These Surface Equivalente Radar

ECOLE DOCTORALE SCIENCES ET INGENIERIE
de lùniversite de Cergy-Pontoise

THESE

Pour obtenir le grade de Docteur dÙniversite

Spcialit : Electronique

Dtermination de la Surface Equivalente Radar dùne Cible partir dùn
Modle de Mesures Multistatiques en Champ Proche Exploitant les
Matrices de Rpartition du Systme de Mesure

Presentee par
Anne-Ccile MARIE

Service Electromagnetisme et Rayonnement, CEA-CESTA, Le Barp
Laboratoire ECIME, ENSEA, Cergy-Pontoise

Soutenue le 27 Mars 2008

Devant le jury compose de :

Mme Damienne BAJON ProIesseur a Supaero de Toulouse Rapporteur
Mme Emmanuelle BOURDEL Matre de conIerences a lÈNSEA
de Cergy-Pontoise (HDR)
Co-directrice de these
M. M`hamed DRISSI ProIesseur a lÌNSA de Rennes Rapporteur
Mme Genevieve MAZE-MERCEUR Ingenieur au CEA-CESTA (HDR) Co-directrice de these
M. Sylvain MORVAN Ingenieur au CEA-CESTA Examinateur
M. Daniel PASQUET ProIesseur a lÈNSEA de Cergy-Pontoise Directeur de these
M. Serge TOUTAIN ProIesseur a Polytech Nantes President
2

3

La reussite, cèst obtenir ce que lòn veut.
Le bonheur, cèst apprecier ce que lòn obtient.

H. Jackson Brown
4
5
Rsum

Dtermination de la Surface Equivalente Radar dùne Cible partir dùn
Modle de Mesures Multistatiques en Champ Proche Exploitant les
Matrices de Rpartition du Systme de Mesure

Une cible, eclairee par un champ electromagnetique, retrodiIIuse une partie de
lènergie incidente. La SurIace Equivalente Radar (SER) de la cible quantiIie theoriquement
le pouvoir reIlecteur de celle-ci, en champ lointain, dans le cas particulier ou le champ
incident et les ondes retrodiIIusees presentent la structure dùne onde plane. Pour recreer des
conditions de rayonnement proches de celles dùne onde plane, la cible doit tre placee a une
distance minimale des antennes dèmission et de reception, dite distance champ lointain .
Suivant la Irequence de lònde dìllumination et la taille de la cible sous test, cette distance
peut devenir tres grande. Elle est par exemple superieure a plusieurs centaines de metres,
lorsque lòn cherche a caracteriser, au-dela de 10 GHz, une cible de dimension maximale de
lòrdre de deux metres. Une autre solution consiste a utiliser des systemes Iocalisants (base
compacte). Ces systemes sont tres onereux et sont mal adaptes aux basses Irequences. Une
alternative interessante consiste alors a realiser les mesures a courte distance : lèclairement
de la cible, comme la mesure du champ diIIracte, sont eIIectues en champ proche. Nous avons
developpe une approche basee sur un Iormalisme par matrices S pour modeliser les mesures
multistatiques de SER en champ proche. Le modele choisi permet de remonter a la SER en
champ lointain en corrigeant les eIIets du champ proche et les perturbations propres au
dispositiI experimental. Cette derniere correction implique une phase dètalonnage du banc de
mesure, speciIique aux mesures en champ proche. Nous avons developpe cette methode
globale dèxtraction de la SER en champ lointain en geometries cartesienne et spherique.
Nous avons ensuite elabore une methodologie de validation qui inclut la deIinition, pour le
systeme de mesure, dùn modele de simulation prenant en compte les conditions
experimentales reelles. Nous avons alors dimensionne un banc de mesure de SER en champ
proche et nous avons illustre notre demarche de validation sur ce dispositiI. Ces outils de
validation ont ete mis en place en geometrie planaire. La simulation de ce systeme avec un
logiciel base sur la resolution des equations de Maxwell par la methode des elements Iinis, a
notamment permis de veriIier les hypotheses sur lesquelles repose la theorie.

Mots-cls

Caracterisation hyperIrequence, champ lointain, champ proche, etalonnage, geometrie
planaire, geometrie spherique, matrices de repartition, matrices S, mesures multistatiques,
simulations electromagnetiques, surIace equivalente radar
6
7
Abstract

Determination of a Target Radar-Cross-Section from a Near-Field
Multistatic Measurement Model Using the Scattering Matrices of the
Experimental Setup

A target illuminated by an electromagnetic Iield scatters a part oI the illuminating
energy. The Radar Cross Section (RCS) oI the target theoretically characterizes its scattering
properties in Iar-Iield conditions, i.e. Ior a plane-wave illumination and a plane-wave
scattering. The target must be located at a minimal distance, the so-called 'Iar-Iield distance,
Irom the illuminating and receiving antennas in order to approach such radiation conditions.
This Iar-Iield distance depends on the Irequency oI the illuminating wave and the target under
test dimensions; it can become very large. For instance, at 10 GHz and beyond, it is higher
than several hundred metres Ior a two meter largest dimension target. Another solution is
based on using Iocusing systems (compact range). These systems are very expensive and
Irequency range limited. Thus, the RCS is usually characterized at a short distance: the
illumination oI the target as well as the scattered Iield measurements are achieved in the near-
Iield area. We have developed a scattering-matrix theory to model the near-Iield radar-cross-
section multistatic measurements. In this Iramework, the near-Iield eIIects, as well as the
disturbances oI the experimental device, are compensated. This last-mentioned extraction
requires a speciIic near-Iield calibration oI the experimental setup. We have perIormed this
global method in planar and spherical geometries. Then, we have established a validation
methodology including the deIinition Ior the setup oI a simulation model that takes into
account the real experimental conditions. We have deIined a near-Iield RCS measurement
setup and we have illustrated our validation approach on this device. These validation tools
have been developed in planar geometry. The simulation oI this system with a soItware based
on the Maxwell`s equation resolution with the Iinite-element-method, has been used to
validate the hypotheses oI the theory.

Key-words

Calibration, electromagnetic simulations, Iar-Iield, microwave characterization,
multistatic measurements, near-Iield, planar geometry, radar cross section, scattering
matrices, spherical geometry
8

9
Remerciements

Cette these sèst deroulee au CEA-CESTA (Centre dÈtudes ScientiIiques et
Techniques dÀquitaine) en collaboration avec lÈquipe Circuit Instrumentation et
Modelisation Electronique (ECIME) de lÈcole Nationale Superieure de lÈlectronique et de
ses Applications (E.N.S.E.A.) de Cergy-Pontoise.

Jàdresse ici mes plus viIs remerciements a Monsieur le Directeur du CESTA pour
màvoir acceptee dans son etablissement ainsi quà Monsieur le CheI du Service
Electromagnetisme et Rayonnement, a son Adjoint et au CheI du Laboratoire pour màvoir
accueillie dans leur unite.

Je remercie tout particulierement Genevieve et Sylvain, mes responsables au CESTA,
pour màvoir aidee, guidee et soutenue tout au long de ces trois annees.

Je ne peux malheureusement pas citer tous ceux qui mònt màpporte leur soutien ou
leurs lumieres a un moment ou a un autre durant ces trois annees passees a Bordeaux mais
jèspere quìls se reconnatront. Mes remerciements sàdressent aussi, de Iaon anonyme mais
chaleureuse, a tous les autres membres ingenieurs, techniciens, doctorants, stagiaires,
secretaires du Service Electromagnetisme et Rayonnement.

Merci egalement a mon directeur de these, Daniel PASQUET, et a Emmanuelle
BOURDEL de lèquipe ECIME, dàvoir su tre presents malgre lèloignement geographique.

Durant mes derniers mois de these, je me suis eloignee de Bordeaux et rapprochee de
Paris. Lèquipe ECIME a alors eu la gentillesse de màccueillir dans ses locaux. Je tiens a la
remercier.

Monsieur Serge TOUTAIN, proIesseur a Polytech Nantes, a accepte de presider mon
jury de these. Quìl en soit grandement remercie.

Que Monsieur M`hamed DRISSI, proIesseur a lÌNSA de Rennes, et Madame
Damienne BAJON, proIesseur a Supaero de Toulouse, trouvent ici lèxpression de ma
gratitude pour avoir accepte d`tre rapporteurs de mon memoire.

Je voudrais enIin remercier JoIIrey qui a ete patient et qui a su tre present dans les
bons comme dans les mauvais moments. Merci aussi a ma mere, au reste de ma Iamille et a
mes amis qui mònt permis dèn arriver la.
10
11
Sommaire

Rsum ------------------------------------------------------------------------ 5
Abstract ----------------------------------------------------------------------- 7
Remerciements -------------------------------------------------------------- 9
Sommaire --------------------------------------------------------------------11
Liste des Acronymes-------------------------------------------------------17
Liste des Principales Notations------------------------------------------19
Introduction-----------------------------------------------------------------27
I. Mesure de Surface Equivalente Radar en Champ Proche :
1ustification du Besoin et Etat de lÀrt --------------------------------31
I.1. INTRODUCTION--------------------------------------------------------------------------------- 31
I.2. EXPRESSION DU BESOIN DE MESURE DE SER EN CHAMP PROCHE---------------------- 31
I.2.1. Notion de SER-------------------------------------------------------------------------- 31
I.2.2. Zones de rayonnement electromagnetique ------------------------------------------ 33
I.2.3. ConIigurations classiques de mesure de SER--------------------------------------- 35
I.2.3.1. Bases en espace libre -------------------------------------------------------- 35
I.2.3.2. Bases en chambre anechoque---------------------------------------------- 35
I.2.3.2.1. Bases longues a eclairement direct -------------------------------------------------------- 35
I.2.3.2.2. Bases courtes a eclairement direct--------------------------------------------------------- 35
I.2.3.2.3. Bases compactes ----------------------------------------------------------------------------- 36
I.2.3.2.4. Exemple de la chambre anechoque CAMELIA----------------------------------------- 36
I.2.3.2.5. Extraction de la SER monostatique en champ lointain dans une base longue, une
base courte ou dans une base compacte (type CAMELIA)---------------------------------------- 38
I.2.4. JustiIication du besoin de mesure de SER en champ proche --------------------- 39
I.3. ETAT DE LÀRT DU PROBLEME DE LA MESURE DE SER EN CHAMP PROCHE ---------- 40
I.3.1. SpeciIicites du probleme de la mesure de SER en champ proche---------------- 40
12
I.3.2. Methodes de correction derivees de lòptique -------------------------------------- 40
I.3.2.1. Methode de Falconer (1988)------------------------------------------------ 40
I.3.2.2. Methode de Melin (1987)---------------------------------------------------- 41
I.3.2.3. Methode de Pouliguen et de Desclos (1992)------------------------------ 42
I.3.2.4. Methode de Bitcher et Balanis (1994) ------------------------------------- 42
I.3.2.5. Methode de Pouit et Guillemot (1995) ------------------------------------ 44
I.3.2.6. Methode de Le Dorse (1998)------------------------------------------------ 45
I.3.2.7. Methode de Ding, Demin, Qi:hong et Nalhong (2005)------------------ 46
I.3.2.8. Conclusion sur les modeles issus de loptique---------------------------- 47
I.3.3. Methodes de correction derivees de lìmagerie radar------------------------------ 47
I.3.3.1. Methode de Li (1991) -------------------------------------------------------- 47
I.3.3.2. Methode de Lamb et Norton (1991)---------------------------------------- 49
I.3.3.3. Methode de Lahaie et Le Baron (1995) ----------------------------------- 49
I.3.3.4. Methode de Broquetas (1993-1998) --------------------------------------- 50
I.3.3.5. Methode de Fortunv (1994-1998) ------------------------------------------ 52
I.3.3.6. Methode de Odendaal (1996)----------------------------------------------- 52
I.3.3.7. Methode de Jaupel et Eibert (2006) --------------------------------------- 52
I.3.3.8. Conclusion sur les methodes basees sur limagerie radar-------------- 53
I.3.4. Methodes exploitant les techniques de correction champ proche champ lointain
utilisees en mesure dàntennes--------------------------------------------------------------- 54
I.3.4.1. Methode de Edwards (1974) ------------------------------------------------ 54
I.3.4.2. Methode de Rvan et Weaver (1982)---------------------------------------- 54
I.3.4.3. Methode de Tuhela-Reuning et Walton (1991) --------------------------- 54
I.3.4.4. Methode de Cote (1993) ----------------------------------------------------- 55
I.3.4.5. Methode de Gallet (1998) --------------------------------------------------- 55
I.3.4.6. Methode de Hansen (2006) ------------------------------------------------- 55
I.3.4.7. Conclusion sur les methodes derivees des techniques de correction
champ proche champ lointain utilisees en mesures dantennes ----------------- 55
I.3.5. Conclusion generale sur lètat de làrt de la mesure de SER en champ proche 56
II. Formulation Thorique par Matrices S de la Mesure de
Surface Equivalente Radar en Champ Proche-----------------------59
II.1. INTRODUCTION-------------------------------------------------------------------------------- 59
II.2. PRINCIPE DE LA MODELISATION PAR MATRICES S DE LA MESURE DE SER EN CHAMP
PROCHE----------------------------------------------------------------------------------------------- 60
II.3. DEVELOPPEMENT DE LA THEORIE EN GEOMETRIE CARTESIENNE -------------------- 62
13
II.3.1. Representation du champ electromagnetique au niveau dùn systeme rayonnant
elementaire ------------------------------------------------------------------------------------- 62
II.3.1.1. Representation du champ au niveau du guide dondes----------------- 63
II.3.1.2. Representation du champ en espace libre-------------------------------- 65
II.3.1.2.1. Principe dùne decomposition sur une base dòndes planes -------------------------- 65
II.3.1.2.2. DeIinition de la base de polarisation TE/TM ------------------------------------------- 66
II.3.1.2.3. Decomposition du champ electromagnetique en spectres dòndes planes ---------- 68
II.3.2. Description dùn systeme rayonnant elementaire en termes de matrices S ---- 72
II.3.3. Modelisation du banc de mesure de SER en champ proche par matrices S --- 73
II.3.3.1. Notations utilisees ----------------------------------------------------------- 73
II.3.3.2. Principe de la modelisation ------------------------------------------------ 75
II.3.4. Expression des caracteristiques de diIIraction de la cible en Ionction des
parametres mesurables------------------------------------------------------------------------ 76
II.3.5. Relation entre SER en champ lointain et caracteristiques de diIIraction------- 81
II.3.6. Etalonnage des mesures en champ proche ----------------------------------------- 84
II.3.6.1. Etalonnage du banc de caracterisation de SER en champ proche a
partir de mesures dantennes -------------------------------------------------------- 84
II.3.6.1.1. Modelisation de la mesure dàntennes --------------------------------------------------- 85
II.3.6.1.2. Etalonnage base sur des mesures entre deux antennes identiques-------------------- 86
II.3.6.1.3. Etalonnage base sur des mesures avec une antenne etalonnee au prealable -------- 86
II.3.6.1.4. Etalonnage base sur des mesures entre trois antennes diIIerentes, non caracterisees
------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 87
II.3.6.1.5. Conclusions sur lètalonnage base sur des mesures dàntennes ---------------------- 87
II.3.6.2. Etalonnage du banc de caracterisation en champ proche a partir de
mesures de SER en champ proche--------------------------------------------------- 88
II.3.7. Proprietes du banc de mesure de SER en champ proche ------------------------- 90
II.3.7.1. Contrainte sur la distance de mesure en champ proche---------------- 90
II.3.7.2. Echantillonnage du champ proche---------------------------------------- 90
II.3.7.3. Troncatures du champ proche --------------------------------------------- 93
II.3.8. Conclusion sur le Iormalisme developpe en geometrie planaire ---------------- 94
II.4. DEVELOPPEMENT DE LA THEORIE EN GEOMETRIE SPHERIQUE------------------------ 95
II.4.1. Representation du champ electromagnetique au niveau dùn systeme rayonnant
elementaire ------------------------------------------------------------------------------------- 95
II.4.1.1. Definition de la base dondes spheriques -------------------------------- 96
II.4.1.2. Decomposition en spectre dondes spheriques -------------------------- 98
II.4.2. Description dùn systeme rayonnant elementaire en termes de matrices S ---- 99
II.4.3. Modelisation du banc de mesure de SER en champ proche par matrices S - 100
II.4.3.1. Notations utilisees --------------------------------------------------------- 100
II.4.3.2. Principe de la modelisation ---------------------------------------------- 105
14
II.4.4. Expression des caracteristiques de diIIraction de la cible en Ionction des
parametres mesurables---------------------------------------------------------------------- 113
II.4.5. Relation entre SER en champ lointain et caracteristiques de diIIraction----- 115
II.4.6. Proprietes du banc de mesure de SER en champ proche ----------------------- 121
II.4.6.1. Contrainte sur la distance de mesure en champ proche-------------- 121
II.4.6.2. Echantillonnage du champ proche-------------------------------------- 121
II.4.6.3. Troncatures du champ proche ------------------------------------------- 124
II.4.7. Conclusion sur le Iormalisme developpe en geometrie spherique ------------ 124
II.5. TABLEAU RECAPITULATIF DES PRINCIPALES NOTIONS UTILISEES DANS LES DEUX
GEOMETRIES -------------------------------------------------------------------------------------- 125
II.6. CONCLUSION GENERALE SUR LE FORMALISME DÈXTRACTION DE LA SER EN
CHAMP LOINTAIN A PARTIR DES MESURES EN CHAMP PROCHE---------------------------- 126
III. Mthodologie de Validation de la Mesure Multistatique de
Surface Equivalente Radar en Champ Proche : Mise en Place
dÒutils et Premiers Elments de Validation Numrique-------- 129
III.1. INTRODUCTION ---------------------------------------------------------------------------- 129
III.2. DIMENSIONNEMENT DÙN DISPOSITIF DE MESURE DE SER EN CHAMP PROCHE - 131
III.2.1. Choix du systeme dèmission et de reception ---------------------------------- 131
III.2.2. Choix des objets sous test et des cibles etalons--------------------------------- 132
III.2.3. Dimensionnement de la distance de mesure ------------------------------------ 134
III.2.3.1. Contraintes imposees par la reponse impulsionnelle dun signal - 134
III.2.3.2. Consequence sur le dimensionnement de la distance de mesure en
champ proche ------------------------------------------------------------------------ 137
III.2.4. Dimensionnement de la Irequence dètude ------------------------------------- 140
III.2.5. Remarque generale sur le dimensionnement du banc de mesure------------- 140
III.3. MISE EN PLACE DE LÈTUDE NUMERIQUE DU BANC DE MESURE DE SER EN CHAMP
PROCHE--------------------------------------------------------------------------------------------- 141
III.3.1. Presentation du logiciel de simulation, le logiciel ARLENE ----------------- 141
III.3.2. Simulation du dispositiI de mesure de SER en champ proche---------------- 142
III.3.2.1. Simulations effectuees en champ proche ------------------------------ 142
III.3.2.1.1. Bilan des simulations a eIIectuer -------------------------------------------------------142
III.3.2.1.2. Modele adopte pour simuler les cas etudies-------------------------------------------143
III.3.2.1.3. Post-traitements des simulations pour convertir les donnees calculees en
parametres mesurables---------------------------------------------------------------------------------147
III.3.2.2. Simulations effectuees en champ lointain ----------------------------- 150
III.3.2.2.1. Bilan des simulations a eIIectuer -------------------------------------------------------150
III.3.2.2.2. Modele adopte pour simuler les cas etudies-------------------------------------------150
15
III.3.2.2.3. Post-traitements des simulations pour convertir les donnees calculees en
parametres mesurables---------------------------------------------------------------------------------152
III.4. ANALYSE DES SIMULATIONS OBTENUES A PARTIR DU BANC DE MESURE DE SER EN
CHAMP PROCHE ----------------------------------------------------------------------------------- 153
III.4.1. Etude du reseau dàntennes ------------------------------------------------------- 153
III.4.2. Etude des donnees simulees en champ proche pour un balayage Irequentiel
------------------------------------------------------------------------------------------------- 159
III.4.2.1. Analvse de lorigine des contributeurs a la reponse du cvlindre dans
le domaine temporel----------------------------------------------------------------- 159
III.4.2.1.1. Analyse de làmbigute de la reponse impulsionnelle -------------------------------159
III.4.2.1.2. Analyse de la resolution de la reponse impulsionnelle ------------------------------160
III.4.2.1.3. Consequences en termes de conception experimentale------------------------------162
III.4.2.2. Analvse dans le domaine temporel de leffet du champ proche sur la
reponse du cvlindre etalonnee par la technique classiquement utilisee en
champ lointain ----------------------------------------------------------------------- 163
III.4.3. Etude des donnees simulees en champ proche a Irequence Iixe-------------- 164
III.4.3.1. Representation des donnees--------------------------------------------- 164
III.4.3.2. Analvse des donnees liees a lenvironnement------------------------- 166
III.4.3.3. Analvse de la reponse en champ proche dun obfet svmetrique---- 168
III.4.3.4. Analvse de la reponse en champ proche dun obfet dissvmetrique 174
III.5. CONCLUSION GENERALE SUR LA MISE AU POINT DÒUTILS DE VALIDATION DE LA
MESURE DE SER EN CHAMP PROCHE PAR MATRICES S ------------------------------------- 178
Conclusion----------------------------------------------------------------- 179
Annexes -------------------------------------------------------------------- 183
A. RAPPEL SUR LÌMAGERIE ISAR --------------------------------------------------------- 183
B. EQUATIONS DE PASSAGES ENTRE LES SPECTRES DÒNDES PLANES DES DIFFERENTS
ELEMENTS CONSTITUANT LE BANC DE MESURE -------------------------------------------- 187
C. PROPRIETES DÀNTENNES NECESSAIRES A LÈTALONNAGE ------------------------ 191
D. DVELOPPEMENT THORIQUE ASSOCI LÈTALONNAGE BAS SUR DES MESURES
ENTRE DEUX ANTENNES IDENTIQUES --------------------------------------------------------- 197
E. DEVELOPPEMENT THEORIQUE ASSOCIE A LÈTALONNAGE BASE SUR DES MESURES
AVEC UNE ANTENNE ETALONNEE AU PREALABLE------------------------------------------- 201
F. DVELOPPEMENT THORIQUE ASSOCI LÈTALONNAGE BAS SUR DES MESURES
ENTRE TROIS ANTENNES NON CARACTRISES AU PRALABLE-------------------------- 205
G. SYMBOLE DE WIGNER 3-1----------------------------------------------------------------- 209
H. EXTRACTION DES CARACTERISTIQUES DE DIFFRACTION DE LA CIBLE A PARTIR DES
MESURES (CAS SPHERIQUE) -------------------------------------------------------------------- 211
I. REPRESENTATION DÙN SYSTEME RAYONNANT SOUS FORME DE MATRICES H :
DEFINITION ET EQUIVALENCE AVEC LA REPRESENTATION EN MATRICES S ----------- 215
16
1. PRINCIPAUX RESULTATS OBTENUS LORS DE LA MISE EN PLACE DÙN BANC DE
CARACTERISATION ELECTROMAGNETIQUE DÀNTENNES EN CHAMP PROCHE, EN
GEOMETRIE CYLINDRIQUE --------------------------------------------------------------------- 225
Rfrences Bibliographiques------------------------------------------- 237
17
Liste des Acronymes

CL : Champ Lointain

CP : Champ Proche

CV : Chambre Vide

OP : Onde Plane

OST : Objet Sous Test

RCS : Radar Cross Section

SER : SurIace Equivalente Radar

SOP : Spectre dÒndes Planes

SOS : Spectre dÒndes Spheriques

S : Scattering (dispersion)

