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Correction question de synthèse n° 1 2009-2010 :

Croissance, développement, développement durable

I. Travail préparatoire

1.
Entre 1960 et 2007, le PIB/hab a augmenté de 2,5% par an en moyenne en France

2, 5 = (ⁿ√(PIB2007/PIB1960) – 1 )
En 2006 , Cuba est à la 48 ° place dans la hiérarchie mondiale de l’IDH et à la 88° place dans celle du PIB/hab :
Classement de Cuba dans la hiérarchie mondiale de l’IDH – Classement mondial de Cuba dans la hiérarchie mondiale du
PIB/hab

2.
Pour tester la corrélation entre croissance et développement, il faut mettre en évidence un indicateur pour chaque
concept :
- Pour la croissance, concept quantitatif, on peut prendre le PIB/hab et sa croissance : plus le
PIB/ hab augmente et a augmenté rapidement, plus le niveau de PIB/hab sera élevé en 2006 ; le
PIB/ hab en 2006 est donc le résultat de la croissance passée
- Le développement est un élément qualitatif ; il est donc plus difficile d’en trouver une mesure.
A.Sen a construit pour le PNUD l’IDH qui mesure la satisfaction des besoins essentiels :
niveau de vie décent, accès aux soins et à l’éducation
Une analyse transversale permet de mettre en évidence une corrélation positive entre croissance et développement : plus
le PIB/hab est élevé, plus l’IDH est fort :
- le nuage de points du graphique 1B a bien la forme d’une courbe croissante : on peut ainsi
comparer la Sierra Leone qui a le PIB/hab en PPA le plus bas en 2001 (500$ PPA) et le niveau
d’IDH le plus faible (0,3) avec le Luxembourg a un PIB/hab de 50 000$ PPA et un IDH de 0,9
- Les conclusions de 2001 sont confortées par celles de 2006 : quand on compare la Norvège au
Congo, on remarque que la Norvège a eu un taux de croissance annuelle du PIB/hab près de 3 fois
supérieure à celle du Congo, a un PIB/hab en PPA en 2006 plus de 25 fois supérieur à celui du
Congo , et un indicateur d’IDH 3 fois supérieur (doc1A)

Il y a donc concordance entre les 2 classements : la Norvège a un meilleur classement pour l’IDH d’une place par rapport
à celui du PIB/hab , le Congo 2 places (doc 1A). Comme les deux hiérarchies semblent similaires, il paraît inutile d’en
utiliser 2.On retrouve ici l’analyse de Kuznets : il considère certes que croissance et développement sont deux notions
distinctes, mais que le développement peut être mesuré par la croissance. Kuznets est donc un auteur caractéristique de
l’analyse libérale : la croissance est une condition nécessaire et suffisante pour assurer l’amélioration du sort des
populations

3.
Cependant, si des exemples peuvent faire apparaître une corrélation positive entre croissance et développement, cette
relation n’est pas automatique : de nombreux contre-exemples sont présents :
- Les classements du PIB/hab et de l’IDH ne sont pas absolument similaires ; des différences
souvent importantes apparaissent. C’est le cas de Cuba qui avec un IDH de 0 ,855 est classé à la
48° place de la hiérarchie de l’IDH, alors qu’avec un PIB/hab en PPA de 6876 en 2006 , il est placé
à la 88° place du classement du PIB/hab en PPA (doc1A)
- Les deux hiérarchies sont donc différentes : les Etats-Unis ont un PIB/hab en PPA supérieur à celui
de l’Islande (43 968$ contre 35 814 $), mais un IDH inférieur (0,950 contre 0,969) (doc 1A)
- Ainsi, un même niveau de PIB/hab peut être corrélé avec des niveaux d’IDH très différents : le
Niger et le Tadjikistan ont, en 2001, un PIB/hab en PPA de 1000$, mais l’IDH du Tadjiskistan est
4 fois supérieur à celui du Niger (0,8 contre 0,2) (doc 1B)
- De même, un même niveau d’IDH peut être relié avec des niveaux de PIB/hab en PPA très
hétérogènes : en 2001, le Vietnam et les Emirats Arabes Unis ont un même niveau d’IDH (0,7),
mais les Emirats Arabes Unis ont un PIB/hab en PPA 20 fois supérieur à celui du Vietnam
(20 000$ contre 1000$)
4.
Au Burkina-Faso en 2005, l’IDH est de près de 0,4 et son empreinte écologique est de 1,9, c’est-à-dire qu’en moyenne un
habitant utilise 1,9 hectare pour satisfaire sa consommation en produits de zones de pêches, en terrains bâtis ou aménagés
et plus généralement en surface d’absorption des déchets

