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CORRIG. Espagne. La sieste est finie, tant mieux pour les touristes !
Un ramnagement du temps de travail pourrait mettre en pril (1) la siesta. Un
magazine amricain salue la possible disparition de cette tradition ibrique, au
nom du bien-tre des touristes.
Le 2 avril, le Premier ministre Mariano Rajoy proposait de ramnager le temps de travail
des Espagnols. Et sa mesure phare fixer la fin officielle de la journe de travail
18 heures pourrait sonner le glas de la sacro-sainte (2) sieste du midi. Un
bouleversement au pays de la siesta ? Pour le magazine amricain de voyages Travel +
Leisure, ce serait une bonne nouvelle pour les touristes.
La journaliste imagine un monde o les Ibres auront dit adios la sieste. Finis ces
moments o le touriste se retrouve au beau milieu de laprs-midi marcher seul et
dsuvr (3) dans des rues trangement dsertes, dans lesquelles tous les magasins
sont ferms, les locaux tant retourns chez eux (4).
Quand lEspagnol regarde dun il curieux ou amus le touriste qui prvoit une
promenade aux heures les plus chaudes de la journe (5), la journaliste sindigne :
Cest incroyablement frustrant de devoir faire du lche-vitrines (6) dans une ville
fantme pendant deux heures.
Dans ce qui ressemble presque un formulaire de rclamation, le magazine pointe
dautres implications varies mais pas anodines du repos quotidien.
Cest bien connu, les Espagnols mangent tard. Trop tard en tout cas pour les Amricains.
Arriver dans un restaurant avant 20 h 30 est pratiquement impossible, explique larticle.
Ds lors, llimination de la sieste donnerait aux locaux des horaires plus rguliers. Ou
en tout cas plus en phase avec le rythme (7) du touriste tranger.
Encore mieux : Il sera possible de prendre un caf con leche sans avoir jouer des
coudes. (8) Et la journaliste de se plaindre que, comme beaucoup dEspagnols nont pas
le temps de rentrer chez eux pendant leurs heures de sieste (comprendre : leur pause
djeuner), les quelques magasins qui restent ouverts sont envahis par ceux qui ne
dorment pas.
Les heures de sieste mont donn limpression de ne pas tre ma place et mont parfois
mise de mauvaise humeur. (9) [] Le mieux aurait srement t de rester lhtel, me
reposer comme les locaux, conclut la journaliste. Car le mieux faire avec les coutumes
locales, cest souvent de sadapter (10).
Source : www.courrierinternational.com du 08/04/2016
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