TCPCL : TransIormation Champ Proche Champ Lointain

TE : Transverse Electrique

TF : TransIormee de Fourier

TFI : TransIormee de Fourier Inverse

TM : Transverse Magnetique

TEM : Transverse ElectroMagnetique

18
19
Liste des Principales Notations

Symboles Romains :

a
0
:
Amplitude complexe associee a lònde progressive qui se
propage dans le guide dòndes onde de puissance incidente
b
0
:
Amplitude complexe associee a lònde regressive qui se
propage dans le guide dòndes onde de puissance reIlechie
) , ( K m a
,
:
Amplitude de lùne des ondes planes qui composent la base de
projection du champ electromagnetique incident sur le systeme
rayonnant, plus precisement, amplitude de lònde plane
transverse a la direction de propagation k
,
(de composante
transverse K
,
) et polarisee en TM (m1) ou en TE (m2)
) , ( K m b
,
:
Amplitude de lùne des ondes planes qui composent la base de
projection du champ electromagnetique retrodiIIuse par le
systeme rayonnant, plus precisement, amplitude de lònde
plane transverse a la direction de propagation k
,
(de
composante transverse K
,
) et polarisee en TM (m1) ou en TE
(m2)
sn
m
C

:
CoeIIicient decrivant analytiquement la transIormation
mathematique associee a la translation selon làxe (Oz), de
distance
Z r
CP
,

En geometrie spherique, il permet, avec le coeIIicient
) , , (
n
m
D associe a la triple rotation, de Iaire le lien entre les
caracteristiques de làntenne exprimees dans le repere de
làntenne a celles de lòbjet sous test exprimees dans le repere
de lòbjet.
min
r
:
Rayon de la sphere minimale englobant le systeme rayonnant
K d
,
2
:
Element de surIace des integrales doubles dans lèspace
{ }
v x
k k , . Par convention dècriture,
v x
dk dk K d =
,
2
.
R d
,
2
:
Element de surIace des integrales doubles dans lèspace { } v x, .
Par convention dècriture, dxdv R d =
,
2
.
dS :
Element de surIace perpendiculaire a làxe du guide dòndes
porte par le vecteur unitaire v
,
. Cèst un scalaire.
20
D : Dimension maximale du systeme antenne, objet}
) , , (
n
m
D :
mathematique associee a la triple rotation dàngles , ,
En geometrie spherique, il permet, avec le coeIIicient
sn
m
C

associe a la translation, de Iaire le lien entre les caracteristiques
de làntenne exprimees dans le repere de làntenne a celles de
lòbjet sous test exprimees dans le repere de lòbjet.
) , , (
: v x
e e e
, , ,
:
Vecteurs de base du systeme de coordonnees cartesiennes
) , , (

e e e
r
, , ,
:
Vecteurs de base du systeme de coordonnees spheriques
associees au point de coordonnees spheriques (r, , )
0
e
,
:
Composante transverse, par rapport a v
,
, du champ electrique
de lònde de reIerence deIinie dans le guide dòndes. Cèst un
vecteur.
e
v0
:
Composante longitudinale, selon v
,
, du champ electrique de
lònde de reIerence deIinie dans le guide dòndes. Cèst un
scalaire.
E
,
:
Champ electrique
1
E
,
: Champ electrique associe a lònde plane TM par rapport a (Oz)
2
E
,
: Champ electrique associe a lònde plane TE par rapport a (Oz)
T
E
,
:
,
, du champ electrique
se propageant dans le guide dòndes. Cèst un vecteur.
E
v
:
,
, du champ electrique se
propageant dans le guide dòndes. Cèst un scalaire.
f : Frequence dètude
) 1 (
,
smn smn
F F
, ,
:
Notation utilisee pour condenser lècriture de la decomposition
du champ electromagnetique sur la base dòndes spheriques :
mn mn
M F
, ,
=
1
,
mn mn
N F
, ,
=
2
,
) 1 ( ) 1 (
1 mn mn
M F
, ,
= et
) 1 ( ) 1 (
2 mn mn
N F
, ,
=
) 1 ( ) 1 (
2 mn mn
N F
, ,
=
G : Gain dans làxe du systeme rayonnant
0
h
,
:
,
, du champ magnetique
de lònde de reIerence deIinie dans le guide dòndes. Cèst un
vecteur.
h
v0
:
,
, du champ magnetique de
lònde de reIerence deIinie dans le guide dòndes. Cèst un
scalaire.
) (
) 1 (
x h
n
:
Fonction de Hankel spherique de premiere espece dòrdre n et
dàrgument x
H
,
:
Champ magnetique
21
1
H
,
:
Champ magnetique associe a lònde plane TM par rapport a
(Oz)
2
H
,
:
Champ magnetique associe a lònde plane TE par rapport a
(Oz)
T
H
,
:
,
, du champ magnetique
se propageant dans le guide dòndes. Cèst un vecteur.
H
v
:
,
, du champ magnetique se
propageant dans le guide dòndes. Cèst un scalaire.
i :
( )
2
1
1
) (x f
n
:
Fonction de Bessel spherique de premiere espece dòrdre n et
dàrgument x
k
,
:
Vecteur de propagation oriente dans la direction de propagation
du champ electromagnetique
Il a pour composantes (k
x
, k
v
, k
:
) dans le systeme de
coordonnees cartesiennes ) , , (
: v x
e e e
, , ,
.
On notera ce vecteur de propagation k
,
pour les directions du
champ electromagnetique reu par le systeme rayonnant. On
notera ce vecteur de propagation l
,
pour les directions du
champ electromagnetique emis par le systeme rayonnant.
k
,
:
Vecteur de propagation, de composante
:
k selon
:
e
,

K
,
:
Composante de k
,
transverse par rapport a
:
e
,
. Cèst un
vecteur.
k :
Nombre dònde
2
= = k k
,
associe au vecteur de
propagation k
,

l
,
:
Vecteur de propagation oriente dans la direction de propagation
du champ electromagnetique
Pour plus de details, se reporter au vecteur k
,
dans le tableau
des symboles romains
m, n :
Indices de polarisation dùne onde electromagnetique en
geometrie cartesienne : m1 (de mme n1) Iait reIerence au
vecteur unitaire
1
,
et par suite au mode TM, m2 (de mme
n2) Iait reIerence au vecteur unitaire
2
,
et par suite au mode
TE
mn mn
n m
, ,
, :
Solutions independantes et elementaires des equations de
Maxwell en coordonnees spheriques, dìndices spheriques m, n
Si
mn
m
,
(resp.
mn
n
,
) sèxprime a partir de la Ionction f
n
, cette
solution represente un champ electromagnetique reu par le
systeme rayonnant :
mn
m
,
(resp.
mn
n
,
) sera alors notee
mn
M
,

(resp.
mn
N
,
). Si
mn
m
,
(resp.
mn
n
,
) sèxprime a partir de la
22
Ionction
) 1 (
n
h , cette solution represente un champ
electromagnetique emis par le systeme rayonnant :
mn
m
,
(resp.
mn
n
,
) sera alors notee
) 1 (
mn
M
,
(resp.
) 1 (
mn
N
,
).
p, q :
Indices utilises pour Iaire reIerence en geometrie cartesienne a
la region du cte des z positiIs (p1 ou q1) ou a la region du
cte des z negatiIs (p2 ou q2) par rapport au systeme
rayonnant place au centre du repere cartesien ) , , (
: v x
e e e
, , ,

P : Puissance transportee par le champ electromagnetique
) (x P
m
n
:
Fonction associee de Legendre de premiere espece dòrdre m,
de degre n et dàrgument x
P
smn
:
Amplitude de lùne des ondes spheriques qui composent la
base de projection du champ electromagnetique reu par le
systeme rayonnant, plus precisement celle dìndices s, m, n
Si s1, il sàgit du coeIIicient associe a la solution elementaire
mn
M
,
des equations de Maxwell en coordonnees spheriques. Si
s2, il sàgit du coeIIicient associe a la solution elementaire
mn
N
,
des equations de Maxwell en coordonnees spheriques.
Q
smn
:
Amplitude de lùne des ondes spheriques qui composent la
base de projection du champ electromagnetique emis par le
systeme rayonnant, plus precisement celle dìndices s, m, n
Si s1, il sàgit du coeIIicient associe a la solution elementaire
) 1 (
mn
M
,
des equations de Maxwell en coordonnees spheriques. Si
s2, il sàgit du coeIIicient associe a la solution elementaire
) 1 (
mn
N
,
des equations de Maxwell en coordonnees spheriques.
r
,
:
Vecteur position, de coordonnees cartesiennes (x, y, z) et de
coordonnees spheriques (r, , ) dans le repere ) , , (
: v x
e e e
, , ,

R :
Caracteristique de reception du mode spherique dìndices ,
, par le systeme rayonnant
R
,
:
Composante de r
,
transverse par rapport a
:
e
,
. Cèst un
vecteur.
v
,
: Vecteur unitaire colineaire a làxe du guide dòndes
s, m, n :
Indices de decomposition dùn champ electromagnetique sur
une base de Ionctions dòndes spheriques
Lìndice s joue le mme rle que lìndice de polarisation en
geometrie cartesienne. Les indices m et n sont associes a la
direction de propagation de lònde spherique consideree.
On notera ces indices s, m, n pour decrire la decomposition du
champ electromagnetique emis par le systeme rayonnant. On
les notera , , pour decrire la decomposition du champ
electromagnetique reu par le systeme rayonnant.
23
S
00
:
CoeIIicient de reIlexion a lèntree du guide dòndes du systeme
rayonnant (en geometrie cartesienne)
) , (
01
L n S
,
ou
) (
, 01
L S
n
,
:
Caracteristique de reception du systeme rayonnant, dans la
polarisation n et dans la direction L
,
(en geometrie cartesienne)
) (
, 01
L S
x
,
:
Composante selon (Ox) de la caracteristique de reception du
systeme rayonnant, dans la direction L
,
(en geometrie
cartesienne)
) (
, 01
L S
v
,
:
Composante selon (Oy) de la caracteristique de reception du
systeme rayonnant, dans la direction L
,
(en geometrie
cartesienne)
) , (
10
K m S
,
ou
) (
, 10
K S
m
,
:
Caracteristique dèmission du systeme rayonnant, dans la
polarisation m et dans la direction K
,
(en geometrie
cartesienne)
) (
, 10
K S
x
,
:
Composante selon (Ox) de la caracteristique dèmission du
systeme rayonnant, dans la direction K
,
(en geometrie
cartesienne)
) (
, 10
K S
v
,
:
Composante selon (Oy) de la caracteristique dèmission du
systeme rayonnant, dans la direction K
,
(en geometrie
cartesienne)
) , ; , (
11
L n K m S
, ,

ou
) ; (
, , 11
L K S
n m
, ,
:
Caracteristique de diIIraction du systeme rayonnant, en
polarisation m, dans la direction K
,
, lorsquìl est illumine par
une onde plane de polarisation n, dans la direction L
,
(en
geometrie cartesienne)
smn
S
:
Caracteristique de diIIraction du systeme rayonnant lorsquìl
est illumine par un mode spherique dìndices , , et quìl
diIIracte le mode spherique dìndices s, m, n
T
smn
:
Caracteristique dèmission du mode spherique dìndices s, m, n
par le systeme rayonnant
v :
Coordonnee du point de calcul du champ electromagnetique
dans le guide dòndes selon làxe porte par v
,

Symboles Grecs :

:
Constante de propagation associee a la propagation dùne onde
electromagnetique dans le guide dòndes
:
CoeIIicient de reIlexion a lèntree du guide dòndes du
systeme rayonnant (en geometrie spherique)
x :
Pas dèchantillonnage, selon làxe (Ox), du plan de mesure
en champ proche
24
v :
Pas dèchantillonnage, selon làxe (Oy), du plan de mesure
en champ proche
:
Pas dèchantillonnage de làngle de la sphere de mesure
en champ proche
:
Pas dèchantillonnage de làngle de la sphere de mesure
en champ proche
: Permittivite du milieu
TE
:
Impedance dònde TE du milieu
prop
TE
cst
i
= , avec
=
prop
cst pour le guide dòndes et
: prop
ik cst = en espace
libre
TM
:
Impedance dònde TM du milieu
prop
TM
cst i
= , avec
=
prop
cst pour le guide dòndes et
: prop
ik cst = en espace
libre
TEM
: Impedance dònde TEM du milieu
=
TEM

1
: Impedance dònde TM du milieu
1
TM

2
: Impedance dònde TE du milieu
2
TE

1
,
:
Vecteur unitaire introduit pour deIinir le mode TM
K
K
,
,
,
=
1

2
,
:
Vecteur unitaire introduit pour deIinir le mode TE
1 2

, , ,
=
:
e
: Longueur dònde
: Permeabilite du milieu
sn
:
mathematique associee a la translation selon làxe (Oz), de
Z r
CP
,
. A relier avec le coeIIicient

sn
m
C

.
: SurIace Equivalente Radar (SER) dùn objet
, , :
Indices de decomposition dùn champ electromagnetique sur
une base de Ionctions dòndes spheriques
Pour plus de details, se reporter aux indices s, m, n dans le
tableau des symboles romains
: Pulsation dètude

25
Conventions :

la convention temporelle adoptee est en
t i
e

, sauI precision contraire,
lìndice E appose sur un symbole signiIie que la notation est associee a làntenne
emettrice du systeme de mesure de SER,
lìndice R appose sur un symbole signiIie que la notation est associee a làntenne
receptrice du systeme de mesure de SER,
lìndice C appose sur un symbole signiIie que la notation est associee a lòbjet sous
test que lòn cherche a caracteriser avec le systeme de mesure de SER,
lìndice ou lèxposant CL (respectivement CP) appose sur un symbole signiIie que la
notation est deIinie en Champ Lointain (respectivement en Champ Proche),
en espace libre, le terme transverse Iait reIerence a la direction (Oz), sauI precision
contraire,
dans le guide dòndes, le terme transverse Iait reIerence a la direction dirigee selon le
vecteur unitaire v
,
,
dans le cas dùne representation matricielle, une barre sous une notation symbolise un
vecteur colonne ou un vecteur ligne ; une double barre sous une notation est associee a
une matrice,
dans le cas dùne representation analytique, un vecteur est symbolise par une Ileche
sur la notation,
le conjugue dùn nombre complexe u est note
u ,
la matrice transposee, complexe conjuguee de la matrice U est notee
+
U ,
la partie entiere dùn nombre x est notee ) (x E ,
la norme dùn vecteur U
,
est deIinie par lòperation
U U
, ,
et est notee U
,
,
le produit vectoriel est associe au symbole ,
le produit scalaire est associe au symbole

26
27
Introduction

La SurIace Equivalente Radar (SER) dùne cible quantiIie le pouvoir reIlecteur de
celle-ci en reponse a un signal radar. Dans le cadre des ses etudes, le CEA-CESTA
(Commissariat a lÈnergie Atomique, Centre dÈtudes ScientiIiques et Techniques
dÀquitaine) sèst dote depuis une vingtaine dànnees, de diIIerents moyens de mesure de
SER. Cette these sìnscrit dans lànalyse des potentialites dèvolution a moyen terme de ces
moyens.

Dans les conditions operationnelles, une distance de plusieurs centaines de kilometres
peut separer la cible des radars dèmission et de reception. Le Iront de lònde incidente sur
lòbjet, issue du radar dèmission, presente alors une structure dònde plane. Il en est de mme
du champ electromagnetique diIIracte par lòbjet au niveau du radar de reception. On qualiIie
ces champs de champs lointains.

En laboratoire, il est tres diIIicile de recreer de telles conditions de rayonnement. Des
techniques classiques de mesure de SER sont actuellement utilisees au CEA-CESTA. La
premiere technique consiste a placer directement la cible a une distance suIIisante des
antennes emettrice et receptrice de sorte que le rayonnement electromagnetique soit proche de
celui present dans les conditions operationnelles. On peut montrer quà une distance minimale
champ lointain egale a
2
2
c
D
ou
c
D represente la dimension maximale du systeme
antennes, cible} et la longueur dònde du champ illuminant lòbjet, les conditions de
rayonnement en onde plane sont deja approximativement veriIiees (a un dephasage de
8

pres pour lònde qui arrive sur lòbjet ainsi que pour lònde reue au niveau du radar de
reception). On parle de mesures en base longue a eclairement direct. La deuxieme methode
consiste a synthetiser une onde a courte distance, au niveau de lòbjet, a làide dùn reseau par
exemple. On parle de mesures en base courte a eclairement direct. La derniere technique
utilise un systeme Iocalisant pour obtenir la planeite de lònde recherchee a des distances
inIerieures a la distance champ lointain , generalement a une distance moyenne
2
f
D
ou
f
D represente la dimension maximale du systeme systeme Iocalisant, cible}. On parle de
mesures en base compacte.

Dans la pratique, la bande de Irequences dìntert sètend jusquà 18 GHz au moins. Les
dimensions des cibles a caracteriser sont de lòrdre de plusieurs metres pour des objets type
missile, avion de chasse, . Dans ce cas, la distance classique de champ lointain peut
depasser le kilometre. Cette distance est bien sr incompatible avec la longueur des chambres
anechoques.
Plus generalement, dans toutes les bases de mesure a eclairement direct (bases longues
ou bien courtes), les mesures a distance Iinie ne sont pas representatives, avec precision, de la
28
SER en champ lointain : elles sont entachees d'aberrations de sphericite puisque la
propagation en espace libre genere une decroissance totale du champ pour le trajet aller-retour
en
4
1
r
ou r est la distance entre la source du champ electromagnetique et le point
dèmission et/ou dòbservation.
Ces problemes peuvent tre resolus dans une base compacte. Mais il s'agit d'un systeme
onereux et limite en Irequence. Le systeme Iocalisant doit avoir des dimensions de lòrdre de
quelques dizaines de longueurs dònde pour Ionctionner de maniere optimale et notamment
pour limiter les diIIractions sur les rebords. Ceci conduit tres vite a une impossibilite
technologique dans le cas des grandes longueurs dòndes ou le systeme Iocalisant devrait
avoir des dimensions de lòrdre de plusieurs dizaines de metres.
De telles limitations dans les conditions experimentales conduisent a des incertitudes de
mesure dàutant plus importantes que les cibles sont discretes.

On comprend alors lìntert de developper un nouveau systeme de mesure de surIace
equivalente radar aIin dàmeliorer la precision des caracterisations dans une base Iermee. La
solution sur laquelle nous avons travaille, consiste a realiser directement les mesures a courte
distance : lèclairement de la cible, comme la mesure du champ diIIracte, sont eIIectues en
champ proche. Par traitement mathematique dùn ensemble de mesures multistatiques du
champ radioelectrique retrodiIIuse par un objet en champ proche, pour un jeu de directions
dìncidence et dòbservation donne, on cherche alors a remonter a la SER multistatique en
champ lointain de cet objet.
Nous verrons qu'il existe une litterature abondante sur cette thematique. Les
developpements theoriques existants Iont appel a des modelisations mathematiques Iines des
processus physiques regissant l'interaction entre un objet et une antenne. Ils exploitent des
quantites physiques qui ne sont generalement pas observables, ni mesurables directement. Ne
prenant pas en compte les contraintes "technologiques" de la mesure, ils restent donc tres
eloignes de la realite quotidienne d'un experimentateur, qui ne voit les champs
electromagnetiques qu'au travers de la mesure, bien souvent imparIaite, d'une tension a
lèxtremite d'une connectique d'antenne.

Cette these poursuit donc un double objectiI :
- Mettre au point une methodologie de modelisation globale d'un systeme de mesure
de SER en prenant en compte les conditions experimentales reelles. Ainsi, nous nous
attacherons a rester au plus pres de la realite experimentale et a n'utiliser que des
quantites physiques eIIectivement observables par un experimentateur,

- Mettre en place les outils theoriques et pratiques permettant de realiser le modele du
systeme de mesure. Ce modele ne devra donc avoir comme entrees et sorties que des
parametres eIIectivement observables par l'experimentateur. Les traitements
mathematiques des mesures, issus de cette modelisation, devront alors prendre en
compte a la Iois les eIIets du champ proche a lìllumination, les eIIets du champ
proche retrodiIIuse et les perturbations liees aux caracteristiques propres du dispositiI
experimental.

Pour repondre a ces objectiIs, nous avons adopte une demarche en trois etapes. Le
memoire suit cette organisation.
Depuis les annees 80, plusieurs methodes ont deja ete developpees pour remonter a la
SER en champ lointain a partir de mesures realisees en champ proche. Dans un premier
temps, nous les avons etudiees et analysees. Cet examen de lètat de làrt constitue le cour du
29
chapitre I. Nous montrerons que ces diIIerentes techniques se classent en trois categories : les
methodes issues de lòptique a lìnstar des theories de Falconer (1988) ou de Ding et al
(2005), les methodes basees sur lìmagerie radar a lèxemple de Li (1991) ou de Vaupel et al.
(2006), les methodes exploitant les techniques de correction champ proche champ lointain
developpees dans le cadre de la caracterisation dàntennes a la maniere de Edwards (1974) ou
de Hansen (2006).
La premiere serie de methodes sàpplique essentiellement pour des objets grands devant
la longueur dònde. Elle est donc limitee en Irequence et ne modelise pas tous les phenomenes
reels de diIIraction, en particulier ceux qui apparaissent en basses Irequences. La deuxieme
categorie de methodes corrige les eIIets de sphericite sur lìmage en distance de lòbjet et
ameliore ainsi la Iocalisation de lìmage. La correction de SER nèst touteIois pas concluante.
EnIin, la derniere Iamille de methodes traite separement làspect emission et reception en
champ proche et permet ainsi dùtiliser des techniques deja existantes et eprouvees dans un
domaine similaire, celui de la caracterisation des antennes en champ proche. Neanmoins, en
traitant le probleme de la sorte, deux systemes distincts sont Iinalement conus a
lìllumination et a la reception : ils vont alors se perturber et deteriorer la reconstruction de la
SER en champ lointain.

Les methodes developpees jusquà present cherchent a limiter la quantite de donnees a
acquerir, les temps de mesure et de traitement. Mais, en deIinitive, aucune nàtteint pour
lìnstant la precision que lòn peut esperer avec une methode exacte basee sur le principe de
Huygens. Nous sommes repartis de ce principe. Prenant comme base la theorie developpee
par Kerns |1|, nous avons alors propose un Iormalisme base sur des matrices de repartition
(couramment appelees matrices S) generalisees pour decrire un banc de mesure. Il modelise
avec exactitude le banc de mesure dans son ensemble et prend ainsi en compte tous les
phenomenes perturbateurs. Plus generalement, cet outil permet dèxtraire la SER en champ
lointain a partir de mesures realisees en champ proche, sans Iaire d`hypothese simpliIicatrice
sur la Irequence dètude, le banc de mesure ou la nature de lòbjet par exemple. Ce
Iormalisme, ainsi que les corrections champ proche champ lointain associees, Ieront lòbjet du
chapitre II et seront developpes en parallele pour deux systemes de coordonnees diIIerents,
cartesien ou spherique selon que les mesures en champ proche sont acquises sur une surIace
plane ou bien sur une surIace spherique. Nous nous sommes attaches a suivre une demarche
parallele dans les deux geometries, aIin de mettre en exergue les similitudes et les speciIicites
de chacune. Ce travail est recapitule sous la Iorme dùn tableau, a la Iin du chapitre II.
Dans le cas particulier de la geometrie cartesienne, lòriginalite de notre contribution est
dàvoir generalise a la mesure de SER, la methode proposee par Dinallo |2| pour modeliser
lìnteraction entre trois systemes rayonnants. Nous avons egalement propose un etalonnage du
banc de mesure. En ce qui concerne la geometrie spherique, notre contribution a permis
dètendre a la mesure de SER, la transIormation champ proche champ lointain developpee
pour la caracterisation des antennes. La correction du champ proche rayonne par une antenne
a ete etendue a celle du champ proche diIIracte par un objet, lui-mme eclaire a courte
distance.

