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Géographie de la population

Montesquieu prépare la naissance de la biographie nouvelle.


Dans une seconde période (19ième/ début 20ième) l’étude de la population
se développe car la discipline dispose d’information numérique plus abondante
et fiable (premier recensement). La population devient un thème très apprécié
par la plupart des géographes qui sont très préoccupé par l’effet humain.
L’intérêt de l’étude de la population est particulièrement marqué en France et
Allemagne. En Allemagne deux géographes en particulier ont participé à
l’étude : Ratzel (1ere à avoir introduit l’élément humain) et Hettner. En France :
Levasseur (pionnier des études géographique de la population et s’est intéressé
au lien existant entre les densités de population et les éléments du milieu), Vidal
De La Blache (parle de l’inégal distribution des Hommes sur la terre) et Sorre
(même approche que Vidal De La Blache). L’approche privilégiée est une
approche écologique puisque le fondement des réflexions est le milieu naturel
(déterminisme naturel). Aujourd’hui cette approche n’est plus utilisée. Vidal De
La Blache était possibiliste ce qui veut dire que le milieu physique joue un rôle
important sur les populations mais que malgré cela les populations ont une
marche de manœuvre : la nature propose et l’Homme dispose.
3ième période qui commence à partir des années 1950 et qui va marqué un
tournent dans la géographie des populations.1er ouvrage entièrement consacré à
l’étude géographique des populations en 1951 par P. George. A partir de cette
date, cette étude devient un enseignement à part dans l’enseignement
universitaire. L’approche est très humaine. Il y a une grande diversité des
thèmes étudiés (ségrégation, migration…). Trois champs d’études sont
privilégiés :
- Répartition spatial de la population : on s’intéresse plus particulièrement
aux disparités, au mode de l’occupation…
- Les dynamiques de la population : dynamique démographique ainsi
qu’aux dynamiques migratoires.
- Les structures de la population : intérêt pour les répartitions spatiales des
éléments qui fondent la société.

Chapitre 1  : l’inégal répartition de la population


mondial
1er janvier 2010 : 6.8 milliards d’habitants  46 hab./km² densité faible mais
qui augmente relativement vite (années 80 : 30 hab./km²)
75% de la population est concentré sur 10% des terres émergées.
2hab/km² en Mongolie et 1 127 hab./km² au Bangladesh  échelle des densités
très variée.
Chine Macao : 21 340 hab./km²
Monaco : 16 235 hab./km²

I. Les déséquilibres du peuplement


Déséquilibres anciens et qui se confirme au fil du temps et grande permanence
entre les vides et les pleins ce sont les mêmes qu’il y a 2000ans.
Des déséquilibres marqués entre les deux hémisphères.
Déséquilibres entre les continents : Asie le plus peuplé : poids démographique
important avec la chine de l’est, le japon, l’inde et l’Indonésie  plus de 50%
de la population mondiale. Suis ensuite l’Europe. L’Océanie est le continent le
moins peuplé. Entre les deux extrêmes se situent l’Amérique et l’Afrique. Les
continents sont très discontinues et les densités sont très inférieur aux autres
continents : 1milliard d’habitant sur un territoire 10 fois supérieur à l’Inde : 32
hab./km²
Amérique : 920 millions d’habitants pour une superficie environ 5 fois
supérieur à celle de la Chine : 27 hab./km²
Europe occidental : comparaison entre la Suisse et les Pays Bas
Même niveau de développement, même superficie mais une population aux Pays
Bas 2 fois supérieur (8 millions contre 17 millions).
Europe septentrionale : certains pays à même niveau de développement ont
une superficie beaucoup plus grande et une inversion proportionnelle de leur
population : comparaison entre Royaume Unie et Suède
RU : 283 000 km² ; 62 millions d’habitants
Suède : 450 000 km² ; 10 millions d’habitants
Europe orientale : superficie et développement équivalent : Comparaison entre
Roumanie et Biélorussie
Roumanie : 22 millions ; Biélorussie : 10 millions

A.Les foyers majeurs du peuplement de la terre

A l’échelle mondiale il y a trois grands foyers de peuplement par ordre


d’importance : sud continent Indien, Asie orientale et l’Europe.

1) Le sud continent indien

1.6milliard d’habitant. Il rassemble l’Inde (1.2 milliards d’habitants), le


Pakistan (180 millions d’habitants), le Bangladesh (162 millions d’habitants),
le Népal (28 millions d’habitants) et le Bhoutan (1 million d’habitant).
Densité : 314 hab./km²
Les records de densité sont détenus par l’Inde avec de fortes concentrations
sur les littoraux, et dans les vallées de l’Indus et du Gange. Des densités de
population qui peuvent dépasser les 800hab./km² et ceux même en campagne.
Moum bai (Bombay) : environ 20 millions habitants avec une densité de 21 900
hab./km²

2) L’Asie orientale

1.4milliard d’habitant. Elle rassemble la Chine (1.3milliards d’habitants), le


Japon (130 millions d’habitants), la Corée du Sud (49 millions d’habitants), la
Corée du Nord (23 millions d’habitants), Taiwan (23 millions d’habitants) et
la Mongolie (3 millions d’habitants).
Densité : souvent supérieur à 1000 hab./km² et ce, même à la campagne. Plus
particulièrement sur les littoraux et dans les vallées fluviales. Nombreuses villes
multimillionnaires à l’image de Tokyo avec 37 millions d’habitants.

3) L’Europe

20% de la population mondiale. Caractérisé par une continuité de son


peuplement avec des densités globales fortes : 110 hab./km². 70% de population
urbaine contrairement à l’Asie où 40% de la population est urbaine. Inde : 70%
de la population est rurale. La dorsale caractérise la densité européenne.
Région à la fois la plus urbanisé et industrialisée d’Europe.

B.Les foyers secondaires du peuplement de la terre

Extension géographique plus modeste et un poids démographique plus modeste.


Le Nord est des Etats Unis, qui regroupe 40% de la population d’Amérique du
Nord. L’archipel Indonésien. Le Golf de Guinée qui s’étend de la Cote d’Ivoire
jusqu’au Nigéria. Sudeste au Brésil.

C.Les foyers très faiblement peuplés de la terre

1) Les régions froides

Les régions les moins peuplées où les conditions de vie sont défavorables
concernent les espaces englacés (Arctique, Antarctique et Groenland) c'est-à-
dire au de là de la 55ième parallèle Nord. Il existe quelques micros foyers :
espaces scientifiques, zones d’extractions énergétiques. L’impossibilité de
l’agriculture contraint le développement.
2) Les espaces désertiques

Afrique : désert du Sahara, du Namib et du Kalahari.


Asie : désert de Gobie, du Thar et de Karakoum.
Amérique : vallée de la mort et désert du Colorado.
L’aridité contraint le peuplement. Deux formes spécifiques de peuplement :
- Ponctuel : oasis
- Linéaire : vallées fluviales

3) Les régions tropicales humides

Zones forestières : bassin Amazonien ou l’île de Sumatra.

4) Les espaces montagneux

Plus particulièrement les chaines montagneuses les plus élevés et volumineuses.


L’Himalaya, les Rocheuses ou les Andes. Toutefois, certains endroits de ces
montagnes peuvent être fortement peuplés.

 Ces 4 types d’espace représentent environ 25% des terres émergées


mais regroupe seulement 2% de la population mondiale.

II. Les formes du peuplement

A.Un peuplement littoral et de faible altitude

Les grandes concentrations humaines privilégient les plaines, les vallées et les
littoraux. Un peuplement mondial de faible altitude car 60% de la population vie
à moins de m d’altitude.
Le symbole des pays vivants en plaine sont les Pays Bas où 40% de sa
population vie en dessous du niveau de la mer (7mètres) grâce aux polders et
digues.
Un peuplement majoritairement littoral : 70% de la population mondial
dispose d’une façade maritime et 25% vie à moins de 100km des côtes (ex : 1/3
de la population au Maroc vie sur le littoral et 90% en chine vie sur la côte
orientale).
B.Un peuplement mondial majoritairement urbain

Taux d’urbanisation mondial supérieur à 60% et ce taux va s’accroitre. La


croissance urbaine est de l’ordre de 2.5% par an contre 0.5% de croissance
rurale. Les pays développés sont les plus urbanisés mais ceux sont aussi eux
qui enregistrent les plus faibles taux de croissance urbaine. A l’inverse les
pays émergents et en développement sont les moins urbanisés mais
connaissent les plus forts taux de croissance urbaine. Croissance urbaine dans
les pays en développements ou émergents : 4.2% contre 0.8% dans les pays
développés. Les régions les plus développés et les plus récemment urbanisés
sont les plus urbanisés généralement. Les pays pétroliers et d’Amérique latine
enregistrent des taux de 70% d’urbanisation. A l’inverse, les pays les plus
faiblement développés sont les plus faiblement urbanisé avec des taux d’environ
40%.

