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CHAPITRE 4 Plasticité et résistance | au cisaillement wProbleme 4.1.7 ‘sur un sable i Un échantilon sec de sable compact est sountix & un essai triaxial, on suppose que” angle de frottement interne @ est voisin de 36°. Sila contrainte principale minimate o est de 300 kPa, pour quelle valeur de la contrainte i maximale «, !"échantillon se rompra-t-il ? Solution ly aura « rupture » ou plutat entrée en plasticité de Méchantilion, lorsque | le cercie de Mohr sera tangent @ la couthe imtrinasque i Dans le cas du suble considéré, la courbe intrinséque est constituée des. 2 droits faisamt un angle de 36° avee Oz ct passant pat Forigine des aves Au début de lessai, ’échantillon est soumnis A un tenscur de contrainte i inatrope et le cerole de Mohr se reduit um point, Watcisse in, | Lersgue I'on fait croitze «,, le diamétre du cercle de Mohs soumente, Vexteémité du diamétre correspondant & cr, restant fixe (Fig. 4. D, jusqu’au eercle de Mobr de rupture qui est tangent 4 la courbe int rinse que. bins de mfcmine es — Tame , I ASOZ12 WWW.GENIECIVILORG A 170 Plasticité et résistance au cisaitlement Wig. 4.2. Soient d et R Tubscisse du centre et le rayon du cercle de Mohr de rupture. On a (Fig. 4.2) R Basing dotso,-a— om de R= Rag sing Par suite Application numérique + oy = 300kPa e-3e n/4+ g/2= 45+ 18 = 68" tan 63"= 1,96 oye = 00 1,96 = 1155 #1 160 KPa. Réponse Cun = 1160 KPa. ke Ul a. - ‘sProblome 4.2 m Problime 4.2 ‘Triaxtal sur sable avec cohésion Résoudre le probleme précedent en supposant que le sable posséde une légire cohésion égale & 12 kPa, Solution Dans ce cas, la courbe intrinséque' est toujours constituée de deux droites symétriques par rapport axe Orr et faisant avec cet axe des angles de 36° Mais do fait de In cohésion, ces deux dioites ne passent plus par Porigine ais par les points de coordoanées « = 0.7 = + ¢ Fine 4.3), m Wig. 43. Un caleul analogue & celui effectué au cours du probléme précédent, nous donne, en posant : H=coote (Fig. 44) Oye +H Cost Hy tan (x /4+ @ /2) (oy Hy tan’ (n/4 + /2)— A Application numérique = 300kPA 9 =36 cot g = 1376 tan? (a/4 + /2) = 3,85 © = 12kPa Ho cote = 16,5 I7KPa 172 Plasticité et résistance au cisaillement ch Wig. 44, dou: Oe ~ (300 + 17) 3,85 — 17 = 1203 # 1 200KPa. Réponse orn = 1 200 KPa. Probleme 4.3, Mesure de c et @ a Paide d'un essal triaxial On effectue devx essais triaxiaue sur un matériau cohérent. Dans te premier. ta pression tatérale est de 200 kPa et ta rapture se produit quand on applique une pression verticale supplémentaire de 600kPa. Au cours du deuxidme essai ta pression latérale est de 300kPa et la rupture survient forsqu’on exerce une contrainte verticale supplémentaire de 800 kPa (Fig. 4.5) Quelles valeurs peut-on artribuer, a la suite de ces essais, d.c-et ig pourle matériau considéré 2 Solution Chacune des deux expériences fournit un cercle de Mobr limite qui conduit & la relation établie au cours de exercice précédent oe (ost Hy tan" (E49) —H, Probleme 4.3 7 Fe Posons:K =e (% Pour le premier essai nous avons 7, = 200 kPa et oy, = 200+ 600 = 800 KPa. Pour le second essai nous avons : 300 KPa et or, = 300+ 800 = 1 100KPu- Om a done tes relations suivantes 800-200 K = H(K ~1) wy 1 100-300 K = HK ~ 1) 2 Droit (on tire; K = 3° soit tan’ (w/4+ @/2) Fi $260" vou e= Done: F+£= 60" Wo ¢ = 30". Leeqtion (dona tors: 11 "200K Soit : ¢ cot y = 100 Mob se = 100tan g = 100 tan 30" = 100-V9/3 ~ 57.7 kPa © #SBEPa, Résumé des réponses © =S8kPa: y= 20° Remarque : Le résultat peut étre également obtenu graphiquement en construisant les deux cercles de Mohr et en tragant leur tangente commune comme indiqué sur la figure 4.5. et Fig 45. kee 174 Plasticité et résistance au cisaillement aexProbleme 44 Essais eriaxiaux effectués dans différentes conditions de drainage. Cercles de Mohr et courbe intrinséque Un échantilion d°argile saturée de 40mm de diamétre, de 80mm de hauteur et pesant \.88N est soumis & un essai triaxial, La densité de la ‘matizre constituant lex grains, y,/-y, est égale d 2,75. ‘ a) On applique une contrainte latérale 0, de 8SkPa en empéchant le drainage. La pression interstitielle mesurée est égale a 69 kPa. Quelle était la pression interstitielle initiale u, apres Uextraction de Méchantilion mais ‘avant application de la contrainte (atérale 0) Pourquoi n’était-elle pas égale & zér0 1b) Le drainage de U échantilton est maintenant permis jusqu*d ce que ta pression interstitielle s°annute et que la consolidation primaire soit achevée. Si te volume de l'échantillon diminue uniformément de 10%, quel est Vindice de compression C, de U'argile °P ©) Le méme échantillon, apris consolidation, est sountis a un essai non drainé avec la contrainte latérate , de 85 kPa. Au moment de la rupture, la pression interstitielle est égale & 3 kPa, 1 effort applique au piston est de 123 N, et Péchantillon s"est raccourci de 3,6 mm. En supposant que pendant fa compression 'échantillon est resté un cylindre droit, calculer le déviateur (a, — 7) ef, a partir de la, les contrainies principales effectives or, eta, d) Un autre échantillon, identique au précédent, est soumis dun essai drainé avec une contrainte laiérale de 85 kPa. A la rupiure ta contrainte principate majeure effective a, est égale d 255 kPa Tracer les cercles de Mohr pour les deux échantitlons a la rupture en contraintes effectives, puis la courbe intrinsoque. En déduire les valeurs que Von peut attribuer a c’ et a ¢' pour le matériau consideré, Solution 2) Lors de son extraction, 'échantillon est déchargé puisqu’il n’est plus soumis aux contraintes provoquées par les couches sus-jawentes. On peut estimer que lessai est fait A court terme