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Mémoire
pour l'obtention de Diplôme de licence en Nutrition
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
LICENCE EN NUTRITION
par
Mademoiselle Jeannine RASOARINORO
MINISTERE DE LA SANTE
ET DU PLANNING FAMILIAL
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Pr ANDRIANASOLO Roger
Pr RAMAMBAZAFY Ralainony
Pr RANAIVOHARISOA Lala
Dr RAKOTONIRINA Simon
Dr RALAIARISON Raharizelina
Dr RANDRIAMAMPIANINA Hanta
Dr RASOARIVAO Vololomiarana
M. RAKOTOZANAKA Julien
M. TARA Celestin
REMERCIEMENTS
A tous les gens, de près ou de loin, qui m’ont aidée dans l’élaboration de ce mémoire.
A ma famille,
Graphique 12: répartition des goûters ou collation selon le groupe d'aliment ………….. 30
Tableau 2: croisement entre état nutritionnel des femmes et leurs caractéristiques …….. 14
Tableau 9 : répartition des ménages selon le nombre de louches de riz par …………….. 27
personne lors de la distribution de la ration
Tableau 11: répartition des ménages selon le type de « laoka » ou mets de la veille …… 29
Tableau 12: tableau synthétique de fréquence alimentaire classée par groupe d’aliments. 31
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
Il est important pour les femmes de bien s’alimenter durant toute la période de
procréation. Une alimentation saine contribue au sentiment général de bien-être et constitue
un important facteur qui permet d’améliorer le potentiel de santé et de maintenir la qualité de
vie au cours des différentes étapes de la vie. (1)
L’objectif général de cette étude est de déterminer les facteurs de la malnutrition chez
les femmes en âge de reproduction dans le fokontany de Morarano, commune rurale
d’Andoharanofotsy.
Les objectifs spécifiques sont de:
Les femmes nubiles ont des besoins nutritionnels supérieurs à ceux des hommes
adultes. Une des raisons est que l’écoulement de sang durant la menstruation entraîne
régulièrement une perte de fer et d’autres nutriments, ce qui rend la femme plus sujette aux
anémies. En outre, dans de nombreux pays en développement, les femmes travaillent
beaucoup plus que les hommes. Dans les zones rurales, elles accomplissent souvent les tâches
agricoles ; dans les zones urbaines, elles travaillent de longues heures à l’usine ou ailleurs. Et
quand elles rentrent du champ ou de l’usine, elles doivent encore travailler à la maison,
préparer le repas et s’occuper des enfants. Il est fréquent que la lourde tâche de collecte de
bois et de l’eau revienne à la femme. Tout ce labeur augmente les besoins énergétiques et
nutritifs de la femme. (3)
Besoins énergétiques des femmes en âge de reproduction (ni enceinte ni allaitante):
15 à 19 ans = 1970 Cal
femmes adultes (47 kg)
- sédentaire : 1 690 Cal
- active : 1 880 Cal
- Très active : 2 210 Cal (4)
L’état nutritionnel des femmes avant, pendant et après la grossesse est pour beaucoup
dans leur bien-être, mais aussi dans celui de leurs enfants et des autres membres de la famille.
La nutrition maternelle axe ses activités sur les femmes en tant que mères. Elle s’intéresse
essentiellement à leur état nutritionnel parce que de lui dépendent le bien-être des enfants
qu’elles mettent au monde et leur aptitude à les allaiter, à les nourrir et à les élever. La santé et
le bien-être de la femme elle-même sont des aspects relativement négligés dans les différents
politiques des pays en développement. Le domaine de la santé maternelle et infantile a surtout
mis l’accent sur l’enfant et sur les moyens d’offrir des services aux mères dans le seul but
qu’elles réussissent leurs grossesses et l’allaitement. Mais c’est encore dans l’intérêt de
l’enfant plutôt que dans celui de la mère. Un régime alimentaire pauvre et une santé précaire
sont des facteurs qui compromettent l’efficacité du rôle des femmes, qui est double : elles sont
mères et travaillent. Non seulement leur propre bien-être en est affecté, mais également celui
de toute la famille. Une charge de travail excessive peut précipiter une femme sous-alimentée
dans un état de malnutrition. (3)
Un régime alimentaire pauvre, des infections chroniques aiguës et fréquentes, des
grossesses répétées, un allaitement et une charge de travail trop lourde sont des facteurs qui
favorisent l’affaiblissement physiologique et conduisent parfois à un état évident de
malnutrition appelé « syndrome d’affaiblissement maternel ». Dans de nombreux pays, les
jeunes femmes de moins de 20 ans sont vigoureuses, heureuses, attrayantes et en bonne santé.
