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“HISTOIRE UACADEMIE ROYALE +, DES SCIENCES BELLES- ‘LETTRES, “ANNE E MDCCLXL es ~ CHEZ Havude .er SrEeNneR, Libraires de la Cour et de l'Académie Royale. MDCCLXVIII. MEMOIRE QUELQUES PROPRIETES REMARQUABLES DES. QuantiTés Tha» scENDENTES cincuLaines FT LogaRiTumiques, par M. LAMBERT. 9 G8 fmontrer que le diameice du cercle weft point G@ citcontérence ‘comme un nombre ender & ua nombre entier, elt une cho- Fe, dont les géomeires ne Gront gueres irpris ' On connoit les nombres de Ludeiyé, les rapports trouvés par Archimele, pat ifetive fete. de méme qu'un grand nombre de faites infinies, qui routes fe apportent ila quidzatuce du eercle. Er fi la fomme de ces (cites eft tune quantité rtioneile, om doit afr naturcllemene conclete, quelle era ox an nombre en'ier, ow uns fraction trés mole. Car, sl y fale Iie me fation rcpt, queen y suri "paneqed pplucéc elle que relle auere queleongue? C'ett ain, per exemple, que ‘Ta tomme de la fui a ng sy ag has Ts eft €gsie 4 Tonics, gsi de touces les quetiés rationeles eft I plus fimple. Mis, en ometaneaernativement les 2, 4, 4, 88s termes, 4a forme des autres ort 9) tae ty Mis de sd, Tou, XV u e 66 & 2 2 9-11 iin to donne Vaire du cercle, lorsque le diametre eft =r. Il femble donc gue, fi cette fomme éroit rationelle, elle devroit également pouvoir étre exprimée par une fraétion fort fimple, relle que feroit } ou ¢ &c. En effet, le diametre étant <1, le rayon = $, le quarré du rayon = §, on voit bien que ces expreifions érant aufi fimples, elles n’y metient- point d’obftacle. Ex comme i! s’agit de rout le cercle, qui fait une efpece d’unité, & non de quelque Secteur, qui de fa nature demanderoit des fractions fort grandes, on voit bien, qu’encore a cet égard on n’a point fajet de s’attendre a une fra&tion fort compote. Mais comme, apres la fraction 4 trouvée par 4rchimede, qui ne don- ne qu'un a peu pres, on paffe a celle de Metivs, 144, qui n’elt pas non plus exacte, & dont les nombres font confidérablement plus grands, on doit étre fort porté a conclure, que la fomme de cette fuite, bien loin @Wétre égale a une fraction fimple, eft une quantité irrationelle. 2 2 fee tee 1.3 §. 2. Quelque vague que foit ce raifonnemenr, il y a néan- moins des cas ob on ne demande pas d’avantage. Mais ces cas ne font pas celui de la quadrature du cercle. La plipart de ceux qui s’at- tachent 4 la chercher, le font avec une ardeur, qui les entraine quel- que fois jofqu’a révoquer en doute les vérités les plus fondamentales & les micux établies de la géomérrie. _ Pourroit-on croire, qu’ils trouveroient fatisfaits par ce que je viens de dire? Il y faut toute au- tre chofe. Er s’agit-il de démontrer, qu’en effet le diamerre n’eft pas @ la circonférence comme un nombre entier 4 un nombre entier, cette démonitration doit étre fi rigide, qu'elle ne le cede a aucune démonftration géométrique. Et avec tout cela je reviens a dire, que ‘tes géométres n’en feront point furpris. Ils doivent étre accourumés depuis longtems ne s'attendre a autre chofe. Mais voici ce qui méritera pus d’attention, & ce qui fera une bonne partie de ce Mé- moire. Il s’agit de faire voir, que toutes les fois qu'un are de cercle quelcongue eft commenfurable au rayon, Ia tangente de cet arc lui eft in- com e 67 & commenfurtble; & que réciproquement, toute tangente commenfurable w'efi point celle d'un arc commenférable, Voila de quoi étre un pea plus farpris. Cet énoncé paroiffoit devoir admettre une infinité d’ex- ceptions, & il n’en admer aucune, - Il fait encore voir ju(qu’a quel point les quantirés circulaires tranfcendentes font tranfcendentes, & reculées au delade toute commenturabilité. Comme la démonttration que je vais donner exige toute la rigueur géométrique, & qu’en ou- tre elle fera un tiffu de quelques autres theorémes, qui demandent d’é- tre démontrés avec tout autant de rigueur, ces raifons m’excuferont, quand je ne me haterai pas d’en venir ala fin, ou lorsque chemin fai- fant je m’arréterai a ce qui &@ pré(entera de remarquable. §. 3. Soit donc propolé um are de cercle quelconque, muis commenfurable au rayon: & il s'agit detrouver, fi cet arc de cercle fra en méme tems commenfurable a fa tangente ow non? ‘on fe figure pour cet effet une fraction telle, que fon numérateur foir égal a Varc. decercle propofé, & que fon dénominateur (oir égal a la tangente de cet are. Il eft clair que, de quelque maniere que cet arc & (arangente (vient ex- primés, cette fraction doit étre égale 4 une autre fraction, dent le numé- rateur & le dénominatcur feront des nombres entiers, toutes les fois: que l'arc de cercle propofé fe trouvera étre commenfurable a fa tan- gente. Ill eft clair aufli que cette feconde fraction doit pouvoir étre déduite de la premiere, par la méme méthode, dont on f@ fert en’ arithmétique pour réduive une fraction a fon moindre dénominateur. Cette méthode érant connue depuis Euclide, quien fait la 2™¢ prop. de fon 7me Livre, je ne mYarréterai pas la démontrer de nouveau. * Mais il convient de remarquer que, tandis que Lucéize ne l'applique qu’a des nombres entiers & rationels, il faudra que je m’en ferve d'une autre fagon, lorsqu’il s'agic d’ea faire Papplicarion a des quantités, dont on ignore encore fi elles feront rationelles ou non? Voicidonc le pro- eédé qui conviendra au cas dont il eft ici queftion. §. 4. Soit le rayon == 1, un are de cercle propofé quelcon- que =v. Er on aura les deux (uites infinies fort connuss Liz fia - 68 @ Comme dans ce qui fuivra je donnerai deux fuites pour hyperbole qui ne ditféreront de ces deux qu’en ce que tous les fignes font pofitifs, je différerai jusques - 1a de démontrer Ja loi de progreffion de ces fuites, & encore ne la démontrerai- je que pour ne rien omettre de tout ce que demende la rigueur géométrique. _Il fuffit donc d’en avoir averti les Leéteurs d’avance. §. 