apr’s Pextraction de Iéchauntillon. Dans ces conditions, le drainage est négligeable. Done puisque l'eau peut @tre considérée comme incompressible par rapport au squelette, la variation de volume de léchantillon sera nulle, Par suite, les contraintes effectives Festeront constantes phisque ce sont elles qui sont directement liées aux déformations du squelette, donc aux variations de volume. ‘Sous contrainte isotope au triaxial, nous aurons done = A Ja pression atmosphérique juste avant essai, nous aurons également (a= loo Problime 4.4 ns Mais la pression atmosphérique correspond au zéro des contraintes totales done (ergy = 0. pa suite: (0a = = Ho Et comme les contraintes effectives restent constantes ¢ (o> 0% Soin: Meo tg = — (wy WY = 8569} — — LOKP AL y= — 16 kPa b) Commengons par calculer le Cargile saturée. ‘Son poids est égal A P= 1,85N. Son volume est égal a ids volumique humide de T’échantillon, V = Ri = 2x2 x Bem’ = 100,5cm* avee R= 2em et h = Roms son poids volumique est done + P/V ~1,85/100 = 0,0185 N/em’ = 18,4 kN/m’. ‘On connait fa relation suivante entre 74, 2% ¥- et € (voir chapitre 1 du Costet-Sanglerat). at edt + ey dot: (OKN/m* ‘On obtient done + 275184 eo gaa ig ~ MOR I s'agit de indice des vides intial correspondant dla contrainte effec Initiale 07, = 16 kPa ‘Apres application de ta contrainte Tatérale de 85 KN/m" jusqu’’ ce gue a pression intersttielle suit nulle, a contrainte effective est gale & = 85 kPa, En désignant par V le volume total de 'échantillog, et par V, le volume des grains supposé constant (grains incompressibles), on peut éerire — dans Métat initial = ¥ = V+ ed cat final = V+FAV = V,(be + Ae) Wok Pon tire: AV = Vy de. = dans F v soit: AV =7 {ose 176 Plasticité et résistance au cisailement ot fnatement: AV/V = ae A1 + @) eon: : [de )= 040.604 1,08) =021 | ae~ 021. | Les chemins de coniraintes suivis au cours d’un essai triaxial isotrope &t d'un essai cedométrique sont voisins, on peut done supposer que la variation de volume en cours d'essai sera régie par la méme relation. Liindice de compression de Vargile est done égul a: soit : eeas/Te 9°? ©, = 0,290 Remarque indice de compression habituellement défini a partir d'un essai oxdomé- trique a été ici cateulé a partir d'un essai triaxial ; les chemins en contraintes et déformations n’étant pas les mémes dans les deux cas, los résultats ‘obtenus peuvent étre sensiblement différents dans les deux types d' essai ¢) A chaque instant de Méerasement, le déviateur 7 — a, est donné par Fexpression + a O= FS oli_S désigne la section actuelle de léchantillon, En admettant que I'échantillon est resté un cylindre droit au cours de Mécrasement, on a, puisque ta variation de volume est nulle ati cours dun essai non draing HS, — H,5, en désignant par Hy et S,. la hateur et la section initiaey de échantilon Hi, et 5) Ia hauteur et la section de T'échanifon i Ia nepture BXt 0-36 ° 4 Wot: S, = 13,81 cm? On aura done & fa rupture 1310? Feary i977 89.1 kPa. La contrainte principale mineure effective est égale & Oy t= 85-38 = KPa, We), Comme par ailleves of — o4 = 0, ~ 0, Probleme 4.4 7 onen tire oi 05 = 89,1 KPa doit Ia valeur de ta contrainte principale majeure effective oF, = 89,14 50 = 1391 kPa En résumé : 4) Lressoi étant drain, w 0 ot on a: &SkN/mé Par ailleurs or) = 255 KN Avec ce couple de valeurs et celui abtenu dans le paragraphe préeédent il est possible de tracer les cercles de Mohr des deux échantillons (voir Fig. 4.6) ainsi que la courbe intrinstque, droite tangente aux deux cercles. On constate que cette droite passe pur Vorigine. On peut donc attribuer aux caractéristiques mécaniques du matériau, rapportées aux contraintes effec~ lives, les valeurs suivantes : Cohésion c= 0 Angle de frottement interne’ = 30°. ts : 178 Plasticité et résistance au cisaillenrent kAProbldéme 4.5 Résistance au cisaillement d'une argile avec unités anglo- saxonnes. Calcul des contraintes effectives Une couche d'argile de 20 pieds d*épaisseur est recouverte par une couche de grave sableuse de porosité n = 0,30, de 40 pieds d" épaisseur. La nappe phréatique est @ 13 pieds de la surface du sol (Fig. 4.7), On a réalisé sur I" argite des exsais triaxiaux consolidés non drainés avec mesure de la pression interstitielle, Ces essais ont conduit aux valeurs suivantes — cohésion ¢' = 2,9 Ibgin® — angle de frottement interne Sachant que te poids volumique moyen sec de la grave sableuse est de 103 Ib/ft? et le poids volumique saturé de Vargile de 12 Ib/ft, on demande + 1) de calculer la valeur de la résistance au cisaillement au milliew de la couche dargile. 2) de calculer la valeur des contraintes effectives et totales 5 exercant sur une facette verticale au miliew de la couche, Solution 1) An nivenn du milieu de In couche d'argile, la contrainte verticals totale a pour valeur (Fig, 4.7) C+ ay, 10 kN/m* = 62,5 lb/ft” 103 + 0,30 x 62,5 = 121,75 Ib/et” 3.x 103 + (40 = 13) x 121,75 + 10x 12 a 746,25 Ib/f" Problime 4,5 179 soit encore : o, = 38 Ib/in’ La contrainte effective correspondante sera done : oo o> y,(Hy/2+ Hyd) | = 5 746,25 — 62,5(10-+ 27) = 3.433,75 1b/ soit encore : 0) = 24 Ibfin® La résistance au cisaillement & mi-épaisseur de la couche dargile aura done pour valeur: . ssc’ tolune (Fig, 4.8) soit 5 = 2,9 +24 tam 24" = 2,9 +24 x OS = 13,58 Ib fin on retiendra s = 13,6 1b/in’ © 2 Liargile étant saturée le coefficient de pression de terres au repos Ky a pour valeur 0,50. La contrainte effective s’exercant sur une facette verticale A mi-épaisseur de la couche d’argile aura donc pour valeur : 0,50 % 24 = 12 fb/in* . a= Kee! La contrainte totale correspondante sera ays oltu = 124 = 28 Ijin’). (9) Nota = 1 Yb/in? Liwsee 180 Plasticité et résistance au cisaillement Résumé des réponses 136 Ib/in? ou 94 kPa @} = 12 fbfin' ou 83 kPa a, = 28 fin? ou 193.5KPa wee sxxeProblime 4.6 Interprétation de différents types d’essais trlaxiaux drainés, Hl non drainés, consolidés, non consotidés i: Uncertain nombre dessats triaxiaux ont été réalisés sur des échantillons arwmile Mentiques, tes processus d°essai pour les échantllons X et Y | differant seulement sur un point i | Trrecer dans chaque cas les différents cereles de Mohr de rupture en contraintes totales et effectives. ‘Quel est dans chaque cas, !