You are on page 1of 168
Robert Damoiseau et Gesner Jean-Paul J’apprends le créole haitien Ann’ aprann pale kreydl ! Préface de Pierre Vernet Faculté de Linguistique Appliquée KARTHALA Université d’Etat d’Haiti 22-24, bd Arago Port-au-Prince 75013 Paris Préface La premiére impression de I’étranger francophone arrivé en Haiti est qu’il se trouve au plan de la communication, surtout en milieu urbain scolarisé, en terrain plus ou moins connu et qu’il peut sans trop @efforts ou de difficultés vivre en Haiti en échangeant avec la population. Cette premiére impression, -malgré des spécificités culturelles évidentes, se trouve vite confirmée. En effet, la participation du frangais, en rapport avec des idiomes africains, 4 !’élaboration de la langue créole a entrainé d’emblée un vocabulaire a base lexicale frangaise. Ainsi donc, les mots créoles pouvant étre considérés comme frangais sont trés nombreux. Certains, en grand nombre, sonnent tout 4 fait frangais et sont tout de suite repérés a l’oreille par le locuteur francophone. Cette facilité n'est pas seulement confirmée par la seule pratique du frangais. Certains des mots créoles n’ont pratiquement subi aucun changement phonétique: chéz «chaise», kaye «cahier», panye «panier», soulye «soulier», valiz «valise », papye «papier », pantalon « pantalon », bouton « bouton », etc. D’autres ont subi une certaine modification dans leur pronon- ciation : bale balai se prononce avec un « é» let lait le « t » se prononce fre frais se prononce avec un « é » au lieu d’un « @» sot sot se prononce avec un « 6 » ouvert et un « t» pesi persil se prononce sans le « r » et sans le « 1» dous doux, sucré se prononce avec le « s » bann bande se prononce avec un « n» au lieu d’un « d » gade regarder se prononce sans un «re» et sans le «r» du milieu vanse avancer rache arracher 6 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN bliye oublier zaboka —_avocat zeb herbe zoranj orange zanmi ami Ainsi, I’étranger francophone, contrairement a |’impression de dépaysement qu’il aurait eve dans un pays oi I’on parle des langues comme l'anglais, l’allemand, voire le chinois, le swahili ou l’arabe, se sent-il en Haiti dans un monde plus ou moins familier. Outre le vocabulaire, certaines régles grammaticales du créole présentent une certaine similarité avec le francais : Mwen manje pen ak zaboka jvai mangé du pain avec de avocat. Liv ki la a pa pou van le livre qui est lA n’est pas a vendre. Elev yo achte kaye pou fe devwa les éléves ont acheté des cahiers pour faire des devoirs. Malgré des différences dans certaines régles comme la place de Larticle (postposé en créole), ou l’absence du verbe « étre», ces phrases, du point de vue de organisation des mots, ne posent pas de problémes majeurs. La situation du francophone se trouve également facilitée par la situation sociolinguistique haitienne marquée par une forte présence du frangais en milieu urbain pour ce qui est de l’oral et une occupation totale et quasi exclusive de I’espace national pour ce qui est de I’écrit. En effet, si le créole est, 4 c6té du frangais, langue officielle d’Haiti, cela ne date que de 1987. Et son statut officiel ne s’est pas encore véritablement traduit dans les faits. Tandis que le frangais, lui, est resté au moment de I’Indépendance en 1804 la langue de I’école, de Péglise, de administration, etc., avec tout ce que cela implique en termes de prestige et de poids social. Ce qui lui a valu d’étre la langue pratiquée dans les familles de I’élite. Toutefois, vu que le créole est pratiqué par tous les Haitiens dans tous les aspects essentiellement informels de la vie, l’étranger franco- PREFACE, z phone est amené dés son arrivée avoir besoin du créole et devrait normalement connaitre des difficultés par rapport a la pratique de cette langue. Et 1a encore, le probléme se trouve atténué : le mode de créole pratiqué par la population partiellement ou totalement scolarisée des régions urbaines ou suburbaines connait aujourd’hui un degré de francisation de plus en plus important. Ce qui ne peut que faciliter la tache a I'étranger francophone. La nouvelle ére politique de 1986 a entrainé une trés grande liberté de parole inconnue jusqu’alors. Dans ce contexte, la pratique du créole dans la presse, notamment dans la trentaine de stations de radio qui fonctionnent aujourd’hui, est devenue un phénoméne général. En plus d’autres émissions réalisées dans l'une ou l’autre des deux langues, tous les bulletins de nouvelles sont diffusés systématiquement en créole et en frangais. Le créole est utilisé quotidiennement au Parlement, et des discours officiels se font parfois dans cette langue. Cependant, le créole de la presse orale, parce que produit par des scolarisés, est en général assez francisé. Les phrases suivantes ne posent aucun probléme de compréhension pour le francophone étranger : Premye Minis la ak Prezidan an nan konfli ak Paleman an. Gouvenman an anonse lis Minis yo. Prezidan an resevwa Palmanté yo nan Pale. Dans le milieu du travail a Port-au-Prince ou dans les grandes villes, dans les réceptions, dans les salons, etc., face a l’étranger francophone, c’est le francais qui est en général pratiqué. Et quand le créole est utilisé, son degré de francisation rend le plus souvent la compréhension possible. Et dans toutes ces situations de commu- nication, le locuteur étranger a tout le loisir de s’exprimer en frangais. Les membres du personnel de maison (bonnes, gardiens, etc.), en général non ou peu scolarisés, ne connaissent pas assez de frangais pour franciser leur créole au point d’en faciliter sensiblement la com- préhension par un étranger francophone. Leur francisation se limite le plus souvent a l’aspect phonétique : remplacement, par exemple, des sons étirés « i, 6, » par des arrondis : « u, eu, et». «Diri» devient «duri», «ze» devient «zeu», «bé» devient « beil », etc. Mais dans leurs efforts pour assurer la communication, ils déve- loppent souvent un langage réduit au départ aux mots clés de I’énoncé accompagnés de mimiques et de gestes. Tout en adaptant ce langage aux caractéristiques de celui de leur employeur. Ce dernier, de son 8 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN cété, s’efforgant de se faire comprendre, s’adapte par rapport au langage de l’employé haitien. Se fait alors, comme dans tout début de mise en place d’un nouveau code de communication, une rencontre a mi-chemin, chacun essayant de s’adapter a ’autre. Se développe alors un modus vivendi, un mode de langage embryonnaire qui assure une certaine intercompréhension limitée aux activités concernées. Le frangais ayant contribué a I’élaboration du créole, sa présence dans ce dernier est manifeste, comme déja indiqué, au niveau du lexique dont la perception par le locuteur francophone est facilitée par des repéres phonétiques. Toutefois, d’autres facteurs sont & prendre en compte qui rendent la distance entre le créole et le frangais plus importante qu’elle ne peut, au départ, le paraitre. D’abord, les esclaves africains, dans |’élaboration du créole, ont di faire appel a des aspects de fonctionnement de leurs propres langues, notamment ceux touchant |’organisation syntaxique, la structuration lexico-sémantique, etc. Ensuite, ils ont df adapter les données du francais aux nouvelles réalités a vivre et a exprimer. Enfin, la distance entre le francais de l’époque et la transformation de expression en fonction des nouvelles réalités tant en France qu’en Haiti n’a fait que s’élargir au fil de l’évolution des sociétés. Ainsi donc, malgré cette « facilité » de communication produite par tous les facteurs indiqués, le locuteur se rend vite compte de certaines limites essentielles qui le génent dans sa vie en Haiti. D’abord, sa compétence, orientée davantage vers la compréhension que vers la production, peut rester assez superficielle et imparfaite dés |’instant ot les scolarisés abordent certains sujets : histoires dréles, ragots, aspects de la vie intime, traits culturels spécifiquement haitiens, etc. Ensuite, et c’est la le point le plus important, le locuteur se trouve face a des difficultés certaines de communication dés I’instant oi il se trouve dans l’espace des couches non scolarisées (@ la campagne, dans les bidonvilles, au centre ville, au marché, etc.) Car, contrairement a Vimpression laissée par la pratique des couches scolarisées omni- présentes dans certaines sphéres, la vie de la grande majorité de la population, qui est non scolarisée, se fait en créole et exprime des réalités qu’il faut comprendre si I’on veut entrer en communication avec elle. Ainsi, ce qui paraissait au départ étre compris peut s’avérer étre partiellement ou méme pas du tout. Déja, les formules de salutation changent en passant du milieu des scolarisés a celui des non-scolarisés : Au lieu de « Bonjour » on peut entendre kouman ké a ye ? (litt.: «comment est le corps ? »). Et au lieu de «Ca va!» la PREFACE 9 réponse la plus courante en milieu rural est pa pi mal ak Bon Dye: «pas plus mal, grace & Dieu ! ». Au niveau du lexique, certains termes ont développé un sens différent du frangais : Mwen angaje signifie en créole: «je suis en situation difficile ». Le terme francais « bétise » a donné par dérivation le verbe créole betize qui signifie « déconner ». Deux mots frangais comme « téte » et « marteau » ont produit par composition en créole le terme sét-mato qui signific « chauffard ». Anraje a dans certains contexes en créole le sens de « culotté, qui exagére ». Un terme comme « table» utilisé avec le mot «bord» dans Texpression créole bd tab /a (litt. en frangais : « étre au bord de la table » signifie « faire partie d’un certain parti politique ». Le mot « maman » associé 4 « argent » donne par composition en créole le terme manman-lajan, qui signifie le capital d’un commerce par opposition au bénéfice. Dans certains cas, certains termes apparemment frangais ou dorigine frangaise renvoient a des réalités qui correspondent 4 une vision spécifique des choses par la population. C’est le cas par exemple de certains termes en rapport avec le corps : estomac, poitrine ne renvoient pas a la méme perception de l’organisation de son corps selon que I’on est en frangais ou en créole. Les deux termes «maman» et «ventre» associés en créole donnent un seul terme manman-vant qui signifie « matrice ». Disons que globalement, les termes apparemment frangais renvoient souvent a de profondes réalités que la simple connaissance du terme ne permet pas de toucher. Ainsi, le «kolye maldydk » est porté par une personne qui est tombée malade a la suite d’un sort qu’on lui a jeté. « Alelouya » utilisé a I’église dans le sens de « Gloire 4 Dieu » est en créole une formule incantatoire. Prononcée au départ pour faire partir les mauvais esprits, elle est actuellement utilisée dans la vie de tous les jours pour chasser une personne indésirable. Sang-froid a donné san-frét mais signifie en créole « indolent, peureux, insouciant ». 10 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Dans le cas du chiffre «six », les aléas de I’évolution du sens partir des contraintes des réalités ont produit l’expression ou p’ap sis qui signifie : « ga ne marchera pas pour toi, tu n’auras rien ». Face done a cette proximité plus apparente que réelle, mais péril- leuse pour le locuteur francophone, ce dernier doit étre vigilant et se dire en permanence que derriére toute ressemblance il y a toujours le sens réel intégré dans les connotations profondes liées au vécu de la population. Le recours le plus sf et le plus rapide demeure le contact direct avec les locuteurs créolophones unilingues. Mais dans cette démarche, un guide s’avére nécessaire. Un guide qui assure le travail de base en posant les éléments essentiels a différents plans morpho- syntaxique, lexique et sens, éléments des réalités haitiennes, etc. C’est une telle contribution que veut apporter le présent ouvrage. Pierre VERNET Doyen de la Faculté de linguistique appliquée Université d’Etat Port-au-Prince Carte géographique d’Haiti r CUBA ledeleTorws — Qogan Atlantique wend SNIVOININOG aNoMand3y dose. Ne dete eHeingutt Nevassec) Haiti Source : Johanne Tremblay, Meres, pouvoirs et santé en Haiti, Paris, Karthala, 1995. Prezantasyon Nan divés okazyon, etranje franse ki rive nan peyi a mande si pa gen yon liv ki ta kab ede yo aprann kreydl, tankou yon liv Angle sanpen konsa. Finalman, nou vin panse prepare ti liv sa a nou rele « Ann’ aprann pale kreydl ! ». Kisa liv la gen ladan li ? Liv la bay yon anséyman pa tém anpil enpdtans. Nou rele tm sitirasyon ki devlope nan chak leson yo. Li pote antou 17 leson nou te pran swen byen chwazi, paske yon etranje ka twouve li reyélman anfas sitirasyon sa yo pou li kominike nan lang kreyél la. Chak leson prezante sou fom dyalég. Dyalog sa a tradui an franse pou fasilite moun yo konprann, Chak dyalég gen yon pati « egzésis » ki trete yon pwen gramé epi ki fasilite moun yo anpwaye yon nouvel fwa vokabilé ki nan dyalog la. Ti liv sa a pa gen entansyon kouvri tout pwogram gramé kreydl ni tout detay nan lang lan. Li ta renmen sitou fasilite moun ki dezire pale kreyol la pale li, epi adapte yo ak sosyete ayisyen an. N’ap tann remak, konséy moun ki li liv la, ki sévi ak li paske nan okenn fason li pa kapab definitif. Konséy ki dwe ede nou avanse ap toujou byen rive. Nou voye yon gwo mési bay tout moun ki te kolabore nan travay sa a. Nou swete pou liv la byen itilize. Oté yo Présentation Trés souvent, a leur arrivée en Haiti, les Frangais demandent s’il n’existe pas un manuel qui puisse les aider 4 apprendre le créole, du genre «L’anglais sans peine» par exemple. Nous avons voulu répondre A cette demande en préparant ce petit livre que nous avons appelé « J’apprends le eréole haitien ». Quel est le contenu de cet ouvrage ? Nous avons privilégié un enseignement par thémes. Le theme correspond 4 la situation qui est présentée dans chacune des legons. Nous avons choisi 17 legons qui correspondent aux situations les plus juentes dans lesquelles un non créolophone a 4 s’exprimer en créole. Chaque legon se présente sous forme d’un dialogue. Ce dialogue est traduit en francais de fagon a en faciliter la compréhension. A chaque dialogue correspond une partie « exercices » qui traite un point de grammaire et facilite le réemploi du vocabulaire utilisé dans la conversation. Ce petit livre ne prétend pas couvrir tout le programme de grammaire créole ni présenter toutes les finesses da la langue. Son objectif est surtout de permettre |’apprentissage du créole a ceux qui le souhaitent ainsi que leur adaptation a la société haitienne. Nous attendons des remarques, des conseils de la part des lecteurs, des utilisateurs. Les conseils de nature 4 nous faire améliorer cet outil seront les bienvenus. Nous remercions ceux qui ont bien voulu nous aider dans la réalisation de ce travail. Nous souhaitons une bonne utilisation de cet ouvrage. Les auteurs Leson 1 : Kouman ou ye ? De zanmi, de fanm, rankontre. Se abitid lakay lé nou kontre nou f€ yon ti kanpe pou nou di bonjou. Youn bay dt nouvel, nouvél pésonél, nouvél lakay. Dyalog Mari - Bonjou komé Alis —Bonjou komé, kouman ou ye ? Mari —Mwen pa pi mal. E ou menm ? Alis —Mwen la wi. Ban mwen nouvel Pyé ! Mari —Libyen. Alis —E timoun yo ? Mari — Yo byen tou, grasadye. Alis —Mwen byen kontan. M’ale wi. N’a wé. Mari —Ou ale ? Di bonjou lakay ! Kesyon sou taks la ~Kouman Allis ye ? —Kouman Pyé ye ? ~E timoun yo ? ~ Eske Alis kontan paske timoun yo byen ? —Eske Alis te rete ? Sa li di lé li prale ? — Kisa Mari di Alis ? Legon 1 15 Lecon 1 : Comment vas-tu! ? Deux amies se rencontrent. Il est de coutume, lorsque l’on se rencontre, de s’arréter un instant pour se dire bonjour. Chacun donne a l’autre des nouvelles, des nouvelles personnelles, des nouvelles de la maison. Marie ~— Bonjour ma secur. Alice — Bonjour ma sceur, comment vas-tu ? Marie* — Ca va? ; et toi? Alice —Je vais bien’. Donne-moi des nouvelles de Pierre ! Marie —Il va bien. Alice —Et les enfants ? Marie — Ils vont bien aussi, Dieu merci ! Alice en suis heureuse. Au revoir ! A plus tard ! Marie —Tut’en vas ? Dis bonjour 4 la maison ! 1, _Littéralement : « Comment tu es ? » 2. Litt. : «Je ne (suis) pas plus mal ! » 3. Litt. : «Je (suis) 1a ! » 16 batay bo grasadye katedral komé kouman kouman ou ye ? lakay mwen la négla! nouvel poko rankontre rete je tu, on il, elle nous, vous ils, elles Reponn kesyon yo.* Kouman ou ye ? JAPPRENDS LE CREOLE HAITIEN Vokabilé lutter bord ; prés de grace 4 Dieu cathédrale commére (la fagon d’appeler sa voisine ou son amie) comment comment vas-tu ? a la maison, chez soi je suis 14 ; ga va ! on est la ! on tient ! nouvelles pas encore rencontrer Tester Grammaire Les pronoms personnels Forme complete Forme élidée Ban m’ nouvél Pye ! E timoun yo, kouman yo ye ? Rene ak Pyé Rene rankontre ak Pyé bd katedral. Li di : « M’pa we ou Pyé. Kote ou ye konsa?» Pyé reponn li: «Nég la. N’ap batay. Ou te jwenn travay la?» Rene di: «Mwen poko jwenn anyen. M’ap chéche toujou ». Nou p’ap dekouraje. Fdk nou rive kote nou vie a. ‘LECON 1 17 Egztsis 1. Ekri « mwen » nan plas ti pwen yo.' manje ale. kite lakay Jak depi 10 minit. voye dlo sou li. p’ap vwayaje ane sa a. ss pote ou sou do. .. rele manman ..... 2. Ekri «nou ». vle kenbe fem. reklame dwa p’ap kouri anko. ap lite. 3. Itilize fom elide a nan kolon dwat la” Mwen rive. tive. Ou ap vini. ap vini. Nou ap soti. ap soti. Noua wé. awe. Liap vini. ap vini. René et Pierre René rencontre Pierre prés de la cathédrale. Il dit : « (Il y a longtemps que) je ne t’ai vu, P. Ot es-tu done? » P. lui répond : « Ga va. On fait ce qu’on peut. As-tu trouvé du travail ? » René dit: « Je n’ai encore rien trouvé. Je cherche toujours ». Nous ne nous décourageons pas. Il faut que nous arrivions 4 nos fins (litt.: il faut que nous arrivions ot nous voulons). * Traduction de l’exercice de la page 16 : Répondre aux questions. Comment vas-tu ? Donne-moi des nouvelles de Pierre ! Et les enfants, comment vont-ils ? 1, Remplacer les points de suspension par mwen « moi ». 2. Employer la forme élidée pour les pronoms dans la colonne de droite. 18 J-APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Kouman ou ye? Fraz sa a « Kouman ou ye ? » se fraz ou tande toupatou nan bouch timoun, jenn moun, granmoun. Li sévi pou mande nouvél moun, lé moun kontre y’ap di bonjou osinon bonswa. Yo konn di Ayisyen gen bonjou long. Se vre nou di bonjou ak bonswa nou long. Se yon eritaj nou leve jwenn. Bonjou moun anwo nan montany ta gen dwa pi long toujou pase moun anba, nan vil, laplenn, Apre bonjou a fin di, osinon bonswa a fin soti, ou kontinye « Kouman ou ye ?». « Ban m’ nouvél Jak, Janét ! », non tout moun nan fanmi an. « Kouman ou ye ? » vie di : kouman sante ou ye ? Kijan aktivite ou mache ? Kilés moun ou kontre nan jou nou pa te wé yo ? Ki bagay, ki evénman ki rive nan fanmi an? Ki siksé ou fé depi nou pa wé a. Ki echék tou ou ranmase nan lari a? Kijan biznis ou mache ? éks.! Nan « kouman ou ye » saa, gen zen papa ! 1. Bks. sete. Se lit : « éksétéra ». LEGON 1 19 Comment vas-tu ? Cette formule « Comment vas-tu ? » est une formule qu’on entend partout, dans la bouche des enfants, des jeunes, des personnes Agées. Elle est employée pour demander des nouvelles quand des gens se rencontrent et se disent bonjour ou bonsoir. On dit que les Haitiens ont un bonjour long. C’est vrai que nous nous disons longuement bonjour ou bonsoir. Les salutations des gens d’en haut, dans les montagnes, sont toujours plus longues que chez les gens d’en bas, en ville ou en plaine. Aprés avoir dit bonjour ou bonsoir, on continue par la question: «Comment vas-tu?» On ajoute : « Donne-moi des nouvelles de Jacques, de Jeannette», en citant les noms de tous les membres de la famille. «Comment vas-tu?» signifie: «Comment te portes-tu? Comment va le travail ? Qui as-tu rencontré pendant la période ott nous ne nous sommes pas vus ? Que s’est-il passé dans la famille ? Quels ont été tes succés depuis notre derniére rencontre? Quels échecs as-tu connus ? Comment vont les affaires? », etc. Avec la simple question «Comment vas-tu?», il y a réellement matiére 4 échange. Leson 2 : Rankont nan lari Lontan te konn gen anpil touris nan tout lavil la. Ou te konn jwenn touris sitou nan mwa desanm. Lavil la te télman bél, touris yo te renmen mache ladan I’ pou vizite, pou achte. Yo te konn pwonmennen nan lari yo, sou Bisantné, yo ale mache anba, yo ale kazino. Yo achte anpil bagay tankou chapo pay kokoye, latanye, baton kajou, tchatcha, objé an bwa. Lé y’ap soti, yo chache yon gid, si se apye yo vle ale. Si se nan machin touris, chofé a sévi yo gid. Gid yo konn kanpe ap veye I yon touris pral soti, pou yo kapab offi sévis yo. Se konsa yon touris ki te rele Reno te kontre ak yon jenn gason nan lavil la, ki offi li pou li akonpanye li kom gid. Gid la te rele Klod. Dyalog Klod ——Mesye, bonjou. Kote ou prale ? Reno —Mwen pral nan mache Tét bef. Kléd_ —Oukonnen la? Reno —Non, m’ pa konnen kote li ye. Klod ——Eske ou vie m’ mennen ou ? Reno ~ Wi, Oukaale avé m’. Klod —-Mwen menm mwen rele Kldd. Ki jan ou rele ou menm ? Reno -M’ rele Reno. Klod Ki kote ou rete laa? Reno -M? desann nan otél La villa créole. Klod Jodi a ou vie ale nan mache ? Rene —- Wi, m’ te vie ale nan mache. Klod ~—Enben, ann’ ale nan mache. ‘LEGON 2 21 Lecon 2 : Une rencontre dans la rue Autrefois, il y avait beaucoup de touristes dans toute la ville. On trouvait des touristes surtout en décembre. La ville était tres belle et les touristes aimaient y déambuler pour la visiter et pour faire des achats. Ils se promenaient dans les rues, sur le boulevard du Bicentenaire, ils allaient au marché du bas, ils allaient au kiosque. Ils achetaient plein de choses, comme des chapeaux en paille de cocotier ou de latanier, des cannes en acajou, des maracas, des objets sculptés. Quand ils sortaient, ils cherchaient un guide, dans le cas oi ils voulaient aller a pied. S’ils louaient une voiture, le chauffeur leur servait de guide. Les guides se tenaient aux aguets afin de pouvoir offrir leurs services quand un touriste s’apprétait a sortir. C’est ainsi qu’un touriste nommé Renaud rencontra en ville un jeune garcon qui s’ofirit de l'accom- pagner comme guide. Le guide s’appelait Claude. Dialogue Claude —- Monsieur, bonjour. Ov allez-vous ? Renaud ~—Je vais au marché « Téte-Beeuf ». Claude — Vous savez ot c’est? (litt. : Vous connaissez 1a ?) Renaud —Non, je ne sais pas ot c’est. Claude Est-ce vous voulez que je vous y conduise ? Renaud — Oui, tu peux venir avec moi. Claude —Moi, je m’appelle Claude, et vous ? Renaud —Je m’appelle Renaud. Claude — Ov est-ce que vous habitez ? Renaud —Je suis descendu a hotel « Villa créole ». Claude — Aujourd’hui vous voulez faire des achats ? (litt. : aller au marché). Renaud —Oui. Claude -Eh bien ! Allons au marché ! 