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=| AN a. la mapt-anpen 2007 a Pexomenaozata Oreniom no KynbType Noconscrsa panunn B Poccnn FRAN cité N28 mars-avril 2007 B wowepe: CGnovo penaxtopa A TRAVERS LE MONDE Un chet diouvre de Léonard De Vinci arive au Japon. ~ Les chaussures se mettent au GPS. = Le doyen présumé de Mhumanité {dle ses 116 ans. Des livres pour faire jal + Des villes nouvelles audcioses, insoles et écologiques ... PARTENARIAT La Socite Générale on Russie. TABLE DES MATIERES: A PARES Saint-Germain-des.Prés HEXAGONE Fontainebleau FRANCOPHONIE Le Vigenam .. AUSSIE Voronej....- TECHNIQUE tis ont fondé Fastronautique ... CELEBRITE musique ‘Jean-Jacques Goldman . . CINEMA Jean Cocteau. . SPORTS Le basketball. APPRENDROME Le francais des attaires LANGUES ET NOUS Le ttre pour la langue MODE EMPLOI Le « pat » qui est plein dimportance. JEU DE LOWE Les 32 questions de cette émission..... Quiz Etes-vous créatt?. ANNONCES ‘Solutions, Pub, @ ery Nw 10-11 1243 1415 1617 1819 2021 22228 24-25 2627 28-29 --30-31 32 Cnoso pegaxtopa Aoporne swrarenu! Toroes can neToM, a nognucky — BecHon! Bor u Hactano Bpems moszaGOTHTbCA 0 TOM, 4TOOb! nognucateca Ha Bay rageTy, KoTopyi0 NowranboH Oyger npnHocuTs 80 BTOPOM nonyroaMn. la, nognmcka yxe navanack 60 BCeX ‘oTgenenusx Mourbi Poccuu! | He orknappieaiire Ha nocnegHuit neHb! Bae OygeT He 20 Toro, a8 MoHe yxe moszHo! Satgnre Ha nio¥ry npamo celtvac! Sanonnure nognucHor OnaHK, KaK 970 NokasaHo Ha oOpasye Hixe! [asera no-npexremy 6yAeT BbixO- ‘AlMTe pag B Ba MecaLa, 4, Kak M paHbUwe, e& nogncHom uugeKc 26159. Odopmnaa noanucky, He nponycrure neTHHit uinyck raseTe. Yaepsi0 Bac 8 TOM, 470 NeTHHI, To ecTb TpMAUATHIM, 1oGuNerinbit HoMep FRANCE Bac Huckonsko He pasovapyeT Cnoso penaxropa. | ABOHEMEHT @.cn4 | Japon : ai Un chef d’ceuvre de Léonard De Vinci arrive au Japon « LAnnonciation » de Léonard de Vinal est saine et sauve. Le chef deuvre a été dé- ballé indemne au Musée national de To- yo et instalé derriére une vitre pare-balle ‘Auparavant, le sénateur italien Paolo ‘Amato s'était enchainé devant la célébris- sime Galerie des Offices, & Florence pour dénoncer ce prét considéré comme risqué Par les spécialistes, qui jugent que cette ‘ceuvre irremplacable du XVe siécle pour- rait étre ierémédiablement endommagée dans le voyage. ‘Apres un périple de 12 heures autour du ‘monde, « L’Annonciation » a pris sa pla- ce comme clou dune exposition inttulée «Printemps italion ». «Nous avons vériié qu’elle est dans le ‘méme état qu'a son départ», a expliqué ‘Antonio Godoli, directeur des Offices, plu 10t soulags, Ce n'est que la troisiéme fois que « L'An- rnonciation », ceuvre de jeunesse du m: tre (vers 1472-1475), qui dépeint Ange Gabriel révélant & Marie qu’elle va don- Etats-unis Les chaussures s se pemetiont au GPS Pour tous ceux qui craignent de se perdre en randonnée, les ‘chaussures a GPS (systeme de localisation par satellite) intégré sont arrivées. Liinventeur de ces baskets high- tech, Isaac Daniel, un ingénieur ‘de 98 ans, est persuadé que son invention permettra de sauver des vies. Une puce intégrée sous la semel- le de cette chaussure permet de localiser son propriétaire n'im- Porte ol dans le monde. Selon IM, Daniel, les chaussures & GPS Permettront diaider a retrouver des enfants perdus ou des mala- des atteints de la maladie Alzheimer égarés. Ges baskets aux couleurs acidu- és seront disponibles & partir de ‘mai ou juin pour 350 dollars, Une ligne pour enfants est prévue cet automne, ‘Ges chaussures proposent égale- ment denvoyer un signal d'alarme {la personne de son choix en cas de danger. Le systéme fonctionne tgréce & une batterie qui se rechar- {ge par un connecteur mini-USB. M. Daniel a également en projet Tide de créer des chaussures avec t6lé- Phone, utilisant la technologie de trans- ‘mission sans fil bluetooth ainsi que des chaussures pour stocker ses jeux vidéos préterés. AFP nner naissance au Christ, quite les Offices. «L’Annonciation », mesurant environ un metre sur deux, a été emballée sous hau- te sécurité, entourée d’absorbeurs de cchocs et de captours ultra-sensibles pour garder stables la température et humid {6 environnante et la protéger de tout choc ou risque diincendie. Elle sera exposée jusqu’au 17 juin dans une salle & labri de la lumiére naturelle, et derrigre une vitre pare-balles qui a coaté la modique som- me de 50.000 dollars. Le tout dans un cof- {rage d'acier antisismique, dans ce pays fréquemment frappé par les tremblements de terre. “Pp | eee “Ukraine Le doyen présumé de V'humaniteé féte ses | 116 ans Le doyen présu- mé de "humanite tun ancien berger uukrainien, a fete ‘son 1160 anniver- saire avec un ver- re de champagne dilué dans de eau et du jus de fruit, dans son vil- lage pres de Lviv. La date de naissance de Hirhori Nestor, portée Sur son passopor, est le 15 mars 1891. A cotte époque, il était sujet de Empire austro-hon- ‘fois ~ « la vie était meilleure alors », a-ti dt. La région était devenue polonaise a ta fin de la Premiére Guerre mondiale, avant de tomber dans le giron sovietique fin 1939. Nestor, qui ne s'est jamais marié, a deux ans de plus que Yone Minagawa, une Japonaise ‘Qui afé16 sos 114 ans en janvier et qui est con- ‘idérée officiellement par la Commission inter- Nationale des centenaires comme la personne la plus agée au monde. Reuters Des livres pour faire joli Plus de la moitié des Britanni ques achétent des livres quis, ne lisent pas, simplement pour décorer leur intérieur, selon tune enquéte menée auprés de 4.000 Britanniques. Et méme quand ils les ouvrent, bien souvent isn les finissent pas, Parmi les ouvrages les plus souvent inachevés, figurent « Ma vie », Tautobiographie fleuve de Bill Clinton. (1.024 pages), ou encore le quatrieme tome des aventures dHarry Potter, « Harry Potter ot le gobelet de feu » (734 pages), deux bestsellers qui ont lassés en route prés dun lectour sur trois (30 et 32% res- pectivement), selon cette enqudte réalisée par Teletext Et méme la biographile de David Beckham “= My side » (404 pages) qui aprés sa sor- tie en 2003, avait regu I'Award de Tauto- Des villes nouvelles audacieuses, Les projets de villes nouvelles les plus ‘audacieux, insolites mais aussi écologi- ques en préparation dans le monde ont €t6 présentés a Cannes au salon immobi- lier du Mipim. Architectes, urbanistes et promoteurs im- ‘mobiliers sont venus en nombre a ce rendez-vous annuel international, ot le ticket dientrée est de 1.500 euros, pré- senter les maquettes des cités quils pro- jeltent installer sur des terres viergos ‘ou & reconquéi. Ces projets sont aussi occasion de met- tre en ceuvre des innovations en matiére ‘economies d' énergie et de recyclage des déchets et de Teau. En plein milieu du désert A 20 minutes de la mer, prés de Dubal, se construit « Pali- sades », une cité qui doit accueil, on 2010, plus de 55.000 habitants, ‘Quelque 30% des 140 hectares seront pay: ssagés avec des cascades d’eau, venue dusines de dessalement dieau de mer. Et, argumente le vendeur: Palisades est « si- 1ué & c6t6 de The Lost City, un parc datirac- tion avec des répliques des sept merveiles ‘du monde, mais aussi la Tour Eifel ». Mais ce luxe a un prix, 230.000 dollars pour un appartement en duplex avec une seule chambre. pros les iles arificelles en forme de pal- miers de Dubai, 'émirat de Bahrein se lance, sur sa céte sud, dans la création diiles en forme de poissons. insolites et écologiques ‘Sur ce qui niest que du sable, une ville en tigre va naltre