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La forme d'une connaissance
CCest Fun des traits les plus remarquables de amour du cinéma que d'avoir été
cosmopolite. Certs, les puissances, gouvernements et Grandes Compagniesonta
occasion fait de leur mieux pour combattre cette atteinte leur autorté. Mais es
amateurs se sont toujours refusés a toute exclusive, Nous niadmirons pas assez que
Mizoguchi et Kitano, Wajda et Wenders, Oliveira et Eisenstein soient aujourd'hui
sicélebres un peu partout. Qui est aussi connu que Charlot ? On raconte qu'un
jour ou Saint-Saéns frappait 3 sa porte, Brahms, averti parsa gouvernante qu'un
rmusicien francais souhaitait le rencontre, rétorqua quiln'y avaitpas de musiciens
francais. Quel cinéaste, quel critique. quel cinéphile proférerait une sottise de ce
genre ? Quil ny a pas de cinéma anglais, par exemple,
Cette ouverture desprit tient & sans doute a la jeunesse de notre art. Nous ne
sommes pas encore assez surchargés de chefs-daeuvre pour que nos ignorances
soient tolérables. On ne retire pas son estime a un honnéte homme quise pique
de littérature sous prétexte quiln’a pas lu les Lusiades, Enéide ou les Affnités
electives. Mais un critique de cinéma qui rvaurait pas vu VAurore, et qui ne le
regretterat pas... Lobligation de déshérence, si moderne et si cruelle, ne nous,
impose pas encore loubli
existe une autre raison cet intérét si répandi, I tlent a une forme duniversalté
de Fimage, & une facilité d'acces que ne partagent pas la littérature, la musique
ni méme les arts plastique. Cela ne dépend pas de la ressemblance qui regne
sur Fécran, mais de la surabondance de présences qui y prennent place. Cette
rmatiére propose une compréhension par les corps.
Or cette universalité est menacée. D‘abord et depuis longtemps, para simplifica-
tion de limage dont se rendent coupables la plupart des émissions de télévision,
et. de maniére plus générale, par la normalisation que cause ce média, véhiculle
d'une vision presque unique du monde, donc d'une ignorance presque parfaite
du monde. Ensuite et depuis plus longtemps encore, partout oi Ion évite les
versions originales, oi fon se garde des importations, ott fon écrit histoire du
cinéma en ne parlant que du cinéma national. Mais aussi, depuis un peu moins
longtemps, par ‘action de la distribution et de la réclame qui tolérent mal plus
d'un succés & la fois, Et enfin, depuis peu, par une politique anticulturelle qui
rogne un peu partout, maisiciet maintenant, les crédits consacrés a léducation
cinématographique et & la découverte dicouvres que le commerce ne diffuse
uere ou dontil masque Foriginalté, si bien quil afaliu des années pourimposer
Fide quEastwood est un grand auteur
Que savions-nous de Inde avant les films ? Notre dossier invite & en enrichir
la connaissance. Si nous voulons en savoir autre chose que des simplifications
verbeuses, le cinéma nous est indispensable. A ce titre, il est le contraire de la
langue commerciale, de la langue considérée comme outil de communication,
Cest-a-dire instrument d’asservissement, de la langue qui serait, selon le mot
ignoble d'un ministre, un « passeport pour femploi ». Comme le font en leur
verité postique, littéraire et familie les langues, il ne se fait comprendre quien
constituant un monde. Voila pourquoi nous traversons ici Europe, du Nord &
Italie en passant par la Hongrie.
Alain Masson