De 10 à 15 ans plus tard, dans la trentaine, elles sont prématurément vieillies, fatiguées,
diminuées et maladives. (3)
2- La femme enceinte :
Durant la grossesse, les besoins nutritionnels de la femme sont encore plus importants
qu'à toute autre période. Son régime alimentaire doit fournir tous les éléments nécessaires au
développement de l'ovule fécondé en fœtus viable pour qu'il devienne un bébé. En même
temps qu'elle s’alimente, la femme nourrit le fœtus ainsi que le placenta auquel le fœtus est
relié par le cordon ombilical. Les seins se préparent également à produire du lait. (5)
Il est indéniable que les avortements, les fausses couches et les accouchements de
bébés mort-nés sont plus fréquents chez les femmes sous-alimentées. Les carences
alimentaires augmentent aussi la probabilité de malformation du fœtus. Une malnutrition
sévère diminue la fertilité et donc la possibilité de conception. Une femme souffrant de
malnutrition sévère cesse d'avoir ses règles. Il est clair que c'est un moyen naturel de stopper
la perte de nutriments via le flux menstruel et de protéger la femme contre les rigueurs de la
grossesse et de l'accouchement. Néanmoins, il n'a pas été démontré que les femmes souffrant
de malnutrition moins sévère étaient moins fertiles. (3)
Une femme enceinte devrait aller en consultation dans une clinique à intervalles
réguliers pour des examens prénataux qui devraient comprendre le contrôle du taux
d'hémoglobine et de la prise de poids. Elle devrait recevoir des conseils pratiques concernant
son régime alimentaire, compte tenu des aliments disponibles localement et des moyens dont
elle dispose. De nombreux pays reconnaissent qu'il faut conseiller aux femmes enceintes de
prendre des suppléments médicaux de fer et parfois de fer et folate. (3)
Les apports de sécurité recommandés pour le fer et le folate ainsi que pour la vitamine
A et C sont indiqués au tableau ci-dessus. Dans le cas des autres nutriments, l'enfant agit
comme un parasite et prend tout ce dont il a besoin, que la mère soit carencée ou non. (3)
3- La femme allaitante :
La quantité de lait maternel varie énormément, mais, pour un bébé de 4 mois nourri
exclusivement au lait maternel, elle est de 700 à 800 ml par jour. Plus tard, elle peut dépasser
les 1000 ml par jour. Les nutriments présents dans ce lait viennent de l'alimentation de la
mère ou de ses réserves nutritionnelles. La conversion des nutriments présents dans la
nourriture en nutriments dans le lait maternel n'est pas totale. Dans le cas de l'énergie, elle est
de 80 pour cent, c'est-à-dire que, pour que le lait maternel fournisse 800 Kcal, la mère doit
consommer 1 000 Kcal. Pour avoir un état nutritionnel satisfaisant, la mère allaitante doit
augmenter son apport nutritionnel (550 Kcal supplémentaire surtout pendant les 6 premiers
mois). (3)
Il est recommandé aux mères d'allaiter son enfant jusqu'à 6 mois, puis de commencer à
introduire d'autres aliments tout en continuant à donner le sein aussi longtemps qu'elles le
désirent, jusqu'à 2 ans et au-delà. Durant la période d'allaitement exclusif, la femme présente
une aménorrhée qui dure de 4 à 18 mois, voire plus, après l’accouchement. Durant cette
période, la femme qui allaite ne perdra pas le fer qu'elle perd normalement chaque mois quand
elle a ses règles. (3)
• 70 g de glucides
• 46 g de lipides
• 13 g de protéines
• 300 mg de calcium
• 2 mg de fer
• 480 µg de vitamine A
• 0,2 mg de thiamine
• 0,4 mg de riboflavine
• 2 mg de niacine
• 40 mg de vitamine C (3)
La teneur en matières grasses du lait maternel varie quelque peu. Les contenus en
glucide, en protéines, en lipides, en calcium et en fer ne varient pas beaucoup, même si la
mère en a très peu dans son régime alimentaire. Cependant, une mère dont l'alimentation est
carencée en thiamine et en vitamines A et C en aura moins dans son lait. Une carence en
thiamine chez une femme allaitante peut provoquer un béribéri infantile chez son enfant. De
manière générale, dans le cas d'une alimentation pauvre chez une femme allaitante, c'est la
quantité plutôt que la qualité du lait qui est affectée. (3)
A chaque visite postnatale, la mère et le bébé devraient être examinés. Des conseils
sur son alimentation et sur celle de son enfant lui seraient donnés. Un gain satisfaisant de
poids chez l'enfant est le meilleur moyen pour juger la qualité de son régime alimentaire.
Durant les tous premiers mois, quand l'alimentation au sein est exclusive, un gain de poids
adéquat chez le nourrisson est révélateur d'une production suffisante de lait maternel.
Quasiment toutes les mères peuvent allaiter avec succès leur bébé. (3)
II- MATERIELS ET METHODE
1- Cadre de l’étude:
2- Type d’étude:
3- La période d’étude:
Cette étude a été réalisée durant trois mois allant du mois de juillet 2006 au mois de
septembre 2006.
4- La population d’étude:
Sont considérés comme population d’étude les femmes incluses dans la tranche d’âge
de 15 à 49 ans.
5- Le mode d’échantillonnage:
Sont inclus dans l’étude toutes personnes du genre féminin âgées de 15 à 49 ans au
moment de l’enquête (les adolescentes et les mères de familles).
En revanche, ont été exclus de l’étude toutes les femmes appartenant au même tranche
d’âge (de 15 à 49 ans) rencontrées dans le foyer au moment de l’enquête mais qui ne résident
pas dans le fokontany (visiteuses, de passage…).
Les variables suivantes ont été collectées chez les femmes en âge de reproduction :
Variables quantitatives:
Pour collecter les données, des questionnaires pré testés ont été utilisés auprès des
femmes. Les données concernant l’alimentation des femmes ont été collectées selon la
méthode de rappel des 24 heures préconisée par le FAO. (6) Les différentes mesures
anthropométriques ont été rapportées dans les mêmes questionnaires. Le questionnaire est
représenté en annexe 4.
Les femmes sont pesées au balance électronique avec une précision de 100 grammes
près et mesurées à l’aide d’une toise à curseur de fabrication locale au 0,5 centimètre près. Cf.
annexe 5.
Les valeurs ont été ensuite conversées en indice de masse corporel (IMC) ou indice de
Quételet suivant la formule : IMC = P / T²
Où P = poids en kg
T = taille en m
IMC en kg/m² (7)
]25,6-30,5] corpulente
]21,4-25,6] moyen
]18,4-21,4] maigre
Les données collectées ont été saisies et analysées à l’aide du logiciel EPIINFO 2000.
software. Les tests statistiques (moyenne, écart-type, p-value) ont été calculés sous EPIINFO
6.04. Ces logiciels sont distribués gratuitement par le Centers for Disease Control and
Prevention (CDC) USA et utilisé par le Ministère de la Santé et du Planning Familial
(MINSANPF) pour entrer et analyser les activités communément rencontrées pendant l’étude
d’une épidémie.
1%
16%
83%
En outre, 15,56% d’entre elles sont classées comme en état de malnutrition chronique
(IMC inférieur ou égal à 18,4) dont 11,11% présentant une malnutrition légère (IMC compris
dans l’intervalle ]17,0-18,4]), 1,11% de malnutrition modérée (dont l’IMC est compris entre
17,0 et 16,0) et 3,34% de femmes atteintes de malnutrition sévère (ou maigreur sévère avec
IMC < 16).