autour de ces les relies par 16 ponts et sur lesquelles chaque maison, fen front de mer, aura sa propre piscine. Un golf viendra s'y alouter entre mer et désert, tne marina pourra accueilir 400 yachts. Plus de 60,000 personnes y sont attendues. ‘A plus dun milion euros, toutes les gran- des maisons sont déja vendues. En Russie, ol la pollution est sujet d'in- quiétude, & 10 kilometres de la ville indus- trielle d'Ekaterinbourg se batit une ville nouvelle, Akademia City, qui devra ac- ‘cusilir a "horizon 2024 quelque 350.000 habitants sur 1.900 hectares. Le cabinet diarchitectes francais Valode ct Pistre qui en a concu les plans explique {uila sélectionné toutes les solutions éco- logiques pour « un nouvel art de vivre » dans cette région ol les températures va- Fient de -40°C en hiver & +35°C en été. Leau, la vegetation et les batiments s'y ‘marient harmonieusement. Partout, la fo- ret entre dans la cité, les plus hautes cons- tructions de 25 étages sont a la péripheérie, tous les parkings seront en sous-sol. Quel- que 30 kilomatres de voies seront réser- vvés aux piétons et aux cyclistes. De tols projets sont & 'étude pour quatre autres sites en Russie. Sur les bords de la Mer Noire, Novo- mikhallovsky Posad est censé offi, selon la présentation de sa maquette, « un mon- ‘de empl amour » ol « intelligence, la biographie la plus vendue le plus rapide- ment, a été abandonnée en route par 27% de ses lecteurs. Le live acheté le moins lu est celui des mémoires de l'ancien ministre de IInté- rieur David Blunkett (35% reconnaissent rne pas ‘avoir fini). Et cOt6 fiction, c'est Vouvrage ayant gagné le Booker Prize, équivalent du Goncourt francais, « Ver- ‘non God Little » par DBC Pierre, qui a été ‘abandonné par 35% de ses acheteurs. Les Britanniques dépensent en moyenne quelque 4.000 livres (6.000 euros) durant leur vie pour acheter des livres. ‘Mais prés de la moitié (48%) se aisent trop fatigués pour lire tous les jours, et 42% disent quils sont incapables de se con- centrer sur des histoires un peu longues, ssolon la méme enquéte. ‘santé et les émotions » doivent permettre une nouvelle maniére de vivre » pour les 100,000 habitants qui y sont attendus. Des hotels pourrant recevoir 6.000 touristes par ‘an. Un pare dattractions sous-marin est prévu au beau milieu de la vile. Enfin, sur la cOte orientale de a Mer Noire, la région de Sochi, candidate pour les Jeux ‘Olympiques dHiver en 2014, prévoit un pro ‘gramme de 12 miliards de dollars cinfas- ‘ructures comportant, outre les installations sportives, un plan denvergure pour créer lune Riviera située entre mer et montagne. ‘AFP TEE Mpononwenne. Havano ‘auinyoxax 24, 25, 26, 27 ewer 0 kanpostix nepecraHosxax 8 npasnennn ¥ pyxosoAcTse Ceseproro Bana npniumaioTcR @ flapuxe, re paspaGaTHBaeTcn ‘nnaw peopravusaumn ero agwurAcrpaTusHor CrpyETYpHW CHCTEMbL ‘yea (mone 1906 r). Oras Flapioxcuarl xoMNeTET, BKOTOPM BKORST ByxoBoayrTens oGorx Ganxo8, paccMmaTpiaaCT BOnpOCH, CBAAANNKICC ‘Mecsitnt GaraHcoM, c neHexnbsan CpencTEAMM, COCTATKOM KACCEs, ‘amnictBosanumsans Sananyiox GaHKax, PUCKAMM NO OTACMEHEM KM ‘eran, cncnonssosaneN xpexTO8, noyHenex3a pyGEXOMOTTeP ‘Manonrx H abrnaiionx Gano8, CnonoxeHioM dnwanos, Flocne o6pasosans PyccKo-Aawarcxoro Banka MapioxckHit KOM- Ter coxpanser cave sHavenne & kavecTBe caoeo6pasHoro HAaMpE rowjero oprana, crosujero Hay KOMMTeTOM M AMDEKUMeR 8 Cankr-Nlerep6ypre. On paccarpusaer mecasnish Gyxrameporih ¥ uHaHCoBuI Gananc, oT¥eTel KOHTPONbHIX OpraHOR, KaCCOBHE enowocTa w tpebyer, 4rOGw ¢ Hum KOHCyNeTHPOBANNCE NO BONPO- ‘cam dunancnpovanus. B Cankr-Nerepoypre ocHostas anacre co- ‘cpenoTovena He 6 Pykax agMMHUCTPaTHBHOrO CoBera HNK ero npencenatens, seh THTyn HMeeT NETO nOvETHBIA xapaxrep. Ova piwasviexitr npaBneniio ~ cosery AMPeKTOOS, KOTOpLIA BOSHIK a Gane anmunucrparusnoro coseTa. 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Pycoxo-AsnaTcxnl Bat, nuer lw xopowo nocTasure noproToBry KBannmuAPOAHN KaADO8, CcraHosircs HacTORUIeh KysHMUeH BuiCwero PykosoRCTEa MeCTHENX Inpeanpusi Flo mepe Haxonnetws ontsTa, Gark nocTenesHOnpHOS- /peraer wepruinonnuno pyccxoro Sana, ynpaBnseMoro MECTHEMA ‘anpann # oceoSonveweroca or MenosHoH Onekn CEoM upeAITE- ‘ett. Bo spew Bont, 8 caRGH C yyAUeMMeM CasGM Mea CTOnMUa- au neyx rocyaapcTs, neTepGYPreKaR ANDEKUVIR ROGHBAETOR CUle ‘Gone asrosowsn, «70 nopoxnaeT onpeneneHKyIO KaNpAKEHHOCTE B oTHoWeNHAK Mexay FlaprixcKums KOMITeTOM u rpynno Flyrunoea, OTOpUA axe HasHHaeT NOroRADHBATe OHESABHCHMOCTH, Mo marepnaram rire 10Gep2 Bonena -Coceere Xexepans # Poccn= Suite, Lisez les débuts dans les numéros 24, 25, 26 et 27 Crest & Paris que sont décidés des remaniements du Conseil et de la direction de la Banque du Nord, et qu'un plan d'assainisse- ‘ment ot de réorganisation administrative et comptable est détini {en juin 1906). Désormais, un Comité de Paris, qui réunit des irigeants des deux maisons, examine le bilan mensuel, la tré- soreri, la situation de caisse, les tages sur les banques occi- dontales, les risques par client, Iutlisation des crédits obtenus & Vétranger auprés des banques allemandes et anglaises ot la situation des succursales. ‘Apres la création de la Banque russo-asiatique, le Comité de Paris reste une institution importante, comme une sorte de con- seil de surveillance, au-dessus du comité de Saint-Pétersbourg et de la direction : il examine les bilans et les balances financié- res en fin de mois, les rapports de Inspection, les états de tréso- rerie, et exige d'étre consulté pour les affaires financiéres. A Saint-Pétersbourg, le pouvoir n'est guére entre les mains du Conseil d’administration, ni de la présidence, qui est purement hhonorifique. Le cceur du pouvoir réside dans le Praviénié, le comité de direction issu du conseil administration. A la Banque russo- asiatique; la présidence de cette insti- tution revient Alexis Poutiioy qui lui donne un rayonnement nouveau en raison de son prestige local. Comme ‘administratour délégue, il devient la le de votte de la gestion de la maison, aux cbtés de Maurice Verstraete, qui est le directeur gérant des deux ban- ‘ques successives. La fondation de la Banque russo-asia- tique permet de formaliser des structu- res de gestion, d'autant plus qu'une ‘grande mission diinspection envoyée par ie siége parisien a pro- [Posé des réformes profondes. Une hiérarchie nette est établie entre le Conseil (le Soviet), le Praviénié, direction collégiale de six ‘administratours (trois russes, trois frangais), et deux sous-direc- tions, Fune pour les succursales de province, autre pour le siége, agence centrale et le réseau local de Saint-Pétersbourg. Un vé- fitable service central se constitue alors, épaulé par une lnspec- tion forte d'une vingtaine de membres, une Trésorerie générale et Un service du contrdle des engagements, ce qui permet au Pra- vlénié de mieux superviser le fonctionnement de la banque. On impose des méthodes comptables rigoureuses, notamment dans les succursales. La Société Générale envoie de France des hom- mes dlexpérience & partir de 1906, pour assurer des postes ciés. Une stablisation s'opére ensuite dans la gestion de la Banque russo-asiatique : les rapports entre Paris et Saint-Pétersbourg se larfiont au fur et & mesure que la Société Générale peut laisser tune meilleure autonomie de décision & Poutiov et & Verstraete. Lééquipe de direction peut s'alleger de la majorité des hauts ca- ‘res frangais et intégrer un large groupe de Russes. Ainsi, entre 1910 et 1917, la Banque russo-asiatique, qui