‘THEORIE DES PLAQUES ELASTIQUES,
INTRODUCTION,
Dans ce cours, 1a théorle lingaire des plaques sera présentée d'une
fagon inductive entidrement parallale A la théorie des poutres établie en Résis-
tance des Matériaux.
Au paragraphe 1,1,, on établira par un raisonnement simple mais ri~
goureux la théorie de la flexion pure des plaques, qui est paralldle A celle de
Ja théorie de Navier vue au paragraphe 5.1. du cours de Résistance des Natériaux.
Contraivement & ce qui a lieu pour les poutres, cette théorie n'est valable que
si les déplacements transversaux sont faibles vis A vis de 1'épaisseur de la
plaque.
Au paragraphe 1,2,, on aéveloppera ensuite 1a théorie technique clas~
sique des plaques chargées de forces transversales. Cette théorie postule que
les contraintes normales transversales 0,, et les efforts tranchants transver- Z
eaux ont un effet négligeable cur la déformation de la plaque.
Cas hypothdses simplificatrices sont 1a généralisation direote de cellos faites
en Résistance des Matériaux pour établir 1a théorie technique des poutres soumt~
ses & des charges transversales (cf, pa:agraphes 8.4, et 9.44, du cours de Résis-
tance des Matériaux). 3
Le chapitre 1 oi-aprés contient 1a théorie des plaques isotropes.
Tes résultats obtenus dans ce chapitre sont étendus au chapitre 2 aux plaques
anisotropes, surtout en vue d'arriver au développement de la méthode de caloul
des ponts A poutres multiples.
Le chapitre 3, consaeré A 1'étude des plaques sollicitdées dans leur
plan, débouche sur 1a recherche des contraintes critiques de ‘vollement des pla~
gues raidies, qui présente un intérét capital en construction métallique. La
théorie linéaire de vollenent. représente malheureusement fort mal la réalité,
car elle néglige les contraintes de membrane qui se aéveloppent dans 1a plaque
as que celle-ci fléchit, C'est pourquoi 11 nous a sonblé indispensable d'abor~
der dans un dernier chapitre la théorie non-lindaire des plaques membranes, aut
forme la base d'une compréhension compléte du comportement des plaques en danger
de voilement, Aprds avoir établi les deux équations de base et discuté de leur
intégration, on donne quelques notions sur le problame du raidissage des parols
des grandes poutres en téle et sur le calcul des structures en téle mince plide.CHAPITRE 1 ~ THEORLS DES FAIBLES DEFORMATIONS DES PLAQUES ist
1.1, PEEXION PURE DES PLAQUES,
1.1.1. Relations entre les courbures et,
. Considérons une plaque
rectangulaire fléchie par des
moments uniformément cist
bués sur les cétés de cette
plaque comme le montre ln fi~
gure Ll,
Prenons comme plan des
xy le plan moyen de 1a plaque,
situé & égaie distance des fa-
ees de celie-ci, et dirigeons
les axes Ox et Oy selon les
cdtés de la plaque comme 11 est,
x indiqué,
Fig. 12. Liaxe des 2 sera per~
Pendiculaire au plan de la plaque et dirigé vers le bas.
Appelons :
e -L'épaisseur de 1a plaque, supposée faible par rapport A ses autres
dimensions ;
M, le monent de flexion par unité de longueur sur les o6tés paralléles = Oy ;
My le moment de flexion par unité de longueur sur les cétés paralléles \ Ox.
Ces moments s'expriment, par exemple, en kgm par metre courant et
ont done 1a dimension d'une force,
Hn accord avec 1a convention générale des signes utilisde dans ce
cours, nous comptorons ces moments positivement s'ils tendent A comprime: ia
face supérieure de 1a plaque et tendre 1L'inférieure.
Considérons un é1ément découpé hors de la plaque par deux paires ie
Plans paralldles aux plans coordonnés Oxz et Oyz respectivement. (Pigure t.Z.).
Dans l'étude de la flexion pure des poutres prismatiques, faite e+
Résistance des Matériaux, nous avons aémontré,& l'aide de considérations de symé~
trio, que si ia poutre était infiniment longue, ses sections droites restaien‘
Planes pendant la flexion et tournaient autour d'un axe neutre passant par lear
axe de gravité, Dans le cas alune plaque, qui s’étend Indéfiniment on tous seat,
on peut faixe une aémonstration tout A fait senblable, On peut done affirmer que
jes cdtés latéraux de 1'élément dx dy dz (Fig. 1.2.) restent plans au cours ie
1a déformation et tournent autour des axes noutyes correspondants "nn" de mani®=
re A rester normaux au feulllet moyen déformé de la plaque, On constate que,
Gans co cas, oo feuillet ne subit aucune déformation et constitue par conséquent
une surface neutre,Apperons Ket | res courbures des sections faites dans cette
surface neutre par les “plans Paralldles A Oxz et Oyz respectivement ;
Jes dilatations dans les directions x ot y dlune lame élémentaire abcd
(Fig. 1.2.) située Ala distance 2 de la surface neutre s'obtiennent comme
dans le cas d'une poutre et valent +
At : @
Diaprés la loi de Hooke, ona
L
= g- @, - 9.9)
ri : (»)
= ge, -P.6
& sgt Gy i) :
ot les contraintes dans 1a lame abed valent :
(ce)
Elles sont proportionnelles A la distance z de la lame abed a
la surface neutre et dépendent de 1a grandeur des deux courbures principales
de la plaque fléchie,
> Eerivons maintenant que le parallélipiptde e,dx.dy est en équi~
libre, c'est-A-dire que les couples des forces intérieures sont égaux aux mo~
ments extériours M,.dy et My.dx agissant sur les faces latérales de 1'é1é-
ment ; il vient /