5.
Pour que notre modèle de croissance assure un développement durable, il faudrait que la croissance productiviste assure à
la fois la satisfaction des besoins générations présentes et celle des générations futures. Concrètement, la satisfaction des
besoins des générations présentes est mesurée par un IDH supérieur à 0,8, celle des générations futures par une empreinte
écologique moyenne de 2 ha/hab pour l’ensemble de la planète ( au-delà, il y a une surexploitation des ressources de la
planète).Or, une analyse longitudinale puis transversale montre que cela sera impossible, si ce modèle est généralisé à
l’ensemble des pays de la planète :
- Une analyse longitudinale s’opère en étudiant l’évolution de l’empreinte écologique des pays entre
1961 et 2005 (doc 1B). Entre 1961 et 2002, quelle que soit les régions, l’empreinte écologique a
augmenté : elle est passée de 5ha/hab à 9 ha/hab pour l’Amérique du Nord, de 1 à 2 pour l’Asie
Pacifique. Aujourd’hui les pays riches (Amérique du Nord et toute l’Europe) ont une
empreinteécologique largement supérieure à 2, mais comme ils représentent une fraction très faible
de la population mondiale, les problèmes envirronnementaux sont minorés. En revanche, le
doublement de l’empreinte écologique de la région Asie Pacifique corrélée vaec l’augmenttaion
rapide de sa population aura des effets négatifs sur la qualité de l’environnement. En raisonnant à
long terme, le jour où la région Asi Pacifique aura la même empreinte écologique que l’Amérique
du Nord, les dégats écologiques sont très graves (doc2A)

- Une analyse transversale en 2005 montre que le développment durable est intenable avec la
généralisation du modèle de croissance occidental (doc 2A). Dans ce graphique reliant IDH et
empreint écologique, on se rend compte qu’aucun pays n’arrive à satisfaire à la fois les besoins des
générations présentes et ceux des génénrations futures. Les pays les pauvres arrivent bien à
préserver l’environnement, puisque leur empreinte écologique est inférieure à 2ha/hab. Dans un
premier temps, l’amélioration de la satisfaction des besoins présents est obtenue sans réelle
dégradation de l’environnement : l’Inde a la même empreinte écologique que le Burkina-Faso,
mais un IDH près du double (0.35 contre 0.6).Or, à partir d’un IDH de 0.8( qui est le seuil de
satisfaction des besoins des générations présentes) , l’augmentation très lente de celui-ci se taduit
par une augmenttaion exponentielle de l’empreinte écologique : les Etas-Unis ont un IDH
légèrement supérieur à celui du Japon et une empreinte écologique 2.5 fois supérieure (4 contre 10)

6.
Le PIB/tête de l’Asie de l’Est (hors Chine) représente 13% du PIB/tête moyen des pays riches du Nord en 1999 :
(PIB/tête de l’Asie de l’Est (hors Chine) : PIB/tête moyen des pays riches du Nord) x 100

7.
Selon les libéraux, la croissance devrait se traduire par une convergence des économies : les pays les plus pauvres
connaîtraient une croissance économique plus forte que celle des pays riches, ce qui leur permettrait à terme de rattrapper
ceux-ci. Dans le long terme, l’ensemble des pays du monde auarit le même niveau de PIB/hab.
Ceratines données vérifient cette analyse. Dans le classement fait par la Banque mondiale en 2007 des taux de croissance
annuel moyen , on remarque que les pays qui ont connu la croissance économique la plus forte étaient ceux qui étaient
pauvres en 1960 : la Chine avec une augmenttaion du PIB/hab de 7% par an en moyenne, le Bostwana avec une
croissance économique annuelle moyenne de 6% ou la Corée du Sud qui a vu son PIB/hab s’élever de 6% par an en
moyenne ( doc 3A ).
Les écarts de niveau de vie se sont donc réduits entre les pays riches et les pays pauvres dans la période 1960-1999 (doc
3B).En 1960, le PIB/tête de l’Asie de l’Est (hors Chine ) était 20 fois inférieur à celui des pays d’Am2rique du Nord
(124 :6) ; en 1999, l’écart de niveau de vie n’est plus que de 1à 7 ( 98/13). L’écart de PIB/tête entre les pays du Sud et
l’Europe de l’Ouest s’est aussi réduit : de 1 à 22 en 1960, de 1 à 20 en 1999.
Les inégalités mondiales de PIB/hab perdurent, mais elles s’atténuent, vérifiant ainsi l’hypothèse de convergence des
économies.