La notion de transition urbaine : rapidité de cette transition.


Modèle développé en 1971 par ZELINSKI.

Principe : l’urbanisation se fait en 5 phases :


- phase de démarrage : croissance lente.
- phase d’accélération de l’urbanisation
- phase de décélération : les taux d’urbanisation commencent à ralentir, elle
progresse de façon moins marqué.
- phase de saturation : les taux d’urbanisation stagne.
- phase de déconcentration.

L’avancé dans cette transition urbaine est en corrélation avec l’avancée du


développement du pays considéré.
On est phase à une variété de concentration : quelque rare pays sont dans la
première phase ; phase de démarrage : le Bhoutan 10% de population
urbaine. L’Afghânistân 24% de population urbaine, Éthiopie 17%
Phase d’accélération : croissance urbaine rapide dans pays peu urbanisé :
Afrique de l’est 6,4%. Asie du sud est 4,1% par an
Pays émergent : brésil 85%, Mexique 77%,
Inde que 30%, Chine 42%
Phase de décélération : France, Espagne 77%, Italie 68% elle continue de
progresser mais de façon lente.
Stagnation de l’urbanisation ; phase de saturation : Allemagne 74%.
Phase de déconcentration urbaine : royaume unis 90%, Danemark 86%,
Belgique 97%
A l’échelle globale le processus de concentration se ralentis, on assiste à un
recul des taux d’urbanisation à la fois dans les pays développés et émergent.
- Phénomène de périurbanisation.
- Phénomène de front pionnier

III. Les facteurs de la distribution de la


population
Il y a eu longtemps correspondance entre la cartographie de la population et
des ressources. Cette approche n’a plus lieu d’être mais la distribution de la
population s’explique par deux grandes familles d’acteur : facteurs naturels,
facteurs sociaux.
Les facteurs naturels jouent un rôle contributif.

A. Les facteurs naturels


1) Les facteurs climatiques 

Lorsqu’on s’intéresse a ces facteurs il y a trois paramètres déterminant qui


coïncide avec de faibles densités : le froid, l’aridité, la chaleur humide.

a) Le froid

C’est l’élément le plus contraignant pour l’installation d’une population, mais


ce qui est le plus contraignant reste les difficultés de l’activité végétale et à la
disparition de végétation pendant plusieurs mois.
On observe une chute de la densité de population, là ou l’agriculture devient
impossible.
Ex : le Canada. Moins de 160 jours sans gel  la densité de population chute.
Espace d’extraction énergétique ; base militaire …
Etablissement humaine de haute latitude : Spitzberg : 2800 habitants
Ici du faite de l’extraction du charbon qui est la seule activité.
Exemple de haute latitude : la ville de Kiruna en Suède. Exploitation des mines
de fer : 18 000 habitants.
Ces espaces sont caractérisés par une faible croissance démographique, la
croissance est assurée par l’apport migratoire puisque l’accroissement naturel est
très faible, très faible fécondité car abs de soleil, donc carence
Dans ces milieux froids se sont les littoraux les plus occupés : pour exploiter les
ressources de la mer : pèche. De plus il fait moins froid qu’à l’intérieure des
terres.
Exemple : en Norvège : 75% de la population vit à moins de 15km de la
mer. Les grandes villes sont situées sur le littoral.
Exemple : en Island, seul 20% de territoire est occupé. Les parties occupées
du territoire correspondent aux pleines côtières, ou au rivage des fjords.

b) L’aridité 

Elle a le même effet que le froid sur les ressources alimentaires, l’agriculture
pluviale devient impossible si < 150mm d’eau par an.
L’agriculture irriguée peut l’être si les ressources hydrauliques le permettent,
mais ce n’est souvent pas le cas
Deux types de peuplement : concentré de manière linéaire, ou ponctuel (oasis)
Exemple : population arabique. Installation humaine dut à l’exploitation de
champs pétrolifère. Exemple : Qatar, Koweït

c) La chaleur humide 

La combinaison de la chaleur et de l’humidité constituent une situation idéale.


Certains espace connaissances des rendements agricole élevés ce qui entraine
des fortes densités de population.
D’autres milieux tropicaux humides sont peu peuplé : espaces forestiers. Ce
climat favorise l’apparition de maladies. Le plus souvent ce sont des espaces
pathogène, qui contraignent l’établissement de population puisqu’ils connaissent
de fort taux de mortalité, morbidité.
Les maladies les plus présentes : paludisme, la fièvre jaune, bilharziose,
filariose, maladie du sommeil.

 Un ensemble de contrainte qui décrivent bien les régions de faibles


densités
En effet, sur les 15 pays les moins peuplé au monde, les 15 ont au moins
l’une de ses contraintes.
Exemple pour l’aridité : Namibie, Mauritanie, l’Australie, le
Botswana, la Libbie, le Kazakhstan.
Exemple pour climat chaud et humide : Guyane, Gabon, république
centre africaine.
Exemple pour le froid : Mongolie, l’Islande, Canada.

2) Le relief

On constate une diminution des populations avec le relief. L’élément le plus


contraignant est la pente qui rend difficile l’exploitation des terres. La pente
facilite l’érosion du faite du ruissèlement, la pente limite la rétention d’eau, la
pente rend difficile la mécanisation.
Le froid va imposer une limite à l’agriculture avec une limite qui varie d’un
domaine bioclimatique à un autre. La plus haute limite observée est à plus de 4
000 mètre en Bolivie à Potosi : activité minière et agricole.

En Afrique, il y a une augmentation des densités de population entre 1000 et


1500 mètre d’altitude.
Dans le domaine tropical, on observe une augmentation des densités avec
l’altitude.
La fièvre jaune disparaît à 1000 mètres, 2000 pour le paludisme, c’est le cas en
Amérique latine. En Bolivie 98% de la population vit en altitude.

Dans certaines régions arides les populations augmentent avec l’altitude.


La température baisse, ce qui favorise les précipitations. Pâturage dans les
plaines.
Éthiopie 90% de la population vit sur les plateaux en haute altitude.
2400mètres d’altitude pour la capitale.

En milieu tempéré : on observe une diminution des densités de population.

3) L’hydrographie

Forte corrélation entre vallées fluviales, les littoraux et la répartition de la


population.
Elle se vérifie dans tous les domaines bios climatiques.

a) Tempéré

Forte densité hydrographique en Europe.


Les densités soulignent le tracé des fleuves. Exemple : Amérique du nord.
Vallée du saint Laurent.

b) Tropical

L’amazone, difficulté de franchissement et qui connaît des crues importants.

C’est souvent plus souvent une combinaison de facteurs naturels qui influence la
répartition de la population.
Exemple du Kenya.
Exemple de la Corée, c’est le sud est de la Corée qui est le plus peuplé, il est
constitué de plaines et de vallées, bénéficie d’un climat doux et arrosé.
Le nord-est est plus montagneux avec des pentes fortes et un climat continental
rigoureux.
La Corée du nord 23millions d’habitants, pour 120 OOO km2
La Corée du sud 49millions d’habitants, pour une superficie de 98 OOOkm2

L’élément naturel n’est pas la seule variable qu’on puisse observer.

Pour preuve : Grande Bretagne et Nouvelle Zélande : ils ont deux superficies
équivalentes, deux contextes bioclimatiques équivalent, or la Grande Bretagne
compte 60millions d’habitants et la Nouvelle Zélande 4 millions d’habitants.
La qualité d’un milieu ne peut pas être fixé dans l’absolu puisque ce qui importe
est la valeur attribuée à ses sociétés par ce milieu, or cette valeur n’est pas
universelle, elle varie selon les époques et contexte économique.
Aucune donnée naturelle n’influence directement les sociétés. Autrement dit la
nature s’impose pas à la culture. Appropriation intellectuelle du milieu par la
société qui décide ou pas de s’y installer.

B.Les facteurs sociaux qui interviennent dans les


logiques de peuplement.
1) L’ancienneté de l’espace associé à l’adaptation des systèmes
de production.

Contrastes anciens qui perdurent du faite de l’inertie des masses


démographiques, les changements démographiques sont lents. Et s’expriment
sur le temps long.
Les trois plus grands foyers de peuplement, correspondent à des espaces qui ont
été pré occupé par l’homme. Cette antériorité du peuplement se traduit par des
masses démographiques plus fortes dans ces espaces. Elle a été accompagnée
par une intensification de l’agriculture.
L’ancienneté de peuplement ne suffit pas car dans ce cas se serait l’Afrique le
plus peuplé, or ce n’est pas le cas. En Afrique l’intensification de l’agriculture a
été plus tardive !

