POM MUON Soo Oy ANAT Te ENOTY CIVILISATION ET ART EDIZIONI KINA ITALIA / L.E.G.0.HISTORIQUE Les ruines de l'antique Herculanum, un des centres archéologicues les plus importants et les plus célébres de toute I'ltalie, s'étenclent pres cle Naples, sur le bord de mer, a proximité de la vile de Resira. Selon la tradition mytnologique (reprise par Denis de Halicarnasse’, la ville Ful fondée par Hercule lui-méme, au retour de son voyage en Iberie ot il avait effectue le dikieme de ses douze terribles travaux; ls capture du troupeau du monstre Géryon. C'est ains: que [a ville fut appelée Herculaneum par ‘es latins et Herakieion par les grecs. Du point de vue historique, Herculanum eut en effet des origines grecques. qui sont prouvees oar quelques métres de remparts plus antiques, mais surtout par la panimétrie et la disposi- Con urbaine de la ville: les Cardini et les decumani (Cest-a-dire les rues principales orien tes du nord au sux, paralléles au littoral, et les rues secondaires or'entées c'est en ouest, per- rendiculaires au littoral et caractérisées par une forte pente! disoosés orthogonalement et €5 regulierement, évoquent immediatement l'antique vile grecque de Negpolis. En effet, les habitants grecs de Neapalis et de l'autre importante colonie grecque de la région, Cumes (qui contrélaient déja presque tout le littoral, de Cumes jusqu’a la presqu'ile de Sorrente), dominerent Herculanum a partir du vi? siécle avant J.-C.. Un siécle plus tard, les Samnites les supplantérent et contrdlérent la ville pendant plusieurs siécles (d'intéressantes inscriptions en langue osco-samnite témoignent de cette pericdel. Entre le | et le [* siecle avant J.-C,, Herculanum fait partie ces villes de Camparie qui combattent la menacante hégémanic romaine durant la “guerre saciale": une lutte férace mais vaine, car en 89 avant J.-C., Herculanum, conduise par un légat de Silla, dut se rendre 4 Rome. Plus tard, la ville et d'autres centres conquis devinrent des municipes romains. Les inscriptions romaines con- cernant cette période et les citations des historiens nous Indiquent que durant le slécle sul- vant sa conquéte, Herculanum subit un grand développement démograshique, politique et urbain, et prit une place non négl geable dans les ambitions des patriciens de Rame grace surtout a son clirrat relativemnent doux (déja décrit avec admiration par Strabon) et & sa position géographique enviable; en effet, lhistorien Sisenna nous la décrit ce la facor suivante: “oppidum tumulo in excelso loco propter mare, parvis moenibus, inter duos flu- vios infra Vesuviurn co locatum’”, c'est-a-dire une petite vile (sa superficie devait étre égale 2 environ un tiers de celle de Pompei, a peu prés 370 x 320 métres, pour 4 000 ou 5 000 habitants) située aux pleds du Vesuve sur un promontoire bordé par ceux cours d'eau dennant au sud sur la rer (un paysace profoncément modlifié au cours cles siécles, a cause principalement de deux évanements; I’éruption du Vésuve de 79 aprés J.-C. et |'éruption de 1631 qui influencerent radicalement aspect des lieux, en soulevant de plus de vingt métres le niveau du so. par rapport 4 l'antiquitéi. économie de Herculanum, contraire ment @ celle de la vile vaisine Pompéi princinalement marchande. ne se asait pas essen: tiellerment sur le commerce et sur l'artisanat, qui toutefois étaient florissants comme enalso ae argo Photo des pages 7. Le grarel Gymnase temoignent les objets retrouves durant les fouilles. La ville était un centre de villésiature renomme et mondain; ce nombreuses et élégantes demeures patrciennes, de typologies assez d fférentes et embellies de décorations raffinées, étaient situges, 9 position souvent panoramique, sur les pentes ce collines couvertes de viones. Ces villas contrastaient avec les humoles habitations urbanes du peuple, et les édifices destinés aux activit onomi- ques étaient par contre rares. La circulation dans les rucs de la ville ressemblait probable ment plus 4 une promenade tranquille aud l'intense trafic commercial cle véhicules do Pompéi, La vic devait en some se clérouler sur un rythme plutat lent et reposant, tyaioue les centres d'oisivele Choists par les petriclens romaing, et exempt des activites inciustrie - les et cammerciales ou de la vivacité socio-politique d2 Pompéi, que de nombreuses inscriptions muraics nous laissent imagine’. Toutefois, en 63 aprés J.-C., ce dévclappement fut orusquement interrompu par un terrible tremblement de terre qui dévasta Herculanum et toute la Campania. Le patrimoing auss bien puolic que privé de fa ville sub t dimmenses dommages, et d'imposants travaux de restauration (par exemple ceux du temple Mater Deum, voulus, scion une inscription Louvée dans fa ville, par l'empereur Vespasicn) oul méme de reconstruction totale furent nécessaires pour remettre les édifices en état. Mais le scisme ne fut que le prélude d'une catastroohe bien plus grande, dont le vesuve sereit Ie protagoniste. Le 24 aout 78 aprés J.-C., la ville de Herculanum, Qui encore en phase de restauration pour réparer les dommaces causes par le trembl terre qui l'avait (rappée seize ans aumaravant, ful envahie par un immense Feu et de detritus produ t par “épouvantable éruption du volcan aux pieds ducuel la ville 5 deveopnes, 12 ville ne fut pas anéantic par la lave, cs cendres, iss raches incandescer et los lepilli comme a Pompéi, mais la conséquence Fut oratiquement la mame: a ville Fut litteralement inondée par de la haue brillante cui dans sa course le long ces pentes. détruisit une graride partie de ce quelle rencontvsit, et envahit chaque maison, chaque Tue, cnaque edifice, chaque place. Contra rement 3 Pompei, la pooulation de Herculanum eut probablement le temps de chercher la fuite vers la mer. mais aour la majeure partic des fugitifs, la tentative de fuite fut vaine, car un violent raz de marée repoussa les embar- cations vers le rivage et leur empécha de prendre le arge et de s‘éloigner d= la cata- strouhe. Des restes humains et ces restes d’embarcations, qui tmoigneraient de | je ces fentatives, ont récemmert é1é cdécuuverts le lone du littoral. Au terme de tion, Herculanum était couverte d'une epaisse couche de boue (plus de dix rr seur er certains ponts) qui ceétermina la fin de la ville et son effacement de I’hstoire Abandennée par ses habitants et ensevelie comme une précieuse momie dars un sar- cophage impenetrable. la vile ne Fut plus reconstruite. Ce n'est que plus tard que se déve lopaa la petite ville Resina, sur une parle de la surfact de | {a ville antique.