22 ale anba anpil apye bagay bel Bisantné desanm enben gen jan ka, kapab kanpe kokoye konnen konsa kontre ladan lari ke mache mache machin touris mennen moun mwa objé an bwa otél prale pwonmennen rele renmen Tete soti sou tchatcha télman veye J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Vokabilé aller, s’en aller en dessous, en bas beaucoup apied chose beau, belle Bicentenaire décembre eh bien ilya Sacon pouvoir Ss arréter ; rester debout cocotier savoir ainsi rencontrer dedans rue quand, lorsque marché marcher voiture de location pour touristes conduire gens, personne(s) mois objets sculptés hotel aller se promener appeler, s’appeler aimer habiter sortir sur petite calebasse remplie de graines de flamboyant, qui sert d’instrument de musique tres guetter Lecon 2 2B Grammaire La phrase interrogative On peut poser une question, en eréole : 1. en conservant la phrase déclarative : c’est alors I’intonation seule qui exprime I’ interogation. Ou konnen la? Tu connais l'endroit ? Ou vie ale nan mache? Vous voulez aller au marché ? 2. en utilisant un mot interrogatif : ki, éske, kisa, kouman, poukisa, konbyen. Eske : Eske ou vie m’ mennen ou ? Est-ce vous voulez que je vous y conduise ? Kouman: Kouman ou rele ? Comment vous appelez-vous ? Poukisa: Poukisa chofé a kanpe ? Pourquoi le chauffeur s'arréte-t-il ? Contrairement au frangais : dans la phrase interrogative, en créole, on n’inverse jamais I’ ordre sujet / verbe, 24 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Kesyon sou téks la ~Ki kote Reno prale ? — Eske li konnen la ? ~Ki jan gid la rele ? ~— Ki kote Reno rete ? — Ki kote otél la ye ? —Poukisa Reno bezwen yon gid ? Egzésis 1. Poze kesyon sou model fraz sa a avék itilizasyon ou.' Ou konnen ale la” ? 1-...... rete Petyonvil ? 2 pral nan mache Tatbef? a vie m’ mennen ou ? 4 poko prale ? 5 p’ap soti jodi a? Egzésis 2. Poze kesyon selon model sa a avék éske. Eske ou konnen la? 1 -........ ou vie m’ mennen ou ? 2- ou vie fé mache ? a m’ ka ale avé ou? 4 seuss MOUN Yo pati ? 5 ~ seus pwofesé a la ? 1, Posez la question en prenant modéle sur la phrase ci-dessous et en employant le sujet ou «tu ». 2. — Sais-tu (comment) t'y rendre ? (Litt. : Tu sais aller la ?) Legon 2 25 Egzésis 3. Poze kesyon avek : Ki jan? Ki kote ? re 2 an 4- ae Egzésis 4. Poze kesyon ki koresponn ak repons sa yo. HOPI AWVawWn= 12 sous M? byen. 2- . M’ pral mache Tet-Béf. 3- . Non, m’ pa konnen la. 4- 5 . M’ rele Jak. _ Non, m’ pa rete Petyonvil. Compter en créole en 11 onz 21 venteyen de 12 douz 22 vennde twa 13 trez 30 trant kat 14 katoz 40 karant senk 15 kenz 50 senkant sis 16 sé 100 san sét 17 disét wit, uit 18 — dizwit, dizuit néf 19 diznef dis 20 ven 26 J APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Rankont nan lari Lari a se salon pép la. Ou kontre ak tout koulé moun, tout kalite moun nan lari. Chak moun ap regle pwop afé li. Ou konn jwenn moun Kap flannen, ki ap mache monte desann, yo pa pral okenn kote. Gen lot ki pral lek6l. Lot pral nan biwo ; lot ankd pral nan mache. Anfen moun ki pral nan travay, kay dokté, pral mache gade tou bél magazen, bél moniman. Te gen yon plezi nan tan lontan pou moun te mache nan lari, lajounen kou lannuit. Lari yo te pwop, klere, laj. Granri te konn santi bon, ak pafen ki ap degaje nan magazen yo. Vé mwa desanm, ou jwenn moun anpil nan lari. Lé yon moun rankontre yon lot nan lari, se san ké sote li kanpe pale avék li, Ayisyen pale ak Ayisyen aléz, menm si yonn pa ta konn lot. Gen plizyé zanmitay serye ki konn rive fét se nan lari de moun yo rankontre, Rankont nan lari a vin kondi lakay, nan salon, epi, yon maryaj konn rive fét tou ! Legon 2 27 Rencontre dans la rue La ue, c’est le salon du peuple. Dans la rue, on rencontre des gens de tout type physique, de toute catégorie. Chaque personne vaque 4 ses occupations. On peut rencontrer des gens qui flanent, qui vont et viennent, sans but précis. Il y en a d’autres qui vont a l’école. D’autres vont au bureau, d’autres encore au marché. Enfin, certains se rendent au travail, chez le médecin, ou marchent en regardant les beaux magasins, les monuments. Tl était agréable, autrefois, de marcher dans les rues, de jour comme de nuit. Les rues étaient propres, éclairées, larges. Les grandes rues apportaient des parfums, qui parvenaient des magasins. Vers le mois de décembre, on rencontrait beaucoup de gens. Quand deux personnes se rencontrent dans la rue, elles se parlent sans aucune crainte. Les Haitiens s’adressent la parole trés facilement, méme s’ils ne se connaissent pas. Il arrive que des liens solides se nouent dans la rue, entre deux personnes qui se rencontrent. Une rencontre dans la rue peut conduire a la maison, au salon, et méme mener au mariage ! Leson 3 : Kay Jera Jera chita sou galri a ap jwe domino. Se jou konje. Se I Jera manje alé, manje poze. Jera konnen fOk manje a pre. Li vle pran li cho. De zanmi Jera envite vini manje ak li. Zanmi yo, tankou Jera, renmen pwason-gwo sél. Jera t8lman anvi manje sa a li pa kapab tann yo rele Ji vin sou tab jan sa abitye fet. Dyalog Jera —Eske manje a pare ? Bon ~ Wimesye Jera, manje a pare. Li pral sévi nan di minit. Jera — Pare tab la pou kat moun. Bon —Ou gen envite avék ou mesye Jera ? Jera — Wi, mwen gen de envite. Bon —Ki desé pou mwen mete sou tab la ? Jera — Si konfiti a poko fini, mete li. Mete fwi yo tou. Tande ! Kisa ou mete ak pwason an ? Bon ~Mwen akonpaye li ak yanm epi bannann bouyi. Jera —Kikote ou achte manje saa? Bon —Nan mache a mwen achte viv yo ak tout pwason an. Jera —Mache saa pwop ? Bon — Mache a pa lwen isit la. Li byen pwop. Nan di minit ou rive. Jera —Eske ou konnen jan mwen renmen pwason gwo-sél ? Bon ~Mwen pa te konn sa, men m’ap ba ou yon pwason ki ap nan gou ou. Ou met vin manje mesye Jera. LEGON 3 29 Legon 3 : Chez Gérard Gérard est assis sous la galerie et joue aux dominos. C’est un jour férié. Ces jours-la, Gérard mange 4 P’heure, en prenant son temps. Il sait que le repas doit étre prét. Il a invité deux amis. Comme Gérard, ils aiment le poisson gros-sel. Gérard aime tellement ce plat qu’il ne peut attendre qu’on l’appelle a table, comme c’est le cas d’habitude. Dialogue Gérard ~ Est-ce que le repas est prét ? Labonne ~Oui Monsieur Gérard, c’est prét. On va_servir dans dix minutes. (Il sera servi dans dix minutes) Gérard — — Mets le couvert pour quatre personnes. Labonne — Vous avez des invités, M. Gérard ? Gérard — — Oui. J’ai deux invités. Labonne — Quel dessert dois-je servir ? Gérard —S’il reste des confitures, mets-en ! Mets des fruits aussi, nest-ce pas! Qu’est ce- que tu as préparé avec le poisson ? Labonne —Je I’ai accompagné d’ignames et de bananes. Gérard — — Ot as-tu acheté ces provisions ? Labonne —C’est au marché que j’ai acheté les légumes et aussi le poisson. Gérard — —Ce marché est-il propre ? La bonne —Le marché n’est pas loin d’ici. Il est trés propre. C’est a peine a dix minutes d’ici. Gérard —J’aime vraiment beaucoup le poisson gros-sel ! La bonne Je ne le savais pas, mais je vais vous servir un poisson que vous allez aimer. Vous pouvez venir a table, M. Gérard. 30 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Vokabilé achte acheter manje nourriture, repas akonpaye accompagner mesye monsieur bannann —banane mete mettre bouyi bouilli, bouillie nan mache au marché desé dessert palwen — (qui n'est) pas loin envite _inviter, invité pare prét éske est-ce que pral va (aller) fwi fruit poisson gou gout propre isit ici servir kisa quoi ? écouter konfiti —confiture légumes konn ——_connaitre igname Kesyon sou teks la —Ki moun k’ap dyaloge a? = Sou kisa y’ap pale ? ~Ki moun k’ap pare manje a? Ki manje l’ap kuit ? ~ Ki moun k’ap pare tab la ? = Konbyen moun ki gen pou manje sou tab la? —Kote yo achte manje sa a? ~ Eske mesye Jera renmen pwason gwo-sél ? Pwononse e : [e] dyaloge, pale, manje '¢] gwo-sél, alé, fet s : [s] pwason, pasajé. Grammaire impératif Ces phrases sont des phrases impératives : Wouze plant yo ! Arrosez les plantes ! Gare machin nan ! Garez la voiture ! Legon 3 31 Ce qui caractérise la phrase impérative, c’est l’absence de sujet. Cependant, lorsqu’on veut employer la premiére personne du pluriel, on utilise la forme « annou » ou « ann’ » précédant le verbe. Vini ! Kanpe ! Viens ! Arrétez ! Annou aprann pale kreyol! —_ Apprenons a parler créole ! Egzésis 1. Mete nan plas pwen yo, yonn nan veb sa yo : tounen, lave, konséve, ale, fé, limen, abiye, chire, korije, plante. . pyebwa ! ... agdch! ... bak! ... papye a! ... machin! ... dlo a nan bokit pwop ! ... ak rad cho ! ... dife a ! ... toudwat ! ... devwa ! Egzésis 2. Mere annou nan plas pwen yo. Egzasis 3. Traduire en francais. 1, Ann’ ale nan machin papa nou ! 2. Koute emisyon sizé a! 3. Ann’ anonse nouvél la ! 4. Vini anvan soupe a ! 5. Ann’ envite vwazen yo ! Egzasis 4. Tradui an kreyol. 1. Faisons du fromage avec du lait ! 2. Lavons-nous les mains ! 3. Creusez un trou pour mettre les ordures ! 4, Conservons I’ eau dans le frigidaire ! 5. Ramasse les fragments du vase cassé ! 32 ‘J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Jou konje Nan koutim pa nou, jou konje se jou tout biwo leta fémen, tout magazen, tout faktori fémen pot. Anplwaye piblik, prive, chita lakay yo. Jou konje se jou espesyal, moun sa yo pwofite pou rete nan kabann yo jis soley leve. Depi lavéy, yo pran dispozisyon pou kouche ta, paske demen maten y’ap leve ta. Yo pran manje maten yo ta. Yo benyen ta, aladiferans jou travay yo. Jwet yo jwe nan jou konje pi plis, se domino, kat twasét, bezig, damye. Yo fét nan lakou, anba pyebwa, sou galri ou balkon, Gen kék lot jwét kék moun jwe, tankou foutbdl, baskét, gage. Pou flanné, pa gen jou espesyal ki rele jou konje. Flanné a se moun ki di: « Tout jou nan semén nan se jou konje ». Yon flanad jwe chak jou, leve ta chak jou, domi Ié lide li di li, ale nan lanmé Ié li vle. Lé moun ki anplwaye resevwa almanak pou ane ki pral vini an, premye bagay li fé, li chache jou ki konje nan chak mwa. Li kalkile vit konbyen jou konje pa mwa, li tcheke mwa ki pote plis konje. Epi li komanse planifye ti lwazi li, ti deplasman touris li. Mwa ki pote plis konje yo, toujou bay kontantman, paske konje vle di pou travayé yon ti repo, yon moman rekiperasyon, yon moman pou tout fanmi an manje ansanm sou menm tab, yon moman pou manje trankil san presipitasyon, yon moman rekreyasyon. LEGON 3 33 Jour férié Dans nos traditions, le jour férié est un jour ot toutes les adminis- trations, tous les magasins, toutes les usines sont fermés. Les employés des secteurs public et privé restent chez eux. Le jour férié est une journée dont ils profitent pour faire la grasse matinée. La veille, ils se sont couchés tard puisque le lendemain matin ils pourraient se lever plus tard. Ils prennent leur petit déjeuner tard. Ils font leur toilette plus tard que les jours oi ils travaillent. Les distractions, les jours fériés, ce sont avant tout le jeu de dominos, le jeux de cartes (trois sept), la bézigue, le jeu de dames. On joue dans la cour, sous les arbres, sous la galerie ou sur le balcon. Certains s’adonnent aussi a d’autres jeux, comme le football, le basket, ou bien assistent aux combats de cogs. Pour les réfractaires au travail, il n’existe pas de jour férié spécial. Ce type d’individus dit: « Chaque jour de la semaine est un jour férié ». Il joue tous les jours, se léve tard, dort quand il en a envie, va a Ia plage quand il le veut. Quand un employé regoit un calendrier pour la nouvelle année, la premiére chose qu’il fait, c’est de chercher les jours fériés de chaque mois. Il compte rapidement les jours fériés par mois, il pointe les mois qui comportent le plus de jours fériés. Puis il commence 4 planifier ses loisirs, ses déplacements en tant que touriste. Les mois qui ont le plus de jours féri¢s sont toujours bienvenus : un jour férié signifie pour les travailleurs un peu de repos, un moment de récupération, une occasion, pour toute la famille, de prendre un repas commun, sur la méme table, de manger tranquillement, sans précipi- tation, un moment de détente. Leson 4 : Nan kay la Madan Maten fk anplwaye yon moun lakay li pou travay. Se yon jenn dam ki rele Mariz. Travay Mariz gen pou fé nan kay la, se lesiv ak manje. Kom Mariz pa gen lontan nan kay la, li vie travay. Se li k’ap mande Madan Maten kisa pou li fé nan lajounen an. Dyalog Mariz — — Madanm, ou pa bay fé lesiv jodi a? Madanm — Lesiv la ta bon jodi a. Men manje a, ki lé ’ap fet ? Mariz — — Lesiv la pa anpil ? Madanm ~ Non. Lesiv la pa anpil. Mwen gen yon pantalon, twa jip, twa kosay. Mariz —_ — Basen an gen dlo. Savon an la. M’ap kapab fé lesiv la. Madanm -Mwen byen kontan, Mariz. M’ap mete rad yo devan kabann nan, Mariz — — Ou ap voye jip yo ak pantalon an nan dray ? Madanm — Wi! Sonje mete yo nan machin nan demen maten. Mariz — — Madanm, li ta bon si nou te mete lesiv la yon jou fiks. Madanm —Ou ap fé lesiv mékredi. Ti sévyet vésél ak sévyét tab pa gen jou espesyal. Mariz —_— Sonje kite pwa a, vyann nan sou etajé a pou mwen. Madanm ~M’ap kite I’. Fé tout bagay byen. M’ap rantre vé senké. ‘Legon 4 35 Legon 4: A la maison Madame Martin vient d’engager une employée de maison. C’est une jeune femme qui s’appelle Maryse. Son travail consiste 4 faire la lessive et la vaisselle. Comme elle ne travaille pas depuis longtemps chez Madame Martin, elle lui demande ce qu’elle a 4 faire pour la journée. Dialogue Maryse’ —Madame, il n'y a pas de lessive aujoud’hui? (litt. : vous ne donnez pas la lessive a faire ?) Madame —On pourrait faire la lessive aujourd’hui. Mais le repas quand sera-t-il préparé ? Maryse —Iln’a pas beaucoup de linge a laver ? Madame -Non. Il n’y a pas beaucoup de linge. J’ai un pantalon, trois jupes, trois corsages. Maryse —TIl y a de l'eau dans le bassin. Le savon est la. Je vais pouvoir faire la lessive. Madame -C’est bien, Maryse. Je vais mettre les vétements au pied du lit. Maryse — Vous donnerez les jupes et le pantalon au pressing? Madame —Oui! Pense a les mettre dans la voiture demain matin. Maryse —Madame, ce serait bien si nous fixions un jour pour la lessive. Madame -Tu feras la lessive le mercredi. Pour les torchons et les serviettes de table, il n’y a pas de jour spécial. Maryse —Pensez a me laisser les haricots et la viande sur I’étagére. Madame — Je vais les laisser. Travaille bien. Je rentrerai vers 5 h. 36 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Vokabilé devan devant etajeé —étagere Jip Jupe kabann lit kosay corsage lesiv lessive rad habit sévyét — serviette sonje —_pensez a, n’oubliez pas de travay —_travailler, travail vie bay vouloir donner voye —_envoyer Kesyon sou téks la — Kisa Mariz ye ? — Kay ki moun Mariz ap travay ? ~ Ki travay Mariz la pou l’ fe ? —Konbyen jip Mariz lave ? ~ Ki bé madan Maten mete rad sal yo ? —Eske se Mariz ki ap pase pantalon an ak jip yo ? ~ Ki jou Mariz pral gen pou fé lesiv ? ~— Kisa madan Maten di Mariz an dénye ? Grammaire Le déterminant défini en créole est placé immédiatement aprés le nom. dlo a: Veau pen an : le pain liv elév la : le livre de I’éléve bwos la: Ja brosse Les déterminants définis en créole sont : a, an, la, lan, nan. «Yo» s’emploie pour indiquer le pluriel : rad yo : les vétements. LEGON 4 37 Aprés une voyelle orale l'article est « a » : dloa : l'eau. Aprés une voyelle nasale la forme est « an » : gason an : le gargon. «La» se trouve aprés les noms terminés par une consonne orale : tab la: /a table. «Nan» ou «lan» se trouvent aprés les noms terminés par une consonne nasale : chanm nan : la chambre. Egzésis 1. Traduire en francais. Egzésis la fasil. Achte chou yo ! Vann pentad yo ! Kana a pomn ze yo. Ouvriye yo nan lakou a. Egzasis 2. Ekri atik ki dwe mache ak non an nan plas pwen yo. Lave dra... Savon... santi bon. Kivet ... dayé kay ... Dio... desann. Amwa... fét ak bwa kajou. Lajan ... poko rive. Machann ... pa touche. Timoun ... (plizyé) ap jwe sou lakou ... Machin ov ... (plizyé) pa nef. Fwi..., zaboka, mango, kachiman, fin mi. 38 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Yon sévant Yo rele fi k’ap travay kay moun, bon, sévant. Fi ki travay kay gran nég yo yo gen tandans rele yo sévant pi souvan. Ki diferans ki ta genyen ant bon ak sévant ? Yon bon se yon fi. Yon sévant se yon fi tou. Travay yo fé nan kay kote y’ap travay la, se f manje, lesiv, menaj. Gen ban ki okipe ti bebe senpman. Alafendimwa bén nan, oubyen sévant la touche salé li. Anvan yon bon antre nan travay, li fé pri travay la. Li antann ak mét kay la sou tip travay li gen pou li ale fé a. Kit se kay gwo zouzoun, kit se kay moun ki pa gwo zouzoun, sévant la gen yon manda, yon salé, epi kondisyon pou li respekte nan kay la. Bén yo santi pafwa se pa travay sa a pou yo ta fé, paske madanm pa respekte yo. Men se pa tout mat kay ki pa respekte bon. Gen anpil sévant ki pa gen respé pou mét kay tou. Sa ki ta bon, fok madanm ta konsidere tout travay kom travay. Chak travay gen moun pa li ki pou fé li. Fé kizin, f€ menaj, se yon travay. Moun ki ap {@ travay sa a merite respé tou, menm jan ak dokté ak enjenyé a. Fok bon nan konprann moun ki ba li travay la tou, se pa Ienmi li li ye. Nan lavi a, gwo bezwen piti, piti bezwen gwo. Sévant la, se yon moun menm jan ak madanm nan. Egzasis 3. Tradui an kreyol. les éléves Varmoire Jes camions le travailleur les magons Pélectricien Legon 4 39 Une servante On appelle « bonne » ou « servante » une femme qui travaille chez les gens. On a plutét tendance a appeler « servante » une femme qui est employée chez les gens riches. Quelle différence y aurait-il réellement entre « bonne » et « servante » ? Une bonne est une femme, tout comme une servante. Les travaux qu’elles font chez leurs employeurs, c’est la cuisine, la lessive, le ménage. Il y a des bonnes qui s’occupent uniquement des jeunes enfants. La bonne ou la servante pergoit son salaire a la fin du mois. Avant de commencer a travailler chez des gens, une bonne fixe son salaire, Elle s’entend avec son employeur sur le genre de travail qu'elle aura 4 accomplir. Que ce soit chez des riches ou non, la servante a un contrat avec ses employeurs, un salaire, elle doit respecter certaines conditions dans son emploi. Il arrive que des bonnes pensent qu’elles ne devraient pas faire ce genre de travail, parce que la maitresse de maison n’a pas de considé- ration pour elles. Mais ce n’est pas le cas général. Il y a également des bonnes qui n’ ont pas de considération pour leur employeur. Il faudrait que la maitresse de maison considére toute tache domestique comme un véritable travail. Chaque type de travail demande des compétences particuliéres. Faire la cuisine, faire le ménage, c’est un véritable travail. La personne qui l’accomplit mérite le respect, au méme titre qu’un docteur ou un ingénieur. Il faut aussi que la bonne -comprenne que la personne qui I’emploie n’est pas son ennemi. Dans la vie, les gros ont besoin des petits, les petits ont besoin des gros. La servante, c’est une personne, tout comme sa patronne. Leson 5 : Devan ayewopd a Devan ayewopo a toujou chaje ak moun. Anpil ladan yo se chofé taksi ak moun ki vin fé djdb pote malét mete nan machin. Depi yon moun parét nan pot ayewopd a soti nan yon avyon yo kouri vini abode I pou pran djdb. Se konsa Michlin Babye te soti nan Ayewopd a. Li kontre ak yon chofé ki tonbe pale avék li. Dyalog Chofé a — Ou pa bezwen taksi madanm ? Michlin — Wi mesye, m’ bezwen yon taksi. Chofé — —Mwen mat anbake malét yo pou ou? Michlin —Non, tan ! Annou fé pri anvan ! Chofe —Kikote ou prale ? Michlin —M? pral Channmas. Chofé — Ou ap peye ven dola. Michlin ~M’ pa dakd ak pri sa a. Ou mande twop kab. Chofé —Konbyen ou vle bay ? Michlin ~M’ap ba ou di dola. Chofé —M? pa prale pou di dola. Ban m’ kenz ! Michlin — Dako. Ou mét anbake malét yo. Ou ap depoze m’ nan otél Holiday Inn. Chofe — Pa fatige ou ! Legon 5 41 Legon 5 : Devant l’aéroport Il y a toujours beaucoup de monde devant l’aéroport. Pour la plupart, ce sont des chauffeurs de taxi et des gens qui viennent pour se faire un peu d’argent en portant les bagages et ‘en les chargeant dans les voitures. Dés qu’un passager passe la porte de sortie de l’aéroport, ils se précipitent pour obtenir le travail. C’est ainsi que Micheline Barbier est sortie de l’aéroport. Elle a rencontré un chauffeur qui a engagé la conversation avec elle. Dialogue Le chauffeur — Avez-vous besoin d’un taxi ? Micheline — — Oui monsieur, j’ai besoin d’un taxi. Le chauffeur —Puis-je charger vos valises ? Micheline — — Non, attendez ! Fixons le prix d’abord ! Le chauffeur — Ov allez-vous ? Micheline —_— Je vais au Champ-de-Mars. Le chauffeur — Cela fera (litt. : vous allez payer) vingt dollars. Micheline — — Je ne suis pas d’accord. Vous demandez trop cher. Le chauffeur — Combien voulez-vous donner ? Micheline — Je vous propose dix dollars. Le chauffeur —Je n’y vais pas pour dix dollars, Donnez-moi quinze dollars ! Micheline —D’accord ! Vous pouvez charger mes valises. Vous me déposerez a I’h6tel Holiday Inn. Le chauffeur —Ne vous inquiétez pas ! 42 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Vokabilé abode aborder machin voiture anbake charger, malét valise embarquer mande demander annou+verbe I” pers. de mét pouvoir, avoir V'impératif Vautorisation de ayewopd aéroport parét paraitre bezwen avoir besoin de peye payer Channmas Champ-de-Mars pot porte dako d’accord tann attendre fe pri JSixer le prix twop trop kob argent kontre rencontrer Kesyon sou téks la ~ Ki kote Michlin ye ? ~Konbyen kdb chofé a mande ? —Konbyen Michlin vle bay ? — Pou konbyen kdb Michlin antann ak chofé a ? ~ Ki kote Michlin ap desann ? ~Kibé ot8l Holiday Inn ye ? Grammaire La phrase négative La négation s’exprime par pa, qui le remplace devant le noyau de la phrase. M’ rete Petyonvil. M’ pa rete Petyonvil. S’habite a Pétionville. Je n'habite pas a Pétionville. Li malad. Lipa malad. Il /elle est malade. Il/elle n'est pas malade. Legon 5 Egzésis 1. Transfdme an fraz negativ. Modal: Mwen dakd. = Mwen pa dakd. 1 -M’ pral mache Tét-bef. 2 -M? desann nan otél. 3 - Lirete Petyonvil. 4 - Jak vini a senké. 5 - Yo ale avék Monik. Egzésis 2. Reponn kesyon yo pandan ou ap itilize fom negativ. Model: Eske ou konnen mache a ? = Non, m’ pa konnen mache a. 1 - Eske ou vini nan machin ? 2 - Ou pral nan sinema ? 3 - Ou bezwen on taksi ? 4 -Eske ou manje kabrit ? 5 - Ouap ale avé m’ ? 6-Oukaale ave’? Egzésis 3. Tradui an kreyol. 1 - Je ne donnerai pas 20 dollars. 2 - Je n’habite pas Port-au-Prince. 3 - Je ne vais pas au Champ-de-Mars. 4 - Je ne vais pas a la mer aujourd”hui. 5 - Tu ne sais pas ot c’est. 6 - II ne peut pas m’accompagner. 