2) Les migrations de populations

Elles ont un impact sur la population quand elles sont massives, les migrations
les plus importantes sont les grandes migrations dès le 19ème siècle.
Le peuplement de deux espaces : des flux massif vers le continent américain.
23millions de personnes arrivées en Amérique latine, et 51 millions arrivées en
Amérique du nord.
L’accroissement naturel devient plus fort que celui des migrations.
Les transfères forcés de population qui ont eu lieu durant la traite esclavagiste
explique le sous peuplement actuel de l’Afrique.

3) Le rythme de l’accroissement naturel

Permet d’expliquer la répartition actuelle de la population. Des différences


minimes peuvent donner à long terme de fortes différences démographiques.
Ex : comparer l’Europe et l’inde. En l’an 500 l’Europe et l’inde avaient la
même population.
L’accroissement naturel en inde et en Europe étaient similaires. Cet égard à
produit au fil du temps un creusement entre la population Européenne et
indienne. Depuis révolution industrielle.

Globalement à l’échelle de l’humanité on distingue trois grands cycles


démographiques qui expliquent la répartition paléolithique supérieure :

a) -30 OO et -10 OOO

Premier grand bon qui s’explique par l’amélioration des techniques de tailles qui
va entrainer l’augmentation des ressources.
La population mondiale va être multipliée par 10.

b) -10 00 et – 5000

Grace à la révolution néolithique, elle entraine la première révolution agricole,


invention de l’agriculture et de l’élevage.
Fort accroissement des ressources qui va entrainer une forte croissance
démographique.
Durant cette période l’accroissement de la population va passer de 5 à 50
millions.

c) Révolution industrielle (fin 18ième siècle)

Elle entraine une forte augmentation de la population puisqu’elle est multipliée


par 3 en 1/2 siècle. En 1750 : 650 millions d’habitants ; en 1790, 1,5 milliard

 On a une croissance fragmenté et non linéaire.


Cette croissance se fait en fonction des progrès, les grandes phases
correspondent à des phases de croissance économiques. Cette phase ne conduit
pas à une homogénéisation des densités, n’efface pas les disparités
géographiques.
Grande stabilité des grandes aires de peuplement.
Du fait de la variété des contextes, les avancés des modes de production
n’interviennent pas partout au même moment.
L’importance est aussi l’innovation, diffusion spatial et temporelle.

Chapitre 2 : Les structures démographiques des


populations

De manière générale, les caractéristiques démographiques constituent un


élément majeur de différenciation des sociétés. Elles ne relèvent pas
simplement du domaine biologique, mais essentiellement du domaine culturel.
L’âge et le sexe sont deux éléments qui vont nous offrir une lecture de
l’organisation des sociétés.

I. Les structures par âge de la population


mondiale

Globalement, on catégorise les populations en deux parties : les populations


dites « jeunes » (moins de 15 ans, nombreux) et à l’inverse les populations dites
« vieilles » (plus de 65 ans, nombreux). Cette catégorisation a des conséquences
importantes en terme d’aménagement du territoire (orientation des
équipements), des répercussions sur la croissance démographique, qui elle
même a des effets sur la consommation, et les caractéristiques de la population
active. On peut constater que cette catégorisation a donc des répercussions sur
tous les domaines de sociétés.

1°/ La pyramide des âges

En abscisses, les effectifs, en ordonnée, les classes d’âges, le plus souvent


quinquennales (bon compromis entre les classes annuelles et les classes
décennales). Faire attention car les effectifs sont traduits en pourcentage, donc
en nombres relatifs et non absolus. La pyramide des âges permet de visualiser un
certain nombre d’événements qui caractérisent l’histoire d’un pays (épidémies,
catastrophes naturelles..), les variations de fécondité, la différence de mortalité
entre les hommes et les femmes, le rôle des migrations…
Il existe deux catégories de pyramides des âges.
a) Dans les pays en développement

 Base de la pyramide large : fort taux de natalité


 Haut de la pyramide étroit voire très étroit : faible espérance de vie

b) Dans les pays développés

 Base de la pyramide étroite : baisse de la natalité, liée à une baisse de la


fécondité et au vieillissement de la population.
 La pyramide s’élève haut : forte espérance de vie, qui engendre aussi le
vieillissement de la population

Une pyramide des âges se lit du haut vers le bas (du passé vers le présent).
Déséquilibre numérique entre les hommes et les femmes (surmortalité des
hommes). Les classes creuses correspondent aux périodes de sous natalité qui
caractérisent les conflits MAIS qui ne correspondent pas aux pertes humaines
liées au conflit. Après la 1ière guerre mondiale, explosion démographique,
rattrapage démographique, puis de nouveau une classe creuse, correspondant à
la sous natalité liée au second conflit mondial, mais aussi à la classe creuse de la
1ière guerre mondiale : moins de personnes  moins de procréation, et pour finir
en lien aussi avec la crise économique. Puis un renouveau de la natalité : Baby
boom qui intervient des la fin du conflit et jusqu’aux années 1970 (2,4
enfants/femme). Depuis le début des années 1970, on peut observer une baisse
de la fécondité qui entraine une baisse de la natalité, fin des 30 Glorieuses,
changement des mentalités (recours à la contraception, travail des femmes).

2°/ Les variations de la structure par âge dans le monde

Les contrastes en termes de structures par âge sont relevés par trois indicateurs :
 La proportion des -15 ans : cet indicateur montre une opposition très nette
entre, d’une part les pays en développement et émergents, et d’autre part
les pays développés. Dans le premier cas, elle est supérieure à 30%, dans
le second cas elle est inférieure à 20%. A l’échelle des pays, les contrastes
sont encore plus fulgurants. Madagascar 44%, République
Démocratique du Congo : 47%, Ouganda 49%. France 18%, Italie
14%, Japon 13%.
 La proportion des +65 ans : inférieur à 10% dans les PED et émergents,
supérieure à 15% dans les pays développés. Thaïlande : 7%, Pakistan :
4%, EAU : 1%. France : 17%, Allemagne : 20%, Japon : 23%.
 L’âge médian : beaucoup plus pertinent que l’âge moyen, car la moyenne
est affectée par les valeurs extrêmes, même si les deux se rejoignent le
plus souvent. Age médian : âge qui sépare en deux parties égales la
population. A l’échelle mondiale, celui ci est de 28ans. Il était de 24ans en
1950. L’âge médian tend à s’élever, vu que la population vieillit,
ralentissement du potentiel démographique, 2050 : 37ans. Environ 21 ans
dans les PED et émergents, 33 ans dans les pays développés. Afrique : 18
ans, Europe : 34 ans. Pays le plus vieux : Japon 41 ans, Ouganda : 15 ans.

Ces différences de structures par âge sont la combinaison de 3 facteurs :


migrations, mortalité, fécondité. CF. pyramide de l’Arabie saoudite : migrations
de main d’œuvre masculine jeune pour le pétrole, politique de rapprochement
familial dans la migration non favorisée, rajeunissement du pays d’accueil.
Plus la mortalité est faible et plus il y a vieillissement de la population. Une
faible mortalité forte espérance de vie, et vice versa.
La fécondité est le facteur le plus influent : forte corrélation entre le nombre
d’enfants par femme et l’âge médian.

II. La fécondité un facteur majeur de


différenciation des sociétés

La fécondité a commencé à diminuer partout. Les effets de la baisse de la


fécondité ne se font pas sentir immédiatement. D’abord baisse de la fécondité,
puis baisse de la natalité. Inertie des masses démographiques. La fécondité
s’avère être un très bon indicateur de développement, bien meilleur que les
autres. Le développement ne se limite pas à la croissance économique.

1°/ Les mesures de la natalité et de la fécondité

Les mesures de la natalité expriment le rapport entre le nombre de naissances


et l’effectif total de la population. Les mesures de la fécondité expriment le
rapport entre le nombre de naissances et l’effectif de femmes en âge de
procréer (15-49ans). Le taux de natalité est le plus utilisé, rapport entre nombre
naissances vivantes au cours d’une année rapportées à l’effectif total de la
population au cours d’une année. X1000
Indications intéressantes sur la structure des populations
Indice conjoncturel de fécondité : nombre moyen d’enfants par femme en âge
de procréer par rapport nombre moyen d’enfants qu’aurait une femme si a
chaque âge elle avait le comportement de fécondité observé au moment étudié
chez les femmes en âge de procréer.

