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1.

Conditions d’examen : généralités indispensables

• LES YEUX FERMES éviter les compensations visuelles,


 Augmente la concentration du patient donc
optimise les perceptions sensitives
 L’ouverture spontanée des yeux permet de
mettre en évidence une déficience sensitive

• DANS UN LOCAL CALME ET SANS BRUIT en plus des arguments


précédemment énoncés le local calme permet de conserver
l‘intimité du patientdiminution de l’angoisse potentielle. Le bruit,
permet des afférences auditives que le patient utilise pour
compenser ses déficiences.

• TEMPERATURE DE LA PIECE doit être identique durant tout le


traitement, comprise entre 19 et 23°Ccar influe sur les sensations
perceptives

• INSTALLATION doit être confortable, conforme aux critères de la


pathologie (escarre, spasticité) car le test sensitif peut durer plus de
30 min…

• CODE DE COMMUNICATION PAR LE MK, les ordres doivent être


simples clairs précis concis, et le MK doit vérifier que le patient les
aient bien intégrés.
Cependant, les ordres du MK ne doivent pas renseigner et donc
suppléer une déficience sensitive.
La participation active et volontaire du patient est indispensable

REMARQUE IMPORTANTE : si le MK a besoin de toucher le patient


pour réaliser un test sensitif il sera impératif qu’il maintienne le
membre du patient avec une pression égale sans relâcher la peau
afin de saturer les récepteurs susceptibles de venir en suppléance
d’une éventuelle déficience sensitive.

• LE PATIENT NE DOIT PAS PRESENTER DE TROUBLES COGNITIFS


GENANT L’INTERPRETATION ENONCE DES DEFICIENCES SENSITIVES.
Si les troubles cognitifs
sont majeurs l’interprétation des résultats sera impossible. Seule la
douleur aigue permettra l’observation d’un rictus qui signera la
perception douloureuse.
• Le bilan sensitif sera réalisé sur des territoires cutanés libres
sans atteintes.

• Le patient devra être dévêtu !!!

1. Tester la sensibilité thermo-algique dite de protection :

a) Rappels : anatomie et physiologie INDISPENSABLE FAIRE TABLEAU DE


SYNTHESE

• Les récepteurs sensitifs thermo-algiques (de protection) sont des


terminaisons nerveuses libres.
Elles sont situées dans le derme et elles présentent un contingent
spécifique à la température, les corpuscules de Krause (froid) et de Ruffini
(chaud).

• Les récepteurs sensitifs protopathiques (tact grossier) font partie


intégrante de cette sensibilité. Ils véhiculent spécifiquement le tact
grossier via les corpuscules de Meissner. Au total, toutes ces sensibilités
sont véhiculées par VEL qui ont une vitesse de conduction lente car PEU
myélinisées.
RMQ : on parlera de saturation lente ou rapide en fonction de la sollicitation
des récepteurs (Valembois, 2006 EMC, p3-4)

1. Installation du patient ET du kinésithérapeute: conditions


de réalisation

a. Où ?

1. pour les pathologies SNP

On test au niveau des zones autonomes, qui sont des zones spécifiques à chaque
nerfs, au niveau du médian c’est la pulpe de l’index, l’ulnaire c’est le bord du 5ème
méta, le radial c’est la face dorsale de la première commissure. Au niveau du
membre inf, on a le milieu du talon face plantaire pour le nerf tibial (SPI), sur la
face dorsale entre le 1er et 2nd méta pour le Nerf Fibulaire Commun.

2. pour les pathologies SNC

a. hémiplégie
On teste au niveau des extrémités, car il y aura plus de corpuscules, là où la
sensibilité de protection est la plus nécessaire à la protection sensitive du
patient.
C’est un problème cortical, est ce qu’il y a un problème cognitif ?
C’est au niveau des pieds et des mains que la densité des corpuscules est le plus
important.
La représentation somatotopique, n’est pas corrélée au nombre (à la densité) des
corpuscules.
La main épicritique, et le pied protopathique.

b. para-tétraplégique
Par dermatomes, à partir de l’endroit où on ne sent pas (distalité) jusqu’à
l’endroit de la lésion (proximalité), en bilatéral.

b. Quand ?

Faire TOUJOURS un bilan initial. On retestera que les déficiences sensitives issues
du bilan initial.

1. Pour les pathologies SNP


Systématiquement à chaque exercice en faisant verbaliser le patient sur son
ressenti sensitif de la douleur et de la thermo-algie car cela récupère en premier
(idem protopathique, on teste la reconnaissance d’objets)

2. Pour les pathologies SNC

a. Hémiplégique

Ciblé sur l’interprétation du patient. Quand ? en fonction des théories de la prise


en charge (Perfetti)

b. para-tétraplégique

En fonction de la récupération avec des bilans espacés.

c. Comment (méthode) ?

1. Pour les pathologies SNP

Sollicitation de la sensibilité algique en première intention car elle récupère en


premier (cotation de Sunderland) sur les zones autonomes.
On la met en évidence par une torsion prolongée à douleur tolérée.
Sollicitation de la sensibilité thermique par des tubes à essai.
Sollicitation de la sensibilité protopathique par un coton tige au contact de la
zone autonome en sollicitation par petites touches répétées car les corpuscules
de Meissner ont une saturation rapide.