44 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Ayewopé enténasyonal Ayiti Ayewopé enténasyonal Ayiti a te rele, avan gouvénman Divalye tonbe, «Ayewopd Franswa Divalye». An 1986, yo te rele li « Ayewopd enténasyonal Mayi-Gate ». Se te non lokalite kote li bati a. Kounyeya, li rele « Ayewopd enténasyonal Ayiti ». Ou kapab antre, soti nan ayewopé a, swa pa wout nasyonal nimewo 1 touswit apre abitasyon Vare, swa pa Delma. Anpil avyon desann nan ayewopd a chak jou. Avyon yo pote touris, biznismann, tout kalite moun ak machandiz tou. Nou ta renmen ayewopo a vin pi gwo. Yo deja komanse fé bon travay reparasyon ak agrandisman ladan |’. Ayewopd a, se yon sous kdb. Anpil moun jwenn mouvman kdb la chak jou, menm si yo pa anplwaye nan okenn sévis ayewopo. LEGON 5 45 L’aéroport international d’Haiti L’aéroport international d’Haiti s’appelait, avant la chute de Duvalier, « Aéroport Frangois Duvalier ». En 1986, on I’a appelé « Aéroport international de Mayi-Gaté ». C’était le nom de la localité oi il est bati, A présent, il s’appelle « Aéroport international d’Haiti ». On peut accéder a l’aéroport et en sortir soit par la route nationale numéro 1, tout de suite aprés habitation Varé, soit par Delmas. Chaque jour, de nombreux avions atterrissent a I’aéroport. Ils transportent des touristes, des hommes affaires, toutes catégories de voyageurs, ainsi que des marchandises. Il faudrait que l’aéroport devienne plus important. Des travaux de rénovation et d’agrandissement ont déja été entrepris. L’aéroport permet des rentrées d’argent. Beaucoup de gens en tirent des ressources tous les jours, méme s’ils ne sont pas directement employés par l’aéroport. Leson 6 : Nan otél la Michlin an vizit nan peyi a. Li desann nan yon otél nan lavil la.Li ta renmen gen kék enfomasyon pou pémét li pase yon sejou agreyab nan otél la. Li pa ezite pale ak yonn nan gason otél yo. Dyaldg Gason an —Bonjou Madam. Eske ou vie bwé on bagay ? Michlin — Wi Mesye, pote yon kafe pou mwen, tanpri. Pa mete sik ladan ni. Gason an — Antandi madanm. Apre yon ti moman, gason an vini ak kafe a. Michlin — Mési anpil ! Eske gen taksi ki pou mennen m’ lavil ? Gason an — Wi, gen divés taksi. Michlin —Kibé estasyon an ye ? Gason an — Anpil nan taksi yo pase devan otél la. Ki kote ou vie ale ? Michlin ~~ Mwen bezwen ale lapds. Ki bé lapds la ye ? Gason an — Se nan Bisantné li ye. Michlin — Vé ki lé yo bay gwo repa a nan otél la? Gason an — Yo sévi gwo repa a ant iné al twazé. Michlin — Mési. M’ap gen tan retounen. LEGON 6 47 Legon 6 : A Phétel Micheline visite le pays. Elle est descendue dans un hétel en ville. Elle souhaiterait avoir quelques informations pour pouvoir passer un séjour agréable 4 I’hétel. Elle n’hésite pas a en parler avec I’un des garcons de I’hotel. Dialogue Le gargon —Bonjour Madame. Vous désirez boire quelque chose ? (Litt. : Est-ce que vous désirez boire une chose ?) Micheline - Oui, apportez-moi un café, s’il vous plait sans sucre ! (Litt. Apportez un café pour moi, s*il vous plait. Ne mettez pas de sucre dans lui !) Le gargon — Bien Madame. Apres un petit moment, le gargon revient avec le café. Micheline — Merci beaucoup. Est-ce qu’il y a des taxis qui peuvent (litt. : vont) me conduire en ville ? Le gargon — Oui, vous allez en trouver. Micheline - Ov est la station ? Le garcon —TIly ena beaucoup qui passent devant I’hétel. Oi voulez- vous aller ? Micheline —J’ai besoin d’aller a la poste. Ou est-ce ? (Litt. : Ou est la poste ?) Le gargon —C’est au Bicentenaire. (Litt: C’est au Bicentenaire qu'elle est.) Micheline —A quelle heure sert-on (litt. : servent-ils) le déjeuner a Lhétel ? Le garcon ~—Onsert le repas entre une heure et trois heures. Micheline — Merci. J’aurai le temps de revenir. 48 JAPPRENDS LE CREOLE HAITIEN Vokabilé bagay chose bwé boire dine déjeuner iné une heure mési anpil_ merci beaucoup retounen revenir sik sucre soupe diner tan temps tanpri s'il te / vous plait Kesyon sou taks la ~Ki sa Michlin vle bwe ? ~ Ki kote li bezwen ale ? = Kibo lapos la ye ? = Ki kote I’ap jwenn yon taksi ? ~Akilé yo bay manje nan otél la? Grammaire 1 - Le déterminant article indéfini en créole est yon : « un», «une ». 2 - Le déterminant article indéfini se place avant le nom qu’il accom- pagne (ex. : un banc / yon ban). 3 - Ce déterminant peut se présenter sous les formes : [0] : yon yon fig une figue [6] :on on machin une voiture ful : you you bannann —_une banane. 4 - Le déterminant article indéfini yon n’a pas de pluriel : Gen yon chat nan kay la II y a un chat dans la maison. Gen chat nan kay la Ily a des chats dans la maison. LEcon 6 49 Egzasis 1. Mete « yon », oubyen «on», oubyen yon atik defini nan plas pwen yo, nan fraz ki anba yo. 1 - Gen ... pwason nan bal ... 2 - Pran ... tablo pou kloure nan sal ... 3 - Limen.... vantilaté nan chanm ... 4 - Pote kafe ak ... sandwitch silvouple. 5 -.... machin pa sifi kounyeya nan peyi ... Egzesis 2. Tradui fraz sa yo an kreyol. 1 - J'ai besoin d’un taxi. 2 - Achéte-moi une valise. 3 - Ovest la station ? 4- Apportez-moi un café s’il vous plait ! 5 - Le gargon n’est pas venu. Egzasis 3. Transfome fraz pi ba yo pandan ou ap ranplase atik defini an pa atik endefini an. 1 - Ki bd m’ap jwenn taksi a? 2 - Gason an pote kafe a. 3 - M’ bezwen malét la. 4 Lianbake li nan machin nan. L’heure en créole lh ine Th seté 2h | deze 8h uité 3h | twazé oh nevé 4h | katré 10h dizé Sh senké lth onzé 6h size 12h douzé 50 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Otél an Ayiti Otel, se yon gwo kay ki fét pou we moun chanm, apatman ak tout méb, sal konferans ekipe, pou yo peye pa jou. Ou jwenn anpil otél an Ayiti, nan préske chak vil prensipal yo. Vil ki gen plis otél nan jan sa a, se Potoprens, Petyonvil, Kap-Ayisyen. Nan istwa otél yo, nou wé se plis Omdafé, touris, gran pésonaj enpotan nan politik, ak moun ki ap fé lindemyél sitou, ki te konn ale nan otél. Travayé nan otél yo, te konn dganize yo an sendika, sendika otelye dayiti, pou yo te kapab defann dwa yo, reziste devan enjistis, vyolasyon dwa yo, presyon yo t’ap sibi; anpil ladan yo te konn ale pouri nan prizon, lot te Kon viv nan kache pandan lontan. Otél yo an jeneral te byen pwopriyete gran nég, blan, milat etranje kou ayisyen. Piti, piti, yon lot fom otél vin parét. Li pran pye jistan vil la, Potoprens pa egzanp, vin kouvri ak tip otél sa yo. Yo pa gen menm vizyon ak lot kalite ot81 nou sot di pi wo a. Yo gen yon ti pésonél ki gen kat ak sis moun, selon gwosé otél a.Y rele yo ti otél. Chanm yo souvan san konfd, san twalét. Yo pa posede apatman ni sal konferans pa enterese yo. Se moun vizité ki ap vin pase yon moman ki enterese yo. Vé ane 1985 rive jodi a, gran otél yo pedi pye. Yo pa fé afé paske nég dafé ni touris préske pa antre nan peyi a. Gwo ot8l yo la, kay yo kanpe la. Ondiré pa gen nouvo otél ki konstwi depi plis pase yon douzén ane. Men ti otél bati plis, menm si yo pa ta f@ menm antre yo te konn fé anvan. Nou ta swete yon jefd ta fét pou rejenere Ayiti, pran sanksyon kont tout moun ki kite vil yo vin sal, plaj yo vin prive. Jefo sa a ta pemet touris repran gou pou vin Ayiti. Epi ! epi ! anpil lot dezi ta satisfé. Lecon 6 51 Les hétels en Haiti Un hétel, c’est une grande maison construite pour louer, selon un prix a la journée, des chambres et des appartements meublés, ainsi que des salles de conférences équipées. On trouve beaucoup d’hétels en Haiti dans presque chacune des principales villes. Les villes qui ont le plus d’hétels sont Port-au- Prince, Pétionville, Cap-Haitien. Si on fait un retour en arriére, on constate que ce sont avant tout des hommes d'affaires, des personnalités du monde politique et des gens en voyage de noces qui fréquentaient les hétels. Les employés des hétels étaient organisés en syndicat, le syndicat des employés @hétels d’Haiti, pour pouvoir défendre leurs droits, résister aux injustices, aux violations de leurs droits, aux pressions qu’ils subissaient; beaucoup d’entre eux sont allés croupir en prison, d’autres ont vécu dans la clandestinité pendant longtemps. En général, les hotels étaient bien la propriété des riches, étrangers, mulatres haitiens ou non. Peu a peu, une autre catégorie d’hotels est apparue. Elle s’est mise en place, et maintenant la ville, comme Port-au-Prince par exemple, en posséde un nombre important. Ce type d’hétels a une vocation différente de ceux dont nous venons de parler. Leur personnel ne dépasse pas quatre a six employés, selon la taille de I’établissement. C’est ce qu’on appelle de « petits hatels ». Leurs chambres sont souvent sans confort, sans commodités. Ils n’ont pas d’appartements et la location de salles de conférences n’intéresse pas leurs propriétaires. Leur clientéle, ce sont des visiteurs qui viennent pour un bref séjour. Depuis 1985, les grands hétels font beaucoup moins d’affaires. Ils travaillent peu depuis que les hommes d’affaires et les touristes ne viennent pratiquement plus en Haiti. Ils sont la, avec leurs grands batiments. Il ne semble pas qu’on ait construit d’autres grands hétels depuis plus d’une douzaine d’années. En revanche, on continue a construire de petits hétels, méme si leur clientéle a diminué, Tl faut qu’un effort soit fait pour qu’Haiti se reconstruise, pour que des sanctions soient prises contre ceux qui laissent les villes devenir sales, les plages se privatiser. Cet effort permettrait aux touristes de retrouver le godt de venir en Haiti. Et puis! et puis ! de nombreux autres désirs seraient satisfaits. Leson 7 : Nan mache a Isit lakay nou se fi ki ale nan mache pi fasil pou ale achte osinon pou ale vann. Se kémsi fi a pi konnen fé pri pase gason, komsi se yon obligasyon pou se fi a ki ale nan mache. Ou pa gen yon pwodui nan jaden ou, se nan mache pou ale chéche li si ou bezwen li. Se konsa madan Ogis te bezwen kek fwi, li ale nan mache ki pi pre kay li a. Dyalog Machann nan —Madanm ! Men bél melon ! Men bél grenadin ! Ou ap achte ? Madan Ogis —Konbyen ou vann melon saa? Machann nan —Melon saa, m’ mande ven goud pou li. Madan Ogis —Eske ou ap bay li pou kenz goud ? Machann nan Bay dizui goud. Madan Ogis -Ban mwen ni non! Konbyen ou mande pou grenadin sa yo ? Machann nan Bay kenz goud pou yo ? Madan Ogis - Ou ap bay yo pou douz goud ? Machann nan — Achte non ! Konbyen ou ap pran ? Madan Ogis —M’ap pran de. Machann nan — Ou p’ap achte zoranj ? Yo bél wi! Madan Ogis ~ Zoranj yo two ché, mwen p’ap achte. Babay ! Machann nan ~Babay, pratik ! M’ap tann ou yon lat jou. ‘LEGON 7 53 Legon 7 : Au marché Chez nous, ce sont, en régle générale, les femmes qui vont au marché, soit pour acheter, soit pour vendre. Tout se passe comme si elles savaient mieux marchander que les hommes, comme s’il fallait absolument que ce soit elles qui aillent au marché. Quand on n’a pas un produit dans son jardin, c’est au marché qu’on va le chercher si on ena besoin. Ainsi, Madame Auguste avait besoin de quelques fruits : elle est allée au marché le plus proche de chez elle. Dialogue Lamarchande ~Madame ! voici de beaux melons! voici de belles grenadines'. Vous n’en achetez pas ? Mme Auguste —Combien vendez-vous ce melon ? Lamarchande —Ce melon, j’en demande vingt gourdes. (Litt. : Je demande vingt gourdes pour lui.) Mme Auguste — Est-ce que vous le laissez (litt. : donnez) pour quinze gourdes ? La marchande -Donnez dix-huit gourdes ! (Litt. : Donnez done dix- huit gourdes !) Mme Auguste -D’accord ! (Litt.: Donnez-le moi done !) Combien demandez-vous pour ces grenadines ? Lamarchande —C’est quinze gourdes! (Litt.: Donnez quinze gourdes pour elles.) Mme Auguste — Vous les laissez pour douze gourdes ? Lamarchande —Prenez-les! (Litt.: Achetez donc!) Combien en prenez-vous ? Mme Auguste —J’en prends deux. Lamarchande — Vous n’achetez pas d’ oranges ? Elles sont belles. Mme Auguste — Les oranges sont trop chéres, je n’en achéte pas. Au revoir ! ‘La marchande — Au revoir, ma cliente, 4 la prochaine fois ! (Litt. : Je t’attends un autre jour.) 1. Appellation locale des grenadilles. Hi 54 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Vokabilé fi femme grenadin grenadine / grenadille machann marchande men voici mete nan plas remplacer non donc on lot jou un autre jour pratik cliente habituelle, marchande habituelle tan attendre Kesyon sou téks la —Konbyen machann nan mande pou melon an? ~ Konbyen Madan Ogis offi pou li ? — Eske se vre se devan pot Madan Ogis l’ap achte a? —Konbyen li achte ? —Konbyen li bay pou yo ? = Poukisa li pa achte zoranj ? Grammaire Le déterminant démonstratif sa a est toujours placé aprés le nom : livsaa ce livre machinsaa cette voiture. La forme du déterminant démonstratif pluriel est sa yo : moun saa / moun sa yo cette personne / ces personnes melon saa / melon sa yo ce melon / ces melons. Egzésis 1. Transfome dapre model pi ba a: melon an > melonsaa. 1 - Taksia 2 - Otél la 3 - Machin nan 4-Radyoa 5 - Pitimi an. LEGON 7 55 Egzésis 2. Mete detéminan demonstratif la nan plas detéminan defini an. 1 - Ban m’ melon an ! 2 -M’ bezwen malét la. 3 - Li anbake I’ nan machin nan. 4 - Machann nan gen bél zoranj. 5 - Pran mango a ! Egzésis 3. Menm egzésis ak 2. 1 - Melon yo bel. 2 - Pyebwa yo fre. 3 - Machann yo pa pote zoranj. 4 - Polachte tout tablo yo. 5 - Jij yo pa reyini nan menm sal. 6 - Fwi yo pa bon. Egzasis 4. Mete fom pliryél la nan plas fom sengilye a. 1 - Zoranj saa dous ? 2 - Ou vie melon saa? 3 - Achte anana sa a? 4 - Nég saa rete lavil. 5 - Konbyen zaboka saa? Egzésis 5. Tradui an franse. 1 - Konbyen ou vann zoranj sa yo ? 2 - Grenadin sa yo bel. 3 - Achte melon sa a pou senk goud ! 4 - Ban mwen zaboka saa ! 5 - M’ pran mango sa yo. i" 56 PAPPRENDS LE CREOLE HAITIEN Mache Tout sa nou sévi lakay nou, se souvan nan mache nou jwenn yo. Mache a konn Iwen, li konn pre lakay nou. Gen moun ki renmen achte nan makeét. Genyen lot ki achte nan mache piblik s¢Iman. Nan mache a, ou jwenn dives machandiz ki enstale até, sou etajé, sou tab. Machann yo fé reklam pou machandiz yo, nan fason pa yo. Yo rele pou di tout moun ki vie tande, ki espés machandiz yo genyen pou vann. Lé yon kliyan rele yo vin vann, yo fé pri, yo machande. Mo yo itilize nan konvésasyon yo ak kliyan pi souvan : « cheri, kokot, bél ti madanm ! » Machann yo vann nan pwonmennen, yo vann chita. Yo pwonmennen twal, fwi, manje kri tankou diri, pwa, mayi moulen, éksetera. Yo pote machandiz yo nan gwo panye sou tét yo. Panye a télman lou, ou gen enpresyon kat moun pa kapab leve li. Mache piblik yo vin two piti. Sa f kounyeya machann yo pran tout lari yo pou enstale machandiz. Mache Kwabosal vin laji rive sou boulva Ari Twoumann. Mache Petyonvil debdde sou kat ri, donk machann ak machandiz yo bloke sikilasyon ni pyeton ni machin nan kat ri sa yo. Gen plizyé lot mache piblik ki vin kreye Potoprens, Petyonvil, Kafou pa egzanp. Mache, se jaden pép la. LECON 7 57 Le marché Tout ce dont nous nous servons 4 la maison, c’est souvent au marché que nous le trouvons. Le marché est quelquefois loin, mais il peut étre aussi a proximité de chez soi. Certaines personnes aiment faire leurs courses dans les supermarchés. D’autres les font uni- quement au marché. La, on peut trouver toutes sortes de marchandises présentées 4 méme le sol, sur des étagéres, ou sur des tables. Les marchandes font, a leur fagon, de la publicité pour leurs produits, Elles appellent pour dire & tous ceux qui veulent écouter quelles sortes de marchandises elles ont 4 vendre. Quand un client les appelle pour qu’elles viennent vendre, elles fixent le prix, elles marchandent. Les mots qu’elles utilisent le plus souvent dans leurs conversations avec les clients sont: « Chérie, cocotte, belle petite madame ! » Les marchandes vendent en marchant, ou assises. Elles portent des tissus, des fruits, des denrées comme du riz, des haricots, du mais moulu, etc. Elles transportent leurs marchandises dans de grandes corbeilles, sur leur téte. Ces corbeilles sont tellement lourdes qu’on a V'impression que quatre personnes ne suffiraient pas a les soulever. Les marchés manquent d’espace. C’est pourquoi les marchandes, maintenant, occupent toutes les rues pour installer leurs marchandises. Le marché de la Croix des Bossales s’étend jusqu’au boulevard Harry Truman. Le marché de Pétionville déborde sur quatre rues, de sorte que marchandes et marchandises empéchent la circulation dans ces tues. Il y a plusieurs autres marchés qui se sont créés, 4 Port-au- Prince, Pétionville, 4 Carrefour par exemple. Le marché, c’est le jardin du peuple. Ne Leson 8 : Nan ponp gazolin nan Lé yon chofé pral deplase, pral vwayaje, li konn verifye si gaz li ase, si dlo a nan radyaté machin nan pa two piti, si lwil moté a kont, si kawotchou yo bon epi gen kont van ladan yo. Chofé a konn twonpe pafwa sou gaz la si getch-gaz la pa bon. Anpil chofé pa renmen pran pan gaz sitou sou wout ki pa gen ponp gaz. Lé sa a, yo pran prekosyon pou yo fé ajoute sou gaz tank la pou yo pa kontrarye nan wout. Mesye Franswa t’apral Tomazo nan machin ni. Li antre nan yon ponp pou li mete li korék pou wout la. Li rive nan ponp la ; ponpis la resevwa li. Dyalog Ponpis la —Ou ap fé gaz mesye ? Mesye Franswa - Wi. Ponpis la —Konbyen ou ap mete ? Mesye Franswa —Mete pou ven dola ! Ponpis la mete gaz la. Lé li fini : Mesye Franswa ~Fémen bouchon gaz la byen, tanpri ! Ponpis la = Ou bezwen lwil tou ? Mesye Franswa — Verifye nivo lwil la silvouplé ! Legon 8 59 Lecon 8 : A la station d’essence Quand un automobiliste est sur le point de faire un déplacement, un voyage, il vérifie s°il a assez d’essence, s'il y a assez d’eau dans le radiateur, si le niveau d’huile est bon, si les pneus sont en bon état et s’ils sont assez gonflés. Il peut se tromper sur la quantité d’essence si la jauge ne fonctionne pas bien. Il est toujours désagréable de tomber en panne essence, surtout sur une route qui n’a pas de station-service. C’est pourquoi beaucoup d’automobilistes, par précaution, prennent une réserve, de fagon a éviter tout désagrément en cours de route. Monsieur Frangois se rendait 4 Thomazeau avec sa voiture. Il est allé A une station-service pour la faire vérifier pour le voyage. Tl arrive 4 la station-service, le pompiste l’accueille. Dialogue Le pompiste — Vous prenez de l’essence ? Monsieur Francois — Oui. Le pompiste — Vous (en) mettez (pour) combien ? Monsieur Frangois —Mettez-en pour vingt dollars ! Le pompiste met l’essence. Quand il a fini : Monsieur Frangois — Vissez bien le bouchon ! Le pompiste — Vous avez besoin d’huile aussi ? Monsieur Frangois — Vérifiez le niveau, s’il vous plait ! 60 J/APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Ponpis la verifye. Ponpis la -Libon! Mesye Franswa —Mete van nan kawotchou avan yo pou mwen ! Ponpis la —Konbyen ou konn mete ? Mesye Franswa ~Mete ventuit ! Ponpis la ap mete van nan kawotchou yo. Lé li fini : Ponpis la — Machin ou anfom, ou mét ale. Mesye Franswa —Eske kawotchou mwen yo kapab ale sou wout Tomazo a kounye a? Ponpis la ~ Y’ap fé wout la aléz. Mesye Franswa ap peye. Ponpis la —Mési anpil Mesye Franswa —Mwen mési ou tou ! M’ale Ponpis la —Orevwa mesye. Bon wout. LEGON 8 61 Le pompiste verifie. Le pompiste — Le niveau est bon. M. Frangois —Gonflez les pneus avant ! (Litt. : mettez de l’air dans les pneus avant !) Le pompiste —Quelle pression est-ce que vous mettez? (Litt.: Combien avez-vous I’ habitude de mettre ?) M. Francois +— Mettez vingt-huit ! Le pompiste gonfle les pneus. Quand il a fini : Le pompiste —Votre voiture est en état de marche. Vous pouvez partir. M.Frangois Est-ce que je peux rouler sur la route de Thomazeau avec ces pneus maintenant? (Litt.: Est-ce que ces pneus peuvent aller sur la route de Thomazeau maintenant ?) Le pompiste —Sans probléme! (Litt.: Ils feront la route sans probléme.) Monsieur Francois paie. Le pompiste - Merci beaucoup ! M. Frangois + —Je vous dis merci aussi. Au revoir ! Le pompiste —Au revoir monsieur ! Bonne route ! 62 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Vokabilé aléz aisément anfom — impeccable, en bon état bezwen avoir besoin de fe gaz prendre de l’essence femen fermer gaz essence gazolin essence kont suffisant luil huile teheke — vérifier tou aussi van air Kesyon sou téks la —Ki kote mesye Franswa ye ? — Pou kisa ? —Konbyen I’ap mete ? — Eske li bezwen Iwil tou? ~Eske kawotchou yo anfom ? ~ Kisa ponpis la ap fé ? — Kote mesye Franswa prale ? ~ Ki jan wout la ye ? —Eske machin mesye Franswa a kapab ale sou wout sa a? Egzasis 1. Tradui an franse. 1 - Mwen bezwen wil. 2- Ponpis la mete gaz nan machin nan. 3 - Mete van nan kawotchou yo. 4 - Mesye Franswa ba li lajan. Lecon 8 63 Grammaire I- Expression du partitif ~ 1~- Contrairement au frangais, qui exprime le partitif avec un article (du, de la, des), le créole exprime cette notion par absence d’article : penan le pain pen du pain huilla I’huile luil de I’huile Li mete luil nan manje a. I met de I’huile dans la nourriture. II - L’auxiliaire konn exprime Vhabitude Konbyen ou konn mete? Combien (en) mettez-vous en général ? Likonn vin isit ledimanch II vient ici (il a Vhabitude de venir ici) le dimanche. Egzésis 2. Transfome fraz sa yo pou eksprime abitid. 1 - Michlin desann nan otél sa a. 2-M?’ fe mache Petyonvil. 3 - Nou pa wé boule madigra. 4-M?’ mete ventuit liv nan kawotchou sa yo. 5 - Yo pa sévi manje nan otél la a in’. Egzésis 3. Traduire en créole. 1 - Donnez-lui de l’eau, du poisson et du pain ! 2 - En général, il prend de l’essence dans cette station. 3 - En général, elle achéte du lait a la boutique de Madame Gérard. 