2°/ Les variations de la fécondité à l’échelle mondiale

A l’échelle mondiale on distingue trois groupes de pays :


 Pays en développement (PED) : > 4 enfants par femme, mauvais
indicateurs de développement à l’exception des pays de la péninsule
arabique. Pays qui sont entrés tardivement dans leur transition
démographique. Exemple : Sénégal 5 enfants / femme ; Pakistan 4
enfants / femme.
 Pays émergents : entre 2,1 et 4 enfants par femme, pays qui depuis les
années 80-90 connaissent une forte croissance économique, mais aussi
fortes inégalités sociales, pays dont la fécondité a déjà beaucoup baissé.
Par exemple : 3,5 enfants / femme en Bolivie ; 2,7 enfants / femme en
Inde ; 2,2 enfants/ femme au Brésil.
 Pays développés : inférieur ou égal a 2,1 enfants par femme, transition
démographique achevée, car commencée il y a plus d’un siècle sauf Chine
(transition démographique très rapide). Ces pays n’assurent plus le
renouvellement naturel de leur population  compensé par l’apport
migratoire. Par exemple : 2,1 enfants / femme aux USA ; 1,9 enfants /
femme au Royaume Uni ; 1,5 enfants / femme en Espagne ; 1,3
enfants / femme en Allemagne ; 2.01 enfants / femme en France.

Différences sociales et régionales importantes. Par exemple : Brésil : Nordeste


moins développé que Sudeste. Dans les PED et émergents il a de forts
contrastes entre zones urbaines et rurales. Par exemple : Algérie : zone
urbaine : 2,1 enfants / femme ; zone rural : 2,7
Différence de fécondité à l’échelle d’une ville, plus particulièrement dans les
émergents et développé. Ex : Mumbaï : slums fécondité plus élevée. Fécondité
plus forte dans les quartiers musulmans que dans les hindous et chrétiens. Dans
les quartiers résidentiels fécondité la plus faible.

3°/ Facteur explicatif des variations de la fécondité

Fécondité est un phénomène très complexe. Ce qui fait reculer la fécondité est la
conjugaison de plusieurs facteurs. Ces facteurs relève du domaine socio culturel
et non biologique.

a) Amélioration économique

Toute situation d’amélioration économique entraine une baisse de la fécondité.


Plus précisément, cette amélioration entraine un recule de la mortalité 
augmentation du nombre d’enfant à charge dans les familles.

b) L’éducation

L’éducation entraine une augmentation de la contraception. Le niveau


d’éducation a un impact sur la mortalité infantile. La durée des études à un
impact sur la fécondité car plus les femmes font des études longues moins elles
ont une fécondité élevée.

c) Le recul de l’âge du mariage

Relation entre l’entrée dans la vie maritale et la fécondité. Plus on se marie tôt
plus on fait d’enfant jeune  plus le nombre d’enfant est important.

d) Le célibat

Cela explique aussi la différence entre pays développés et en développement.


Phénomène très rare dans les pays pauvres. Par ex : en Inde 2% des femmes
de plus de 35 ans ne sont pas mariés contre 30% en Irlande.

e) Les religions

De manière générale toutes les religions ont une politique nataliste. Relation
entre baisse de la fécondité et la baisse de personnes pratiquantes et croyantes.

f) La contraception

A l’échelle mondiale 60% des couples utilisent une méthode contraceptive. La


contraception s’est largement diffusée au cours des dernières décennies.
Toutefois elle reste peut utiliser dans 3 régions : l’Afrique subsaharienne, le
Moyen Orient et l’Asie. Les méthodes utilisées se distinguent entre les régions :
40% des couples ont recours à la stérilisation, 22% au stérilet, 12% la pilule.
40 000 000 d’IVG dans le monde chaque année. Le taux d’avortement (nombre
d’IVG pour 1000 femmes âgés de 15 à 44ans) est similaire entre les continents.
Dans le monde 29/1000, Amérique du sud 31/1000, Afrique et Asie 29/1000,
Europe 28/1000, Amérique du nord 21/1000 et Océanie 17/1000

III. Les structures par sexe

Plusieurs indicateurs : taux de masculinité qui est le rapport entre l’effectif


masculin pour le total de la population  nombre d’homme pour habitant.
Rapport de masculinité : sex ratio  rapport entre effectif masculin et féminin :
105/100 à la naissance mais étant donné que les hommes ont un taux de
mortalité supérieur au final il y a plus de femmes. Depuis quelques décennies ce
ratio augmente : 107/100. Le sex ratio est déséquilibré pour des raisons
notamment économiques et sociales. Ex. Arabie Saoudite 116/100, Koweït
151/100, Qatar : 173/100, Emirats Arabes Unis : 186/100.
Facteurs culturel aussi : Asie ou certaines anciennes républiques soviétiques. 3
points communs :

- Société patriarcale  reconnaissance sociale de la femme est moindre que


les hommes : femmes exclues du système héritage.
- Baisse de la fécondité depuis quelques années.
- Depuis les années 80 forte diffusion de l’écographie  permet de
découvrir le sexe de l’enfant à venir  foeticide ou avortement collectif.

Amérique du Nord : 97 hommes / 100 femmes


Europe : 92 hommes / 100 femmes

En Europe c’est aux environs de 27 ans que les femmes deviennent plus
nombreuses. Ce sex ratio apparait plus clairement après 60ans. Plus de 75ans 55
hommes / 100 femmes. Centenaires 15 hommes / 100 femmes

IV. Géographie de la mortalité

Souvent révélatrice des inégalités qui existent entre les individus et les
territoires. Les individus sont inégaux face à la mort selon leur sexe, leur statut
social et leur lieu de résidence.

1°/ Les mesures de la mortalité

a) Le taux de mortalité

Nombre total de décès rapporté à effectif total de la population généralement


exprimé pour 1000 habitants. Les taux de mortalités ne sont pas comparables car
ils sont fortement influencés par la structure par âge.

Le taux de mortalité infantile : Indicateur sensible à l’aspect sanitaire et au degré


de développement global de la population. En 2009 dans le monde 46/1000.
2/1000 en Islande 155/1000 en Afghanistan. Pays développé – de 10/1000 par
ex les Etats Unis avec un taux de 7/1000 et la France 4/1000. Ensuite les pays en
émergents avec un taux entre 10 et 55/1000 par ex Tunisie avec un taux de
17/1000, Brésil 24/1000. Enfin, les pays en développement > 50/1000 Nigeria
75/100 et Angola 125/1000.

b) Espérance de vie

Espérance de vie à la naissance nombre d’année moyen vécu par une génération.
Ex : Zimbabwe 41ans. Espérance de vie dans les pays en développement qui
s’explique par le maintien d’une forte mortalité infante lié à la forte précarité des
conditions de vie qui entrainent des carences alimentaires, un suivi médical
insuffisant, une précarité associé à une faible alphabétisation et l’insalubrité des
lieux de vie. Espérance de vie mondiale : 69 ans
Pays émergent ont une espérance de vie moyenne car les personnes pauvres ont
une espérance de vie se rapprochant des pays en développement et les plus
favorisés des pays développés. Par exemple : Thaïlande 69 ans
Pays développés ont une forte espérance de vie. Par exemple : Etats Unis 78
ans, Suisse 82ans.

2°/ La transition sanitaire

Passage des maladies anciennes à des maladies modernes ou du développement.


Maladies anciennes : infectieuses (Tétanos), parasitaires (Palu) et aigue
Maladies modernes : chronique (cancer, diabète, obésité…) et dégénérative
(Alzheimer, parkinson, sclérosa plaque…)
Ce terme de transition se réfère au passage de la médecine traditionnel à la
médecine allopathique.
A l’échelle mondiale tous les pays ont entamés leur transition sanitaire mais leur
degré de transition varie extrêmement. Dans les pays développés ces transitions
sont très avancées c'est-à-dire que les maladies chronique et dégénérative sont
les principales causes de mortalité.

3°/ Les inégalités sociales devant la mort

L’inégalité sociale devant la mort est avérée. Ces inégalités ce sont accrues à
partir de la révolution industrielle. Elle va entrainer un creusement des
inégalités qui va se manifester par des différences de statut alimentaires, de
qualités d’habitats et part des différences d’accès au soin. Dans les quartiers
aisés la mortalité infantile était de 80/1000 alors que dans les quartiers plus
défavorisés était de 180/1000.
Les inégalités sociales restent importantes dans les pays émergents et en
développements. Mais des inégalités sociales persistent aussi dans les pays
développés. Les inégalités sont plutôt en termes de soins préventifs et
spécialisé (ophtalmo, cardio…). Un cadre vie plus longtemps qu’un ouvrier et
en meilleure santé. L’écart d’espérance de vie est, en moyenne, de 7 ans entre
les hommes et les femmes en Europe, 5 ans en Amérique du Nord et de 3 ans en
Afrique et Asie. Une surmortalité masculine qu’on observe à tous les âges :
- 1er pic : 1ière année de vie
- 2ième : entre 20 et 25 ans
- 3ième : entre 50 et 70 ans
Ces trois facteurs s’expliquent par des facteurs biologiques ou
comportementaux :
- Mortalité intra-utérine et plus importante pour le sexe masculin
- Pour la classe d’âge 20-25 les comportements à risques (alcool, drogues)
entraînent un pic de mortalité violente.
- A partir de 50 ans se développent les maladies liées au tabac, à l’alcool…
(cancer, maladie cardiovasculaire).