-échantilton qui est soumis d ta plus grande contrainte de cisaillement ? | 1) Bssai consolidé drainé (c-dL) } Contrainte de consolidation «7, ; — Vitesse a écrasement pour X + 1 mm/min { = Vitesse dl éerasement pour ¥ : 0,005 mm/min. 2) Essai consolidé drainé (e.d.) Contrainte de consolidation o, = 0.3 MPa _- Xa été soumis précédemment a une contrainte de préconsolidation de 0,2 MPa (vitesse d'écrasement = 0,008 mm/min). | oY a été soumis précédemment @ une contrainte de préconsolidation de 0,4 MPa (méme vitesse d’ écrasement), ! 3) Essai consofidé drainé pour ¥ (essai ¢.d.), consolidé non drain€ pour X (essai 6.1) i ‘La contrainte de consofidation a, est la méme pour les deux échantillons 4) Les deux échantilions sont surconsolidés 0,6 MPa. ; _— Vessai sur I" échantillon X est drainé et consolidé 4 0,2 MPa. — Petsal sur l'échantilion ¥ est non drainé et consolidé d une contrainte | on elle que la contrainte effective, au moment de la rupture solt égale a : = 0,2 MPa i '5) Essai consolidé non drainé (essai 6.14) | Contrainte de consotidation a, ¥ est non remanié, X est remanié mais a te recompucté dla mime densité que ¥, L*argile est une argite sensible, Problime 4.6 181 Solution De fagon générale, on peut dire que pour un échantillon donné soumis & un certain état de contrainte donné, le cercle de Mohr en contraintes effectives se déduit du cercle de Mohr en contraintes totales par une translation de u (égale A la pression interstitielle). Si la pression interstitielle est nulle en tout point de Péchantillon (essai draing) les cercles de Mohr en contraintes touales et effeetives sont alors confondus. Rappeions aussi que Ia contrainte de cisaillement maximum subie par Héchaniilion est égale au rayon du cercle de Mohr de rupture, 1) En fait, essai réalisé a la vitesse de 1 mm/min est trop rapide pour étre considéré comme un essai draing. Largile étant un matériau de tres faible perméabilité, des pressions interstitielles vont apparaitre dans I’échantillon au cours de Pessai. Soit u cette pression au moment de la rupture au centre de Péchantillon. L'essai sur X peut tre considéré comme drainé. Cest Péchantillon Y qui supportera la contrainte de cisaillement la plus forte car il est soumis @ une contrainte radiale effective plus élevée que I'échantil- lon X Fig, 4.9). Done, le cercle de Mohr de rupture de I'échantillon ¥ aura un diamétre supérieur & celui du cercle de Mohr de rupture de échantillon X’ (ef. Fig. 4.9). 2) L’échantillon ¥ ayant subi une contrainte de préconsolidation supé- rieure A celle subie par I'échantillon X, aura des caractéristiques mécani- ques meilleures, et en particulier une résistance au cisaillement plus dlevée (ct. Fig, 4. 10). ¢ Fig. 4.10. 1 echantillon Y est non drainé, son indice des vides est constant au cours du cisaillement soit L’échantillon X est drain, son indice des vides augmente au cours du cisaillement (S01 surconsolidé), en fin d'essai soit ¢, > e,, Dans l'espace p. 4, € pour p constant q décroit avec ¢ [33] donc le rayon du cercle de Mol de rupture sera plus petit pour I'échantillon 2X que pour Véchantillon ¥ (Fig. 4, 11), $) Lvargile étant scnsible, ses propriétés mécaniques diminuent lors du remaniement, en particulier la contrainte maximale de cissillement suppor. tée par Y sera plus élevée que celle supportée par X (ef. Fig. 4.12) v Fig. 4.12, tee Probleme 4.7 183 tsProbléme 4.7. Caleul de la résistance Ia compression simple a partir d'un essai triaxial consolidé nom drainé On effectue un essai consotidé non drainé (c.u) @ U appareit triaxial sur une urgile peu plastique de poids volumique see yy = 1,7 * 10 N/m. Li échantillon a été prélevé & une profondeur de 8.13 m. La porosité de Hargite est n = 0.38. L“essai c.u, fourit les valeurs suivantes des para~ metres an TIP tg 410! Pas Calculer la vateur de ta résistance a la compression simple d'un échan - tillon. saturé de cette argile prélevé a la méme profondeur (on supposera que U échaniilion est resté parfaitement saturé entre I"instant ot il a été extrait du sof et instant of ila élé soumis a 1" essai de compression stinple Solution Pour l’échantillon d'argile saturée, la résistance & la compression simple est donnée par Ro=2e, II s‘agit done de déterminer c, 2 partir des param@tres y,, et G. Tragons dans le plan de Mohr, le cercle de Mohr en contraintes totales correspondant & (essai consolidé non draing (Fig. 4.13). La comrainte de consolidation oy, est égale A la valeur de «, au cours de l'essai. On notera bien qu’a la fin de la phase de consolidation =0, le drainage étant possible, Done a, = 0, est une contrainte effective ;2 la fin de I'écrasement au contraire, le drainage n’étunt pas permis, w# 0, done a, =a, est une contrainte totale ‘On notera également que la droite O" T n'est pas une courbe intrinseque puisqu’on a affaire au cours de Fessai & un matériau constitué de deux phases (liquide et solide). ‘Soit r le rayon du cercle de Mohr. Ona: ogil=r et aT/O'R 184 Plasticité ef résistance au cleallement done = OFT r eC ee soit: Gy = (Oat 6) 810 Fay + Cy COS Poy voit Ge(1 SiN @.