8.
Certes quelques exemples permettent de vérifier l’hypothèse de convergence des économies, mais la relation entrre une
PIB/hab faible et une croissance économique forte n’est ni auatomatique, ni systématique.
Certains pays pauvres ont ainsi eu une croissance économique très faible : le Tchad ou le Pérou ont vu leur PIB/hab
augmenter de 0.5% par en moyenne ; d’autres une baisse de leur PIB/hab : la République démocrtaique du Congo a vu
son PIB/hab diminuer de 3% par an en moyenne. Dans le même temps, certains pays riches connaiisaient une croissance
économique rapide : le Luxembourg ou la Norvège ont ainsi eu une croissance économique moyenne de leur PIB/tête d’à
peu près 3%.
Les inégalités entre pays riches et pays pauvres ne se sont donc pas réduites pour tous. En 1960, le PIB/tête de
l’Amérique du nord était 25 fois supérieur à celui de l’Afrique sub-saharienne, en 1999, est de 51 (101/2). L’Amérique
latine est aussi une région qui a vu son PIB/tête diminuer relativement à celui des pays riches : en 1960, le PIB/tête de
l’Europe de l’Ouest représentait un peu plus de 5 fois celui de l’Amérique latine, en 99 l’écart est de 49(doc 3B).

II. Question de synthèse

La conférence des Nations Unies sur le changement climatique se tiendra à Copenhague en Décembre. Il s’agit désormais
de définir les objectifs d’après Kyoto qui s’arrête en 2012.. L’objectif est de conclure un accord juridiquement
contraignant sur le climat, valable à l’échelle mondiale et portant sur la période postérieure à 2012. On observe, en effet,
un réchauffement climatique, une pollution accrue, une raréfaction des ressources naturelles que certains attribuent au
modèle de Croissance productiviste des pays occidentaux : produire toujours plus pour consommer toujours plus.
Tous les scientifistes et économistes ne sont pas d’accord avec cette vision. En France, Claude Allègre remet en cause
l’idée d’un réchauffement global. Les économistes liréraux considèrent que la croissance que l’on peut définir d’après
F.Perroux comme l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues (chacune de ces périodes
comprenant plusieurs cycles quasi décennaux) d’un indicateur de dimension : pour une nation le produit global net en
termes réels est toujours positive. Elle est une condition nécessaire et suffisante au développement qui est l’amélioration
de la situation de la population. Comme les pays en retard bénéficient des techniques importées des pays riches, leur
croissance est plus rapide, ce qui assure un phénomène de convergence économique : dans le long terme, tous les apys
auront le mêmme niveau de PIB/hab.
Cette vision paraît cependant beaucoup trop optimiste. En effet, la croissance n’est pas le seul facteur assurant le
développement, ce qui limite le phénomène de convergence. A long terme , ensuite , la croissance entraîne une
surexploitation des ressources naturelles et une augmentation de la pollution qui peuvent aller à l’encontre du
développement durable qui est d’après le rapport Bruntland un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs

A. Les effets positifs de la croissance…

Pour les économistes libéraux, la croissance assure l’amélioration du sort des populations et une réduction des inégalités
tant mondiales qu’à l’intérieur des pays