Surmortalité féminine :
- Jeune âge
- Duran la vie reproductive : 15-49 ans

Dans le monde 1/22 enfant meurt avant 1 an  6 millions de décès.


99% des décès maternels proviennent des pays du sud. Le taux de décès
maternel est de 14/100 000 dans les pays développés contre 290/100 000 dans
les pays en développement et émergents mais avec des contrastes : certains pays
ont un taux de 1000/100 000. Pour la France c’est 10/100 000.
Sauvy à crée l’Institut National d’Etude Démographique.

Chapitre 3 : Etat des lieux et enjeux liés au


vieillissement démographique

Le vieillissement sera la caractéristique majeure mondiale au cours des


prochaines décennies. A court terme cela concerne plus particulièrement les
pays développés. Par la suite tous les pays seront concernés. Le vieillissement
de la population se produit d’abord par une baisse de la fécondité puis se
renforce par le vieillissement par le haut en raison de l’augmentation de
l’espérance de vie et de la baisse du taux de mortalité  transition
démographique.
Vieillissement modéré : par le bas de la pyramide des âges.
Vieillissement accéléré : par le bas et le haut : pays développés

I. Etat des lieux du vieillissement


démographique

A l’échelle mondiale la proportion des plus de 65 ans est en constante


augmentation : 2011 : 8%  2030 : 12%
A l’inverse la proportion des -25 ans est en constante diminution : 2011 : 47%
 2030 : 38%
Un indicateur permet de mesurer la rapidité du vieillissement démographique :
temps qu’à mis ou que mettra la proportion des plus de 65 ans pour passer de 7 à
14%.
La population mondiale augmente en moyenne de 1.2% par an. L’Europe :
0.1%. France : 0.4%
De manière générale jusque dans les années 90 la croissance démographique de
l’Europe de l’Est était plus importante que l’ouest. Aujourd’hui c’est l’inverse.
Ralentissement générale en Europe de l’est mais plus marqué à l’est avec même
certain pays qui connaissent un décroissement démographique. Par exemple :
Lettonie, Lituanie, Hongrie, République tchèque, l’Estonie (0%) et la
Hongrie.
Taux de croissance naturel : Irlande 1.2% Lituanie : -0.8% et la France :
0.43%
Depuis les années 50 l’espérance de vie à nettement progressée : 15 ans pour les
hommes (72) et 17 ans pour les femmes (80). Augmentation des centenaires 
en France que le nombre est le plus important (Europe).
Le vieillissement de la population participe de manière modérée à
l’augmentation des dépenses de santé. Ceci s’explique car l’espérance de vie
sans incapacité augmente plus vite que l’espérance de vie tout court.
La proportion des plus de 80 ans qui sont en institutions est variable selon les
pays. Par exemple : 20% Pays Bas, France et Belgique ; 6% Espagne et
Italie ; 3% Pologne.
En ce qui concerne le financement des systèmes de retraites le mode varie selon
les pays. Les retraités perçoivent un revenu, inférieur à celui perçu durant le
travail. En France environ 1400Euros par mois. Cela représente 280 milliards
d’euros soit 14% du PIB. Le financement des retraites dépend en grande partie
des salaires des actifs et de l’Etat. Système français est un système par
répartition et non par capitalisation comme en Grande Bretagne. Le
déséquilibre d’actif et d’inactif peut s’aggraver avec le vieillissement de la
population mais le financement dépend aussi du contexte économique global
dans lequel il s’inscrit. Plusieurs solutions présentées :
- Immigration : participe à la croissance démographique d’une part par
l’apport direct de population et d’autre part de façon indirect car
souvent les immigrés proviennent de pays du sud où la démographie est
élevé.  on participe au rajeunissement global de la population et un
renforcement de la population active.
- Politique nataliste  : permet aux femmes de concilier vie professionnelle
et vie familiale. Pour se faire il faut que les Etats fassent des efforts dans
la politique familiale.
- Activité des séniors  : reculer l’âge de départ à la retraite. Lorsqu’on
observe le taux d’emploi des 55-64 ans il y a des résultats très
importants : en France notamment le taux d’emploi est le plus faible avec
33% contre 60% en Grande Bretagne et 63% au Portugal.
C’est en France que les carrières professionnelles sont les plus courtes qui
s’expliquent par deux phénomènes :
 sortie rapidement du monde du travail car les salariés bénéficient de très
peu de formation qui leur permettrait de ne pas devenir rapidement non
qualifié.
 Arrivée tardive dans le monde du travail à cause de l’allongement des
études.

Dans le monde :
En 1950 : il y avait 12 personnes actifs pour 1 retraité
En 2010 : il y avait 10 personnes actifs pour 1 retraité
En 2040 : il y aurait 4 personnes actifs pour 1 retraité

A l’échelle Européenne ce ratio est déjà de 3. En France il est d’1.8 et on prévoit


1.2 en 2050.

Chapitre 4 : Mobilité des populations

Les formes de mobilités sont très variées et la migration est l’une de ces
nombreuses formes. Migration = déplacement exceptionnel dans la mesure où
cela implique une installation durable dans un lieu autre que le lieu d’origine.

I. Profils des migrations


La migration est un phénomène à la fois démographiquement et socialement
sélectif, alors qu’on a une pluralité de types de migrations, il y a par contre une
certaine homogénéité des profils des migrants. La migration agit comme un
filtre ce qui fait qu’en majorité les migrants sont des jeunes adultes qui
disposent d’une certaine formation et qui disposent d’un minimum de
disponibilité monétaire. Plusieurs types de flux :
- Retour aux sources
- Héliotropisme : attirance des populations (actives et/ou retraitées) d'un
pays ou d'une région vers une région plus ensoleillée.
- Recherche de la qualité paysagère : espace rural, campagne…

Il y a des pics de flux :


- 20-40 ans : entrée dans la vie professionnelle et maritale
- 60-70 ans : entrée en retraite voir précédemment
- +80 ans : entrée en institution
L’emploi génère d’important flux migratoire. Nombreux des migrants des pays
en développement ou émergents cherchent à rejoindre des pays développés
dans le but de bénéficier d’un emploi mieux rémunérer et de meilleures
conditions de vie.
Dans les pays développés ces flux s’observent à partir de 25 ans du fait de
l’allongement de la durée des études. Dans les pays en développement : dès
l’âge de 15 ans du fait d’une durée des études beaucoup plus courtes et des
contextes économique qui contraignent à la participation rapide des ressources
familiales.
Il y des corrélations entre migrations et sexe des individus. On considère ce
phénomène comme étant, bien souvent, d’abord un phénomène masculin. La
migration concerne pourtant autant les hommes que les femmes mais l’ont
observe une différence entre types de migrations et motifs de migrations. Les
différences portent plus particulièrement sur la durée de migration et sur la
distance parcourue. Les hommes migrent plus loin plus longtemps. En Afrique
du nord par exemple, l’essentiel de l’activité féminine se passe dans la
sphère domestique et ce sont les hommes qui émigrent. Lorsque les femmes
émigrent ce sont pour un rapprochement familial plutôt que pour le travail.
On constate une féminisation des migrations en Afrique Subsaharienne car le
développement économique a permis la création d’emploi pour femmes dans les
villes.

II. Les migrations internes


La majorité des flux migratoires s’inscrit dans le cadre national. Ces
mouvements internes sont très diversifiés d’une région à une autre.

A.Migrations des ruraux vers les villes


1°/ Dans les pays développés

Dans les pays développés ce phénomène migratoire est révolu mais


indispensable pour comprendre la répartition actuelle de la population. A
l’inverse dans les pays en développements ce type de mouvement est en cours.
Tout d’abord ces flux ont concernés l’Europe du Nord ouest car la croissance
des villes du nord ouest au 17ième et 18ième siècle résultait de la migration des
ruraux. Toutefois, on ne parle pas d’exode rural car s’il y avait un apport
important vers les villes mais il n’y avait pas de disparition de populations dans
les campagnes. En revanche, au 19ième siècle ce phénomène s’est intensifié et la
natalité à diminué  on peut parler d’exode rural.
A partir des les années 60 idéologie anti urbaine. Fort contrôle campagne vers
villes car politique rurale.
2°/ Dans les pays en développement ou émergents

Dans les pays de l’est, dans les années 90 fin de l’économie planifiée et mise en
place du système plus capitaliste  rétablissement des libertés de circulations.
Dans les pays en développement il y a une forte migration des ruraux vers les
villes  croissance extrêmement rapide des villes. On ne peut pas parler pour
les pays en développements et émergents d’exode rural car cette forte migration
n’entraine pas de dépeuplement.
La ville offre des perspectives d’emploi que la campagne n’offre pas.

