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Année académique : 2008 /2009

EXPOSE DE GESTION DE PRODUCTION :

LE JUSTE-A-TEMPS

Membres du Groupe

BROU B. Diane Christelle groupe 1

GNANGNY B. Axelle-M. groupe 2

ODURO GYENTI Amos groupe 6

OUAISS Othman groupe 2

PROFESSEUR CHARGE DU COURS : Mr H. BELLIHI

PLAN DE L’EXPOSE
INTRODUCTION

I- LE JUSTE-A-TEMPS : DEFINITION ET PHILOSOPHIE

1- Définition et contexte général

2- Philosophie du JAT

II- CONCEPTS DE BASE ET EXIGENCES PRATIQUES

1- Concepts de base

2- Exigences du JAT

III- AVANTAGES ET INCOONVENIENTS DU JAT

1- Avantages

2- Inconvénients

CONCLUSION

SOURCES

www.qualiteonline.com

www.wikipedia.org

Produire juste-a-temps en petite série, les Editions organisations, René


Colin

Gestion de production ENCG, support de cours 2007 /2008, Mr H. BELLIHI


INTRODUCTION

De nos jours, la standardisation des produits attire de moins en moins de


consommateurs ces derniers préférant acheter un produit d’excellente
qualité, correspondant parfaitement à leurs besoins et à un prix
abordable. Cette nouvelle réalité oblige les entreprises à passer d’une
production de masses, à bas prix, destinée à un client standard, à une
production de qualité de plus en plus diversifiée. De surcroît, la
globalisation des marches exige de ces mêmes entreprises la réduction
des couts de fabrication et l’accélération du taux de rotation des
produits dans le souci d’offrir un prix de vente concurrentiel.

Ainsi les entreprises tentent-elles de rendre plus flexible et plus


efficientes leurs méthodes de production afin de répondre aux exigences
des clients. Pour ce faire, plusieurs d’entre elles ont recours au <<juste-
a-temps>> (JAT).

Qu’est-ce-que le JAT ? Quels sont ses principes ? Que peut-on en


retirer comme avantages ?

Quelles difficultés y sont liées ?

Nous nous attèlerons, tout au long de ce travail, à répondre à ces


interrogations et à éclaircir les zones d’ombre liées au sujet. Nous
définirons premièrement le JAT, puis nous tacherons d’en exposer les
concepts de base avant, d’enfin, en énumérer les avantages et
inconvénients.
I- LE JUSTE A TEMPS : définition et philosophie
Toute activité de production peut être considérée comme le processus de
transformation des ressources appartenant à un système productif et
ayant pour objectif la création de biens ou de services. Dans son
approche traditionnelle, la gestion de production se résumait à
<<planifier le travail et à réaliser le plan>> ceci ne tenant pas forcement
compte de la rationalisation des ressources. L’approche moderne tend à
corriger cette insuffisance on cherche plutôt à <<planifier le travail et
produire ce qui est consomme>>, on parle de produire en juste-a-
temps.

1- Définition et contexte général

Le juste à temps est une méthode d’organisation de gestion de


production propre au secteur de l’industrie, qui consiste à minimiser les
stocks et les en-cours de fabrication. Elle fut impulsée par l’ingénieur
japonais Taiichi OHNO (1912-1990) dans les années 1960. En effet, à
partir de cette date, l’environnement économique mondial subit
d’importantes mutations en ce sens que la demande s’oriente vers des
produits plus diversifies voire personnalisés. En outre, le
raccourcissement des délais de livraison ainsi que l’impératif de
qualité imposés par le commerce mondial naissant, poussent les
entreprises non seulement à réduire les couts de productions mais
aussi à veiller à une amélioration continue de la qualité et de la
productivité dans toutes les activités de l’entreprise.

Ainsi OHNO met en place un nouveau mode d’organisation de la


production visant à rendre son entreprise(TOYOTA) plus compétitive.

2- Philosophie du juste-à-temps

L’apparition du JAT résulte dans un premier temps, d’un problème


purement matériel celui du stockage : Il faudrait donc acheter ou
produire seulement ce dont on a besoin, quand on en a besoin. Ce n’est
qu’ultérieurement que Taiichi OHNO en fit en système bien plus
complexe.

En fait, une entreprise qui fonctionne en juste à temps reçoit ses


matières premières uniquement lorsqu’une commande ferme est donnée
par un client, elle fabrique ses produits finis ou sous-ensembles juste-a-
temps pour être vendus ou assembles et finalement, elle livre au
client uniquement lorsque ce dernier en fait la demande. L’objectif est
donc que le client reçoive le bon produit, en bon état, au bon moment,
au bon endroit, en quantité suffisante et à un juste prix. Tout ceci en s
e rapprochant le plus possible des 5 zéros : zéro stock, zéro défaut, zero
délai, zero panne, zero papier.