Le chapitre III est consacre a la mise en place dùne methodologie de validation de la
theorie developpee en geometrie planaire. Nous nous sommes alors eIIorces de reproduire le
plus Iidelement possible la realite experimentale et de suivre une demarche de validation
analogue a celle que nous seront amenes a employer en mesure. Notre travail sàppuie sur des
simulations numeriques dùn banc de mesure de SER en champ proche que nous avons au
prealable dimensionne. Ce dispositiI et les simulations associees ont pour but dànalyser la
30
validite des hypotheses sur lesquelles repose notre theorie et dètudier la phenomenologie
particuliere du champ proche

Cette these presente le developpement dùne theorie complete, uniIiee et generale
exploitant des travaux anterieurs partiels et orientes vers la caracterisation dàntennes.
LòbjectiI est de reconstruire la SER en champ lointain a partir de donnees en champ proche
mesurables par une instrumentation classique de type analyseur de reseaux.
Une methodologie de validation a egalement ete proposee.
La conclusion oIIre des perspectives, en proposant notamment des complements de
validation et des orientations de travail pour optimiser le dimensionnement dùn banc de
mesure.
31
Chapitre I

I. Mesure de Surface Equivalente Radar en Champ
Proche : 1ustification du Besoin et Etat de lÀrt

I.1. Introduction
La mesure de la SurIace Equivalente Radar dùne cible quantiIie le pouvoir reIlecteur
dùne cible lorsque celle-ci est illuminee par une onde electromagnetique provenant dùn
radar. Dans ce chapitre, nous reviendrons sur la deIinition mathematique de cette grandeur et
sur les principaux parametres dont elle depend. Nous serons notamment amenes a deIinir la
notion de champ proche et de champ lointain.
En laboratoire, lors de la phase de developpement et de validation des concepts de
Iurtivite, il est important dèvaluer precisement la SER des objets testes. Nous presenterons
dans un second temps les principales methodes de mesure de SER et nous les illustrerons en
decrivant celles classiquement utilisees au CEA-CESTA.
Ces methodes de caracterisation sont diIIiciles a mettre en ouvre dans une base
Iermee. Dans la suite, nous Ierons un etat de làrt des techniques deja developpees en champ
proche. Ce travail bibliographique nous permettra de justiIier la methode que nous avons
Iinalement choisi de developper.

I.2. Expression du besoin de mesure de SER en champ proche
I.2.1. Notion de SER
Le principe de Ionctionnement dùn radar consiste a sonder lèspace en y propageant
des ondes electromagnetiques hyperIrequences. Lorsque ces ondes rencontrent un objet, ce
dernier va retrodiIIuser une partie de lènergie incidente partout dans lèspace, generant en
particulier un echo vers le radar de reception. Analyse par le radar de reception, cet echo
permettra notamment de calculer la position et la vitesse de lòbjet.

La grandeur qui caracterise le degre de reIlectivite dùne cible soumise a un champ
electromagnetique est appelee SurIace Equivalente Radar (SER). La SER dùn objet
correspond a la surIace dùne cible Iictive qui, illuminee par la mme densite de puissance
32
que la cible reelle, retrodiIIuserait les ondes electromagnetiques de Iaon isotrope et renverrait
un echo de mme puissance que celui eIIectivement reu par le recepteur.

Plaons nous dans le cas ou lòbjet est situe a une position
E
r
,
du radar dèmission et
R
r
,
du radar de reception (cI. Iigure I-1).

Iigure I-1 : ConIiguration bistatique de mesure de SER

Cette conIiguration de mesure est dite bistatique puisque deux radars distincts sont
utilises a lèmission et a la reception. Lorsquùn seul radar emet et reoit le champ
electromagnetique, la conIiguration de mesure est dite monostatique. Les positions
E
r
,
et
R
r
,

de lòbjet par rapport aux radars dèmission et de reception sont alors egales en module et
opposees en direction:
E R
r r
, ,
= . Dans la suite, nous nous placerons dans le cas general
bistatique.

La SER dans la polarisation
R
m et la direction
R
R
r
r
,
,
, dùn objet situe a grande
distance des radars, suite a une illumination dans la direction
E
E
r
r
,
,
par une onde de
polarisation
E
n , est alors theoriquement deIinie sous la Iorme |3| :

2
2
2
,
4 ) , (
lim
|
|
.
|
\
|
|
|
.
|
\
|
=

E
E
incidente
n
R
R
diffracte
m
R
r
r
E
E
R
R
n m
r
r
E
r
r
E
r
r
r
r
r
E
R
R
E
E R
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,

(I-1)

Le terme ) (
R
R diffracte
m
r
r
E
R
,
,
,
represente le champ diIIracte par la cible dans la direction
R
R
r
r
,
,
et la polarisation
R
m lorsque la cible est illuminee dans la direction
E
E
r
r
,
,
par un
champ incident ) (
E
E incidente
n
r
r
E
E
,
,
,
de polarisation
E
n .

Emission
Reception
E
r
,
R
r
,
G
E

G
R

P
E
P
R
33
Le bilan de puissance, entre le dispositiI dèmission, la cible et le dispositiI de
reception Iait directement intervenir cette notion de SER. Appele equation du radar bistatique,
il sècrit sous la Iorme :

4
4
1
4
2
2 2
R
R E
E E
R
G
r r
G P
P
, ,
=

(I-2)

Le terme
E
P represente la puissance emise par làntenne du radar dèmission de gain
E
G . De
la mme maniere,
R
P represente la puissance reue au niveau de làntenne du radar de
reception de gain
R
G . represente la longueur dètude.

La mesure de la SER dùn objet depend de diIIerents parametres et notamment de :
- la Iorme de lòbjet,
- la structure et la composition des materiaux constituant lòbjet,
- la Irequence dètude de lònde radar,
- la polarisation des antennes dèmission et de reception,
- la Iorme du Iront dònde incident sur lòbjet et retrodiIIuse par lòbjet
au niveau du radar de reception,
- la position (distance, position angulaire) de lòbjet par rapport aux
radars.

La Iorme du Iront dònde emis par làntenne emettrice au niveau de lòbjet et celle du
Iront dònde emis par lòbjet au niveau du radar de reception dependent directement de la
distance entre objet et antennes. Cèst ce que nous allons voir dans le paragraphe suivant.

I.2.2. Zones de rayonnement lectromagntique
Prenons un systeme quelconque de dimensions maximales D, qui rayonne un champ
electromagnetique a la Irequence I. Au Iur et a mesure que ce champ electromagnetique va se
propager dans lèspace, ses proprietes vont evoluer.

Dans une region proche du systeme sous test (zone 1 de la Iigure I-2), la puissance liee
au champ comporte une composante active rayonnante, les ondes propagatives et une
composante reactive, les ondes evanescentes. Cette derniere composante ne participe pas au
rayonnement de làntenne puisque lènergie reactive associee tend vers zero lorsque la
distance R entre le systeme rayonnant et le point dòbservation tend vers lìnIini. La puissance
active associee aux ondes propagatives est quant a elle constante sur un secteur angulaire
donne et contribue donc bien au rayonnement du systeme.
La zone dans laquelle le champ reactiI predomine est appelee zone de champ proche
reactiI. Au-dela de cette zone, cèst le champ actiI qui predomine.

Dans la zone de champ proche rayonnant (zone 2 de la Iigure I-2), les modes
evanescents ont disparu. Le champ electromagnetique emis par le systeme depend encore de
la distance dòbservation ; il comporte non seulement une composante transverse mais aussi
une composante radiale ; la densite de puissance rayonnee varie avec la distance.

Dans la zone de champ lointain rayonnant (zone 3 de la Iigure I-2), les ondes
propagatives se sont stabilisees ; elles sont localement planes. Les proprietes du champ
electromagnetique nèvoluent quasiment plus avec la distance dòbservation. Le champ ne
34
comporte plus quùne composante tangentielle. Les champs electriques et magnetiques sont
relies simplement par lìmpedance dònde du vide et la densite de puissance rayonnee decrot
de Iaon monotone. Cèst donc dans cette zone que sont theoriquement deIinies les
caracteristiques du systeme rayonnant (diagramme de rayonnement dùne antenne, SER dùne
cible).

La limite entre zone reactive et zone de champ proche rayonnant est habituellement
prise dans la litterature |4| a
2
avec la longueur d'onde dètude. La Irontiere entre
champ proche rayonnant et champ lointain rayonnant |4| est Iixee a
2
2D
avec D la
dimension maximale du systeme rayonnant si lòn considere quùne onde spherique est
assimilable a une onde plane des lors que la diIIerence de phase entre ces deux ondes est
inIerieure a
8
.

Iigure I-2 : Evolution avec la distance dòbservation du rayonnement electromagnetique dùn systeme rayonnant

A lòrigine, ces diIIerentes zones de rayonnement ont ete deIinies en etudiant le
rayonnement dùne antenne |5|. Il Iaut garder a lèsprit que ce ne sont que des criteres
approches qui peuvent sàverer insuIIisants ou au contraire, surdimensionnes, suivant les
antennes |6|. Cette Irontiere champ proche champ lointain en
2
2D
est, par exemple, tres
insuIIisante pour mesurer directement en champ lointain, avec precision, des diagrammes
dàntennes a bas niveaux de lobes secondaires, ou pour eIIectuer des mesures de gains de
cornets pyramidaux qui presentent dìmportantes variations de phase sur lòuverture |7|.

Remarque : Pour simpliIier, nous parlerons dans la suite de champ proche pour parler du champ proche
rayonnant.

Certains auteurs |4|,|8| parlent plutt de zone de Rayleigh, de zone de Fresnel et de
zone de FraunhoIer. La zone de champ lointain rayonnant est alors appelee zone de
FraunhoIer. Les deux zones de champ proche (champ proche reactiI et champ proche
rayonnant) sont dans ce cas redecoupees en deux zones diIIerentes. Dans la zone de Rayleigh
comprise entre 0 et
2
D
, lènergie se presente sous Iorme tubulaire. Dans la zone de Fresnel
comprise entre
2
D
et
2
2D
, le Iaisceau dènergie diverge progressivement.
D
Champ Proche
Rayonnant
Champ Lointain
Champ Proche
Ractif
3 1
0
2
2
2D
Distance R
2
Systme
rayonnant
35
I.2.3. Configurations classiques de mesure de SER
Comme nous venons de le voir dans le paragraphe precedent, la SER dùn objet sous
test est theoriquement deIinie en zone de champ lointain, dans le cas particulier ou le champ
incident et les ondes retrodiIIusees presentent la structure dùne onde plane.
I.2.3.1. Bases en espace libre
Les premieres mesures de SER etaient realisees en espace libre, en exterieur. Ce type
de base permet de Iaire des mesures directes a grande distance, en champ lointain, en plaant
la cible sous test a une distance minimale
2
2
c
D
des antennes dèmission et de reception,
avec
c
D la dimension maximale du systeme antenne emettrice, antenne receptrice et objet}
et , la longueur dònde dètude.

Remarque : Cette distance minimale correspond alors a une diIIerence de phase de
8
entre dùne
part, lònde reelle et lònde plane ideale illuminant lòbjet et dàutre part, lònde reelle et lònde plane ideale
reue par làntenne receptrice.

Le Iaible cot de construction est lìntert principal de ce type de base. TouteIois, il est
tributaire des conditions atmospheriques. Il peut tre perturbe sur le plan electromagnetique
par lènvironnement. La conIidentialite des mesures nèst pas assuree.

I.2.3.2. Bases en chambre anchoque
Les bases en espace libre exterieures ayant montre leurs limites dans la caracterisation
electromagnetique de cibles discretes, les mesures sont generalement realisees a lìnterieur de
chambres anechoques. AIin de recreer le mieux possible des conditions dèspace libre, les
parois de ces locaux sont tapissees dàbsorbants, reduisant ainsi les reIlexions parasites sur les
murs.
Pour caracteriser la SER dùn objet, il convient alors dàssurer la planeite des ondes
emises sur la cible et reues par làntenne receptrice. Dans ce type dìnstallation, on acquiert
generalement les mesures dans une base dite compacte, en eclairement direct dans une base
dite longue ou dans une base dite courte.
I.2.3.2.1. Bases longues clairement direct
Dans les bases de mesure dites longues, les mesures de SER sont directement realisees
en champ lointain en plaant lòbjet sous test a une distance minimale
2
2D
des antennes
dèmission et de reception.

TouteIois, cette distance minimale peut devenir tres grande suivant la Irequence
dètude et la taille de la cible sous test. Elle est par exemple superieure a plusieurs centaines
de metres, pour une cible de dimension maximale de lòrdre de deux metres, caracterisee au-
dela de 10 GHz. Ce type dìnstallation ne permet donc pas de caracteriser de grands objets, a
des Irequences elevees.
I.2.3.2.2. Bases courtes clairement direct
La mesure directe de SER en champ lointain peut egalement tre obtenue en
eclairement direct dans une base qui ne respecte par Iorcement la distance minimale
2
2D

36
dite critere de champ. Il Iaut pour cela synthetiser une onde plane a une distance Iinie, a làide
dùn reseau |8|.

Mais puisque lòn travaille a distance Iinie, les mesures restent perturbees par la
propagation en espace libre qui genere une decroissance rapide du champ en
2 2
1 1
R E
r r
, ,

avec
E
r
,
, la position de lòbjet par rapport au radar dèmission et
R
r
,
, la position de lòbjet par
rapport au radar de reception (cI. equation du radar (I-2)).
I.2.3.2.3. Bases compactes
Initialement developpees au milieu des annees 60 au Georgia Tech (Atlanta, USA) |3|,
les bases de mesure dites compactes utilisent des systemes Iocalisants, un reIlecteur
parabolique par exemple, pour creer une onde plane uniIorme sur la cible ou pour transIormer
le champ diIIracte par la cible en onde plane uniIorme |9|.

Cette methode presente làvantage de pouvoir recreer une onde plane a une distance
beaucoup plus courte que celle qui serait necessaire en base longue et inIerieure a
2
2
f
D
avec
f
D la dimension maximale du systeme systeme Iocalisant, objet}. Ainsi, peut-on
caracteriser des cibles plus grandes quèn bases longues et a plus haute Irequence.

Neanmoins, lònde plane creee par le reIlecteur Iocalisant depend de la qualite de sa
surIace. Les imperIections dùsinage (deIauts de surIace) sont dàutant plus sensibles que la
Irequence est haute. Le cot dùne base compacte de haute qualite est alors tres eleve.
Par ailleurs, a des Irequences plus basses, lorsque la taille du reIlecteur est inIerieure a
20 environ, làpproximation de lòptique geometrique nèst plus veriIiee et la diIIraction par
les bords augmente Iortement. Pour diminuer cette diIIraction, les bords du reIlecteur sont
souvent tailles en Iorme de dent de scie: cèst ce que lòn appelle couramment en anglais des
serrations . Malgre cela, la base compacte perd de sa precision en basses Irequences.
EnIin, la dimension des objets a tester est limitee par ses interactions avec le systeme
Iocalisant. On trouve dans la litterature que la surIace de la cible ne doit pas exceder un
dixieme de celle du Iaisceau issu du systeme Iocalisant.

I.2.3.2.4. Exemple de la chambre anchoque CAMELIA
Le CEA-CESTA dispose de plusieurs chambres anechoques. La chambre anechoque
CAMELIA, la plus grande dèntre elles, a ete mise en service en 1988. L'enceinte
anechodisee et partiellement Iaradisee mesure 45 m de long avec une section de 12 m par
13 m. Ce moyen permet dàcquerir sur une bande de Irequences 100MHz-18GHz, des
mesures de SER monostatiques dòbjets dont la taille maximale est dènviron 5 m x 5 m x 3
m. Les mesures sont realisees en eclairement direct ou dans une base compacte.

A lòrigine, les mesures en eclairement direct etaient realisees en base longue,
lìllumination etant assuree par des cornets. AIin de reduire les eclairements parasites des
parois et aIin dàmeliorer la planeite des ondes, CAMELIA a ete dernierement dotee dùn
reseau dàntennes directiI et bipolarisation (cI. Iigure I-3) : les mesures sont dorenavant
realisees en eclairement direct dans une base dite courte. Ce type de base est utilise dans la
bande de Irequences 120 MHz-1,7 GHz.
37
Ce reseau permet dèIIectuer des mesures en mode monostatique en polarisations
Horizontal-Horizontal (HH) et Vertical-Vertical (VV). Il est compose de trois sous reseaux
disposes sur chacune des deux Iaces du reseau. Chacun des sous-reseaux couvre une sous-
bande de Irequence : |120 MHz 320 MHz|, |280 MHz 750 MHz| ou |650 MHz
1,7 GHz|.

Reseau Ionctionnant dans la bande
|120 MHz 320 MHz|

Deux reseaux : lùn Ionctionnant dans la bande
|650 MHz 1,7 GHz|, làutre Ionctionnant dans
la bande |280 MHz 750 MHz|

Iigure I-3 : CAMELIA en conIiguration basse Irequence monostatique, illumination par le reseau dàntennes

CAMELIA dispose egalement dùne base compacte (cI. Iigure I-4) pour realiser les
mesures entre 800 MHz et 18 GHz. Huit cornets diIIerents, chacun couvrant une sous-bande
de Irequences, sont utilises pour illuminer le systeme reIlecteur. Cet ensemble permet
dèIIectuer des mesures en mode monostatique en polarisations HH et VV (cI. Iigure I-4 :).

Iigure I-4 : Camelia en conIiguration haute Irequence monostatique, illumination par la base compacte
Positionneur a Iils
Reseau dàntennes pouvant pivoter pour
choisir lùn des trois sous-reseaux
45 m
13 m
Cible
12 m
Instrumentation
Cible
ReIlecteur
Cornets bipolarisations
montes sur un carrousel
45 m
13 m
Instrumentation
Positionneur a Iils
12 m
38
I.2.3.2.5. Extraction de la SER monostatique en champ
lointain dans une base longue, une base courte ou
dans une base compacte (type CAMELIA)
Quelle que soit la base utilisee, le principe de la mesure consiste a eclairer la cible et a
recueillir le signal quèlle retrodiIIuse. La cible est installee sur un positionneur a Iils, un mt
ou une colonne polystyrene dont on matrise parIaitement la rotation. Pour chaque position
angulaire de la cible, le systeme dìllumination emet des rampes de Irequences discretes. On
mesure ainsi la variation du coeIIicient de retrodiIIusion de lòbjet en Ionction de la Irequence
et de la position par rapport a la cible du systeme emetteur et/ou recepteur. Le trace de ces
mesures constitue un hologramme. Le systeme emetteur et/ou recepteur pouvant emettre en
polarisation H ou V, l`hologramme pourra tre releve pour les diIIerentes combinaisons de
polarisation illumination/retrodiIIusion, cèst-a-dire en polarisation HH, HV, VH, ou VV.

A la Irequence f , dans la direction , le signal reu par le systeme emetteur et /ou
recepteur (cI. Iigure I-5) se compose alors :
- du signal reellement retrodiIIuse par la cible, note ) , ( f S ; cèst la partie utile que
lòn cherche a isoler,
- des echos dus a lènvironnement (chambre et positionneur), notes ) , ( f F ; cèst
le Iouillis que lòn cherche a eliminer,
- le bruit thermique,
- du signal genere par les couplages de la cible avec son environnement, note
) , ( f C ; on cherche egalement a les eliminer.

Iigure I-5 : Perturbations des mesures de SER en chambre anechoque

Le niveau de bruit thermique peut tre reduit en eIIectuant une operation dìntegration
coherente par moyenne des mesures.
Les signaux parasites lies a lènvironnement du type reIlexions simples sont Iortement
attenues en mettant en ouvre une soustraction vectorielle de Chambre Vide (CV). On
augmente ainsi le rapport signal a bruit des donnees traitees.
La procedure dètalonnage classique associe a cette soustraction de chambre vide, une
normalisation par rapport a une cible etalon connue, une sphere ou un diedre par exemple
|10|.
Le coeIIicient de retrodiIIusion de lÒbjet Sous Test (OST) etalonne est alors obtenu a
partir de lòperation mathematique suivante :

) , (
) , (
) , (
) , (
f C
f CJ Mesure
f CJ Mesure
f C
theor
etalon
etalon etalon
OST OST
OST

= (I-3)

) , ( f F
) , ( f S
) , ( f C
39
avec :

OST
Mesure , le signal mesure en reception lorsque lòn caracterise lòbjet sous test,
) , ( f CJ
OST
, le signal mesure en reception lorsque la chambre est vide, juste avant
ou apres avoir caracterise lòbjet sous test,

etalon
Mesure , le signal mesure en reception lorsque lòn caracterise la cible etalon,
) , ( f CJ
etalon
, le signal mesure en reception lorsque la chambre est vide, juste avant
ou apres avoir caracterise la cible etalon,
) , ( f CJ
theor
etalon
, le coeIIicient de retrodiIIusion theorique de la cible etalon.

Cette methode dètalonnage ne permet pas dèliminer les echos ) , ( f C generes par
les interactions de lòbjet avec son environnement. Ils sont elimines soit a làide a posteriori
dùn post-Iiltrage numerique, soit au cours de la mesure a làide dùn tiroir de decoupe
temporelle qui commande la mise en Ionctionnement du recepteur quand les echos utiles
provenant directement de la retrodiIIusion de la cible reviennent jusquàu radar.

I.2.4. 1ustification du besoin de mesure de SER en champ proche
On vient de voir les limites des bases classiques de mesure de SER.

La base a eclairement direct est adaptee aux basses Irequences ; la base compacte est
adaptee aux hautes Irequences. La mise en ouvre de ce type de conIiguration peut tre
onereuse (surtout la base compacte). Les manutentions sont lourdes. Et Iinalement, ces bases
de mesure ne permettent dòbtenir que des mesures de SER en conIiguration monostatique
dans un plan si lòn considere que lòn peut Iaire pivoter lòbjet selon un axe vertical (le
systeme dèmission - reception etant Iixe).

Developper un systeme de mesure de SER plus compact et moins coteux qui, quelle
que soit la Irequence, permette de caracteriser tout type de cible en conIiguration bistatique,
idealement dans tout lèspace, constitue un challenge.

Une opportunite interessante consiste alors a realiser les mesures a courte distance:
lèclairement de la cible, comme la mesure du champ diIIracte, sont eIIectues en champ
proche. Le concept de la mesure en champ proche est une generalisation du principe de
Huygens qui ne sàpplique quà des grandeurs scalaires |11|. La connaissance du champ
electromagnetique sur une surIace Iermee englobant un systeme rayonnant quelconque permet
de deIinir des sources secondaires (ou sources de Huygens) qui rayonnent a lèxterieur de la
surIace un champ identique a celui rayonne par la source primaire. Finalement, mesurer le
champ a courte distance autour de lòbjet doit permettre de caracteriser completement lòbjet
partout dans lèspace et en particulier en champ lointain.
40
I.3. Etat de làrt du problme de la mesure de SER en champ
proche
I.3.1. Spcificits du problme de la mesure de SER en champ proche
Les techniques dèxtrapolation du champ lointain a partir des mesures en champ
proche sont couramment utilisees en caracterisation electromagnetique dàntennes |4|, |12|.
Ce nèst pas le cas pour la caracterisation electromagnetique dòbjets diIIractants. Le
probleme de la mesure de SER en champ proche est en eIIet beaucoup plus complexe que
celui de la caracterisation dàntennes en champ proche. Le rayonnement dùne antenne
depend de la nature mme de làntenne ; la diIIraction de la cible depend quant a elle non
seulement de la nature physique de la cible mais aussi du champ electromagnetique qui
lìllumine.