L’association entre l’état nutritionnel de la femme selon la classe d’âge n’est pas
significatif avec p>0,05.
Afin de connaître les facteurs influençant sur l’état nutritionnel des femmes en âge de
reproduction du fokontany de Morarano, il convient de faire une étude de corrélation entre cet
état nutritionnel et les facteurs tels que les caractéristiques des femmes (âge, situation
matrimoniale, présence de grossesse…), les caractéristiques du ménage (revenu, pratique de
l’agriculture, élevage…) et les caractéristiques de la consommation alimentaire tels que
l’aliment de base, fréquence de prise de repas….
Femmes de 15 à 49 ans
Caractéristiques effectif (n) pourcentage (%) p
Age 0,81
[15-20[ 30 16,67
[20-25[ 52 28,89
[25-30[ 49 27,22
[30-35[ 24 13,33
[35-40[ 15 8,33
[40-45[ 7 3,89
[45-50[ 3 1,67
Situation matrimoniale 0,07
Mariée 152 84,44
Non mariée 28 15,56
présence actuelle de grossesse 0,85
OUI 11 6,11
NON 169 93,89
Allaitement maternel 0,82
OUI 138 76,67
NON 42 23,33
Utilisation d’une méthode contraceptive 0,54
OUI 40 22,22
NON 140 77,78
Niveau d’instruction 0,37
Sans instruction 7 3,89
Primaire 95 52,78
Secondaire 75 41,67
Supérieur 3 1,66
A déjà eu d’enfant (s) 0,49
OUI 158 87,78
NON 22 12,22
TOTAL 180 100
La planification familiale permet de limiter le nombre d’enfants et d’éviter les
grossesses non désirées. Le taux d’utilisation des méthodes contraceptives dans la commune
rurale d’Andoharanofotsy est de 22,22%, toutes méthodes confondues. 87,9% de ces femmes
utilisent les méthodes modernes (75,8% la méthode injectable et 12,1% les pilules) contre
12,1% utilisant la méthode naturelle (« manisa daty »). Il faut signaler que ce sont
exclusivement les femmes mariées qui utilisent ces méthodes contraceptives.
Pour le niveau d’instruction des femmes enquêtées, 3,89% déclarent n’avoir pas étudié
à l’école contre 96,11% qui ont fréquenté au moins jusqu’à l’enseignement primaire.
L’enseignement primaire est le plus fréquenté avec un taux de 52,78%. En outre, 41,67% des
femmes ont pu aller jusqu’au niveau secondaire de la sixième à la terminale tandis que
seulement 1,66% d’entre-elles ont pu effectuer des études supérieures.
Concernant la parité des femmes, 12,22% des enquêtées n’ont pas encore eu d’enfants
au moment de l’enquête.
Toutes les caractéristiques socio-démographiques des ces femmes enquêtées (âge,
situation matrimoniale, grossesse, allaitement maternel, contraception, niveau d’instruction et
parité) étudiées dans le tableau 1 ne présentent aucune association significative avec leur état
nutritionnel.
5 et plus
0 10 20 30 40 50 60
effectif
Les restrictions associées aux tabous et interdits sociaux, bien que certaines formes
soient en régression, limitent encore la consommation alimentaire (9). Certains sont associés à
l’état de la femme comme la présence de grossesse. Au cours de cette enquête, nous avons
demandé aux femmes quels aliments elles ne mangent pas du tout ou « fady » spécialement
parce qu’elles sont enceintes.
8%
92%
La plupart des femmes (91,62%) déclarent ne pratiquer aucun interdit alimentaire lié à
la grossesse. L’aliment le plus cité est le rognon avec une proportion de 1,66%. Entre autre, il
y a l’anguille, les jeunes feuilles de taro, les œufs, le « voanemba », le tamarin, l’alcool, les
pistaches, l’« anantsinahy », les haricots, les gros oignons, l’ail et le gingembre.
L’association entre l’état nutritionnel des femmes avec interdit alimentaire n’est pas
significative (p=0,90).
2-3- Activités professionnelles :
Le secteur primaire regroupe la population active qui travaille dans la production des
matières premières. Les principales branches de ce secteur sont l’agriculture et l’élevage. Le
secteur secondaire englobe les entreprises qui s’occupent de la transformation des matières
premières en produits manufacturés. Dans cette commune, ce sont les entreprises franches qui y
occupent la plus grande place. Le secteur tertiaire est largement dominé par le secteur informel
comme les petites commerces pour les femmes et la construction de bâtiments (maçons) pour
les hommes.
Dans la société malgache, c’est au père, chef de famille, que revient la responsabilité
de gagner de l’argent pour nourrir sa famille.
Parmi les 152 hommes, un seul ne travaille pas et est à la recherche d’un travail. On
constate que le secteur tertiaire est le plus fréquenté avec un taux de 79,60%. Le secteur
secondaire et primaire n’occupe que respectivement 12,50% et 7,24%.
1% 7%
13%
79%
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
]0- ]50.000- ]100.000- ]150.000- ]200.000- ]250.000- ]300.000- ]350.000-
50.000] 100.000] 150.000] 200.000] 250.000] 300.000] 350.000] 400.000]
effectif 46 85 26 13 4 4 1 1
effectif
3- CARACTERISTIQUES DU MENAGE :
Taille de la famille
Moins de 5 85 20 105
5 et plus 67 8 75
Agriculture
OUI 48 6 54
NON 104 22 126
Elevage
OUI 51 8 59
NON 101 20 121
Eau potable
OUI 55 6 61
NON 97 22 119
Latrines
OUI 147 25 172
NON 5 3 8
TOTAL 152 28 180
3-1- la taille de la famille :
effectif
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 5 et plus
Les ménages peuvent produire les denrées alimentaires de deux façons : la culture et
l’élevage.
3-2-1- agriculture:
Trente pour cent des ménages visités pratiquent l’agriculture dont la production de riz
tient la première place avec 46,29%. Le manioc arrive au deuxième rang avec ses 44,44%
tandis que la production de légumes et de brèdes sont de même taux à 37,03%. La patate
douce et le taro sont cultivés respectivement par 29,62% et 11,11% des ménages.