4 - Je ne bois pas de café. 64 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Ponp gazolin Yon ponp gazolin, se pwopriyete konpayi gaz yo li ye. Sa vie di konpayi an bati yon ponp sou té li li achte, epi li lwe yon patikilye li. Tout reparasyon ki pou fét, se konpayi an. Kélkeswa chanjman an ki pou ft nan ponp la, se konpayi an ki pou fé li. Gen divés konpayi gazolin nan peyi a, ki f€ gen divés ponp tou: Eso, Chél, Tekzako. Nan yon ponp gazolin, ou konn jwenn gazolin pou moté gazolin, dizél pou machin dizél. Ou jwenn gaz pou lanp tou. Nan tout ponp gazolin, ou jwenn travayé ki anplwaye pou vann gaz la. Genyen se yon ponp gazolin yo reskonsav. Gen lot ki reskonsav ponp dizél. Genyen ki reskonsav vann nan ponp gaz lanp la. Gen yon lot anplwaye ki reskonsav estasyon an, yon espés de kontwolé. Lontan yon chofé te konn antre mete van nan kawotchou machin li nan yon ponp, san li pa peye pou sa. Sa fé kek tan mét ponp yo dganize yo yo mete yon nég sou kote ak ti tiyo van an nan men li, pou vann de goud van bay tout moun ki bezwen. Ponp gazolin lontan, pa ponp gazolin jodi a. LEGON 8 65 Les stations d’essence Une station d’essence, c’est la propriété d’une compagnie pétro- ligre. Cela signifie que la compagnie a construit une station sur un terrain qu’elle a acheté et qu’elle la loue a un particulier. Toutes les réparations a faire sont a la charge de la compagnie, C’est la compagnie qui doit assurer tous travaux a effectuer dans la station. Ilya différentes compagnies pétroliéres en Haiti, par conséquent il y a différentes stations : Esso, Shell, Texaco. Dans une station, on trouve de l’essence pour les moteurs 4 essence, et du gas-oil pour les diesels. On trouve aussi du pétrole pour les lampes. Dans toutes les stations, il y a des employés chargés de vendre le carburant, Certains sont responsables d’une pompe a essence, d’autres @une pompe a gas-oil. Certains ont en charge la vente du pétrole pour les lampes. Il y a un autre employé qui est responsable de Ia station, un superviseur en quelque sorte. Avant, on pouvait venir gonfler ses pneus dans une station sans étre obligé de payer. Depuis quelque temps, les propriétaires ont fait en sorte de placer sur l’aire de la station un employé, affecté a cette tache, qui gonfle vos pneus pour deux gourdes. Les stations d’essence ont bien changé ! Leson 9 : Ti koze avék yon peyizan Kélkeswa kote ou fé nan peyi a lé ou kite Potoprens, ou travése zon kote yo fé jaden. Se ak peyizan ki pi gran sipdte lavi a nan peyi a ou rankontre tout kote. Mesye Franswa te kontre ak yon peyizan sou wout Tomazo yon jou li t'apral fé yon ti flannen. Pandan li te fé yon kanpe pou gade kawotchou machin li, li wé yon peyizan k’ap travay nan jaden li, li avanse sou li epi koze marye. Peyizan sa a rele Dose. Dyaldg Mesye Franswa —Bonjou mesye, kouman ou ye ? Dose —M’ pa pi mal. Ki kote ou prale la a? Mesye Franswa —M” pral fé yon ti flannen bd Tomazo. Mesye Franswa ap gade toupatou, enpi li di Mesye Franswa —Eske nou nan sezon rekot bd isit la 2 Dose — Wi, n’ap rekolte berejenn ak tomat. Mesye Franswa — Ki jan nou fé kilti tomat bo isit la ? Dose —Nou simen grenn nan. Lé li leve, nou repike plan yo. Nan chak tou nou mete yon pye. Mesye Franswa — Men nou pa wouze yo ? Dose ~ Wi, nou wouze yo chak jou ak dlo rigol. Mesye Franswa —Konbyen tan tomat sa yo pran pou yo bon ? Dose —Sa f8 de mwa edmi twa mwa depi m’plante yo. Y’ap mi kounyeya. Mesye Franswa ~ Ki lé nou plante pwa ? Dose —Kounyeya, nou nan novanm. N’ap pare t8 pow plante pwa. ‘LEGON 9 67 Lecon 9 : Conversation avec un paysan Quelle que soit la route qu’on emprunte pour sortir de Port-au- prince, on traverse des zones cultivées. Les paysans, sur qui repose la vie de la nation, sont présents en tout point du pays. Monsieur Frangois a rencontré un paysan sur la route de Thomazeau un jour qu’il allait se balader. Alors qu’il s’est arrété pour verifier I’état de ses pneus, il le voit au travail dans son champ, il avance vers lui et la conversation s’engage. Le paysan s’appelle Dorcé. Dialogue M. Frangois — Bonjour Monsieur, comment ¢a va ? Doreé — Ca va, merci. Ou allez-vous comme cela ? M. Frangois — Je vais faire un petit tour du cété de Thomazeau. Monsieur Francois regarde autour de lui (litt. : partout) et dit : M. Frangois —C’est I’époque des récoltes par ici ? (Litt. : On est dans Ja saison des récoltes ?) Dorcé —Oui on est en train de récolter des aubergines et des tomates. M. Frangois — Comment cultive-t-on la tomate ? (Litt. : faites-vous la culture de tomates par ici ?) Dorcé —On séme la graine. Quand elle est levée, on repique les plants. Dans chaque trou on met un pied. M. Frangois. — Mais vous ne les arrosez pas ? Doreé —Si, nous les arrosons tous les jours avec de l’eau du canal d’ irrigation. M. Frangois —En combien de temps ces tomates arrivent-elles a maturité ? Doreé —Ca fait deux mois et demi, trois mois que je les ai plantées. Maintenant elles mirissent. M. Frangois — Quand plantez-vous les haricots ? Dorcé —Maintenant, on est en novembre. On prépare la terre pour semer les haricots. 68 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Mesye Franswa - Ki kalite pwa nou konn plante ? Dose —Enben, nou plante pwa wouj, pwa blan enpi pwa nwa. Mesye Franswa —Nou fé kilti ki bay kdb, mesye ! Konpliman ! Dose — Adye fré ! ki kob ? N’ap degaje nou ! Mesye Franswa —Monché, m’ale. Ankouraje ! Dase ~Orevwa ! Bon ywayay ! Fé pridans ! ‘LEGON 9 69 M. Frangois —Quelles variétés de haricots semez-vous en général ? Doreé —Eh bien, on séme des haricots rouges, des haricots blancs et des haricots noirs. M. Francois — Vous faites des cultures qui rapportent de l’argent, Monsieur ! Félicitations ! Doreé —Mon Dieu, quel argent ! On se débrouille ! M. Frangois —Mon cher, au revoir ! Bon courage ! Dorcé. — Au revoir ! Bon voyage ! Soyez prudent ! Vokabilé abitan ‘paysan koze conversation adye ! ‘mon Dieu ! leve lever ankouraje! bon courage ! mi mirrir bay kob rapporter del’argent nwa noir berejenn aubergine pwa _haricot degaje se débrouiller rekdlte —_récolter depi depuis que rekot récolte flannen se promener tepike —_repiquer gade regarder rigol _rigole d’irrigation grenn graine simen — semer jaden champ (cultivé) tomat tomate kalite espéce, sorte tou trou kanpe sarréter ; arrét toupatou partout kite quitter, laisser wouj rouge konpliman! _félicitations ! wouze = arroser kounyeya maintenant Kesyon sou téks la — Kote mesye Franswa prale ? — Avéek ki moun li rete pale sou wout la ? ~ Ki kalite legim peyizan yo rekolte nan zon nan ? — Ak ki dlo yo wouze plant yo ? —Kilé yo plante pwa ? 70 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Grammaire Le pluriel indéfini 1 - Comme pour le partitif, le créole exprime le pluriel indéfini par Pabsence d’article spécifique devant le nom : kob de l’argent (partitif) pwa des haricots (pluriel indéfini) 2 - La particule ap placée devant le verbe indique que l’action - ou état — exprimé(e) par le verbe est en train de se réaliser au moment ot Pon parle et que I’on veut attirer attention sur ce déroulement : Mesye Franswa ap gade toupatou. Monsieur Francois regarde (est en train de regarder) partout. Tomat yo ap mi. Les tomates mirissent. On dit que ap est la marque de l’aspect imperfectif. REMARQUE : L’absence de particule devant le verbe indique : — soit que l’action ou I’état exprimée par le verbe est arrivée 4 son terme (aspect perfectif) : Sa fe de mwa edmi mwen plante tomat yo. Cela fait deux mois et demi que j'ai planté les tomates. —soit que cette action se répéte ; la phrase a alors une valeur générale : Nou plante pwa wouj, pwa blan enpi pwa nwa. Nous semons (en général) des haricots rouges, des haricots blancs et des haricots noirs. Egzasis 1. Eksprime pliryél endefini an nan fraz sa yo. 1 - Liachte yon liv nan libreri a. 2- Yo plante on pye zoranj. 3 - Li gen yon pitit |! LEGON 9 Egzésis 2. Eksprime pliryél endefini an nan fraz sa yo. 1 - Nou rekolte tomat yo nan novanm. 2-Banm’ grenadin yo ! 3 - N’ap plante berejenn yo. 1 Egzisis 3. Itilize eleman ki endike aksyon oubyen eta veb la eksprime a, poko fin reyalize. —Mesye Franswa (pale) ak yon abitan. Abitan an (travay) nan jaden an : li (pare) té pou plante pwa. Nou nan novanm : tomat yo (mi). Egzésis 4. Itilize fom vebal yo ki endike aksyon oubyen eta yo, rive nan bout yo (yo reyalize). —Abitan yo (plante) pwa yo. Yo (rekélte) berejenn yo, Tomat yo (mi) tou. — Mesye Franswa (pale) anpil ak Dose. Egzésis 5. Tradui. 1 - Ov est ta mére ? 2 - Elle est la-bas ; elle parle avec la marchande. 3 - J’ai acheté de belles oranges. 4 - Les paysans sément (plantent) des pois. 5 - Ils ont récolté beaucoup d’aubergines. 6 - Madame Auguste achéte des aubergines au marché. 7 - Madame Auguste a acheté des aubergines au marché. 72 J*APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Tomazo Tomazo, se yon komin ki fe pati yon gwoup senk ki fome awondisman Kwadébouké nan depatman Lwés. Kwadébouké, se yon ti vil ki ap devlope. Ou vire devan legliz Notredam Wozé, bé plas piblik la, nan wout ki mennen Mibalé a, pou ale nan direksyon Tomazo. Tandiske si ou prale Gantye, ou file toudwat kote pds polis ou jwenn nan antre bouk la, 18 ou soti Pdtoprens. Kote pou chanje antre Tomazo a, pa Iwen Kwadébouké. Li nan kenz minit konsa nan machin. Ou pa gen bon enpresyon Ié ou pral Tomazo. Depi ou kite kafou a, andire ou ap mache nan dezé. Toupatou se pye kandelab, bayawonn, zakasya. Té a blanch, menm zéb ou pa wé dri. Se siy move té, té ki pa donnen manje. Yo plante andedan nan Tomazo echaldt, berején, tomat, patat, pitimi. Gen kék ti kote peyizan yo degaje yo, yo chache dlo pou yo fe jaden. Yo gade bét tou, tankou kabrit, béf, mouton. Si peyizan zn Tomazo jwenn kout men moun ki gen mwayen yo, pou pran dlo nan lak la, pou wouze t&, y’ap ka f€ anpil pwodiksyon anpil manje. Lecon 9 B Thomazeau Thomazeau est l'une des cing communes qui forment I’arron- dissement de la Croix-des-Bouquets, dans le département de I’Ouest. La Croix-des-Bouquets est une petite ville qui connait un certain développement. A la Croix-des-Bouquets, on tourne devant I’église Notre-Dame du Rosaire, devant la place publique, et on prend la route qui méne a Mirebalais pour aller en direction de Thomazeau. Si on veut aller a Gantier, par contre, on continue tout droit aprés le poste de police qui se trouve a l’entrée du bourg en venant de Port-au-Prince. L’embran- chement qui méne a Thomazeau n’est pas loin de la Croix-des- Bouquets. Il est environ a une quinzaine de minutes en voiture. On n’a pas une trés bonne impression quand on est sur la route de Thomazeau. Aprés le carrefour, on dirait qu’on se trouve dans le désert. Partout, ce ne sont que cactus géants, bayawondes, acacias. La terre est blanche, méme I’herbe a du mal a pousser. C’est signe d’une mauvaise terre, d’une terre qui ne nourrit pas. Sur le territoire de Thomazeau méme, on cultive les échalottes, les aubergines, les tomates, les patates douces, le millet (petit mil). certains endroits, les paysans se tirent d’affaire, ils vont chercher de eau pour faire leurs cultures. Ils élévent aussi des chévres, des vaches, des moutons. Si les paysans de la région de Thomazeau regoivent de aide, de la part des gens qui le peuvent, pour amener Veau du lac (« l’Etang saumitre ») et irriguer, ils pourront développer leurs cultures vivriéres. Leson 10 : Pan kawotchou Mesye Franswa soti Gantye I'ap rantre Pdtoprens. Sou wout Kwadébouké-Gantye nan zn Lamadél, li santi machin nan ba li yon mouvman dwol. Li kanpe la pou la. Li desann pou li verifye wou machin nan. Li jwenn yonn nan kawotchou yo plat nét. Kom li te raze machin nan lé li t’ap kanpe a li tou rete la. Mesye Franswa pa konn pésonn nan zon nan. Li pa wé moun pre li, li poko wé sa pou li f, paske li pa gen bon derechany. Tét mesye Franswa komanse vin chaje. Li pa konn si l’ap jwenn yon moun pou ede li. Se te yon mirak. Apre kenz minit konsa, yon nég vin parét. Li rele Rene. Mesye Franswa di li bonjou, epi li mande li pou li ba li yon kout men. c Dyalog M. Franswa —Eske ou konn ranje kawotchou ? Rene —Non, m’ pa konn ranje kawotchou. M. Franswa -Eske m’ ka jwenn yon moun nan zon nan pou ranje kawotchou a ? Rene — Wi, gen bés Antwan ki rete pi devan an. M. Franswa — Se kawotchoumann Ji ye ? Rene — Wi, se bon kawotchoumann li ye. Leson 10 : Pan kawotchou Mesye Franswa soti Gantye lap rantre Potoprens. Sou wout Kwadébouke-Gantye nan zon Lamadél, li santi machin nan ba li yon mouvman dwél. Li kanpe la pou la. Li desann pou li verifye wou machin nan. Li jwenn yonn nan kawotchou yo plat nét. Kom li te raze machin nan lé li t'ap kanpe a li tou rete la. Mesye Franswa pa konn pésonn nan zon nan. Li pa wé moun pre li, li poko wé sa pou li fé, paske li pa gen bon derechany. Tét mesye Franswa kémanse vin chaje. Li pa konn si l’ap jwenn yon:moun pou ede li. Se te yon mirak. Apre kenz minit konsa, yon nég vin parét. Li rele Rene. Mesye Franswa di li bonjou, epi li mande li pou li ba li yon kout men. Dyalog M. Franswa —Eske ou konn ranje kawotchou ? Rene —Non, m’ pa konn ranje kawotchou. M. Franswa —Eske m’ ka jwenn yon moun nan zon nan pou ranje kawotchou a? Rene — Wi, gen bés Antwan ki rete pi devan an. M. Franswa — Se kawotchoumann Ji ye ? Rene — Wi, se bon kawotchoumann li ye. Legon 10 15 Legon 10 : Une crevaison Monsieur Francois quitte Gantier pour rentrer a Port-au-Prince. Sur la route entre Gantier et la Croix-des-Bouquets, il sent que la voiture n’est pas stable. Il s’arréte net. Il descend pour vérifier les roues. Il constate qu’un pneu est complétement a plat. Comme il est arrété sur le bord de la route, il ne déplace pas la voiture. Monsieur Frangois ne connait personne dans cet endroit. Il ne voit personne a proximité, il ne sait pas ce qu'il peut faire, la roue de secours n’est pas en bon état. Il commence a se faire du souci. Il ne sait pas s°il va trouver quelqu’un pour I’aider. Un miracle se produit. Aprés une quinzaine de minutes, un homme apparait. Il s’appelle René. Monsieur Frangois le salue et lui demande de bien vouloir lui donner un coup de main. Dialogue M. Frangois —Tu sais réparer les pneus ? René —Non, je ne sais pas réparer les pneus. M. Frangois —Est-ce que je peux trouver quelqu’un par ici pour réparer ce pneu ? René —Oui, il y a bds Antoine qui habite plus loin. M. Frangois — Il est réparateur de pneus ? René —Oui, il travaille bien ! (Litt. : Il est bon réparateur de pneus.) 76 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Rene ede mesye Franswa retire kawotchou anpan nan, epi yo mete derechany la. Apre sa yo ale kay kawotchoumann nan. Rene — Bos Antwan ! M’ mennen yon kliyan pou ou. Bés Antwan — Kote kawotchou a? M. Franswa_ —Li déyé nan machin nan. Bos Antwan pran kawotchou a. M. Franswa —Konbyen tan reparasyon an pran ? Bos Antwan —A !Lip’ap pran lontan. Nan yon ti kadé ou ap bon ! Mesye Franswa ap tann, Apre on ven minit konsa kawotchou a repare. Bos Antwan —M?’ met remonte I’ pou ou ? M. Franswa —O wi, mési, remonte |’ ! Apre travay la fini, mesye Franswa mande : M. Franswa —Konbyen mwen dwe ou? Bos Antwan —Ban m’ sa ou we li vo! Mesye Franswa ba li ventsen goud enpi li di : M. Franswa —Mési anpil, pou sa ou fé pou mwen an. Bos Antwan -—M’ mési ou tou, misye. M. Franswa —M’ ale. N’ a wé yon lat jou. Bos Antwan —Orevwa mesye ! LECON 10 7 René aide M. Francois a retirer le pneu a plat et ils mettent la roue_de rechange. Ensuite ils vont chez le réparateur. René —Bés Antoine. Je t’améne un client. Boss Antoine —Ovest la roue ? M. Frangois — Elle est derriére, dans la voiture. Boss Antoine prend la roue. M. Frangois }—Combien de temps va durer (litt.: va prendre) la réparation ? Boss Antoine —Ah! Pas longtemps, dans un petit moment ce sera prét (litt. : vous serez bon). i Monsieur Francois attend. Aprés environ vingt minutes le pneu est réparé. Boss Antoine —Je peux vous le remonter ? M. Frangois + —Oh oui, merci, remontez-le ! Aprés que le travail soit terminé, Monsieur Francois demande : M. Frangois —Combien est-ce que je vous dois ? Boss Antoine —Donnez-moi ce que ¢a vaut, d’aprés vous ! (Litt. : Donnez-moi ce que vous voyez que ¢a vaut.) Monsieur Frangois lui donne vingt-cing gourdes, puis il dit : M. Frangois | — Merci beaucoup, pour les services que vous m’avez rendus. Boss Antoine —Moi aussi, je vous remercie. M. Frangois — Au revoir. A une autre fois ! (Litt. : On se verra un autre jour.) Boss Antoine — Au revoir, monsieur ! 7B J-APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Vokabilé derechany roue de secours dwe devoir ede aider jwenn trouver kawotchou pneu kawotchoumann _réparateur de pneus konsa environ la pou la immédiatement lontan longtemps on kadé un moment pan panne parét apparaitre, se présenter pésonn personne pidevan an @ quelque pas, pas loin d’ici pran pan tomber en panne ranje réparer vo valoir, mériter yon nég quelqu’un Kesyon sou téks la — Ki kote mesye Franswa ye ? — Ki pwoblém li gen sou wout la ? ~Ki moun ki ede li? ~ Eske Rene konn ranje kawotchou ? — Sa mesye Franswa ak Rene fé ? ~ Ki metye bos Antwan ? ~ Kote li rete ? — Kissa li fé ak kawotchou a? — Konbyen tan reparasyon an pran ? ~ Konbyen kdb mesye Franswa peye pou reparasyon an ? Lecon 10 79 Grammaire 1- Les auxiliaires ka et met Ces deux éléments ka et meét sont utilisés en créole accompagnés d'un verbe : Timoun yo ka deplase tab la = Timoun yo kapab deplase tab la. Les enfants peuvent déplacer la table. Timoun yo mét al jwe. Les enfants peuvent aller jouer. Ka et mét se traduisent en frangais par « pouvoir ». ° Ka référe a une possibilité matérielle ou physique. M’pa kapab leve panye a. Je ne peux pas (je n'ai pas la force de) soulever le panier. Pyé ka pouse machin nan. Pierre peut pousser la voiture. « Ka permet également d’exprimer la probabilité. M’ ka pati demen. Ilest probable que je parte demain. On emploie mér pour exprimer une autorisation, une permission. Ou mét ale. Tu peux partir. Ou mét bwé ji a. Tu peux boire le jus. 80 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN 2- La mise en place avec se ... ye Se... ye est une structure d’emphase. Se dokté li ye. Il est médecin (il n'est pas autre chose). Se kawotchoumann li ye. Il est réparateur de pneus (il n'est pas macon). Se ginen yo ye. Ils sont vaudouisants (ils ne sont pas chrétiens). La structure non emphatique serait : Lise kawotchoumann. Il est réparateur de pneus. Yo ginen. Ils pratiquent le vaudou. LEGON 10 81 Egzésis 1. Itilize swa ka, swa met. 1-M’ pa... vini. Machin mwen anpan. 2 - Mesye Franswa fin peye. Kounye ya li... ale. 3 - Eske ou ... ranje kawotchou ? 4—Ou... chante, sa pa deranje m’. 5 - Timoun nan ... deplase tab la : li pa lou. Egzasis 2. Itilize ka oubyen met nan tradiksyon fraz sa yo an kreyél. 1 — Peux-tu m’aider ? 2- Tu peux entrer. 3 - Je ne peux pas réparer ce pneu. 4 - Elle ne peut pas écrire la lettre. 5 - Vous pouvez vous asseoir. 6 - Ine peut pas venir avant 5 h. Sa voiture est tombée en panne. Egzésis 3. Itilize nan fraz sa yo fom pou mete an relyéf la (pou ensiste a). 1 - M’ se franse. 2 - Lise japone. 3 - Ou se mason. 4- Lise chofé. 5 - Nou se ayisyen. 6 - Lise avoka. 7- Yo se touris. 82 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Pan kawotchou Yo pa fé diferans ant « kawotchou » machin ak « wou» machin nan. Yo di yonn pou lét. Gen kawotchou ki fét pou resevwa chanm, genyen ki pa sévi ak chanm. Yo rele kawotchou sa a tiblés. Kawotchou a, se yon espés bandaj plastik koulé nwa, di, men elastik. Kawotchou a fét ak yon gonm yo pran nan yon pyebwa yo rele «eveya ». Ou ap jwenn bwa sa a Mafran nan Lagrandans. Pati yo rele « kawotchou » nan machin nan pa reziste devan tout bagay. Plizyé lénmi kapab atake kawotchou a, kit li néf, kit li ize, tankou déyé boutéy kase, klou, pwent f ki pwenti, dife. Yon kawotchou nan yon machin, kapab degonfle divés fason. Zegui vav la gen dwa koule, van an soti ladan lantman. Yon klou kapab pése kawotchou a, van an ap soti tou. Lé kawotchou a degonfle, yo di machin nan pran pan kawotchou, paske li pa kapab woule anko. Yo demonte li, remét yon kawotchouman pou li repare I’. Kawotchou a, se yon pyés nan machin nan ki enpotan : si yonn pa Ja nan kat la, okenn deplasman pa posib ak machin nan. Legon 10 83 Crevaison On ne fait pas de différence entre «pneu» et «roue» d’une voiture. On dit l'un pour I’autre. Il y a des pneus congus pour recevoir une chambre 4 air, il y en a qui s’utilisent sans chambre a air. On appelle ce dernier type de pneus « tubeless ». Le pneu, c’est une sorte de bandage de couleur noire, dur, mais élastique. On fabrique les pneus a partir d’une gomme qu’on tire d’un arbre appelé « hévéa ». De tels arbres poussent 4 Marfranc, dans la Grande-Anse. Le pneu, sur une voiture, n’est pas inusable. Différents éléments peuvent attaquer un pneu, qu’il soit neuf ou usagé, comme par exemple les tessons de bouteilles, les clous, les morceaux de fer pointus, le feu. Un pneu peut se dégonfler de diverses fagons. La téte de la valve peut fuir, et laisser I’air s’échapper lentement. Un clou peut percer le pneu, dans ce cas I’air s’échappe également. Quand le pneu est a plat, on dit que la voiture est en panne a cause d’une crevaison, elle ne peut plus rouler. On démonte le pneu pour le donner aun réparateur. Le pneu, c’est un élément essentiel dans une voiture : sans ses quatre pneus, la voiture ne peut pas rouler. Leson 11 : Ti koze avék yon bés mason Jozéf se yon gran komésan tout moun nan lavil la konnen byen. Li gen magazen li nan bodmé a. Se la li pase tout jounen li. Li gen bon jan. Tout kliyan li yo rele li « Mesye Jozef» oubyen « Papi Djo». Mesye Jozéf abite Petyonvil. Li gen yon gwo kay ki bay sou lanmé, sou laplenn. Kay sa a pran yon ane pou li fin bati. Depi nan fondasyon an, bos Sové te la ap mennen chantye a avék enjenyé Piram. Mesye Jozéf konnen bos Sové kom ouvriye ki gen konesans, ki serye tou. Bos sové se mason anchéf nan ekip enjenyé a. Tout ti retouch ki pou fét nan kay mesye Jozef, se bas Sové li rele. Nan mwa pase a, gen yon kamyon ki rantre nan mi kloti lakou mesye Jozéf, li kraze yon bout. Mesye Jozéf rele bos Sové pou yo we ansanm kouman yo pral fé pou yo remete mi an kanpe, jan li te ye a. Dyalog Mesye Jozéf — Bas Sové, vin gade mi sa a, enpi ou a di m’ sa ou panse. Bos Sove —Ki lide ou ? Ou pral repare I’ ? Mesye Jozéf — Wi, m’ gen lide repare 1’. Bés Sové —Kilé ou ap fé travay saa? Mesye Jozef —M’ ap tann ou pou ou dim’ kisa pou m’ f&. Legon 11 85 Legon 11 : Conversation avec un artisan macon Joseph est un gros commergant bien connu de tous les habitants de la ville. Il posséde un magasin au bord de mer. C’est 1 qu’il passe tout son temps. Il a de bonnes maniéres. Tous ses clients l’appellent «Monsieur Joseph» ou «Papy Djo». Monsieur Joseph habite Pétionville. Tl a une grande villa avec vue sur la mer et sur la plaine. La construction de cette maison a pris une année entiére. Dés les travaux de terrassement, c’est Boss Sauveur qui a dirigé le chantier avec l’architecte Piram. Monsieur Joseph connait Boss Sauveur comme ouvrier compétent et sérieux. Boss Sauveur est chef-magon dans Péquipe de l'architecte. C’est & lui que Monsieur Joseph fait appel pour les travaux de finition a effectuer dans la maison. Le mois passé, un camion a enfoncé la cléture de Monsieur Joseph, il a endommagé une partie du mur. Monsieur Joseph a appelé Boss Sauveur pour qu’ils voient ensemble comment ils vont reconstruire le mur. Dialogue Monsieur Joseph Boss Sauveur, venez voir ce mur et vous me direz ce que vous en pensez. Boss Sauveur —Qu’est-ce que vous voulez faire? (Litt. : Quelle est votre idée ?) Vous allez le refaire ? Monsieur Joseph — Oui, j’envisage de le refaire. Boss Sauveur — Quand allez-vous faire ce travail ? Monsieur Joseph — Je vous attends pour que vous me disiez ce que je dois faire. 