Pour determiner la SER a partir de mesures en champ proche, il Iaut alors prendre en
compte non seulement le probleme de la reconstitution du champ diIIracte en champ lointain
a partir de mesures realisees en champ proche mais aussi le probleme de lèclairement en
champ proche de la cible par làntenne dèmission. La cible peut en eIIet tre consideree
comme une antenne particuliere dont le rayonnement depend de lèclairement quèlle reoit,
en particulier en termes de direction et de nature de lònde incidente.

Par ailleurs, dans le cadre de la mesure de SER en champ proche, trois elements
interagissant les uns avec les autres dans le cas general dùne conIiguration bistatique : le
dispositiI dèmission, la cible et le dispositiI de reception. Les couplages entre elements sont
plus nombreux dans le cas de mesures de SER. Les erreurs de positionnement sont doublees.
Les eIIets de sonde a corriger (perturbations des mesures liees aux caracteristiques de
rayonnement propres aux dispositiIs dèclairement et de reception) sont egalement doubles.

Les premieres methodes traitant du probleme de la mesure de SER en champ proche
sont apparues au cours des annees 80. On distingue :
- les methodes de correction derivees de lòptique,
- les methodes de correction derivees de lìmagerie radar,
- les methodes de correction derivees des techniques de correction champ
proche champ lointain utilisees en mesures dàntennes
Nous allons maintenant decrire succinctement ces diIIerentes methodes et identiIier
celles qui sont susceptibles de repondre a notre besoin.

I.3.2. Mthodes de correction drives de lòptique
Les methodes presentees ci-dessous se basent sur des modeles de lòptique (optique
geometrique, optique physique, principe de Huyghens-Fresnel) pour decrire la mesure de SER
et remonter a la SER en champ lointain a partir de mesures realisees en champ proche.
I.3.2.1. Mthode de Falconer (1988)
La theorie developpee sàdapte particulierement a la mesure de SER monostatique.
Falconer |13| utilise un modele optique pour determiner les courants induits sur la
surIace de lòbjet sous test. En decrivant analytiquement la mesure de SER a partir de ce
modele, il arrive a extraire des mesures en champ proche, le champ diIIracte a lìnIini en
suivant une demarche en trois etapes.
41
Dans un premier temps, les mesures en champ proche du champ electromagnetique
diIIracte par lòbjet sous test sont utilisees pour calculer le potentiel vecteur monostatique en
champ proche
CP
A
,
, ce dernier etant Ionction de la Ionction de Green en espace libre et du
courant induit sur la surIace de lòbjet.

Remarque : Le potentiel vecteur A
,
est relie au champ magnetique H
,
par la Iormule
A rot H
, ,
1
=

avec , la permeabilite du milieu.

Apres approximation, Ionction des dimensions de lòbjet sous test et du critere de
variation de phase (variation inIerieure a
8
), la TransIormee de Fourier Inverse (TFI) du

potentiel vecteur
CP
A
,
, multipliee par un certain Iacteur de ponderation complexe, permet de
calculer une grandeur intermediaire appelee Iacteur de biais equivalent
e
O
,
.
) A TFI( O
CP e
, ,
= 1 nderation Iacteurpo (I-4)

Finalement, le potentiel vecteur champ lointain est obtenu en ponderant le Iacteur de
biais equivalent par un autre Iacteur de ponderation complexe et en calculant la transIormee
de Fourier de ce nouveau produit :

) O TF( A
e CL
, ,
= 2 nderation Iacteurpo (I-5)

Le champ lointain est alors deduit de ce potentiel vecteur champ lointain.

Cette methode a ete testee sur un cylindre metallique, en partant de mesures
monostatiques du champ proche diIIracte par lòbjet realisees arbitrairement a une distance de
( )
2
2 , 0
D
, D etant la dimension maximale du systeme antenne, objet} et , la longueur
dònde dètude. Falconer a limite la validation au cas a une dimension (1D) : seul le gisement
de lòbjet varie.

Remarque : Le gisement correspond a l` angle des coordonnees spheriques (cI. Fig A-1, annexe A).

Les resultats ne sont pas tres satisIaisants : làmplitude est bien reconstruite mais ce
nèst pas le cas de la phase surtout au niveau des sauts de phase.
Làuteur Iait par ailleurs remarquer que lòptique physique ne permet pas de prendre
en compte les phenomenes physiques reels tels que les ondes rampantes et les reIlexions
multiples.
I.3.2.2. Mthode de Melin (1987)
Melin |14| propose une methode dèxtrapolation permettant dòbtenir le champ
lointain diIIracte a partir de mesures monostatiques du champ proche, a de tres petites
distances.

La cible est decrite sous la Iorme dùn modele de points brillants, diIIracteurs
elementaires isotropes. Melin donne lèxemple de lòptique physique ou lìntegrale qui decrit
analytiquement la mesure de SER peut tre approximee par une somme, chaque terme
representant un point diIIracteur. Làuteur montre alors que si la SER en zone de champ
proche est mesuree en Ionction dùn angle de rotation de la cible et est post-Iiltree par un Iiltre
passe-bas, dans le domaine angulaire mesure, les resultats sont quasiment les mmes que ceux
directement obtenus en zone de champ lointain.
42
Avec cette methode, la distance de mesure minimale est extrmement reduite par
rapport au critere champ lointain :

1 si )
2
1 (
4
< >
s c s c c
s
D D
D
R

(I-6)

avec :
R , la distance de mesure en champ proche

s
D , le diametre de la sphere minimale entourant lòbjet sous test

c
, làngle de coupure du Iiltre passe-bas
, la longueur dònde de Ionctionnement

Le principe du Iiltrage et le raisonnement adopte pour obtenir ce critere de mesure sont
bases sur le respect dùne variation maximale de phase inIerieure a
4
, entre le champ
proche mesure et le champ lointain ideal a savoir une onde plane.

Cette methode a ete testee en 1D, sur une cible purement theorique composee de 50
points brillants. Le Iiltrage permet alors de corriger la SER mesuree pour remonter a la SER
theorique. TouteIois, la SER reconstruite perd en resolution.

Làuteur Iait remarquer que la methode sàpplique a toutes les cibles qui peuvent tre
modelisees par un ensemble de points diIIracteurs Iixes et isotropes dans la region angulaire
dètude. Cèst le cas pour les modeles decrits par lòptique physique. Ce nèst pas le cas pour
de la plupart des phenomenes de reIlexion pour lesquels les caracteristiques des points
diIIracteurs varient avec làngle.

I.3.2.3. Mthode de Pouliguen et de Desclos (1992)
En se reIerant au principe de lòptique physique, Pouliguen et Desclos |15| proposent
une Iormulation analytique, integrale des champs electromagnetiques diIIractes par lòbjet
sous test, a partir des champs incidents eclairant lòbjet sous test en champ proche.
Cette methode permet de remonter a la SER en zone champ lointain et sàpplique aussi
bien aux applications monostatiques que bistatiques.
Cette methode a ete validee dans la bande de Irequences X (8,2-12,4 GHz), sur une
plaque pour un systeme dèmission / reception quasi-monostatique.
En raison des hypotheses de lòptique physique, cette solution analytique nèst valable
que pour des objets sous test parIaitement conducteurs, de grandes dimensions par rapport a la
longueur dònde.

I.3.2.4. Mthode de Bitcher et Balanis (1994)
La technique developpee par Birtcher et Balanis |16| permet de corriger les eIIets des
Ironts dòndes cylindriques obtenus dans une base compacte 1D a plan unique (Single-
Plane Collimating Range). Làlgorithme de correction champ proche champ lointain est alors
mis en place a partir de la theorie de lòptique. La methode est originale dans la mesure ou
elle exploite seulement des mesures dètalonnage realisees avec une cible de reIerence
caracterisee dans les mmes conditions que la cible a tester.

43
On a vu dans le chapitre I.2.3.2.3 quùne base compacte classique permet de creer, a
partir dùn ou deux reIlecteurs metalliques, paraboliques, un Iront dònde plan sur la cible, a
une distance beaucoup plus courte que celle qui serait necessaire en base longue. Neanmoins,
le cot de Iabrication dùne telle base est tres eleve.
La base compacte 1D a plan unique (Single-Plane Collimating Range), realisee
avec un reIlecteur proIile selon lùne de ses dimensions (cI. Iigure I-6), permet de reduire ce
cot de Iabrication. En contre partie, le Iront dònde recree sur la cible nèst plus plan mais
cylindrique. Un algorithme est mis en ouvre pour corriger ces deviations du champ incident
par rapport a une onde plane ideale.

Les coeIIicients de correction sont relies, en amplitude et en phase, a lìnverse des
deviations du champ incident par rapport a une onde plane ideale. Leur calcul est alors obtenu
en balayant, par rapport a làngle de presentation de lòbjet, la zone test pour une certaine
cible de reIerence. Cette derniere est tres souvent une longue tige metallique ou un long
cylindre metallique.

Iigure I-6 : Representation schematique dùne base compacte 1D

Ces mesures sont tout dàbord Iaites dans la base compacte 1D (Iront dònde
cylindrique) puis dans la base compacte classique (Iront dònde quasi-planaire). Pour obtenir
la diIIraction sous onde plane de la cible de reIerence, la base compacte classique nèst pas la
seule solution. Il est egalement possible dùtiliser la Iormule analytique de la diIIraction sous
onde plane de la cible de reIerence, si elle existe.
Les erreurs dues a la non-planeite du Iront dònde sont alors corrigees en convoluant
dans le domaine spectral les coeIIicients de correction ainsi obtenus a partir de la cible de
reIerence, avec le champ monostatique diIIracte par la cible sous test, mesure dans la base
compacte 1D.

Rflecteur Ligne source
virtuelle
Z
o
n
e

d
e

t
e
s
t

Cible de
rfrence
Rflecteur Ligne source

virtuelle
Z
o
n
e

d
e

t
e
s
t

Base compacte 1D (vue de ct)
Base compacte 1D (vue de haut)
Antenne mettrice
et rceptrice
Antenne mettrice
et rceptrice
44
Les coeIIicients de correction sont calcules pour une region de lèspace superieure aux
dimensions de la cible que lòn cherche a caracteriser avec la base compacte 1D. Ainsi, les
eIIets de bord au niveau du champ emis par la cible de reIerence ne perturbent pas la
correction a apporter au champ diIIracte par la cible a mesurer.

Un double balayage est realise : un balayage Irequentiel et un balayage angulaire sur
làngle de presentation de lòbjet (gisement ).

Les mesures dans cette base compacte 1D dùn avion de type drone ont ete corrigees
grce aux coeIIicients obtenus avec une longue tige metallique. La SER reconstruite evalue
avec precision la SER theorique et valide ainsi le principe de cette methode.

En 1995, Z.H. Ying reprend le principe de la methode developpee par Birtcher et la
generalise au cas des Ironts dònde spheriques |17|. Il corrige la sphericite dùn Iront dònde
emis par une source a distance Iinie de lòbjet en utilisant de simples mesures dètalonnage
obtenues avec une certaine cible de reIerence.

I.3.2.5. Mthode de Pouit et Guillemot (1995)
Initialement introduite par C. Pouit, la methode a ete approIondie par T. Guillemot
|18|, |19|, |20|. Cette methode est basee sur le principe de Huygens. Cèst un principe utilise
en optique, qui permet entre autres, de calculer lìntensite du champ electromagnetique dans
les phenomenes de diIIraction et dìnterIerences.
Ce type de methode permet de corriger deux erreurs principales perturbant les mesures
de SER monostatiques realisees en champ proche:
- lèIIet de modulation en distance (attenuation en Ionction de la distance),
- la distorsion des surIaces dòndes (distorsions spherique ou cylindrique suivant
le cas de Iigure etudie : 1D ou 2D).

Deux cas de Iigure sont envisages en conIiguration champ proche :
- une cible homogene suIIisamment grande pour que le critere champ lointain ne
soit veriIie dans aucune des directions de lèspace, est illuminee par un Iront
dònde spherique. Une correction bidimensionnelle est alors necessaire.
- une cible dont lùne des dimensions est plus grande que les autres, veriIiera le
critere champ lointain dans une direction de lèspace et sera alors supposee
eclairee par un Iront dònde cylindrique. Une correction monodimensionnelle
suIIira pour corriger les eIIets du champ proche.

Pour obtenir le coeIIicient de SER en champ lointain, le champ proche mesure sur une
sphere (S) englobant lòbjet sous test, doit tre projete sur un plan equiphase perpendiculaire a
la direction de champ lointain desiree. Guillemot montre alors que le champ lointain
) , (
CL
E sòbtient en convoluant le champ proche mesure ) , (
CP
E , avec un Iiltre de
correction appele lentille de Huygens ) , ( L :

) , ( ) , ( ) , ( L E E
CP CL
= (I-7)

( ) , representant les directions des points de mesure sur la sphere (S).

Les algorithmes de correction jouent alors le rle de lentilles optiques, dòu le nom de
methode des lentilles. Dans le cas 1D, la lentille de Huygens depend bien des deux angles de
45
lèspace a savoir , . En 2D, le champ electromagnetique ne depend plus que dùn angle. La
Iormulation analytique de la lentille se simpliIie alors et ne depend plus elle aussi, que dùn
angle.

Cette methode est applicable sur des mesures realisees, a Irequence Iixe ou variable,
dans une chambre equipee dùn positionneur a gisement sur site. La sequence de mesures
debute en imposant le site puis on eIIectue la variation angulaire en gisement.

Remarque : Le site correspond a l` angle des coordonnees spheriques (cI. Fig A-1 de lànnexe A).

Elle donne de tres bons resultats, aussi bien en correction 1D que 2D. Des simulations
et des mesures, a Irequence variable, ont ete realisees sur des cibles tres simples : des plaques
de diIIerentes dimensions. Les niveaux de SER obtenus sont bien ceux escomptes.
Remarquons que la encore, cette theorie ne permet pas de corriger les phenomenes
dòndes rampantes, de zones dòmbre et de reIlexions multiples.

En 1997, Uguen |21| demontre que les algorithmes de correction par lentilles mis en
ouvre dans le domaine spatial peuvent tre Iormules dans le domaine angulaire.

I.3.2.6. Mthode de Le Dorse (1998)
Selon Le Dorse, le traitement des mesures developpe par Guillemot nèst pas direct et
Iait appel a des procedures de calcul prealables qui peuvent entraner une perte de donnees.
En eIIet, le calcul du champ lointain par convolution se Iait dans un repere local associe a la
direction de correction en champ lointain. Les mesures du champ proche etant relevees dans
un repere Iixe associe au systeme de mesure, il convient alors dàppliquer une procedure de
Iocalisation par interpolation.

Pour contourner ce probleme dìnterpolation rencontre dans la methode de correction
par lentilles de Huygens, Le Dorse |22| a developpe une nouvelle methode de correction de
mesures de SER, a Irequence Iixe. Cette technique, egalement basee sur une extension de
làpproximation de lòptique physique, repose alors sur le traitement direct des mesures du
champ proche sans aucun pre-traitement prealable.

DiIIerentes conIigurations de mesure ont ete etudiees et les traitements suivants ont ete
appliques : correction de sphericite ou de cylindricite, en conIiguration monostatique ou
bistatique a angle de bistatisme constant ou variable. Mais, toutes ces corrections sont des
methodes scalaires dans le sens ou elles permettent de deduire le champ electromagnetique en
amplitude et en phase. Le champ lointain est donc un scalaire complexe reconstruit en
amplitude et en phase. Il est calcule par lìntermediaire de lìntegrale monodimensionnelle ou
bidimensionnelle de Huygens scalaire, en conIiguration monostatique ou bistatique, suivant le
cas de Iigure etudie. Cette integrale a ete obtenue a partir des equations de Chu et Stratton
|23| et relie le champ lointain electrique aux mesures du champ proche electrique.
Les mesures du champ proche sont relevees en gisement et en site, sur la surIace dùne
sphere.
Lìntegrale de Huygens est alors calculee en appliquant un algorithme dìntegration
numerique, làlgorithme dìntegration de Simpson modiIie, dont lòbjectiI est de convertir
lìntegrale en une double sommation numerique, celles-ci etant ponderees par un terme
complexe caracteristique de la correction des eIIets de champ proche.

46
La methode donne de tres bons resultats, aussi bien en correction 1D que 2D. Des
simulations et des mesures, a Irequence variable, ont ete realisees sur des cibles tres simples :
des plaques de diIIerentes dimensions. Les niveaux de SER obtenus sont bien ceux
escomptes.

TouteIois, les methodes de correction scalaires des mesures de SER par lentille de
Huygens (Guillemot) ou par traitement direct des donnees mesurees (Le Dorse), ne
permettent pas de traiter la polarimetrie radar. En eIIet, elles ne tiennent pas compte de la
decomposition vectorielle du champ proche mesure, par exemple en polarisation Horizontale-
Horizontale (HH), Verticale-Verticale (VV), Horizontale-Verticale (HV), Verticale-
Horizontale (VH) et ne sont par consequent, pas adaptees pour reconstruire la decomposition
vectorielle du champ diIIracte par une cible, en zone champ lointain.
Le Dorse a donc essaye dàdapter ces methodes de correction scalaire champ proche
champ lointain a une correction vectorielle de mesures de SER, en conIiguration
monostatique, appelee methode de correction de sphericite polarimetrique en conIiguration
monostatique. La demarche theorique a ete validee sur des mesures simulees, en utilisant un
modele analytique de simulation du champ polarise diIIracte par une cible synthetique
constituee de contributeurs elementaires. Les resultats obtenus montrent que la procedure de
correction de sphericite polarimetrique Iournit de tres bons resultats pour une correction en
amplitude. Il resterait a veriIier que la qualite des resultats obtenus reste la mme pour une
correction polarimetrique de phase.

I.3.2.7. Mthode de Ding, Demin, Qizhong et Nalhong (2005)
Ding, Demin, Qizhong et Nalhong |24| ont developpe une methode basee sur les
hypotheses de lòptique physique pour remonter a la SER en champ lointain. Lòriginalite de
leur methode repose sur le Iait quìls nùtilisent que des mesures monostatiques du champ
proche diIIracte sur une surIace plane suite a des illuminations successives provenant de
diIIerentes sources positionnees sur le mme plan que celui de la reception.

Acquises sur un plan, les mesures en champ proche du champ diIIracte sont
decomposees sur une base dòndes planes. Les poids associes a chacune des Ionctions de la
base constituent ce que lòn appelle le spectre dòndes planes. Theoriquement, ce spectre
dòndes est determine par double transIormee de Fourier inverse des mesures bistatiques et
monostatiques realisees en champ proche, sur un plan. Le champ lointain est alors
directement proportionnel a ce spectre dòndes planes |8|, |25|. Dans cette methode, ils Iont
làpproximation que le spectre dòndes planes peut tre calcule en negligeant toutes les
mesures bistatiques et en nùtilisant donc que les mesures monostatiques realisees en champ
proche (emission et reception par la mme antenne du plan positionne dans la zone champ
proche).

La methode a ete validee sur des cibles simples : cylindre conducteur et plaque
metallique. Les resultats obtenus montrent une bonne precision de la reconstruction relative
du champ lointain par rapport au champ lointain theorique, sur un certain domaine angulaire
centre sur la normale au plan dèmission/reception. TouteIois, les auteurs Iont la remarque
que des recherches plus approIondies devront tre menees concernant notamment la
reconstruction en valeur absolue et le domaine de validite (nature des cibles, distance de
mesure en champ proche, domaine de validite Irequentiel, .).

47
I.3.2.8. Conclusion sur les modles issus de lòptique
Les methodes presentees jusquà present decrivent les mesures de SER en se basant
sur des modeles issus de lòptique geometrie ou physique. Elles ont principalement ete
validees sur des objets purement numeriques (objet compose de plusieurs points brillants par
exemple) ou des objets simples de Iorte SER.
Comme le Iont remarquer la plupart des auteurs de ces articles, en se basant sur
lòptique, ces methodes ne permettent pas de prendre en compte des phenomenes reels tels
que les rampants, les zones dòmbres, les reIlexions multiples ou resonances. Pour les objets
discrets que lòn cherche a evaluer, ces phenomenes ont un rle important dans la valeur
Iinale de la SER. Ces methodes risquent donc de montrer leurs limites sur ce type dòbjets.
Par ailleurs, lòptique ne permet de modeliser que des objets sous test parIaitement
conducteurs, de grandes dimensions par rapport a la longueur dònde. Ces techniques basees
sur les techniques de lòptique ne sont donc plus valables en basses Irequences.

I.3.3. Mthodes de correction drives de lìmagerie radar
Les methodes presentees ci-dessous apportent des corrections aux images developpees
en imagerie radar aIin de corriger les phenomenes qui apparaissent lorsque ces images sont
calculees a partir de mesures realisees en champ proche.
La technique ISAR (Inverse Synthetic Aperture Radar) est une methode utilisee pour
obtenir lìmage de base des mesures. Cèst a partir de cette image que des modiIications
champ proche vont tre appliquees. Un rappel est donc Iait sur cette methode en annexe A.

I.3.3.1. Mthode de Li (1991)
Li |26|, |27|, |28| propose un algorithme de retroprojection spherique. Le principe de
base de cette methode est celui de la tomographie en considerant ici les Ironts dònde
spheriques et non plus plans |29|. Ce processus permet a partir de plusieurs reponses
impulsionnelles du champ mesure diIIracte par un objet, de reconstituer une inIormation sur
les proprietes de retrodiIIusion de làxe longitudinal de la cible. Il permet ainsi de Iormer par
convergence les images des points brillants aux lieux correspondant a leurs positions
eIIectives. On obtient les points brillants de la cible qui apparatraient theoriquement si lòbjet
etait illumine par une onde plane.

Ce type de correction necessite un double balayage des mesures : un balayage
Irequentiel et un balayage angulaire en gisement. Des mesures monostatiques du champ
diIIracte par lòbjet sont alors realisees pour diIIerentes Irequences du signal emis par le radar
et pour diIIerents angles de presentation de lòbjet par rapport au radar dèmission/reception.
Mais, cette methode ne tient pas compte des diIIerences de sites introduites par les
dimensions verticales de la cible.

Làuteur montre alors que lìmage en champ proche reconstruite par retroprojection
spherique a partir de mesures monostatiques en champ proche et lìmage en champ lointain,
obtenue a partir de mesures realisees directement en champ lointain, ont mme apparence, si
les domaines spatiaux de mesure sont les mmes. Lìmage en champ lointain peut donc tre
approximee par lìmage en champ proche reconstruite par retroprojection spherique a partir de
mesures champ proche.

48
Làlgorithme de retroprojection spherique sèIIectue en deux temps. Dans un premier
temps, la reponse en distance ) (

R g , appelee projection spherique de la densite de reIlectivite
de la cible est calculee a partir de la transIormee de Fourier inverse des mesures, par rapport a
deux Iois la Irequence dètude (2I avec I, la Irequence dètude). Cette reponse en distance est
calculee pour chaque angle de presentation de lòbjet par rapport au radar. Dans un second
temps, on applique la retroprojection spherique aux diIIerentes reponses en distance obtenues
pour les diIIerents angles de presentation de lòbjet par rapport au radar. La demarche
generale est la suivante (cI. Iigure I-7) :

1. La courbure de retroprojection spherique associee au n
eme
pic de la reponse en
distance ) (

R g est centree sur le radar, avec un rayon
n
R
, correspondant a la
distance entre le radar et le n
eme
contributeur de la reponse en distance ) (

R g
On obtient diIIerents arcs correspondant aux diIIerentes directions dòbservation
du radar et aux diIIerents pics observes sur chaque reponse en distance.