a su former un vivier de cadres russes, est devenue un champ de promotion pour des élites managériales locales. L'accumulation ‘do co capital d'expérience lui sert d'atout pour tenter de devenir tune véritable banque russe, gérée par une majorité de cadres nationaux et dégagée de la tutolle courante de ses fondateurs. Pendant la guerre, avec les difficultés de transmission entre les deux capitales, la direction pétersbourgeoise a tendance a ati- mer plus encore cette autonomie, au point que quelque tension surgit entre le Comité de Paris et 'équipe de Poutilov, qui pro- nonce méme le mot dindépendance. Diapras to vre de Hubert Bonin « La Société Générale en Russie » Saint-Germain-des-Prés . . . animation regne toujours dans le quar- tier Saint-Germain-des-Prés, au milieu des rues pittoresques qui s’enchevétrent et se ‘coupent en découvrant des aspects inat- tendus. Ici on trouve la plus ancienne égli- se de Paris, construite au Xle siécle dévastée plusieurs fois par les Normands ‘et toujours reconstruite dans la sévére le ‘gne romane. L'époque modeme a beau- coup transfiguré ce quartier: avec ouverture des théatras et des cafés litt rales, ce coin parisien a gagné la gloire du centre de la vie artistique de la capitale francaise. Fontainebleau . ee Entre Seine et Loing, la plus vaste forét de Ile-de-France attire par ses belles futaies {de chénes et de hatres ot ses landes cou- vertes de bouleaux. Dés le Xle siécle, les rois de France ont chassé dans la forét de Bigre. Les lisidres médiévales se peu- plaient alors de nombreux villages. Le chateau de Fontainebleau, devenu rési- dence royale, y a cr66 une ville. Le che- min de fer en a fait un lieu de villégiature accessible puis une zone de résidence, les peintres de Barbizon et la cour de Na: poléon Ill montrant exemple. Das la fin du XIXe siécle, les rochers de Fontaine bleau invitent & Vescalade. Aujourd'hui, la forét est le centre de loisirs de toute une région. Le vie 2621011 La position géostratégique partculére du Vietnam lui a valu, ds ses origines, une attention particuliérement marquée de la part des grandes nations. La Chine !'a ‘occupé et lui a imposé sa culture pendant plus de 1000 ans. La France en a fait un do ses protectorais puis une de ses colo- nies quelle n’a lachée qu’a grand-peine, Les Etats-Unis enfin ont voulu en faire un bastion dans le cadre de leur politique d'ar- 181 de la progression du communisme. Voronej...... = 1213 Le berceau historique de i foe russe, la ville de Vorone} est située loin de la mer, sur les rives d'une petite rviére qui se jet- te dans le Don, Fondée & la fin du XVle siécle, la ville garde avec soin son patri- ‘moine architectural et ce malgré les guer- res dévastatrices dont la derniére a ‘gravement endommagé presque la total- 16 de ses monuments. Riche de son passé coulturel qui est lié aux noms des grandes personnalités russes comme Bounine, Plekhanov ou encore Mandelstam, Voro- ‘ej reste aujourd'hui un des centres cultu- rels de la région des Terres Noires de la Fussi lis ont fondé astronautique. .. . 14-15 Au XIXé sidcle, linventeur russe Tsiolko- vski fut le premier a imaginer le principe de fusée propulsée par réaction pour se rendre dans Vespace. Mais ce n'est qu'en 1926 qu'un certain Goddard fabriqua aux Etats-Unis la toute premiére fusée & pro- pergols liquides. Le premier modale de lanceur capable de gagner espace est ‘apparu en URSS en 1957. Cette année- la, la fusée construite par lingénieur rus- ‘se Korolev, @ mis en orbite le Spoutnik — tout premier satellite arificiol de la Terre. Jean-Jacques Goldman . . . 16-17 ‘Mame sans le savoir, ly @ de fortes chan- ‘ces que vous soyez en train d'écouter du Goldman... De Céline Dion @ Patricia Kaas, ‘en passant par Khaled, homme est en effet devenu un redoutable faiseur de tu- bes. Modeste sans affectation, i vit dans le. méme pavilion de banlieue depuis ses deébuts, se méfie des paillettes du show. biz comme de la peste, et n’en veut meme pas aux rock-citics qui, pendant des an- fées, ont éreinté | ll faut dire que le pu- blic, lui, a répondu présent depuis bien longtemps. Goldman est un homme en or, ‘tous les sens du terme, Jean Cocteau = 18-19 Dessinateur, réalisateur, poste, dramatur- {ge et violoniste, toujours novateur, provo- cateur et scandalisant, Jean Cocteau restera dans [histoire de art frangais con- temporain comme trés connu et trés peu ‘compris & la fois, car dans la tradition sur- réaliste dont Il était un des péres fonda ‘tours, il faut plut6t sentir que comprendre. Le basket-ball..... 20-21 Ala fin du XIXe, un professeur d'éduca- tion physique a imaginé un nouveau sport fen salle susceptible de remplacer les fas- tidieuses legons de gymnastique. Das son introduction dans les universites américaines, le nouveau sport a connu tun véritable engouement. En 1936, ila 6t6 introduit aux Jeux olympiques. Dds ce moment, les Etats-Unis se sont afr ‘més comme les maitres de la discipline bien que ce sport soit depuis longtemps devenu international. a commencé lorsqu’en 542, Varmée de Childeber, fis de Clovis’, assiége les Wisigoths & Sara- gosse. C'est a cette période que Fon pout situer la naissance du quartier de Saint- Germain-des-Prés qui se développe autour de abbaye® construite par Childe- bert sur les conseils de lévéque® Germai afin abriterles trésors et notamment la tunique de/Saint-Vincent, obtenus de la ‘eddltion* des barbares. Cette église, en- tourée dun monastére, ‘impose rapide- ‘ment comme la plus riche de France et est rebaptisée Saint-Germain-des-Prés a la ‘mort de l'évéque Germain, Une petite agglomération se forme peu a peu autour de Vabbaye de Saint-Germain- des-Prés, située comme son nom t'ndi- que & Vextérieur de l'agglomération au Moyen Age. Au Xile siéce, le bourg Saint- Germain compte environ 600 habitants. Restant en dehors de lenceinte de Philip pe-Auguste’, il a ses limites partcullres. Son domaine! s'étend en rive gauche de la Seine, sur le terrtoire des actuels 6e et Te arrondissements. Le faubourg? se développe petit & petit ppour devenir dés le XVile siecle le foyer ‘du monde itérare et dramatique. Déja les artistes prennent pour habitude® de se réu- nir dans les nombreux cafés qui fleuris sent dans le quartier, tel Le Procope qui ‘ouvre ses portas en 1689 et qui existe tou- Jours. Les Encyclopédistes" se réunissent au café Landelle, rue de Buci, De méme les futurs révolutionnaires Marat, Danton, Guillotin qui habitent le quartier. (Crest ainsi que Saint-Germain-des-Prés se présente comme un lieu de cohabitation” singuliére entre clergé* et artistes, déro- {geant par la a toutes les convenances!