5. Or comme il eft ya ine tmg v = Shp? nous surons, en fabftiruant!ces deux fuires, 1a fraction I I v——— wt os — &e, tang » ot — &e. t 24 kc Is poferai pour plus de briév a A tang v = de forte qu'il it = fin », B= cof» Voici maintenant le procédé que prefcrie Exchide. §.6. Ondivife B par A; foit le quotient = & le réfidu = R/, On divifé A par R’; foit le quotient = Q”, le réfidu us On divife R’ par RM foit le quotient = Q”, le réfida Ondivifé R” par RS foit le quotient = Q’”, le réfidu = &® 6% & de forte qu’en continuant ces divifions, on trouve fucceffivement les quotiensQ,Q”,QW - =e QL QT QT... he, les réfidus R/, RY, RY ~~ --- - - RURH RO... & il eft clair fans que jen avertifle, que lesexpofens w, 2 +1, 2 +2 &c. ne fervent qu’a indiquer le quantieme quotient ou réfidu elt celui od ils trouvent marqués. Ce qui érant pofé, voici ce quill s‘agit de démonirer. §. 7. En premier lieu, non feulement que la divifion peut étre continuée fans fin, mais que les quotiens fuivront une loi tres fimple ex ce quil fore Vomti:ys, Qh Fe Qva=+tsin, OF ss ee 7 rn, Be & en gtnéral QV (ax — 1): 4, oi! le figne ++ off pour Pexpofant n pair, le figne — pour Pexpofart n impair, & que de la forte on aura pour la tangente exprimée par Pare la fraftion continue trés fimple r tang » = ———_—_ 8 liv—omr §. 8 Enfecond lien, gue les réfidus R!, RR” &c. feront exprimés par les fuites fuivantes, dont les loix de progreffion font égale- ment fort fimples: Ll3 ro & 20 @ —- 0 &e. apeneg 6.8 7 2-3-4-5.6.7.8.9 6.8.10 74 Se, v8—— &e, 1 6. 8.10.12 oe TE gia, Zesee 13 de forte que les fignes des premiers termes changent [uivant lordre qua- ternaire — — +~ -+-, & gwen général il fora et Cuter) be att (241) nt ants)" 5 &e, §.9. Or pour donner a la démonftration de ces théoremes route la briéveré poffible, confidérons que chaque réfidu R”*? fe trouve en divifant par le réfidu R"*', qui leprécéde immédistement, Vantepénuitieme R*. Cette confidération fait, que la démontftration, dont il s‘agit peut étre partagée en deux parties. Dans 1a premiere il faut faire voir que; /i deux refidus R", Rt", gui fe fuccedent immedia- tement, ont la forme que je leur ai donnte, Ie réfidu R"*?, qui-fuit im. médiatement, aura la méme forme. Ce qui éant une fois démontré, il ne refte plus que de faire voir, dans la feconde partie de la démon- ftraion, que la forme des deux premiers réfidus off celle quily dotvent avoir, e@ es & avoir, Car, de-cette maniere , it eft évident que 4a forme. de rous les faivans s’établit comme d’elle- méme. §, 10. Commengons donc par divifer le premier terme du ré- fidu R” par le premier terme du réfidu R”**, afin avoir le quo- tient rs 2 aKa. 209.3) oe SE 9 os (ED) ota +3 (an+1) 16263 ° 2(atijo (an +2). (2243) ~ Et il eft clair que, le réfidu R"*" étant multiplié par ce quotient QS Gant 3): 4, & le produit érant fouftrait du réfida RR”, il doit refter le réfidu R" +, §. 11. Mais afin de n’avoir pas befoin de faire cette opéra- tion pour chaque terme (parément & de-nous borner par la a une fimple induction, prenons le terme général de chacune des fuites R°t! RY F deforte qu’en prenant le qui expriment les réfidus R”, miitme terme des réfidus R", R”*?, nous prenions le (m— r)tieme ter- me du réfidu R"*?, Ce qui étant obfervé, ces termes feront ah hmm (me $4) (mf 2)-= += etm +4 1620354 - - = + 2 = (284 2m—1) 2 (me te 2) ee SS 234 5° - + + (anfamdi) ee 2 m)- (tm). (2a m+1) Or, puifgu’il doit érre ” e& 2 & mm nt 3) ot, & qu’en effer il eft eats): + 7.2.3 - Sons Gahaeaay , ee ohm) yet (yy 2b) C243) a> > > + Gmtam—2) Gatam). (anfamfi) _— ate --(etm—)) tama (22-2). (an$ 20) oa am—2)° “(anf 2m). (22 + m $1) _ st mosh (mpr) +--+: (nm) tem = 230°" * + - + (GQad¢mtiy)” & partant ss ap gash On voit, que les réfidus R",R’*" ayant Ja forme que je leur ai donnée, Ie réfida R"*? aura la méme forme. II ne s'agira donc plus, que de s‘aflurer de Ia forme des deux premiers réfidus R’, R, afin d’é- tablir ce que cette premiere partie de notre démontftration avoit admis comme vrai en forme @hypothefe. Er c’eft ce qui fera la feconde partie de la démonftration. . 12. Souvenons-nous pour cet effer, que le premier réfida RY elt celui qui refte en divifant le r cof vr — ett ews ae 2 23. 4 m par le Tt I mot fee as PB 9S 8 ee eee, wees fin vu. age Perri ; ay” &e. Or * oF & Or Je quotient - qui réfulte de la divifion du premier terme, étant = 1: », on voit quil fra Ri = cof v ~~. fin v Multipliant done le terme général du divifeur, ra "ee —Ta----@ty’ par 1: v, & fouttraiant le produic I =a. @En du terme général du dividende = =. Tests me " on aura Ie terme général du premier réfidu R/ msm SS terres (m41) Or (m 4 1) étant toujours un nombre impair, # fera un nombre pair, & Je premier réfidu fora 4 6 —t_ 9 — gt ie 2.3.4.5 2+ 7 a 8S tel que nous V'avons fuppoft. §. 13. Le fecond réfidu R” réfulte de la divifion de oY 1 ys &c.. 2.3.45 par le premier réfidu que nous yenons de trouver Ro tp tt tg eee 2.3 2.3.4.5 Bxtn nF +++ (mt) ‘Mim, de!’ Acad, Ton. XVI. Mm Or * 374 & Or Ie quotient qui réfalte de la divifion du premier terme, étant = — 3: 2, onvoit quil fera RY’ = fn vy — 2. RL Multipliant donc le terme général du divifeur __ mem ei ace GPa -pa — 3: v, & fouftraiant le produit gm unt ety da terme général du dividende 3mym +7 @ FD Subltituant donc pour m les nombres pairs, nous aurons le fecond réfida ee ee a Re Se ee Et be, encore tel que nous avons fappofé. _Ainfi.la forme des deux pre- miers réfidus érant démontrée, il s’enfuir, en vertu de la premiere partic de notre démonttration, que la forme de tous les réfidus fui- vans leit également. . §..14. Maintenant il n’eft plus néceffaire de démontrer (pa- rément la loi de la progreflion des quotiens Q’, Q”, Q” &c. Car Ja Joi des réfidus érant démontrée, il eft par 1a méme démontré qu’un quotient quelconque fera (§. 