} = 95M Gay + C.. C08 Gay cao Ge, OO Be Tsing. I reste & déterminer la pression de consolidation «7 correspondant & la contrainte verticale effective uw; existant in situ & la profondeur H oa éié prélevé 'échantilton. Gor ela HW = ey Ya = Ye + MY, = ,T+0,35 1.108 = 2,05 10 N/m" 1,05 x 10" * 8,15 ~ 8,56 x 10" Pa. On obtient done : sin 14° = sin wou: [R157 10" Pa ‘On constate (cf. tableau VII du chapitre 1 du Costet-Sanglerat) qu'il s*agit dune argile raide. cos 14 tax oe 6, = 8,56 x 10" = 7,85 x 10" Pa de xeProbidéme 4.8 Relation entre module @'Young, module edométrique et coefficient de Poisson 1) On considére un matériau dont la loi de comportement est Uélasticité linéaire, Calculer fa variation de volume relative de ce matériau lorsqu il est soumis d un état de contrainte isotrope. ‘Que peut-on en déduire en ce qui conceme le coefficient de Poisson » de ce matériau ? A quoi correspond le cas v = 0,5? 2) On se place maintenant dans les conditions de t"essai cedomeétrique, En supposant que pour tn accrvissement donné Ae, de la contrainte verticale appliquée & 1"échantilion, la [oi de comportement du sol soit | élasticité linéaire, établir ta relation reliant le module cedométique E' au module d°Young E et au coefficient de Poisson v. Cas particulier oft v = 0,33 (valeur couramment adr pour les sols) ise par simplification oo. Probidme 4.8 18s Solution 1) Soit g; {a contrainte isotrope appliquée au matériau considéré de module d'Young B et de coefficient Poisson ». Si l'on adopte la convention de signe de la Mécanique des Sols (contraintes de compression positives), l’élasticité linéaire se traduit par la relation : La variation de volume (dilatation cubique) est égale au premier invariant du tenseur déformation soit ay 3al-2¥) ash ee Sila contrainte isotrope exercée est une compression, (a, > 0) la variation de volume est unc diminution de volume : AV/V <0, Tt faut done que T’on ait nécessairement 1-2vs0 clestdire : v2. Le cas » =0,5 correspond & AV/V =O c'es-adire & un matériaw incompressible. 2) Le module adométrique (cf. § 3.4 page 110 du Costet-Sanglerat) est par la relation : Bm SR wt Ae = Be. o La notation Aq, signifie que la foi d’élasticité linéaire n'est valable que localement pour une plage de variation de v, déierminée. Dans l'edométre, la direction verticale correspond a la contrainte princi- pale majeure et la symétrie de révolution entraine o,~ oy. Par suite, (1) sécrit Ao,= —Fe,. @ Le moule métallique rigide pouvant tre considéré comme indéformable Visdevis du sof (on dit que I'échantillon est fretté latéralement), il en résulte que Von a: #2 620 L'Gosticité linéaire nous permet derive, compte tenu de ce qui précéde : 4.= -Plde,- ride, tdeg)~—1ise-20 del @ = -1the,- = eee [Ao,~ (Ao, + do,)] = 0 « 186 Plasticité et résistance au cisaillement @) nous donne ay w(Ae, + Aer) Wot: Ae, = do, (#1 Sapres ta question 1). En reportant la valeur de Ag, dans |’équation (3) il vient = vt oO Le matériau va paraitre moins compressible (plus rade) qu'il ne Nest en s6alité ef. $3.41 chap. TIL p. 10-111 du Costet-Sanglerst) +*Problime 4.9 Mesure du coetticient de Poisson au triaxial Un échantillon de sol est soumis au triaxial & de petites variations des contraintes principales : Ae, et So,=Ao,. ‘On suppose que la loi de comportement est alory Uélasticité linéaire. On mesure au cours del’ essai la déformation axiale relative Ah/h =e, et la variation de volume AV{V correspond a I expulsion d'eau pendant Vapplication du tenseur (essai drainé cf. Fig. 4.14) a _ Td BN : a. Fig. 4.14. Schéma de principe Probleme 4.9 187 Etabltr ta formule permettant de calculer le coefficient de Poisson du sol dans ces conditions. Application numérique - cas du sable liche et de Vargile normatement consolidée ayant fourni les courbes de la figure 4.15. =| sree G eas sot re ae somalnmant coms Goan! Fig. 4.15, Essais triaxiaux drainés sur échantillons saturés Sohution En tenant compte de ia symétrie de révolution Av, ~ Ac, Mélasticité nous donne les relations (Aa, —2v doy) @ Flae,— de, + 09) Q 188 Plasticité et résistance au cisaillement La variation relative de volume (dilatation cubique) est égale au premier invariant du tenseur des contraintes, A Spr eiteten ete, av od _ Spo 7 Flder + 2aed-2 0) 8 tirons 1/E de Méquation (1) et reportons sa valeur dans (3), il vient AV_ Ah (Ao, +240)—2¥) Vk Ba,-2v deo, doit Von tire aisément : a1 AOMAV/V)~ (do, +240) * 82" RoMBV/V) edo, +240) ° Application numérique Sable lichen = 0.46; dans le domaine des petites déformations Toe ane Tee iecourcmeas @.= 5 = 0) =2,1* 10" Pa ei RiP AV/v = —0Asee On en ai Ao, = 6, — 1,6 10° Pa ano ron: yf 00S 081 gare 99, Arai nomalenent console. «,= ~1% a =2x 10 Pa Ao, = 9-90, =7% 10° Pa AV/V = -0,55% ae=o = 0.005 5 +0.01 0.01 0,225 = 0,23. Remarque, IL est clair sur la figure 4.15 que, de méme que B, » dépend de I'état de contrainte ainsi d'ailleurs que du chemin de sollicitation suivi. tee Probléme 4.10 189 ‘#+Probléme 4.10 Comparaison de 1a variation des directions principales au cours d'un essai de cisaillement a Ia boite de Casagrande et au cours d’un essai triaxial En supposant tes chumps de contraintes et de déformations homogénes, éuidier comment varient le cercle de Mohr et tes directions des contraintes principales au cours d'un essai de cisaillement d ta boite de Casagrande et ‘au cours d'un essai triaxial. Que peut-on en conclure ? Solution a) Essai de cisaillement & ta boite de Casagrande Au début de (essai (état initial) la contrainte principale majeure est verticale a, = o, et la contrainte principale mineure vaut oy = K, a, puis que les déformations latérales sont nulles (boite & parois indéformables). Le cercle de Mohr correspondant est désigné par (C,) sur la figure 4.16. ‘Ala rupture, le cercle de