® de Fépoque. Mais la Révolution de 1789 sonne le glas'* de lexistence de la puissante abbaye bé- nédictine dont les batiments sont détrults successivement par une explosion puis Tout Peu de quartiers de Paris ont un passé aussi riche que Saint- Germain-des-Prés, ou 'Histoire et la création se sont donné rendez-vous. Ce mélange appartient au génie de la France. Saint-Germain-des-Prés est depuis toujours un quartier au charme particulier dont le mystére ne cesse d'étonner et d'inspirer de nombreux auteurs. par un incendie (@ cette période, ils ser- vaient de réserve de poudre") In’en subsiste que l'église Saint-Ger main, construite aux environs de fan 1000, ‘ui n’était en réalté que la chapelle d'une ‘communauté de moines. Eglise romane la plus ancienne de Paris, elle se situe toujours au coeur mame du quartier de Saint-Germain-des-Prés et abrte toujours la tombe de René Descartes’. Pourtant la destruction’” de 'abbaye ne signe pas Varrét de mort du quartier dans lequel la vie intellectuelle et artistique s'épanoult au XIXe siécte. Il apparalt, dds cette époque, que les intellectuels nour- fissent un attachement particulier? pour ce lieu. Crest ainsi que nombre dartistes s‘installent, qu'il slagisse de peintres com- me Delacroix, Ingres ou Manet, d'écrivains tels que Racine, Balzac ou Georges Sand mais aussi d'ac- teurs comme Mounet-Sully. Le quarter de- vient un véri- table lieu de ren- Germain-des-Pres contres oll artistes et intellectuels se pla sent a se retrouver pour de grandes dis- ‘cussions animées tant sur Tactualité que sur la cultur Au cours du XXe siécle, le quartier de Saint-Germain-des-Prés reste synonyme de vie lttéraire et artistique et de nombreux ‘cafés créent leur propre cercle ou meme leur prix lttéraire, Le café des Deux Ma- gots fonde le prix de Saint-Germain-des- Prés dont le premier lauréat est Raymond Queneau pour Le Chiendent. Limportan- ce des cafés s'accroft et Léon-Paul Far- gue, dans Le piéton de Paris, qualfie ainsi les trois grands cafés de Saint-Germain (Le Flore, Los Deux Magots et la brasse- Fie Lipp) de « véritables institutions aussi célebres que des institutions Etat » Pendant la Seconde guerre mondiale et alors que restrictions et couvre-feu"® sont & Tordre du jour, les cafés de Saint-Germain- des-Prés sont les demiers endroits de ren ‘contre et d’échange de la capitale occupée Chaque jour Jean-Paul Sartre et Simone do Beauvoir arrivent des l'aube dans un des trois grands cafés afin de s'installer aux rmeilloures places pres du poéle. Ala libération, le théatre diavant-garde rend son essor. Au Théatre de Baby- lone sont ainsi présentées En atten ‘dant Godot de Samuel Beckett en 1953 mais aussi Amédée ou ‘comment s'en débarrasser de fonesco. En 1956, La machine 4 éorire de Cocteau est jouse ‘au Théatre de !'Odéon et en 1960, Ahinocéros au Théatre Récamier. sont des habitués de Saint-Germain-des- Prés lorsquills n'y hax bitent pas. Tout ce petit monde aime se retrouver le jour dans les grands cafés, la nuit dans les caves tel que le Bar Vert oule Tabou, Dans ces caves & musique, les artistes noctambu- PRE '©5° écoutent le jazz Nouvelle Oriéans et le ‘Cependant, les mondes de la scéne et de Be Bop qui sont introduts au Vecriture ne sont pas les souls tro att- Club Saint-Germain ou au Blue | '8s par Saint-Germain-des-Prés. Ainsi NoteparSioney Bechet, Milos Davis ouDuke Paul Sarre. Cette interprétation erronée de | peitres et photographs sont Ellington. Juliette la philosophie sartrienne ennuie considé- | nombreux & sinstaller dans le iii = Gréco et Anne-Ma-_rablement son auteur qui regret que colle- | -Gutligenen 1957; Peasadior See sae teenie cle wk reese erm usiog parcnaec! mine Guernica dans son ate- Teines de la nuit et de mode scandaleuse. lier rue des Grands Augustine Tancent le courant Uhistoire du quartior de Saint-Germain- ‘U son ami Man Ray li rend : texistentialiste, En des-Prés est une illustration du lien par- réguliéroment visite. 5 fle a jeunesse de ticuller qui unit ce quartior et la vie Le monde de la chanson [am 3 Saint-Germain, en culturelle et aristique du pays et de sa mest pas en reste” non plus 1 se declarant exis- capitale, C'est pourquoi il somble essen- Léo Ferré se produit & la all | tontiaste, détoume tel, afin de sauvegarder le patrimoine Fontaine des Quatre Sa de son sens la phi- culture, de préserver esprit de ce lou sons et nombreux sont les losophia de Jean- magique. auteurs compositeurs inter- prdtes qui évoluent dans le Quartier. Georges Brassens, Jacques Brel, Charles Tré net, Guy Béart, Charles Az- havour et Serge Gainsbourg sere ou ao Germain-des-Prés | C’était une abbaye fondée au Vie siécle. Aujourd'hui, i | reste seulement une église de cette abbaye, Téglse de | Saint-Germain qui a été construite en Van 1000. Cresta | plus ancienne église romane de Paris et son histoire est, tres intéressante. Mais ce qui est aussi intéressant et meme peut-étre plus intéressant que l'église, c'est la vie quiTentoure. C'était toujours le quartier des artistes, | avec ses théatres et ses cafés littéraires que de grands écrivains (Racine, Balzac), peintres (Delacroix, Manet, | Picasso), musicions (Brel Brassens, Aznavour, Gains- | [PM Eatigs i enw rm } imaient visi eee et Doha ies ane Ee hacia era Se Si Rea ee * Clovis fer - Xnonpur (465-511) ecrbe, ron anne © destruction (f) ~ paspywewne, oponk Dpanikos (481-511) faubourg (m) ~ npeamectee, ™elergé (m) - ayxovencreo __ynevroxeHne ¥ abbaye (° [abei] - a66arcreo_npuropon. déroger atoutes les convenan- © nourrir un attachement » véque (rm) ~ enucxon foyer (m) ~ (3a,) wentp 5 = orcrynats or ecex yoroes particulier pour — nurans ocoGyo ‘ reddition (9 - rarurynsunn les artistes prennent pour * sonner le glas de ~ npense- npwarsanwocTs x * enceinte (1) de Philippe- habitude - y nestenei wcxyccr- wars koneu vero-n couvre-feu (m) ~xowensayre= Auguste - napwxcxam roponic- 3a sxonNr 8 npweNsKy " réserve () de poudre — nopo- xan cena, nocrpoernan 80 spe- "les Eneyclopédistes - corpya- x080n oxna ‘Meva npasnewn ropons Oanun- nk SMuwkriOnenwn Avapo M _%* René Descartes ~Pene lexapt crasare ra-Aaryera (1180-1223) a'Anaepa (1596-1650) opanuyacea oH- * noctambs domaine (m) ~ snanere, no- cohabitation ( - cocyusecrso- novos) arena ROWE HOSED n reste - ne oF onyHowt, Fy aussi. Une demeure aimée des rois et des empereurs LVexistence dun chateau fort sur le site de Fontainebleau n'est mentionnée! qu’en. 1187, mais il est probable que sa fondation remonte & Louis VI ou a Philippe ler. En 1527, alt par la proximité de la forét de Bibre, Frangois ler décide de le reconstrul- ‘ot de Tagrandir La résidence royale quil fait batr par Gilles Le Breton s'appuie sur les fondations du chateau médiéval et en. intagre méme le donjon?, encore debout ‘aujourd'hui. La demeure de Francois ler ‘est de pur style Renaissance. Ses décors, par contre, sont profondément novateurs. Dans son palais, le roi s'entoure de ta- bleaux de Léonard de Vinci, de bronzes de Colin... Des centaines de marbres et de Copies de bronzes antiques font de Fontal- nnebleau « une nouvelle Rome ». Pour décorer son chateau, Francois ler fait venir des ltaliens : le Rosso, florentin®, le ve dAndrea del Sarto, admiratour de Mi- chel-Ange, et le Primatice, bolonais’, ‘marqué* par Raphasl, Corrage et le Par- ‘mesan, Ces deux hommes de génie et les artistes dont ils s'entourent vont faire de Fontainebleau Tun des plus grands foyers atstiques du XVle siécle européen. Clar- sans doute celle qui a connu le plus riche destin. Déja, au début du Xile siécle, Louis VI devait y habiter un petit chateau fort. Francois ler en a fait une demeure somptueuse, dont la place dans l'histoire artistique de la France et de l'Europe au XVie siécl 4 celle qu’a prise Versailles aux XVile et XVille siécies. Tous les rois de France y ont séjourné, les empereurs Le chateau est devenu musée. La ville a su 6voluer en conservant son prestige. est comparable {6 des couleurs, importance de romement et du dessin, sujets alégoriques et volup- tueux! sont les caractéristiques principa- les de cet art qui s'exprime dans les tableaux, la fresque, la gravure. Henri IV agrandit le domaine, élargit les cours, en crée dautres, installe un jou de paume? et fait décorer les nouveaux ap- ppartements par de brillants artistes. Louis XV modifie le chateau & son godt, puis Marie-Antoinette, avant que la Révo- lution