B.La complexité croissante des migrations internes


Aujourd’hui la mobilité des urbains est en constante augmentation et ceci
dans les pays développés que dans les pays en développements. Les flux
migratoires augmentent entre villes.
Dans les pays en développement il y a une polarisation des flux dans les plus
grandes villes qui fait que les grands pôles urbains exercent une attraction sur
les campagnes mais aussi sur les villes de niveau inférieur notamment dans les
pays développés. Mais il y a aussi des migrations pendulaires : quotidienne ou
hebdomadaire. Les pays en développement sont caractérisés par le
développement des infrastructures de transport  élargissement des zones de
mobilités.

Mobilité intra urbaine croissante. Dans les pays développés, les villes se
caractérisent par deux types de flux :
- Des flux de centrifuges : glissement des populations du centre vers les
périphéries. Desserrement des populations urbaines et apparition
périphérique. Urbanisation qui a lieu en Europe depuis les années 70.
- Des flux centripètes : en direction du centre. Trois catégories de la
population : jeune actifs, étudiant, personnes âges, gentrification.

Dans les PED, les flux massif des ruraux tendent à masquer les autres flux. Les
flux des urbains existent également, il y a un étalement urbain (catégorie
sociales basses) mais qui est différent des bidonvilles.
On constate que des quartiers aisés se développent en périphérie.

Dans les pays en développement ont assiste à un renversement du schéma


migratoire, des courants migratoires des villes vers les campagnes.
En France : le repeuplement des campagnes se trouvent à proximité des plus
grand centre urbain. Un déversement de la population urbaine : périurbanisation.
On assiste également à un repeuplement des espaces qui sont après cette
auréole périurbaine.
La crise urbaine touche certain PED.
Des anciens migrants qui retournent en campagne dans les PED. Ce sont les
migrations intra rurales : entre campagnes : migrations économiques qui
peuvent être temporaires, par exemple lors de la saison creuse de
l’agriculture, ou permanentes. Ces migrations intra rurales peuvent être soit
spontanées, encouragées ou forcées. Le plus souvent elles sont spontanées et
répondent à la pression démographique : flux qui s’explique par la recherche
agricole de terres plus productives ou moins densément peuplé. Exemple : Inde
> plaine indo gangétique
Dans certains espaces : contrainte physique : exemple du Mali > falaise
Bandiagara
Pression aussi liée à la contrainte du milieu.
Migration encouragée dans la région des grands lacs en Afrique.
Migration vers les fronts pionniers : exemple du Brésil.
Structure agraire inégalitaire qui amène les paysans à se déplacer vers d’autres
terres.

C.Populations sous contraintes

1°/ Migrations issues d’un projet politique


a) Migrations sous contrainte : limiter l’exode rural.

Volonté de freiner l’exode rural s’inscrit dans un contexte d’idéologie anti


urbaine.
Elle se trouve accélérée durant la période d’urbanisation rapide. On met en
place des mesures pour mieux maitriser et canaliser cette urbanisation.
Les mesures sont parfois autoritaires. Exemple : Congo ou Niger > renvoie
des migrants vers leurs zones de départ. / Philippines : population
importante > pouvoir met en place des mesures contraignante : frais de
scolarisation plus cher pour les migrants qui ne sont pas originaire de la
ville.
Politique visant à freiner l’exode rural : en Europe de l’Est : - industrialisation
des campagnes pour faire revenir les populations, et une moindre liberté de
circulation pour les migrants ruraux.
Gros pays émergeant qui freinent aussi : exemple : Chine.
Dans certains contexte la volonté de freiner l’exode rural est utiliser à des fins
xénophobes : exclus une partie de la population : en Afrique du sud politique
d’apartheid.
Mise en place de mesures visant à freiner l’urbanisation des populations noires.
De plus on va exclure une partie de la population noire des villes (730 000
citadins noirs expulsés des villes)
b) Redistribuer des politiques migratoires : transmigration indonésienne

Elle répond à des objectifs économiques. Une redistribution planifiée pendant la


période coloniale.
L’archipel indonésien : 17M îles.
Exemple : dans l’ex URSS à la fin de la seconde guerre mondiale on a voulu
mettre en valeur la partie orientale du territoire car elle comporte un certain
nombre de richesse : du charbon, du pétrole, des minerait. La Russie à une
économique de rente.
Pour ce qui concerne la potentialité agricole, le territoire du sud est fondamental.
Mise en place de mesure autoritaire visant les minorités et mesure financières :
aide pour aller s’installer.
Jusqu'à la fin 1980 : migrations organisées.
Depuis la chut du bloc soviétique : disparition des aides financières.
Le contexte qui oblige les populations à migrer.
Au sri Lanka guerre civile : conflit important qui oppose les forces armées sri
lankaise au Tamoul / tamil nadu. La communauté Tamoul a été contrainte de
migrer vers le nord du pays.
1947 : partition entre Inde et Pakistan : mouvement interne important des
populations.
En Turquie : kurdes.

2°/Victimes du développement

Exploitation des terres nouvelles ; exportation des terres aux paysans. Exemple :
chine> construction de barrages qui a entrainé le départ de plusieurs
milliers de chinois.
L’étalement urbaine / déforestation >> 100 millions de personnes qui ont été
obligé de quitter leurs villes suite a des aménagements.

Migration suite à des conséquences climatiques : sècheresse/ inondation /


évolution climatique. Par exemple l’Australie.

III. Les migrations internationales.


Elles ont eu un impact fort sur la répartition actuelle.
Depuis 40ans il y a une augmentation croissante des migrants internationaux.
Il est aujourd’hui de 200 millions alors qu’il était de 75 millions en 1965 mais
on ne peut pas parler d’intensification de la mobilité puisque l’augmentation se
fait en parallèle de l’augmentation de la population mondiale.
En 1960 : 3% de la population mondiale, aujourd’hui toujours 3% : donc une
stabilité.
On peut parler de sédentarisation de la population comparativement au 19 ème
siècle qui a connu des mouvements migratoires massifs qui se sont inscrit dans
deux types de contextes :
- Européanisation des pays neufs : vers Australie.
- La construction des empires coloniaux : migrations importantes :
minorité européenne installées en Algérie.
ème
Au 19 siècle mettre en valeur de nouveaux territoires.
Aujourd’hui motivation première : Inégalités économiques : accentuation de ses
inégalités.

1°/ L’immigration vers les pays développés


Rôle central dans la construction des populations nationales
Exemple : pays neufs mais aussi les pays européens.
Depuis 1970 on peut distinguer trois périodes migratoires dans les pays
développés et dont l’intensité de l’immigration se calque sur les différentes
phases économiques :
- Durant les années 60 et 70 : une période de prospérité économique pour
les pays développés ; accélération de l’immigration. En Europe : motif :
besoin de mains d’œuvre étrangère pour répondre au besoin industriel.
Immigration intra continentale : arrivée de population espagnol et
portugaise en France ; italienne vers la Belgique et le Luxembourg. Des
les années 60 : France immigration algérienne. Royaume unis : inde et
Pakistan. Flux qui soulignent les anciens liens d’interdépendance. De fort
flux migratoires vers l’Europe
Etats-Unis : flux plus limités : jusqu’en 65 : système de quota par
nationalité. La politique migratoire Américaine favorise les européens.

- 1973 : ralentissement de l’immigration. Sauf en Amérique. L’immigration


mexicaine est enfin autorisée.

- Depuis 80 : reprise de l’immigration. En direction de l’Europe. Deux


principaux pays d’accueil : Italie et Espagne. Amérique du nord :
renforcement de l’immigration caractère mondiale de recrutement
migratoire qui s’affirme

2°/ Immigration croissante entre pays en développement


Flux depuis 1970 qui se sont intensifié depuis 1990.
Car croissance économique : NPI, les dragons puis les tigres.
Développement de nouvelles perspectives économiques : niche d’emplois.
Développement de secteur industriel, et vont avoir besoin de mains d’œuvres
industriel.
Depuis 1990 les flux ce sont intensifiés car émergence de certains pays
Exemple : chine et inde.
Flux qui se font sur de longues distances mais on observe une multiplication
des flux de courtes distances dans le sens où les exploitations différentielles
sont croissantes.
Contexte d’instabilité dans les pays du sud : conflit politique, ou
environnementale.
Migrations sud  sud plus courtes que sud  nord. Migration plus fragile
expulsion de migrant. Par exemple : Asie.