86 J-APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Bos Sove al gade mi an. Lé 1’ tounen li di : Bas Sové ~Se on mi pou nou kraze nét. N’ap refouye fondasyon an. N’ap fé on ti beton pwoprete. N’ap derape sO] la ak blOok ven. Mesye Jozéf — Ki kantite materyo n’ap bezwen ? Bos sové —Ou ap achte yon kamyon sab, senk san blok kenz, san blok ven, ven sak siman, enpi ven ba fé. Mesye Jozéf —Ki lé ou ap komanse travay sa a? Bés sové —Sa depan de 1é ou bay materyo a. Ki lé ou ap achte materyo yo ? Mesye Jozéf —M’ pral achte yo demen maten. Bas sové —Oua fm’ konnen lé materyo yo vini. Mesye Jozef — Wi. Ou mét espere m’. Vokabilé ba fe barre de fer lanmé mer bezwen _avoir besoin de laplenn laine blok parpaing le heure, moment, bodmé — bord de mer époque bou bout, morceau lide idée depann dépendre mét pouvoir (# étre derape —_démarrer, commencer capable) espere attendre (qqn), espérer mi mur fe fer nét tout a fait, fékonnen faire savoir, avertir completement fin inir de panse —_ penser fouye creuser refouye recreuser Kile? quand ? sol sol kraze écraser, démolir, casser, tounen —_revenir détruire LEGON 11 87 Boss Sauveur est allé regarder le mur. Quand il revient, il dit : Boss Sauveur —C’est un mur qu’il faut abattre complétement. On va recreuser les fondations. On va faire un petit béton. On va partir du sol avec des parpaings de vingt. M. Joseph —De quelle quantité de matériaux allons-nous avoir besoin ? Boss Sauveur - Vous allez acheter un camion de sable, cing cents parpaings de quinze, cent parpaings de vingt, vingt sacs de ciment, et vingt fers 4 béton. M. Joseph — Quand est-ce que vous allez commencer ce travail ? Boss Sauveur —Ca dépend du jour (litt.: du moment) ot vous me donnerez les matériaux. Quand allez-vous les acheter ? M. Joseph —Je vais les acheter demain matin. Boss Sauveur — Vous me direz (litt. : vous me ferez savoir) quand les matériaux seront arrivés, M. Joseph —Oui. Je vous fais signe! (Litt: Vous pouvez m’attendre.) Kesyon sou téks la — Ak ki moun mesye Jozéf ap pale ? — Ki metye bos Sove ? — Ki travay bés Sové gen pou fé pou mesye Jozéf ? — Akkisa l’ap f€ mi an? —Kilé l’ap komanse travay la ? —Eske mesye Jozéf gen materyo la ? 88 PAPPRENDS LE CREOLE HAITIEN Grammaire Le créole haitien utilise trois particules pour exprimer le futur. * Futur proche : pral M’ pral achte materyo demen maten, Je vais acheter des matériaux demain matin. * REMARQUE : Pral a la méme valeur ici que « aller » utilisé en frangais pour expression du futur proche. Cf. la racine ale « aller » dans pral : Kote ou prale ? Oit vas-tu ? * Futur certain : ap N’ap refouye fondasyon yo. M’ ap vini kanmenm. Nous allons recreuser les fondations. Je viendrai-de toute fagon. * Futur éventuel : a (variantes : va, ava) M’a vini si m’ gen tan. (Différent de) M’ap vini kanmenm. Je viendrai si j'ai le temps. Je viendrai de toute fagon. N’a we. N’ap we dimanche. A bientét (sans qu'une date soit Nous nous verrons dimanche. (fixée ; nous nous reverrons sans doute). * REMARQUE : La valeur d’éventuel exprimeée par a est exploitée pour atténuer un ordre : Ouafem’ konnen Tu me préviendras. LEGON 11 89 Egzésis 1. Fé santi tan k’ap vini an pwoch. 1 - Mesye Franswa pran on pan kawotchou se bds Antwan ki ... ranje kawotchou a. 2 - Kawotchou a ranje : bos Antwan ... remonte li. 3-Bos Sové poko gen materyo: demen maten mesye Jozéf ... achte I’ pou li. 4 - Gaz mwen fini : m’ ... fe gaz nan estasyon an. 5 - Abitan yo pare té a : yo ... plante pwa. Egzasis 2. Fe santi tan k’ap vini an séten. 1 - Ou mét espere m’ : m’ ... vini demen. 2 - Se bos Sové ki... fé mi an. 3 - Ou mét tann : ou ... jwenn taksi devan lotél la. 4- Pote zoranj : M’ ... achte yon douzenn. 5 - Nou plante pwa an desanm. N’ ... rekdlte an fevriye. Egzdsis 3. Fé santi tan k’ap vini an pa seten. 1 - Si materyo a vini, bos Sové ... komanse travay la 2 Vini: M’ ... wé sa m’ kapab fé pou ou. 3-Lém’ rive, m’ ... depoze kawotchou a. 4 - Si ou ba li melon an, I’ ... manjel’. 5 - Ou.... lave machin nan pou mwen ? Egzésis 4. Chwazi pami ap, pral, a ou ava pou mete nan plas ti pwen yo. 1 - Manje m’ fini, m’ ... f@ pwovizyon nan mache a kounyeya. 2 - Ou pa bezwen pé, m’ ... pote kdb la kanmenm. 3 - Depi bés Antwan fin ranje kawouchou a, m’ ... remonte I’ pou ou. 4-Lidim’ I’... fé travay la pou san dola. 5 - Gade si bés la la, ou ... f¢ m’ konnen, Egzisis 5. Tradui an kreyol. 1 - Oi vas-tu ? — Je vais acheter des oranges au marché. 2 -Je viendrai demain. 3 - Quand tu arriveras, tu donneras le pneu a Boss Antoine. 4 -Le pneu est réparé ; maintenant je vais le remonter. 5 -N’aie crainte, je te donnerai l’argent de toute fagon. 90 J-APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Yon bos mason ‘Yon bos mason, se yon moun ki aprann fé masonri. Yon moun vin bas, se 18 li fin fo nan aprantisay metye a. Li kapab egzekite yon travay préske san gwo pwoblém, nan gou yon enjenyé, nan gou yon pwopyeté. Bés mason an, pi souvan, pa gen diplom. Li aprann metye mason an sou teren, ak yon lot bés ki te la anvan li. Ou rekonét yon bés mason sou chantye, nan jan li konpote I’. Pi souvan, bds la gen yon kaye osinon yon kané nan podch chemiz li, osinon nan poch déyé li; yon mét pliyan, oubyen yon mét anwoule nan men li, Yo konn pote yon ti valiz tou, ki gen kaye ak mét la ladan. Yo pa pote zouti nan men yo. Bos mason an, se yon distribité travay. Li konn jwenn chantye dirékteman nan men pwopyeté a, lé se pa enjenyé a ki ba li mennen yon chantye. Li konn trase kay ak enjenyé a. Li toujou gen ouvriye ki avanse, depi nan trase kay, jis nan finisman travay yo. Bos la kontwole travay yo, li kenbe travayé ak ouvriye yo sou aktivite, li kontwole rekreyasyon sou chantye a, li veye sou bon itilizasyon materyo, li kontwole jou travay ak kantite travay ki fét. Li f€ pewol. Ouvriye ak travayé toujou konsidere bos la kom moun ki ap eksplwate yo, ki ap manje kouray lét, ki mete ak enjenyé, pou kokobe pwopyeté ak ouvriye. Yon bos mason dwe konn li, ekri ak kalkile. Tout moun bezwen yon bos mason pou f@ yon kav, yon kay, yon mi kélkonk. Yon mason, itil tankou yon dokté, yon pwoftsé lekdl. LEGON 11 1 Un patron macgon Un patron magon, c’est quelqu’un qui a appris la magonnerie. On est patron quand on maitrise parfaitement la pratique de son métier. On est 4 méme d’exécuter un travail sans grosses difficultés, selon ce que souhaitent l’architecte et le propriétaire. Le plus souvent, le patron magon n’a pas de dipléme. Il a appris son métier sur le terrain avec un patron qui a commencé avant lui. On reconnait aisément un patron magon sur un chantier. En général, il a un cahier ou un carnet dans sa poche de chemise, ou dans sa poche arriére, ainsi qu’un métre pliant ou un métre-ruban dans la main. II peut aussi avoir un porte-documents contenant son cahier et son métre. II n’a pas d’ outils. Le patron magon distribue les taches. Il trouve un chantier en traitant directement avec le propriétaire, quand ce n’est pas l’archi- tecte qui le lui propose. Il fait le plan des maisons avec I’architecte. I] a toujours des ouvriers qui font avancer le travail, depuis le stade de Vimplantation de la maison jusqu’a son achévement. Le patron suit leur travail, il fait en sorte qu’ouvriers et manceuvres travaillent de fagon continue, il contréle les pauses sur le chantier, il veille a la bonne utilisation des matériaux, il vérifie les jours de travail et la quantité de travail effectuée. Il établit les fiches de paie. Les ouvriers et les manceuvres le considérent toujours comme quelqu’un qui les exploite, qui profite de leur travail, qui s’allie a l’architecte au détriment du propriétaire et des travailleurs. Un patron magon doit savoir lire, écrire et calculer. Tout le monde a besoin d’un patron magon pour faire une cave, une maison, un mur quelconque. Un magon a un réle dans la société, au méme titre qu’un médecin ou un professeur. Leson 12 : Nan boutik yon ebenis Gen plizyé okazyon moun nan vil kou moun andeyd f& méb. Yo bay fé méb Ie yo pral marye, 1é yo nan perydd joudlan, pafwa apre rekot yo fé repare méb tankou chéz, kabann ; yo fé fé méb néf. Nan boutik anpil bés ebenis ou konn jwenn yo ekspoze méb tou pare pou tout pyés nan yon kay. Mab sa yo konn sou diferan model. Bas la genyen yon katalog pou sa. Depi yon kliyan parét pou afé komann, li prezante li kataldg la pou I’ chwazi model ki fé li plezi a. Gen kliyan ki bay # chanm, lot bay fé salon, lot ankd f komann salamanje. Katrin Joudan ki ta renmen fé yon chanjman nan kay li pou fet pawas la, ale kay yon bés ebenis pou I’ fé yon komann chéz néf. Dyalog Katrin —Bonjou Bés ! Bods Danyél —Bonjou Madam, ou bezwen m’ fé on ti travay pou ou ? Katrin —Wi, M’ bezwen bay fé kek chéz. Bos Danyél —Ki kalite chéz, Madam ? Se pou salon oubyen galri ? Katrin = Se pou salon, M’ ta bezwen sis chéz. Bés Danyél —Enben ! Annou antre wé model ki la yo ! Legon 12 93 Lecon 12 : Dans l’atelier d’un ébéniste Les gens de la ville comme ceux de la campagne font faire des meubles en diverses occasions: quand ils vont se marier, ou a Toccasion du jour de I’an ; parfois, aprés la récolte, ils font réparer des meubles, comme des chaises, des lits ; ils font aussi fabriquer des meubles neufs. A atelier de nombreux ébénistes sont exposés des meubles terminés, pour toute piéce dans une maison. Il y en a de différents types. L’artisan a un catalogue qui les présente. Dés qu’un client arrive pour faire une commande, il lui montre le catalogue pour qu’il choisisse le modéle qui lui plait. Certains clients font faire des chambres 4 coucher, d’autres des salons, d’autres encore commandent des meubles pour salle 4 manger. Catherine Jourdan, qui aimerait faire des modifications chez elle a loccasion de la féte paroissiale, se rend chez un ébéniste pour passer une commande de chaises. Dialogue Catherine — Bonjour Boss ! Boss Daniel —Bonjour Madame, vous voulez (litt.: vous avez besoin) que je vous fasse un petit travail (litt. : que je fasse un petit travail pour vous) ? Catherine —Oui! Je voudrais faire faire quelques chaises. (Litt. : J'ai besoin de donner faire quelques chaises.) Boss Daniel —Quelle sorte de chaises, Madame? Des chaises pour salon ou pour la galerie ? (Litt. : C’est pour salon ou pour galerie ?) Catherine — —Des chaises de salon. J’aurais besoin de six chaises. Boss Daniel —Eh bien ! Entrons voir les modéles qui sont la ! 94 JAPPRENDS LE CREOLE HAITIEN Madanm nan antre ak bos la kote méb yo ekspoze a. Bos Danyél —Kilés ou renmen nan sa yo ? Katrin ~Mwen renmen model ki véni mawon an, men fok dosye li ta pi wo pase sa a. Bos Danyél -Mwen konprann. Men, pou kanape a, ki jan ou ta renmen I’ ? Katrin —Ou mét fe l’ tankou sa a. Bas Danyél —Konn gen yon ti tab avék chéz yo. Eske ou vie I’ tou? Katrin —A! Se vre. Ou mét fé ti tab la. Men fe I’ ti kras pi piti pase modél sa a. Katrin kontinye ap gade méb yo. Katrin — Aveék ki bwa ou ap fe méb mwen yo, Bés ? Bos Danyél — Se ou ki pou di m’ ki bwa ou pi pito. Katrin —Fé yo avék bwadchenn, se li mwen vle. Yo antann yo sou pri travay la enpi madanm nan mande : Katrin —Ki lé ou ap remét mwen travay la ? Bos Danyél —Ou ap bon nan twa senmenn, Katrin — Oke. M’ap pase nan fen mwa a. Katrin swete bés la bon travay enpi l'ale. Vokabilé bay faire faire méb meuble bwa bois pito préférer dosye dossier renmen. aimer ebenis —_ébéniste swete souhaiter fen fin tikras un peu fok il faut que vre vrai galri galerie veni verni gwonég fort, costaud wo haut kilés quel ? won rond Lacon 12 95 Catherine entre avec le boss la oit sont exposés les meubles. Boss Daniel —Lesquels vous plaisent ? (Litt.: Lequel aimez-vous parmi ceux-ci ?) Catherine —J’aime bien le modéle qui est verni en marron. Mais il faudrait que le dossier (litt. : son dossier) soit plus haut que celui-ci. Boss Daniel —Bien ! Et le canapé, comment le voudriez-vous (litt. : comment le ferez-vous) ? Catherine — — Vous pouvez le faire comme celui-ci. Boss Daniel —En général, il y a une petite table avec les chaises. Est- ce que vous en voulez une aussi? (Litt. : Est-ce que vous la voulez aussi ?) Catherine —Ah ! C’est vrai. Vous pouvez faire la petite table. Mais faites-la un peu plus petite que ce modéle. Catherine continue a regarder les meubles. Catherine — — Avec quel bois allez-vous faire mes meubles, Boss ? Boss Daniel —C’est a vous de me dire quel bois vous préférez. Catherine — — Faites-les avec du chéne (litt. : du bois de chéne), c’est ce que je veux. Ils s'entendent sur le prix du travail mais Catherine demande : Catherine — Quand est-ce que vous allez me livrer le travail ? Boss Daniel — Vous l’aurez (litt. : vous serez bonne) dans trois semaines. Catherine — Bien. Je passerai a la fin du mois. Catherine souhaite bon courage au boss et elle s’en va. Kesyon sou téks la — Sa Katrin al fé kay bos ebenis la? ~Ki kalite méb li bay fe ? ~Konbyen chéz li bay f@ ? Kote li pral mete chéz néf sa yo? ~ Eske li vle yo tankou model la ? ~ Ak ki bwa bos la ap f@ méb yo ? ~Pou konbyen kob I’ap fé travay la ? ~Kilé l’ap livre méb yo ? 96 JAPPRENDS LE CREOLE HAITIEN Grammaire Adjectif qualificatif Li mennen timoun piti yo legliz. Il/elle emmene les petits enfants a I’église. Kodonye a entelijan. Le cordonnier est intelligent. Kay la néf. La maison est newve. Kay yonéf. Les maisons sont neuves. L’adjectif au comparatif © Le comparatif d’égalité s’exprime par l’adverbe tankou (comme, aussi que) en créole. Chez sa a ché tankou lot la. Cette chaise est aussi chére que l'autre. « Le comparatif de supériorité s’exprime par pi... pase (plus...que) Chez sa a pi ché pase lot la. Cette chaise est plus chére que l'autre. Le superlatif absolu s’exprime par anpil. Li bél anpil. Il (elle) est trés beau (belle). LEGON 12 97 Egzésis 1. Anplwaye eleman ki sévi pou fé konparezon nan nivo egal. Model: Kay Pyé a gwo ~ Kay Jak la gwo tou = Kay Jak la gwo tankou kay Pyé a. 1 - Chéz la ché - Ti tab la ché tou. 2 - Wonma yo te fre — Pwason yo te fre tou. 3 - Bos elektrisyen an serye — Bés ebenis la serye tou. 4- Yon zoranj won — Té a won tou. 5 - Bouki sot — Nég la sdt tou. Egzésis 2. Anplwaye konparezon nan nivo siperyé nan fraz sa yo. Model: Jak gwo ng ~ Pal => Pol pi gwo nég pase Jak. 1 - Machin Iv la bél — machin Leyon an. 2 - Pwason ché — wonma. 3 - Lé ou Potoprens Okay Iwen — Jeremi. 4 - Okap gran — Potoprens. 5 - Bisiklét kouri vit— machin. 6 - Mwa avril f@ cho — mwa jiyé. 7 - Siwo kann sikre — siwo myél. Egzasis 3. Tradui. 1 - Les oranges sont plus grosses que les mandarines. 2 - Elle est aussi belle que sa sceur. 3 - Cet hétel est plus cher que l’autre. 4 - Max travaille mieux que son frére. 5 - Sa maison est aussi grande que celle-ci. Egzasis 4. Anplwaye kokennchenn nan plas pwen yo si posib. 1 - Li pote twa ... melon. 2- Yon... tab tonbe sou li. 3 -... woch sa a, li p’ap kapab leve I’. 4- Ann pale kreyol... ! 5-Vini... ! 98 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Metye ebenis «Lave machin, se metye Gari. Bay manti, se metye Belizé ». Se mod pawol nou tande toutan, ki vie fe nou konprann sans mo «metye » a. « Metye » vie di aktivite yon moun f€ préske chak jou pou li jwenn manje li, yon konpdtman ki fe li egziste, ki fe rekonét li. Ou kab jwenn divés metye, tankou mekanisyen, mason, elektrisyen, matlasye, ebenis, chany, éks. Yo di: « Pa gen metye ki sot, ki pa bon, se moun ki konn st, ki konn pa bon ». Moun ki ap aprann metye a, pase nan plizyé etap : dabé, li apranti féb, li vin apranti mwayen, epi li vin apranti f, yo konn deja konsidere kom ouvriye. Ouvriye fo sa a, se dénye etap la. Lé yon ouvriye vin f9, pa egzanp, nan cbenis, li konn monte pwop atelye li. Lé sa a, li vin bés tét li. Li resevwa travay lib nan men Kliyan. Yo rele atelye ebenis, « atelye tayé sou komann », yo fé méb pou vann. Bos ebenis la, ki mét atelye a, ki ap dirije atelye a, si li entelijan, li konn chéche yon katalog ki pou gide li nan modél méb lap fé pou li ekspoze, pou vann. Gen metye ki pa bay lajan, se vre, men tout metye rann mét li endepandan. Chak Ayisyen dwe gen yon metye, paske se li ki pou pémét ou mande travay ak oné-respé nan sosyete a. LECON 12 99 Le métier d’ébéniste « Laver les voitures, c’est le métier de Garry. Mentir, c’est celui de Bélizaire ». C’est le genre de propos qu’on entend tout le temps et qui veut nous faire comprendre le sens du mot « métier ». « Métier » signifie une activité a laquelle se consacre une personne pratiquement journellement pour pouvoir vivre, une maniére d’agir qui lui permet d’exister, d’étre reconnu. On peut trouver divers métiers, comme mécanicien, magon, électricien, matelassier, ébéniste, cireur, etc. On dit: «Il n’y a pas de sot métier, de mauvais métier, il n’y a que des personnes sottes, de mauvaises personnes ». Quand quelqu’un apprend un métier, il passe par plusieurs étapes : il est d’abord apprenti débutant, ensuite apprenti en cours de for- mation, puis apprenti ayant achevé sa formation, c’est-d-dire, étant déja_considéré comme ouvrier. Il s’agit de la derniére phase de Papprentissage. Quand un ouvrier a une bonne pratique du métier, par exemple dans 1’ébénisterie, il peut monter son atelier. Il est alors son propre patron. Il regoit des commandes des clients. On appelle ’atelier d’un ébéniste «I’atelier d’un tailleur sur commandes», on y fait des meubles pour la vente. L’artisan ébéniste, propriétaire de son atelier, et qui le dirige, peut, s’il est débrouillard, s’inspirer de catalogues présentant des modéles pour fabriquer des meubles, les exposer et les vendre. Il y a des métiers qui rapportent peu, c’est vrai, mais tout métier procure l’indépendance. Tout Haitien doit avoir une profession, c’est ce qui permet de demander dignement du travail dans la société. Leson 13 : Bd lanmé Iv ak madanm ni, Izabél, te bezwen pwason pou manje lakay yo. Yo leve yon jedi maten, boné, y’ale Lili. Lé yo rive, yo jwenn plizyé ti bato kanpe bd lanmé a chaje ak pwason, lanbi, wonma. Kote yo parét la, yon peché vin offi yo plizyé varyete pwason. Dyalog Peché a —Nou pa bezwen pwason ? lv ~ Wi, nou bezwen. Eske pwason yo fre ? Peché a —Se kounyeya m’ fék sdt peche yo. Izabel — Al chache yo pou nou we. Peché a pote pwason yo bay Iv ak madanm ni Izab&l_ —Montre m’ pwason ki anba yo. Ki kalite yo ye ? Pechéa —Se sad yo ye. Izabel —Konbyen ou vann yo ? Peché a ~Chwazi pwason ou vie a ! Izabel chwazi kek pwason Peché a —Bay ven dola pou yo ! lv ~Kijispri ou? Peché a —Ou mét bay kenz. Legon 13 101 Legon 13 : A la mer Yves et son épouse, Isabelle, avaient besoin de poisson pour leur consommation personnelle. Un jeudi matin, ils se sont levés de bonne heure et se sont rendus a Lully. A leur arrivée, ils ont trouvé plusieurs canots amarrés, contenant du poisson, des lambis, des langoustes. Un pécheur est venu vers eux pour leur présenter plusieurs sortes de poissons. Dialogue Le pécheur — Vous n’avez pas besoin de poisson ? Yves —Si, nous en avons besoin. Est-ce que le poisson est frais 2 (Litt. : Est-ce que les poissons sont frais ?) Le pécheur — Je viens juste de le pécher. (Litt. : C’est maintenant que je viens de les pécher.) Isabelle — Allez le chercher pour que nous voyions. Le pécheur apporte le poisson a Yves et sa femme Isabelle —Montrez-moi les poissons qui sont au-dessous. Quelle sorte de poisson est-ce ? (Litt: De quelle sorte sont- ils 2) ; Le pécheur ~Ce sont des sardes. Isabelle — Vous les vendez combien ? Le pécheur —Choisissez le poisson que vous voulez ! Isabelle choisit quelques poissons Le pécheur —Donnez-m’en pour vingt dollars ! (Litt. : Donnez vingt dollars pour eux !) Yves = Quel est le prix réel ? Le pécheur ~Quinze dollars. 102 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Iv offi peché a douz dola. Li asepte. lv —Mwen ofti douz dola, se dénye prim’. Peché. a ~ Yo fék ofti douz dola pou pwason an. M’ reziye m’ ! Tzabél_ —Eske gen wonma ? Peché a — Wi, genyen. Konbyen ou bezwen ? Izabel —M’ ta bezwen sis konsa. Peché a —Tann mwen yon ti moman. M’ pral chache yo. Peché a vin ak wonma yo. Wv —Konbyen ou mande pou wonma yo ? Peché a —Nou pral peze yo. Se si dola liv la. Iv —Oke ! Mete wonma ki gwo yo ansanm ! Wonma yo peze kat liv. Iv peye. Apre sa li derape machin ni enpi yo ale. Vokabilé anba sous, au-dessous lanbi lambi ansanm, ensemble ofti offrir boné t6t, de bonne heure peche —_pécher chwazi choisir peché = pécheur derape démarrer, faire démarrer peze peser dola dollar (= 5 gourdes) pwason poisson 8k + verbe venir de (passé récent) sad sarde fre frais wonma langouste jispri vrai prix LEGON 13 103 Yves offre douze dollars au pécheur. Celui-ci accepte. Yves —Ma demmiére offre est donc douze dollars. Le pécheur —On vient d’offrir huit dollars pour le poisson. Je me résigne ! Isabelle —Est-ce qu’il y a des langoustes ? Le pécheur —Oui, il y en a. Vous en voulez combien ? (Litt. : De combien en avez-vous besoin ?) Isabelle Jen voudrais (litt: j’en aurais besoin de) six 4 peu Le pécheur — Attendez-moi un moment. Je vais les chercher. Le pécheur vient avec les langoustes. Yves —Combien en demandez-vous ? (Litt. : Combien demandez- vous pour les langoustes ?) Le pécheur —On va les peser. C’est six dollars la livre. Yves —Bien ! Mettez les grosses ensemble ! (Litt. : Mettez les langoustes qui [sont] grosses ensemble !) Les langoustes pésent quatre livres. Yves paye. Ensuite il met sa voiture en marche et ils partent. Kesyon sou téks la — Ki kote Iv ak Izabél ye ? ~ Kisa y’ap fé la? ~ Ki kalite pwason Izabel achte ? — Kisa li achte apre pwason an ? ~Konbyen liv wonma a koute ? —Konbyen liv Izabél achte ? ~ Kisa yo fe lé yo fin achte ? 104 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Grammaire 1. La proposition relative avec ki Soit deux propositions indépendantes : (a) Montrez-moi les poissons — Montre m’ pwason yo. (b) Les poissons sont dessous — Pwason yo anba. Le groupe «les poissons » dans la proposition (b) est sujet de « sont dessous ». Ces deux propositions peuvent étre reliées et constituer une phrase unique (proposition principale + proposition subordonnée) : Montrez-moi les poissons qui sont dessous. proposition principale proposition subordonnée relative Montre m’pwason ki anba yo. proposition principale proposition subordonnée relative C’est le pronom relatif (« qui» en frangais, «ki» an créole), représentant l’antécédent (poissons / pwason) qui est sujet du noyau de la proposition relative (sont dessous / anba). * REMARQUE. Contrairement au frangais, le créole place le déterminant défini du nom antéeédent (pwason) a la fin de la proposition relative : Montrez-moi les poissons qui sont dessous. Montre m’ pwason ki anba yo. 2. La proposition relative sans ki Soit deux propositions indépendantes : (a) Chazi pwason an. Choisissez le poisson ! (b) Ou vie pwasonan. Vous voulez Ie poisson ! Le groupe pwason an «le poisson » dans la proposition (b) est complément d’ objet direct du verbe chwazi « choisissez ». LEGON 13 105 Ces deux propositions peuvent étre relies et constituer une phrase unique (proposition principale + proposition subordonnée relative) : Chazi pwason ou vie a! Choisissez le poisson que vous voulez ! © En francais, c’est le pronom relatif « que », représentant l’antécédent «poisson», qui est complément d’objet direct du verbe de la proposition relative : « voulez ». En créole, la langue exploite la position charniére de pwason pour lui faire jouer le réle de complément d’ objet direct du verbe de la proposition relative : vie. * REMARQUE. Notons la place, comme pour la relative avec ki, du déterminant défini du nom pwason, a la fin de la proposition relative. Chwazi_ pwason ou vie a. Choisis / poisson / tu/ vouloir / défini Choisis le poisson que tu veux. 106 JAPPRENDS LE CREOLE HAITIEN Egzesis 1. Transfdme de pwopozisyon endepandan yo pou fe yon pwopozisyon prensipal ak yon pwopozisyon relativ. Model : M’ wé mason an. Mason an rete Petyonvil. => M’ wé mason ki rete Petyonvil la. 1 - Bés Antwan chanje kawotchou a. Kawotchou a pa te bon. 2 - Mesye Franswa ap pale avék peyizan an. Peyizan an ap travay. 