ne le vide entiérement de ses meu- bles. Napoléon ler redécore ce chateau, uil qualfie avec bonheur de « demeure des rois, maison des siécles ». Napoiéon lily ajoute un thédtre de cour. Et, pourtant, Yrchitecture actuelle, composite*, demeu- re harmonicuse. Grace a tous les souverains qui s'atta- cchaient & ce chateau, Fontainebleau est ddo nos jours un musée d'une rare riches- se, classé patrimoine mondial de Unesco, dans lequel sont représentés quatre siécles de styles architecturaux et décoratifs. S'y ajoutent un musée Napo- ‘on ler et un musée chinois, avec les col- lections de limpératrice Eugénie. Les jardins portent aussi rempreinte des {générations successives. Celul de Diane, a été trans- cré6 par Catherine de Médic formé au XIXe sidcle dans le godt anglais. L’étang des Carpes remonte & Saint Louis ; au milieu s'éléve un pavillon édiie paar Louis XIV et reconstruit sous Empire. Le jardin des Pins de Frangois ler a été redessiné sous Empire en jardin anglais. Le parterre et le parc doivent 'essentiel do lour aspect a Henri IV et & Louis XIV. Ecole de Barbizon Inaugurée par le peintre et graveur Joan- Baptiste Oudry au XVille siécle, puis par Camille Corot au début du XIXe siécle, la ‘eprésentation de la nature et des paysa- {ges forestiers s’épanouit au milieu du XIXe siecle. Entre 1825 et 1870, Barbizon a 68 fréquentée par des peintres paysagistes, attirés par les vues qu’oftrat la forét de Fontainebleau. Théodore Rousseau con- sidéré comme le chef de filo” de école de Barbizon, y a acheté une maison en 1848. Jean-Frangois Millet sy ost installé défini- tivement & partir de 1849. Corot, Diaz, Dupré et Daubigny y ont fait des séjours, logeant & rauberge du Pére Ganne. Ce ‘groupe de peintres a été baptisé « Ecole de Barbizon », mais chacun a conservé ‘son propre style. Ville & vocation internationale ‘Simple hameau quand Francois ler s'y est établi, Fontainebleau doit son déve- loppement aux artisans venus construire le chateau, puis & la présence de la cour. ‘Au Xixe siécle, les bourgeois prennent le relais" et viennent s'installer aux alen- tours'®. Un peu endormie, Fontainebleau Connait un regain” d'actvité avec Finstal lation de Métat-major interalié" (future O.TAN)) entre 1945 et 1966, Aujourd hui, Fancienne cité royale développe le touris- ‘me, les congrés et les colloques. Du XVie siécle ne subsistent que le portal de Thétel de Ferrare et colui de hotel de Loménie. Mais on peut encore voir plu- sieurs hétels plus tardifs, dont celui de ‘Madame de Pompadour. Le musée napo- \éonien d'Art et d'Histoire militaires ras- semble de trés belles collections d'armes et d'uniformes. Le musée d'Art figuratit ‘expose des couvres de peintres contem- porains, dont Dunoyer de Segonzac et Fontanarosa. C'est également une ville universitaire ‘européenne » grace & son école inter- erat "tre mentionné * donjon (mm) * florentin ~ gnopexrwdicnh + bolonals ~ Gonovoxi yomnarucn "naunian aun sca) * marqué ~ spro upaxcunst wan npsepxeneu, * hameau * voluptueux ~ cranoctpacmuin, prendr syecreeni, non wer 7 Jou (rm) do paume — an ans surpu © wai» (npootpasa TeH- ‘composite — pasroponnui ° chet (mn) de fle — (reper) nar ‘omeny Kouy-n460, o6ecnesuTe nationale diingénieurs éco- rnomistes ("Institut européen administration des affaires, TLN.S.E,A.D.) et elle ac- cusille le centre de recher- ches de I Ecole des mines et la Cité des archives contem- poraines. Depuis installation des ‘ gardes du corps du roy » au XVile siécle, Fontaine- bleau conserve également une tradition militaire et équestre. Les écuries de la Société hippique nationale ‘Qui jouxtent" te chateau ap- partiennent & Yarmée. Les Centres équestres abondent. Deux hippodromes ac: cueillent de nombreuses ‘manifestations, dontle cham- pionnat de France de con- Cours complet” et parfois les championnats du monde. La forét de Fontainebleau Tapissée" de sable, hérissée" de rochers, animée de valiées et de « monts », peu- plée de chénes ot de hdtres, de pins, de ouleaux et de andes & bruyere*, mais aussi en certains endroits de plantes dat finite méditerranéenne, la forét de Fon- tainebleau ost a plus étonnante de toute Vlle-de-France. Sur ses 25 000 hectares, alle abrite prés de 5 700 espdces végeta- Fontainebleau ‘Au XVle siécle, Fontainebleau a été la plus riche et la plus prestigieuse résidence de rois francais. Etméme plus tard, beaucoup de monarques préféraient résider dans ce chateau {que dans celui de Versailles. Fran- ois ler, Henri IV, Louis XV, Napo- leon ler, Napoléon Ill — chacun de ses amateurs diary a fait des modi- fications & son godt. Grace & eux, Fontainebleau —le parc ete chateau ~ c'est aujourd'hui un ensemble uni- que d'une rare richesse, classé pa- trimoine mondial de 'Unesco. nnpeouctaentiocr> * état-ma) ° garde (mn) du cor * jouxt ‘epesyuica rolais — narw na alentours (mp) ~o*pecrmoct regain (m) ~ oxuanenue, wo- ult rpunus axtwanocT im) intorall axon PROM Commémoration en costume de garde impériale, a laquelle ‘Napoléon fit ses adieux 10 20 avril 1814 au pied de Vescalier « du fer 4 cheval » les, quelque 6 000 especes animales ot recéle de vieux arbres et des réserves biologiques. Des containes de kilometres de sentiers balisés® permettent de la dé- court. * concours (m) complet oe wioro6opte © tapisser — ycrmnane 1 nérisser — nonjumae ropsKoM ® bruyére (f) ~ aopece % giaffinté ~ Gaver, cxonysh 2 recoler ~ yxpuisare, xpanaTe 6 ceo6e ® balieé ~ ormevonnaih ~urra6 ‘renoxpa- ‘S%étirant’ sur plus de 1 700 km et se res- serrant® parfois jusqu’a une largeur mini- male d' peine 50 km, le Viét-nam a un relief fort contrasté. La chaine annar que, située & cheval surles frontiéres avec le Cambodge et le Laos, traverse le pays du nord au sud. AYfouest du fleuve Rouge (Song Ko)), cette chaine est prolongée par les reliefs du Haut-Laos et & Vest par des plateaux caleaires. Alors que d'étroites plaines littorales* bordent la mer de Chi- ne, deux impressionnants deltas ~ celui de Cochinchine au sud et celui du Tonkin fu nord ~ se sont formés a partir du qua- ternaire®. Le climat du Viét-nam est tropi- cal au nord et subéquatorial au sud, ce ui explique le fort contraste des tempéra- tures de janvier (+ 15° au nord, + 25° au sud) et la similitude des températures de jullet (+ 28° au nord, + 30° au sud). L’en- semble du pays connait un régime de pluies particulidrement abondantes du fait des moussons. Le littral* oriental est en outre touché par des typhons® tropicaux et par un phénomane de condensation da & la proximité de la chaine annamitique. Habité dés le paléolthique, le delta du fleur ve Flouge est occupe a partir du IVe siécle av. JC. par des peuplades’ Yue (venues de la valiée du Yang Tse-kiang) qui se ‘mélent aux populations locales dorigine ‘mélano-indonésienne pour former le peu- ple viet. Alors que le nord du pays passe ‘sous domination® chinoise (du Ile siécle av. JC. au Xe siécle), d'importantes civi- lisations se développent au début de no- tre ére dans le centre du Viet-nam et dans la région du Mékong. C'est notamment le cas du royaume de Champa, qui a été fon- dé par les Chams, un peuple autochtone® hindouisé" par ses frequents contacts avec les marchands indiens. Attaqué par les Chinois, par les Khmers et enfin par les Vits, le Champa succombe" a la fin du XiIVe siécie. En 998, les Viéts parviennent & se libérer de la domination chinoise mais ils restent profondément marqués par leurs voisins du ord. Si la littérature orale connat une cer- taine originalté, la langue écrite conserve les