Tableau 6 : production moyenne annuelle par ménages
Pour l’ensemble parmi les ménages
de la population cultivateurs
Produits quantité par ménage (kg) quantité par ménage (kg) p=0,28
Riz 50 360
Tubercules 31 221
Légumes 8 68
Brèdes 38 340
TOTAL 127 989
400
350
300
250
kg 200
150
100
50
0
1 2 3 4
6%
15%
volailles
bovin
porcs
58%
21%
lapins
Les volailles sont les préférées des éleveurs avec 61,01% suivi par les porcs (22,03%)
et du bétail (15,25%). L’élevage de lapins tient la dernière place avec seulement 6,77%. Un
ménage éleveur possède en moyenne 8,92±7,72 volailles, 1,66 têtes de bovin, 2,61 porcs et 4
lapins. Pour la moitié des ménages éleveurs de volailles, 100% des produits sont destinés à
l’auto-consommation.
De même que pour l’agriculture, la pratique de l’élevage ne présente aucune
association significative avec l’état nutritionnel des femmes avec p=0,60.
3-3- hygiène:
L’eau c’est la vie. Assurer une bonne hygiène débute par l’approvisionnement en eau
potable du ménage.
L’existence de latrines est la condition essentielle d’une bonne hygiène. Les mesures
d’assainissement requièrent la disponibilité de latrines par ménage.
4% 2%
fosse perdue
dans la nature
fosse septique
94%
Ration de riz
<= 3 louche 128 20 148
> 3 louche 24 8 32
Aliment de base secondaire
OUI 76 11 87
NON 76 17 93
Prise de goûter
OUI 94 11 105
NON 58 17 75
TOTAL 152 28 180
Pour remplacer le riz en cas de pénurie, les ménages malgaches ont recours aux
aliments de base secondaires constitués essentiellement de tubercules et racines. (11)
riz
banane verte
pain
pate
taro
patate douce
maïs
manioc
0 10 20 30 40 50 60 70
Parmi les femmes enquêtées, 97,22% déclarent avoir pris 3 repas le jour qui a précédé
l’enquête. En outre, 1,67% ont pris deux repas par jour contre 1,11% qui n’ont mangé qu’une
seule fois la veille. Une femme prend donc en moyenne 2,96 repas par jour.
Le menu du repas malgache est essentiellement composé de deux éléments
fondamentaux : le plat de riz accompagné du « laoka ».
Le riz peut être préparé de trois façons : riz sec (vary maina), riz mou (vary sosoa) et
riz aux brèdes ou aux feuilles vertes (vary amin’anana). (10)
1%
37%
62%
4-3-2- Le «laoka» :
Le « laoka » est le met qui accompagne le riz. Il est constitué à partir de produits
d’origine animale et végétale. (10)
Tableau 11: répartition des ménages selon le type de « laoka » ou mets de la veille
Type de mets n %
Huile végétal 79 24,77
Légumes 62 19,44
Brèdes 58 18,18
Viande 43 13,48
Poissons et crustacés 38 11,92
Légumineuses 18 5,64
Abats 6 1,88
Œufs 5 1,57
Pâte 4 1,25
Condiments (jumbo) 3 0,94
Volaille 1 0,31
Pistache 1 0,31
Lait 1 0,31
TOTAL 319 100
Les mets d’origine animale constituent le 29,47% des laoka selon cet échantillon. La
viande (viande de bœuf ou porc) est la plus consommée avec 13,48%, suivie par les poissons et
crustacés (frais ou sec).
Les produits d’origine végétale peuvent être cuits seuls ou avec de l’huile. Ils peuvent
être aussi utilisés comme « fangaron-daoka » c’est à dire cuits avec des produits animaux. On a
recensé 138 ménages qui ont mangé ces produits la veille de l’enquête.
4-3-3- les goûters :
Entre les repas, les membres de la famille ont l’habitude de prendre un ou plusieurs
goûters ou collations. Ce sont des petits repas que l’on prend pour soulager la faim soit en
milieu de matinée (à 10 heures) soit au cours de l’après-midi (vers 16 heures).
6%
13%
81%
Plus de la moitié (58,33%) des femmes ont pris au moins un goûter entre les repas au
cours de la journée précédant l’enquête. 81,48% de ces goûters appartiennent au groupe
d’aliments énergétiques dont principalement des produits céréaliers. Les aliments protecteurs
constituent les 12,59% et le reste (5,93%) appartiennent au groupe d’aliments constructeurs.
La valeur de p (p<0,05) est significative : il y a une association positive entre l’état
nutritionnel des femmes et la prise de goûter.
Une consommation plus d’une fois par semaine est une consommation dont la
fréquence se trouve entre tous les jours (7 jours sur 7) à deux fois par semaine. Cette
consommation peut être classée comme fréquente. Est classé comme moins d’une fois par
semaine la consommation dont la fréquence dépasse plus de 7 jours y compris rare et jamais.
Le groupe I est le groupe des aliments énergétiques riches en glucide (riz, sucre) et en
lipides (huile, beurre). Le deuxième groupe englobe les aliments bâtisseurs, riches en
constructeurs cellulaires, de nature protidique dont principalement les viandes, les poissons et
crustacés, les laits et produits laitiers et les légumineuses. Les aliments protecteurs (groupe III)
sont constitués par les fruits et les légumes dont les brèdes (feuilles vertes fréquemment
consommées par les malgaches).
Tableau 12: tableau synthétique de fréquence alimentaire classée par groupe d’aliments
Après l’aliment de base (le riz), les légumes sont les aliments les plus fréquemment
consommés par les ménages avec 93,33% qui en mangent plus d’une fois par semaine. Ils
sont suivis de près (91,67%) par les huiles alimentaires et le sucre avec ses 84,44%. Les
produits animaux comme les poissons et crustacés tiennent la quatrième place et les viandes
arrivent à la sixième place avec respectivement un pourcentage de 46,11% et 36,67%.