10) ser &® 175 & + Qt = (an 3), ce qui, en vertu de la théorie des fra¢tions continues, donne tang vy = ——— 8 tiv—r gre Tut g:v—« t:ev—1 &, dot Von voit en méme tems, que toutes les fois que l’are v fera égat @ une partie aliquote du rayon, tous ces quotiens feront des nombres en- tiers croiffins duns une progreffion avithmétique, Et voila ce quil faut obferver, parce que dans le théoreme @Euclide cité cy - deflus (§. 5.) tous les quotiens font fuppofés étre des nombres entiers. — Ainfi jufques li la méthode que preferic Ee clide, {era applicable 4 tous ces cas, oti arc v eft une partie aliquote du rayon. Mais, encore dans ces cas, il s’y joint une autre circon{tance qu'il convient de faire remarquer. §.15. Le probleme que propofe Euclide, elt de trouver le plus grand commun divifiur de deus nombres entiers, gui ne font pas prémiers entre eux. Ce probleme eft réfoluble toutes les fois qu’un des réfi- dus R/, RY, RM &c. --- R" devient = 0, fans que le réfidu précé- dent R** foit égal a Punité, ce qui fuivant, la 1 Prop. du méme livre n'atrive que lorsque les deux nombre: propofés font premiers entre eux, bien entendu que tous les quotiens Q’, Q”, QM &e. font fup- fés Gtre des nombres entiers. Or nous venons de voir, que cette der- niere fuppofition a lieu dans le cas dont il s’agic ici, toutes les fois que — eft un nombreentier. Mais, quant aux réfidus R’, R’, R” &c, v iln’y en a aucun quidevienne = 0. Tour au contraire, ‘en confidé- Mm 2 rant & 275 & rant la loi de progreffion des réfidus que nous venons de.trouver, on voit, que non feulement ils décroiffent fans interruption, mais qu’ils décroiffent méme plus fortement qu’aucune progreffion géométrique. Quoique done cela continue linfini, nous pourrons néinmoins y appliquer la propofition d'Euclide, Car, en vertu de cette propofition, ke plus grand commun divifeur de KB, off en méme temas le plus grand commun divifeur de tous les réfidus R, Rl, RY &e. Or ces rélidus décroiflant en forte qu’enfin ils deviennent plus petits qu'aucune quan- tité allignable, il stenfvit que /e plus grand commun divifiur de A, By ft plus petit quaucune quantité uffignatle ; ce qui veut dire qu'il n’y en apoint, & que par conféquent A, B, étant des quantités incommentu- tables, /a tangy = Sora une quantité ivvationelle toutes les fois que Vtarev fera une partre ali- quote du rayon. §..16. Voila done a quoi fe borne l'ufage qu’on peur faire de la propofition dExciide. Il s’agit maintenant de Pétendre & tous les cas ob l'arc v eft commenfurable au rayon. Pour cet effet, & pour démontrer encore quelques autres théoremes, je vais reprendre Ja fration continue tang v 7iv—1 &e. & en faifant 1 : ow, je la transformerai en tang v §.17. & 27 & §. 17. Or, en retenant des quotiens w, 3w, 5 w &c. autant gion voudra on aura gua en faire la réduftion, pour avoir des frac- tions qui exprimeront Ia tangente dev d’autant plus exattement qu'on aura retenu un plus grand nombre des quotiens. C’eft ainfi p.ex. qu’en retenant 1, 2, 3, 4 &c. quotiens, on trouve les fractions 1 3u isw?—1 1053 —10w ptuca? Teas an Ga fosweos areata? w? 307—1> 15H? — 6m 1oswt—4sw? ti §. 18. Mais, pour faire toutes ces reduttions en ordre, & pour dénontrer en méme tems la loi de progreffion que ces fractions obfervent, nous poferons d’abord tang v = t —— = = & - w—r w—r jw al ur sw—al en exprimant par a, a, a!/, all/----a%, at +", a"t?.... &e. les quantités qui réfulrent des quoriens qu’on voudra omettre, de forte que pour les omettre on n’aura qu’ faire a, a’, a", ~~ - - a &c. Oo. §. 19. Maintenant je dis, gu’en faifant a" +! — o, Ia frace tion gui rifulte de Ia reduétion des quotiens gu’on retient, aura la forme dans laquelle m,n, A,B ne font point affetes de a*. Suppofons d’a- bord cere forme comme véritable, & on démontrera fans peine qu’en retenant encore un quotient deplus, Ia fraction qui réfulte de la reduc- tion, aura la méme forme. Car comme il eft : a no ae Ga $y — att? on n’aura qu’a fubftiruer cette valeur dans Ia forme propofe, & elle fe changera en Mm 3 tang ate “tang » = k:Ga t+ D2 gi Birt r)w—m— Blatt" Comme cette forme eft la méme, il fuffirade faire voir qu’elle eft vé- ritable pour le membre , puifqu’alors elle {cra véritable pour tous les membres fhivans a”, a/, a/¥ - -- &c. Or pour le membre a‘ il eft ” a: tang y = > 30 — a ce qui en faifant la reduétion donne — _ 3H — mg = Fw? 1— we Ja forme telle que nous l’avons fuppofée. §.20. Ayant donc trouvé = kee B— pa* tang » = A Qa + 1)ew—m— Ava wer nee Ge) es — a Bae fabftituons encore pour a” +" fa valeur arth na? ~ (24,43) w—a ‘& nous aurons AGnt)w—m].a"t*. — [Bland 1)w—p].a"t* §.21. Donc, en faifant dans chacune de ces trois valeurs de tang v, égales a zéros, les membres a", a”*', a"**, nous aurons la forme générale des fractions, qu’il s‘agit de trouver, : Ces trois fraétions étant pour Fomiffion dea”, a”t', a” *?, elles fe fuivent immédiatement, & on voit fans peine gue /a troificme fe trouve moyennant Ics deux précédentes, eni forte gue fon numirateu & Son dénominateur peut étre calculé feparément. Car le numérateur de Ja feconde fraction doit étre multiplié par le quotient qui répond & a”**, & du produit on fouftrait le numérateur de la premiere frac- tion, Le refte fera le numérateur de Ia troifieme fraction. Son dé- nominateur fe trouve de la méme maniere par les dénominateurs des deux fractions précédentes. §. 22. Pour avoir maintenant les fractions elles-mémes, on n’aura qu’ écrire en trois colonnes les quotiens, avec les numérateurs & les dénominareurs des deux premieres fractions (§. 