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MGC- 830 RÉHABILITATION DES BÂTIMENTS

Professeure: Marie-José NOLLET, ing., Ph.D.

Automne 2009

Les analyses statistiques des dommages aux bâtiments


causés par le tremblement de terre du Saguenay 1988
Patrick Paultre, Guy Lefebvre, Jean-Philippe Devic, Gaétan Côté (Avril 26 1993)

Résumé par :Nader NAGIL

Montréal, le 25 novembre 2009

Nader Nagil
Les analyses statistiques des dommages aux bâtiments causés
par le tremblement de terre du Saguenay 1988
Patrick Paultre, Guy Lefebvre, Jean-Philippe Devic, Gaétan Côté (Avril 26 1993)

Après le tremblement de terre du Saguenay, le 25 novembre 1988 à 18:46 heure Locale, 1927
dossiers de dommages causés aux constructions ont été rapportés par leurs propriétaires. Les
résultats de l’analyse statistique de ces dossiers ont permis d’établir la corrélation entre les
dommages, d’une part, et les caractéristiques du séisme, la distribution géographique, le type
de sol et le type de structure, d’autre part. L’épicentre de ce séisme à était à 48,12° N de
latitude, 71,18° W de longitude; 29 km de profondeur et il avait M 5,9 (moment magnitude) de
magnitude, tandis que l’intensité maximale était de VII sur l'échelle de Mercalli M.

La base de données de cette étude est constituée par les 1927 dossiers de réclamation dont le
degré de dommages de chaque dossier DR, où DR=Coût de réparation des dommages à la
construction(estimé par le propriétaire)Valeur de la construction (selon l'évaluation
municipal)
Dommages et distribution géographique : Dans cette étude, la division par municipalité a
été retenue et les installations ont été classées en trois catégories : petits bâtiments (jusqu’à 2
étages, 62 % des demandes), grands bâtiments (>2 étages) et puits et aqueducs. Pour chaque
municipalité on a calculé : la densité des bâtiments endommagés (dh,), le ratio des dégâts
moyens (DRa) et l'intensité des dégâts moyens (DIav). Puis, on a représenté les résultats sur les
courbes isoséistes où on a pu constater qu’Il y a eu très peu de dommages sur la rive sud du
Fleuve Saint-Laurent, au-delà du bouclier nord-américain -Appalaches.

Les dommages et les caractéristiques du tremblement de terre : Il existe deux


paramètres pour évaluer un séisme : le premier, qualitatif qui décrit comment le séisme a été
ressenti, et le deuxième, quantitatif qui dépend de la nature même du séisme (vitesse,
accélération maximale, déplacement, nature de la fréquence), de même que de l’intensité des
dommages. Dans le cas de cette étude, on constate une tendance générale à la réduction des
dommages à partir de la distance de l'épicentre, avec certaines irrégularités locales (dans la
région de Boucherville).
Dommages et le type de sol : Les bâtiments avec des fondations sur sol d’argile ont été les
plus affectés, suivis par ceux dont les fondations étaient sur le sable. On trouve après ceux qui
ont été fondés sur sol multicouche, et finalement les bâtiments avec des fondations sur le roc.
L'épaisseur des couches de sol où la majorité du dommage s'est produit varie de 5 à 30 m où les
mouvements de la terre ont été amplifiés. Par ailleurs, beaucoup des dommages ont été associés
à des effets locaux (terrain en pente forte, proximité de talus, fondations sur remblais).

Les dommages et le type de bâtiment : Dans les petits immeubles les dégâts sont
concentrés dans les parties rigides des bâtiments (fondations). Certains dommages à la fondation
sont dus au tassement excessif ou à la liquéfaction des sols (Ferland-Boileau). Dans les grands
immeubles on remarque plus dommages aux murs (intérieur et 'extérieur), moins aux cheminées
et aux fondations. En générale, les bâtiments symétriques ont moins souffert que les bâtiments
non symétrique, et l'âge des bâtiments ne semble pas avoir joué un rôle important.

En conclusion, l’amplification du mouvement à cause de l’effet de sol a joué un rôle important,


soit sur la magnitude des dommages observés, soit sur la répartition géographique des
dommages. D’une autre part, l’accélération était deux fois plus forte à la rive nord qu’à la rive

Nader Nagil
sud de St. Laurent à la même distance de l’épicentre (anisotropie tectoniques), par conséquent
les dommages ont été majeurs. Puis, la topographie locale a contribué à l'endommagement et
rupture. Enfin les dommages dépendent essentiellement du type de fondation (maçonnerie,
béton, blocs de béton), de la qualité de la construction, de la façade extérieure (bois, pierres,
briques) et de sa fixation à la structure.

Nader Nagil

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