caractéres chinois. Dans le domaine des arts plastique", le Viel-nam ne pro- duit plus que des copies de style chincis. ‘Seules les minorités, sans cesse en recul ‘devant les Viéts, ont une production propre Qui, faute™ de foulles™ systématiques, ne peut pas encore étre mise en valeur. Sur le plan religieux, un syncrétisme se fait tres vite entre animisme traditionnel des Viéts, Je confucianisme introduit par les Chinois ‘ot le bouddhisme venu des Indes par Tin- termédiaire des Chams. Jusqu'en 1406, le nouvel empire ~ le Dai Viet ~ installe sa capitale @ Thang Long (Hanol). Malgré des luttes intestines®, il ‘Sforganise d'un point de vue administra, militaire mais aussi économique (suppres sion du servage, défrichements', premi@- res digues”) Les premiers missionnaires catholiques ‘européens arrivent au début du XVile sié- le. Leurs succés sont rapides : dés 1658, ‘on dénombre 300 000 baptisés. Appuyée ppar des Frangais, la famille Nguyen par- vient & réunifier Fempire en 1802. Les per- ‘sécutions” de chrétiens poussent ensuite Napoléon Illa intervenir miltairement, ce ‘qui aboutit la prise de la Cochinchine en 1867. La France va se maintenir pendant plus de soixante-dix ans en Indochine Outre la mise en valeur économique du pays, influence frangaise est aussi cultu- relle: le jésuite Alexandre de Rhodes (1591-1660) assure la diffusion d'une transcription de la langue orale en carac- res romains (/e quoc ngu). La facilté de cette nouvelle écrture, unifiée du Nord au Sug, lui assure un succés rapide et per- ‘met par la suite au gouvernement colonial francais Carracher Findochine a Finfluen ce culturellechinoise. C'est par ce biais® ue la culture occidentale pénétre en In- dochine et assure un renouveau" de la litérature vietnamienne avec notamment le groupe littéraire Tu Luc Van Doan dans les années 1930. ‘Apres la chute de Dien Bien Phu en mai 1954, les accords de Genéve (juillet 1954) reconnaissent la parution du Viat-nam en. deux Etats. Au nord du 17e paralléle, Ho ‘Chi Minh (1890-1968), fondateur du parti ‘communiste Indochinois, devient prési- dent de la République démocratique du Viét-nam, politiquement trés proche de TURSS et de la Chine. Au sud, la Républi- ‘que du Viét-nam est créée apres la dépo sition de empereur Bao Dai (1955) et tune véritable dictature, dirigée par Ngo Dinh Diem (1901-1963), est instaurée, Pendant une quinzaine d’années, los. Etats-Unis s'enlisent dans le bourbier® Vietnamien avant d'étra contraints® de laisser le Viet-nam du Nord réunitier off- ciellement le pays en juillet 1976. Alors que la nouvelle République socialiste du Vigt-nam se réorganise économiquement et acqulert une reconnaissance interna- tionale, elle se rapproche toujours plus de I'URSS pour s'opposer aux visées® du Cambodge qui, soutenu par Pékin, se fait toujours plus menagant. Le 7 janvier 1978, avec la chute de Phnom Penh, le Viet-nam met fin au régime sanguinaire des Khmers rouges avant de repousser vietorieusement une invasion chinoise le 6 mars. En septembre 1989, a la suite des pressions des pays occidentaux et ‘du Japon (dont aide économique est in- dispensable), le Viét-nam retire ses trou- pes du Cambadge apres avoir quitté le Laos en novembre 1988, économie du pays repose sur un sch ma de type sodialiste, La production agri- | Le Viét-nam cole (riz, canne A sucre, thé) et 'élevage (volailes, pores, bovins) ne suffisent pas @ nourrie la population. De plus, malgré la richesse en minerais du sous-sol viet- namien, la balance des paiements est lar- gement déficitaire (le Viet-nam importe deux fois plus quil n'exporte). Depuis la réunification, la situation économique n'a cessé de se détériorer™. Le pays, qui est fen outre contronté & un grave probleme démographique (40 % de sa population ‘a moins de 15 ans), compte sur une libé- ralisation progressive de son économie et sur les capitaux étrangers pour sortr du marasme™, ‘Ancienne colonie francaise, le Viét-nam est un pays dAsie du sud-est \lest entouré de la Chine au nord ; du Laos et du Cambodge & fouest. Le pays est baigné par la Mer de Chine, le golfe de Thallande et le golfe {du Tonkin. Il occupe une superficie de plus de 300 000 kilometres cartés ; sa population est denviron 80 millions habitants. Sa capitale est Hanoi (prononcez {ansj)) située surle delta du fleuve Rouge. La présence frangaise au Viét-nam — depuis le XVile jusqu’a la moitié du XXe siécle — a profondément infiué sur le pays. La langue francaise est aujourd'hui pariée comme langue seconde par quelque 100 000 personnes, essentiellement des personnes dgées qui ont connu la période coloniale frangaise. On trouve encore une petite communauté frangaise de quelque 2300 personnes. On compte aussi dans le pays tune centaine de bureaux de représentation des sociétés frangaises, dont six banques frangaises. + s'étrer ~(s2,) npormyreca._* autochtone ~ rysemmeiA, Ko> ‘*foulles (Fpl) ~ pacxonnr = renouveat (m) ~ oGnosnenwe, } Se resserrer - crsmation, cy- paHon * futtes (fp) Intestines ~ wex- soapoxacnie tsaTeon "hindoulsé - (2n.)odpauinnssi noyco6nese wor = deposition (f) - ceepxenne *situge a cheval sur iia crane w wiayvon 4 détrichement (m) - pacrauxa * s'enliser dans le bourbier “ itoral ~ npi6pexws, literal" succomber ~ nacrs (We ye- "Gosimvnsx semen (nepon.) yonanyre (m7) = no6epexse torre) © digue (0 = nam6a *'Gtre contraint de ~ Gus evs S quaternaire (m) vst nepwon typhon (m){ti8] ~ ran veraepne "arts (m, pl) plastiques Twweckme nexycoTwa (Cxynuary: a, apxnrextypa, x0nsoniens e- rac- baptisé {m) ~ pour, 06 awed w xprcruancrso ' perséeutlon ())~ npecnenosa. © vieses (pl) - (au,) namepenns 0 deétériorer — yryauiarece ® peuplade (0) — nex opatusnele HCKYCCTEa; XOpEOF- Mie, FOHOHME # marasme (m) ~ sactom, crar domination (f) - rocnoacrae, padua) ® par co biale —(aa,) vakm 06- Haun enacts faute do - 2a nomenon pation Fm errr Qui n'a pas entendu parler du chaton de la Fue Lizioukov, personnage du dessin animé réalisé en 1988 par Viatchesiav Ko- tenotchkine ? Je suis sire que tout le mon- de a aimé ce minou' dessiné. Pourtant il fest peu probable® que tout le monde se rappelle ot) se passe action du film. Eh ui, tout fat: dans la ville de Voronej oi daillours on a érigé en 2003 le monument 2 ce fameux chaton glorfiant® la ville, qui, en 2005, a remporté le 3° prix dans lo Concours Le monument le plus drdle de la Russie. Je vous invite & parcouri la ville our voir ce quily a encore dintéressant Géographique La ville de Vorone}, chef-lieu de la Région de Voronej de- puis 1934, se trouve sur les deux rives de la rivié- re qui porte le meme nom que la ville (affluent du Don), & 587 km au sud-est de Moscou. Historique. Voronej a été fondé en 1585 pour défen- dre les frontiéres sud de Etat agrandi quelques années avant, contre les incur- sions® des Tatars de Crimée. Mais il est & Noter que vers 1177 déja, les chroniques décrivent le peuple habitant dans ce coin, Plus que ¢a, de récentes découvertes ar- chéologiques démontrent qu'une vie civi- lisée y existalt il y a 3000 ans. ‘Au cours du XVile sic, la ligne de dé- fense de la Moscovie a été repoussée plus au sud encore. Parla suite, la ville, moins dangereusement exposée, commence & sse développer. Toutefois, les steppes co: saques, servant de refuge pour les pay: ‘sans fugitifs, sont encore bien instables, ‘et plus d'une fois, histoire de Vorone est associée aux troubles, notamment per dant insurrection® de Stenka Razine en 41670-1671 En 1696, Pierre le Grand a eréé & Vorone| le chantior navaP