2. Les points dìntersection de ces diIIerentes courbures determinent la position des
points brillants diIIractants.

3. La contribution dùne courbure de retroprojection spherique, a un point brillant
intercepte, est proportionnelle a la valeur de la reponse en distance associee a cette
courbure de retroprojection spherique.

Iigure I-7 : Representation geometrique de la retroprojection spherique utilisee pour corriger les eIIets de
sphericite sur une serie de reponses en distance calculees pour diIIerents angles dòbservation du radar

Des resultats obtenus sur une plaque et un cylindre conducteurs, en hautes Irequences
(bande 6-16GHz), valident la methode. Lìmage champ proche reconstruite par
retroprojection spherique a partir de mesures champ proche est en eIIet mieux Iocalisee que
lìmage champ proche de depart. Les auteurs ne sont pas alles jusquà remonter a la SER en
champ lointain par double transIormee de Fourier inverse de cette image champ proche
corrigee.

1
Y
X
2
Pic de la reponse en distance

pour la direction
1
du radar
Pic de la reponse en distance
pour la direction
2
du radar
Point brillant obtenu par
intersection des deux
courbures de retroprojection
spherique.
Position obfet sous test
49
I.3.3.2. Mthode de Lamb et Norton (1991)
Làlgorithme dèxtrapolation champ proche champ lointain est base sur les concepts
dìmagerie utilises en SER : le phenomene de diIIraction est suppose bien localise, cèst-a-
dire que lènergie diIIractee en un point de la cible depend uniquement du champ incident en
ce point |30|. Les phenomenes non-locaux tels que les ondes rampantes, les ondes de surIaces
ne sont alors pas correctement pris en compte.

Dans lìntegrale reliant les mesures a lìmage, làuteur introduit un terme correctiI qui
traduit une mesure realisee en champ proche. Ce terme est de la Iorme
R i
e

4
, avec la
longueur dònde dètude et R , la distance entre un point brillant de lòbjet et le radar (cette
distance varie donc en Ionction de la position du radar et des points brillants de lòbjet).

Pour appliquer cette methode, les donnees sont relevees a Irequence Iixe, dans une
conIiguration monostatique, sur un double secteur angulaire en site et gisement (le radar se
deplace donc sur une sphere englobant lòbjet).

Des mesures quasi-monostatiques, en eclairement direct (ondes spheriques) sur des
plaques planes ont ete realisees en bande S (2-4 GHz). La distance de mesure a ete Iixee a
( )
2
03 , 0
D
avec D, la dimension maximale du systeme radar, objet}. A 3 GHz, le lobe
principal et les premiers lobes secondaires sont correctement reconstruits.

Làuteur Iait tout de mme remarquer que les resultats se deteriorent des lors que les
phenomenes ne sont plus locaux. Cèst le cas notamment, lorsque la diIIraction de lòbjet Iait
intervenir des rampants ou des reIlexions multiples, typiquement en basse Irequence.

I.3.3.3. Mthode de Lahaie et Le Baron (1995)
Connue sous le nom de Image-Based Near-Field-To-Far-Field TransIormation (IB
NFFFT) |31|, |32|, cette methode utilise lìmagerie ISAR pour modeliser la diIIraction de la
cible. Elle exploite notamment la notion dìntegrale de reIlectivite (cI. rappel annexe A). Les
reIlexions multiples entre points brillants eloignes sur la cible sont alors negligees.

Deux cas de Iigure ont ete etudies :
- en partant de mesures acquises en champ proche, en conIiguration
monostatique, sur une sphere de mesure dans le cas general,
- en partant de mesures acquises en champ proche sur un cercle lorsque
lùne des dimensions de la cible est suIIisamment petite pour que le critere
champ lointain soit veriIie dans la direction verticale.

Lahaie montre alors que la SER monostatique ) (r
,
dùn objet sous test, dans la
direction r
,
se deduit directement du diagramme angulaire de diIIraction en champ lointain
) (
0
r S
,
:
2
0
) ( 4 ) ( r S r
, ,
= (I-8)

r
,
represente precisement la position du radar par rapport a lòbjet, en conIiguration
monostatique.

50
Làuteur deduit le diagramme angulaire de diIIraction en champ lointain des mesures
realisees en champ proche sur une sphere de mesure, via dans le cas general, la methode
suivante :

( )
( )
} }

= =
+
+
=

2
0 0
0
0
) 1 (
0 0 0
) , ( sin ) (cos
) (cos
!
!
) 2 (
1 2
) (
4
1
) , (
0
d d e U P
e P
q n
q n
kd h
n
i S
iq q
n
iq q
n
N
n
n
n q CP n
n
(I-9)
avec :
) , (
0

o
, les angles du repere spherique associe a la direction r
,
,

q
n
P , le polynme de Legendre associe
10 2 + = ka N , la borne du domaine spectral
a, le rayon de la sphere minimale englobant lòbjet sous test

CP
d , le diametre de la sphere de mesure

a r
dk
r du
U
=
=
) (
) , (
,
, la derivee par rapport au nombre dònde
2
= k , des
mesures en champ proche
) , ( , les directions associees aux mesures en champ proche sur la sphere de
mesure

Dans le deuxieme cas etudie, en geometrie 1D, la relation (I-9) est plus simple et
utilise la Ionction de Hankel de premiere espece a la place du polynme de Legendre associe.

Cette methode est valable pour une grande variete de Irequences, essentiellement en
hautes Irequences, et surtout pour un tres grand nombre de cibles, essentiellement pour des
cibles electriquement grandes, en conIiguration monostatique. TouteIois làuteur Iait
remarquer que la precision de la methode dependra des phenomenes de diIIraction mis en jeu.
Si des phenomenes non-locaux tels que rampants et reIlexions multiples apparaissent, le
niveau et surtout la position des zeros et des maxima de la SER reconstruite en champ lointain
a partir des mesures en champ proche de cette SER, risquent de perdre en precision.

I.3.3.4. Mthode de Broquetas (1993-1998)
Le principe de base de la methode de Broquetas est encore celui de lìmagerie ISAR.
Lìntegrale de reIlectivite, TF 2D du champ diIIracte par lòbjet, donne une bonne
representation spatiale de la reIlectivite et des proprietes de diIIraction de la cible. Broquetas
|33| a repris ce concept en integrant une etape de correction des eIIets de champ proche. La
methode porte donc le nom de methode SWISAR (Spherical Wave Inverse Aperture Radar).

Les variations de phase et dàmplitude du Iront dònde spherique du champ incident
sur lòbjet et du champ diIIracte mesure en champ proche, sont compensees en appliquant un
operateur Iocalisant ) , , , ( f a chaque mesure du champ proche diIIracte ) , ( f E
s
, pour
une Irequence dètude f et un angle azimutal de presentation de lòbjet par rapport au
radar donnes :

d df f f E
s
) , , , ( ) , ( ) , (
0
2
0
} }
+
= (I-10)
51
) , ( representent les coordonnees polaires associees a lìntegrale de reIlectivite.

Lòperateur Iocalisant ) , , , ( f se met sous la Iorme :

f
G G
d d e
f
R E
R E
d d i
R E
+
=
+ ) (
2
) , , , (

(I-11)

avec :

E
d , la distance entre làntenne emettrice et le point de diIIraction en position
) , ( ,

R
d , la distance entre làntenne receptrice et le point de diIIraction en position
) , ( ,

R E
G G , , le gain respectivement de làntenne emettrice et de làntenne receptrice
dans la direction du point diIIractant en position ) , ( .

Pour remonter a la SER en champ lointain, il Iaut tout dàbord interpoler cette
integrale de reIlectivite ) , ( exprime dans un espace polaire ) , ( pour lòbtenir dans un
espace cartesien. La SER en champ lointain est alors obtenue par TF 2D de cette integrale de
reIlectivite corrigee et interpolee.

Un etalonnage est necessaire si lòn cherche a obtenir des valeurs absolues de la SER.
On caracterise pour cela une cible etalon connue et lòn applique la methode usuelle presentee
au paragraphe I.2.3.2.5.

Cette methode corrige les eIIets du champ proche en prenant en compte le diagramme
de rayonnement des antennes dèmission et de reception. Elle a ete developpee en
conIiguration monostatique mais aussi bistatique, evitant ainsi les approximations
quòccasionnent habituellement les corrections en conIiguration quasi-monostatique.

La methode a ete validee en hautes Irequences (bande 18-26 GHz) sur un cylindre et
sur un modele dàvion, en partant de mesures realisees en champ proche a la distance 2D,
avec D la dimension maximale azimutale de la cible.
La methode SWISAR ameliore la Iocalisation de lìmage. TouteIois, le niveau ou la
position des zeros et des maxima de la SER reconstruite en champ lointain a partir des
mesures realisees en champ proche ne sont toujours pas parIaitement conIondues avec ceux
de la SER theorique. En termes de niveau, la variation peut attendre 1 dB, voire plus. En
termes de position, la variation peut atteindre 2 ou 3 degres.

Cette methode a egalement ete adaptee a la geometrie 3D |34|.
Les variations de phase et dàmplitude du Iront dòndes spheriques mesure, sont
egalement compensees en appliquant un operateur Iocalisant a chaque mesure du champ
proche diIIracte. En 3D, les mesures dependent non seulement de la Irequence f , de làngle
azimutal de presentation de lòbjet par rapport aux antennes emettrices et receptrices mais
aussi de la hauteur des antennes de reception et dèmission.
La methode a ete validee sur un modele d`helicoptere. La methode SWISAR 3D
ameliore egalement la Iocalisation de lìmage. Mais les auteurs ne donnent pas dìnIormation
sur la precision obtenue.
52
I.3.3.5. Mthode de Fortuny (1994-1998)
Lìmage radar dùne cible est obtenue en integrant le champ diIIracte mesure sur un
certain domaine angulaire, dans une certaine bande de Irequences. Dàpres Fortuny, cette
integration peut tre vue comme la convolution entre les mesures et une Ionction Iocalisante,
qui depend uniquement de la geometrie de la surIace de mesure |35|, |36|.
Cette technique est basee sur le principe de la methode de Broquetas. Seule la Iorme
de la Ionction Iocalisante est legerement diIIerente.

Selon làuteur, la methode est beaucoup plus rapide que celles deja existantes. Elle
utilise pour cela des transIormees de Fourier rapides et une evaluation asymptotique, obtenue
par la methode de la phase stationnaire, de la Ionction Iocalisante.

La methode a ete validee en hautes Irequences (8-12 GHz) sur un reseau de spheres
2D et 3D. A lìnstar de la methode de Broquetas, la technique de Fortuny permet dàmeliorer
la Iocalisation et la stabilisation de lìmage obtenue a partir de mesure en champ proche.
Neanmoins, aucune remarque nèst Iaite au sujet de la precision de la SER qui pourrait tre
reconstruite a partir de cette image corrigee.

I.3.3.6. Mthode de Odendaal (1996)
Odendaal |37| reprend la methode de mesure de la SER en champ proche proposee par
Li en y ajoutant une correction des eIIets de sonde.

Comme làvait deja presente Li, làlgorithme de retroprojection spherique sèIIectue
en deux temps. La reponse en distance est tout dàbord estimee On applique ensuite la
retroprojection spherique decrite en I.3.3.1. Odendaal propose alors de ponderer la
contribution de chacune des courbures de retroprojection spherique par le Iacteur de
correction de sonde egal a la valeur du diagramme de rayonnement de la sonde dans la
direction d'observation du point brillant traite.

Ce type de correction necessite des mesures monostatiques du champ diIIracte par
lòbjet a Irequence variable et angle dòbservation de lòbjet (par le radar) variant dans un
plan.

Des resultats obtenus sur un cylindre metallique, en hautes Irequences (bande 8-
12GHz), valident la methode. Lìmage en champ proche reconstruite par retroprojection
spherique a partir de mesures en champ proche est en eIIet mieux Iocalisee que lìmage en
champ proche de depart. La SER en champ lointain reconstruite a partir de cette image est
alors parIaitement conIondue avec la SER theorique. Mais, cette methode ne tient pas compte
des diIIerences de sites introduites par les dimensions verticales de la cible.

I.3.3.7. Mthode de Vaupel et Eibert (2006)
Vaupel et Eibert |38| repartent de la methode proposee par Broquetas. Pour evaluer la
SER en champ lointain, il Iaut notamment proceder a une interpolation de lìmage en champ
proche (I-10), de lèspace polaire vers lèspace cartesien. En testant la methode, Vaupel et
Eibert se sont rendus compte que des erreurs importantes pouvaient apparatre au cours de
cette etape dìnterpolation.

53
Ils proposent alors deux methodes, toujours basees sur la Iormule (I-10) de Broquetas
exprimant lìntegrale de reIlectivite en coordonnees polaires a partir des mesures en champ
proche realisees en conIiguration monostatique, a Irequence f et angle de presentation de
lòbjet par rapport au radar variables. Dans la premiere methode, ils proposent de passer
directement de lìntegrale de reIlectivite en coordonnees polaires a la SER en Ionction de
) , ( f en utilisant un algorithme de convolution cyclique rapide, sans passer par une
interpolation. Dans la seconde methode, ils calculent directement lìntegrale de reIlectivite
dans un espace cartesien en partant des mesures en champ proche realisees en conIiguration
monostatique, a Irequence f et angle de presentation de lòbjet par rapport au radar
variables.

La methode a ete validee sur des cibles purement numeriques composees de plusieurs
points brillants, sur un cylindre et sur un modele dàvion. Les trois methodes ont ete
comparees. Les methodes proposees par Vaupel et Eibert donnent des resultats comparables.
Par rapport a la methode de Broquetas, ils ameliorent la SER reconstruite en champ lointain a
partir de lìmage en champ proche. TouteIois, le niveau et la position des zeros et des maxima
de la SER reconstruite en champ lointain a partir des mesures realisees en champ proche ne
sont pas toujours parIaitement conIondus avec ceux de la SER theorique. En termes de dB, la
variation peut toujours attendre 1 dB, voire plus, suivant le decalage en position qui lui, peut
toujours atteindre quelques degres.

I.3.3.8. Conclusion sur les mthodes bases sur lìmagerie radar
Nous venons de decrire un ensemble de methodes issues dùne adaptation des
techniques de lìmagerie radar. Des modiIications sont apportees a lìmage en distance
extraite des mesures aIin de tenir compte des eIIets de sphericite des ondes en champ proche.
Ces methodes ont ete validees sur des objets purement numeriques (objet compose de
plusieurs points brillants par exemple) ou des objets simples de Iorte SER. Ces methodes
permettent alors dàmeliorer signiIicativement la Iocalisation de lìmage de lòbjet teste. Cette
image en distance, corrigee, ne permet touteIois pas de reconstruire avec precision la SER en
champ lointain. La diIIerence entre làmplitude de la SER reconstruite et de la SER theorique
peut atteindre 1 dB. Ce probleme est dàutant plus accentue que les zeros et les maxima de la
SER reconstruite peuvent tre legerement decales par rapport a ceux de la SER theorique.
Par ailleurs, ce modele de points brillants a la base de lìmagerie radar presuppose un
principe de stationnarite et dìndependance des diIIerents contributeurs elementaires. Ceci
nèst pas Iorcement le cas en pratique lorsque lòn descend en Irequence. Des problemes de
resolution de lìmage, directement lies a lànalyse de Fourier sous-jacente, limitent egalement
le domaine de validite Irequentiel du modele. Si lòn descend trop bas en Irequence, la
resolution de lìmage ne permettra pas toujours de distinguer clairement ne serait-ce que
lòbjet.
En synthese, ce type de methode trouve ses limites en basses Irequences. Il Iocalise
mieux lìmage en distance dùn objet mais une image de lòbjet ne nous suIIit pas. Nous ne
pourrons donc pas employer ce type de methode car nous avons des exigences de precision
elevees mme lorsque le niveau de SER de lòbjet est Iaible.

54
I.3.4. Mthodes exploitant les techniques de correction champ proche
champ lointain utilises en mesure dàntennes
La derniere grande categorie de methodes de mesure de SER en champ proche que
nous avons identiIiee dans la litterature, est celle des methodes exploitant les techniques de
correction champ proche champ lointain utilisees dans le cadre de la caracterisation des
antennes en champ proche.
Le probleme de la mesure de SER en champ proche est double : lèclairement de la
cible, comme la mesure du champ diIIracte, sont eIIectues en champ proche. Ces methodes
traitent separement ces deux aspects.
Lèclairement sous Iorme dònde plane est obtenu en plaant la cible, soit dans le
champ lointain dùne antenne si la taille de lòbjet le permet, soit dans le champ emis par un
dispositiI creant une onde plane a courte distance (base compacte, synthese dònde plane).
En modelisant la retrodiIIusion de la cible ainsi eclairee comme le rayonnement dùne
antenne equivalente, la reception bistatique est assuree en diIIerents points dùn
echantillonnage spatial autour de lòbjet et est traitee a làide des techniques classiques de
caracterisation dùne antenne en champ proche, celles basees sur la decomposition du champ
electromagnetique sur une base dòndes planaires, cylindriques ou spheriques par exemple
|12|.
Les diIIerentes methodes se distinguent donc avant tout par le systeme dèmission
quèlles utilisent pour recreer a courte distance une onde plane.

I.3.4.1. Mthode de Edwards (1974)
En 1974, Edwards |39| utilise une base compacte pour creer une onde plane a courte
distance sur un objet sous test. Il mesure ensuite le champ diIIracte par lòbjet sur une surIace
planaire en champ proche. La diIIraction champ lointain de lòbjet est alors calculee a làide
de la technique de TransIormation Champ Proche Champ Lointain (TCPCL) qui, developpee
pour les antennes en geometrie planaire, exploite la decomposition sur une base dòndes
planes |40|. Les resultats obtenus sont Iinalement compares a la diIIraction theorique de
lòbjet. Edward a valide sa methode en realisant des mesures sur une plaque metallique.
I.3.4.2. Mthode de Ryan et Weaver (1982)
En 1982, Ryan et Weaver |41| reprennent la methode de Edwards en plaant
directement lòbjet sous test dans le champ lointain dùn cornet. Lètalonnage est classique
avec cibles etalon et soustraction dènvironnement. Le procede a ete valide sur un mt trepied
et sur un cylindre metallique.
I.3.4.3. Mthode de Tuhela-Reuning et Walton (1991)
En 1991, Tuhela-Reuning et Walton |42| mettent en place une technique qui traite
separement làspect emission et làspect reception en champ proche. La cible est eclairee par
une onde plane provenant dùne base compacte. Le champ proche diIIracte est releve a làide
dùn scanner 2D planaire. Pour reconstruire la SER en champ lointain, ils utilisent alors les
algorithmes de traitement du signal (algorithme de retroprojection, synthese dòuverture, .)
qui permettent de localiser de maniere tres precise les points brillants et dìsoler le
contributeur de la cible. La methode a ete validee sur des spheres ou des cylindres
metalliques.
55
I.3.4.4. Mthode de Cot (1993)
En 1993, Cote |43| place la cible directement dans le champ lointain dùn cornet
dìllumination et mesure le champ proche diIIracte sur une sphere englobant lòbjet. Le
champ lointain diIIracte est alors obtenu en appliquant la TCPCL developpee pour les
antennes en geometrie spherique. En procedant de la sorte, làuteur arrive a reconstruire la
SER champ lointain dùne sphere avec une precision de lòrdre de 1 dB.
I.3.4.5. Mthode de Gallet (1998)
En 1998, Gallet |8| traite separement làspect emission et reception en champ proche.
La reception du champ diIIracte par lòbjet est traitee a làide des TCPCL developpees pour la
caracterisation dàntennes en champ proche. Il a notamment simule la TCPCL en geometrie
cartesienne et en geometrie spherique, ce qui lui a permis de remettre en evidence les
principales proprietes de cette correction (distance de mesure, eIIets de troncature,
echantillonnage de la surIace de mesure, .). A lèmission, il utilise un reseau pour
synthetiser a courte distance, une onde plane sur lòbjet. En ponderant le rayonnement de
chaque source elementaire dùn reseau de sondes par un coeIIicient complexe judicieusement
choisi, il est en eIIet possible de creer une onde plane, a une distance tres Iaible bien
inIerieure a celle imposee par le critere de champ lointain. En simulation, il a mis au point une
methode permettant de calculer les poids optimaux a appliquer a un reseau de lignes sources
electriques inIinies pour recreer une onde plane au niveau dùn objet, dans son cas une sphere
et un cylindre parIaitement conducteur. Il illumine lòbjet sous test, par successivement
chacune des sources elementaires du reseau et simule le champ lointain ainsi diIIracte.
Considerant le champ diIIracte par lòbjet suite a une illumination par une onde plane comme
la combinaison de ces champs elementaires diIIractes ponderes par les poids de la synthese
dònde plane, il compare ce champ diIIracte au champ lointain theorique. Les resultats de
cette reconstruction sont theoriquement excellents.
I.3.4.6. Mthode de Hansen (2006)
En 2006, Hansen et al. |44|, |45| reprennent le mme principe en illuminant lòbjet
avec une base compacte et en relevant le champ proche diIIracte par lòbjet sur une surIace
cylindrique englobant lòbjet sous test. Ils repartent de la TCPCL developpee pour les
antennes en geometrie cylindrique et y integrent une modiIication pour attenuer lèIIet de
troncature sur le champ lointain reconstruit, lie au Iait que le champ proche diIIracte nèst pas
mesure sur une surIace de mesure cylindrique de longueur inIinie. La methode a ete validee
sur une sphere et sur un cylindre.
I.3.4.7. Conclusion sur les mthodes drives des techniques de
correction champ proche champ lointain utilises en
mesures dàntennes
Ces methodes combinent un systeme dèmission propre aux techniques de mesure de
SER classiques (eclairement direct par le champ lointain dùne sonde, base compacte, reseau
de synthese dònde plane, .) et un systeme de reception issu des techniques de mesure
dàntennes en champ proche. Le champ lointain diIIracte est alors obtenu en appliquant une
transIormation champ proche champ lointain planaire, cylindrique ou spherique suivant le
balayage associe.

Les methodes imposant de placer la cible dans le champ lointain de la sonde emettrice,
ne repondent pas totalement au probleme. On souhaite en eIIet mettre en place un dispositiI
56
experimental le plus compact possible et placer les sondes emettrice et receptrice le plus prt
possible de lòbjet.
Dàutres methodes utilisent une base compacte pour illuminer la cible par une onde
plane. Une base compacte seule ne permet que de realiser des mesures monostatiques de SER.
Ces methodes permettent maintenant de reconstruire la SER sur une surIace planaire,
cylindrique ou spherique englobant lòbjet sous test. Elles necessitent touteIois la Iabrication
dùne base compacte de qualite et presentent donc les inconvenients lies a ce type de
dispositiI.
Dàpres le principe de Huygens, pour evaluer precisement la SER en champ lointain
dùn objet, il Iaudrait mesurer le champ proche diIIracte de preIerence sur une surIace Iermee
englobant lòbjet sous test. TouteIois, lorsque lòn utilisera une base compacte ou un reseau
de synthese dònde plane a lèmission, la sonde de reception viendra perturber le systeme
dìllumination, principalement pour les mesures quasi-monostatiques ; la reconstruction du
champ lointain diIIracte par la cible sera degradee.