Mohr (C;) est tangent a ka coutbe intrinséque, le point de contact correspondant au pie de la courbe effort-déformation. ag Fig. 4.16. Cisaillement & ta boite de Casagrande 190 Plasticité et résistance au cisaillement Done, a la rupture le vecteur contrainte qui s'exerce sur une facette horizoniale est représenté par OM’ (w,, 7), alors que dans [état initial it Svagissuit de OA. Soit Je centre du cercle de Mohr (CG). L’extrémité du vecteur contrainte OM a tourné d'un angle =7/2+ @ dans le sens rétrograde sur le cercle de Mohr, puisque (24', OM) = (n/2 + @) Pur suite ta facette sur laquelle s‘exerce le vecteur OA’ contrainte principale majeure & la rupture, Cait un angle de + (x/4+@/2) avec Vhorizontale d’aprés ta propriété classique du cercle de Mohr. b) Essai de cisailiement au triaxial (On constate immédintement qu'au cours de lessai triaxial, la contrainte verticale qui s’exerce sur une facette horizontale au ceatre de l'échantilion reste la contrainte principale majeure. L'échantillon étant de révolution, toute direction perpendiculaire & ia verticale est aussi une direction pale, Le plan de cisaillement étant imposé A la hoite de Casagrande, ceci entraine que les directions principales des tenseurs de contraintes subissent a a Fig. 4.17, Essai triaxial a Probleme 4.11 wr une rotation de 7/4 + @ /2 au cours du cisaillement, alors qu'au triaxial les directions principales du tenseur des contraintes restent les mémes, le plan de cisaillement n’étant pas imposé et faisant l'angle @ = %/4+ @/2 avec Vhorizontale (Fig. 4. 17). kek 44Probléme 4.11 Essai triaxial : calcul de la pression interstitiele & Ja rupture et du coefficient A, de Skempton Une vase a pour caractéristiques mécaniques effectioes ¢' ~ 28°, e’=16kPa. On effectue sur un échantilion de ce matériau un essai triaxial consotidé non drain avec mesure de la pression: interstitielle Sachant que la pression latérate est de 50 KPa et que le déviateur de rupture mesuré est de 8OKPa, calculer Ja valeur de a pression interstitelle aw moment de la rupture Quelle est alors la valeur du coefficient A, de Skempton > Solution Le cercle de Mohr des contraintes effectives (C) est tangent ila droite de Coulomb d’équation ree'tertng ‘et d'autre part, il se déduit du cercle de Mobr en contraintes totales (C) par tune Canslation de — i. En se reportant & ka figure 4.18, on peut done éerire BE ng Boing R wean w Fig. 4.18. Essai triaxial consolidé non drainé 192 Plasticité et résistance au cisaillement cen désignant par d Vabscisse du centre du cercle de Mobr des contraintes totales, et par R son rayon. Ona: aoa e 2 4 Mg, = 25% = He.) +2 011 et d'autre part, H’ = c'cot g'. L’équation (1) nous donne enfin R R clot gtd - ane ° Sing’ Application numérique : R = 80/2 = 40 kPa weed 4 = 4.604250) =90Kra sin28"= 0,423 car 25 doi: w= 16% 2,145 + 90 — 40/0,423, soit u = 30 kPa, = 2165 29,7 kPa Pour un échantillon saturé, 1, 1a relation de Skempton s'écrit done : Au = Av, + A(do,~ Ao.) Dans I'essai triaxial classique Ag, =0 (a,= Cte) par suite A, = Qu/aoy, Au début de essai I'échantillon est consolidé sous une pression hydrosta- tique de SOkPa (Fig. 4.19), y= 03 = (o)y= (oie= 50KPa uw =0 a Probleme 4.12 193, On ferme alors les orifices de drainage et on écrase Méchantillon & 2, = Cte = 50 kPa On a done Au =u —0=30kPa Bey (0), (= (o1~ 0) + Fry = 80 + 50-50 = 80 kPa. I vient done finatement A, = 30/80 = 0,38 Remarque : Cette valeur de A, correspond A une argile saturée légere- ment sureonsolidée (0,3 < a, <0,1 d'aprés Leonards). Ceci est vraisembla: ble avec c’= 16kPa (si Margile était normalement consolidée on aurait . Résumé des réponses 30 kPa; 0.38. wee sex Problime 4.12 Détermination du chemin des contraintes swivi au cours de différents essais, On realise les essais suivants : — essai adométrique — essai di la boite de cisaillement (contrainte normate = 6.) — essai triaxial ¢.d, classique (w= @, = Cte) — essai triaviat Cd. isotope (7, = 0: = 0) — essai triaxial a contrainte moyenne constant. 1) Tracer dans ie plan 4, 0, 1», des contraintes principales, le chemin des contraintes suivi au cours des différents essais 2) Tracer dans le plan p,q le chemin des contraintes suivi au cours des différents essais. P et q sont définis par tes relations suivantes paxzlote.+0) q=a-o.= 0-4, 3) Tracer dans le plan de Mohr, tes cercles de Mohr représentatifs de I’ érat de contrainte en début et en fin d° essai. Préciser dans chacun des cas si les directions principales resten fixes au cours de I essai. ASOZ12 WWW.GENIECIVILORG 196 Plasticité et résistance au clsaillement aut dant Fig. 4.24. Cercles de Mohr en début et en fin de essai cedométrique Le seul essai oi les contraintes principales subissent une rotation en cours essai cst celui de la boite de cisaillement. Les figures 4.23, 4.24 et 4.25 donnent les cercles de Mohr en début et fin d'essai respectivement pour la boite de Casagrande, pour ladometre et pour les divers types d'essais tsiaxiaux. x tat Cn y re igrnsi. aout dows T Fig. 4.25, Cercles de Mohr en début et en fin d'essais triaxiaux CO—_—_— ~ es 1 Probleme 4.13 197 tkxProblime 4.13 Tenseur sphérique, tenseur déviatorique et variations de volume Les axes érant orthonormés quelcanques, on considére le tenseur des deformations 3% 3% On appelle déformation moyenne ta quantité en te HES 1) Montrer que te tenseur T peut se décomposer en la somme d'un tenseur sphérique tm = «OO S= 10 % 0 a ef d'un tenseur D appelé déviateur. La déformation pourra alors étre considérée comme la superposition de dews déjormations particuliéres représentées par S et D. 2 Eerire cette décomposition du tenseur T en se plagant dans les axes principaux. Montrer que le tenseur D peut lui-méme se décomposer en la somme de 3 tenseurs Di, D2, D3. 