17.) & les numé- rateurs & les dénominateurs fuivans fe trouveront par lopération faci- le que nous venons d’indiquer. En voici le type Quortiens | numérateurs dénominateurs ree - - lw swi\3w - - - -13w? — 1 7wlisw>—_ - - -lisw3 — 6w gw) tosw3 — row - -| roswt — gswt + » rw &e, 945wt — 10sw? +1 | 945wS — grow? + 15h 10395wS—1260w) 21 | 10395w°—4725wtt210w*—1 &e. &e, Ce & 2 & Ce qui donne les fractions r 3w 1sw? — 1osw? —1ow =) oa 15m? > w’ 3? w’ 10swt—a4asw? fer dont chacune exprime plus exactement la tangente de v, que celles qui la précédent. §.23. Or, quoique moiennant la regle que nous venons de donner (§.21.), chacune de ces fradtions peut étre trouvée par les deux qui la précédent immédiatement, i conviendra, pour éviter enco- re ici une efpece d’induStion, d’en donner & d'en demontrer lexpreffion géuérule, Commengons Pabord par remarquer, que les coéfficiens de chaque colonne verticale fuivent une loi fort firgple en ce que leurs fa&teurs font en partie des nombres figurés & en partie des nombres impairs. Les voici réfolus Fraétion'Quotient| Dénominateur are w ade | sw 3.w? — 1 gme Tw 35.w? — 2350 am? | gw |3.5.7u* — 3.3.5 w+ nr sme | rim |2--9ws — 4.3.5.7w3 + 3.5m ome | 3m 3: ww — 5.3--9wt + 6 5. 7w?— KE qpme | rs |j-s+-13W7—6.3---11 WS + 10.5.7.9W3— 4.2 &e, &e &e, Fraction Quotient] Numérateur are 1 ade sw 3 gme yw RSet me gre | sw |3.5-7@2 — 2. 5 ow sme | raw |3--9wt — 3. g.7m? fore ome | r3w |3---115 — 4.5.7.9W3 + 3.70% que | 15 B 13@7— 5.5 --11t4 + 6.7.9W% — TE &e. &e. &e. * 2 & $.24. Ci. te obfer ation nous fucilite le moien de trouver pour une des frattions quelconque U'expreffion générale, Soit propofée la ngieme de ces fratuons, & nous aurons fon Dénominateur 2 = wf eg.siz cree ny] — 2 flanma).nig.s.geeeeee(203)] me Faq [G2 4) Gr- 6) og. greases Qn 3] wn rr [(22-6) .(22—8).(2"—10) . 1.3.5---(2"—7)] ee Typ epg (28-8): Gute(avta)(amag) 13.5.7 ----(an5)] — &, Numérateur se: Sw" figs7eeemnj— 2? 2.3 eg EE [er 0 Ga = 8) nssp 7 gg Kear 8)- (e010) (ana) 23 5.7--+ any + PERT. aa as (20-10). (20-12),(27-14).(2716).1.3.5.7----(20-9)] — &. ite, Une sugit done plus que den démontrer Punwverf §. 25. Celt ce qui fe fera en forte qu’en admettant cette for- me pour la stieme fraétion, on en déduit celle de la (v7 — 1)rime & de la (2 — 2)}rieme, en fabftituant (2 —1), (7 —2) autieu den. Entvite on procede conformément 4 la regle du §. 21. en déduifant tant le dé. Mém, de V cicad. Tom. KVIL Na nomi- ~ m— & 22 & nominateur que le numérateur de la ntieme fraction, de ceux des deux fractions précédentes tels qu’on vient de les trouver par la premiere opération. Et par la on doit reproduire la forme de la a*eme fraction, telle que nous venons de la donner. On voit bien que ce procédé aboutit a établir, que fi deux fractions qui fe fuivent immédiatement ont ceite forme, celle qui les fair, aura également, & que par con- féquent, les fraétions de la table précédente, qui fonc les premicres, ayant cette forme, il senfuivra, que toutes les fuivantes Pauront également. §.26. Sidonc, pour abréger cette démonftration, nous vou- lons nous en tenir au terme général, il faudra néanmoins calculer {é- parément celui du numérateur & celui du dénominateur, ne fut-ce que pour fimplifier le calcul. Car du refte ’'un & Vautre fe calculera fuivant la méme regle (§. 21.). _ Commencons par le dénominateur, & en prenant le meme terme de fon expreffion générale pour la stieme fraction, i] faudra également prendre le atieme terme pour la (7—1 )tieme fraction , mais on ne -prendra que le (m — 1)sm terme pour la (2 — 2}4ieme fra@ion. On voit qu’il faut en agir de la forte par rap- port aux dimenfions on aux expofans de la lettre w. §.27, Or le mitions terme de la ntieme fraétion pour le dénomi- nateur eft amt= ((2-29012).(20-2m).(22-2m-2 (2-qmt6)) [1.3.5 ---(2n-amet)] 13.3465 (2m — 2) —~ dod, en fubftiruant (7 —1) au lieu de 7, on trouve le mtieme terme de la (7 —1)tieme Fraction wo" amt [(an- 2m)(an-2m-2)------(2n-qnt a). [0.3.5 ----- (2n-2m-1)] = imaqe> I I SI+ys +p T I Si sao S90. 5875 I I eet OS &e. $879. 75587 75587. 1147426 + Et pour tout arc v <1, on aura une fuite encore plus convergente, °§.35. Faifons maintenant w= w:0, v= O:w, de forte que ©, foient des nombres entiers quelconques , premiers entre eux. Nous naurons qi’a fubflituer ces valeurs, & il fra O/ oO. ong (2) = P= _ 34 — OD 59 — OD 7 — Od gw — & §.36. * 29 & §. 36. Enfuite les fraBions approchantes de ta valeur de tang. ® a Seront 2 300 150° -0 Tosw3P—10Wo? w@ gw®—G?’ 1596p? wv’ 1oswt—4sw*D? + o &e. de forte que deux de ces fractions quelconques, qui fe fuivent immé- diatement, étant m 24 >t B celle qui leur fuccede fera A (an + 1) a — mot (22 + 1) Dp? §.37. Enfin les diffirences de ces frattions feront os SGP) GO Gaeta i la oo oe Se tang =D + Geo") + Gat) Gyn? 6p) + &e. Or je dis que cette tangente ne Sera jamais commenfurable ait rayon, quels que fotent les nombres entiers w, Q. §. 38. Pour démontrer ce théoreme, pofons ®_™M tang — Pp de forte que M, P,. (vient des quantirés exprimées d'une fagon quel- conque, méme, fil’on veut par des fuites décimales, ce qui pourra toujours fe faire, encore que M, P, foffent des nombres enticrs, car Meu, de U Acad, Tom XVI. Oo on % 290 & ‘on n’auroit qu’a multiplier 'un & autre par quelque quantité irratio- ® nelle. On pourra encore, fi l'on veut, fuppofer, M = fia a? P= cof © comme nous l’avons fait ci-deflus (§.5.). Er il eft clair que, quand méme la tang 2 feroit rationelle, il n’en feroit pas toujours de méme du fin £ & du cof us §. 