I.3.5. Conclusion gnrale sur l`tat de làrt de la mesure de SER en
champ proche
Depuis une trentaine dànnees, diIIerentes methodes de mesure de SER en champ
proche ont ete developpees. Les methodes issues de lòptique ne permettent pas de modeliser
tous les phenomenes physiques a lòrigine de la diIIraction dùn objet. Les methodes basees
sur lìmagerie radar permettent dàmeliorer la Iocalisation de lìmage en distance de lòbjet
mais ne permettent pas encore dèxtraire avec la precision que nous recherchons, la SER des
objets. Une derniere categorie de methodes a ete mise en evidence : celles exploitant les
methodes classiques de caracterisation dàntennes en champ proche. En traitant separement
làspect emission et làspect reception en champ proche, deux systemes distincts doivent tre
conus pour assurer separement la Ionction emission et reception sous onde plane, a courte
distance. Ces systemes vont se perturber mecaniquement et deteriorer lèxtraction de la SER
en champ lointain.

Mme si elles sont moins lourdes en termes de temps de mesure, aucune des methodes
developpees jusquà present, ne peut atteindre la precision obtenue en utilisant les methodes
de resolution exacte des equations de Maxwell. Suivant les dimensions des elements
consideres par rapport a la longueur dònde dètude, plusieurs methodes sont applicables : la
methode des moments, la theorie geometrique de la diIIraction, les methodes basees sur la
decomposition du champ electromagnetique en spectres dòndes... En general, ces dernieres
sont plus eIIicaces que les autres pour calculer le couplage dàntennes en Ionction des
changements dòrientations et de positionnements relatiIs des antennes et des obstacles
diIIractants |46|, |47|, |48|, |49|. Nous montrerons dans le chapitre II comment nous sommes
partis de ces methodes.

En 1974, Kerns |1|, sìnspirant des equations des circuits micro-ondes, generalise la
methode spectrale representant le rayonnement dùn systeme complexe en coordonnees
cartesiennes (surIace de balayage planaire a lèmission et a la reception) en etablissant
analytiquement les interactions de deux systemes rayonnants en champ proche lùn sur làutre
a làide dùne matrice de diIIraction dòndes planes, associe a chaque systeme (PWSM, Plane
Wave Scattering Matrix). Dinallo |2|, |50| làdapte plus tard a lìnteraction entre trois
systemes rayonnants. En 1993, Cown |51| developpe une methode, toujours basee sur les
spectres dòndes planes, qui utilise la notion de Fonctions Angulaires Spheriques pour
57
caracteriser un systeme rayonnant et par suite pour decrire les couplages entre ces systemes
rayonnants.

Finalement, nous avons choisi de repartir du Iormalisme introduit par Kerns pour
mettre en place une methode de mesure de SER en champ proche qui respecte notre objectiI
de precision. Ce Iormalisme permet de Iaire constamment des comparaisons avec les donnees
directement mesurables et est donc plus intuitive pour un experimentateur.
Nous nous sommes alors attaches dans le chapitre suivant a developper une methode
globale de mesure de SER en champ proche, en tenant compte des realites physiques des
mesures. Cette methode ne Iera pas d`hypothese simpliIicatrice sur la nature de la cible, sur la
Irequence dètude, sur le banc de mesure, . Contrairement a la troisieme categorie de
methodes de mesure de SER en champ proche, nous ne traiterons pas le probleme du champ
proche en deux parties mais dans sa globalite et nous prendrons donc en compte lìnteraction
entre lèmission et la reception du banc de mesure.
58

59
Chapitre II

II. Formulation Thorique par Matrices S de la
Mesure de Surface Equivalente Radar en Champ
Proche

II.1. Introduction
Nous cherchons a extraire la SER theoriquement deIinie en champ lointain dùne cible
sous test. Pour les raisons pratiques evoquees dans le chapitre precedent, les mesures sont
realisees a làide dùn banc qui emet et reoit en champ proche. Un double traitement des
donnees est alors necessaire pour remonter a la grandeur recherchee : transIormation champ
proche champ lointain des donnees mesurees et etalonnage du banc de mesure. Nous avons
pour cela developpe un modele base sur un Iormalisme par matrices S qui necessite une
decomposition en spectre dòndes des champs electromagnetiques rayonnes.
Dans le paragraphe II.2, nous presentons le principe general de cette modelisation et le
principe dèxtraction de la SER en champ lointain a partir du parametre directement
mesurable. Nous developperons dans la suite, la theorie complete dans le cas de deux
geometries diIIerentes : la geometrie cartesienne puis la geometrie spherique.
Nous commencerons par detailler le cas planaire dans le paragraphe II.3. Nous
justiIierons tout dàbord le Iormalisme utilisant des matrices S pour modeliser les mesures de
SER en champ proche. Ceci nous emmenera notamment a presenter la decomposition des
champs electromagnetiques adoptee en ondes de puissance et spectres dòndes planes.
Ensuite, nous montrerons comment cette modelisation par parametres S du banc de mesure de
SER, permet de remonter a la SER en champ lointain a partir des mesures en champ proche.
Cette methode dèxtraction de la SER en champ lointain necessite au prealable dàvoir
etalonne le banc de mesure. Nous avons developpe deux methodes que nous presenterons :
lùne basee sur une generalisation de la methode des deux ou trois antennes ; làutre basee sur
des caracterisations de cibles etalons connues. Une attention toute particuliere sera apportee a
cette phase dètalonnage au paragraphe II.3.6. La discussion portera notamment sur les cibles
etalons ou sur les antennes a utiliser.
Pour appliquer ce developpement theorique aux mesures realisees en champ proche, le
dispositiI experimental doit veriIier un certain nombre de proprietes. Nous y reviendrons a la
Iin du chapitre consacre a la geometrie planaire.
60
Dans un second temps, nous developperons la theorie en geometrie spherique
(paragraphe II.4), en suivant la mme demarche quèn geometrie cartesienne.

Le developpement theorique peut paratre ardu. TouteIois, cette demarche est
necessaire pour proposer un modele complet avec toutes les etapes de calcul et rendre ainsi la
methode de la mesure de SER en champ proche par matrices S directement exploitable par un
experimentateur.

II.2. Principe de la modlisation par matrices S de la mesure de
SER en champ proche
La conIiguration la plus naturelle pour caracteriser la SER dùne cible en champ
proche, consiste a placer des capteurs autour de celle-ci, chacun jouant successivement le rle
dèmetteur et/ou de recepteur du champ electromagnetique.

Le dispositiI experimental (cI. Iigure II-1) est constitue de :
- une antenne a lèmission, alimentee par le signal a
E
0
et que lòn deplace en
N
E
positions diIIerentes
- la cible sous test
- une antenne a la reception, en sortie de laquelle le signal b
R
0
est mesure en
N
R
positions diIIerentes

Nous avons etudie le cas dùn echantillonnage planaire et dùn echantillonnage
spherique des positions de làntenne emettrice et de làntenne receptrice.

AIin de mettre au point une methode directement exploitable par un experimentateur,
nous avons alors adopte et generalise le Iormalisme par matrices S utilise en mesure au CEA-
CESTA pour decrire le dispositiI experimental.

Iigure II-1 : Modelisation par matrices S du dispositiI experimental de mesure de SER en champ proche
Ondes
guidees
b
R
0
(
(
(
(
(
(
(
(
=
(
(
(
(
(
(
(
(
R
K
R
R
R
R
K
R
R
a
a
a
S
b
b
b
... ...
1
0
1
0
(
(
(
(
(
(
(
(
=
(
(
(
(
(
(
(
(
E
K
E
E
E
K
E
E
a
a
a
S
b
b
b
... ...
1
0
E 1
0
Ondes
guidees
Modes reus
Modes emis
Cible
Exprimes dans le repere
associe aux N
R
positions
de làntenne receptrice
associe a la cible sous test
Modes diffractes
Modes
dillumination
b
E
1
a
E
K
a
R
1
b
R
1
b
R
K
a
C
1
a
C
K
b
C
1
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
=
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
C
K
C
R
K
R
C
K
C
R
K
R
b
b
b
b
a
a
a
a
...
...
T
...
...
1
1
R C
1
1
(
(
(
=
(
(
(
C
K
C
C
K
C
a
a
S
b
b
... ...
1
C
11
1
b
C
K
b
E
K
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
=
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
C
K
C
E
K
E
C E
C
K
C
E
K
E
b
b
b
b
T
a
a
a
a
...
...
...
...
1
1
1
1
a
R
K
a
E
0
b
E
0
a
R
0
Modes emis
associe aux N
E
positions
de làntenne emettrice
a
E
1
Modes reus
N
E

p
o
s
i
t
i
o
n
s

d
e

l
`
a
n
t
e
n
n
e

m
e
t
t
r
i
c
e

N
R

p
o
s
i
t
i
o
n
s

d
e

l
`
a
n
t
e
n
n
e

r
c
e
p
t
r
i
c
e

61
Dans ce Iormalisme, chaque element constituant le dispositiI experimental est alors
modelise par une matrice complexe, reliant toutes les ondes reIlechies par le systeme
rayonnant, aux ondes incidentes sur celui-ci : non seulement les ondes guidees mais aussi tous
les modes rayonnants en espace libre. En ce sens, cette matrice est qualiIiee de matrice S
generalisee.
Les champs electromagnetiques rayonnants sont decomposes sur une base. On choisira
une base dòndes planes ou spheriques suivant la repartition des positions de làntenne
emettrice et de làntenne receptrice. La decomposition du champ electromagnetique sur ces
bases est unique. Les modes associes sont alors appeles respectivement le Spectre dÒndes
Planes (SOP) et le Spectre dÒndes Spheriques (SOS).
Du Iait de cette decomposition des champs electromagnetiques en spectre dòndes, les
diIIerents termes des matrices perdent toute dependance avec la distance antennes/cible, ce
qui simpliIie le raccordement des matrices S des diIIerents elements constituant le dispositiI
experimental.

Prenons le cas de làntenne emettrice. Le champ electrique emis par làntenne est
decompose en un nombre Iini K de modes. Ces modes sont notes
E
K
E
b b ,...,
1
. Le champ
electrique reu par làntenne est egalement decompose en K modes notes
E
K
E
a a ,...,
1
. La
matrice
E
S de làntenne emettrice Iait alors intervenir le coeIIicient de reIlexion a lèntree de
làntenne emettrice, ses caracteristiques a lèmission, a la reception et ses caracteristiques de
diIIraction, notes respectivement
E E E E
S S S
11
01 10 00
S , , , :

E
S
00
est un scalaire,

E
S
10
est un vecteur colonne de dimension K,

E
S
01
est un vecteur ligne de dimension K,

E
S
11
est une matrice de dimension KxK.

La matrice
E
S est ainsi de la Iorme :
(
(
=
E E
E E
E
S S
S S
S
11
10
01 00
avec
(
(
(
(
(
(
(
(
=
(
(
(
(
(
(
(
(
E
K
K
E
E
E
K
K
E
a
a
a
S
b
b
b
... ...
1
0
1
0

(II-1)

Remarque : Dans la suite, dans le cas dùne representation matricielle, une barre sous une notation
symbolise un vecteur colonne ou ligne ; dans le cas dùne double barre, la grandeur physique associee est une
matrice.
Remarque : Dans le cas dùne representation analytique, le vecteur sera symbolise par une Ileche sur la
notation.

La matrice S
R
respecte la mme structure vis-a-vis de làntenne receptrice.
Quant a la matrice S
C
, elle ne Iait intervenir que les caracteristiques de diIIraction de la
cible. Dans la suite, nous nous limiterons donc a la grandeur
C
S
11
.

62
La Iigure II-1 introduit les diIIerentes notations, representant les ondes guidees et les
modes rayonnes associes a chaque element du dispositiI experimental, ainsi que les matrices
de passage, notees
C E
T

et
R C
T

, entre les spectres dòndes des diIIerents elements du
dispositiI experimental.

Dans la suite, nous cherchons a exprimer la matrice de diIIraction de la cible, notee
C
S
11
, en Ionction des scalaires
E
R
a
b
0
0
, qui correspondent au rapport des signaux
R
b
0
mesures
en ondes guidees en pied dàntenne par rapport a làlimentation
E
a
0
, lorsque làntenne
emettrice et làntenne receptrice se deplacent respectivement en N
E
et N
R
positions
diIIerentes. La matrice de diIIraction en champ lointain de la cible est ensuite deduite de la
matrice
C
S
11
, associee a la decomposition modale des champs electromagnetiques adoptee. La
SER en champ lointain de la cible sera Iinalement calculee a partir de cette matrice de
diIIraction en champ lointain (cI. paragraphe II.3.5. en geometrie planaire et paragraphe II.4.5
en geometrie spherique).

Dans la suite, la Iormulation analytique du probleme de la mesure de SER en champ
proche par matrices S, est successivement presentee dans le cas dùn balayage planaire |52| et
dans le cas dùn balayage spherique du champ electromagnetique.

II.3. Dveloppement de la thorie en gomtrie cartsienne
Lorsque lòn cherche a determiner la matrice de diIIraction en champ lointain de la
cible (deIinie pour un eclairement en onde plane et une retrodiIIusion en onde plane), la
decomposition en spectre dòndes planes des diIIerents champs electromagnetiques est la
Iormulation la plus logique.
Elle est associee a un echantillonnage planaire des champs electromagnetiques
rayonnes : làntenne emettrice et làntenne receptrice se deplacent en diIIerentes positions
dùn plan.
II.3.1. Reprsentation du champ lectromagntique au niveau dùn
systme rayonnant lmentaire
Dans cette theorie, nous avons adopte la convention temporelle
t i
e

.

Considerons le systeme rayonnant complexe elementaire (antenne emettrice, antenne
receptrice ou cible) represente a la Iigure II-2. Il se compose :
- dùne partie guidee dans laquelle se propagent le champ electromagnetique
dàlimentation et le champ capte par le systeme rayonnant,
- dùne partie rayonnante qui emet un champ electromagnetique et capte le
champ environnant.

On cherche a decomposer le champ electromagnetique present dans la partie guidee et
dans lèspace libre environnant le systeme rayonnant.
Le champ electromagnetique (cI. Iigure II-2) present dans la partie guidee est deIini au
niveau du plan de reIerence
v
S . Celui present en espace libre, au niveau du systeme
rayonnant, est deIini a droite de ce dernier au niveau de la surIace S
1
et a gauche au niveau de
la surIace S
2
.
63

Iigure II-2 : Notations associees a la decomposition, en geometrie planaire, des champs electromagnetiques dùn
systeme rayonnant

Remarque : Il ne Iaut pas conIonde les notations de la Iigure II-1 et celles de la Iigure II-2. Dans la
premiere Iigure, les notations etaient utilisees pour decrire symboliquement par matrices S le banc de mesure. En
particulier, les termes
E
a
1
,
E
a
2
,
E
b
1
,
E
b
2
,
R
a
1
,
R
a
2
,
R
b
1
,
R
b
2
symbolisaient les deux premiers modes emis et reus,
respectivement, par les antennes emettrice et receptrice. Dans la deuxieme Iigure, les notations ont une
signiIication diIIerente, plus precise. En particulier, nous verrons dans la suite que les termes
1
a
,
2
a
,
1
b ,
2
b
representent les modes emis et reus par le systeme rayonnant respectivement dans la partie des z positiIs et dans
la partie des z negatiIs, le systeme de coordonnees etant centre sur le systeme rayonnant.

II.3.1.1. Reprsentation du champ au niveau du guide dòndes
Dans le guide dòndes de la partie guidee du systeme rayonnant ne se propage quùn
seul mode. Il se compose dùne onde regressive (onde emise) et dùne onde progressive (onde
dàlimentation).

Làxe du guide dòndes est oriente dans la direction du vecteur unitaire v
,
normal a la
surIace
v
S . Par rapport a cet axe, on decompose alors le champ electrique en une composante
transversale, notee
T
E
,
, et une composante longitudinale, notee
v
E . De la mme maniere pour
le champ magnetique, les termes
T
H
,
et
v
H representent respectivement ses composantes
transversale et longitudinale par rapport au vecteur v
,
.

Le champ electromagnetique present dans ce guide dòndes peut alors sècrire en
termes dòndes de reIerence |53|, |54|. Elle est deIinie par les caracteristiques :
0 T
e
,
et
0 T
h
,
,
0 v
e et
0 v
h . Les termes a
0
et b
0
sont les amplitudes associees respectivement a lònde
progressive et a lònde regressive.

Au niveau de la surIace
v
S , les champs E
,
et H
,
sèxpriment ainsi sous la Iorme :

0 0 0
0 0 0
0 0 0
0 0 0
) (
) (
) (
) (
v
t i v v
v
v
t i v v
v
T
t i v v
T
T
t i v v
T
h e e b e a H
e e e b e a E
h e e b e a H
e e e b e a E

+
+
+
+
+ =
=
=
+ =
, ,
,
,

(II-2)
x
e
,
b
0
) , (
1
K m a
,
) , (
1
L n b
,
a
0
S
1

Partie
guidee
Partie
ravonnante
v
,
o
) , (
2
K m a
,
) , (
2
L n b
,
S
2

:
e
,
v
e
,
v
S
0
S
64
ou :
le scalaire v deIinit la coordonnee du point de calcul du champ electromagnetique
dans le guide dòndes selon làxe porte par v
,
(lòrigine de v est Iixee a lèxtremite
exterieur du guide dòndes, au niveau du plan
0
S ),
le terme correspond a la constante de propagation, sa partie imaginaire etant
positive.

Une relation sàppuyant sur la propriete de normalisation des modes dans les guides
dòndes Iermes permet alors de deIinir les caracteristiques de lònde de reIerence :

1 .
0 0
=
}}
dS v h e
T
S
T
v
,
,
,

(II-3)

Dans les guides homogenes,
- dans le cas dùn mode Transverse Electrique (TE) pour lequel la composante
longitudinale
v
E est nulle,
- ou bien dans le cas dùn mode Transverse Magnetique (TM) pour lequel la
composante longitudinale
v
H est nulle,
- et enIin dans le cas dùn mode Transverse ElectroMagnetique (TEM) pour
lequel les composantes longitudinales
v
E et
v
H sont toutes les deux nulles,
les composantes
0 T
e
,
et
0 T
h
,
sont en quadratures :

v h e
T T
,
,
,
=
0 0

(II-4)

avec , lìmpedance dònde du milieu :

TM
TE
TEM
i
i
notee TM, mode un pour

notee TE, mode un pour
notee TEM, mode un pour
=
=
=

(II-5)

Les termes , , representent respectivement la permeabilite, la permittivite du
milieu et la pulsation dètude.

Les composantes de
0 T
e
,
et v e
v
,
0
sèxpriment en
1/2
.m
-1
. Les composantes de
0 T
h
,
et
v h
v
,
0
sèxpriment en
1/2
.m
-1
. EnIin, les amplitudes
0
a et
0
b sèxpriment en W
1/2
.

Remarque : Dans la suite de la theorie, làxe des antennes est parallele a làxe (Oz). Dans ce cas, dans
les expressions precedentes, la coordonnee v est remplacee par z.

65
II.3.1.2. Reprsentation du champ en espace libre
Dans lèspace environnant le systeme rayonnant, le champ electromagnetique se
compose dùne composante progressive : le champ genere par le systeme rayonnant, et dùne
composante regressive : le champ illuminant le systeme rayonnant.

Nous choisissons de decomposer le probleme sur une base dòndes planes |25|, dans le
repere cartesien ) , , , 0 (
: v x
e e e
, , ,
centre sur un point O (cI. Iigure II-2). Ce point O est diIIerent
suivant le systeme rayonnant. Dans le cas dùne antenne, il sàgit de son centre de phase.
Dans le cas dùn objet, il sàgit du point de reIerence par rapport auquel on souhaite
caracteriser lòbjet.

II.3.1.2.1. Principe d'une dcomposition sur une base
d'ondes planes
Dans un espace sans source, le champ electromagnetique ) , ( H E
, ,
veriIie les equations
de Maxwell de la Iorme :

Equation de Maxwell-Gauss : 0 = E
,

(II-6)
Equation de Maxwell-Thomson : 0 = H
,

(II-7)
Equation de Maxwell-Faraday : H i E
, ,
=
(II-8)
Equation de Maxwell-Ampere : E i H
, ,
=
(II-9)
ou , , representent respectivement la permeabilite, la permittivite du milieu et la
pulsation dètude.

Nous recherchons alors une solution de base sous la Iorme dùne onde plane :

r k i
e T r E
,
,
,
,
,

= ) (
(II-10)
r k i
TEM
e T k r E
k
k
r H
,
,
, ,
,
,
,
,
,
,

= =
1
) ( ) (
1
) (

(II-11)

ou :
T
,
represente un vecteur independant de la position r
,
,
k
,
represente le vecteur de propagation,

TEM
represente lìmpedance de lònde plane

Remarque : Le vecteur de propagation k
,
est Ionction de ses composantes transverses
x
k et
v
k
regroupees sous la notation
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = . Il se met alors sous la Iorme condensee :

: :
e k K k
,
, ,
=

(II-12)

que lòn notera alors
k
,
suivant que le vecteur de propagation est associe a une onde progressive ou regressive.

La composante
:
k se deduit alors de ces deux composantes transverses :
2
1 2
2
) ( K k k
:
,
= (II-13)
66
avec k , le nombre dònde :
2
= k
et , la longueur dònde dètude dans làir.

Les composantes
x
k et
v
k peuvent varier independamment entre et ; la composante
:
k est
reelle ou imaginaire. Si
2
2
k K -
,
,
:
k sera reelle ; si
2
2
k K ~
,
,
:
k sera imaginaire.
Lorsque
:
k est reelle, en convention e
-it
, les exponentielles
r k i
e
,
,
+
et
r k i
e
,
,
representent des ondes

planes se propageant respectivement dans l`hemisphere z et z.
Lorsque
:
k est imaginaire, les exponentielles representent des ondes planes inhomogenes : la phase se
propage dans la direction transverse et làmplitude sàttenue selon respectivement les directions z et z. On
parle dòndes evanescentes.

Une onde plane a les caracteristiques dùne onde TEM par rapport a la direction de
propagation k
,
; le vecteur amplitude T
,
veriIie la relation suivante :

0 = T k
, ,

(II-14)

Il nèxiste donc que deux solutions aux equations de Maxwell, independantes et de la
Iorme dùne onde plane (II-10) et (II-11). Notons les ) , (
1 1
H E
, ,
et ) , (
2 2
H E
, ,
. Chacune des
solutions correspond a une polarisation particuliere de lònde electromagnetique.

Plusieurs bases de polarisation sont possibles pour exprimer ce jeu de solutions. Nous
avons adopte celle pour laquelle les champs electriques de ces deux solutions sont
respectivement parallele et perpendiculaire au plan Iorme par les directions k
,
et (Oz) : ce sont
les ondes respectivement TM et TE par rapport a la direction (Oz).

II.3.1.2.2. Dfinition de la base de polarisation 1E/1M
Pour deIinir, dans chaque direction de propagation
: :
e k K k
,
, ,

+ = , la base de
polarisation transverse electrique et transverse magnetique, nous avons besoin dìntroduire
deux vecteurs unitaires (cI. Iigure II-3) :

K
K
,
,
,
=
1

(II-15)
1 2

, , ,
=
:
e (II-16)

qui sont respectivement dans le plan et perpendiculaire au plan Iorme par k
,
et (Oz).

Iigure II-3 : Representation des vecteurs
2 1
et , , ,
, ,
, ,
K k
:
e
,
x
e
,
v
e
,
k
,
K
,
0
1
,
2
,
67
Une premiere onde plane, solution elementaire des equations de Maxwell en espace
libre, au point dòbservation repere par le vecteur position r
,
, dans la direction de propagation
du vecteur k
,
, est lònde TM par rapport a (Oz) :

{ }
r k i
: :
e e k K r K E
,
,
,
,
+
, ,
, ,
. 1
1 1
) , (

+
= (II-17)

r k i
TM
e r K H
,
,
, ,
, ,
.
2
1
1
) , (

+
=
(II-18)
avec
:
TM
k
= , lìmpedance dònde TM du milieu.