3) En considérant un petit parallélépipede rectangle élémentaire de cbtés Paralléles aux axes principaux, exprimer la dilatation cubique en fonction des invariants du tenseur T. Quelle est en premiére approximation, la valeur de la dilatation cubique 8? 4) Que peut-on dire de la déformation représentée par le tenseur S$ Quelle est la valeur de la variation de volume accompagnant cette déformation > Meme question pour le déviateur D. 5) Appliquer la décomposition étudide ci-dessus au tenseur des contraintes. On se placera directement dans les axes principaux Oe, 7, 0, Soit 4 ta trissectrice des axes. Un état quelconque de contraintes peut étre reptésenté par le vecteur OM. Soit OH ta projection de OM sur (4) et Om ‘a projection de OM sure plan (IT) perpendiculaire en Oa (A). Interpréter la décomposition OM = OH + Om. Nota : on attire Mattention du lecteur sur la notation normalisée OM signific vecteur OM ; autrefois représenté par OM. 198 Plasticité et résistance an cisaillement Sotution 1) On trouve immédiatement T=S4D. 2) Dans les axes principaux il vient : Le. ct Pon peut, de plus, éerire D=D,+D,+D, avee : 0 o D= o -852 9), 0 o °. 0 ° ° 3) Le parallélépiptde élémentaire de c@tés AX, AY, AZ porté par les axes principaux (cf. Fig. 4.26) reste rectangle aprés déformation. Ses cOtés ont alors pour longuueur Ax(lte) avi ted AZO +e) et son volume devient Vz—A¥ AY AZO +e) (1 +e) (1+ a9 {La variation relative de volume ou dilatation cubique a done pour valeur VWs AX SV AZU+ ed rete) | ~ AX AY AZ soit en développant : Ome tet et erest set et eee, les quantités hretate, breeteent ee, ! sont les invariants du tenseur déformation. En premidre approximation (au second ordre prés) on aura done + e=aviv~ a 2 y Fig. 4.26. Parallélépipéde élémentaire a 200 Plasticité et résistance au cisaillement 4) Ala lumitre des résultats trouvés ci-dessus, on voit qu'a la déformation représentée par le tenseur me 0 0 S= fo g 0 oO 0 & correspond une variation de volume : aviv C'est donc la variation de volume associée & la déformation représentée par letenseur T. De plus, on voit qu'elle est caractérisée par 3 dilatations égales et par des glissements nuls. La quadrique de Lamé associée est une sphere, d’ou le nom de tenseur sphérique donné au tenseur S. Le déviateur D correspond au contraire & une déformation avec glisse- ‘ment mais ne s'accompagnant d’aucune variation de volume puisque : Be, ete te 26-6 -& 25-676, 28-66 fo BEB Ro, Le déviateur correspond & une modification de Ia forme du corps sans variation de volume. 5) On a de méme pour le tenseur des contraintes a Berea oy 0 . 0 0 $ ° a= |0 o of+ ° ae e a 2e-o-o 3 Sot: ¢ =s+4. Le tenseur § correspond a un état de contrainte sphérique ou isotrope (on dit encore hydrostatique puisqu'il correspond A la répartition des pressions fu sein d'un liquide au repos). Le tenseur d correspond 4 un état de contrainte déviatoire. Plagons-nous dans les axes principaux du tenseur des contraintes cr, 4s 75 Fig. 4.27). La “trisseetrice des axes (4) a pour vecteur unitaire ik’ V3, V3, VD). Soit Moy, o3,07) point représentatif d’um état de contraintes quelconque OM = OH+ HM = OH + Om | OH] = OM.k’ = 1/V3(0, + a, + 0) atate, on’. Probleme 4.14 2m Fig. 4.27. Si on pose : OH Pons w= (Oba 2/3 = Oe Le point m est représentatif d'un état de contraintes (0 ', oj, @) tel que (oi + of + )/3= 0 puisaue fa projection dem snr (A) est on 0 Done, le point m représente un déviateur. On retrouve donc l'interprétation géométrique de la décomposition don- née plus haut. Le point H (ou le vecteur OH) représente le tenseur isotrope ou sphérique. Le point m (ou le vecteur Om) représente le déviateur Poread ‘aexProblome 4.14 Détermination des coefficients de Henkel En se placant dans les axes principaux Ow,,0,0%, on considere ta décomposition du tenseur des coutraintes et sa représentation géomeirique étudiée dans te problime n’ 4.12. On suppose que Pon passe dun état de contrainte (a, 0%, a) représenté par un point M, dun état (o, + So. 7, + Boy, 0, + Ae) représenté par un point N. 1) Btudier ia représentation géométrique de! aceroissement de contrainte Ao. 2) Si on suppose le sol isotrope et homogene, & quelles grandeurs peut-on relier la variation de pression interstitielle Au qui va apparaitre Quetie relation simitaire & celle de Bishop et Skempton peut-on alors éerire 2 (on sera amené @ introduire deux coefficients B et a). climes de mcaice de st — Torn 1 5 202 Plasticité et résistance au cisailiement Fig. 4.28, Solution 1) Draprés les résultats du probléme 4.13 rappelés sur a figure 4.28, on voit immédiatement que la variation Ag (Aa, Ac, Ao;) du tenseur des contrain- tes, peut se représenter par le vecteur MN (MN=MM,+M,N) aui se décompose comme suit : variation de la partie isotrope (vecteur MM,) variation du module du déviateur } Ag = variation de ia direction du déviateur (veeteur M,N) 2) Sion suppose le sol isotrope et homogéne, il n'y » aucune raison, a priori pour que Ay ait une influence sur la variation de pression interstitielle Au Qui apparait lorsqu’on applique au sol l'accroissement de contrainte Ac. Par conséquent, on reliera Au 4 Ag, et Az, Par analogie, avec ta formule de Bishop et Skempton, on posera done Au = B Aa, +a Ao, Ao, = (Ae, + Ao, + A0,)/9 on a done f = B, Exprimons Aq, : si on suppose les accroissements Ac, suffisamment petits, Ag est faible ct Ia variation de module du déviateur Ac, peut étre confondue avec le module de M,N. Cherchons done expression générale du module du déviateur. On a vu que, pour te tenseur de contrainte (or, ¢, 0,) représenté par M, ona otonte; On - Tibet os Va OO Probleme 4.15 ‘Le module du déviateur est done donné par HP! ~ OP = OR = oF) 03+ oY ae =Glol+ oi ofl o.