3°/Types de migration internationale


La première source de migration est le travail ; l’économie est la principale
motivation.
On constate une augmentation de l’immigration clandestine. Immigration
ancienne, pendant longtemps toléré par les pays d’accueil, elle permettait de
répondre rapidement à des besoins de mains d’œuvre.
Dans les pays en développements, les migrations familiales se sont intensifiées
au cours des dernières années : politique de regroupement familiale.
Enfin, il y a une dernière forme d’immigration : les rapatriés et réfugiés. Ils
représentent 10-15% de l’ensemble des migrants internationaux. Ces catégories
recouvrent un ensemble très hétérogène de personnes dont les persécutions ont
forcé à franchir la frontière.
Rapatrié : migrants forcés que les circonstances militaires et politiques obligent
à rejoindre le pays dont il possède la citoyenneté. Par exemple : pieds noirs
Réfugiés : populations chassées de leur pays. Par exemple : demandeur d’asile

Chapitre 5 : Modification coercitive du


peuplement
Certains peuplements sont le résultat de violences politiques (Israël). Certains
acteurs (Etats, partis politiques…) exercent ou confortent leur pouvoir en
déplacent, en chassant ou en exterminant des groupes humains.
Nettoyage ethnique est un processus de peuplement qui se fonde sur
l’expulsion et l’extermination. Génère à la fois des flux de déplacé et de
réfugiés.
Le génocide n’est pas comparable car il est en destination d’un peuple alors que
le nettoyage ethnique est à destination d’un territoire. Le principe est
d’instaurer un climat de terreur pour faire fuir le groupe jugé indésirable. La
modification coercitive du peuplement à le plus souvent pour objectif de
réduire la population à un seul groupe  volonté d’homogénéisation.
L’homogénéisation peut se faire par deux types de politique autoritaire :
- La fusion entre groupe différents est impossible  exclusion, expulsion
ou extermination.
- Rejet de la différence  impose l’intégration forcé au corps national 
adoption de la langue, imposition religieuse… C’est ce que l’on appel
l’assimilation forcée ou l’ethnocide.

On distingue différents types de nettoyage ethnique.

I. Modelage territorial
Modelage lorsqu’il y a évolution des frontières et ceci à une échelle externe et
interne. Ce modelage peut prendre deux formes

A. Nettoyage de statogénèse
Elle est liée à la création d’un Etat or la création d’un Etat implique l’existence
d’un centre ethniquement homogène  le nettoyage ethnique intervient quand
ce centre n’existe pas (Israël). Lorsque la constitution d’un centre est assurée il
peut arriver que certaines minorités soient tolérées notamment quand elles sont
considérées numériquement marginales, neutres ou amicales.
On peut parfois observer des cas particuliers de nettoyage qui sont conçu dans
une logique de replis et non de croissance territoriale. Il s’agit là
d’abandonner des espaces périphériques pour conserver un territoire plus petit
mais de peuplement homogène. En Irlande, un nettoyage par les autorités
Britanniques était envisagé en 1973. Il consistait à créer une région autonome
exclusivement protestante soit l’expulsion de 300 000 catholiques.
L’éclatement de l’ex Yougoslavie (6 républiques : Bosnie Herzégovine, Croatie,
Macédoine, Le Monténégro, la Serbie et la Slovénie) entre 1991 et 1999 à donné
lieu à une série de conflits notamment en Croatie, en Bosnie Herzégovine et au
Kosovo qui se caractérise par un nombre important de nettoyage ethnique. Ce
conflit s’est mis en place au début des années 1980 car la mort Tito laisse une
république fragile et pour les serbes, sa mort, représente la possibilité de
retrouver une position de force. Les Serbes considèrent que la Yougoslavie les a
déposséder d’une partie de leur territoire. Au sein de la Serbie, deux régions ont
été créent (Kosovo et Voïvodine). A la mort de Tito on observe la renaissance
serbes soit un renouveau nationaliste  ils prennent la tête du parti communiste
par l’intermédiaire de Milosevic. En 1989 ils suppriment l’autonomie des deux
régions ce qui donner lieu à des tensions très importantes. Les slovènes et les
croates craignent la domination serbes.
La série de nettoyage ethnique commence en Croatie entre 1991 et 1995 avec
25% du territoire croate va être vidé de sa population par les serbes. En 1995, les
croates entreprennent une reconquête de leur territoire  exode massif des
populations serbes. 1991 : 25% de serbe dans la population croate ; 1995 : 5%.
En Bosnie les nettoyages ont lieux entre 1991 et 1992. Les bosniaques et les
croates vont s’associer face à la menace serbe et vont proclamer l’indépendance
de la Bosnie Herzégovine.
Nettoyages de répliques perpétués par les croates contre les serbes mais aussi
des croates contre les bosniaques ainsi que des bosniaques contre les croates et
les serbes. 50% de la population à été déplacée de force.
Au Kosovo, entre 1998 et 1999, les serbes entreprennent de reconquérir le
Kosovo et vont faire fuir 1 million d’albanais. L’OTAN intervient en 1999 ce
qui stoppe les expulsions et font partir les forces armés serbes mais n’empêchera
pas les nettoyages de réplique des kosovars contre les serbes (70% des serbes du
Kosovo ont fuit).

B.Nettoyage de translation territoriale

Intégration coercitive d’une périphérie dans un Etat déjà constitué. Les


ajustements se font par biais de massacres qui consistent à faire fuir la
population qui n’est pas homogène avec la population du centre. En Pologne en
1945, le peuplement fut autoritairement ajusté avec l’expulsion des allemands à
la nouvelle frontière fixé sur la ligne Oder Neisse.

C.Nettoyage de front pionnier


Processus d’intégration d’une périphérie à un centre mais les populations sont le
plus souvent tolérées par le centre car le centre en a besoin pour mettre en
valeur l’espace qu’il agrège à son territoire (Sibérie, Indonésie). Ces régions
sont intégrées avec leur population mais dans lesquelles on observe des
ethnocides qui visent des cultures. Ce type de nettoyage à été particulièrement
présent en Amérique du nord et du sud puisque dès le 17 ième siècle la
colonisation des Amériques, de l’Afrique du Sud de l’Australie a donné lieu à
des nettoyages ethniques voir des génocides. On parle de génocide amérindien.
La région de Saint Domingue fut le premier espace colonisé des Amériques
caractérisé par une décimation très rapide de la population indienne puisque
lorsque les espagnols sont arrivés, l’île comptait 1 million d’habitant, puis 15ans
plus tard elle ne comptait plus que 60 000 habitants et 30 ans après 1000
habitants. Les épidémies sont au centre des facteurs de la décimation.
En Amérique du nord, les nettoyages ethniques ont concernés 7 millions
amérindien et en Amérique du sud 20 millions.
II. Les nettoyages de prédations et de prises
de pouvoirs

A.Nettoyages de prédations
On appel nettoyage de prédations les expulsions et massacres qui ont lieu dans
les pays de faible développement et qui ont pour finalité l’appropriation des
ressources du territoire. Ces politiques autoritaires sont menées par un
appareil d’Etat mais instrumentalisé par un groupe ethnique ou alors perpétué
par un groupe armé. Les ressources agricoles et minières dans ces pays de
faibles développements prennent des proportions disproportionnées. La
possession des terres est considérée comme vitale ce qui donne lieu à une
opposition classique entre sédentaire et nomade mais peu aussi entrainé des
nettoyages ethniques (Rwanda, Burundi). Le conflit oppose les Hutus et les
Tutsis qui peuplent le Rwanda et le Burundi. Ce conflit à été amplifié par le
colonisateur belge qui a fait évoluer le conflit du niveau social au niveau
ethnique. Les conflits se sont amplifiés durant la colonisation et vont se durcir,
encore, après l’indépendance.
Au Rwanda, au moment de l’indépendance en 1961, les Tutsis vont perdre leur
positions dominantes  les Hutus prennent le pouvoir. Les Tutsis deviennent
marginalisés politiquement et vont massivement quitter le Rwanda pour le
Burundi, forcé par les Hutus. Les Tutsis vont rapidement tenter de reprendre le
pouvoir par la force (coup d’Etat). Ces tentatives vont échouer et vont se faire au
détriment des Tutsis restés au Rwanda. Ce conflit va accentuer les tensions entre
le Rwanda et le Burundi (Tutsis au pouvoir) et au Rwanda va bénéficier à un
climat de terreur. En réponse à l’instauration du climat de terreur, la
militarisation du régime Hutu va se renforcer. Le président rwandais va tenter de
calmer les tensions en faisant entrer un certains nombre de Tutsis au
gouvernement mais cela ne va pas plaire à la communauté Hutus. Le 7 avril
1974, l’avion du président va être abattu par des Hutus  début du génocide
contre les Tutsis et les Hutus trop neutre. Ce nettoyage commence dans la
capitale, Kigali puis dans l’ensemble du pays. Ce génocide a causé la mort
d’environ 800 000 personnes. En juillet 1994, la guérilla Tutsis renverse le
régime Hutus  exode massif des Hutus et contre génocide qui a fait environ
400 000 morts.
Ce nettoyage a donné lieu à un nettoyage ethnique important du Rwanda.
B.Nettoyages de prises de pouvoir ou de contrôle
social
Des Etats anciennement constitués peuvent connaitre des nettoyages dont la
dimension est entièrement ethnique. Ce nettoyage intervient dans des Etats
multiethnique en raison d’une crise économique, sociale ou politique. Face à
ce contexte, une catégorie de la population va être désignée comme étant
coupable ou responsable  victime d’une série de nettoyage. Ces nettoyages
concernent, essentiellement, des pays de faibles développements et dans
lesquels, l’Etat, n’est pas pensé, en termes de territoire, mais de ressource. Le
Bhoutan est un royaume Himalayen (47 000 km² et 2 millions d’habitants)
composé d’une majorité dominante tibétaine proche de la culture tibétaine et
d’une minorité népalaise qui est proche de la culture népalaise. Les tibétains ont
fait appel à la main d’œuvre népalaise mais ne n’ont jamais reconnu la légitimité
des népalais sur le territoire avec le refus depuis toujours comme bhoutanais.
Depuis 1980, les discriminations à l’encontre des népalais vont se durcir car la
croissance démographique népalaise est rapide  peur qu’ils prennent le
pouvoir. Début d’ethnocide puis de nettoyage ethnique  les népalais doivent
apprendre la langue tibétaine. Cet ethnocide va entrainer des manifestations de
la part des népalais, matées par le gouvernement (monarchie absolue).

