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L'Acadie au XVIIe siècle

Introduction
• Depuis 1524, année qui vit embarquer la première expédition française menée par Verrazano vers 
une Amérique fraîchement découverte, se succèdèrent bien d'autres entreprises semblables 
destinées à découvrir un passage vers les Indes et plus largement, à tirer profit des nouvelles 
terres découvertes. Mais qu'il s'agisse de Jacques Cartier, Roberval et plus tard de Ribault ou 
autre Laudronière, aucune colonisation à proprement parler ne se développa, dans le sens où 
aucune structure de peuplement et de mise en valeur des richesses locales n'existait à l'orée 
du XVIIe s. 
• Il fallut attendre 1603 et l'expédition de François Gravé du Pont (secondé par Champlain, appuyé 
par Henri IV) pour que la France prenne définitivement pied au Nord du continent, région que 
l'on appelait déjà « Nouvelle France ». De bonnes relations nouées avec les autochtones 
garantiront le succès des expéditions futures. 
• En 1604, c'est Pierre Du Gua De Monts qui s'embarque pour l'Acadie avec notemment Champlain 
et Jean de Biencourt de Poutrincourt, un noble illustre, et père de Charles de Biencourt, auteur de 
la présente lettre. Le destin des Biencourt fut intimement lié à celui de la toute jeune colonie 
acadienne, fondée lors de l'expédition de 1604 par Jean (il est gouverneur général de l'Acadie). 
• Jean meurt en 1615. Nous sommes en 1618, et Charles, alors héritier des entreprises paternelles, 
écrit une lettre aux échevins de la ville de Paris. Or, cette lettre leur fait part d'un certain nombre 
de difficultés rencontrées en Acadie et leur demande, en fait, une aide.
• Pourquoi Charles de Biencourt, gouverneur général de la jeune colonie acadienne, est il 
amené à réclamer de l'aide aux échevins de la ville de Paris ?
• Etant donné que Jean fait référence à l'oeuvre de son père en Nouvelle France, j'ai voulu 
consacrer la première partie de cet exposé à l'oeuvre des Poutrincourt en Nouvelle France; à celle 
de Jean donc, et à celle de son fils. Elles sont clairement liées.

• Le retour sur le processus de colonisation initié dès 1604 en Acadie nous permettra de mieux 
comprendre, dans une deuxième partie, les difficultés rencontrées sur place qui, bien entendu, ne 
motivèrent l'écriture de la présente lettre.
Quelles sont la nature de ces difficultés?

• Enfin nous nous axerons plus spécialement sur l'aspect plaidant de la lettre. Exposition des faits, 
puis exposition des prétentions et demandes. Avec les questions sous­jacentes suivantes: 
Pourquoi écrire aux échevins de la ville de Paris? Quelles sont les demandes de Charles? 
Les Poutrincourt en Acadie
Jean de Poutrincourt était à bord de l'expédition de 1604, commandée par Pierre Du Gua De Monts, 
à qui fut accordé par Henri IV le monopole du commerce avec la Nouvelles France. Devant le site 
de la future Port Royal, Jean a le coup de coeur et imagine assez bien les potentialités du site. 
Il se fait conférer les terres du site, qui désormais forment une seigneurie dont il est le seigneur. 
C'est L'ACTE DE FONDATION DE L'AMERIQUE FRANCAISE.
Il n'hiverne pas sur place, et rentre en France pour y organiser la future colonisation. Il s'y fait au 
passage confirmer son titre de seigneur de port royal, élargi par celui de gouverneur général de 
l'Acadie. 
Après avoir organisé son expédition, réui des hommes et du matériel, il est prêt à embarquer de 
nouveau en 1606, cette fois accompagné par son fils Charles.
Que font­ils une fois sur place?
•  Ils ont une action de MISE EN VALEUR DU TERRITOIRE.

Jean est soucieux de développer l'agriculture. Il fait l'expérience des sols. 
Il organise la traite des fourrures.
Il construit des habitations, ainsi qu'un moulin, etc...

• Ils ont une action EVANGELISATRICE.

Ils sont animés par le rêve de fonder outre atlantique la « Cité de Dieu ». Sous leur impulsion de 
nombreux Souriquois (ou MicMacs) sont baptisés, d'abord par Lescarbot (ami avocat) puis par le 
patriarche Flèche à partir de 1610.

• Ils participent enfin à des missions d'exploration, sur la côte au sud.

Les Poutrincourt sont extrêmement investis dans leur action de développement de l'ACADIE.

Transition: La bonne volonté ne suffisant pas toujours, elle n'empèchera pas les premières  
difficultés d'apparaître très vite.

L'Acadie en péril
Même si Charles, dans sa lettre, insiste sur la mort de son père, ce n'est absolument pas le début des 
difficultés. En fait, l'Acadie n'a jusqu'alors jamais connue la prospérité, et malgré les réguliers 
bateaux envoyés en France chargés de fourrures ou autres produits, c'est une colonie précaire. 
Il faut donc rechercher l'origine des difficultés de l'Acadie quelques années avant l'écriture de cette 
lettre, en 1618, et même avant la mort de Jean de Poutrincourt, en 1615, année qui marque la 
pasassion de pouvoir entre le père et le fils. 

La menace anglaise
Depuis le début des processus de colonisation, il y a une rivalité entre anglais et français, mais 
certains événements vont précipiter les faits.
Charles repart en France en 1610 avec un chargement de pelleteries, seul instrument monétaire pour 
y rembourser ses dettes et se pourvoir d'un complément d'outils. Il est également à la recherche de 
financement car la réalité est que les Poutrincourt sont seuls dans leur entreprise de colonisation de 
l'Acadie et de sa mise en valeur.  Charles recherche donc des soutiens financiers. Le contexte 
politique est très favorable aux jésuites, et Charles se voit obligé de signer un contrat  avec Mme de 
Guercheville. En échange d'une importante somme d'argent (6000 livres), Charles doit accepter 
d'emmener à son bord deux jésuites chargés de l'évangélisation. Les mauvaises relations sur place 
gangrénèrent l'équilibre de la petite colonie, et conduisit à une rupture entre les jésuites sur place et 
les colons.
En 1613, Mme de Guercheville entreprend d'établir une nouvelle colonie, plus au sud. L'expédition 
qui s'ensuit décide du site de « Saint­Sauveur ». Or, ce site est situé dans un large espace qui fait 
office de frontière entre français et anglais. Les anglais, se sentant menacés, mettent court à 
l'expédition et vont même jusqu'à entreprendre des actions de représailles.
Port­Royal sera détruit dans le cadre de ces actions.
• A ce stade, on comprend mieux le paragraphe 2. 
• Par contre, expliquer l'ambiguïté de « chassé les Jésuites »

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