39. Or la fraction M P exprimant exactement la tangente de 7 > elle doit donner tous les quotiens w, 3%, 5 &c. qui dans le cas préfent font w 38 5 70 “a v oe “l oe @ + &e. §.40. Enfuite, fila rang £ eft rationelle il eft clair, que M fera 4 P comme un nombre entier # a un nombre entier 7, de forte que fi #, 7, font premiers entre eux, il fera Mia P ve =D; & D fera le plus grand commun divifur deM, P. Et comme il eft réciproquement M:D—=—4,, Pi b= on voit que M, P étant fappofées étre des quantités irrationelles , leur plus grand commun divifeur fera pareillement une quantité irrationel- le, d’autant plus petite, plus les quotiens #, 7, feront grands. §.4n. @ or & §.41. Voila done les deux fippofitions dont il faudra faire voir Pincompatibilité. Divifons dabord P par M, & le quotient doit étre = w:@ Maiscomme w : @ eft un nombre rompy, divifons @ P par M, & le quotient w fera tuple dew: @. Melt clair qu’on pour- ra le divifer par ©, quand on voudra, —_Ici nous n’en aurons pas be- foin, puisquil nous foffit qu'il foit nombre entier. Aiant donc, en divifant OP par M, obtenu le quotient w, foitle réfida = RY. Ce réfidu fera pareillement Owple de ce qu'il auroit été, & c'elt dequoi nous tiendronscompte. Or, comme il eft P : D = zw, nombre en- tier, il era encore @P : D = Oz, nombre entier. Enfin encore R’:D feraun nombre enuer. Car, puifque @P = oM + R, il fera : OP __oM | BR pap tTDy Mais oP: D=—or, wM: D = og, done RA! or = oH + p> ce qui donne R D que hous poferons = r/, de forte que = Or — we = nombre entier, Done le réfidu de la premiere divifion aira encore le divifeur D, qui eft le plus grand commun divifeur de M, P. §. 42. Paffons encore a la (conde divifion. Le réfidu Ré écant Pruple de ce quiil feroit fi on avoit divifé P, au lieu de QP, par Oo 2 ' M, * = & M, il faudra dans cette feconde divifion y avoir égard, en divifant ©M, au lieu de M, par R/, afin davoir le fecond quotient, qui eft => 3: @. Mais, pour éviter encore ici le quotient rompu, divi- fons @?M par R’, afin d’avoir te quotient 3, nombre entier. Soit le réfidu = RY, & il fera 0°M = 30R/ + R’, donc en divifant par D, 7M __30R’ | RY ne) dD’ Mais il eft 2M ® as = ¢*m = nombre entier, , ane = 37! = nombre entier, done RV orm = 30 + 7, ce qui donne RY : pD-— ?m — 3wr! = nombre entier, que nous poferons — r, de forte qu'il foit RY a” = or! D= Donc le plus grand commun divifeur de M,P, R/, left encore du fe- cond réfide R”, §. 43. Soient les réfidus fuivans --- R//, RY” ---- ~~ R*, R”+" R"#*_.., qui répondent aux quotiens Pls - - 54), 709-~+- (2n—1)4, (27 4.1) a, (22 $3) @---, & il Sagit de démon- rer e 3 & trer généralement, que fi deux réfidus quelconques R” , fe faivent immédiatement, ont encore D pour divifeur, le réfidu fui- vant R"*? Yaura également, de forte que fi, en faifant Rs DS 75 R’th. pm ttt R°+!; qui 7 > r”, r+" font des nombres entiers, on aura encore ms py wth RH ep tt nombre entier. Voici la démonftration. §.44- En divifant @?R™ par R"*4, le quotient fera (2 +1) tha == nombre entier, & le réfidu étant = R”™, il (era Q?R"= (22 $3). RTH RH, done en divifant par D, Q?.R™ _ Gat he. Rr Rot Dp 7 D + “D? Mais il eft 2R* Oe = 9?r* = nombre entier, 2 Rite Getau. KT = (22 + 1)wr"*"= nombre entier, D done a2 Q?7* = (227 +1) w. mer A ce qui donne Ret a1 = nombre entier = r"t*, pret Grtide. rt Ere’ “ ce qu'il faloir démontrer. Oo 3 §.45- e 24 & §..45. Or nous avons vu que r/, r/ font des nombres en- tiers (§ 41. 42.) done aulli !/, rl¥, ----- Phen nee &e. a Pinfini (e- ront des nombres entiers. Donc indifféremment tous les réfidus R’, RY, R//.---R*--- &c. a Pinfini auront D pour commun divifeur, Trouvons encore la valeur de ces réfidus exprimée par M, P. §. 46. Pour cet effet chaque divifion nous fournic une équa- tion, ence qu'il eft Ri = oP — oM, RY = 9°M — 30.R, RY = OR — 50.R% &e. Mais obfervons que, dans le cas dont il s’agir, les quotiens w, 3m, sw &c. font alternativement pofitifs & négatifs, & que les fignes des réfidus fe fuccedent dans l'ordre —- —— -{- -+{-. Par laces équa- tions fe changent en Ro = oM — oP, RY = 30R) — OM, RM = soR! — oR, RY = 7oRM” — QR’, &e. Er-en général R't? = (22 —1)w. R'T'— PR. Dot lon voit que chaque réfidu: fe trouve, moiennant les deux précé- dens, de la méme maniere que les numérateurs & les dénominateurs des fractions approchantes de la valeur de rang £ -(. 36.) §. 47. Faifant donc les fub{titutions que ces équations indi- quent, afin d’exprimer tous ces rélidus par M, P, nous aurons R’ * 205 & R) = wM — @P, RY = (307 —o*) M— 300.P, R” = (1503 — 6wH?) M— (15 0? — 3) P, &e, Ex ces coéfficiens de M, P, érant les numérateurs & les dénomina- teurs des fractions trouvées ci- deffus pour la tang &, (§. 36.) on voit encore qu'il fera M @ _ Rv P ‘w — we? M _ 34D _ RY Po jo @ — Gao. Rep M 1509P—OF RY P T3038 — 6wH? — (15w?— buh) P? &e. §.48. Mais il eft M Pp = tang Q. Done (5. 37. 34.) M_o_ 0? o Pu aaa oF) t Gar =O) Caw — sags * & M 3YO __ oF P-je— 9 — Ga). (sa oagy + &e. Donec Re. oO os wP~ a (30? — @) + Ga. Cyaan Tt RY Se 296 — RF i Ga —@)P— Ge — 0) Gye = eagy + & a (15w?—6! FY — (1 5u3— Gu"). osu —gyuw*Qegor te &e. Ainfi tous les réfidus fe trouvent moiennanr la fuite des différences . 37) o_o oo 8 wt Gu) * Gar) Caw ea) 7 he (15H — 6wH*) (10sw*— 4,0? D? 4 OF) en omettant 1, 2, 3, 4 &c. des premiers termes, & en multipliane a fomme des fuivans par le premier facteur du dénominateur du premier terme qu’on retient, & par P. §. 49. Or cette fuite des différences eft plus convergente que ne left aucune progreflion géométrique décroiflante (§. 24. 35.). Done les réfidus R’, RY, RM &c. décroiffent en forte qu’enfin ils de- viennent plus petits qu’aucune quantité allignable. Et comme chacun de ces rélidus, aiant D pour commun divifeur, eft un multiple de D, il s’enfuit que ce divifeur commun D eft plus perir qu’aucune quantiré aflignable, ce qui fait D = 0, & emporte la conféquence, que(M:P) eft une quantité iscommentarable a 'unité, ou irrationelle. §. 50. Done toutes les fois qu'un are de cercle = 2 Sera com. o menfurable ou rayon 1, ow rationelle, la tangente de cet arc fora une quantité incommenfurable au rayon, ou irrationelle, EX. -ciproque- ment aucune tangente rationelle n'eft celle d'un arc rationel. §.5¢. Orla tangenrte de 45° étant rationelle, en ce qu’elle eft égate au rayon, il s’enfuir que Varc de 45° dégrés, & partane aust e 27 auffi arc de 90, 180, 360 dégrés, eft incommenfurable au rayon. Done /a circonference du cercle n'eft point au diametre comme un nombre envier & un nombre entier, Voild donc ce théoreme en forme de co- rollaire d'un autre théoréme infiniment plus univerfel. §. 