+ o,0,4 oa) or {o,— a) +(0,- oF +(0,- 05° doit: [oi +el+ei-a.e,—o0,-o,0) 1 HP = 3 Via. oy Fla) tw ap Appliquons ce résultat au vecteur accroissement de contrainte MN. T vient = 1 MN=; Vide, Ao)’ + Ga, do > Go, doy Si les accroissements Ac,,, sont petits, nous pourrons done écrire 1 Au =A Ao, +3 VGo,~ 80,7 ¥ Go, da) ae, Tao fon connue saus fe nom de relation de Henkel, qui généralise ke relation de Bishop et Skempton. tee soexProblme 4.15 Coefficients de Henkel. Comparnison de deux essais triaxtaux On réalise sur un méme matériau (argile saturée) deux essais triaxiaux non drainés suivant deux procédures différentes : — [a premiére procédure est classique : la pression dans ta cellule est maintenwe constante et l'on fait crottre la contrainte axiale jusqu'a la rupture. — dans la deuxidme procédure, on maintient constante ta contrainte aaiale et on fait croitre ta contrainte latérate jusqu’a ta rupture, Comparer tes variations de pression interstitielle qui se produisent au cours des deux essais. On utilisera les coefficients de Henkel. Que peut-onen conclure ? Solution Dans le premicr cas nous avons Aoy= Ao, =0 Ao=o-0,- Pr. 204 Plasticité et résistance au cisaillement La relation de Henkel (cf. probléme 4.14) Ao, + Au, + Ao, Bu = BE oe Vo Bey + Eo BaF FB, BoP nous donne ici (3 = 1 pour une argile saturée): ua +a VUo,-o,) wit Au (e+ VB o Dans fe deuxidme eas, now avons eatery Ao,=0 La relation de Henkel nous fournit alors : = a Vito, = 0) Aw a soit : Au =, ~ 0,) 2/3 +a V3 a On voit que essai triaxial & augmentation de contrainte latérale donne un exeés de pression interstitielle plus important que dans Vessai classique. Problime 4.16 . 205 ‘rxProbléme 4.16 Influence des conditions de solticitation sur tes caractéritic ques dun sol. Application aux coetticients de Bishop et de Skempton On considere un clément de volume &V de sol saturé in sia et om suppose ue les conditions de chargement sont telles que l'on se trouve dans ae ohne Hoittformation plane (hypothese habituelle faite dans de nombreus pro, blemes de Mécanique des Sots). On suppose de plus que dans le dontainh dex Adlormations considérées, le squeletie du sol se comporte comme uo mane, riau élastique de module d’ Young F et de coefficient de Polean a 2) Berive la relation tant les contraintes principates v,, et o, qui exprime que V état considéré est un étut de déformation plane 2 Exprimere « pseudo-module de déformation volumique » liant la varia- tion de volume & ta variation de a moyenne de o, et az Sec Quk Pett-on en déduire en ce qui conceme les parameires de Bishop et ‘Skenipton 7 on a, au second ordre prés AVIV ee teste. Litypothése de déformation plane s*écrit_ ¢,= 0. reSaqelitions de V'élasticité Tinéaire (oi de Hooke générulisée) nove donnent : f:~ OJ E ~(¥/BVa, + a). La condition ¢, = 0 entraine donc : wo 2 AV/V ont ete Drautre part : eB) ~@/E)(o,+ 0) y= (0B) W/E, + 0) AVIV = (+ 0S/E ~G/ BQ. 0,4 044 0) 1+ ey puisque e,= 0, AV/¥ =@0,/E)~(v/B)Lo, +2 va, + 0,)+ a) ata on vertu de (1) avec a, = 152, Soit AV/V = 2a,./E)—%0/B) 2,142 v) = Qa /EV vi +20)) AV/V = Qa,/E)+ 0) 20). 206 Plasticité et résistance au cisaillement On peut done éerire : a on = KYAV/V) E ‘2040-29 @ 3) En supposant que le squelette du sol obéit 4 I’élasticité linéaire, on a done : <= dang te cas du triavial (axisymétrie) A O= 0 a= a =o bart als ets K= HATH (of 84.12 du Coster-Sanglerat) oi: — TR RS — dans le eas de I°érat de déformation plane in situ, Au=BaAs avec B AOA, Og (at ON2 — yA oy —— 2+ y= 2 Hy La variation de volume 4 V/V étant indépendante deo, il en résulte que Su ne dépend que de Aa, K 1 Done : Au = BAe, avec BY RTRSY On constate que les paramétres de Bishop et Skempton qui sont mesurés au triaxial, ne peuvent pas en principe s'appliquer au cas trés fréquent en pratique de I'état de déformation plant Prenons un exemple numérique : v ~ 0.33 ~ 1/3. H vient xI-2aH £ 2E>K,. RIF —2* 7) 8 Done, dans les conditions de déformation plane rencontrées couramment in situ, le matériau sera moins déformable que lors de l'essai triaxial D'uutre part, les valeurs de K, ct K sont relativement proches pour les valeurs habituelles de v. Ceci justifie l'utilisation des coefficients de Bishop et Skempton dans les problémes de déformation plane, d’autant plus que Pélasticité linéaire admise comme hypothése n'est qu'une approximation de la réalité, fee Probléme 4.18 207 texProbléme 4.17 Mesure au triaxial du coefficient K, de pression des terres au repos a On préléve un échantition a 12 m de profondeur dans une couche d°argile saturée de poids volumique 19 KN/m*. La pression interstitielle mesurée en ce point au piczombire est de 110 KPa, Les limites d’ Atterberg de cette argile ont pour valeurs Ww, = 52% wy, = 17% On soumet cet échantitton d un essai triaxial drain€ & déformation radtiale sulle, en faixant simultanément varier la pression latérale oF, et la contrainte axiale o,. Lorsque o, atteint 50 kPa, le déviateur est de 68 KPa. Calculer le coefficient K, de pression des terres au repos. Cette valeur de &, vous semble-t-elle acceptable, sachant que cette argile ext normalement consolidée et qu’ un essai consolide drainé a fournl g’ 20 eA, = 1,17 A quelle valeur peut-on estimer la cohésion anparente de ce sol? Solution La déformation radiate de Péchantilton étant nulle au cours de Vessai ceffectué, celui-ci se trouve dans fe méme état qu’ in situ dans Ia mesure o& on [ui applique les mémes contraintes, IWessai tant drainé, w= 0 pur suite f= 0, et 72-0. Four o)—50kPa on a done: a} — 0, 68 kPa. Soit : «}= 68+ 50 = 118 kPa, Calculons la valeur de ta contrainte principale effective in situ 9 12-110 = 118k a, O.