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La construction

navale en Corée du
Sud
20 Juin 2006
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Tendances N° 1 mondial, avec le tiers du marché

Construction navale coréenne en Les carnets de commandes des chantiers navals coréens sont pleins jusqu’en
millions de Tonnes Brutes 2008 grâce à leurs prix compétitifs et à leur savoir faire technologique qui
Compensées leur ont permis d’accroître leur avance sur leurs principaux concurrents,
japonais et chinois dans un contexte économique général particulièrement
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favorable par ailleurs. L’outil de production a été modernisé dans les années
35
30 1990 avec l’appui de l’Etat (comme le sait la concurrence européenne qui
25 avait provoqué un ‘’panel’’ à l’OMC), et cette modernisation a permis aux
20 chantiers coréens d’abaisser fortement leurs coûts.
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10 L’année 2005 se caractérise par un niveau record de production de navires,
5 avec 10,2 millions de Tonnes Brutes Compensées1 (TBC) contre 8,7 millions
0 en 2004. On note cependant un tassement général des commandes nouvelles
dans le monde. Les chantiers coréens suivent la même tendance. Elles
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s’élevaient à 12 millions de TBC en 2005 (30,4 % des commandes


Commandes nouvelles
Production mondiales), contre 16,3 millions de TBC en 2004 (34,4 % des commandes
Encours mondiales).
Source : KOSHIPA
D’un point de vue qualitatif, les chantiers navals coréens se tournent vers la
production de navires de plus en plus sophistiqués (méthaniers notamment) et
se diversifient sur les structures offshores, pipe-lines, fabrication d’unités de
production flottantes (usine de désalinisation sur barge par exemple), etc.…
La part consacrée à la construction de bateaux classiques devrait diminuer
Parts des commandes reçues par pour les deux principaux chantiers navals : de 56 % aujourd’hui à 24 % en
les trois principaux pays 2010 pour Hyundai Heavy Industries (HHI) et de 80 % à 60 % d’ici 2009
constructeurs (en %) pour Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering (DSME), tandis que le
50 3e constructeur mondial, Samsung Heavy Industries (SHI) s’est déjà
fortement orienté dans cette voie.
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30 Cette ‘’montée en gamme’’ de la construction navale coréenne s’explique


par :
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10 - l’accélération de la concurrence chinoise sur les segments intensifs en


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main d’oeuvre (vraquiers essentiellement) ;
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- l’augmentation du cours des matières premières, notamment


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énergétiques (pétrole, gaz) qui favorise la recherche de nouveaux


Corée du Sud
Japon gisements et leur transport ;
Chine

Source : KOSHIPA - une baisse anticipée de la demande de navires (fin d’un cycle
économique) après 2008.

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Selon les standards de l’OCDE, la Tonne Brute Compensée (Compensated Gross Tonne) est une mesure exprimant la taille des navires,
modifiée d’un coefficient représentant la difficulté de bâtir un type spécifique de navire.
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Cette stratégie de diversification s’accompagne aussi du rachat de certains


chantiers navals chinois pour maintenir une offre compétitive dans le
segment des vaisseaux de plus petite taille qui doivent assurer le service
d’éclatement des très grands navires. Il convient à ce stade de rappeler que la
Corée ne fait pas mystère de son objectif de devenir le « Hub » de l’Asie du
Nord en matière logistique.

Les constructeurs HHI, DSME et SHI : les trois ‘’Majeurs’’