52. Eneffer, c’eft précifément cette abfolue univerfalicé, dont on peut avoir licu d’éire furpris. Outre qu'elle nous fait connoi- tre combien les quantités circulaires font tran{cendentes, elle nous fait encore voir, gue les tangentes rationelles & les arcs rationels ne Sont pas diftribués par toute la circonférence du cercle, de fagon comme Sils ctoient jettés au hazard, mais qu'il faut qwil s'y trouve un certain ordre, & que cet ordre les empéche de fe vencoutrer jumais. Cet ordre mérite, fans contredit, d’étre connu plus en dérail. Voions done jut qu’od il fera poffible d’en déterminer les loix. C’e(t quoi aboutiront lcs théoremes fuivans. 53- D'abord on fait que, dewx tangentes étant rationelles, la tangente de la fomme & celle de la diffirence de leurs arcs font également rationelles. Car ileft t tO tang (w+ O) = oS. tang (w — 0) = aie ay §-54. De lail fair, gu’uve tangente ant rationelle, Ia tan- gente dun multiple quelconque de fon arc fora tgalement rationelle, §. 55. Mais au contraire, une tangente étant rationelle, aucune partie aliquote de fon are n'aura une tangente vationelle, Car Vare pro- poté érant multiple de chacune de fes parties aliquores, il eft clair que fa tangente feroit rationelle, fi celle d’une de fes parties aliquotes étoit rationelle (§. 54). §. 56. St la tangente de chacun de deux ares commenfurables en- tre eux eff vationelle, Ia tangente de la plus grande comrsune mefure de Maa, ile U Acad. Tom. XVI Pp ces e 28 & ces deus arcs fera fgalement rationelfe. Soient w, P, les deux arcs pro- pofés. Or, éant commenfarables, il fera w 4 Q comme un nombre entier m Aun nombre entier z. Soient ces nombres m, 7, premiers entre eux, & l'unité fera leur plus grande commune mefure. Fai- fant donc wm, 9=2b, & Pare y fera la plus grande commune mefure des arcs, @. Or je dis que la tang yf fera rationelle. Soit m > 7, & en foultrayant x de m aurant de fois qu'il fe pourra, foit le dernier refte = 7, toutes les tang (2 —x) b= t(w— ), tang (m — 24) = t (w— 29), &e tang ri), feront rationelles (§. §3.). Souttraiez r de » autant de fois quill fe pourra, foi le dernier réfidu — yr’. Soultraiez encore r/ de r aurant de fois qu’il fe pourra, foit le dernier réfidur// &c. Et en continuant de la forte, vous parviendrés a un réfidu = 1, les nombres m, n éant premiers entre eux, (Euclid, Pr.I. Live. VII.) Mais par le §. 5 3. routes les tangentes t(m—n)b,t(m—anb - - - - trp, t@—AY, t(@—any - + - - tr, tM Yt@rah .- - = ed, &e, - ns feront rationelles. Donc &c. §. 57. Toures ces rangentes pouvant étre trouvées par les tang w, tang ®, fans qu’on en connoiffe les arcs (§. 53.) ileft clair que de cette maniere deux tangentes rationelles quelconques étant données, on trouvera fi leurs arcs font commenfurables entre eux? Mais fi les arcs ne le font poinc, Je travail feroit fans fin. §. 58. Deux parties aliquotes d'un arc queleongue aiant des tan- gentes raticnclles, Je dis que In tangente de la plus grande comnrune me- Jive de ces deux parties aliquotes fera pareillement rationelle. Ce théo- reme e 28 & ces deus arcs fera fgalement rationelfe. Soient w, P, les deux arcs pro- pofés. Or, éant commenfarables, il fera w 4 Q comme un nombre entier m Aun nombre entier z. Soient ces nombres m, 7, premiers entre eux, & l'unité fera leur plus grande commune mefure. Fai- fant donc wm, 9=2b, & Pare y fera la plus grande commune mefure des arcs, @. Or je dis que la tang yf fera rationelle. Soit m > 7, & en foultrayant x de m aurant de fois qu'il fe pourra, foit le dernier refte = 7, toutes les tang (2 —x) b= t(w— ), tang (m — 24) = t (w— 29), &e tang ri), feront rationelles (§. §3.). Souttraiez r de » autant de fois quill fe pourra, foi le dernier réfidu — yr’. Soultraiez encore r/ de r aurant de fois qu’il fe pourra, foit le dernier réfidur// &c. Et en continuant de la forte, vous parviendrés a un réfidu = 1, les nombres m, n éant premiers entre eux, (Euclid, Pr.I. Live. VII.) Mais par le §. 5 3. routes les tangentes t(m—n)b,t(m—anb - - - - trp, t@—AY, t(@—any - + - - tr, tM Yt@rah .- - = ed, &e, - ns feront rationelles. Donc &c. §. 57. Toures ces rangentes pouvant étre trouvées par les tang w, tang ®, fans qu’on en connoiffe les arcs (§. 53.) ileft clair que de cette maniere deux tangentes rationelles quelconques étant données, on trouvera fi leurs arcs font commenfurables entre eux? Mais fi les arcs ne le font poinc, Je travail feroit fans fin. §. 58. Deux parties aliquotes d'un arc queleongue aiant des tan- gentes raticnclles, Je dis que In tangente de la plus grande comnrune me- Jive de ces deux parties aliquotes fera pareillement rationelle. Ce théo- reme S 2979 reme {uit immédiatement du précédent (§.56.). On n'a qu’a fe fou: venir, que deux arcsw, @, qui font des parties aliquotes d'un arc A, font commenfurables entre eux. §.59. Delaméme maniere, i axtant de parties aliquetesd’un ave A, que l'on voudra, ont des tangentes rationelles, la tangente de Parc, qui oft la plus grande commune mifure de ces parties aliguotes, Seva également rationelle. Qu’on prenne deux de ces parties aliquotes @, Q, & foit leur plus grande commune mefure = , & la tang p fera rationelle (§. 56.58.). Mais p érant partie aliquore des arcs w, ©, qui font parties aliquotes de Parc A, il eft clair que t {era partie ali- quote de I’arc A, & qu’au lieu des arcs w, @, on peur fubjticuer Y, en comparant avec une des autres parties aliquotes de l'arc A pro- pofées. On continuera de trouver leur plus grande commune mefu- re, dont la tangente fera également rationelle. &c. §. 60. Nommons tangente premiere toute tangente rationelle, gui foir celle d’un arc, dont aticune partie aliquote n’ait une tangente rationelle. §. 61. Telle eft p.ex. la tangente de 45°. Car, foit 7 un nombre entier quelconque, toute tang (45: 7)° fera une des racines de l’équation n n—1 +4 n—2 eon, ——. 