Les troubles de la fonction
sexuelle chez la femme
en médecine traditionnelle
chinoise
ee
Jusqu’a ces derniéres années, notre civilisation occiden-
tale avait jeté un voile pudique sur activité sexuelle. Non
qu'elle n‘existat point ou qu’elle fait moins importante
qwailleurs, mais il était fort inconvenant den aborder le
sujet. Les quelques écrivains ou scientifiques qui ont tenté
de le faire se sont vu relégués au rang des marginaux ou
des dépravés et, selon les époques, ont méme été séve-
rement punis pour avoir transgressé les interdits sociaux,
moraux et religieux. En Chine au contraire, et ce depuis
les temps les plus anciens, les choses du sexe ont toujours
été considérées comme faisant partie intégrante de ordre
naturel du Monde.
Ltunion de Yhomme et de la femme est files sitcles, sont été repris,réécrits,
fondamentalement la méme que Funion — actualisés, mais ils ont traversé toutes
costnique du Ciel et de la Terre. Si les époques, tous ks courants de per
Vharmonie fait faut & cette union, on sées, et is ont survécu tous les boule-
fen ressentira les effets désastreux sur versements religiesx, politiques et so-
individu, sur le couple, sur la famille ciaux. Celui qui nous est le plus cont
ft, par extension, sur ensemble duu est le Su nu king (Classique de la Fille
froupe social Il nest done pas éton- de candeur), mais il en a existé un
nant de trouver en Chine d'innom- grand nombre. Bencoup ont été par-
brables Manues de art de le chambre @ tiellement ou totalement perdus ow
coucher, es premiers remontant probs détruts et est probablement au Japon
Dlement au XI sigele avant J-C. Ces qu’ont été conservies les pidces les plus
‘manuls font méme partie & certaines _intéressantes de cette littérature qui, il
{poques du trousseau de la marige. Au fate souligner, nest jamal ni vulgare,
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strobe el frton sexe chr fre en médecine trent criseri pomographique, Lite de ces ma-
rnuels 8 travers la longue histoire chi-
noise permet de dégager quelques
notions constants, des idées forces qui
‘ont survécu aux changements de formes
destyes et de philosophies.
*# L’harmonie sexuelle du couple et
TYepanouissement sexuel de etre appa-
raissent comme nécessaires I'équi-
libre de Vindividu, dela famille et de la
société, L/activité sexuelle fait partie
intégrante cle Vordze naturel du monde.
«+ Lracivité sexuelle mal conduite peut
‘tre cause de maladies. len comprise,
cle garde Vndividu en bonne santé, et
roe, elle peut étre utilsée & des fins
thérapeutiques, par exemple a la
recherche de la longévité, Cette re-
cherche dela longévié se retouve sous
des aspects différents, tant chez les
‘Taoist que chez les Confucianistes,
‘La femme, dans la dvilisation chinoi-
se (et ce contrairement & d'autres civi-
lisations) a un droit indiscutable a la
satisfaction de ses besoins sexuels, Son
partenaire a le devoir d'y veiler. Ceci
‘explique en parte le souci constant des
(Chinois de parvenir 8 la mattrise totale
‘= Lisbstinence sexuelle, en dehors de
quelques situations bien définies, est
nefaste. Les célibataires ou les absti-
nents sont suspects et déconsicérés
Apres cette mse en place rés sommaire
de la sexualité dans la civilisation chi-
noise, nous aborderons le sujet de cet
‘exposé en en définissant les limite.
[Nous ne prétendons pas traiter ici de
ensemble de la pathologie sexuelle
Nous nous limiteronsa quelques aspects
de celle-