— i LE NOMEN ESOTERIQUE ‘” Le Nomen ésotérique peut se définir comme Véquation personnelle de celui qui te porte. (rest le support de ta prise de conscience effective, de Undi- vidualité transcendante au moment de Ulnitiatio Cratyle dans Le dialogue de Platon s’exprime ainsi : « C'est une puissance supérieure d Chomme quia donné aux choses les noms primitifs, en sorte quiils soient nécessairement justes. La justesse des noms consiste a faire voir la nature des choses. On peut dire absolument que, quand on sail les noms, on Sait aussi bien les choses, » Ceci nous rappelte ta Genése (I 19-20) dans sa version evoté- rique : « Yavé Dieu modela en corps du sol toutes les bétes et tous les oiseaux du ciel, et il les amena a Uhomme pour voir comment celui-ci les appellerait : Chacun devait porter le nom que Thomme tui aurait donné. L’homme donna des noms é fous les bestiaux, aux oiseaux du ciel, et a toutes les bétes sauvages... » (Extrait de ta Bible de Jérusalem.) Ainsi chacun fut appelé par Adam ; mais ici intervient Véso- lérisme pour nous expliquer qu’il’s'agit d’Adam avant la chute, de Homme Primordial non dualisé, 'Adam Kadmon qui possédait en lui les potentialités de la Création, Celles-ci, four devenir formeltes deoaient recevotr lenr nom dee « par es >. La Tradition Egyptienne enseigne que c'est le Pere qui donne le nom spéctfique ou nom de fa tignée, Mais it ne faut pas oublier que c'est la Mére qui faconne te nom de Uétre intérieur et réet. (C'est la raison pour laquelle c'est la Mére qui devrait choisir le nom de baptéme et elle seule.) Nous savons tous que chaque prénom posséde une signif cation générate, de méme que chaque mont de familie, Leg ket tres ont une signification particuliére et leur combinaison west pas due non plus a Veffet du Hasard. De nombreux auteurs se sont penchés sur ce probleme qui touche é Vorigine des langues, Nous pouvons faire ta distinction suivante : a) Le nom familial, social, en un mot le nom exotérique sera Texpression de la personnalité sociale. b) Le nom patronymique, le prénom sera Vexpression de {a personnalité sentiment, affective. (Il correspond a ta famille astrale supérieure.) posé fait A Poeeasion d'une réunion de groupe :1: en provinee, a)©) Par contre le nomen ésotérique correspond, lui, & Vétat de UIndividualité au moment du choix ou du baptime spi- rituel. Il rattache cette Individualité @ la famille spirituell I détermine ainsi dans une large mesure Vévolution spiri- tuelle du récipiendaire. Le nomen ésolérique choisi par Vindividn lui-méme, tout au moins en apparence, doit correspondre @ ce qui le caracté~ rise et @ sa mission personnelle. Dans ce dernier cas, il s'agit du baptéme, spirituel véri- table qui n'a liew que lorsque le contact entre Cdme spirituelle et la personnalité inférieure est réalisé el pent étre obtenu presque a volonté. On peut citer le proverbe: « Crest la Voie qui choisit Uhonune non Vhomme qui choisit la Voie >. Le choix par Vindividu lui-méme peut se faire de différentes maniéres. Par exemple : Dans un ouvrage ancien. C'est ainsi que procéda le docteur Gérard Encausse qui emprunta son pseuidonyme de « Papus > dans te Nuctemeron Apollonius de Thyane. Il eut sa vie effectivement placée sous le signe du génie de la médecine. Le docteur Lalande oe dans ce méme éerit le nomen « Haven », génie de ta dignité. Bien autres suivirent et sui vent encore leurs traces. Le nomen peut aussi élre composé par un anagramme du nom familial ou d'un mot clé, ainst Charles Détré devint « Teder >, Lucien Mauchel devint « Chamuel >. A citer dautre part Yoon Le Loup qui prit le pseudonyme de « Sédir > dans Pouvrage Le Crosodile Me Loute-Clandé. de Saint-Martin. Diautres choisissent parmi des noms d'étoiles ou de cons tellations, ce qui n'est pas le fait du hasard pour cetui qui connait la cosmosophie. Certains traduisent leur nom ou pré~ nom en une autre langue ou empruntent le nom d'une person- nalilé du passé. Toutefois dans le cas d’une personnalité du passé, bien que Von puisse parler d'une affinité par famille spirituelle, il peut s‘allacher au nom choist, un eggrégore extrémement dan- gereux quant aux effets suggestifs. Le nomen ésotérique que jai choisi: « Khépra », est extrait de la Tradition Eqypti¢nne, c'est le nom du scarabée (insectes symbolique et sacré). I y a trois sortes de searabées vénér a) Le searabée sacré qui féconde son propre germe, le fait gester dans une boule de fumier (symboles des Ténebres) et enfouit en la roulant a reculons. Par analogie, il symbolise Vandrogynat dans sa phase involutive. Sa couleur est noire et la nymphe en forme de momie est jaune ambre.yi b) Le searabée consacré a Isis, analogie entre ses cornes et celles de la Lune. ©) Le searabée consacré & Thot-Hermés et possédant une corne unique. Un scarabée de pierre noire ou vert sombre était place sur le cwur du défunt, symbolisant les nouvelles transformations, le devenir de ce dernier. (Phase évolutive.) Avant denvisager Vétude de cet important chapitre du devenir, de Khépra dans UVésotérisme Eqyptien, it faut entrer plus avant dans le symbolisme du scarabée. a) Symbolisme solaire : Les deux élitres déployées, il repré- sente Fimage du Soleil dane. son double mewsrncnt. aetec: dant et descendant. A son lever, le Soleil prend le nom de Képra. b) Symbolisme lunaire : 28 jours de gestation et analogie des cornes de Ia Lune, ¢) Symbolisme spirituel : C'est le principe de Vétre qui pro- duit ef réalise Tui-méme ses successives transformations, ses propres Khéprou, Khépra vient du verbe khéper qui signifie exister, devenir, prendre forme et donne, par suite, Khéprou : transformation, forme. Khéper, terminé par la syllabe per si ignifiant lieu, mai- son, contient dans son hiéroglyphe, la notion de sortir, de paraitre, se manifester. Il exprime ie liew défini par ce qu'il contient et ce quil doit manifester renforcé par la lettre R, indiquant un mouvement de sortie. C’est en conclusion « la manifestation de ce qui était dedans >. Ce symbole du scarabée et ce nom Khépra définissent dans gyptien le mot Genése, tel que nous Vemployons le sens Ei nous-mémes, En effet, cette idée affirme le principe du Créateur produc- teur de lui-méme, puis de toutes les formes dont it est la qause. 1a Gosmogonie Eqyptienne enseigne que « Tkow > est Lancien Maitre du Ciel et'de ta Terre (Dualité en puissance). Il a précipité la Substance dans la Matiére et (Etre dans le Devenir. C'est le désir que la Manifestation ressent pour Ikou qui cause la duatité, la procréation et ta succession des phases du_devenir. Le Devenir est histoire de la Genése Universelle, dont te sommet et le terme sur la Terre est Phomme. Tout le devenir de Pomme et les diverses phases de ses transformations ont pour cause déterminante Vinterréaction des principes actif et passif, méle et femelle, de son étre. Cette union se fait pen a peu, par alternance de formation et destruction a travers lesquelles diminue Uantagonisme entre les éléments dissemblables pour arriver & leur har- monie.