2. Pour les pathologies SNC

a. Hémiplégique

Recherche de la sensibilité protopathique au niveau du talon, tête des méta.


Recherche de la sensibilité thermo algique en priorité au niveau du pied et de la
sensibilité épicritique au niveau de la main.

b. Para-tétraplégique

de la distalité vers la proximalité et on recherche la sensibilité sur l’endroit le


plus accessible du dermatome testé (protopathique et thermo-algique).
d. Pourquoi ? et pour en faire quoi ?

Thermo-algie : Education et prévention pour la protection du patient. Solliciter les


différentes sensibilités afin d’améliorer la fonctionnalité et la qualité de vie du
patient.

Protopathique : amélioration de la sensation d’attaque du talon afin que la


motricité puisse s’adapter conformément à sa prévision de motricité
automatisée.

2. Tester la sensibilité discriminative et proprioceptive :

ANATOMIE ET PHYSIO :
– La voie lemniscale :
Moelle : cordon postérieure sans décussation  Lemnisque médian. Voie très
myélinisée donc rapide.

– Discriminative :
○ Corpuscule de Merckel ++ (adaptabilité lente)
○ Si pas de sensibilité des récepteurs de Merckel alors on peut tester
les Corpuscule de golgi mazzoni + Ruffini de la VL + et paccini de la
VL (adaptabilité rapide)

– Proprioceptive
○ Surtout : Récepteurs articulaires (statesthésie)
○ Mais aussi :Paccini (vibrations osseuse)

a. Où ?

– Discriminative
○ Atteinte Périphérique  Zone autonome des nerfs
○ Para-tétra  Par dermatomes
○ Hémiplégie  Surtout au niveau de la main (fonctionnel)
– Proprioceptive
○ Par articulation

a. Quand ?

– 1er bilan à la première séance


– Après chaque progrès observé (tant sensitif que moteur) : ciblé sur la
sensibilité intéressée
– Prise en compte de l’état du patient : motivation, fatigue, concentration,
état psychologique, si crise inflammatoire etc.
– Reproductibilité (moment de la journée)

a. Comment (méthode) ?
– Discriminative :
○ On va tester préférentiellement les corpuscules de Merckel qui
informent spécifiquement sur le tact fin.
 Test effectué : Pointe fine, application maintenue (car
adaptation lente). Pression de 0,3g.

○ Si pas de sensibilité des récepteurs de Merckel alors on peut tester


dans un second temps les Corpuscule de golgi mazzoni + Ruffini de
la VL + et paccini de la VL qui peuvent informer sur le tact fin en
suppléance des corpuscules de Merckel
 Test effectué : Pointe fine, application non maintenue
(adaptation rapide)

– Proprioception :

○ On teste les récepteurs articulaires qui nous informent sur la


sensibilité statesthésique (statique) à travers l’angulation de
l’articulation dans l’espace

 Test effectué : Le MK place passivement le membre


pathologique du patient dans une angulation précise et
demande de placer activement le membre sain dans la même
angulation (toujours yeux fermés !!).
 Si atteinte bilatérale, le MK mobilisera passivement le
membre controlatéral et le patient l’arrêtera à l’angulation
précédente.

Si ce test est positif, un patient déficient au niveau de sa sensibilité


kinesthésique (FNM, OTG) a de grande chance de pouvoir compenser avec
sa sensibilité stathestésique c'est-à-dire avec ses récepteurs articulaires
(le patient saura le sens de déplacement du membre atteint grâce à la
« sensation » de chaque angulation au fur et à mesure du mouvement)
Le bon ou mauvais fonctionnement de la Sensibilité Proprioceptive
Inconsciente (SPI) ne pourra être mis en évidence que lorsque l’on
constatera une incoordination entre agoniste/antagoniste (problème de
tonus entre ago/antago).

○ On teste aussi les récepteurs de Paccini qui nous informent sur la


sensibilité à la vibration, soit la sensibilité pallesthésique
 Test au diapason à 256 Hz

– Pour le para-tétra : monter de dermatome en dermatome


– Pour le périphérique et le para-tétra on teste l’intégrité de la voie sensitive
alors que pour l’encéphalique (ex. : hémiplégique) on teste sa capacité
d’interprétation.

d. Pourquoi ?
– Le bilan de la sensibilité discriminative va nous permettre de connaître la
fonctionnalité de la préhension fine du patient.
– Le bilan de la sensibilité proprioceptive va nous permettre de connaître la
capacité de stabilité du patient sur ses membres inférieurs en charge.

d. Pour en faire quoi ?

Ces bilans sur la sensibilité vont nous servir à :


– la mise en place de la rééducation et des séances
– suivre l’évolution du patient : récupération, stagnation, régression

d. Analyser les résultats : ARGUMENTER ET FAIRE LE CHOIX DE LA


TECHNIQUE UTILISEE….
VOUS DEVEZ REPONDRE AU POURQUOI ET
POUR EN FAIRE QUOI ?

Mettre en place une stratégie rééducative :


• En fonction de la pathologie
• En fonction de l’évolution
• En fonction des priorités et des possibilités
rééducatives

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