Pour ce qui est des aliments les moins consommés (moins d’une fois par semaine), les
trois premières places sont tenues par, par ordre décroissant, les laits et dérivés, les fruits et le
beurre. Les viandes tiennent la quatrième place des aliments les moins consommés avec ses
38,33%.
groupe I groupe II groupe III
80
70
60
50
%
40
30
20
10
0
plus d'une fois par une fois par semaine moins d'une fois par
semaine semaine
En assemblant ces aliments par groupe, on peut constater que les aliments du groupe
énergétique (groupe I) sont les plus consommés avec 79,17% dans la colonne plus d’une fois
par semaine, suivi du groupe protecteur ou groupe III (57,78). Au contraire, dans la deuxième
colonne (manger une fois par semaine), les aliments constructeurs (groupe II) sont les plus
consommés avec 26,25% contre 11,55% et 8,75% respectivement pour les aliments
protecteurs et énergétiques. De même pour les aliments les moins consommés, le groupe II
occupe toujours la première place avec un pourcentage de 37,08% qui est le triple de celui du
groupe I (12,08%).
IV- COMMENTAIRE
Cette étude a permis de déterminer un certain nombre de caractéristiques de la
consommation alimentaire des femmes en âge de reproduction et des ménages du fokontany de
Morarano. L’alimentation est essentiellement à base de produits d’origine végétale, dominée
largement par le riz qui constitue l’aliment de base principal. Les produits animaux occupent
une place très limitée. La plupart des ménages prennent trois repas par jour et plus de la moitié
déclarent bénéficier d’au moins un goûter dans la journée.
D’après les résultats de cette étude, 15,56% des femmes enquêtées souffrent de
malnutrition chronique dont 3,34% sous sa forme sévère. Par ailleurs, les facteurs suivants
influent sur cet état nutritionnel des femmes de notre zone d’étude : revenu familial, la
proportion du revenu allouée à la nourriture et la prise de goûter.
Ainsi, dans ce commentaire, nous allons essayer de répondre aux questions suivantes :
• Est-ce qu’il y a apport suffisant des besoins nutritionnels des femmes enquêtées ?
• Quels sont les conséquences de cet apport sur l’état nutritionnel de ces femmes ?
• Quels sont les facteurs qui influent sur la consommation alimentaire et l’état
nutritionnel des femmes ?
L’indice de masse corporel (IMC) ou indice de Quételet est l’indice utilisé pour
évaluer la déficience énergétique chronique des femmes (6). L’IMC moyen des femmes du
fokontany de Morarano est de 21,63, valeur un peu au-dessus de la normale (21,4). Les
résultats ont montré que 15,56% de ces femmes souffrent de malnutrition chronique avec un
IMC inférieur ou égale à 18,4 dont 11,11% présentant une malnutrition légère (IMC compris
dans l’intervalle ]17,0-18,4]), 1,11% de malnutrition modérée (dont l’IMC est compris entre
17,0 et 16,0) et 3,34% atteintes de malnutrition sévère (ou maigreur sévère avec IMC < 16).
Les femmes en âge de reproduction dans le fokontany de Morarano sont donc mieux
nourri par rapport à l’ensemble du pays mais le taux reste élevé par rapport au faritany
d’Antananarivo. Cet état nutritionnel précaire est le résultat d’une interaction entre une
alimentation pauvre en protéine et déséquilibré et l’inaccessibilité économique aux aliments.
En effet, cette étude présente une association fortement positive entre l’état nutritionnel des
femmes et le revenu mensuel du ménage ainsi que la proportion du revenu allouée à la
nourriture.
Le niveau très faible des revenus est généré par le niveau insuffisant de la productivité
des activités de production et la faiblesse de la rémunération. La baisse du niveau du revenu
par tête n’arrive pas à faire face à une très forte hausse des prix à la consommation. Ce
phénomène est caractéristique d’un tissu économique défaillant dans un pays moins
développé et il s’ensuit que le faible capacité des gens à consommer s’exprime par une
insatisfaction probante du besoin fondamental d’alimentation. (15)
Les ménages du fokontany de Morarano gagnent en moyenne 93.340±63.448 ariary
par mois. Près des trois quarts (72,78%) des ménages gagnent mensuellement moins de
100.000 ariary et le revenu minimum est de l’ordre de 15.000 ariary. Le revenu moyen par
tête revient à 21.408,25 ariary par mois soit 256.899 ariary par an.
D’après le rapport de suivi des objectifs du millénaire pour le développement (OMD)
en 2003, le PIB par habitant était évalué à 294$ US et que 74% de la population vivait au-
dessous du seuil national absolu de pauvreté estimé à 230.800 ariary par adulte et par an, (16)
valeur qui, en dépit de l’inflation et la période écoulée, ne diffère que de peu celle de
l’échantillon.
Le faible revenu dans cette localité est dû à l’absence de revenu fixe du secteur
informel, qui tient une place importante dans l’activité de la population, du manque de
qualification professionnelle et du faible rémunération pour les travailleurs dans le secteur
industriel (zone franche). Cette situation aboutit à une situation d’auto-consommation
caractérisée par une tendance à l’augmentation du budget consacrée à l’alimentation sur fond
de budget en forte régression. (14)
Le facteur responsable d’une telle situation est le niveau très bas du pouvoir d’achat
du ménage (15). En moyenne, les ménages de la commune rurale d’Andoharanofotsy allouent
plus de la moitié de leur revenu mensuel pour la dépense en nourriture (59,83±23,54%).
Il faut remarquer que plus le revenu mensuel est élevé, plus le ‘poste alimentation’ du
budget du ménage diminue et vice versa : les ménages qui dépensent jusqu’à concurrence de
90% de leur revenu appartiennent tous aux ménages qui gagnent 100.000ariary ou moins par
mois. Ceux qui dépensent moins du quart de leur revenu en nourriture appartiennent aux
ménages qui gagnent au moins 200 000 ariary par mois ou aux ménages qui pratiquent des
cultures d’autosubsistances.