2 o=mi—ax—n. dont les coéfficiens font les mémes que ceux de la formule binomiale de Mwton, & dont les fignes changent fuivant "ordre — — + +, Mais, pour tout 2 nombre entier, tous ces codfficiens font des nombres entiers, & roure ° tang GE feroit pareillement leur plus grande com- mune mefure. Ainfi ° feroit mefure de fes parties aliquotes. Ce Pp 3 qui ® 32 & . P w % qui étant abfurde, on voit que tang = eft premiere. Orw eft un multiple de =. Done &c, §. 67. Voila donc toutes les tangentes rationelles rangées en certaines claffis. Elles {ont ou premieres clles-mémes, ou elles def cendent, pourainfidire, en droite ligned’une tangente premiere, parce qu'il n’y a que les multiples des arcs des tangentes premieres qui aient des tangenres rationelles (§. 62.). Or, s'il n’y avoir qu'une (eule can- gente premiere, routes Jes tangentes rationelles en dériveroient, & tous Jeurs arcs feroient commenturables entre eux. Mais i! s’en faut de beaucoup, qu’ll n’y ait qu'une fenle tangente premiere. Car elle de- vroit étre plus petite qu’aucune quantité aflignable, Donnons lui, pour démontrer cela, une grandeur finie tang ®. Er il eft clair qu'il y aura des rangentes rationelles plus petites que tang @. Si_ces tangentes {unt premieres, tang @ ne fera pas la feule qui (oir premiere, Si elles ne font point premieres, elles dérivent d'une ou de plufieurs tangentes premieres, en ce que leurs arcs feront des multiples de ceux de ces tangentes premieres (§. 65.). Ainfiily a plus d'une, plus de 2, 3, 4 &c. tangentes premieres. Er aufli longtems qu’on en fuppo- fe le nombre fini, on trouvera de la méme maniere qu'il y en a d’a- vantage. Voici encore uncautre maniere d’en trouver un nombre infini. §. 67. Soient deux tangentes premieres tw, tO. — D'abord clles feront rationelles, & leurs arcs feront incommentfurables entre eux (§. 64.) Soient m, 7, des nombres quelconques premiers entre eux, & (mw 4 2) fra un arc incommenfurabic tant a w qu’a Q. Mais fa tangente fera rationelle (§. 62. 53.). Or Varc (ww + 20) r’érant point moliple, ni de w ni de @, la tang (mw + 2) fera ou premiere elle méme, ov elle dérivera d'une tangente premiere, nécef- fairement différente de tw, £@. Or, en variant les nombres m, m, de routes les facons poflibles, de forte qu'ils foient toujours premiers en- tre cux, on trouvera autant d’arcs (mw 4 20) incommenfarables tant 303 & tant entre eux qu’aux arcs w, @, & qui par con@quent ne font ni multiples les uns des autres, nide w, @. Donec leurs tangentes, qui toutes font rationelles, dériveront d’aurant de tangentes premieres, différentes les unes des autres. §.68. Voila donc ee qui reftreint infiniment la poffibiliré de trouver un arc rationel, dont la rangente foit également rationelle. Car les arcs de routes les tangentes premietes étant incommenturables entre eux, il s’enfuit que, quand il feroit poffible de trouver une tan- gente premiere, dont l'arc fut commentirable au rayon, ce feroit la feule, puisque les arcs de routes les autres rangentes premieres feroient néceflairement incommenfurables au rayon. Mais, par ce que nous avons vu ci-deflus, encore cette feule eft exclue de la poflibilité d’a- voir fon arc rationel. §.69. Latangente de I’angle de 45° étant premiere (§. 61.) & fe trouvant dans les rables trigonomérriques, je remarquerai enco- re en forme de corollaire, que c’elt la feule rangente premiere, & en méme tems la {cule tangente rationelle qui s’y trouve. La raifon en eft, que tous les arcs dont les tangentes font marquées dans ces ta- bles, font commenturables entre eux, fans qu’il s’y trouve d’autre mul- tiple de 45°, que langle de yo°, dont la tangente eft infinie. §.70. Yobferverai encore, que le cofinus d'un angle w quel- congue étant rationel, le cofinus d'un multiple quelconque eft pareil- lement rationel. Cette circonftance fait, que le méme raifonnement que nous avons expolé a I’égard des tangentes, pourra, a quelque changement pres, étre appliqué aux cofinus. On trouvera des co/- nus premiers comme nous avons trouvé des tangentes premieres, & les arcs des cofinus premiers feront pereillement incommenfurables entre eux; de forte que, quand il feroit poflible de trouver un cofinus pre- mier dont l'arc fur rationel, ce ne feroit encore que le feul qu’on pat trouver, vu que par la méme les arcs de tous les autres cofinus pre- amiers feroient irrationels, $71 * 34 §. 71. Il n’en eft pas de méme des finus, parce qu’un fin w quelconque étant rationel, il n’y a en général que les /3 », 5», 70 &c, qui oient rationcls; mais les fin 2, /yw, /6w &c. ne le fone pas toujours, & moins que cof ne foit auili rationel, de forte que fi on veut encore ici trouver des /inus premrers, i] faudra s'y prendre d’u- ne autre facon, que nous ne ’avons fait & !’égard des tangentes. Mais, fans m’y arréter, je retournerai a la fraction con- tinue, trouvée ci-deflus — I tang v= > —1 34 — sw—t 7w—t gw—t &. Nous avons vu que toutes les fractions i 30 sw? —r w? je > &e. 33? — 6w’ quelle donne, n’approchent de la valeur de la tangente de v, que par aeesut en ce qu’elles font toutes plus petites que cette tangente, Mais, comme il doit écre pollible de trouver des fractions femblables, qui, gnoique approchantes de la valeur de tang v, manquent par excés, je me fuis mis a en faire la recherche. Je me bornerai ici a donner en- core la fration continue, gui renferme alternativement & les unes & Jes autres. La vorci tang Se 305 r oft (way tt rf Gea) ts tangy Cette fraction continue a V'infini, en forte que les quotiens font ©, (w—1), 1, (3¥—2), 1, (5-2), 1, (7-2), 1, (gw—2} 72 ee + (Gat 1) w— 2), 1 &. Ec les fractions approchantes de la valeur de tang v, font r 1 3u—r 30 15 w?-— 30 —1 wo w? 30*—w—1? 