Encours des principaux La construction navale est dominée par trois acteurs qui totalisent près de
constructeurs coréens en 2005 70% des navires construits en Corée : Hyundai Heavy Industries, Daewoo
(en millions de TBC) Shipbuilding & Marine Engineering et Samsung Heavy Industries.
Hyundai Heavy
Industries 10,82 Hyundai Heavy Industries (HHI) est le premier constructeur mondial avec
Daewoo Shipbuilding 7,82une part de marché de 15%. Le groupe dispose aujourd'hui d'une position
Samsung Heavy dominante avec ses filiales Hyundai Mipo Dockyard et Hyundai Samho
Industries 7,44 Heavy Industries, respectivement quatrième et cinquième constructeur
Hyundai Mipo Dockyard 3,93 mondial. Malgré une baisse anticipée du nombre de commandes nouvelles en
Hyundai Samho Heavy 3,27 2006, les recettes de HHI seront supérieures à celles de l’année précédente, le
Source : Clarkson constructeur pouvant intégrer dans ses prix les augmentations des matières
premières intervenues en 2005. Le CA prévisible de 2006 se situera autour de
6,7 milliards d’USD pour la construction de navires et de 2 milliards d’USD
pour la production d’ouvrages offshore et d’ingénierie (En 2005, ces
Hyundai Heavy Industries (HHI) est montants s’établissaient respectivement à 5,5 et à 1,4 milliards d’USD).
le premier constructeur naval
mondial avec 15 % des parts de Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME), 2ème mondial, est en
marché.
tête pour les méthaniers, les super tankers (Very Large Crude Carriers :
VLCC) et les porte conteneurs les plus volumineux. Les commandes
adressées à DSME devraient avoisiner 10 milliards d’USD en 2006, contre
6,8 milliards d’USD en 2005 (45 navires). DSME dispose d’un encours de 30
méthaniers (dont 13 unités commandées en 2005).
DSME figure au premier rang
mondial des constructeurs de
Samsung Heavy Industries (SHI), 3e constructeur mondial, occupe plus de
méthaniers. SHI domine quand à
50 % des parts de marché dans l’extraction offshore, notamment dans la
elle le marché de l’extraction production de navires de forage et de plateformes pétrolières. SHI se
offshore. spécialise dans une large mesure dans la production de méthaniers et opère
également dans les systèmes de monitoring (système de navigation, sécurité,
etc…). En 2005, 34 des 49 commandes adressées à SHI concernaient soit
Parts de la production mondiale
des méthaniers, soit des ouvrages d’extraction offshore.
sortie des chantiers coréens (%)
Parmi les 9 constructeurs navals coréens, HHI, DSME, SHI, Hyundai Samho
2004 2005
Heavy Industries et Hanjin Heavy Industries & Construction sont
Total 33,6 35,2 spécialisées dans la production de très gros portes conteneurs, de méthaniers
Pétroliers 47,8 51,6 et de VLCC. Deux sociétés construisent des navires de taille moyenne
Porte (Hyundai Mipo Dockyard et STX Shipbuilding), et disposent d’un savoir faire
conteneurs 62,4 54,6
important dans la production de portes conteneurs et de navires transportant
Méthaniers 73,1 76,5 des produits chimiques. De leur coté, Shina Shipbuilding et Daesun
Vraquiers 8,3 3 Shipbuilding & Engineering sont spécialisées dans la production de navires
Divers 5,1 9,5 de petites tailles, principalement des portes conteneurs et des pétroliers.
Source : Lloyd’s Register
Sans annonce fracassante, la Corée s’est spécialisée dans la construction de
méthaniers. Sur un total de 42 méthaniers commandés dans le monde, 33
l’ont été à des entreprises coréennes (soit 76 % des parts de marché mondial
en 2005). Les principaux constructeurs coréens anticipent par ailleurs la
commande de 40 méthaniers au cours de l’année 2006.

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Accès au marché Structure des importations

Près de 500 entreprises travaillent plus ou moins directement pour le compte


des chantiers navals sud-coréens. Les 150 premières sont regroupées au sein
Les importations portent de la Korea Marine Equipment Association et emploient 67 000 personnes.
essentiellement sur les moteurs,
les turbines et les pompes, les
En 2005, la demande coréenne d’équipements pour la construction navale a
pièces détachées électriques et les
équipements pour méthaniers. atteint 3,4 milliards d’USD et les importations 1,1 milliard d’USD, soit 1/3
du total. Les importations portent essentiellement sur les moteurs, les
turbines et les pompes, les pièces détachées électriques et les équipements
pour méthaniers.

Les Japonais dominent avec près de 40 % de la valeur (Mitsubishi


essentiellement), suivi par les Allemands (Siemens) et les Américains. Les
Norvégiens se spécialisent, quant à eux, dans les équipements de pêche.