1. La croissance économique est une condition nécessaire et suffisante pour assurer le


développement

a. Constat

On note ainsi une corrélation positive entre la croissance mesuré par le Pib/hab et sa croissance et le développement, dont
une indiaction possible peut être l’IDH. Une analyse transversale permet de conclure que plus le PIB/hab est élevé, plus
l’IDH est fort.
En effet, le nuage de points du graphique 1B a bien la forme d’une courbe croissante : on peut ainsi comparer la Sierra
Leone qui a le PIB/hab en PPA le plus bas en 2001 (500$ PPA) et le niveau d’IDH le plus faible (0,3) avec le
Luxembourg a un PIB/hab de 50 000$ PPA et un IDH de 0,9 .Les conclusions de 2001 sont confortées par celles de
2006 : quand on compare la Norvège au Congo, on remarque que la Norvège a eu un taux de croissance annuelle du
PIB/hab près de 3 fois supérieure à celle du Congo, a un PIB/hab en PPA en 2006 plus de 25 fois supérieur à celui du
Congo , et un indicateur d’IDH 3 fois supérieur (doc1A)
Il y a donc concordance entre les classements de l’IDH et du PIB/hab : la Norvège a un meilleur classement pour l’IDH
d’une place par rapport à celui du PIB/hab , le Congo 2 places (doc 1A). Comme les deux hiérarchies semblent similaires,
il paraît inutile d’en utiliser 2.On retrouve ici l’analyse de Kuznets : il considère certes que croissance et développement
sont deux notions distinctes, mais que le développement peut être mesuré par la croissance. Kuznets est donc un auteur
caractéristique de l’analyse libérale : la croissance est une condition nécessaire et suffisante pour assurer l’amélioration du
sort des populations

b. Explications
En effet, la croissance est un préalable au développement. L’augmentation des richesses permet la construction
d’infrastructures scolaires et sanitaires qui assurent un accès aux soins et à la santé pour tous. Ceux-ci proviennent aussi
de changement dans la consommation des ménages : comme le PIB/hab augmente, le niveau de vie s’élève , et d’après les
lois d’Engel, la structure de la consommation change. Les besoins vitaux étant satisfaits, la part des dépenses alimentaires
diminue. En revanche, il reste les besoins secondaires non pourvus : la part des dépenses d’éducation et de santé
augmente.
Comme la population est plus riche est plus instruite, ses revendications changent d’après Inglehart :de matérielles elles
déviennent immatérielles. La population ne demande pas plus de biens, mais exige que certaines valeurs soient
respectées : liberté, égalité , …
C’est ce qui explique la forme de la courbe de Kuznets des inégalités qui relie PIB/hab et niveau d’inégalités.

Dans un premier temps, la hausse du PIB/hab est corrélé avec


l’augmentation des inégalités. Mais à partir d’un certain seuil de
PIB/hab (de 1500$ de 1972 pour l’Occident , de 500$ 1972 pour
l’Asie), les inégalités diminuent

En comparant la courbe de Kuznets de l’Occident à celle de l’Asie, on se rend compte que la forme est identique, mais
que le seuil du PIB/hab est beaucoup plus bas pour l’Asie que pour l’Occident.

2. Et permet la convergence des économies

a. Explications

Cette remarque est caractéristique de l’analyse de W.Rostow qui considère que tous les pays vont suivre le modèle de la
Grande-Bretagne et passer par les mêmes étapes. Dans le chemin de développement, deux différences apparaissent : la
date car tous les pays ne commencent pas leur Révolution industrielle en même temps ; le rythme : plus un pays entame
ses transformations économiques tardivement, plus sa croissance économique sera rapide puisqu’il dispose des techniques
de production les plus performantes, celles mises en œuvre par les pays les plus en avance.
On devrait donc assister à un phénomène de convergence économique : les pays les plus pauvres connaîtraient une
croissance économique plus forte que celle des pays riches, ce qui leur permettrait à terme de rattrapper ceux-ci.
Comme d’après les libéraux,la croissance économique se traduit automatiquement par du développement, l’accélération
de la croissance économique entraînera obligatoirement une accélération du développement.

b. Constat

Ainsi, dans le classement fait par la Banque mondiale en 2007 des taux de croissance annuel moyen , on remarque que
les pays qui ont connu la croissance économique la plus forte étaient ceux qui étaient pauvres en 1960 : la Chine avec une
augmentation du PIB/hab de 7% par an en moyenne, le Bostwana avec une croissance économique annuelle moyenne de
6% ou la Corée du Sud qui a vu son PIB/hab s’élever de 6% par an en moyenne ( doc 3A ).
Les écarts de niveau de vie se sont donc réduits entre les pays riches et les pays pauvres dans la période 1960-1999 (doc
3B).En 1960, le PIB/tête de l’Asie de l’Est (hors Chine ) était 20 fois inférieur à celui des pays d’Am2rique du Nord
(124 :6) ; en 1999, l’écart de niveau de vie n’est plus que de 1à 7 ( 98/13). L’écart de PIB/tête entre les pays du Sud et
l’Europe de l’Ouest s’est aussi réduit : de 1 à 22 en 1960, de 1 à 20 en 1999.
Les inégalités mondiales de PIB/hab perdurent certes, mais elles s’atténuent, vérifiant ainsi l’hypothèse de convergence
des économies.