Le juste-à-temps est donc très différent de la production de masse, qui a


pour objectif de fabriquer plusieurs gros lots d’un même produit,
lesquels sont par la suite entreposes jusqu'à ce qu’un client passe une
commande. La philosophie du JAT repose plutôt sur la fabrication de
plusieurs produits en petites quantités afin de mieux répondre aux
besoins des clients. Cette philosophie est soutenue par deux grands
principes, soit l’élimination du gaspillage partout dans l’entreprise et le
respect de la personne.

II- Concepts de base et exigences pratiques du juste à


temps

1- Concepts de bases

Le JAT est un mode de gestion flexible qui s’appuie sur le long terme et
basé sur plusieurs concepts de bases :

 Le Takt time

Dans le but de produire uniquement les quantités nécessaires et de ne


pas créer d’inventaire, il convient de déterminer la quantité de produits à
fabriquer qui répondra exactement aux besoins des clients. Un fois cette
quantité est établie, il est primordial de calculer le temps que l’on doit
accorder à la fabrication de chaque unité, en respectant les exigences
des clients en matière de délai et de quantité. Ce temps est appelé takt
time.

Ainsi, le takt time est le rythme auquel on désire qu’une unité quitte le
processus de fabrication de l’entreprise.

 Le Kanban

Une des difficultés particulières en production juste- à-temps est de


s’assurer que chaque poste de travail reçoit ses matières premières
ou composantes au bon moment et, par le fait même, livre au poste
suivant au bon moment. Ni trop tôt, pour ne pas créer d’inventaire
de produits en cours, ni trop tard, pour ne pas créer de rupture de
marchandises et ainsi briser le flux du processus. Dans le but de
relever ce défi, les entreprises utilisent un système Kanban (le mot
Kanban signifie carton en japonais). Un kanban n’est simplement
qu’une information indiquant au poste amont que le poste aval a
besoin de produits. Il représente une autorisation de produire. La
règle à suivre pour un operateur est la suivant :

• Il dispose de kanbans : il fabrique

• Il ne dispose pas de kanban : il arrête de produire puisqu’il n’y a


aucun besoin et que toute production supplémentaire augmenterait
inutilement les stocks.

 La Cellule en <<U>>

Trop souvent la disposition des équipements de production


est inefficiente que le déplacement entre les postes de travail
devient une activité régulière pour ne pas dire commune. Par
exemple, sur une chaîne de production où les activités se suivent,
il n’est pas rare de voir l’operateur, lorsqu’il a terminé un cycle de
production, retourner au début de la chaîne pour le cycle suivant. En
général, ces déplacements constituent une source certaine de gaspillage.
Afin d’éliminer le plus de déplacements inutiles possible, les entreprises
ont recours a un aménagement cellulaire. Ainsi, on place les équipements
de façon à ce qu’ils forment un <<U>>.

 <<Autonomation>>

L’<<autonomation>> est une approche qui consiste à rendre tout


équipement le plus<< intelligent et autonome>> possible.
Intelligent au sens où la machine à la capacité d’assumer des
responsabilités ou fonctions <<humaines>> afin de minimiser le
<<mouvement>> et de maximiser le <<travail>>.

 Le SMED(Single Minute Exchange of Die)

Une entreprise qui produit en JAT doit, on le sait déjà, fabriquer en


petits lots afin d’être le plus flexible possible. Toutefois, pour que
la fabrication en petits lots soit rentable, l’entreprise ne doit pas
passer plus de temps à préparer sa production qu’à produire. Dans
cette optique, il existe une méthode appelée SMED, qui vise à
réduire le plus possible les délais de mise en coure des machines
et consiste à procéder au changement d’outils sur un équipement
en un nombre de minutes comportant un seul chiffre c’est-a-dire en
moins de 10 minutes.

 Poka Yoke

Un système Poka-Yoke consiste à mettre en œuvre des mécanismes


permettant de diminuer, et même, d’éliminer les ajustements
causes par des erreurs humaines. En fait, le Poka-Yoke est un
dispositif anti-erreurs, communément appelle détrompeur.

2- Exigences pratiques du JAT

Pour des modalités pratiques d’application du JAT,


les entreprises ont recours à la méthode des <<5S>> qui vise
à éliminer tout gaspillage engendré par la malpropreté ou le
désordre.

Elle a pour objectif de débarrasser le poste travail des choses


inutiles qui s’y trouvent, de s’assurer qu’il reste bien rangé et
visuel, de permettre de le nettoyer de façon régulière et
finalement d’y instaurer la procédure nécessaire à l’exécution d’un
bon travail. Cette méthode est composée de cinq principes de base
dont le nom commence par <<S>> en japonais :

Principes Quoi ? Comment ?