Pour l’ensemble de Madagascar, 75% des dépenses totales des ménages sont
consacrées à l’alimentation. La faiblesse du revenu contribue fortement à l’insécurité
alimentaire (17). Pour les ménages urbains, le revenu des plus pauvres ne parvient pas à
couvrir leurs dépenses essentielles dominées à plus de 70% par l’alimentation, ce qui laisse
peu de possibilités de satisfaire les autres besoins jugés indispensables, tels la santé,
l’éducation, le logement… (18)
L’état nutritionnel des femmes en âge de reproduction du Fokontany de Morarano est
fonction des ressources dont elles disposent pour s’assurer une bonne alimentation. L’un des
plus importants facteurs de la malnutrition dans cette localité est donc la pauvreté de la
population.
V- RECOMMANDATIONS
Les principales causes de la malnutrition des femmes en âge de procréer du fokontany
de Morarano sont la disponibilité économique des aliments ainsi qu’une déficience
protéinique dans la ration alimentaire. Afin de réduire le taux élevé de la malnutrition, il
convient de travailler sur deux axes stratégiques:
- Amélioration du revenu
- Amélioration de l’apport protéinique
Accroître le pouvoir d’achat pour la nourriture des familles passe par la création de
nouveaux emplois (19) :
Relever le niveau d’instruction de la population par une politique de scolarisation
appropriée.
Appui à la formation professionnelle pour l’acquisition de capacité de production
et de travail des actifs démunis : développer, en partenariat avec les centres de
formations existants, des programmes de formation professionnelle et technique
des jeunes non scolarisés et adultes, adaptés aux besoins du marché du travail.
Développer des projets à haute intensité de main d’œuvre pour créer des emplois.
Promotion des entreprises créatrices d’emplois rémunérateurs.
Appui aux initiatives (inciter la diversification agricole, transformation du lait en
fromage, fabrication de pâté de lapin…)
Elever le salaire de base, des fonctionnaires et des travailleurs du secteur privé, qui
devrait être suffisant pour assurer une alimentation correcte et une vie saine.
Mais augmenter le seul revenu n’est pas suffisant pour améliorer la nutrition sur une
génération (19), la recherche économique visant à rétablir l’équilibre entre la production et la
consommation est à développer.
Programme 2 : maîtrise de l’inflation dans le secteur alimentation :
Le souci de ce chapitre est : comment assurer un bon apport en protéine sans exiger
trop d’argent?
Pour ce faire, il faut apprendre aux femmes que la viande n’est pas la seule source
de protéine. On peut aussi trouver les protéines animales dans les poissons, les
œufs ou les produits laitiers qui offrent les protéines animales les moins chères. 18
à 20 g de protéines sont apportés par (au choix) :
100g de viande
100g d’abats
100g de poisson
100g de volaille
2 œufs
1/2 litre de lait
4 yaourts
180g de fromage blanc (4)
Promouvoir les élevages d’animaux domestiques destinés à la consommation du
ménage (volailles, vache laitière…) surtout les lapins qui est un animal très facile à
élever et se reproduit rapidement.
Inciter à la diversification agricole (exemple : promotion des cultures d’oléagineux
et de légumineuses).
Conseils individuels lors des consultations prénatales et postnatales sur
l’alimentation de la mère en même temps que son enfant.
Impliquer les hommes dans l’éducation alimentaire.
Le thème sur l’inégalité de traitement nutritionnel entre le genre féminin et
masculin doit faire partie des CCC.
Aider les intervenants dans les activités de CCC à compléter leurs connaissances
en matière d’alimentation et de nutrition pour une meilleure efficacité des
prestations (recyclage périodique).
Les sensibilisations au niveau communautaire doivent s’adapter aux spécificités du
milieu et des ressources disponibles localement (connaissance des problèmes, des
« fady », des potentialités du milieu…).
Pour assurer la pérennité des interventions, incorporer dans les programmes
scolaires les Connaissances - attitudes - pratiques sur l’équilibre alimentaire.
Les activités de CCC devraient d’abord s’adresser aux différents intervenants tels les
enseignants, les médecins, les infirmiers, les animateurs communautaires, les ONG’s, les
médias… qui assumeront la responsabilité de conduire les mêmes types d’activités de
promotion de la nutrition (12). Mais comme il est difficile de changer les habitudes
alimentaires des gens et le processus risque de s’étaler sur un long moment, des procédures
rapides et efficaces d’apport alimentaire en protéine sont à développer.
Ces aliments peuvent être incorporés dans les aliments qui font déjà partie de
l’habitude alimentaire des ménages. Pour ce faire, il faut développer des recherches sur les
aliments riches en protéines cités ci-dessus :
Introduire dans le programme scolaire des travaux manuels de culture de Spiruline.
Spécialement pour la spiruline séchée qui dégage une mauvaise odeur (rappelant celle du
foin coupé ou du poisson séché) souvent peu apprécié (22), développer des arômes qui
arrivent à masquer cette mauvaise odeur et peut inciter les gens à la consommation.
Diversifier les goûts et les saveurs.
Collaborer avec les entreprises agroalimentaires fabricants de cubes (Jumbo, Taf…) afin
d’incorporer ces aliments riches en protéines dans la composition des produits distribués
sur le marché. De cette façon, ces substituts peuvent apporter à la fois la saveur et les
apports nutritionnels sans perturber l’habitude alimentaire des ménages.
Création d’entreprise pour fabriquer localement ces aliments.
Effectuer des recherches pour donner une forme plus attrayante aux aliments et attirer
ainsi la clientèle.
Former les mères de famille sur la possibilité de transformer artisanalement les aliments :
lapin en pâté, yaourt … qui pourrait aussi être source un de revenu.
Faire les campagnes publicitaires suffisantes
Accessibilité physique : disponibilité au niveau communautaire (vente dans les épiceries).
Travailler avec les bailleurs pour développer les recherches afin que les dépenses
n’influent pas sur les prix de vente : ces aliments doivent être abordables car la population
cible appartient en grande partie aux ménages les plus pauvres.