Remarque : Le champ elementaire de la base se propageant dans l`hemisphere -z est obtenu en
adoptant le symbole de la notation + et le symbole - de la notation . Pour le champ elementaire de la base
se propageant dans l`hemisphere z, cèst lìnverse.

La deuxieme onde plane, solution elementaire des equations de Maxwell en espace
libre et independante de la premiere solution, est lònde TE par rapport a (Oz) :

r k i
e r K E
,
,
, ,
, ,
.
2 2
) , (

+
=
(II-19)

{ }
r k i
: : TE
e e k K r K H
,
,
,
,
,
+
,
, ,
. 1
1
1
2
) , (

+
+ = (II-20)
avec
:
TE
k
= , lìmpedance dònde TE du milieu.

Remarque : Ces solutions des equations de Maxwell, elementaires et independantes, dependent dùne
part, du point dòbservation repere par le vecteur position r
,
et dàutre part, de la direction de propagation
orientee selon le vecteur k
,
. La norme de ces vecteurs de propagation k
,
est egale a k , le nombre dònde ; ces
vecteurs ne possedent donc que deux composantes independantes, la troisieme etant donnee par la relation :
2 2 2 2
k k k k
: v x
= + +

Finalement, ces solutions ne dependent que du vecteur position r
,
et de la composante
transverse K
,
du vecteur de propagation k
,
: ) , (
1
r K E
,
, ,
, ) , (
2
r K E
,
, ,
, ) , (
1
r K H
,
, ,
et ) , (
1
r K H
,
, ,

On pourra veriIier que les deux ondes electromagnetiques ) , (
1 1
H E
, ,
et ) , (
2 2
H E
, ,
sont
bien :
- dans un plan transverse par rapport a la direction de propagation k
,
:
k
k
H H E
ou i TEM ou i ou i
,
,
, , , 2
2 1 2 1 2 1

=
=
= avec
=
TEM
, lìmpedance dònde TEM du milieu
- et respectivement TM, TE par rapport a la direction (Oz) :
respectivement 0
1
= H :
,
,
et 0
2
= E :
,
,

Remarque : Dans lèspace (cI Iigure II-4), ces champs electromagnetiques ) , (
1 1
H E
, ,
et ) , (
2 2
H E
, ,
sont
orientes selon les vecteurs
e
,
et
e
,
, les vecteurs angulaires unitaires de la base spherique (r,,). La deIinition
de ces vecteurs a partir de
1
,
et de
2
,
permettra dans la suite de simpliIier le developpement theorique de la
mesure de SER en champ proche par matrices S.
68

Iigure II-4 : Representation des champs electromagnetiques deIinissant la base dòndes planes TE/TM

II.3.1.2.3. Dcomposition du champ lectromagntique en
spectres d'ondes planes
Tout champ electromagnetique quelconque present dans la partie des z positiIs (q1)
ou des z negatiIs (q2) de lèspace libre environnant le systeme rayonnant, sur respectivement
une surIace S
1
et S
2
, se decompose alors, de Iaon unique, dans cette base de solutions
elementaires des equations de Maxwell :

{ }
_
, ,
,
, , ,
,
, , ,
,
,
,
,
+
) (
2
1
2
2
) ( ) ( ) , ( ) , ( ) , ( ) , (
4
1
) (
k
K
d
v
x
m
m q m q q
k
k
d
k
k
d r K E K m a r K E K m b r E
=
+

+

=
} }

(
+ =

(II-21)

{ }
_
, ,
,
, , ,
,
, , ,
,
,
,
,
+
) (
2
1
2
2
) ( ) ( ) , ( ) , ( ) , ( ) , (
4
1
) (
k
K
d
v
x
m
m q m q q
k
k
d
k
k
d r K H K m a r K H K m b r H
=
+

+

=
} }

(
+ =

(II-22)

Le vecteur r
,
represente le vecteur position du point dòbservation du champ
electromagnetique.

La notation m represente lìndice de polarisation de lònde plane elementaire de la
base de decomposition du champ electromagnetique ) , (
q q
H E
, ,
: 1 = m Iait reIerence au
vecteur unitaire
1
,
et par suite au mode TM, 2 = m Iait reIerence au vecteur unitaire
2
,
et
par suite au mode TE.

Le vecteur K
,
represente, pour rappel, la partie transverse du vecteur de propagation
k
,
. Au niveau des notations, nous ne distinguons pas encore les vecteurs de propagation lies a
lèclairement du systeme rayonnant (que lòn appelle aussi la reception du systeme rayonnant
suivant que lòn caracterise une antenne emettrice, receptrice ou un objet) de ceux lies a la
retrodiIIusion du systeme rayonnant (que lòn appelle aussi lèmission du systeme rayonnant
suivant que lòn caracterise une antenne emettrice, receptrice ou un objet). Cette distinction se
Iera a partir du paragraphe II.3.2.
r
e k
,
,
//
e H
,
,
//
1
z
y
r
x
M Mo od de e T TM M
e E
,
,
//
1
P
r
e k
,
,
//
e E
,
,
//
2
z
y
r
x
M Mo od de e T TE E
e H
,
,
//
2
P
69
Remarque : Pour simpliIier, nous noterons dans la suite
|
|
|
.
|
\
|
k
K
d ,
,
2 , lèlement diIIerentiel
|
|
|
.
|
\
|
|
|
|
.
|
\
|
k
k
d
k
k
d
v
x
, ,
.

) , ( r K E
m
,
, ,
et ) , ( r K H
m
,
, ,
correspondent alors respectivement aux champs electrique et
magnetique elementaires, ondes planes de polarisation m dans la direction de propagation
transverse K
,
, qui sont associes au champ electromagnetique en r
,
que lòn cherche a
decomposer. Le signe de
m
E
,
,
m
H
,
et le signe de
+
,
m
E ,
+
,
m
H sont associes a la region a droite
(q1) de lèlement rayonnant, du cte des z positiIs. De la mme maniere, le signe de
m
E
,
,
m
H
,
et le signe de
+
,
m
E ,
+
,
m
H sont associes a la region a gauche (q2) de lèlement rayonnant,
du cte des z negatiIs.

Chacune des solutions elementaires des equations de Maxwell est ponderee par un
certain coeIIicient de ponderation. ) , ( K m b
q
,
correspond au niveau de lònde plane de
polarisation m , dans la direction de propagation transverse K
,
, de la base de decomposition
du champ electromagnetique retrodiIIuse par le systeme rayonnant. ) , ( K m a
q
,
correspond au
niveau de lònde plane de polarisation m , dans la direction de propagation transverse K
,
, de
la base de decomposition du champ electromagnetique illuminant le systeme rayonnant.
Suivant la valeur de q, ce sont des ondes planes presentent dans la partie des z positiIs
(q1) ou des z negatiIs (q2).

Lènsemble de ces coeIIicients ) , ( K m b
q
,
et ) , ( K m a
q
,
est alors appele respectivement
spectre dòndes planes associe aux modes sortants et spectre dòndes planes associe aux
modes entrants. Ce nom est lie au Iait que les termes ) , ( ) , ( ), , ( ) , ( r K H K m a r K E K m a
m m
,
, , ,
,
, , ,
+ +
et
) , ( ) , ( ), , ( ) , ( r K H K m b r K E K m b
m m
,
, , ,
,
, , ,

, dans la double integrale, representent respectivement une
onde plane illuminant le systeme rayonnant et une onde plane emise par le systeme rayonnant,
du cte des z positiIs (q1 soit signe - de
+
,
m
E ,
+
,
m
H et signe de
m
E
,
,
m
H
,
) ou des z negatiIs
(q2 soit signe de
+
,
m
E ,
+
,
m
H et signe - de
m
E
,
,
m
H
,
)
Làmplitude de chaque terme ) , ( K m a
q
,
et ) , ( K m b
q
,
des spectres sont homogenes a des
champs electriques puisquìls sèxpriment en
1
.

m J .

Remarque : La decomposition dùn champ electromagnetique sur une base dòndes planes sècrit
naturellement sous Iorme dìntegrales et de sommes, puisque :
- le champ electromagnetique est en general non nul dans une inIinite de directions de lèspace,
- deux polarisations 1 = m et 2 = m sont necessaires pour deIinir une polarisation quelconque
dans une direction de propagation donnee.

Theoriquement, du Iait de la geometrie de mesure dans le systeme de coordonnees
cartesiennes (plan inIini, non borne selon ses deux dimensions), le spectre dòndes planes est un spectre continu.
Le champ sur le plan de mesure ne presente pas, a priori, de periodicite introduisant une discretisation du spectre
comme ce sera le cas avec une surIace de mesure spherique par exemple. Ceci justiIie lùtilisation dìntegrales et
non de sommes discretes dans les expressions (II-21) et (II-22) par exemple.

70
Seules deux integrales sont alors necessaires pour tenir compte des diIIerentes directions de
propagation de lèspace, dans les expressions (II-21) et (II-22). En eIIet, les vecteurs de propagation normalises
k
k
,
,
, orientes dans les directions de propagation des ondes electromagnetiques, sont unitaires ; ces vecteurs
ne possedent donc que deux composantes independantes, la troisieme etant donnee par la relation :
1
2
2
2
= |
.
|
\
|
+
|
|
.
|
\
|
+ |
.
|
\
|
k
k
k
k
k
k
:
v
x soit
1
2
2
2
= |
.
|
\
|
+
k
k
k
K
:
,
avec k , le nombre dònde

Theoriquement, un champ electromagnetique quelconque est compose dùne inIinite
dòndes planes elementaires : les integrales sont donc calculees sur des espaces inIinis. Nous verrons dans le
paragraphe II.3.7.3 que ces integrales sont necessairement bornees dans la pratique et nous analyserons les
consequences dùne telle troncature du domaine.

La sommation de toutes les polarisations possibles des ondes planes elementaires ne
necessite quùne somme puisque chaque onde electromagnetique ne depend que dùne polarisation.

Dàpres le principe de Huygens |11|, la mesure de la composante tangentielle du
champ electromagnetique sur une surIace plane est necessaire et suIIisante pour determiner le
spectre dòndes planes dùn systeme rayonnant. Dans lèspace des z positiIs (q1) ou des z
negatiIs (q2), cette composante transverse par rapport a làxe (Oz) des equations (II-21) et
(II-22) se met sous la Iorme suivante :

{ }
|
|
|
.
|
\
|
(
+ =
+
+

+

=
+
} }

k
K
d e e K m a e K m b r E
R K i
m
m
: ik
q
: ik
q
q
T
: :
,
,
,
, ,
,
,
, ,
2
2
1
2
) , ( ) , (
4
1
) (
(II-23)

{ }
|
|
|
.
|
\
|
(
=
+
+

+

=
+
} }

k
K
d e n e K m a e K m b r H
R K i
m
m q m
: ik
q
: ik
q
q
T
: :
,
,
, ,
, ,
,
,
, ,
2
2
1
1
2
) , ( ) , (
4
1
) (
(II-24)

avec :

TE TM
= =
2 1
, les impedances TM et TE du milieu

v x
e v e x R
, ,
,
+ = , la composante transverse du vecteur position r
,
,

q
n
,
, le vecteur normal a la surIace S
1
si q1 et a la surIace S
2
si q2 :
:
e n
, ,
=
1
et
:
e n
, ,
=
2

Par double transIormee de Fourier inverse des composantes transverses du champ
electromagnetique (II-23) et (II-24), on peut alors extraire les spectres dòndes entrant et
sortant :

[ ]

dv dx
R K i
q
q
T m
q
T m
: ik
q
R d e n r H r E e
k
K m b
:
=

+

+

} }
+ =
,
, ,
,
,
,
,
,
, ,
2
2
) ( ) (
2
) , ( (II-25)

[ ]

dv dx
R K i
q
q
T m
q
T m
: ik
q
R d e n r H r E e
k
K m a
:
=

+

+

} }
=
,
, ,
,
,
,
,
,
, ,
2
2
) ( ) (
2
) , ( (II-26)

Remarque : Pour alleger les ecritures, nous noterons dans la suite
( ) R d
,
2
, lèlement diIIerentiel
( ) ( ) v d x d
.
71
Le spectre dòndes planes ne depend pas de la distance. Il peut donc tre determine a
partir de la mesure, a nìmporte quelle distance, des composantes transverses des champs
electrique et magnetique regnant autour du systeme rayonnant. Cèst une propriete importante
pour un experimentateur. Dans les techniques de caracterisation electromagnetique en champ
proche, on utilise la mesure du champ tres proche du systeme rayonnant.

Tout systeme rayonnant est alors entierement caracterise. Connaissant son spectre
dòndes planes, on peut en eIIet determiner le champ electromagnetique regnant a nìmporte
quelle distance autour du systeme rayonnant, a partir des Iormules generales (II-21) et (II-22).
En particulier, le champ rayonne a lìnIini se determine tres simplement. Pour un systeme
rayonnant de dimensions Iinies, le champ lointain se met sous la Iorme asymptotique
suivante :

(
(
+

2
1
1 inI
) , 2 ( ) ( ) , 1 ( cos ) (
,
,
,
,
,
+
,
,
,
,
,
r
k
R b e k K
r
k
R b
r
e
i r E
q : : q
ikr
q

(II-27)

La position dòbservation en champ lointain r
,
est deIinie (cI. Iigure II-5) dans le
repere spherique associe, a làide des coordonnees ) , , ( r .

La Iormule asymptotique de la composante transverse du champ electrique en champ
lointain se met alors sous la Iorme :

=

2
1
inI ,
) , ( cos ) (
m
m q
ikr
q
T
r
k
R m b
r
e
i r E
,
,
,
,
(II-28)

Remarque : Les mesures en champ proche sont acquises sur une surIace plane, ici le plan ) , , , ( : v x O
Elles sèxpriment donc dans le systeme de coordonnees cartesiennes associe
) , , (
: v x
e e e
, , ,
. Pour decrire le champ
lointain, on utilise plutt le systeme de coordonnees spheriques, et ceci pour deux raisons :
- les developpements asymptotiques sont plus simples dans ce systeme de coordonnees,
- le champ lointain ne dependant plus de la distance, il ne sèxprime plus en un point mais en
une direction r
,
donnee de lèspace ; une direction r
,
est reperee de preIerence par les angles
des coordonnees spheriques ) , ( .

Par ailleurs, nous avons pris comme argument du spectre dòndes planes
r
k
R
,
au lieu de
K
,
. Ceci est justiIiable dans la mesure ou a lìnIini, le vecteur position dòbservation du champ
electromagnetique et le vecteur de propagation de lònde electromagnetique sont colineaires.

Iigure II-5 : Representation de la direction dòbservation en champ lointain dans le repere spherique associe
x
z
y
r
,
r
72
II.3.2. Description dùn systme rayonnant lmentaire en termes de
matrices S
Les paragraphes precedents ont permis de decrire et de decomposer en ondes de
puissance guidees et en modes rayonnes, les diIIerents champs electromagnetiques qui
regnent respectivement dans et autour du systeme rayonnant.

Du Iait de la linearite des equations de Maxwell, les spectres dòndes planes et les
ondes guidees sont relies les uns aux autres par des relations lineaires. A lìnstar des
parametres S utilises pour decrire un quadriple en hyperIrequence, les Scattering
parameters en anglais, les parametres de repartition ou de dispersion en Iranais, on
introduit des grandeurs pour exprimer synthetiquement ces relations lineaires |1| entre les
ondes guidees et les modes rayonnes. Nous qualiIions ces grandeurs de parametres S
generalises puisque habituellement, ils Iont uniquement le lien entre les ondes guidees.
Voici, a Irequence Iixe, ces relations lineaires et les parametres S generalises associes :

}}
|
|
|
.
|
\
|
+ =
p
K
m
p
p
k
K
d K m a K m S a S b
,
,
,
, ,
2
01 0 00 0
) , ( ) , ( (II-29)

}}
|
|
|
.
|
\
|
+ =
p
K
m
p
qp q
q
k
K
d K m a K m L n S a L n S L n b
,
,
,
, , , , ,
2
11 0 10
) , ( ) , ; , ( ) , ( ) , ( (II-30)
avec :
n m, les indices de polarisation respectivement a la reception et a lèmission (par
rapport au systeme rayonnant),
L K
, ,
, les directions transverses de propagation respectivement associees a la
reception et a lèmission (par rapport au systeme rayonnant) ; elles sont deIinies
par rapport au vecteur de propagation respectivement a la reception k
,
et a
lèmission l
,
.

La double somme et lìntegrale que lòn retrouve dans les Iormules (II-29) et (II-30)
permettent de prendre en compte dans les relations lineaires toutes les ondes rayonnantes
captees ou emises par le systeme rayonnant. On somme en eIIet la contribution des ondes
rayonnantes de toute polarisation, se propageant du cote des z positiIs et du cote des z negatiIs
autour du systeme rayonnant, dans toutes les directions de propagation de lèspace.

Le terme scalaire
00
S represente le coeIIicient de reIlexion a lèntree du guide dòndes
du systeme rayonnant. Le scalaire ) , (
01
K m S
p
,
decrit la reception du systeme rayonnant : il
correspond a sa caracteristique de reception dans la polarisation m et dans la direction K
,
,
dùn champ electromagnetique regnant du cte des z positiIs ( 1 = p ) ou du cte des z negatiIs
( 2 = p ). De maniere equivalente, le scalaire ) , (
10
L n S
q
,
est sa caracteristique dèmission dans
la polarisation n et dans la direction L
,
, dùn champ electromagnetique se propageant du cte
des z positiIs ( 1 = q ) ou du cte des z negatiIs ( 2 = q ). EnIin, la donnee scalaire
) , ; , (
11
K m L n S
qp
, ,
quantiIie les proprietes de diIIraction du systeme rayonnant, du cte des z
positiIs ( 1 = q ) ou du cte des z negatiIs ( 2 = q ), en polarisation n , dans la direction L
,
,
73
lorsquìl est illumine, du cte des z positiIs ( 1 = p ) ou du cte des z negatiIs ( 2 = p ), par une
onde plane de polarisation m , dans la direction K
,
.

Remarque : les relations entre les ondes guidees et les modes rayonnes sècrivent naturellement sous
Iorme integrale, puisquèlles integrent toutes les directions dèmission et de reception de lèspace. Apres
discretisation de ces integrales, on retrouve lècriture matricielle du probleme general presente au paragraphe de
description generale de la methode. Les termes
00
S
,
) , (
01
K m S
p
,
,
) , (
10
L n S
q
,
et
) , ; , (
11
K m L n S
qp
, ,
representent alors
les elements de la matrice S du systeme rayonnant.

Le coeIIicient de reIlexion
00
S est sans unite. La caracteristique de reception
) , (
01
K m S
p
,
sèxprime en
2
1
.

m . La caracteristique dèmission ) , (
10
L n S
q
,
sèxprime en
2
1
1
.
m . EnIin, la caracteristique de diIIraction ) , ; , (

11
K m L n S
qp
, ,
est sans unite.

II.3.3. Modlisation du banc de mesure de SER en champ proche par
matrices S
II.3.3.1. Notations utilises
Nous venons de proposer un modele decrivant un systeme rayonnant elementaire
quelconque. Nous allons utiliser cette modelisation pour decrire chacun des elements
constituant un banc de mesure de SER en champ proche, lòbjectiI etant dèxtraire la donnee
de diIIraction en champ lointain de lòbjet sous test des mesures multistatiques en champ
proche et des autres termes caracteristiques du banc. Dans le cas particulier de lòbjet sous
test, nous Ierons l`hypothese quàucun guide dòndes nèst connecte a la surIace de la cible.
Dans la modelisation de cet element, nous ne prendrons donc en compte que les ondes
rayonnees.

Iigure II-6 : Notations associees aux mesures planaires de SER en champ proche

La Iigure II-6 precise les notations utilisees pour modeliser le banc de mesure de SER
en champ proche a làide de matrices S : y sont representes les reperes, les ondes guidees et
les modes rayonnes associes a chaque element du dispositiI experimental.

) , (
C C
C
L n b
,
) , (
C C
C
K m a
,
Y
E
Dplacement
sur un plan
Dplacement
sur un plan
E
a
0
E
b
0
R
a
0
R
b
0
) , (
E E
E
L n b
,
Z
E
X
E
O
E
) , (
E E
E
K m a
,
Y
R
E
) , (
R R
R
L n b
,
Z
R
X
R
E
O
R
) , (
R R
R
K m a
,
Z
C
X
C
Y
C
O
C

74
Prenons lèxemple de làntenne emettrice :
- le repere associe a cet element est le repere (O
E
,X
E
,Y
E
,Z
E
), O
E
etant le centre
de phase de làntenne emettrice,
- làntenne emettrice se deplace dans le plan (X
E
,O
E
,Y
E
),
- le terme ) , (
E E
E
L n b
,
represente le mode rayonne par làntenne emettrice, en
polarisation
E
n ( 1 =
E
n en mode TM; 2 =
E
n en mode TE), dans la direction
transverse
v
E
v x
E
x E
e l e l L
, ,
,
+ = ; la direction transverse
v
E
v x
E
x E
e l e l L
, ,
,
+ = est
associee au vecteur de propagation
:
E
: E E
e l L l
,
, ,
+ = associe a lèmission de
làntenne emettrice,
- le terme ) , (
E E
E
K m a
,
represente le mode qui illumine làntenne emettrice, en
polarisation
E
m ( 1 =
E
m en mode TM; 2 =
E
m en mode TE), dans la direction
transverse
v
E
v x
E
x E
e k e k K
, ,
,
+ = ; la direction transverse
v
E
v x
E
x E
e k e k K
, ,
,
+ = est
associee au vecteur de propagation
:
E
: E E
e k K k
,
, ,
= associe a lèclairement de
làntenne emettrice,
- lònde guidee emise (resp. reue) au niveau de làntenne emettrice est notee
E
b
0
(resp.
E
a
0
).

Les notations (X
R
,Y
R
,Z
R
), ) , (
R R
R
L n b
,
, ) , (
R R
R
K m a
,
,
R
b
0
,
R
a
0
et (X
C
,Y
C
,Z
C
),
) , (
C C
C
L n b
,
, ) , (
C C
C
K m a
,
ont la mme signiIication vis-a-vis respectivement de làntenne
receptrice et de la cible sous test.

Remarque : dans la description actuelle, le repere (O
E
,X
E
,Y
E
,Z
E
) est mobile suivant le mouvement de
làntenne emettrice dans le plan (X
E
,O
E
,Y
E
). Il en est de mme pour le repere (O
R
,X
R
,Y
R
,Z
R
) puisque làntenne
receptrice est mobile. Par contre, le repere (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
) est Iixe puisque lòbjet est immobile.

Nous aurions pu egalement modeliser les modes rayonnes du cte des z negatiIs pour
les antennes et du cte des z positiIs pour lòbjet sous test. Mais nous supposons quìl nèxiste
aucune autre source electromagnetique (antennes, objet parasite, murs de la chambre
anechoque, .) que ces trois elements. Ces modes rayonnes nèxistent pas ou nàIIectent pas
lìnteraction antenne emettrice/antenne receptrice/objet sous test. Dans le pire des cas, ils
peuvent tre elimines par Iiltrage numerique des mesures. Nous nèn tiendrons donc pas
compte dans la modelisation par matrices S du dispositiI experimental.

La modelisation par matrices S du banc de mesure de SER en champ proche va alors
nous permettre de Iaire le lien entre le parametre que lòn recherche, la SER en champ
lointain de la cible, et les donnees dont on dispose, le parametre directement mesurable
E
R
a
b
0
0

sur ce banc de mesure.