afin de mener a bien le sidge d'Azov. Pour cette raison, il a démé- rnagé avec sa Cour dans le site ol ila fon- dé des usines et des manufactures, par ‘exemple, la fabrication des tolles a voile"? et des cordages". L’églse de la Dormition (1694-1703), préservée jusqu’a nos jours, est unique monu- ment lié a la création de la premiére flote de guerre ‘en Russie. Selon la légende, Pierre le Grand y chantait lui-méme au cours des offices® religieux. En plus, c'est ici qu'on bénissait™ les premiers bateaux. Vous trouverez & Vorone| le monument glo- riflant Pierre le Grand, mais c'est une sta- tue moderne (par Gavilov, 1956), car celle de Schwarz (1860) avait été volée par les, nazis. Apras Iintérét que Pierre le Grand a manifesté pour Vorons, fa ville mene une vie assez languissante" aux XVille et XIXe sidcles, engloutie"® par le commerce agri- cole et les activités banales dune ville de fonctionnaires. Cependant, vers la fin du XIXe, la vie in tellectuelle s'épanouit : plusieurs socié- 16s linguistiques et celles de publiciste deviennent actives. En particulier, Plekha- nov y a fait ses études (une des rues por- te son nom), le pobte Koltsov y est né en 1808 (son monument en marbre de caY- rare! a 6t6 érigé en 1868 a Initiative de sa scour, grace aux dons des habitants et au talent du sculpteur Triscorni). Heureu- ‘sement, il n’a pas soutfert au cours de la Seconde guerre mondiale qui a touché la grande partie du patrimoine architec- tural, culturel et historique. Le Voronej du XXe sidcle voit adolescence de Bouni- ne, Platonov, Nikitine. Sous le régime soviétique, Vorone| est pavilion (m) ~ weGonuuiol 22 tire (m) ~ (3a.) nec "avec le concours - npu yiac- ropontsit ao ™ eoqueluche (7) = (pasr.) mo- THM Stribu (f) ~ (a2.) pyr oGueHne e une autre, Jean Cocteau (1889-1963) nest pas tou- jours classé parmi les plus éminents! sur réalstes francais, pourtant c'est son nom que sont liées plusieurs trouvailles? ox. pressives qui, plus tard, seront largement ‘employées un peu partout, y compris au ‘cinéma, oU I était un des novateurs les plus originaux. A la fois réalisateur, pob- te, dramaturge et violoniste, toujours pro- vocateur et scandalisant, Ii se tenait un peu dans ombre (a cause de sa timidité Naturelle) de ses confréres plus célebres Dall, Picasso, Aragon, Breton, Soupault. Pourtant, pour apprécier & sa juste va- leur les cinquante ans (1909-1959) de son ceuvre il faut se rappoler de sa bio- graphie, car ses ceuvres sont largement autobiographiques. Né le 5 juillet 1889, le petit Jean courait tous les risques de ne jamais sortir de atmosphere bourgeoise qui entourait des son enfance. Pourtant, los tentatives de ‘son grand-pére ont intié le gargon a la musique Ceest ainsi que le violon evient une sorte de fét- cche* pour lui. Les citations des couvres pour violon ré- sonnent par-ci et parla dans toutes les couvres ol I'ac- ‘compagnement sonore est possible. Ayant raté* son baccalauréat, iN so trouve & Tage de 19 ans & Paris, ol il entre trés vite dans le corcle de Diaghilev! duquel i ‘gardera un souvenir pendant tou- tesa vie :« Le premier son de clo- che, qui ne se terminera qu'avec ‘ma mort, me fut sonné par Diaghi- lev, une nuit, place de la Concorde. Nous rentrions de souper aprés le spectacle. Nijinski” boudait, & son habitude. 1I marchait devant nous. Diaghilev s'amusait de ae mes ridicules®, Comme je Tinterrogeais sur sa réser- ve (V'étais habitué aux élo- ges"), il s‘arréta, ajusta son monocle et me dit: Etonne-moi» (La Difficuté dtre, 1947). Un jour, Diaghilev lui lance un déf® & la suite duquel appa- raitle premier recueil de Cocteau, La Lam- pe d'Aladin, qui voit jour année méme de la représenta- tion scandaleuse du Sacre du printemps par Stravinsky" (1908). Nayant toujours les fantases les fantasmes de l’irréalité ~~ Co ma pas guéri de ses né- weir du realise) yroses quite tourmen. irrealite J tent des le bas age, Cocteau y trouve des ressources expressives qui le manent de plus en plus dans la démence™* symbolique de luni vers surréaliste, ot surtout vers "hyperréa- lisme. Explorateur”® du nouveau et expérimenta- tour inlassable%, il ne cesse d'assembler les gens talentueux autour de lui. C'est ainsi quill participe & la fondation du Grou- pe des Six qui vont jouer un role & part dans la musique frangaise de la deuxi- me moitié du vingtiéme siecle : Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Da- ‘ius Milhaud, Francis Poulenc et Germa- re Taileferre Podte par nature, Cocteau emploie le ‘mot podsie par rapport & tout genre dart auquel il touche. Ainsi appa- raissent les « nouveaux gen: res» : la poésie de roman (Les Enfants terribles, 1922), la poésie de thea tre (La Voix humaine, ‘avec la musique de Poulenc, 1930), la poésie crt {que (Le cordon ‘ombilical 1962), la oésie gra: phique (Poésie ; 1824), la pos: sie_cinématogra- phigue (Le sang d'un podle, 1932; La Belle ot la Béte, 1945 ; Orphée 19494 Le Testament fOr- phée,1958). Les scénarios pour ses films sont réflé Chis avec une telle profondeur que la fron- tiere entre le cinéma etle theatre, dun c6t6, et la réalité, de lauire, s'ettace complete ment, Orphée (1949), flm & sponsorisa- tion plus que modéste (noir et blanc ; Jean Marais comme Orphée; musique de Geor- {ges Auric), représente une variation éloi- ‘née sur la légende Je film résume toutes les idées que Cocteau avait lexpérimentées dans sa ‘grecque : la seu- vie. Dans le film, on le chose & unir Les euvves existent. voit rassembiés raniquit et le toutes seules avant que») C4gestes et Heur- film est le Lait Dee tebise (personna- noyau du sujet obliquement’* ‘omprunté, Les procédés spéciiques, si frais de son ‘poque, fonctionnent de nos jours com- me les effets spéciaux surtout dans les films commerciaux : la peliicule allant en arriére, les sujets d'outre- tombe", du monde pa- ralldle das réves et do la subconscience”. Les motocyclistes, symboles de la fatal- 16 de la civilisation, tuent Orphée et le poussent & tra- vers le miroir vers le monde paralléle. Con- trairement a la légende, Orphée (qui devrait retrouver sa bien-aimée) cherche le sens de la création. Malgré le surréalis- me saillant", univers créé par Cocteau ne semble pas du tout impossible, car, ‘comme auteur lindiquera dix ans plus tard, le role du cinéma est de « montrer en outre avec la rigueur du réalisme las fan- tasmes de Tirréalté » Le Testament 'Orphde (1958) n'est pas tout & fait le testament? de quelque per- sonnage mythique, mais de Cocteau lui méme. Touré quatre ans avant sa mort, * éminent ~ sxnvsit, seinaw- uation * trouvaille () ~ vaxonva, oTmpal- » apprécier & sa juste valeur ~ ‘uetTe no nocromcrey ‘ fétiche (m) ~ beri, won $ rater ~ (az.) npovanate * Diaghilev ~ Cepreit aanouws Asrunes (1872-1828), pyccxni ‘Lacte créatif est pen explicable en mots. il faut plutot sentir que comprendre. ‘earpaneitsit nesrons PNijinski ~ Bacnan dow Hy- xnnoeait (1880-1950), pyccxui TanuooulvK u xopeorpa ‘ridicule (m) ~ yr, recto * éloge (m) ~ noxeana ‘ lancer un défi a qn ~ Gpocure sausoe KoMy-n © Stravinsky ~ rope @énop0- sey Crpasimcrat (1882-1971), ges inventés par Cocteau) et Picasso qui relate la révélation principale de Cocteau * Les ceuvres existent tou- tes seules avant que Tar- liste les découvre », Sa fantaisie pousse le poste a I vention d'autres phénome- nes non existants, comme la phénixo- Jogie qu'il définit comme lune « science qui permet de mourir un grand nom- bre de fois » et la machine a rendre n'importe qui cé- lebre en quelques minu- tes, et en voici une citation du film: ~ Qui est cette idole qui mange les autogra- phos ? = Crest la machine & rendre niimporte qui célébre en quelques minutes. <..