= Yue Hou Liéchantillon étant soumis un méme état de contrainte au Juboratoire et int sita, on aura done oL= Kyo} (fa = 0,50/1,18 = 0,42 On sait, d'autre part, que pour une argile normalement consolidée (done pour iaqueile c’=0), Jes paramatres ¢,, o,. @', Ky et A, ne sont pas Indépendants. Is sont és par la relation fz _ Sin @TK, + A, ~ K9] o, Tsing @A,—) (ef. Costet-Sanglerat § 4.2.2, p. 207). On obtient done 0,26. 208 Plasticité ef résistance wu cisaillement Par ailleurs, Skempton a donné une bonne corrélation entre'la valeur du rapport ¢, fe et Pindice de plasticité J. 6/05 0,11 +037 I. Dans fe cas du sol érudié J, =m, ~ m, = 0,52-0,17= 0,35. TI vient done 6/0", = ON + 0,37 0,35 = 0,24. La concordance des résultats semble done satisfaisante, En prenant pour ¢, fe! Ia moyenne des 2 valeurs, soit 0,25, on obtient 125 x 118 = 30 kPa, Résumé des réponses Ky = 0425, ake ke ‘#kProblime 4.18 Détermination des divers chemins de contraintes sulyis av cours de la construction d'un barrage en terre Pour un avant-projet de barrage en terre avec noyau d'argile il est nécessaire de préciser les essais qui permettent de connaltre les différentes caractéristiques de Iargile du noyau, et ceci au cours de fa consiruction, puis de la mise en eau, et enfin lors d'une vidange. Largile du noyau a été mise en place & une teneur en eau égale a celle de optimum Proctor, la contrainte de compactage effective verticale appliquée ‘est de 400 kPa AL optimum Proctor, % — 18 KN/m" saturation, Yor = 20KN/m’ - . Lors de la mise en eau, la pression interstitielle a été mesurée a deux hauteurs différentes, aux points 1 et 2 de la figure 4.29: u,~30kPa et 40 kPa. BD) Déterminer Uhistoire du tenseur des contraintes aux points 1 et 2 (Fig, 4.29). Tracer dans I" espace des contraintes principales effectives a, er, 3 le chemin suivi. Tracer le chemin suivi dans espace p,q. ‘Déterminer dans chaque cas si argile est surconsolidée ou normalement consolidée. 2) Determiner te processus d’ essai d suiore en laboratoire pour faire subir & un échantilion de sol te méme « chemin de contraintes » que dans le barrage, Problime 4.17 ey Solution 1) Histoire du tenseur des contraintes a) Compactage 00 kPa Si K, est le coefficient des terres au repos, on aura : Le tenseur des contraintes est donc entiérement defini o,.05 dans un plan horizontal ; d’ou : ee ee Pai tartoy=soKls2Ky -K). &) En fin de construction ; (on considére que la construction a été suffisamment lente de fagon & ce que la pression interstitielle soit aulle en tout point). a= 01-05 6) 04> ol oar oh Kem 2 Gtant la profondeur partir de la eréte du barrage. p= Far Ky =* F042 Ky G = oi~ a5 =o) o8= H-20~ Ky L’échantillon 1 est surconsolidé car il supporte en fin de construction une contrainte j= 180 kPa et la contrainte de compactage subie a &é de {= 400 kPa. L’échantillon 2 est normalement consolidé puisqu’il supporte en fin de construction une contrainte oj = 1 440kPa. c) Mise en eau ‘Un écoulement d'eau se produit & travers le noyau Au niveau de chaque échantillon se développera done une certaine pression interstitielle a. 210 Plasticité et résistance au cisaillement 7 totam D sere erent at @ nrmaherant coeaite a a oe 0 comosetge 2 consnaton Onaga om o 8 soe pn ose i ‘Done fe plan bissecteur TT a MG a Fig. 4.30. Chemin des contraintes (On aura : * tg Bo Kia =) L'échantillon | est évidemment surconsolidé car: or} = 200-30 = 170 kPa L’échuntillon 2 est surconsolidé car la contrainte qu’il subit esto! = 1600 - 340 = 1260kPa, alors quien fin de construction l’échantillon 2 supportait une contrainte o = 1 440 kPa, d) En vidange rapide L’écoulement change de direction, Ja pression interstitielle diminve peu & peu au cours du temps. Done en début de vidange rapide. on aura le méme état de contrainte qu’ Probleme 4.18 ~ an en eau, puls la pression interstitielle diminuant, la contrainte effective augmentera. Quand u sera gal A 26r0 on aura: Yo) = = 200 kPa Kot 2 = 1 600kPa Liéchantilfon 1 sera surcansolidé et 2 normalement consolidé. Les divers chemins des contraintes sont donnés par les figures 4.30 et 43H 1 compectage « 2 vortnstion mae on caw & vianae La" Fig. 4.31. Chemin des contraintes dans le plan p,q 2) Processus d” essais d suiore en laboratuire L'appareil te plus apte a simules les divers chemins de contrainter in siti est appareil triaxial. On placera donc les échantillons dans un appareit triaxial. 2) Compactage On consolide ["échantillon de fagon anisotrope (drainage ouvert) sous le tenseur de contrainte effectif Jd au compactage = 400 kPa elses Kal. b) Construction Le tenseur des contraintes de consolidation est porté A la valeur : ole wet O1= 05— Ke yet Sclon la position de l"échantillon considéré on aura augmentation ou diminution de contrainte. Cette variation s’effectue A drainage ouvert, ©) Mise en eau On provoque a lintérieur de 'échantillon un courant d'eau de fagon & saturer 'échantillon (ceci est trés difficile 4 obtenir et de toute fagon tres long. On ferme le drainage et Pon applique Ja pression interstitielle 1, ASOZ12 212 Plasticité et résistance au cisallement Pour la mise en eau, la simulation n'est pas parfaite car dans la réalité, il y 4 écoulement de l'eau dans le sol alors que dans le triaxial il ny a pas écoulement. d) Vidange On ouyre Je drainage et In press on interstitielle se dissipe peu & peu. Remarque : Les divers chemins proposés supposent que la relation 0% = K, or est toujours vérifige avec K, constant, et ceci, quelle que soit la sollicitation. Ceci constitue une premiere approche des phénoménes qui sont vraisemblablement beaucoup plus complexes dans la réalité. WWW.GENIECIVIL.ORG

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