Dans les années 90, Fukuyama tirera une conclusion de l’analyse libérale : « la fin de l’histoire ». Il entend par là que tous
les pays doivent adopter le modèle des pays occidentaux pour connaître le développement.
B. Sont à relativiser

Or, cette solution n’est pas sans effets négatifs :premièrement rien ne dit que la croissance entraîne automatiquement du
développement ; d’autres facteurs sont indispensables . Deuxièmement, si tous les pays de la planète adoptaient le modèle
occidental, la surexploitation de la planète empecherait d’atteindre le développement durable

1. La convergence n’est pas systématique

a. La croissance n’entraîne pas automatiquement du développement

i. Constat

Si des exemples peuvent faire apparaître une corrélation positive entre croissance et développement, cette relation n’est
pas automatique : de nombreux contre-exemples sont présents.
Les classements du PIB/hab et de l’IDH ne sont pas absolument similaires ; des différences souvent importantes
apparaissent. C’est le cas de Cuba qui avec un IDH de 0 ,855 est classé à la 48° place de la hiérarchie de l’IDH, alors
qu’avec un PIB/hab en PPA de 6876 en 2006 , il est placé à la 88° place du classement du PIB/hab en PPA (doc1A)
Les deux hiérarchies sont donc différentes : les Etats-Unis ont un PIB/hab en PPA supérieur à celui de l’Islande (43 968$
contre 35 814 $), mais un IDH inférieur (0,950 contre 0,969) (doc 1A)
Ainsi, un même niveau de PIB/hab peut être corrélé avec des niveaux d’IDH très différents : le Niger et le Tadjikistan
ont, en 2001, un PIB/hab en PPA de 1000$, mais l’IDH du Tadjiskistan est 4 fois supérieur à celui du Niger (0,8 contre
0,2) (doc 1B).
De même, un même niveau d’IDH peut être relié avec des niveaux de PIB/hab en PPA très hétérogènes : en 2001, le
Vietnam et les Emirats Arabes Unis ont un même niveau d’IDH (0,7), mais les Emirats Arabes Unis ont un PIB/hab en
PPA 20 fois supérieur à celui du Vietnam (20 000$ contre 1000$)

ii. Explications

La croissance ne suffit donc pas à assurer le développement. Pour que la croissance se traduise par une amélioration du
sort de la population, d’autres conditions sont nécessaires.En effet, il faut que l’Etat intervienne pour que l’augmentation
des richesses profite à tous : les richesses créées doivent être partagées de manière plus équitable.

Certains pays , malgré la croissance, ne vont pas connaître de développement : c’est l’exemple du Brésil. D’autres ne vont
même pas entamer de processus de croissance rapide.

b. Ce qui empêche la convergence des économies

i. Constat

Certains pays pauvres ont ainsi eu une croissance économique très faible : le Tchad ou le Pérou ont vu leur PIB/hab
augmenter de 0.5% par en moyenne ; d’autres une baisse de leur PIB/hab : la République démocrtaique du Congo a vu
son PIB/hab diminuer de 3% par an en moyenne. Dans le même temps, certains pays riches connaiisaient une croissance
économique rapide : le Luxembourg ou la Norvège ont ainsi eu une croissance économique moyenne de leur PIB/tête d’à
peu près 3%.
Les inégalités entre pays riches et pays pauvres ne se sont donc pas réduites pour tous. En 1960, le PIB/tête de
l’Amérique du nord était 25 fois supérieur à celui de l’Afrique sub-saharienne, en 1999, est de 51 (101/2). L’Amérique
latine est aussi une région qui a vu son PIB/tête diminuer relativement à celui des pays riches : en 1960, le PIB/tête de
l’Europe de l’Ouest représentait un peu plus de 5 fois celui de l’Amérique latine, en 99 l’écart est de 49(doc 3B).

ii. Explications

Adopter le modèle occidental ne signifie donc pas toujours entamer un processus de croissance. L’analyse de Rostow est
donc remise en cause. Il oublie en effet le contexte culturel, économique et politique. Tous les pays n’ont ainsi pas le
même système de valeurs : une imposition contraignante de nouvelles valeurs à une population récalcitrante peut
déboucher sur une contre-acculturation. Rosow ne prend pas en compte non plus la dimension historique : un pays qui
entame son industrialisation aujourd’hui entre en concurrence avec de nombreux pays beaucoup plus compétitifs, ce qui
peut gêner sa croissance.