Importations des principaux produits pour la construction navale


Produit 2002 2004 Pays d’origine
Turbines et pièces détachées 98 085 75 108 Japon, USA
Moteurs et pièces détachées 239 924 218 289 Japon, Allemagne
Moteur hors-bord (outboard motor) 12 029 16 768 Japon, USA
Projections de la demande Moteurs à propulsion et pièces
coréenne pour les principaux (Turbo jets) 2 519 3 994 Japon, N-Z
équipements (en millions d’ USD) Groupe de propulsion (hélices…) 43 693 44 554 Japon, Allemagne
2003 2006 2010 Moteurs de pompes 97 517 103 602 Norvège, Japon
(E) (E)
Pompe
Ancres et pièces détachées 3 200 5 530 Chine, Hollande
électronique Derricks 12 336 6 471 Norvège, GB
à injection de Détecteurs de poisson 3 094 3 283 Japon, Norvège
carburant 16 23,3 27,8
Roulements
Equipements pour la pêche 61 724 56 426 Japon, Norvège
métalliques Bateaux de sauvetage - 22 472 Norvège, Chine
fins 6,3 10,9 18 Source: Korea Marine Equipement Association 2006; Données en milliers d’USD
Diodes de
vibration pour
moniteurs 20,1 29,8 38
Moteur La part des équipements étrangers incorporés dans la construction des
‘’Stern Drive’’
hydraulique 6,9 9,4 11,6 navires varie naturellement selon le degré de technicité exigé par le client.
Moteur hors- Elle se situe autour de 40 % pour les méthaniers et les pétroliers, de 15 %
bord 16,8 23 28 seulement lors de la fabrication de navires conventionnels. En outre, la Corée
Pompe à
pétrole pour a axé sa montée en puissance sur l’acquisition de licences à l’étranger. En
cargo 42 72,1 101,5 2005, il existe 219 accords de licences recensés dont 11 pour les coques, 90
Extincteurs
d'incendie - 16,9 25
pour les moteurs et machines, 55 pour les équipements électriques et
Equipements électroniques, etc.
de contrôle
des navires - 6 10
Systèmes de Les importations françaises, encore marginales, ne sont pas à la hauteur des
mesures possibilités de nos équipementiers de ce secteur, bien que certaines
intelligents 30,2 41,8 50
Systèmes de
entreprises travaillent ce marché : AMI, Baudouin, Klima, Navelec, Sobrena,
chargement Nexans, MGE UPS, CYOSTAR, FMC Technologies et IPALO Enertech
de cargaison etc…Les opportunités peuvent être saisies soit par démarchage direct soit par
automatique - 24,8 30
une action auprès des donneurs d’ordre Français et Européens. Les créneaux
Source : MOCIE (E=Estimations)
porteurs concernent tout d’abord les moteurs diesels et les pièces mécaniques
qui s’y rapportent Ce segment est actuellement tenu par les entreprises
finnoises et allemandes. Il existe aussi une forte demande d’instruments
d’aide à la navigation, d’équipements d’automatisation ainsi que pour les
câbles et les systèmes électriques. L’orientation vers des fabrications de
navires et ensembles offshore fiables entraîne naturellement une demande de
fournitures de qualité. On ne peut que recommander aux entreprises
françaises du secteur de s’exposer au salon spécialisé Kormarine, qui se tient
à Busan en Octobre 2007.

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Tout aussi porteur est le secteur de la construction de navires militaires. La


tenue à Busan d’un grand salon biennal « KORMARINE » regroupant les
fournisseurs civils et militaires pour la marine est révélatrice des perspectives
dans ce domaine.

A long terme, une entrée des chantiers navals coréens dans le segment,
(dominé par les Européens jusqu’à présent) des bateaux de croisière ne doit
pas être exclue. Elle conforte l’analyse selon laquelle le marché coréen des
équipements pour ce secteur est important et durable.

Pour en savoir plus... Liens utiles

Guide répertoire :  Korean Shipbuilders’ Association (KOSHIPA)


‘’Les chantiers navals en http://www.koshipa.or.kr
Corée du sud, au Japon et en
Chine’’ www.ubifrance.fr  Korea Marine Equipment Association (KOEMA)
http://www.koreamarinequip.or.kr/

 Ministry of Commerce, Industry and Energy (MOCIE)


La prochaine édition du salon http://english.mocie.go.kr/index.jsp
Komarine aura lieu en octobre
2007 à Busan.  Hyundai Heavy Industries (HHI)
http://www.kormarine.net http:www.hhi.co.kr

Copyright Auteur : Mission Économique de Séoul


Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation Adresse : Kangnam P.O. Box 2165
expresse de la Mission Economique SEOUL 135-621
CORÉE DU SUD

Clause de non-responsabilité Rédigée par : Guillaume DURDAN


La ME s’efforce de diffuser des informations exactes et à & Richard KWIATEK
jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs Revue par : Yves de RICAUD
qui lui seront signalées. Toutefois, elle ne peut en aucun Date de parution : juin 2006
cas être tenue responsable de l’utilisation et de Version originelle du 25 septembre 2002
l’interprétation de l’information contenue dans cette Version n°1 du 24 mars 2004
publication qui ne vise pas à délivrer des conseils
personnalisés qui supposent l’étude et l’analyse de cas
particuliers.

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