Distinguer les choses Enlever, éliminer tous
nécessaires les
des non éléments non
1- S’organiser nécessaires nécessaires
(SEIRI) Formuler des
Se débarrasser des politiques
choses non Avoir un système de
nécessaires classification basé sur
le degré
de nécessité

Disposer de l'espace Créer un système


de façon à d'inventaire
2- Situer (chaque Ce que chacun sache permettant d'avoir
chose à sa place) où sont et où vont les accès
(SEITON) choses facilement aux choses
dont on a besoin
Ranger les objets Créer un milieu de
Identifier les outils travail bien
ordonné
Diminuer les pertes de
temps
dues aux
déplacements
Éliminer les
poussières et Activités de nettoyage
particules étrangères Éliminer les
afin de maintenir un poussières et
3- Scintiller de environnement de Particules
propreté travail propre
(SEISO) Nettoyer est une Sensibiliser les
forme employés à l'idée que
d'inspection le nettoyage est une
Se forme d'inspection
nettoyer
Trouver des moyens
pour éviter d’avoir à
nettoyer
Peindre les murs,
plafonds,
Planchers et machines
Continuer à appliquer
de façon
continue les trois «S»
précédents.
4- Standardiser Mettre sur pied un
(SEIKETSU) système visuel Utiliser le
management visuel
pour détecter
visuellement les
anomalies à l’aide d’un
système de codage

Respecter les règles


du jeu
Rédiger une liste de
responsabilités et une
description des tâches
5- Suivre le Respecter les reliées
maintien des procédures aux « 5S »
Activités Prendre l’habitude de
(SHITSUKE) faire ce
que l’on attend de
vous
Rédiger des
instructions de
Nettoyage
Établir un calendrier
de
nettoyage
III- Avantages et inconvénients du Juste-a-temps

1- Avantages

Apres avoir défini les notions reliées au JAT, il est plus facile
d’analyser les bénéfices potentiels. Ainsi, on comprendra que
lorsque le JAT est implantée de façon efficiente et efficace, il
permet a l’entreprise :

• De fabriquer une plus grande variété de produits ;


• D’augmenter la qualité de ses produits ;
• De réduire ses couts de fabrication ;
• De réduire les frais de main d’œuvre ;
• De réduire les couts du non qualité et de la gestion des
matières ;
• De réduire l’espace utilise ;
• De réduire son temps de cycle ;
• D’augmenter la qualité des relations avec les fournisseurs ;
• D’augmenter sa flexibilité d’adaptation ;
• D’augmenter la satisfaction de ses clients en livrant a temps
et au bon endroit, un produit de qualité à prix compétitif.

En outre, la compétitivité de l’entreprise est considérablement


renforcée, pas seulement par la baisse des couts, mais aussi par la
forte réduction des délais et par l’amélioration de la qualité de la
production.
Certes, le JAT peut entrainer d’énormes économies de temps et
d’argent, mais il faut aussi être conscient de certains risques.

2- Inconvénients
En effet, travailler en juste-a-temps recouvre des risques aussi
bien pour le fournisseur que pour le client.

• Risque de rupture de production chez le client :

Du fait d’un fonctionnement en flux tendus, l’on pourrait craindre


des livraisons en retard en raison de problèmes de production chez
le fournisseur ou chez ses fournisseurs eux-mêmes. Par ailleurs, les
difficultés de transport, les défaillances du fournisseur (en rupture
d’approvisionnement, en grève…), les livraisons de lots de
composants défectueux peuvent constituer des risques pour le
client.
• Risques sociaux et environnementaux :

Livrer en JAT suppose des moyens de transport rapides et flexibles


(camions) et interdit donc des moyens de transport moins voraces
en énergie (ex : train, transport maritime ou fluvial…).
Aussi le JAT génère-t-il une pression très forte sur l’ensemble du
personnel du fournisseur en raison de la fréquence régulière de
réapprovisionnement, de la cadence rapide, de l’amélioration
continue et de la polyvalence requise de tous.

CONCLUSION
De tout ce qui précède, il ressort que le JAT est un mode
d’organisation de la production visant à optimiser les ressources de
l’entreprise. Il est basé sur une rationalisation de celles-ci à tous
les niveaux surtout des stocks et de la qualité. Il demeure
cependant envident que le suces d’une telle démarche dépend
largement de l’engagement de la haute direction. Car s’il est vrai
que le JAT recelé de nombreux avantages, il requiert également des
moyens opérationnels importants. D’où l’importance de bien
réfléchira aux implications d’une telle implantation avant de se
lancer dans cette expérience, aussi enrichissante qu’exigeante.

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