La croissance est certes une condition nécessaire, mais elle n’est pas suffisante ; des pays vont rester sur le chemin de la
croissance et du développement.
2. La croissance économique peut aller à l’encontre du développment durable

Pourtant, certains pays comme la Chine et l’Inde ont réussi leur industrialisation , ce qui pose un nouveau problème :
celui du développement durable.

a. Un modèle non soutenable

En effet, notre modèle basée sur une croissance toujours plus rapide ne paraît pas durable : pour augmenter la production,
on utilise de plus en plus de ressources non renouvelables et on émet du CO2 qui s’accumule dans l’atmosphère entraînat
un réchuffement climatique .
Pour que notre modèle de croissance assure un développement durable, il faudrait que la croissance productiviste assure à
la fois la satisfaction des besoins générations présentes et celle des générations futures. Concrètement, la satisfaction des
besoins des générations présentes est mesurée par un IDH supérieur à 0,8, celle des générations futures par une empreinte
écologique moyenne de 2 ha/hab pour l’ensemble de la planète (au-delà, il y a une surexploitation des ressources de la
planète).
L’étude du chemin de développement (doc 2A) montre qu’aucun pays n’arrive à satisfaire à la fois les besoins des
générations présentes et ceux des génénrations futures. Les pays les pauvres arrivent bien à préserver l’environnement,
puisque leur empreinte écologique est inférieure à 2ha/hab. Dans un premier temps, l’amélioration de la satisfaction des
besoins présents est obtenue sans réelle dégradation de l’environnement : l’Inde a la même empreinte écologique que le
Burkina-Faso, mais un IDH près du double (0.35 contre 0.6).Or, à partir d’un IDH de 0.8( qui est le seuil de satisfaction
des besoins des générations présentes) , l’augmentation très lente de celui-ci se taduit par une augmenttaion exponentielle
de l’empreinte écologique : les Etas-Unis ont un IDH légèrement supérieur à celui du Japon et une empreinte écologique
2.5 fois supérieure (4 contre 10).

Il serait donc impossible d’avoir à la fois développement actuel et préservation de l’envirronnement. Si l’exploitation de
la planète reste aujourd’hui acceptable, c’est parce qu’un nombre élevé de pats reste sous-développé.

b. Et non généralisable

Une généralisation de notre modèle de croissance productiviste créerait donc des dégâts irrérversibles sur
l’environnement.
On remarque que l’empreinte écologique des pays riches a fortement augmenté entre 1961 et 2005 : pour l’Amérique du
Nord , elle est passée de 5 à 9, pour les pays de l’Union Européenne de 3 à 4.5) .Et ,aujourd’hui les pays riches ont une
empreinte écologique largement supérieure à 2 (doc 3B). Comme ils représentent une fraction très faible de la population
mondiale, les problèmes envirronnementaux sont minorés.
En revanche, le doublement de l’empreinte écologique de la région Asie Pacifique corrélée vaec l’augmentaTion rapide
de sa population aura des effets négatifs sur la qualité de l’environnement : l’empreinte écologique et la population ont été
multpiliées apr 2 entre 1961 et 2005 (doc3B). En raisonnant à long terme, le jour où la région Asi Pacifique aura la même
empreinte écologique que l’Amérique du Nord, les dégats écologiques sont très graves (doc2A)

Selon les libéraux, la croissance est une condition suffisante au dévellopement et elle est un facteur de convergence.
Cependant, ils oublient que d’autres facteurs sont nécessaires et que la croissance génère des effets pervers : elle assure
dificilement le développement durable.
Aujourd’hui on remet donc en question la notion de croissance qui dans les 30 Glorieuses était considérée comme
générant le bonheur. C’est pour cela que le Président de la République française a créé la Commission Stiglitz pour
trouver de nouveaux indicateurs de richesses. Elle vient de rendre son rapport : le PIB/hab est un indicateur brut et non
net qui ne prend pas en compte les répercussions des prélèvements du modèle productiviste sur le développement durable

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