3 - M’ wé Franswa. Zanmi ou la rete Okay. 4 - Montre m’ pwason yo. Pwason yo anba. 5 - Mason an pral prepare mi an. Mi an kraze. 6 - M’ gen yon fré. Fré m’ nan rete Okap. 7 - Izabel achte wonma yo. Wonma yo gwo. 8 - M’ pa konn non nég la. Nég la ap pale. Egzesis 2. Transfome de pwopozisyon endepandan yo pou fe yon pwopozisyon prensipal ak yon pwopozisyon relativ. Modél : Izabél achte wonma yo, Peché yo pote wonma yo. => Izabél achte wonma peché yo pote yo. 1 - Abitan yo ap rekOlte pwa yo. Yo te plante pwa yo an novanm. 2- M’ pa vle pwason an. Ou ap montre pwason an. 3 - Bos Antwan ranje kawotchou a. M’ te pote kawotchou a yé. 4 - Eske ou achte materyo a ? M’ bezwen materyo a. 5 - M’ wé machin nan. Li achte machin nan. 6 - Eske ou pote kdb la ? M’ te prete ou kdb la ? 7 - M’achte yon liv. Yo vann liv la di dola. 8 - M’ li liv la. Ou te prete liv la. Legon 13 107 Egzasis 3. Transfome de pwopozisyon endepandan yo pou fe yon pwopozisyon prensipal ak yon pwopozisyon relativ. 1-M’ pral achte blok yo. Ou bezwen bl0k yo. 2 - Se bos Sové. Bos Sové fé mi an. 3 -M’ pa konn nég la. Nég la te vini. 4 - Li anbake nan machin nan. Machin nan fék derape. 5 - Nou manje tout berején yo. Ou te ban m’ berején yo. Egzésis 4. Tradui. 1 - J'ai besoin du livre que je t’avais prété. 2 - Je ne connais pas la personne qui est avec lui. 3 - Montrez-moi les poissons que vous venez de pécher ! 4 - Nous allons peser les langoustes que vous avez choisies. 5 - J'ai acheté un poisson qui pése trois livres. 108 J APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Yonn nan kote ki bd lanmé ou kapab jwenn pwason agogo, se Lili. Lili, se non yon lokalite ki chita nan komin Lakaye. Ou jwenn Lili sou wout nasyonal nimewo I, ki soti Pdtoprens, ki rive Okap la. Lili plase ak yon distans senkant kilomét konsa ak Patoprens. Aktivite yo mennen plis Lili, se lapéch.Timoun kou granmoun Lili konn peche. Peche se metye abitan yo, paske se sa ki pémét yo viv. Yo peche pwason chak jou nan kanndt. Lé gason yo soti peche, madanm yo vann péch la. Kéb sa a sévi pou repare zouti péch la pafwa, pou achte lat manje pou kay la, pou f@ lot bagay fanmi an bezwen. Anpil moun 1dt lokalite, sitou Potoprens, konn vini Lili toutespre pou achte bétlanmé. Se gwo mache ki konn gen la, Pa gen jou fiks pou vann pwason, paske pwason an peche chak jou. Gen 1é rekét la pi bél. Konn gen plis pwason, wonma, sirik epi yo konn pi bel. Moun Lili, toujou kontan wé vizité nan zon nan, paske se yo ki fasilite péch la vann préske san pwoblém. Men vizité yo tou ale sitou pou achte bétlanmé, paske yo jwenn bon afé. Legon 13 109 Lully Lully est 'un des endroits situés sur la mer od on peut trouver facilement du poisson. C’est une localité qui fait partie de la commune de I’Arcahaye. Elle se trouve sur la route nationale numéro 1 qui relie Port-au-Prince au Cap, une cinquantaine de kilométres de Port-au- Prince. L’activité principale des habitants de Lully, c’est la péche. Jeunes comme moins jeunes pratiquent la péche. C’est leur métier, c’est ce qui leur permet de vivre. Ils péchent du poisson tous les jours avec leurs barques. Quand les hommes sont partis pécher, les femmes vendent le produit de la péche. L’argent recueilli peut servir 4 réparer les instruments de péche, ou a acheter de la nourriture pour la famille, ou a acquérir tout ce dont elle a besoin. Beaucoup d’habitants d’autres localités, surtout de Port-au-Prince, se rendent a Lully pour acheter les produits de la péche. Il n’y a pas de jour fixe pour vendre le poisson, il est péché tous les jours. Tly a des périodes ot les prises sont plus importantes, ot il y a plus de poisson, de langoustes, de crabes ciriques ; ils sont alors également de meilleure qualité. Les habitants de Lully sont toujours heureux d’avoir des visiteurs : cela permet d’écouler pratiquement tous les produits de la péche, Mais ces visiteurs viennent surtout parce qu’ ils réalisent de bonnes affaires. Leson 14 : Avék bés elektrisyen an Nan chak katye ou souvan jwenn yon moun, ouvriye, ki fé travay mentnans, reparasyon pou moun nan katye a, swa nan enstalasyon dlo, enstalasyon elektrik, enstalasyon sanité. Se konsa Madan Pyé gen yon pan kouran lakay li. Tout sévis bloke, dlo pa moute, timoun pa ka etidye. Li fé rele vit yon bés elektrisyen ki abite nan menm katye ak li. Bés la rele Jera, bon teknisyen ki konn satisfé tout kliyan nan katye a. Bos Jera vini pou leve pan nan. Madan Pyé ap pale ak li. Dyalog Bos Jera — Ki lé pan nan te rive ? Madan Pyé —Vé seté konsa, pandan m’ t’ap gade televizyon. Timoun o menm f’ap etidye. Bos Jera —Eske ou te tande bri? Madan Pyé — Wi. M’ te tande yon bri loray. « Bow ! » enpi blakawout ! Bos Jera — Eske tout kay nan katye a te gen blakawout ? Madan Pyé — Wi, men lé limyé a retounen, se kay mwen an ki te rete nan nwa. Bos Jera —Oke. M’ pral f@ on ti tés pou m’ detekte pan nan. Deploge frijidé a, ou a rekonnekte li apre. LEGON 14 Mt Legon 14 : Avec le boss électricien Dans chaque quartier, on trouve souvent une personne, un ouvrier, qui assure les travaux de maintenance, de réparation pour les habitants du quartier, soit dans le systtme d’adduction d’eau, dans le circuit électrique, ou encore dans l’installation sanitaire. Madame Pierre, quant a elle, est en panne d’électricité. Rien ne fonctionne chez elle, l’eau n’arrive pas, les enfants ne peuvent pas faire leurs devoirs. Elle fait vite appeler un électricien qui habite dans le méme quartier. Il s’appelle Gérard, c’est un bon technicien qui donne satisfaction a tous les clients du quartier. Boss Gérard est arrivé pour réparer l’installation. Il parle avec Madame Pierre. Dialogue Boss Gérard - A quelle heure la panne s’est-elle produite ? Mme Pierre —A sept heures environ, pendant que je regardais la télévision. Les enfants, eux, faisaient leurs devoirs. Boss Gérard — Vous avez entendu du bruit ? Mme Pierre —- Oui, j’ai entendu un coup de tonnerre (litt. : un bruit d’orage) « Boum ! », et puis panne ! Boss Gérard —II y a eu panne dans toutes les maisons du quartier ? (Litt. : Est-ce que toutes les maisons dans le quartier ont eu panne ?) Mme Pierre -—Oui, mais quand la lumiére est revenue, c’est la mienne seulement qui est restée dans I’ obscurité. Boss Gérard — Bien. Je vais faire une petite vérification pour détecter la panne. Débranchez le réfrigérateur (litt. : retirez la prise du réfrigérateur), vous le rebranchez aprés. 112 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Bos Jera pran testé li. Li teste sistem distribisyon kouran an nan kay a. Apre plizyeé tes nan tout kay la, li dekouvri pan nan. Bos Jera) —M?’ wé kote pan nan ye. Madan Pyé —Ou jwenn ni, Bos Jera? Konbyen tan sa ap pran pou repare pan saa? Bos Jera —Lip’ap pran anpil tan. Se pa on gwo aff. Madan Pyé —Kisa ou ap bezwen ? Bos Jera. —MVap prepare ti lis la pou ou. Li kab pa rive menm ven dola fétefouni. Madan Pyé —M?’ ap ba ou kob la pou ou achte sa ou bezwen an. Bés Jera — Dako. Demen, si Dye vle, m’ap vini fé travay la. Vokabilé blakawout panne d’électricité leve pan — dépanner bri bruit lis liste dekouvri découvrir loraj, loray orage deploge débrancher pam’nan le mien detekte _détecter ploge brancher dio eau rete rester fétefouni tout compris tés test, contréle kab pouvoir, se pouvoir teste contréler katye quartier teste appareil pour contréler, testeur LEGON 14 113 Boss Gérard prend son appareil pour contréler. Il contréle le systéme de distribution du courant dans la maison. Aprés plusieurs contréles dans toute la maison il découvre la panne. Boss Gérard ~ Je vois oi est la panne. Mme pierre -— Vous l’avez trouvée, Boss Gérard ? Dans combien de temps est-ce que cela sera réparé ? (Litt. : Combien de temps cela prendra-t-il pour étre réparé ?) Boss Gérard — Cela ne durera pas longtemps. (Litt. : Cela ne prendra pas beaucoup de temps.) Ce n’est pas un gros probléme (litt. : une grosse affaire). Mme Pierre — De quoi aurez-vous besoin ? Boss Gérard —Je vais vous préparer la petite liste. Peut-étre que ga n’atteindra méme pas vingt dollars pour la main- d’ceuvre et les fournitures (litt.: Cela peut ne pas atteindre...). Mme Pierre —Je vais vous donner l’argent pour que vous achetiez ce dont vous avez besoin. Boss Gérard -D’accord. Demain, si Dieu le veut, je viendrai faire le travail. Kesyon sou téks la — Sa Bos Jera ye? —Poukisa Madan Pyé te rele ? — Ki pan ki te genyen nan kay la? — Ki le pan nan te rive ? *—Kisa Madan Pye t’ap f@ Ie sa a? —Kisa timoun yo t’ap f ? — Kisa Bés Jera fé lé li rive kay Madan Pyé ? ~ Eske li te jwenn pan nan ? — Esske li te leve (repare) pan nan touswit ? — Poukisa ? —Kisa lap fe? 14 J-APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Grammaire La particule fe (temps passé) peut se combiner : 1—aun verbe a l’aspect imperfectif (te + ap) > t’ap : + Faction ou I’état exprimés par le verbe sont présentés en cours de réalisation « cette réalisation est située antérieurement au moment oi l’on parle (temps passé). M t’ap gade televizyon. J’étais en train de regarder la télévision. REMARQUE. La valeur fe + ap correspond a celle de l’imparfait frangais. 2—a un verbe a l’aspect perfectif : « L’action ou I’état exprimés par le verbe sont arrivés a leur terme (aspect perfectif) Ce terme est situé antérieurement au moment ot I’on parle (temps passé) Mie fesaye Jai fait cela hier. Javais fait REMARQUE. Selon la situation de communication, le verbe a l'aspect perfectif précédé de fe peut se traduire en francais par un passé composé ou un plus-que-parfait. (Ex. : « J’ai fait » ou « J’avais fait ».) Egzasis 1. Mete fraz sa yo nan jan pou yo endike aksyon ki pase. 1 - M’ap gade televizyon. 2 - Timoun yo ap etidye. 3 - Abitan yo ap pare té pou plante pwa. 4 - Ponpis ia ap mete van nan kawotchou yo. 5 - Madan Ogis ap achte zoranj. RECAPITULATION Emploi des particules verbales d’aspect et de temps 115 MARQUE VALEUR g perfectif procés arrivé a terme te+O __ perfectif passé ap imperfectif procés en cours tap imperfectif passé pral futur proche ap futur incertain a futur éventuel EXEMPLE Li gade televizyon. Ila regardé la télé, Li te gade televizyon. Ila / avait regardé la télé. Li ap gade televizyon. Test en train de regarder la télé. Lit'ap gade televizyon. Il était en train de regarder la télé. Mpral achte materyo. Je vais acheter des matériaux. Map vini kanmenm. Je viendrai de toute fagon. Ma vini si m’gen tan. Je viendrai si j’en ai le temps. Egzasis 2. Mete fraz sa yo nan jan pou yo endike aksyon ki pase. 1. Marque zéro, absence de particule, 1 - Izabél achte wonma. 2 - Nou plante pwa wouj. 3 - Lipran on pan kawotchou. 4 - Bos Jera retire plog frijidé a. 5 - Lipa deploge vantilaté a. 116 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Egzasis 3. Tradui. 1 - Je regardais la télévision quand j’ai entendu un bruit. 2 - Boss Antoine avait changé le pneu. 3 - Les paysans travaillaient dans leurs jardins. 4- Micheline avait pris un taxi devant I’hétel. 5 - Le boss réparait le frigidaire : il l'avait débranché. Koze elektrisite Gen divés pwoblém moun rankontre nan kay. Bagay ki bay pwoblem yo pi souvan, se dlo, elektrisite, televizyon, telefon, twalét. Yonn nan pwoblém nou gen pi fasil, se elektrisite. Kilé gen pwoblém kouran nan kay ? Nou remake gen pwoblém elektrisite chak fwa limyé nan kay la ap mouri-limen. Lé limyé a vin twoub osinon feb. Lé kék aparéy jwe, lot pa jwe, pandan yo branche sou menm sikui, menm breké. Lé tout kay la rete nan fénwa, apre ou fin mete bouton an sou onn, Pwoblém nan gen dwa nan kay la, li gen dwa sou poto a, Ié se pa blakawout konpayi an bay. Lé pan kouran an nan kay la, se moun ki abite nan kay la ki chache moun repare pan nan. Elektrisyen an vini ak zouti li pou teste enstalasyon an, jistan li dekouvri kote pan nan ye, ak kisa ki bay li. Pi souvan, yo jwenn pan nan, yo repare I’ la pou la. Lé pan nan andeyo kay la, se konpayi elektrik ki dwe fe reparasyon an, Men se moun ki rete nan kay la, ki pou mete sévis ki okipe aff pan nan konpayi an okouran, touswit lé ou fin wé kouran an pa vini nan kay la. Pan nan vini 1é ou pa atann. Divés bagay kab pwovoke |’. Yon machin konn antre nan yon poto elektrik, li kase fil elektrik ki kondui kouran an nan kay la. Transfomaté a ki alimante zon nan konn sote. Kab la ki vin nan kay la konn boule. Li konn desere tou nan koneksyon an, nan poto a. Gen Ié tou, se fyouz nan kay la ki fini oubyen boule. Se breké a ki deklanche, se yon chot kélkonk ki f€ pa gen kouran nan kay la. Pésonn pa rive prevwa kilé l’'ap genyen yon pan kouran lakay li. Men Ie gen siklon, li ta bon pou dekonekte aparéy yo ; menm telefon, Ie loray, ou ta dwe kite ’ on kote anpé, paske gen danje pou tande- zoréy moun nan moman sa a. Lé pan elektrik, chache konnen si se nan kay la, osinon andeyd kay la, Bés elektrisyen an, la pou ede ou. Pa ale f@ anyen pou kd ou si ou pa dimetye. ‘LEGON 14 117 A propos d’électricité On rencontre divers types de difficultés dans une maison. Ce qui cause le plus souvent ces difficultés, c’est l'eau, l’électricité, la télévision, le téléphone, le fonctionnement des toilettes. L’électricité est souvent source d’ennuis. Dans quels cas ? On constate l’existence de problémes dans le circuit électrique quand il y a de brusques variations d’intensité. Lorsque la lumiére devient trouble ou faible. Quand un appareil fonctionne et qu’un autre ne fonctionne pas, alors qu’ils sont branchés sur le méme circuit, sur le méme disjoncteur. Quand toute la maison reste dans l’obscurité aprés qu’on a mis Pinterrupteur en position « on ». L’origine du probléme peut étre dans la maison, ou bien sur le poteau, si ce n’est pas la compagnie elle- méme qui a interrompu |’alimentation. Quand une panne de courant se produit dans une maison, ce sont les habitants de la maison qui se chargent de contacter un réparateur. L’électricien vient avec ses outils pour vérifier I’ installation de fagon 4 localiser la panne et a en trouver l’origine. Dans la majorité des cas, détection et réparation ont lieu sur-le-champ. Lorsque la panne se situe 4 l’extérieur de la maison, c’est la compagnie d’électricité qui doit effectuer la réparation. Mais c’est aux gens qui habitent dans la maison de prendre immédiatement contact avec le service de dépannage quand ils constatent qu’ils n’ont pas de courant. La panne peut intervenir 4 tout moment. Elle peut avoir des causes diverses. Une voiture peut heurter un poteau électrique et casser le fil qui améne le courant a la maison. Le transformateur qui alimente le quartier peut sauter. Le cable qui vient jusqu’a la maison peut briler. Il peut également étre desserré au niveau de son raccord au poteau. Quelquefois aussi, ce sont les fusibles qui sont hors d’état ou fondus. Ou c’est Pinterrupteur qui s’est déclenché, il y a un court-circuit quelconque. Personne ne peut prévoir la panne. Mais quand il y a un cyclone, il est recommandé de débrancher les appareils ; par temps d’orage il faut méme éviter de téléphoner parce que c’est dangereux d’utiliser le téléphone dans ces conditions. Dans le cas d’une panne d’électricité, il faut chercher a savoir si Yorigine se situe a V’intérieur ou a V’extérieur de la maison. L’électricien est la pour apporter son aide. Il ne faut rien faire seul si on n’est pas du métier. Leson 15 : Kay bés mekanisyen an Machin nan peyi Dayiti, se tét chaje sitou lé se machin ki deja genyen yon dizén ane ap woule. Gen moun ki gen machin, ki pa konn anyen nan jan machin fonksyonnen. Nenpot ti pwoblém nan machin nan ba yo panik. Tout machin bay pan. Gen pan ki pi gwo pase lot. Pami pan ki pa pwoblém, se pan kawotchou, pan gaz pa egzanp. Pl mennen machin ni nan garaj pou fé revizyon jeneral. Dyalog Pol —Bés David, m’ mennen machin nan ba ou tcheke pou mwen. Bés David —Kisa machin nan genyen ? Pol —L’ap bay kout tét enpi ou tande yon bri Ié ou frennen. Bos David — Ann feé yon vire avé l’ anvan pou m’ kontwole li. Yo fe on ti deplase ak machin nan pou mekanisyen an ka we kote pan nan ye. Apresa yo retounen nan garaj la. Bos David —Enben! Dapre kontw6l mwen, se pou nou fé yon tchoundp ak reglaj fren yo. Pol —Kimoman ou santi pwoblém fren an ? Bos David —Lé m’ peze fren an, lamenm machin nan bwote, epi li bay yon bri on jan dwol « gwou ». Pol —Kouman ou wé bouji yo ak kontak la 2 Bos David —Kite m’ gade. LEGON 15 119 Legon 15 : Chez le boss mécanicien Les voitures, en Haiti, sont source de soucis, surtout quand il s’agit de véhicules qui roulent déja depuis une dizaine d’années. II y a des gens qui ont une voiture, mais qui n’ont aucune idée de la fagon dont elle fonctionne. Le moindre petit probléme qui apparait déclenche alors chez eux la panique. Toute voiture peut tomber en panne. Il y a des pannes plus graves que d'autres. Les crevaisons ou les pannes d’essence ne sont pas vraiment des pannes. Paul a amené sa voiture au garage pour une révision générale. Dialogue Paul —Boss David, je t’ai amené ma voiture pour une révision. (Litt. : J’ai amené la voiture pour toi 4 réviser pour moi.) Boss David —Qu’est-ce qu’elle a? Paul —Le moteur a des a-coups et il y a un bruit quand on freine. Boss David —Faisons un tour d’abord pour identifier les problémes. Ils font une petite sortie avec la voiture pour que le mécanicien puisse voir oit est la panne. Ensuite ils retournent au garage. Boss David —Eh bien! je vois qu’il faut vérifier Pallumage et le réglage des freins. Paul —A quel moment est-ce que tu t’es apergu (litt. : tu as senti) du probléme de freinage ? Boss David —C’est quand j’ai appuyé trés fort sur la pédale de frein, c’est alors que j’ai senti que la voiture a changé de direction et qu’un bruit bizarre, « grou », s’est produit. Paul Et les bougies et le contacteur ? (Litt. : Comment vois- tu les bougies...) Boss David — Attends que je regarde ! (Litt. : Laisse-moi regarder !) 120 ‘J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Lirale fil bouji yo. Li verifye kontak la tou. Li di: Bas David —Kontak la pike. Se chanje pou nou chanje bouji yo, kontak la ak kondansaté a tou. Pol ~Dako, ou mét travay. Men ki 1é pou m’ vini pran machin nan? Bos David — Vini vé dezé. Pol Bon ! Oke ! M’ ta swete pou m’jwenn ni. Vokabilé andeyd. hors de ; en dehors anvan d'abord, auparavant apresa. ensuite bay kout tet avoir des d-coups bouji bougie (de moteur) bwote changer de direction fren frein frennen freiner genyen avoir kontak allumage mennen amener, conduire, emmener nenpot n’importe quel(le) peze appuyer rale tirer swete souhaiter vire tourner on vire un tour woule rouler Lecon 15 121 Il tire les fils des bougies. Il vérifie le contacteur aussi. Il dit : Boss David —Le contacteur a des petits trous. Il faut changer les bougies, le contacteur et le condensateur. Paul —Bien. Tu peux faire le travail. Mais, quand dois-je venir chercher la voiture ? Boss David — Viens vers deux heures. Paul Bien! d’accord ! J’espére qu’elle sera préte ! (Litt. : Jaurais souhaité que je la trouve.) Kesyon sou téks la — Poukisa Pol mennen machin ni nan garaj la ? —Poukisa mekanisyen an fé on vire ak machin nan ? ~ Ki pan i jwenn ? —Eske bouji yo merite chanje ? —Eske kontak la bon? — Aki lé machin nan pare ? | 122 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Grammaire 1 - Expression de l’ obligation avec : se pou + sujet + verbe Se pou nou fe reglaj fren yo. Il faut que nous fassions un réglage des freins. Litt. : C’est pour que nous fassions un réglage des freins. Se pou elev yo fe egzésis sa a. Il faut que les éléves fassent cet exercice. REMARQUE. L’ obligation peut également s’exprimer par : ‘fok + sujet + verbe Fok travay la fet jodi a. Tl faut que le travail soit fait aujourd’ hui. 2 - Redoublement verbal Pour mettre en valeur le verbe au sein de la phrase, le créole utilise une structure de redoublement de ce verbe. Se chanje pou nou chanje bouji yo. Il faut absolument changer les bougies. Litt. : C’est changer pour (que) nous changions les bougies. Se démi l’ap domi, li p’ap travay. Il passe son temps a dormir, il ne travaille pas. Litt. : C’est dormir il dort, il ne travaille pas. Egzasis 1. Mete fom se pou ... nan plas fom enperatif la. 1 - Etidye leson ou ! 2 - Annou aprann pale kreyol ! 3 - Fé méb yo avék bwadchenn ! 4 - Chanje bouji yo tou ! 5 - Annou fini travay la ! LEGON 15 Egzésis 2. Mete fom se pou nan plas fom fok la. 1 - Fok nou fé on vire avék machin nan. 2 - Fok mason an komanse travay la. 3 - Fok ou achte materyo a anvan. 4 - Fok mwen mete van nan kawotchou yo. 5 - Fok nou f@ pri anvan. Exgzasis 3. Transféme fraz anba yo ak fom veb la redouble. Model: M’ peze fren an, machin nan bwote. = Se peze m’ peze fren an, machin nan bwote. 1 - Bos Sové ap travay, pa deranje li. 2.- Madan Osis t’ap achte zoranj 1é m’ vini an. 3 - Abitan yo pral pare t8 a pou yo plante pwa. 4 - Izabél te bezwen pwason ; se pouteét sa li te ale Lili. 5 - M’ bliye kob la, m’ pa kapab achte. Egzésis 4. Tradui. 1 - Il faut que tu vérifies le contact. 2.- F’ai complétement oublié I’argent, je ne peux rien acheter. 3 - Il faut que les paysans plantent les tomates. 4 - Il dort, ne le dérange pas ! 5 - Il faut que nous fassions l’exercice. 123 124 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Kay bés mekanisyen an Kay mekanisyen an vie di nan langaj nou garaj la. Garaj, se atelye mekanisyen an travay. Li resevwa la tout machin ki gen pan, ki bezwen yon reparasyon. Ou jwenn mekanisyen toupatou nan peyi a. Men se nan vil nou ka jwenn plis mekanisyen. Garaj mekanisyen yo pa anpil. Potoprens, tout kote sévi garaj. Kék bés bati kay pou mete atelye yo. Anpil lot sévi nan lari a kom garaj. Kélkeswa 1é bds la resevwa machin yon kliyan, li di !’ kanpe pi devan an, kanpe déyé machin sa a, yon lot machin anpan. Sa fe lari a konble avék machin ki anpeche sikilasyon an fét byen. Lé ou ale nan yon garaj ki dganize, ou jwenn tout ouvriye, tout apranti abiye ak rad travay yo, yon salopét, pi fasil, ou wé yon tablo, osinon yon kwen kélkonk yo mete zouti yo. Gen yon biwo ki la pou f& administrasyon garaj la. Chak aktivite gen depatman pa I’. Tankou reparasyon mekanik, mot, éks..., nan yon bd ; yo mete soudi nan yon lot bd ; douko nan yon lot bé anko. Yon garaj ta dwe gen espas ki laj. Espas garaj la ta dwe byen oganize, ak kote pou ouvriye manje, fé twalet, ak yon kote ki gen yon ti famasi, yon ti bibliyoték. Yon garaj pa dwe nan iari pou divés rezon. Si nou vie fé yon garaj, nou fét pou chache yon gwo teren, menm si li andeyo vil la. Legon 15 125 Chez le mécanicien « (Aller) chez le mécanicien » veut dire « (aller dans) un garage ». Le garage, c’est l’atelier ot le mécanicien travaille. C’est 1a qu’il regoit toute voiture en panne, qui a besoin d’étre réparée. On peut trouver un mécanicien en chaque point du pays, mais c’est en ville qu’ils sont en plus grand nombre. Ceux qui ont un atelier ne sont pas nombreux. A Port-au-Prince, n’importe quel endroit peut servir de garage. Quelques mécaniciens ont construit un local pour y installer leur atelier. Beaucoup d’autres utilisent la rue comme garage. Quelle que soit heure de la journée a laquelle le mécanicien regoit la voiture d’un client, il lui demande de l’avancer un peu pour la garer, juste derriére une autre voiture qui attend d’étre réparée elle aussi. Le résultat, c’est que la rue est encombrée de voitures qui empéchent que la circulation s’effectue normalement. Quand on va dans un garage bien géré, on constate que tous les ouvriers, tous les apprentis portent des bleus de travail, une salopette, souvent aussi il y a un tableau, ou un endroit quelconque ot on range les outils. Il y a également un bureau pour le secrétariat. Chaque type d’activités a son secteur. Il y a par exemple le secteur de la mécanique, avec les moteurs, etc., 4 un endroit ; la soudure, 4 un autre endroit ; la peinture autre part encore. Un garage devrait avoir assez d’espace. Cet espace devrait étre aménagé, avec des endroits ot les ouvriers puissent se restaurer, se laver, un endroit avec une petite pharmacie, une petite bibliothéque. Pour différentes raisons, un garage ne doit pas étre installé dans la rue. Si on veut faire un garage, il faut chercher un grand terrain, méme s’il doit étre situé en dehors de la ville. Leson 16 : Nan estasyon bis Jeremi Jan Pyé, yon jén Franse ki vin nan peyi a, ap pase kek jou Potoprens. Li deside ale vizite Jeremi. Li ale nan estasyon bis la pou li pran kék enfomasyon: Li pale ak yon chofé ki rele Rendl. Estasyon bis Jeremi an nan Potay Leyogan. Li te chita, anvan avril 96 la, sou Gran-Ri toupre Sine Lido. Bis ki vwayaje Jeremi yo, se gwo machin yo ye, ki ka transpote nan yon vwayaj ale ou vini Jeremi yon senkantén pasaje. Dyaldg Jan Pyé —Eske gen bis ki pral Jeremi jodi a ? Rendl — Wi. Bis la pral pati talé konsa. Jan Pyé —Konbyen tan vwayaj la ka dire ? Rendl —Nou konn pase sét ou uit édtan nan wout si pa gen pwoblem. Jan Pyé — Ki pwoblém ki ka rive konsa ? Rendl —Bon! Gen plizyé kalite pwoblém: ou ka gen pan kawotchou, dlo ka desann, wout la ka koupe, éks... Janpyé —Lé bis yo pran pin, éske pasaje yo konn jwenn rafrechisman achte ? Rend] — Sa depan kote machin nan pran pan nan. Gen z6n ou ka pa jwenn anyen pou bwé. Jan Pye -Mwen wé ou pati bone. Poukisa ? Rendi —Pou nou kapab rive anvan soléy kouche. Jan Pyé —M’ konprann. Konbyen kdb yo peye pou ale Jeremi ? Rendi —Pasaje a peye di dola. Jan Pye —Mwen vie ale Jeremi nan machin ou an, kounyeya. M’ mét ba ou kdb la? Rendl —-Men wi. Si ou prale, ou mét peye. Lé ou fin peye, remét travayé a valiz ou, epi monte nan plas nimewo ven an. LEGON 16 127 Lecon 16 : A la station de bus de Jérémie Jean-Pierre, un jeune Frangais qui fait un séjour en Haiti, passe quelques jours a Port-au-Prince. Il a décidé d’aller visiter Jérémie. Il se rend 4 la station de bus pour prendre quelques informations. Il parle avec un chauffeur qui s’appelle Reynold. La station de bus pour Jérémie se trouve au Portail de Léogane. Avant avril 1996, elle était située sur la Grand-Rue, tout prés du Ciné- Lido. Les bus qui se rendent 4 Jérémie sont de gros véhicules qui peuvent transporter a [’aller comme au retour une cinquantaine de passagers. Dialogue Jean-Pierre —Ily a des bus qui vont a Jérémie aujourd’hui ? Reynold —Oui. Ce bus va partir dans un petit moment. Jean-Pierre —Combien de temps dure le voyage ? Reynold —On met (litt. : on a ’habitude de passer...) sept huit heures s’il n’y a pas de problémes. Jean-Pierre —Quels problémes peut-il y avoir (litt: peuvent arriver comme cela) ? Reynold = —Eh bien! Toutes sortes de problémes : on peut (litt. : tu peux) avoir une crevaison, les rivigres peuvent étre en crue, la route peut étre coupée, etc. Jean-Pierre —Quand les bus tombent en panne, est-ce que les passagers trouvent des boissons acheter ? Reynold = —(Ca dépend de I’endroit ot on tombe en panne. Il y a des endroits ou on ne peut rien trouver (litt. : of tu ne peux pas trouver). Jean-Pierre — Je vois que vous partez tét, pourquoi ? Reynold — Pour qu’on puisse (litt. : nous puissions) arriver avant que le soleil se couche. Jean-Pierre —Je comprends. Ce voyage jusqu’d Jérémie cofite combien? (Litt.: Combien d’argent payent-ils pour aller 4 Jérémie ?) Reynold — — C’est sept dollars par passager. (Litt. : Le passager pai Jean-Pierre —Je pars pour Jérémie avec vous. Je peux vous payer maintenant ? Reynold — —Oui, si vous venez (litt. : si vous partez), vous pouvez payer. Quand vous aurez payé, donnez votre valise 4 mon ouvrier, puis prenez la place vingt. 128 anvan bare bonné chita dire istwa jen jodia jenn konprann kouche nimewo talé vwayaj zon J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Vokabilé avant que barrer, étre barré t6t, de bonne heure s’asseoir ; étre situé durer histoire jeune aujourd’ hui trouver comprendre se coucher numéro arriver dans un moment ouvrier voyage endroit, région ‘LEGON 16 Kesyon sou téks la — Ki nasyonalite Jan Pyé ? — Kote li ye? —Konbyen tan l’ap pase nan peyi a ? ~ Ki kote li deside ale ? —Pa ki mwayen liale la? — Konbyen tan vwayajé yo pase sou wout la ? —Konbyen lajan pasajé a peye pou ale Jeremi ? — Konbyen mwayen nou ka itilize pou ale Jeremi ? — Kisa Jan Pyé fé anvan li monte nan bis la ? 129 130 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Grammaire Les propositions subordonnées circonstancielles « La proposition subordonnée circonstancielle de temps est introduite par les conjonctions : le quand pandan pendant que anvan ~ avant que apre apres que Lé bis yo pran pan, éske pasaje yo kon jwenn rafrechisman achte ? Quand les bus tombent en panne, est-ce que les passagers trouvent des boissons a acheter ? La proposition subordonnée circonstancielle de condition est introduite par la conjonction si : Nou kon pase sét a uit édtan nan wou si pa gen pwoblem. On met de sept & huit heures s’il n’y a pas de probleme. # La proposition subordonnée circonstancielle de but est introduite par la conjonction pou : Nou pati bonné pou nou kapab rive avan soléy kouche. Nous partons t6t pour que nous puissions arriver avant que le soleil se couche. LEGON 16 131 Egzasis 1. Itilize 18 nan fraz ki anba yo, pou chak de fraz yo vin fe yon sél. 1 - Wout la bare. Bis la pa ka pase. 2 -Pasajé yo peye. Yo monte nan bis la. 3 -Oua fe m’ konnen. Materyo a vini. 4-Té a pare. Abitan yo pral plante pwa. 5 -Limyé a retounen. Sél kay Madan Jozéf te rete nan nwa. Egqésis 2. Itilize si nan fraz sa yo. 1 -Pa gen pwoblém sou wout la. N’ap rive boné. 2 -Lapli tonbe. Dlo a desann. 3 -M’a vini. M’ gen tan. 4 -Bos elektrisyen an fé on ti tés. L’a jwenn pan nan. 5 -Zoranj yo dous. M’pran yon douzenn. Egzasis 3. Fe de pwopozisyon endepandan yo tounen yon prensipal ak ‘yon sibadone sikonstansyél ki endike poukisa. 1 -Nou pral pati bond. Nou kapab rive anvan soley kouche. 2-Mesye Jozéf achte materyo. Bs mason an ka komanse travay la. 3 -M’ bezwen yon taksi. M’ vie ale lavil. 4 -Madan Ogis achte sitwon. Li bezwen fé ji. 5 -Peché a pote pwason. Izabél ap kapab chwazi. Egzésis 4. Tradui an kreyél. 1 - Quand les paysans montent dans le bus, ils paient. 2 - Isabelle et Yves sont allés 4 Lully pour acheter du poisson. 3 - Si les matériaux sont la, le boss magon peut commencer le travail. 4 -Nous planterons des pois demain s’il pleut. 5 - Quand le pneu est réparé, Boss Antoine le remonte. 132 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Jeremi Anpil moun pa fé diferans ant Jeremi ak Lagrandans. Moun Moron di: « Mwen se moun Jeremi». Moun Leyon di yo se moun Jeremi. Men moun Jeremi ki natif-natal kote ki rele Jeremi an, di ou : « Mwen fet Jeremi. Mwen grandi Jeremi, nan mitan vil la ». Jeremi, se vil prensipal la pami ldt vil yo ki fome Lagrandans. Lagrandans, tankou No, Lwés, se yon depatman. Jeremi, vil ki pi gran, pi enpdtan nan Lagrandans la, chita bd lanmé a. Zon komésan, magazen, mache piblik la pa twd Iwen ak bo lanmé a. Jeremi kab genyen 22.000! moun konsa ki abite li. Pifo nan moun sa yo, jodi a, se peyizan ki vin rete la. Ansyen moun vil la kite I’, yo ale abite Potoprens. Genyen ki ale nan peyi etranje, swa pou ko yo swa sou presyon, swa akoz pésekisyon politik, yo egzile. Yon ansyen entélektyél, ki te konn ekri istwa peyi a, te di nou: « Lontan, 18 m’ te jén ti gason, yo te rele moun Jeremi Jeremisyen ». Jodi a, yo rele yo Jeremyen. Ou jwenn préske tout biwo administrasyon leta yo nan Jeremi, Biwo evek katolik la, toupre katedral Sen-Lwi, pi gwo legliz katolik nan Lagrandans. Jeremi toujou pase tankou yon kote ki pi gwo sant maji nwa, kote ki gen pi bon oungan, Se toutan ou tande moun Jeremi di, Ié li gen yon malantandi ak yon lét moun: «Ou pa konn se moun Jeremi mwen ye ?... M’ap desann Jeremi al pran yon medsin pou ou ! »» Men poutan moun sa a pa natif Jeremi. Li se moun siman nan Lagrandans. Lé yo di «grann danm» se yon fanmsaj ki pa respekte dokté lamedsin. Li sove anpil manman pitit ki te gen difikilte pou akouche. Grann danm pa te move moun ki te konn fé moun kriye. 1. Venn de mil. LEGON 16 133 Jérémie Beaucoup de gens ne font pas la différence entre Jérémie et la Grande-Anse. Les habitants de Mouron disent : « Je suis de Jérémie ». Les gens de Léon disent la méme chose. Mais les vrais Jérémiens qui sont nés a Jérémie vous disent : « J’ai grandi a Jérémie, dans la ville méme ». ‘Jérémie est la ville la plus importante parmi celles de la Grande- Anse. Comme le Nord, l'Ouest, la Grande-Anse est un département. Jérémie, capitale de la Grande-Anse, est située en bordure de mer. Le quartier commergant, avec les magasins et le marché public, n’est pas trés éloigné de la mer. Jérémie compte environ 22 000 habitants. La plupart d’entre eux sont des paysans qui sont venus s’installer la. Les anciens habitants ont quitté la ville, ils sont allés habiter 4 Port-au-Prince. Certains sont partis a 'étranger, soit d’eux-mémes, soit parce que, victimes de pressions et de persécutions politiques, ils furent contraints de s’exiler. Un intellectuel, qui étudiait histoire d’Haiti, nous a dit un jour: « Avant, quand j’étais encore petit gargon, les habitants de Jérémie s’appelaient les Jérémissiens ». Aujourd’hui, on les appelle les Jérémiens. On trouve presque tous les bureaux de l’administration a Jérémie. Le siége de I’évéché est tout prés de la cathédrale Saint-Louis, la plus grande église catholique de la Grande-Anse. Jérémie passe toujours pour un des endroits ot on pratique le plus la magie noire, ot il y a les plus grands prétres vaudou. Il arrive fréquemment qu’une personne de Jérémie, en conflit avec une autre, lui dise : « Tu ne sais pas que je suis de Jérémie ? Je vais descendre a Jérémie te chercher un traitement ! » Pourtant, cette personne n’est pas native de Jérémie. C’ est sirement quelqu’un de la Grande-Anse. Quand on parle de « grande dame », il s’agit d’une sage-femme qui ne traite pas selon les régles de la médecine. C’est quelqu’un qui a sauvé beaucoup de méres qui avaient des difficultés pour accoucher. Une grande dame n’était pas une mauvaise personne qui faisait soufirir les gens. Leson 17 : Sou wout Sitadél la Touris ki vini nan peyi a renmen vizite divés kwen andeyo kapital la, Yo toujou dezire ale Sitadél paske yo we potre fo sa a sou katpostal. Se sa ki te rive Jan-Pyé, yon vizité franse ki te ale Jeremi. Soti li soti Jeremi, li twouve li nan Milo, bd Okap. Li te anvi ale vizite Sitadel la. Yon gid parét sou li ak tout yon cheval. Dyalog Gid la —Bonjou mesye Jan Pyé —Bonjou Gid1a__—Eske ou bezwen yon gid pou ou monte nan Sitadél la? Jan Pyé — Wi, Ouse gid ? Gid la — Wi, se gid m’ ye, m’ menm gen chwal. Jan Py8 — Oke. M’ap monte chwal la. Yo komanse monte mon nan. Jan Pyé —Konben tan n’ap pran pou nou rive ? Gid la —N’ap pran dezédtan konsa. Jan Pye —Eske gen dlo pou bwé sou wout la? Gid la —Non, pa genyen. Si ou te ban m’ de goud, m’ ta achte yon galon dlo pou ou. Jan Pyé —Oke, byennemab. LEGON 17 135 Lecon 17 : Vers la Citadelle Les touristes qui viennent en Haiti aiment visiter différents endroits en dehors de la capitale. Ils souhaitent toujours se rendre a la Citadelle parce qu’ils I’ ont vue représentée sur des cartes postales. C'est le cas de Jean-Pierre, un touriste frangais qui, auparavant, a visité Jérémie. Tout de suite aprés son voyage a Jérémie, il se trouve 4 Milo, prés du Cap. Un guide se présente a lui avec un cheval. Dialogue Le guide — Bonjour Monsieur ! Jean-Pierre — Bonjour ! Le guide ~ Vous avez besoin d’un guide pour monter a la citadelle ? Jean-Pierre —Oui ! Vous étes guide ? Le guide — Oui, je suis guide. J’ai méme un cheval. Jean-Pierre —Bon ! Je vais monter sur le cheval. Ils commencent la montée du morne. Jean-Pierre —Nous allons arriver dans combien de temps ? (Litt. : Combien de temps allons-nous prendre pour arriver ?) Le guide — Dans deux heures environ. Jean-Pierre — Est-ce qu’on trouve de l’eau a boire sur la route ? (Litt. : Est-ce qu’il y a de ’eau a boire ...) Le guide | —Non, il n’y en pas. Si vous me donniez deux gourdes, j'achéterais un gallon d’eau pour vous. Jean-Pierre —D’accord ! C’est gentil. 136 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Li bay gid la kob pou li achte dlo a. Apre sa yo pran wout la pou monte nan Sitadél la, Apre yon bon ti mache : Gid la — Gen Ié soley la cho pou ou. Jan Pyé — Wi monche, si m’ te konnen, m’ ta vini pi bone. Gid la —M’ap f& chwal la mache pi vit, men pinga ou tonbe, non ! Jan Py8 — Ou mét ale, m’ p’ap tonbe ! Yo pa mize nan wout la. Yo rive plop-plop ! Vokabilé byennemab gentil chwal, cheval cheval > dives divers, différents fo fort, forteresse galon gallon gid guide mize s'attarder Okap Cap-Haitien plop-plop ! vite (sans perdre de temps) potre phoio, image pou kont seul wout route, chemin Kesyon sou téks la — Ki bo Jan Pyé pral vizite ? — Nan ki zon Sitadél la ye ? —Kouman li monte mon nan ? — Konbyen tan yo pran pou yo fé wout la ? ~Poukisa Jan Pyé bay gid la de goud ? — Poukisa gid la fe chwal la mache pi vit ? LECON 17 137 Il donne de l'argent au guide pour qu’il achéte de V’eau. Ensuite ils se mettent en route pour monter a la citadelle. Aprés avoir marché un bon moment (litt. : aprés une bonne petite marche). Le guide —Il semble que le soleil soit chaud pour vous. Jean-Pierre — Oui mon cher, si j’avais su, je serais venu plus tét. Le guide Je vais faire avancer le cheval plus vite, mais prenez garde de tomber. Ils ne s’attardent pas en route. Ils arrivent bien vite. 138 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Grammaire A. Le conditionnnel s’exprime a l’aide de la particule ta (te particule du passé + a particule du futur éventuel). ‘Si ou te ban m’ de goud, m’ ta achte on galon dlo. Si vous me donniez deux gourdes, j’achéterais un gallon d’eau. Sim’ te konnen, m’ ta vini pi bone. Sij’avais su, je serais venu plus tét. REMARQUES 1-Le verbe de la proposition subordonnée conditionnelle (introduit par si) est précédé de la particule du passé te. 2 - La particule sa peut correspondre : © soit au conditionnel présent du frangais. © soit au conditionnel passé. C'est le contexte qui en décide. B. Pinga + sujet + verbe On utilise pinga pour mettre en garde |’ interlocuteur. Pinga ou tonbe! __Prends garde de tomber ! Fais attention & ne pas tomber ! ‘LEGON 17 139 Egzésis 1. Plase ta ou te kote ki mande. 1- Sim’ ... gen kdb, m’ ... achte on machin. 2-M’ pa... vini, sim’ ... konnen. 3-Sim’ ... ayisyen, m’ ... pale kreyOl pi byen. 4-Siou... vle, m’ ... £8 méb yo ak bwadchenn, 5 - Nou... rive plop-plop, si nou pa ... pran on pan kawotchou. Egzésis 2. Konplete fraz sa yo, men itilize kondisyonél. 1 - Sinou te mache pi vit, ... 2- Sim’ te gen dio, ... 3 - Si ou te etidye plis lekdl, 4- Si oute dim’ sa, ... 5 - Si lapli te tonbe, ... Egzésis 3. Mete an kreyol, men itilize pinga an menm tan. 1 - Prends garde de tomber ! 2 - Attention a ne pas vous attarder en route ! 3 - Attention a ne pas couper ces arbres ! 4 - Attention a ce que la voiture ne tombe pas en panne ! 5 - Prends garde de perdre ton argent ! Egzasis 4. Mete fraz ki anba yo an kreyél. 1- S’ily avait du ciment, le boss magon commencerait le travail. 2 - Sij’avais su, je ne serais pas venu. 3 - Si les mangues étaient mires, nous pourrions les manger. 4 - Situ avais eu des oranges, j’en aurais pris une douzaine. 5 - Situ me donnais de |’argent, je pourrais acheter de l’eau. 6 - Situ m’avais donné de I’argent, j’aurais pu acheter de l’eau. 140 J’ APPRENDS LE CREOLE HAITIEN Sitadél Yo di pi souvan « Sitadél », men non franse a se «la Citadelle Laferriére ». Sitadél la, se yon fo Anri Kristof, yon gran jeneral ayisyen, ki te batay anpil pou Ayiti te vin yon peyi lib, te £8 bati anwo tét yon mon yo rele « Boné Alevék ». Mon saa chita nan komin Milo apre Okap. Se nan Milo sa a, Kristof te bati pale li, Ié li te vin wa depatman No. Sitadel la, se pi gran fo ki te bati pami tout lot yo. Konstriksyon an solid, epi li dominen tout két la ak bd ki bay sou Dominikani. Gen divés ouveti sou lanmé a, pa egzanp, nan chak ouvati gen yon bouch kannon. Anndan fo a, genyen yon gwo pil boulét. Pyés sa yo, se yon fotin yo ye. Ou ap jwenn yon tiyo dlo k’ap koule, ki pa janm sispann koule, ki rete yon mist pou anpil moun, paske yo pa ka konnen kote dlo saa soti. Dlo a glase tankou dlo ki nan frijidé. Sitadél, pa yon konstriksyon ki fét pou plezi. Jodi a, li vin yon kiryozite pou tout vizité. Men nan plan pa chéf revolisyoné ki te fé fe I la, se te pou sévi milité ayisyen pozisyon pou batay kont blan yo ki te gen anbisyon pou yo remete men sou Ayiti. Sitadél la te f€ pati estrateji nou pou konsolide endepandans peyi Ayiti. Sitadél la, se yon bél konstriksyon ki mande pou vizite. Ou kapab ale ladan sou de pye ou, ou ka ale sou cheval. Men wout la difisil. Li gen woch, li se wout mon. LECON 17 141 La Citadelle On dit en général « la Citadelle », mais le nom frangais c’est «la Citadelle Laferritre ». La Citadelle, c’est une forteresse qu’Henri Christophe, un grand général haitien qui avait livré de nombreuses batailles pour qu’Haiti devienne un pays libre, a fait construire sur le sommet d’un mont appelé « le Bonnet a I’évéque ». Ce mont est situé sur la commune de Milo, aprés le Cap. C’est 4 Milo que Christophe a fait construire son palais quand il est devenu roi du département du Nord. La Citadelle est la forteresse la plus importante de toutes celles qui ont été construites en Haiti. C’est une construction trés solide qui domine toute la céte ainsi que les zones frontaliéres avec Saint- Domingue. Il y a plusieurs ouvertures vers la mer, et dans chaque ouverture est placée une bouche de canon. A V'intérieur du fort, il ya des boulets entassés. Ces piéces ont une trés grande valeur. On peut voir un conduit par ot s’écoule de |’eau sans interruption : c’est une qui reste inexpliquée pour beaucoup, car on ne sait pas d’olt provient cette eau. Elle est aussi fraiche que I’eau prise dans un réfrigérateur. La Citadelle n’est pas une construction faite pour l’agrément. Aujourd’ hui, c’est devenu une curiosité pour tous les visiteurs. Mais, dans les plans du chef révolutionnaire qui I’a fait construire, il s’agissait d’assurer les positions des militaires haitiens pour lutter contre les Blancs qui avaient l’ambition de remettre la main sur Haiti. La Citadelle faisait partie de notre stratégie visant 4 consolider Pindépendance d’ Haiti. C’est une belle construction, qui demande 4 étre visitée. On peut s’y rendre a pied ou & cheval. Mais le chemin d’accés est difficile. Il y a des rochers, c’est un chemin de montagne. Corrigé des exercices Egzésis korije LESON 1 Egzasis 1 Muwen manje ale. Mwen kite lakay Jak depi di minit. Mwen voye dlo souli, Mwen p'ap vwayaje ane sa a, | Mwen pote ou sou do. Mwen rele manman ... | | Egzisis 2 | Nou p’ap kouri anki, Nou vie kenbe fem, Now ap lite. Nou reklame dwa ... Egzasis 3 Mwen rive, M tive. Ou ap vini. W’ ap vini. Nou ap sot. N’ ap soti. Nowa wa. N’awe, Li ap vini. L’ ap vini, 144 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN LESON 2 Egzésis 1 1 - Ourete Petyonvil ? 2 - Oupral nan mache Tatbef? 3 - Ou vie m’ mennen ou ? 4- Oupoko prale ? 5 - Oup’ap soti jodi a? Egeasis 2 1 - Eske ou vie m’ mennen ou ? 2 - Eske ou vle fé mache ? 3 - Eske m’ ka ale avé ou ? 4-Eske moun yo pati? 5 - Eske pwofesé a la? Egzasis 3 1 - Ki kote ourete ? 2- Ki jan ou rele? 3 - Kikote ou prale? 4-Kijan ou ye? 5 - Kikote ou soti ? Egzésis 4 1-Kouman ou ye ? / Ki jan ou ye ? 2- Kote ou prale ? 3 - Eske ou konnen la ? 4-Ki jan ou rele ?/ Kouman ou rele ? 5 - Ourete Petyonvil ? CORRIGE DES EXERCICES 145 LESON 3 Egzésis 1 Plante pyebwa ! Tounen agoch ! Fé bak! Chire papye a! Ale nan machin ! Konséve dlo a nan bokit pwop! Abiye ak rad cho! Limen difé a! Ale toudwat ! Korije devwa ! Egzasis 2 Remplacer les points par annou. Annou chante! Annou li! Annou pale! Annou kouri! Annou ri! Annow ekri Iét la! Annou chita deyd! Annou pran yon ve! Annou bay lanmen ! Annou rele ! Annou naje ! Annou benyen ! Egzasis 3 1, Partons avec la voiture de papa ! 2. Ecoute (écoutez) l’émission de six heures ! 3. Allons annoncer Ja nouvelle ! 4, Viens (venez) avant le diner ! 5. Invitons (allons inviter) les voisins ! Egzasis 4 1, Annou f@ fwomaj ak lat! 2. Annou lave men nou ! 3, Fouye on tou pou mete fatra ! 4, Annou konséve dlo nan frijidé ! 5, Ranmase moso vaz kasé a ! 146 T’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN LESON 4 Egzasis 1 Lrexercice est facile. Achéte (achetez) les choux ! Vends (vendez) les pintades ! | La canne a pondu. Les ouvriers sont dans la cour. Egzasis 2 Lave dra a. Savon an santi bon. Kivat la déyé kay la. Dlo a desann. Amwa a fét ak bwa kajou. Lajan an poko rive. ‘Machann nan pa touche. Timoun yo ap jwe sou lakou a. ‘Machin ou yo pa nef. Fwi yo, zaboka, mango, kachiman, fin mi. Egzasis 3 lav yo amwa a kamyon yo travayé a mason yo elektrisyen an CORRIGE DES EXERCICES 147 LESON 5 Egzasis 1 1-M’ pa pral mache Tet-baf. 2M’ pa desann nan ot2l. 3 - Lipa rete Petyonvil. 4/-Jak pa vini a senke. 5 - Yo pa ale avek Monik. Egzésis 2 1-Non, m’ pa vini nan machin. 2- Non, m’ pa pral nan sinema. 3 - Non, m’ pa bezwen on taksi. 4- Non, m’ pa manje kabrit. 5 - Non, m’ p’ap ale avé ou? 6- Non, m’ pa ka ale avé I’. Egzasis 3 1-M’ p’ap bay ven dola. 2M’ pa rete Potoprens. 3 - M’ pa pral Channmas. 