L’anémie ferriprive est aussi un problème de santé publique touchant particulièrement les
femmes enceintes à cause d’un faible biodisponibilité en fer. Elle est une des causes
importantes de la mortalité maternelle et de l’insuffisance de poids à la naissance ainsi que
la baisse de la productivité des adultes. La diversification alimentaire et la fortification
alimentaire doivent complémenter la supplémentation en fer/acide folique. (4)
A moyen terme, l’enrichissement des aliments est l’intervention la plus efficace (par
rapport à son coût) qui puisse être mise en oeuvre pour faire reculer l’anémie ferriprive dans
les milieux urbains et ruraux. Cette stratégie implique l’identification d’un aliment déjà
consommé régulièrement par la majorité des membres du groupe cible et qui servira à
véhiculer le fer. Un avantage considérable de cette approche est qu’aucun système spécial de
distribution n’est requis, puisque la distribution du produit fortifié se fait à travers les réseaux
commerciaux existants. Cette stratégie nécessite un contrôle continu pour que la teneur ne
puisse pas dépasser le seuil requis.
CONCLUSION
A Madagascar, la malnutrition demeure un problème majeur à la fois de santé
publique et socio-économique qui touche une grande partie de la population, particulièrement
les enfants et les femmes enceintes et allaitantes.(17)
Les habitudes alimentaires des femmes en âge de reproduction du fokontany de
Morarano est monotone et pauvre en protéines d’origine animale due, en grande partie, à la
pauvreté. La conséquence de ce manque d’apport est le taux élevé de malnutrition dans ce
groupe vulnérable.
Pour parer à ces problèmes, des mesures permettant d’améliorer le revenu et l’apport
en protéine ont été proposé. En effet, il est très difficile de changer les mauvaises habitudes
alimentaires des ménages sans un changement de comportement au niveau même de la
population.
De cette étude, nous attirons l’attention des décideurs sur :
La mise en place d’un programme de prise en charge nutritionnel des femmes
enceintes et allaitantes.
L’amélioration de la sécurité alimentaire du ménage.
La lutte contre la féminisation de la pauvreté car dans le ménage, c’est la
femme qui gère.
Dans la lutte contre le VIH/SIDA, le dépistage systématique des femmes
enceintes surtout dans les zones rurales.
Cette étude s’est limitée à l’aspect qualitatif des habitudes alimentaires et mérite
ultérieurement d’être complétée par une étude quantitative. Il y a lieu de signaler que, la
possibilité d’extrapoler les résultats dans d’autres communes que celle d’Andoharanofotsy est
limite.
Au terme de ce travail, il convient de rappeler que dans notre monde plus riche que
jamais, c’est un impératif moral de faire en sorte que chaque habitant de la planète jouisse du
droit d’être libéré de la faim. (27)
REFERENCES (Bibliographie, Webographie)
1- Santé Canada, lignes directrices nationales à l’intention des femmes en âge de procréer-
nutrition pour une grossesse en santé, 2000, 12
2- United Nations Administrative Committee on Coordination et Sub-Committee on
Nutrition (ACC/SCN): Nutrition throughout the life cycle, 2000, 121p
3- FAO, la nutrition durant certaines périodes de la vie, 1999, 12
4- Nutrition et grossesse, http://www.cerin.org/upload/
5- CAMARA B., DIOUF S., DIA A.T., DIAGNE I., EL HADJ OUSSEYNOU FAYE,
SALL G., BA M., SOW D., NIOUKY P., COUMBA FAYE, Médecine d’Afrique noire,
1999, 46
6- RANDIMBY TSIALONINA H. A., allaitement maternel et état nutritionnel des enfants
de 12 à 23 mois dans la commune rurale de Mahanoro, mémoire en vue de l’obtention de
diplôme d’étude supérieur (DES) en santé publique, Antananarivo, 2004, 51
7- RAZAFIARISOA B., RANDRIANAIVO A., RAKOTONIRINA S. et MARIKO S.,
Allaitement et état nutritionnel, in : EDSMD III 2003-2004, 2005 : 161-190
8- Organisation Mondiale de la Santé, Normes OMS de croissance de l’enfant,
http://www.who.int/nutrition/media_page/backgrounders_4_fr.pdf
9- SECALINE, évaluation de la situation alimentaire et nutritionnelle à Madagascar-faritany
Antananarivo, 1996, 75
10- RABEHAJA A., Les aliments de Madagascar, 2001, 225
11- Le céréale, http://www.notrefemille.com/v2/editorial-dossiers-865/aliments-base.asp
12- SECALINE, évaluation de la situation alimentaire et nutritionnelle à Madagascar-national,
1996, 75
13- RALAIARISON RAHARIZELINA R., contribution à l’étude anthropologique et
nutritionnelle des Sakalava et Tsimihety du nord-ouest de Madagascar, thèse de docteur
de troisième cycle en anthropologie biologique, Université de Madagascar 1983, 128
14- CHALIAC M., GALLE V., RASAMOELINA D., consommation et éducation alimentaire
des écoliers des écoles, 2003, 30
15- SECALINE, la situation alimentaire et nutritionnelle à Madagascar-stratégie nationale de
sécurité alimentaire et de nutrition, 1997,134
16- RABEZA R. V. et MARIKO S., Caractéristiques du pays et présentation de l’enquête et
de méthodologie des tests sérologiques, in : EDSMD 2003-2004, 2005 : 1-16.