Conclusion :
Le nettoyage ethnique est un phénomène mondial mais ne se manifeste pas
partout pour les mêmes raisons. On peut distingue trois types d’espaces
spécifiques en fonctions des types de nettoyage dominant :
- Nettoyage relève de statogénèse et de translation territoriale  : concentre
des territoires qui sont le plus souvent les plus anciennement et densément
peuplés et ont eu lieux plus particulièrement en Europe et Chine.
- Nettoyage de fronts pionniers : souvent des espaces développés
(Amérique du Nord, Australie) ou longtemps délaissés (Asie du sud est).
- Nettoyage de prédation : concerne des pays de faible niveau de
développement caractérisés par de faible développement et le
morcellement ethnique (Afrique).
- Nettoyage de contrôle social : azonale et peut survenir dans chacun des
trois espaces cités précédemment.
Chapitre 6 : migrations environnementales
Le nombre de victimes de catastrophes environnementales et d’évolutions
climatiques est en constante augmentation. Fonte des glaces  hausse niveau
de la mer, fréquence plus importantes des cyclones des sécheresses… Ces
évolutions ont données lieu à de nouveaux termes. On parle de réfugiés
climatiques, d’écoréfugié ou réfugiés de l’environnement. Ces termes désignent
toute population contrainte de quitter son espace de vie habituel à la suite d’un
événement qui peut être d’origine naturel mais qui peuvent être aggravés ou
déclenchés par l’Homme. Toute population contrainte d’abandonner son espace
de vie à la suite d’un aménagement humain ou d’une catastrophe technologique
de grande ampleur. Lorsqu’on parle de réfugiés environnementaux la relation
entre mobilité et environnement ne se résume pas simplement à la question de la
dégradation du milieu mais aussi la multiplication des conflits pour l’accès
aux ressources (accès à l’eau). On parle alors de migrants environnementaux.
Les migrations environnementales ne sont pas nouvelles car de tout temps les
phénomènes naturels ont influencés les logiques d’installation et de
déplacement des populations. Lorsqu’on se focalise sur les périodes de crises,
les dégradations environnementales ont conduits les populations à se migrer
vers des territoires plus hospitaliers. Donc très tôt la mobilité a pu répondre aux
problèmes environnementaux. Ce champ d’étude est récent et est composé
d’affirmations fausses.

I. Concept de migrations
environnementales
Ce concept s’est forgé dans un contexte de prise de conscience de dégradation
de la planète. Dès 1848, l’écologue et écrivain William Vogt évoquait les
personnes déplacées en raison d’un environnement dégradé. Ensuite, il faut
attendre le milieu des années 1970 et les travaux de Brown qui établissent un
lien entre l’augmentation des migrations internes et internationales et le
processus de dégradation de l’environnement. L’environnement a toujours été
un facteur de migrations mais l’intérêt de cette question n’est apparu qu’à partir
du milieu des années 1980 et l’apparition du terme réfugié environnemental.
Fin 1990 début des travaux académiques sur ce sujet puis accentués au milieu
des années 2000.
La communauté internationale prend conscience dans les années 1970 des
dégradations environnementales  mise en place d’un arsenal juridique et
politique par le biais de sommets internationaux et de déclarations qui visent
la protection de l’environnement.
Selon le haut commissariat des réfugiés il est estimé que prêt de 250 millions de
personnes devraient se déplacer à cause de l’évolution du climat d’ici 2050 et
plus précisément à cause de la raréfaction de la ressource en eau et de la
dégradation des terres agricoles. L’organisme international des migrations
(OIM) montre que les dégradations climatiques entrainent une multitude de
situations car d’une part les populations peuvent fuir des dégradations rapides
et soudaines (cyclone, tempête) ou d’autre part des dégradations longues et
lentes (sécheresse).

II. Migrations environnementales : une


réalité à nuancer

A.Espace laboratoire du changement climatique  :


archipel de Tuvalu
Tuvalu est décrit comme un minuscule pays dont l’augmentation du niveau de
la mer menace le pays. Les habitants sont devenus le symbole des réfugiés
climatiques. La vulnérabilité de cet espace n’est pas liée qu’à l’eau. Problème
de ressource hydrique (pas de lacs, ni rivières) ce qui rend cet archipel
dépendant des précipitations. Du fait des inondations fréquentes il y a un
accroissement de la salinité des sols ce qui rend difficile l’agriculture. On parle
de déterminisme lorsqu’on assimile la vulnérabilité d’un territoire et la
capacité réduite d’adaptation de la population.
Avant la seconde guerre mondiale, l’immigration était externe à l’archipel
(travailleurs de Tuvalu recrutés pour aller travailler en Australie). Des
migrations économiques mises en place bien avant les changements
climatiques.
Après la seconde guerre mondiale, des migrations qui se sont maintenues.
Principalement des migrations démographiques à la fois au sein de l’archipel et
externe à l’archipel.
Aujourd’hui, on observe une politique migratoire qui vise à encourager et
facilité ses habitants à partir à l’étranger par des arguments démographiques.

B.Réchauffement climatique et crise au Darfour


La croissance démographique peut entrainer une saturation des systèmes
agricoles par exemple. Al Gore présente la crise du Darfour comme la première
crise climatique. Le Darfour connait des oscillations climatiques caractérisé par
une pluviométrie durant les années 1950 et 1960 suivi par un déficit
pluviométrique durant les décennies 70 et 80 puis une remonté de la
pluviométrie depuis 1980. Au Darfour on met en cause le réchauffement
climatique dans le contexte de crise. Or, il ne faut pas confondre réchauffement
climatique et désertification. C’est un phénomène purement entropique. Ce
phénomène est lié à l’accroissement démographique.

III. Vulnérabilité environnementale et


migrations forcés
A.Impacts et innovations sur les logiques
migratoires au Bangladesh
L’Asie du sud est considérée comme étant une des régions du monde les plus
affectées par le réchauffement climatique. On observe une augmentation des
fréquences, des sécheresses et des inondations. Les rendements agricoles
pourraient diminuer jusqu'à 30%.
Elévation du niveau de la mer  érosion des terres. On observe aussi
l’accélération de la fonte des glaciers de l’Himalaya  crues et coulés de boues
plus importantes.
Ces accidents ont toujours existés mais ce sont amplifiés (mousson par
exemple, un tiers du territoire est inondé). Associé à la fonte rapide des
glaciers  augmentation de la quantité d’eau. En outre, l’élévation du niveau
de la mer rend plus difficile l’écoulement. Cela entraine une perte des terres
agricoles productives et 1million de personne par an sont obligés de migrer du
fait de la disparition de ces terres. On observe un lien trait net entre la
paupérisation de la population et la disparition de ces terres. Au Bangladesh
on observe une augmentation des flux migratoires des zones rurales vers les
zones urbaines. Les migrations peuvent être temporaires lors de la saison des
pluies par exemple ou définitive lorsqu’il y a perte du territoire cultivé.

B.Migrations et dégradations sur Hispaniola


A Haïti 70% de la population dépend de l’agriculture.
La fragilisation du territoire donne lieu à des flux migratoires en réponse aux
dégradations environnementales (plus important à Haïti qu’en République
dominicaine).

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