> Elle posséde six yeux, quatre bouches, et sur- tout ne me d pourquoi Le sous-titre Ne me de- ‘pourquoi ouvte le film & la fantaisie du spectateur. Servant de clé, elle démon- tre les moments auxquels il faut fai- re surtout attention = Pourquoi viens-tu par ia mer ? tou- = Pourquoi. jours pourquoi ! Lessentiel estheti- que du suréalisme npowcxoxnenna fence pon ‘panuyscent (nosaee anepn- ranean) KoMnosHTop pycoKoro démence () - Sesyuve ® explorateur (m) ~ wecnenosa- Inlassable ~ neycrarms * obliquement — kocwerio % d'outre-tombe ~ sarpoowint subconscience ({) ~ oncos- ‘Avec le peintre italien Fabrizio Cleric! est énoncé par Cégestes : Vous cherchez trop & comprendre. Lacte créatit est peu explicable en mots, comme ———_Tatfirme Cocteau, et c'est surtout vrai dans la tradition surréalisto 08 i faut plutot sentir tres commu et trés peat compris mandez pas ‘que comprendre. Mort en 1963, ia lais- sé apras lui un héritage” tres varié et tres contradictoire. Toutes ses cpuvres, sont comme les miroirs reflétant les re- cherches artistiques de son époque. Dans ce sens, il ressemble beaucoup & Stravinsky qui s"imprégnait® des nou- veautés, les élaborait et jetait aux visa- gos des bourgeois du milieu desquels il était issu Iui-méme, pour rester dans VPhistoire de Wart franeais contemporain ‘comme trés connu et fr8s peu compris & la fois. * saillant — oveonnnit * rigueur () ~ (a2) cyposan row Hoots, crporocrs ® testament (rm) ~ sascuaiwo 2 later ~ paccxaauisars, nose: = héritage (m) - Hacneave ® siimpregner — nponurusarecs, acsuiarsc Sasket Le basketball a été inventé en 1891 par James Naismith, un professeur d’éducation physi- que canadien du collage de Spring- field dans Etat du Massachusetts (Etats-Unis). lI cher- Chait & occuper ses étudiants entre les saisons de football et do base-ball, pendant Ihiver, au cours du- ue! la pratique du sport en extériour étai difficile. Naismith souhaitait également leur trouver une activité ou les contacts physi- ques soient restreints, atin d'éviter les ris- ques de blessure, Un jour, ia repris Vid6e d'un ancien jeu de balle maya et plagé deux caisses de éche' sur les rampes du gymnase®. Le but de ses étudiants était de faire péné- tror un ballon dans ces caisses pour mar- Quer un but. Les caisses étant en hauteur, C'est pourquoi ce jeu nécessitait autant adresse que de force. Naismith a rapi- dement établi 13 ragles pour rendre ce jeu praticable. Ce sport a été baptisé basket-ball, ce qui signfielitéralement en anglais: « panier’. ballon ». Le tout premier match de Fhistoi- fe a eu liou le 21 décombro 1891 et s'est terminé sur le score* de 1 & 0. La méme année, le jou a été adapté pour fre joué par des femmes. Le basket-ball est devenu peu @ peu une activité cou- rante dans de nombreux col- lages américains, Peu apras sa création, le basket-ball s’étend pro- gressivement en de- hors des Etats-Unis et du Canada, et il at- teint Europe. En 1032, la Fédération in- temationale de basketball amateur (FIBA) est fondée par Argentine, la Tehécosio- vaquie, la Gréce, Italie, la Lottonio, le Portugal, la Rou- marie et la Suisse. A Tor'- gine, cotte fédération ne supervise® que les Squipes _d'ama- teurs. En 1936, le basket-ball de- vient une épreu- ve officielle des Jeux Olympi- ques dete En 1946 est créée la Natio: i nal Basketball Association \ (NBA) afin dorganiser les ren- contres entre les meilleures ‘équipes professionnelies et de- vient incontestablement la ligue la pe de Réve ») américaine entre en com- Pétition et renforce la domination mon- diale des Etats-Unis dans ce sport Depuis quelques années, toutefois, une sorte de « globalisation » du basket- ball semble se mettre en place’, ce qui entraine une remise en cause” de la prépondérance" des Etats- Unis, qui sont de plus en plus sou- vent battus" lors des compétiions internationales. Si le basket s'est autant diffuse fen France, c’est notamment gra- ce A Pierre Dao, entraineur de Téquipe francaise masculine en 1975. Pierre Dao a ramoné, d'un stage aux Etats-Unis, des con- naissances en basket que les Francais n/avaient pas. Le basket-ball se joue générale- ment dans un gymnase™, mais il peut aussi étre pratiqué sur des aires de jeu" en tant que loisir, sous sa Variante la plus popu- laire : fe stroetball (« baskel-ball de rue »), Les dimensions du terrain varient, selon les pays ou les normes in- ternationales, de 22 a 29 metres de long sur 13 a 15 matres de lar- (92. Aux deux extrémités du ter- rain se trouve un panier, forms par un anneau”* mé- plus relevée" des Etats-Unis, et meme tallique de 45 cm de ‘du monde. diametre situé & En 1950 a lieu le pre- 3,05 m du sol, mier championnat du en dessous monde de basket-ball, ‘duquel est ata ct trois ans plus tard ché un filet ouvert en son centre. Lan neau est fixé a une planche"* sur laquelle la balle peut rebondir” lors dun tir Sous chaque panier se trouve une zone trapézoldale appelée la raquette. Un arc de cercle" situé & 6,25 m de chaque pa: rier (7,23 m en NBA) représente la ligne de tirs & trois points. Cette ligne a été in troduite en 1984, Initialement, le basketball se pratiquait la méme épreuve est instaurée chez les femmes, pour lesquel- les Pépreuve olympi que n’arrive quien 1976. En 1969, la FIBA ces- se d'exclure les joueurs profession: nels de ses compéti- tions. Peu aprés, la premiere Dream Team (litéralement : « Equi avec un ballon de football, Les premiers ballons utilisés spécifiquement pour le basket-ball étaient marron, et & la fin des années 1950, Tony Hinkle, souhaitant concevoir un ballon qui soit plus visible cchez les joueurs et chez les spectateurs, a introduit le traditionnel ballon de cou- leur orange. Le basket-ball se pratique par deux équi- pes de cing joueurs sur le terrain, avec ‘sept remplacants”. Un match se déroule en quatre périodes de dix (selon les ragles FIBA) ou douze minutes (NBA). Le chronomatre est arr6té a chaque arrét de jeu (faute”, sortie...) Chaque équipe peut faire un nombre de emplacements ilimité, pendant les arréts do jeu et les temps-morts® Au début du match, engagement est ffectué par Varbitre sous la forme dun entre-deux®. Pour cela, un joueur de cha~ ue équipe se place face a son adversai re, prés de la ligne du milieu de terrain Farbitre lance alors le ballon au-dessus des deux joueurs et ceux-ci doivent le pousser avec la main pour qu'un de leur 6quipier rattrape. C'est & ce momenta ue le jeu commence. Le temps de jeu étant eftectif, il n'y a pas de temps additionnel” comme au football {une sonnerie* retentit au moment od la demniére seconde de chaque période s'est écoulée, mais un tir réussi aprés la sonnerie peut étre accordé* si le joueur a laché® le ballon avant que la sonnerie re retentisse ‘A Tissue de la rencontre, équipe qui a le plus de points remporte™ le match. En cas <égalité, on joue alors § minutes de pro- longation® pour départager® les deux ‘équipes. Si au terme de la prolongation it ya nouveau égalité, on rejoue une autre ‘prolongation. II nly a ainsi jamais de match nul au basket-bal ‘Comme de nombreux sports populaires, le basket-ball posséde une exposition cul turelle et médiatique trés forte. Son implan- tation dans le monde des jeux vidéo cconnait un fort succes. Le basket-bal {I s‘appelait James Naismith. 11 était Canadien et ensei

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