17- République de Madagascar, Politique National de Nutrition, 2004, 34
18- Programme d’appui à la nutrition à Madagascar (PRONUMAD), appel à proposition
2005, 2005, 8
19- Banque Mondiale (BM), santé, nutrition et population, 1997, 83
20- FAO, la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture, 2000, 329
21- Les substituts de viande,
http://www.xquis.com/_scripts/search_product.pl?query=20&language=frquorn
22- La Spiruline, http://www.abcburkina.net/spiruline/spiruline.htm
23- Spiruline contre malnutrition et faim dans le monde,
http://perso.orange.fr/marc.oberle/spiruline.htm
24- Le comptoir colonial : épices du monde, http://www.bienmanger.com/1f1227-
nuoc_mam.html
25- Suzi Wan sauce nuoc mam : avis de consommateurs,
http://www.ciao.fr/Suzi_Wan_sauce_nuoc_mam__109891
26- FAO, Les interventions alimentaires et nutritionnelles, 1997, 7
27- http://www.fao.org/documents/show_cdr.asp?url_file=/docrep/008/w0078f/w0078f0i.htm
ANNEXES
ANNEXE 1 : nutrition à travers le cycle de la vie (graphe)
ANNEXE 2 : situation socio-démographique et cartes d’Andoharanofotsy
ANNEXE 3 : tableau de reconstitution de l’échantillon
ANNEXE 4 : questionnaire
ANNEXE 5 : méthode de pesée et de mesure de la femme
Annexe 2
- Andoharanofotsy 8.072
- Belambanana 1.829
- Ambohimanala 4.035
- Iavoloha 3.695
- Mahabo 3.447
- Mahalavolona 5.847
- Morarano 3.252
- Volotara 3.326
TOTAL 33.503
Pour obtenir la taille de notre échantillon, une liste des femmes âgées de 15 à 49 ans
du fokontany a été dressée à partir du recensement obtenu auprès du chef quartier et ensuite,
les noms ont été numérotés de 1 à 761.
Vingt trois virgule six pour cent n’est autre que 2,36 sur 10 soit environ une femme
sur quatre.
Prendre au hasard un chiffre compris entre 1 et 4 soit 2.
2+4=6
6 + 4 = 10
10 + 4 = 14
…
2 6 10 14 18 22 26 30 34 38 42 46
50 54 58 62 66 70 74 78 82 86 90 94
98 102 106 110 114 118 122 126 130 134 138 142
146 150 154 158 162 166 170 174 178 182 186 190
194 198 202 206 210 214 218 222 226 230 234 238
242 246 250 254 258 262 266 270 274 278 282 286
290 294 298 302 306 310 314 316 320 324 328 332
336 340 344 348 352 356 360 364 368 372 376 380
384 388 392 396 400 404 408 412 416 420 424 428
432 436 440 444 448 452 456 460 464 468 472 482
486 490 494 498 502 506 510 514 518 522 426 430
434 438 442 446 450 454 458 462 466 470 474 478
482 486 490 494 498 502 506 510 514 518 522 526
530 534 538 542 546 550 554 558 562 566 570 574
578 582 586 590 594 598 602 606 610 614 618 622
Annexe 4
F 30 • atoandro
F 31 • hariva
Annexe 4
F 32 • anelanelan’ny sakafo
F 33 Inona ny foton-tsakafonareo?
F 34 Isaky ny misakafo, firy sotrobe no
anjaran’ny tsirairay? Lehilahy:
• lehibe Vehivavy:
F 35 • tanora Lehilahy:
Vehivavy:
F 36 • ankizy Lahy:
Vavy:
F 37 Inona avy no foto-tsakafo fihinanareo
matetika ato an-tokatrano ka mety mahasolo
ny … (foton-tsakafo)?
Isaky ny hafiriana ianareo no mihinana “…..…” ary mba omeo ny fatra (lanja na isa)
vidianareo isaky ny mihinana?
Karazan- Impiry isaky (andro, herinandro, Fatrany isaky ny mividy
tsakafo volana, taona) ianao no mihinana…? (mahandro)
F 38 Hena kg
F 39 Voamaina kg
F 40 legioma kg
F 41 siramamy isa
F 42 menaka ariary
F 43 Trondro (maina kg
na lena)
F 44 Ronono na
zavatra vita avy Litatra
amin’ny ronono (Yaourt : …….vera)
F 45 dobera kapoaka
F 46 Voankazo kapoaka
Annexe 4
MESURE DU POIDS :
Noter
MESURE DE LA TAILLE :
Mensuration débout
Noter
Auteur: RASOARINORO Jeannine
RESUME
Les résultats montrent que 15,56% des femmes présentent une malnutrition chronique
avec un indice de masse corporel (IMC) inférieur ou égal à 18,4 dont 11,11% présentant une
malnutrition légère, 1,11% de malnutrition modérée et 3,34% atteintes de malnutrition sévère ou
maigreur sévère avec un IMC inférieur à 16.
Mots clés: habitudes alimentaires, état nutritionnel, femmes en âge de reproduction, grossesse,
allaitement, MADAGASCAR
Directeur de mémoire: Professeur RANAIVOHARISOA Lala
Encadreur: Docteur RAKOTONIRINA Simon Christophe
Adresse: lot IVM 131 Pbis Antetezanafovoany I, Antananarivo (101)
Author: RASOARINORO Jeannine
IN MORARANO-ANDOHARANOFOTSY QUARTER
Major: public health
Number of pages: 45
Number of tables: 12
Number of figures: 13
Number of annexes: 5
Number of bibliographical references: 27
SUMMARY
The women in reproduction age set up a group vulnerable to malnutrition because of the
nutritional expenditure related on the menstruation, the pregnancy and lactation.
This work treats food practices of the women in age of reproduction of the quarter of
Morarano of Andoharanofotsy, Atsimondrano-Antananarivo. It aims to identify the determining
factors of malnutrition. With this intention, a descriptive study was carried out during three
months, of july to september 2006, out of 180 women belonging to the age bracket from 15 to 49
years lying in the locality.
The results show that 15,56% of the women present a chronic malnutrition with a index
of mass body less than or equal to 18,4 including 11,11% presenting a light malnutrition, 1,11%
of moderate malnutrition and 3,34% attacks of severe malnutrition or severe thiness with a index
of mass body lower than 16.
The food especially presents a protein deficit due to the lack of knowledge on food and
because of the weakness of the income.
In order to reduce the high rate of malnutrition, the interventions must go on the
improvement of the protein contribution by incorporation in the food practice of rich foods in
protein and to record the level of the income.
Key words: food practices, nutritionnal state, women in reproduction age, pregnancy, breast
feeding, MADAGASCAR
Thesis supervisor: Professor RANAIVOHARISOA Lala
Docteur RAKOTONIRINA Simon Christophe
Address: lot IVM 131 Pbis Antetezanafovoany I, Antananarivo (101)