4-M’ pa pral nan lanmé jodi a. 5 - Oupa konn kote li ye ? 6 - Li pa kapab ale ave m’. 148 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN LESON 6 Egzasis 1 1 - Gen on (yon) pwason nan bdl la. 2- Pran on (yon) tablo pou kloure nan sal la. 3 - Limen on (yon) vantilaté nan chanm nan. 4 - Pote yon (on) sandwitch silvouple. 5 - Yon machin pa sifi kounyeya nan peyi a. Egzasis 2 1 - M’ bezwen on taksi. 2- Achte on malét pou mwen. 3 - Kibo estasyon an ye ? 4 - Pote on kafe pou mwen, souple. 5 - Gason an pa vini. Egzésis 3 1 - Ki bo m’ ap jwenn on taksi. 2 - On gason pote on kafe. 3 -M’ bezwen on malt. 4- Li anbake li nan yon machin. CORRIGE DES EXERCICES LESON 7 Egzésis 1 1 - Taksi saa 2-Otélsaa 3 - Machin saa 4- Radyo saa 5 - Pitimi saa Egzasis 2 1-Melon saa 2- Malet saa 3 - Machin sa a 4-Machann sa a 5 - Mango saa Egzésis 3 1 - Melon sa yo 2.- Pyebwa sa yo 3 - Machann sa yo 4 - Tout tablo sa yo $= Jijsa yo 6 - Fwisa yo Egzisis 4 1 - Zoranj sa yo 2- Melon sa yo 3- Anana sa yo 4- Neg sa yo 5+ Zaboka sa yo Egzésis 5 1 - Combien vendez-vous ces oranges ? 2 - Ces grenadilles sont belles. 3 - Achetez ce melon pour vingt gourdes ! 4 - Donnez-moi cet avocat ! 5 - Je prends ces mangues. 149 150 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN LESON 8 Egzésis 1 1 - Pai besoin @’huile. 2- Le pompiste met de l’essence dans le réservoir. 3 - Gonflez les pneus. 4 - Monsieur Frangois le paie. Egzssis 2 1 - Michlin konn desann nan otél sa a. 2-M’ konn fé mache Petyonvil. 3 - Nou pa konn wé boule madigra. 4- M’ konn mete ventuit liv nan kawotchou sa yo. 5 - Yo konn sévi manje nan otél la a iné. Egzasis 3 1 - Bay li dlo, pwason ak pen ! 2.- Li konn fé gaz nan estasyon sa a. 3 Likonn achte lét nan boutik Madan Jera. 4-M’ pa bwe kate, CORRIGE DES EXERCICES 151 LESON 9 Egzésis 1 1 - Li achte liv nan libreri a. 2- Yo plante pye zoranj. 3 - Ligen pitit ! Egzasis 2 1 - Nou rekolte tomat nan novanm. 2-Banm’ grenadin ! 3 - N’ap plante berejenn. Egzésis 3 —Mesye Franswa ap pale... Abitan an ap travay... : ap pare 8... tomat yo ap mi... Egzasis 4 -— Abitan yo plante pwa yo. Yo rekélte berejenn yo. Tomat yo mi tou. ~Mesye Franswa pale anpil ak Dése. Egzesis 5 1 - Kote manman ou ?/Kote manman ou ye? 2-Lilabaa :!’ ap pale ak machann nan. 3M’ achte bal zoranj. 4 - Abitan yo plante pwa nan desanm. 5 - Yo rekélte anpil berejenn. 6 - Gadé ! Madan Ogis ap achté berejenn. 7 - Madan Ogis achté bel berejenn : li kontan, 152 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN LESON 10 Egzésis 1 1-M’ pa ka vini, Machin mwen anpan. 2- Kounye ya li mét ale. 3 - Bske ou ka ranje kawotchou ? 4- Ou mat chante, sa pa deranje m’. 5 - Timoun nan pa ka deplase tab la : li two lou. Egzasis 2 1 - Eske ou ka ede m’ ? 2 - Ou mét antre. 3 - M’ pa ka ranje kawotchou sa a. 4- Lipa ka ekri lét la. 5 - Nou mat chita. 6 - Li pa ka vini avan senké. Machin ni pran pan. Egzésis 3 1 Se franse m’ ye. 2- Se japone li ye. 3 - Se mason ou ye. 4 Se chof® liye. 5 - Se ayisyen nou ye. 6 - Se avoka li ye. 7 - Se touris yo ye. CORRIGE DES EXERCICES 153 LESON 11 Egzasis 1 1 - Mesye Franswa pran on pan kawotchou, se bds Antwan ki pral ranje kawotchou a. 2- Kawotchou a ranje : bds Antwan pral remonte li, 3 - Bos Sové poko gen materyo ; demen maten, mesye Jozef pral achte I pou li. 4 - Gaz mwen fini : m’ pral f€ gaz nan estasyon an, 5 - Abitan yo pare té a : yo pral plante pwa. Egzésis 2 1 - Ou mét espere m’ : m’ ap vini demen. 2- Se bas Sové ki ap f€ mi an. 3- Ou mét tann : ou ap jwenn taksi devan lotél la. 4 Pote zoranj : m’ ap achte yon douzenn. 5 - Nou plante pwa an desanm. N’ ap rekdlte an fevriye. Egzasis 3 1 - Si materyo a vini, bos Sové a komanse travay la. 2- Vini : m’ a we sa m’ kapab f& pou ou. 3 - Lé mr rive, m’ a depoze kawotchou a. 4 - Si ou ba li melon an, I’ a manje 5 - Oua lave machin nan pou mwen ? Egzasis 4 1 - Manje m’ fini, m’ pral @ pwovizyon nan mache a kounyeya. 2- Oupa bezwen pé, m’ ap pote kdb la kanmenm. 3 - Depi bés Antwan fin ranje kawotchou a, m’ a remonte I’ pou ou. 4-Lidim’ I’ ap f@ travay la pou san dola. 5 - Gade si bos la la, ou a fé m’ konnen. Egzésis 5 1 - Kote ou prale ?— M’ prale achte zoranj nan mache a. 2-M’ap vini demen. 3 - Lé ou rive, oua bay bos Antwan kawotchou a. 4.- Kawotchou a ranje : kounyeya m’ pral remonte |’. 5 - Oupa bezwen pé, m’ ap ba ou lajan kanmenm, 154 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN LESON 12 Egzssis 1 1- Ti tab la ché tankou chéz la. 2- Pwason yo te fre tankou wonma yo. 3- Bos ebenis la serye tankou bés elektrisyen an. 4- T8 a won tankou yon zoranj. 5- Nég la sot tankou Bouki. Egzasis 2 1- Machin Leyon an pi bél pase machin Iv la. 2- Wonma pi ché pase pwason. 3- Lé ou Potoprens, Jeremi pi lwen pase Okay. 4- Potoprens pi gran pase Okap. 5- Machin kouri pi vit pase bisikdet. 6- Mwa jiyé £8 pi cho pase mwa avril. 7- Siwo myél pi sikre pase siwo kann. Egzasis 3 1 - Zoranj pi gwo pase mandarin. 2- Libel tankou sé lia. 3 - Ot8l sa a pi ché pase lot la. 4 - Maks travay pi byen pase fré li a. 5 - Kay li a gwo tankou kay sa a. Egzésis 4 1- Li pote twa kokennchenn melon. 2- Yon kokennchenn tab tonbe sou li. 3- Kokennchenn woch sa a, li p’ap kapab leve I. 4- Ann pale kreyél ! S- Vini ! CORRIGE DES EXERCICES 155 LESON 13 Egzasis 1 1 - Bés Antwan chanje kawotchou ki pa t’ bon an, 2 - Mesye Franswa ap pale avék peyizan ki ap travay la. 3 - M’ wé Franswa ki rete Okay la. 4 - Montre m’ pwason ki anba yo ! 5 - Mason an pral repare mi ki kraze a. 6 - M’ gen yon fré ki rete Okap. 7 - Izabal achte wonma ki te gwo yo. 8-M’ pa konn non nég k’ ap pale a. Egzésis 2 1 - Abitan yo ap rekélte pwa yo te plante nan desanm yo. 2M’ pa vie pwason ou ap montre m’ nan, 3 - Bos Antwan ranje kawotchou m’ te pote yé a. 4 - Eske ou achte materyo m’ bezwen an? 5 -M’ wé machin li achte a. 6 - Eske ou pote kb m’ te prete ou la? 7 - M’achte yon liv yo vann di dola. 8 - M’ liliv ou te prete m’ nan. Egzasis 3 1 - M’ pral achte bldk ou bezwen yo. 2 - Se bés Sové ki fé mi an. 3. -M’ pa konn nég ki te vini an. 4- Li anbake nan machin ki fek derape a. 5 - Nou manje tout berejenn ou te ban m’ yo. Egzasis 4 1 - M’ bezwen liv m’ te prete ou la. 2.-M’ pa konnen moun ki avék li a. 3 - Monire m’ pwason ou fék peche yo. 4 - Nou pral peze wonma ou chwazi yo. 5 - M’ achte yon pwason ki peze twa liv. 156 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN LESON 14 Egeasis 1 1 - M’ tap gade televizyon. 2-Timoun yo t’ ap etidye. 3 - Abitan yo t’ ap pare té pou plante pwa. 4 - Ponpis la t’ ap mete van nan kawotchou yo. 5 - Madan Ogis t’ ap achte zoranj. Egzasis 2 1 - Izabel te achte wonma. 2- Nou te plante pwa wou. 3 - Lite pran on pan kawotchou. 4-- Bas Jera te retire plog frijidé a. 5 - Lipa te deploge vantilaté a. Egzasis 3 1-M’ t’ ap gade televizyon Ié m’ te tande yon bri. 2 - Bés Antwan te chanje kawotchou a. 3 - Abitan yo t’ ap travay nan jaden yo. 4 Michlin te pran on taksi devan otél la. 5 - Bos lat’ ap repare frijidé a : li te deploge I’. CORRIGE DES EXERCICES 157 LESON 15 Egztsis 1 1 - Se pou ou etidye leson ou ! 2.- Se pou nou aprann pale kreyol ! 3 - Se pou ou fé méb yo avék bwadchenn ! 4 - Se pou ou chanje bouji yo tou ! 5 - Se pou nou fini travay la ! Egzasis 2 1 - Se pou nou f@ on vire avék machin nan. 2 - Se pou mason an komanse travay la. 3 - Se pou ou achte materyo a avan. 4- Se pou m’ mete van nan kawotchou yo. 5 - Se pou nou fé pri anvan. Egzssis 3 1 - Se travay bas Sové ap travay, pa deranje I’. 2 Se achte madan Ogis t’ap achte zoranj 18 m’ vini an. 3 - Se pare abitan yo pral pare t& a pou yo plante pwa. 4 - Se bezwen Izabél te bezwen pwason ki fé li te ale Lili. 5 - Se bliye m’ bliye kdb la, m’ pa ka achte. Egzasis 4 1 - Se pou ou verifye kontak la. 2.- Se bliye m’ bliye kdb la, m’ pa kab achte. 3 - Se pou abitan yo plante tomat yo. 4 Se domi I’ ap domi, pa deranje I’. 5 - Se pou nou fé egzésis la. 158 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN LESON 16 Egzasis 1 1- La wout la bare, bis la pa ka pase. 2- La pasaje yo peye, yo monte nan bis la. 3 - L@ materyo a vini, ou a f8 m’ konnen. 4- Abitan yo pral plante pwa Ié t8 a pare. 5 - La limyé a retounen, sél kay madan Jozéf te rete nan nwa, Egzssis 2 1 - Si pa gen pwoblém sou wout la, n’a rive bonne. 2.- Si lapli tonbe, dio a va desann. 3 - M’a vini si m’ gen tan, 4 - Si bés elektrisyen an f@ on ti tas, I’a jwenn pan nan. 5 - Si zoranj yo dous, m’pran yon douzenn. Egzssis 3 1 - Nou pral pati bonné pou nou kapab rive anvan soléy kouche. 2- Mesye Jozéf achte materyo pou bos mason an ka komanse travay la. 3 - M’ bezwen yon taksi pou m’ al lavil. 4 - Madan Ogis achte sitwon pou li f ji. 5 - Peché a pote pwason pou Izabél kapab chwazi. Bgzésis 4 1 - Lé pasaje yo monte nan bis la, yo peye. 2 - Izabal ak Iv ale Lili pou yo achte pwason. 3 - Si materyo a la, bos mason an kapab komanse travay la. 4-N? aplante pwa demen si li f& lapli. 5- Lé kawotchou a ranje, bos Antwan remonte |’. CORRIGE DES EXERCICES LESON 17 Egzasis 1 1 - Sim’ te gen kob, m’ ta achte on machin, 2-M? pata vini, si m’ te konnen. 3 - Sim’ te ayisyen, m’ ta pale kreydl pi byen. 4. Siou te vie, m’ ta fé méb yo ak bwadchenn, 5 - Nou ta rive plop-plop, si nou pa te pran on pan kawotchou. Egzsis 2 1 - Sinou te mache pi vit, nou ta jwenn bis la. 2- Sim’ te gen dlo, m’ ta bwe. 3 - Si ou te etidye plis lekol, kounyeya ou ta dokté. 4- Si ou te dim’ sa, m’ pa ta vini. 5 - Si lapli te tonbe, mayi ta pouse. Egzasis 3 1 - Pinga ou tonbe ! 2- Pinga nou mize nan wout ! 3 - Pinga nou koupe pyebwa sa yo ! 4 Pinga machin nan pran pan ! 5 - Pinga ou pedi kdb ou ! Egzasis 4 1 - Si te gen siman, bds mason an ta komanse travay la. 2- Sim’ te konnen, m’ pa ta vini. 3 - Si mango yo te mi, nou ta ka manje yo. 4 - Si ou te gen zoranj, m’ ta pran yon douzenn, 5 - Siou te ban m’ lajan, m’ ta kab achte dlo. 6 - Siou te ban m’ lajan, m’ ta kab achte dlo. 159 Petit vocabulaire créole — francais abitan : paysan abitye : avoir Phabitude abdde : aborder achte : acheter ak: avec akonpaye : accompagner ale : aller, s’en aller alékile : maintenant andeyd : hors de ; en dehors anfom : en bon état ankouraje ! : bon courage ! anle : en haut (de), dessus, sur anpil : beaucoup ansanm : ensemble antr itrer anvan : avant (de/que) ; d’abord, auparavant anvi : avoir envie de asepte : accepter bagay : chose bale : balayer ; balai balenn : bougie, cierge bannann : banane plantain bannann peze : banane frite bare : barrer, étre barré bat : battre batri : batterie (de voiture) ba ba: beurre bef : vache, boeuf bekan : bicyclette bal : beau, belle benyen : se baigner berejenn : aubergine bet : animal, béte bezwen : avoir besoin de bisuit : petit pain biwo : bureau blakawout : panne d’électricité jan : Blanc (homme de race blanche) blanch : blanc, blanche bliye : oublier lok : parpaing bo : embrasser ; bise bd : bord, endroit, c6té bodme : bord de mer bon : bonne, servante bonbon : giteau sec Bondye : Dieu bone, bonne : t6t, de bonne heure bas : patron, artisan ouch : bouche bouji : bougie (de moteur) boukannen : cuire au feu de bois bouke : fatigué bout : boule, balle, ballon boule : briler, se débrouiller bourik : Ane bout : bout, morceau bouyi : bouillir, bouilli(e) bri: bruit bwe : boire bwode : élégant, affecté, maniéré PETIT VOCABULAIRE CREOLE — FRANCAIS 161 bwote : porter ; changer de direction byennemab : gentil chabon : charbon de bois chaje : charger chalé : chaleur che : cher chen : chien chich : chiche, radin chita : s’: ‘asseoir ; étre situé ye chwazi : choisir dak : d’accord degaje : se débrouiller degi : rabiot dekonnekte : débrancher dekouvri : découvrir, éter le couvercle de demen : demain depann : dépendre depanse : dépenser depi : depuis que, dés que deploge : débrancher derape : (faire) démarrer derechany : roue de secours derespekte : manquer de respect desann : descendre desé : dessert devan : devant daye : derriére deyd : dehors dife : feu dimaneh : dimanche dine ; dgjeuner dire iz dives : divers, différents djak : cric ajole : vantard djondjon : champignon noir dio : eau yuteuil a bascule \édecin, docteur doktd fey : guérisseur dola : dollar dola ayisyen : cing gourdes dorad : daurade douko : peindre (sur une surface métallique) dous : sucré, doux ray : pressing dwe : devoir (verbe) wet : doigt ede : aider ekri : écrire elektrisyen : électricien enben : eh bien entelijan : malin envite : inviter envite : éviter epi : et, puis @ske : est-ce que ? espere : attendre (qqn) : démarrer etaje : étagere f gaz : prendre de I’essence f@ pri: fixer le prix fk : venir de fémen : fermer fet : étre fait fetefoun tou compas te fig: ee douce fin : finir de fini : fini, finir de flannen : se balader fd : fort, forteresse 0 : fort, forte fouye : creuser franse : frangais fre : frais, fraiche fredi : le froid frekan : impertinent fren: frein frennen:: freiner frét : froid fri: fire fritay : friture fwi : fruit gade ; regarder gage : arene (pour combats de cogs) galon : gallon gason : homme gaz: essence gazolin ; essence gen : avoir ; il ya genyen : avoir; ilya gid: guide 162 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN gombo : gombo gou : goat ; savoureux goud : gourde (unité monétaire) goumen : se batire ; bataille gran : Agé gran nég : notable grangou : avoir faim granmoun : grande personne, adulte ; vieillard grasadye : grice a Dieu grenadin : grenadille grenn : graine ine ; une heure isit : ici istwa : histoire jaden : champ, jardin jan: maniere, fagon je: oeil, yeux Jip:jupe jispri : vrai prix jodi a : aujourd’hui jou: jour joumon : citrouille joure : injurier jwemn : trouver ka, kab : pouvoir kabann : lit Kabrit : chévre kalfou : carrefour kalite : espéce, sorte, variété :canne a sucre kanpe : étre debout ; s’arréter Kap : pouvoir kapab : pouvoir katye : quartier kawotchou : pneu kawotchoumann : réparateur de pneus kay : maison kay : chez keyi : cueillir Kikote ?: oi? Kil? : quand ? ki moun? : qui? Kisa : qu’est-ce que... ? kite: laisser ; quitter kizinye : cuisiniére klaksonnen : klaxonner Kleren : clairin (rhum blanc) kdb : argent kokenn : énorme, gigantesque kokennchenn : énorme, gigantesque Kokoye : noix de coco kon ; comme Konben ? : combien ? Kondi : conduire Konfiti : confiture konn : savoir Konnekte : brancher Konnen : savoir, connaitre Konprann : comprendre konsa : ainsi ; environ kont : suffisant Kontak : allumage kontre : rencontrer kasay : corsage kote : endroit (ki) kote ? : oi ? par ott ? Kouche : (se) coucher kouman : comment Koumanse ; commencer kounyeya : maintenant koze : conversation kraze : écraser, démolir, casser, détruire kuit : (faire) cuire la:la a pou la : immédiatement Jadan : dedans lakay : & la maison, chez soi lakou : cour lamveritab : fruit de l’arbre & pain lanbi : lambi (coquillage) Janmé : mer laplenn : plaine lapli : pluie lari: rue Ie : heure, moment ; quand Hed : laid legliz : église lesivy@ : lavandiére Ret: lait Ieve : (se) lever, réveiller eve pan : dépanner lide : idée limy@ : lumigre lis : liste lontan : longtemps loraj : orage ot : autre ouvrir 1uil : huile wen : loin machann : marchande mache : marché PETIT VOCABULAIRE CREOLE ~ FRANCAIS 163 mache : marcher manba : ben arabe mande : demander mango : mangue manje : manger ; nourriture, repas manman : mére mare : attacher marinad : beignet (de poisson, de viande...) materyo : matériau mawon : sauvage mayi : mais mayi moulen : mais moulu mekanisyen : mécanicien men : main men : mais men : voici menm : méme mennen : emmener, conduire, amener meriken : américain mési : merci mési anpil : merci beaucoup mesye : monsieur met : pouvoir, avoir la permission de métdam : rusé, roublard ‘mete : mettre mi: mur mi: mfr, mre ; mdrir milét : mulet mize : s’attarder mon ; montagne monte : monter moun ; étre humain, personne, gens mouri : mourir moute : monter mwa : mois nan : dans nef : neuf nég : homme nenpat : n’importe quel(le) nt : tout a fait, complétement neye : (se) noyer nouval : nouvelles nwa: noir ofri : offrir okipe : s’occuper de ofl : hotel ‘oungan : prétre vaudou pa... ankd : ne... plus Cae. apparaitre, se présenter paske : parce que patat : patate douce pen patat : gateau de patate douce pentad : pintade pentire : peindre petét : peut-étre eye : payer eze : appuyer ; peser ne ... pas (impératif négatif) férer pouki ? poukisa ? : pourquoi ? poul : poule, poulet poutét : A cause de, parce que pran pan : tomber en panne pratik ; client /marchand habituel pri: prix pwa: haricot Pwason : poisson pwonmennen : se promenet pye : pied, jambe rad : vétement rale : tirer ranje : réparer ravet : blate, cafard rele : appeler, s’appeler reméd : reméde renmen : aimer rete : rester ; habiter 164 J'APPRENDS LE CREOLE HAITIEN rive ; arriver tonbe : tomber ; se mettre a sad : sarde (poisson) tou : également, aussi : sembler, ressembler tou: trou e) rassembler tounen : revenir | sekle : sarcler toupatou : partout i senmenn : semaine twp : trop sere : cacher van : vent ; ait sévi : servir vann : vendre sevyét : serviette veye : guetter sezi : étre surpris sik : sucte simen ; semer sispann : cesser siye : essuyer siye : scier sdl : sol. vo : valoir ; mériter | sonje : penser vodoun : vaudou sdt : béte, sot vole : voler soti : sortir vole : voleur soupe : diner voye : envoyer swete : souhaiter vwayaj : voyage talé : tout 4 l'heure vyamn : viande tan : temps ‘vyamn bef : boeuf | tande : entendre, écouter vyann kochon : pore | tann : attendre (qqch.) we : voir taptap : camionnette de transport en langouste commun wou : roue tankou : comme wouj : rouge tanpri : s'il te/vous plait ‘ouler taza : thazard (poisson) ‘wout : route, chemin tehateha : maracas ‘wouze : arroser teheke : vérifier yanm : igname t8: terre, sol, terrain ye: étre télman : trés ye: hier 8s : test, controle ‘zaboka : avocat (fruit) teste : controler zanmi : ami testé ; testeur ze: euf tat: téte eb : herbe tete : sein zon : région tiff: fille zoranj : orange tigason : garcon zwazo : oiseau timoun ; enfant tiyo : tuyau, robinet Petit vocabulaire frangais — créole @abord : anvan accompagner : akonpaye @aceord : dako acheter : achte adulte : granmoun ne ayewopd gé : gran aider : ede aimer : renmen ainsi : konsa air : van aisément : alez aller, s’en aller : ale allumage : kontak amener : mennen amérieain : meriken ami : zanmi ne : bourik apparaitre : parét (s’)appeler : rele apporter : pote appuyer : peze aréne (pour combats de cogs) : gage shay arrét : sarréter : aps arriver : rive s’asseoil attacher : mare s*attarder : mize attendre (qqn) : espere attendre (qqch.) : tann aubergine : berejenn aujourd?hui : jodi a auparavant : anvan auprés de: bo aussi : tou autre : lot avec : ak avocat (fruit) : zaboka avoir : gen, genyen (se) baigner : benyen banane frite : bannann peze banane plantain : bannann barre de fer : ba fé barrer : bare batir : bati batterie (de voiture) : batri se battre : goumen beignet (de poisson, de viande) : marinad besoin (avoir ~ de) : beawen beurre : beurre d’arachide : manba bicyclette : bekain Blane (homme de race blanche) : Blan blanc, blanche : blanch blatte : ravet boeuf, vache : bef boire : bwe bonne : bon bord : bd bord de mer : bodmé bouche : bouch bougie (de moteur) : bouji bougie (cierge) : balenn bouillir : bouyi bout : bout brancher : konnekte, ploge bruit: bri braler : boule bureau : biwo cacher : sere cafard : ravét ealebasse : kalbas camionnette (transport en commun) : taptap 166 J’APPRENDS LE CREOLE HAITIEN anne & suere : kann. canot : kannot carrefour : kalfou casser : kraze A cause de : poutdt cesser : sispann chaleur : chalé champ : jaden champignon noir : djondjon charbon de bois : chabon charger : chaje cher : ché chemin : wout citrouille : joumou clairin (rhum blanc) : kleren client(¢) habituel(le) : pratik confiture : konfiti creuser : fouye rie : djak ‘combien ? ; konben ? comme : kon, tankou commencer : koumanse comprendre : konprann compris (tout -) : fétefouni conduire : kondi ; mennen connaitre : konnen, konn, conversation : koze corsage : kosay se coucher : kouche cour : lakou courage ! : ankouraje ! cueillir : keyi cuire (faire -) ; kuit ire (au feu de bois) : boukannen dans : nan daurade : dorad debout (étre-) : kanpe débrancher : dekonnekte, deploge se débrouiller : degaje découvrir (Ater le couvercle) : dékouvti dehors : deyd en dehors : andeyd déjeuner : dine demain : demen demander : mande démarrer : derape démarrer (voiture) : estat demeurer : rete démolir : kraze dépanner : leve pin se dépécher : depeche dépenser : depanse depuis que : depi derrigre : déyé ds que : depi dessert : desé dessous : anba dessus : anlé détruire : kraze devant : devan devoir (verbe) : dwe diable : dyab doigt dollar : dola donner : bay durer : dire eau : dlo écouter : tande éeraser : kraze éerire : ekri église : legliz électricien : elektrisyen égant : bwode endroit : bd, kote enfant : timoun énorme : kokenn, kokennchenn ensemble : ansanm ensuite : apresa entendre : tande envie (avoir ~ de) : anvi environ : konsa envoyer : voye épouse : madanm espéce : kalite essence : gaz, gazolin essuyer : sive est-ce que ? : éske et : epi; ak étagire : étaje état (en bon -) : anfom PETIT VOCABULAIRE FRANCAIS - CREOLE 167 étre : ye éviter ; envite, evite faim (avoir -) : grangou faire: f& (@tre) fait : fet fatigué : bouke fauteuil A bascule : dodin femme : fi, fanm, madanm femme, épouse : madanm fer: fe fermer : fémen feu: dife fille :tifi finir (de) : fini, fin fixer le prix : pri fort, forte : f fort, forteresse : frais, fraiche : fre francais ; franse frein : fren freiner : frennen frire : fri friture : fritay froid, froide : fiét froid (le): fredi fruit : fwi fruit de arbre a pain : lamveritab gallon : galon garcon : tigason giiteau sec : bonbon gentil : byennemab gombo : gonbo gourde : goud (unité monétaire) guérisseur : dokté fey guetter : veye guide : gid habiter : rete habitude (avoir P-) : abitye haitien : ayisyen haricot : pwa herbe : 78 heure : 1é heure (de bonne ~) : bone, bonné hier : yé histoire : istwa homme : nég, moun homme (male) : gason hors de : andeyd hotel : ot21 hile : luil ici :isit igname : yanm il: msye, li ilya: gen image : potre immédiatement : la pou la impertinent : frekan n’importe quel(le) : nenpot injurier : joure inviter : envite jardin : jaden jupe : jip klaxonner : klaksonnen laid : ed Tait : let langouste : wonma lavandidre : lesivye legumes : viv lessive : lesiv (se) lever : leve liste : lis lit: kabann Jongtemps : lontan lumidre : limyé lutter : batay madame : madanm main : men maintenant ; kounyeya en mais : mayi mais moulu : mayi moulen maison : kay manger : manje mangue : mango maniére : jan manquer de respect : derespekte marchande : machann marchand(e) habituel(le) : pratik marché : mache marcher : mache marmite : chodyé matériau : materyo ce matin ; maten an a maturité : rék mécanicien : mekanisyen médecin : dokté merci beaucoup : mési anpil mére : manman

You might also like