30? —1? Iswi—3w*—Gw yi? (6 15% 1 Re. 153~? — 6w’ La premiere, 3™*, sme, 7m* &c. font plus grendes que tang v, & la ade, ge, gue Sc, font plus petites, & les mémes que celles que nous avons trouvées ci- deffus (§. Je ne m’arréterai pas a en donner la démonftration, vu que cette fraGtion continue peut étre trouvée de Ja méme maniere, que nous avons trouvé celle dont nous nous fommes fervi julyu’d préfent, & qui eft beaucoup plus fimple. Je remarquerai donc feulement, que le premier quotient étant ici—o, on n’aura, pour l’abolir, qu’a tourner la fraction en forte qu’clle expri- me la corangente de v, puifgu’ll eft I tang v° cory = Ainfi nous aurons Mian, de Accd, Toon, XVIL Qq cot §..73. Comparons maintenant /es guantites tranf:endentes cir- culnires anx guantités logavithmigues qui leur font analogues. — Soit ele nombre, dont le logarithme hyperbolique cit <= 1. Er on fair, que fi dans les deux fuites dont‘nous nous fommes fervi ci deffus (§: 4) I 1 finv=v— — 03 ve — ——— —— 07 + &e. 23 = 2.3.4.5 2.3.4. 5.6.7 1 1 1 cofy1— —v? vs — ——_-—_ 6 &e. . 2 fay 2.3.4. 5.6 aT fignes font pris pofitifs, elles fe changent en™ 1 1 vs —— v7 fF &e. 263-465 + 2.364 5.6.7 + Po gt ge ty ——) _ige s @ =ibg " #55 arid trpape” + &e, ae + Or, en trairent ces deux dernieres fuites de la méme maniere que nous avons traité les deux premieres (§. 4. & fuiv.) Popération ne différera que dans les fignes, qui pour le cas préfent feront tous po- fitifs. Comme on peur s’enconvaincre fans peine, je a’en rapporterai point le dérail, I fera donc en §.74. Er comme if eft nr t ope ep? on voit qu’en faifint 2v — x, on aura ei To T edi ou bica & 18 & orl: 2 ~~ (aiayater 6:e—4-1 lore—p a oe + &e. 's femblables On voit bien que ces expreffions offrent des conféquenc a celles que nous avons déduites ci- deffus de la formule I tang vy = ———— 8 w I sw &e. On trouvera encore ici que v & e*, de méme que x & e* ne ferent jamais des quantités rationelles en méme tems. —_Ainfi je ne marréte- rai pas 4 en faire une déduction reiterée. Hi s’agit plut6r d'interprérer les formules que nous venons d’expofer. —_Jobferve donc, aurelles doivent avoir, 4 ’égardde I’hyperbole équilarerale, une fignification tout a fait analogue a celle qu’avoit la fraétion tang » = —_ gw — &e. par rapport au cercle. Car, outre qu’on fait que les expreffions. oe, ee, en Afant «= vV¥ —1, donnent les quantités circulaires . oY an oY = 2 cof», evr 4 PY = 2 fin Vn % 3029 & Mr. de Foucenex a encore fait voir d'une maniere tres fimple & trés di- reéte, comment cette affinité {6 trouve en comparant enfemble le cercle & Vhyperbole équilaterale qui ont un méme centre & un méme diame- tre. Voiez Mifcell, Societ. Taurin. Tom. I. p. 128. fuiv. § 75. Mais ici il s’agit de voir jufqu’od cette afinité peut étre pouflée indépendamment des quantites imaginaires. Soit donc C le centre, CH laxe, CA le demi-diametre de I'hyperpole équilaterale AMG &ducercle AND, CF Vsfymptote, AB perpendiculaire 4 axe, & en méme tems la tangente commune au cercle & al’hyperbole. Soient tirées du centre C les deux droires CM, Cm, infiniment pro- ches une de autre, & des points Vinterfeétion M, m, N, 7, foient abaiffées fur l’axe les ordonnées MP, mp, NQ, ng. Enfin foit le rayon AC == 1. Faifons Pangle MCA= @, & oir pour ’hyperbole pour le cercle Pab{ciffe CP Yordonnéc PM Je fegment AMCA & il fera tang? = aes r4qglE=n7. cory? +> 1 —yyae yy. cory’, EE—1 yk E tang d? |- 1 — ax yy re tangy’, CM?=£? + 4° $(itrangy?)}- CN? =x? + y= x* (14707), — ft to a DED? —~1— tQ? ~1+t9? — Done = itt? dtd = — 4p + dumdg. (AP aot tae =o Se, — _t0-dtd = —~ _*O.4D +8= Goeayme f= Tee dt | ao t= Gog * Planche X, tooo a ern V (i—t0?) | VO) po De yet ‘= 7a) | = yup Done dE: duy-- - — dei dv =y, ednidumz-- - | + dy: dv dé = ay. tangg - b — des dy Sang §. 76. Comme l’angle © eft le méme pour I’hyperbole & pour le cercle, il uit des deux dernieres équations qu’il elt tng @ dei dy mem dei dymqi—Emyix Ainti !es angles Map, Nuq, font égaux. Ce qui donne Mm: Na = d&:— dx = dy: dy. Et les triangles caractériftiques Mma, Nay, font femblables. Enfin, comme il eit Cug = Cup, & Nag—=Mmp, ilferaCng+Nug = Cup+Mmp—oo0°. — Tirant donc la normale #V, il fera Vg + Mig == 90°, donc Virg —= Cm. Ainfi la normale mY prolongée jufju'a axe AC, eft égale 4 Cm, tout comme dans le cercle la normale Cx eft égale 4 Cx. Voili done farquoi (e fonde tout ce qu'il y 2 de réel dans les comparaifons qu’on a faites entre le cercle & I'hyperbole, §.77. Entuite, fipour hyperbole on veur exprimer &, 9, par w, on trouvera aifément, qu’en emploiant des {uites infinies leur for- mie doit étre Emi + Ant + Bat + Cut + &e, nau + bud 4 cus 4 du? + &e. Car, en failant 0, ona §—=1, 40. De plus, en prenant « infiniment petite, £ crvitra comme u?, & 4 croitra comme w, parce- que Vangie en A cit droit, Sle rayon ofculatcur de I'hyperbole en ¢ A me 31 & A eft = AC. Enfin, en prenant w négative, routes les valeurs de £ feront les mémes que pour les w poftives, d’od il fair, que l'abfcifle & doit étce exprimée par des dimentfions paires dew. Et en prenant « négative, les valeurs de 7 feront les mémes, ,mais négatives, Donc 4 doit étre exprimée par des dimenfions impaires de 1. Il ne refte donc plus que de déterminer les coéfficiens. Ceft a quoi nous ferviront les deux formules trouvées ci - deffus di: du=n, dy: du= & On aura donc, en différentiant la premiere fuite d:du2Au+ 4BuP + 6Cus 4 ------ +.Ma*—! qui doit érre —= 4, donc d&:du= au + bud 4 cusp ------ + mint Donc, en comparant les eermes 2A 4B sCcr—y &c. eM=m. Mais, en différentiant 4, il doit encore étre dq: du = £, donc dyn: du at 3bur+ sent 4. - (w—1). mu" 14+ An? + Bat + -- wwe wy af Done, en comparsnt Jes termes amt, gti A, s¢ — B, &e. @-Ddamm=L Moien- & 32 & Moyennant ces équations on aura ai, Tt At>te> ae r. bosZA ae i BES rye I = — 2.3.4.5" r SR Se gene &e. 1 1 = —— L= ————_ ™ = G@—1) 24---- UH)’ Mol. z —, 234-75 °+ + Ainfi il fera = tw as = ae 2 a Be sa + 2.3.4.5.6 ae

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