75
II.3.3.2. Principe de la modlisation
Pour chaque element du banc, des relations similaires aux equations (II-29) et (II-30)
sont utilisees pour etablir le lien entre les ondes guidees et les modes rayonnes. Rappelons que
dans le cas particulier de lòbjet, seules les ondes rayonnees sont prises en compte. De ce Iait,
les relations lineaires se reduiront a une seule relation entre ondes rayonnees emises et reues.

La serie dèquations (II-31) Iait le lien, dans le repere de làntenne receptrice
(X
R
,Y
R
,Z
R
), entre les spectres dòndes planes et les ondes guidees de làntenne receptrice :

}}
}}
|
|
|
.
|
\
|
+ =
|
|
|
.
|
\
|
+ =
R
R
R
R
K
m
R
R
R R
R
R R R R
R R
R R
R
R R
R
K
m
R
R
R R
R
R R
R R R
k
K
k
K
d K m a K m S a S b
,
,
,
,
, , , , ,
,
,
, ,
2
11 0 10
2
01 0 00 0
) , ( ) , ; , ( ) , ( ) , (
) , ( ) , (

(II-31)

La serie dèquations (II-32) relie, dans le repere de làntenne emettrice (X
E
,Y
E
,Z
E
), les
spectres dòndes planes et les ondes guidees de làntenne emettrice :

}}
}}
|
|
|
.
|
\
|
+ =
|
|
|
.
|
\
|
+ =
E
E
E
E
K
m
E
E
E E
E
E E E E
E E
E E
E
E E
E
K
m
E
E
E E
E
E E
E E E
k
K
k
K
d K m a K m S a S b
,
,
,
,
, , , , ,
,
,
, ,
2
11 0 10
2
01 0 00 0
) , ( ) , ; , ( ) , ( ) , (
) , ( ) , (

(II-32)

La troisieme equation (II-33) Iait le lien, dans le repere de la cible sous test
(X
C
,Y
C
,Z
C
), entre les spectres dòndes planes emis et reu au niveau de la cible sous test :

}}
|
|
|
.
|
\
|
=
C
C K
m
C
C
C C
C
C C C C
C
C C
C
k
K
d K m a K m L n S L n b
,
,
,
, , , ,
2
11
) , ( ) , ; , ( ) , (

(II-33)

Pour modeliser dans sa globalite le comportement du banc de mesure, il manque
encore les expressions analytiques Iaisant le lien entre les spectres dòndes planes de
làntenne emettrice, de la cible sous test et de làntenne receptrice. La derniere serie
dèquations (II-34) et (II-35) represente ces equations de passage entre les spectres dòndes
planes des antennes emettrice et receptrice, exprimes dans leur propre repere, et les spectres
dòndes planes de la cible sous test, exprimes dans le repere de la cible (cI. annexe B) :

) , ( ) , (
) , ( ) , (
.
.
C C
C R K i d ik
C C
E
C C
E R K i d ik
C C
C
K m b e e K m a
K m b e e K m a
E C CP
C
:
E C CP
C
:
, ,
, ,
, ,
, ,
+ +
+
=
=
(II-34)
et
) , ( ) , (
) , ( ) , (
.
.
C C
C R L i d il
C C
R
C C
R R L i d il
C C
C
L n b e e L n a
L n b e e L n a
R C CP
C
:
R C CP
C
:
, ,
, ,
, ,
, ,
+ +
+
=
=

(II-35)
76
dans le cas ou làntenne emettrice et làntenne receptrice sont placees a une distance de la
cible sous test telle que la projection selon làxe Z est constante et est notee d
CP
. Les termes
v E x E E
e v e x R
, ,
,
+ = et
v R x R R
e v e x R
, ,
,
+ = representent le decalage transversal des deux antennes
par rapport a la cible. On parlera de positions transverses des antennes par rapport a la cible.

Remarque : A lòrigine (cI. Iigure II-6), le vecteur K
,
(respectivement L
,
) symbolise le vecteur de
propagation associe a la reception (respectivement a lèmission) du systeme rayonnant. Pour Iaire le lien entre
les spectres dòndes des antennes et de ceux de lòbjet (cI. expressions (II-34) et (II-35)), les vecteurs de
propagation des antennes emettrice et receptrice sont conIondus avec ceux de lòbjet. Ainsi, dans les expressions
(II-34), (II-35) et dans les suivantes, le vecteur
C
K
,
represente le vecteur de propagation associe a lèclairement
de lòbjet et par consequence, le vecteur de propagation associe a lèmission de làntenne emettrice. Le vecteur
C
L
,
symbolise le vecteur de propagation associe a la retrodiIIusion de lòbjet et par consequence, le vecteur de
propagation associe a la reception de làntenne receptrice.

Cette mobilite de làntenne emettrice (resp. receptrice) dans le plan (X
E
,O
E
,Y
E
) (resp.
(X
R
,O
R
,Y
R
)), que nous avons evoquee dans le paragraphe II.3.3.1, se traduit dans les
equations de passage par le terme variable en
E C
R K i
e
, ,

(resp.
R C
R L i
e
, ,

) et le dephasage constant
en
CP
C
:
d ik
e
+
(resp.
CP
C
:
d il
e
+
).

II.3.4. Expression des caractristiques de diffraction de la cible en
fonction des paramtres mesurables
Dans le paragraphe precedent, nous venons de decrire le banc de mesure de SER en
champ proche en termes de matrices S. Il reste maintenant a assembler et a rearranger ces
relations lineaires aIin dèxprimer la caracteristique de diIIraction de la cible que nous
recherchons a partir des mesures en champ proche et des autres caracteristiques de ces
matrices S. La donnee mesuree sera explicitee par la suite.

A partir des equations (II-31), (II-32), (II-33), (II-34) et (II-35) resultant de cette
modelisation, une relation peut en eIIet, tre etablie entre lònde guidee
R
b
0
detectee par
làntenne receptrice, lònde guidee
E
a
0
dàlimentation de làntenne emettrice et les diIIerentes
caracteristiques du banc de mesure :

l k

) , ( ) , ; , ( ) , (
l k k
) , (
) , ; , ( ) , ; , ( ) , (

C
2
C
2
0 10 11 01
C
2
C
2
E
2
11 11 01
0 00 0
|
|
|
.
|
\
|
|
|
|
.
|
\
|
+
|
|
|
.
|
\
|
|
|
|
.
|
\
|
|
|
|
.
|
\
|
+
=
+ + +
+ + +
}} }}
}} }} }}
,
,
,
,
, , , ,
,
,
,
,
,
,
, , , , ,
, , , ,
, ,
, , , ,
, , ,
C C R K i d ik R L i d il
E
L K
n m
C C
E
C C C C
C
C C
R
C C E R K i d ik R L i d il
E E
E
L K K
n m m
E E C C
E
C C C C
C
C C
R
R R R
L
d
K
d e e e e
a K m S K m L n S L n S
L
d
K
d
K
d e e e e K m a
K m K m S K m L n S L n S
a S b
E C CP
C
: R C CP
C
:
C C
C C
E C CP
C
: R C CP
C
:
C C E
C C E

(II-36)
A
B
77
La partie A de lèquation correspond a la partie du signal
R
b
0
reIlechie par làntenne
receptrice. Cette partie du signal est donc liee a la desadaptation des antennes.

La partie B pourrait, quant a elle, encore tre developpee en Iaisant le lien entre
) , (
E E
E
K m a
,
et ) , (
E E
C
K m b
,
- cI. equation (II-34) -, entre ) , (
E E
C
K m b
,
, ) , (
R R
C
L n a
,
et la
matrice de diIIraction ) , ; , (
11 R R E E
C
L n K m S
, ,
- cI. equation (II-33) - et ainsi de suite. Il sàgit
donc Iinalement dùne serie inIinie dìntegrales et de sommes autour du produit
E C R
S S S
10 11 01
:
cette partie de lèquation correspond a la partie du signal de sortie
R
b
0
generee par les
reIlexions multiples entre antenne emettrice, objet sous test et antenne receptrice.

Dans la suite de la theorie, nous Iaisons l`hypothese que les reIlexions multiples entre
antennes / objet et le coeIIicient de reIlexion des antennes sont negligeables. Physiquement,
ce nèst pas vrai. TouteIois, la partie A ne depend pas de lòbjet caracterise ; il est donc
possible de la supprimer par soustraction vectorielle (amplitude et phase) de chambre vide. Il
sàgit alors de soustraire aux mesures acquises en presence de lòbjet les mesures acquises
avec le mme systeme de mesure mais sans placer dòbjet sous test dans le dispositiI de
mesure.

Remarque : Cette soustraction de chambre vide permettra egalement de supprimer les couplages entre
antennes emettrice et receptrice. Nous ne les avons pas Iait apparatre dans lèquation (II-36) (ils seraient de la
Iorme
E R E
a S
0 00
) puisquìls sont plus Iaibles que le return loss des antennes (dans le cas des antennes utilisees au
CEA-CESTA). Si la capacite de soustraction est suIIisante pour eliminer le return loss des antennes, elle le sera
alors aussi pour supprimer les couplages.

Par Iiltrage temporel, il est ensuite possible, moyennant une certaine resolution
Irequentielle, dèliminer la partie du signal
R
b
0
generee par le phenomene physique de
reIlexions multiples et dàmeliorer ainsi la qualite du signal de sortie. Ce Iiltrage impliquera
de realiser làcquisition des donnees en champ proche sur une certaine bande de Irequences
alors que le modele par matrices S permettait de travailler a Irequence Iixe. Ce Iiltrage des
mesures aura donc des consequences sur le dispositiI experimental a mettre en place,
principalement sur la distance antennes/objet et sur la bande de Irequences dètude (cI.
paragraphe III.2.3).

Nous travaillerons alors sur cette Iormule simpliIiee :

) , ( ) , ; , ( ) , (
2 2
10 11 01
0
0
|
|
|
.
|
\
|
|
|
|
.
|
\
|
+ + +
}} }}
C
C
C
C R K i d ik R L i d il
L K
n m
C C
E
C C C C
C
C C
R
E
R
l
L
d
k
K
d e e e e
K m S K m L n S L n S
a
b
E C CP
C
: R C CP
C
:
C C
C C
,
,
,
,
, , , ,
, , , ,
, ,
(II-37)

Par double transIormee de Fourier de ces mesures, sur toutes les valeurs de
E
R
,
et
R
R
,
,
il est donc possible dèxtraire une relation lineaire entre les caracteristiques dèmission de
làntenne emettrice
E
S
10
, les diIIerents elements
C
S
11
de la matrice de diIIraction de la cible et
les caracteristiques de reception de làntenne receptrice
R
S
01
, dans les polarisations TE et TM.
78
Lècriture integrale de cette double transIormee de Fourier des mesures en champ
proche est la suivante :

( )
CP
C
: CP
C
:
C C
E R
E C R C
d ik d il
C C
E
C C C C
C
C C
n m
R
R R
E R
R K i R L i
E
R
e e K m S K m L n S L n S
k
R d R d e e
a
b
+ +
= =
+

}}}}

) , ( ) , ; , ( ) , (
1

2
1

10 11
2 , 1 2 , 1
01
4
2 2 . .
0
0
4
, , , ,
, ,
, ,
, , , ,

(II-38)

et par la suite, le terme de ponderation des caracteristiques de diIIraction de la cible par les
caracteristiques des antennes emettrice et receptrice peut sèxprimer a partir de cette double
transIormee de Fourier des mesures en champ proche :

1

) , ( ) , ; , ( ) , (
2 2 . .
0
0
4
2 , 1 2 , 1
10 11 01
}}}}

+
= =
E R
E C R C CP
C
: CP
C
:
C C
R R
E R
R K i R L i
E
R
d ik d il
n m
C C
E
C C C C
C
C C
R
R d R d e e
a
b
e e
K m S K m L n S L n S
, ,
, , , ,
, ,
, , , ,

(II-39)

Lìntegration porte sur toutes les positions de làntenne emettrice et de làntenne
receptrice par rapport a la cible dans les plans transverses dèmission et de reception.

Il Iaut maintenant extraire les diIIerentes caracteristiques de diIIraction
C
S
11
de la cible
de cette double somme resultant dùne double transIormee de Fourier sur les mesures en
champ proche
E
R
a
b
0
0
.

Dans le cas dùne mesure classique de SER par eclairement direct en base longue ou
courte et par eclairement indirecte en base compacte, lèxtraction de la caracteristique de
diIIraction de la cible sous test est immediate. Nous Iaisons en eIIet l`hypothese que les
mesures sont Iaites en champ lointain ou du moins en condition onde plane, pour une
conIiguration de polarisations de làntenne emettrice et de làntenne receptrice donnee, et que
le diagramme des antennes emettrice et receptrice est directiI. Dans ce cas, la double somme
de lèquation (II-39) se reduit a une seule caracteristique
C
S
11
, ponderee par un poids
complexe, le gain dans làxe des antennes emettrice et receptrice. Lètalonnage consiste alors
dans chaque combinaison de polarisations, a mesurer une cible dont on connat la SER pour
extraire cette caracteristique
C
S
11
de lòbjet sous test par une regle de trois (cI. I.2.3.2.5). Dans
le cas de la mesure de SER en champ proche, mme dans le cas de Iigure le plus simple
(mesure monostatique pour une combinaison de polarisations donnee), la regle de trois ne
peut plus tre utilisee. Lèxtraction des caracteristiques de diIIraction et lètalonnage des
mesures sont plus complexes puisquà distance Iinie, du Iait des Ironts dòndes spheriques, il
Iaut prendre en compte les caracteristiques des antennes dans toutes les directions.

Dàpres lèquation (II-39), pour une antenne emettrice et une antenne receptrice dont
les caracteristiques
E
S
10
et
R
S
01

sont pour lìnstant supposees connues, pour des directions
transverses dìncidence
C
K
,
et de retrodiIIusion
C
L
,
donnees par rapport a lòbjet, une serie de
mesures Iournit une equation a quatre inconnues : les
C
S
11
dans les polarisations TE ou TM a
lìllumination et a la reception, a savoir ) , 1 ; , 1 (
11 C C
C
K L S
, ,
, ) , 2 ; , 1 (
11 C C
C
K L S
, ,
, ) , 1 ; , 2 (
11 C C
C
K L S
, ,
et
) , 2 ; , 2 (
11 C C
C
K L S
, ,
.
79
Quatre series de mesures realisees sur le mme principe, obtenues a partir dàntennes
emettrices et receptrices diIIerentes, permettent alors dèxtraire S
C
11
.

Prenons quatre antennes diIIerentes notees
d c b a
antenne antenne antenne antenne , , , :

ConIiguration Emission Reception
1
a
antenne
b
antenne
2
c
antenne
d
antenne
3
a
antenne
d
antenne
4
c
antenne
b
antenne

Dans chaque direction transverse dìncidence
C
K
,
C
L
,
, quatre
conIigurations diIIerentes de ces antennes permettent dòbtenir les quatre series de mesures
necessaires. La partie droite de lèquation (II-39) est notee ) , (
C C
i
CP
K L mesures traitement
, ,
,
dans les directions transverses dìncidence
C
K
,
C
L
,
, lorsque la serie de
mesures est obtenue dans la conIiguration i. Cèst donc un scalaire.

Remarque : Pour condenser les ecritures, nous ne Ierons egalement plus apparatre les directions
transverses
C
K
,
et
C
L
,
et nous noterons les grandeurs
), , (
01 C C
R
L n S
,

) , ; , (
11 C C C C
C
K m L n S
, ,
,
) , (
10 C C
E
K m S
,
et
) , (
C C
i
CP
K L mesures traitement
, ,
directement sous la Iorme
R
n
C
S
, 01
,
C
m n
C C
S
, , 11
,
E
m
C
S
, 10
et
i
CP
mesures traitement .

C
K
,
C
L
,
par rapport a
lòbjet, ces quatre conIigurations dàntennes permettent dòbtenir quatre equations du type de
lèquation (II-39) :

1 ,
2 , 01 2 , 2 , 11
,
2 , 10
,
1 , 01 1 , 2 , 11
,
2 , 10
,
2 , 01 2 , 1 , 11
,
1 , 10
,
1 , 01
C
1 , 1 , 11
,
1 , 10

CP
b R C a E b R C a E b R C a E b R a E
mesures traitement S S S S S S S S S S S S = + + +
2 ,
2 , 01 2 , 2 , 11 2 , 10
,
1 , 01 1 , 2 , 11 2 , 10
,
2 , 01 2 , 1 , 11 1 , 10 1 , 01 1 , 1 , 11 1 , 10

CP
d R C E,c d R C E,c d R C E,c R,d C E,c
3
2 , 01 2 , 2 , 11 2 , 10 1 , 01 1 , 2 , 11 2 , 10 2 , 01 2 , 1 , 11 1 , 10 1 , 01 1 , 1 , 11 1 , 10

CP
R,d C E,a R,d C E,a R,d C E,a R,d C E,a
4
2 , 01 2 , 2 , 11 2 , 10 1 , 01 1 , 2 , 11 2 , 10 2 , 01 2 , 1 , 11 1 , 10 1 , 01 1 , 1 , 11 1 , 10

CP
R,b C E,c R,b C E,c R,b C E,c R,b C E,c

avec :
a,b,c ou d (TE) et i (TM) ou m S
C
E,i
,m
C
= = 2 1
10
, la caracteristique a lèmission
de làntenne emettrice i , en polarisation
C
m (et implicitement dans la direction
C
K
,
) cèst un scalaire,
a,b,c ou d (TE) et f (TM) ou n S
C
R,f
,n
C
= = 2 1
01
, la caracteristique a la reception
de làntenne receptrice f , en polarisation
C
n (et implicitement dans la direction
C
L
,
(TE) (TM) ou (TE) et m (TM) ou n S
C C
C
m ,n
C C
2 1 2 1
, 11
= = , la caracteristique de
diIIraction de lòbjet, suite a une emission en polarisation
C
n (implicitement
dans la direction
C
L
,
), et une reception en polarisation
C
m (implicitement dans la
direction
C
K
,
) cèst un scalaire.

80
Les produits
f E
m
i R
n
C C
S S
,
, 10
,
, 01
etant pour le moment supposes connus, nous disposons donc
dans chaque direction transverse dìncidence
C
K
,
C
L
,
, dùn systeme de
quatre equations a quatre inconnues, qui se met sous la Iorme matricielle :

(
(
(
(
(
=
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
4
3
2
1
2 , 2 , 11
1 , 2 , 11
2 , 1 , 11
1 , 1 , 11
,
2 , 01
,
2 , 10
,
1 , 01
,
2 , 10
,
2 , 01
,
1 , 10
,
1 , 01
,
1 , 10
,
2 , 01
,
2 , 10
,
1 , 01
,
2 , 10
,
2 , 01
,
1 , 10
,
, 01
,
1 , 10
,
2 , 01
,
2 , 10
,
1 , 01
,
2 , 10
,
2 , 01
,
1 , 10
,
1 , 01
,
1 , 10
,
2 , 01
,
2 , 10
,
1 , 01
,
2 , 10
,
2 , 01
,
1 , 10
,
1 , 01
,
1 , 10
CP
CP
CP
CP
C
C
C
C
b R c E b R c E b R c E b R c E
d R a E d R a E d R a E d R a E
d R c E d R c E d R c E d R c E
b R a E b R a E b R a E b R a E
mesure traitement
mesure traitement
mesure traitement
mesure traitement
S
S
S
S
S S S S S S S S
S S S S S S S S
S S S S S S S S
S S S S S S S S
(II-40)

Dans le cas ou la matrice des produits
f E
m
i R
n
C C
S S
,
, 10
,
, 01
est inversible, il est alors possible
de determiner les
C
S
11
dans les polarisations TE ou TM a lìllumination et a la reception :

(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
=
(
(
(
(
(

4
3
2
1
1
,
2 , 01
,
2 , 10
,
1 , 01
,
2 , 10
,
2 , 01
,
1 , 10
,
1 , 01
,
1 , 10
,
2 , 01
,
2 , 10
,
1 , 01
,
2 , 10
,
2 , 01
,
1 , 10
,
, 01
,
1 , 10
,
2 , 01
,
2 , 10
,
1 , 01
,
2 , 10
,
2 , 01
,
1 , 10
,
1 , 01
,
1 , 10
,
2 , 01
,
2 , 10
,
1 , 01
,
2 , 10
,
2 , 01
,
1 , 10
,
1 , 01
,
1 , 10
2 , 2 , 11
1 , 2 , 11
2 , 1 , 11
1 , 1 , 11
CP
CP
CP
CP
b R c E b R c E b R c E b R c E
d R a E d R a E d R a E d R a E
d R c E d R c E d R c E d R c E
b R a E b R a E b R a E b R a E
C
C
C
C
mesure traitement
mesure traitement
mesure traitement
mesure traitement
S S S S S S S S
S S S S S S S S
S S S S S S S S
S S S S S S S S
S
S
S
S

(II-41)

Cette condition sur la matrice des produits
f E
m
i R
n
C C
S S
,
, 10
,
, 01
impose un certain nombre de
contraintes sur le choix des antennes. Le determinant de la matrice des produits
f E
m
i R
n
C C
S S
,
, 10
,
, 01

doit en eIIet tre non nul ou, de Iaon equivalente, la matrice doit tre bien conditionnee.
Nous pourrions lister un certain nombre de proprietes dàntennes permettant de
veriIier mathematiquement cette hypothese. TouteIois, ces proprietes risquent de ne pas avoir
un reel sens physique. Il serait donc preIerable de Iaire une etude comparative entre plusieurs
antennes, en simulation ou en mesure, pour determiner les jeux dàntennes les mieux adaptes
au probleme.

Quelles que soient les precautions prises, il sera diIIicile de ne travailler quàvec des
matrices inversibles, pour toutes les directions transverses dèmission
C
K
,
C
L
,
. Cèst le cas notamment en conIiguration monostatique, dans la direction
C C
L K
, ,
= notee
M
,
, ou les produits ) ( ) (
,
, 10
,
, 01
M S M S
f E
m
i R
n
C C
, ,
et ) ( ) (
,
, 10
,
, 01
L S L S
f E
n
i R
m
C C
, ,
seront toujours egaux,
quelques soient les antennes emettrice f et receptrice i et quelques soient les couples de
polarisation ) , (
C C
n m . La matrice des produits
f E
m
i R
n
C C
S S
,
, 10
,
, 01
ne sera donc pas inversible. Dans
ce cas, lèxtraction de
C
S
11
peut poser un probleme de degenerescence des mesures. Cela est
diIIicile a voir du point de vue theorique (a moins de mener un calcul theorique agremente
dùn calcul dèrreur) mais cela peut se voir rapidement experimentalement.
81
II.3.5. Relation entre SER en champ lointain et caractristiques de
diffraction
Dans ce paragraphe, nous allons montrer que dans chaque direction transverse
dìncidence
C
K
,
C
L
,
, du Iait de la decomposition en ondes planes choisie,
les termes de la matrice de diIIraction de la cible extraite
(
C C
C C
S S
S S
2 , 2 , 11 1 , 2 , 11
2 , 1 , 11 1 , 1 , 11
peuvent tre relies
aux termes de la matrice de diIIraction en champ lointain recherchee
(
CL E CL R CL E CL R
CL E CL R CL E CL R
E E E E
E E E E
,
2
,
2
,
1
,
2
,
2
,
1
,
1
,
1
, la notation
CL E
m
CL R
n
C C
E E
, ,
(avec n
C
1 ou 2 et m
C
1 ou 2)
correspondant au rapport entre la composante du champ electrique retrodiIIuse en champ
lointain par lòbjet dans la polarisation
C
n et la composante du champ electrique incident sur
lòbjet en polarisation
C
m , ayant des proprietes champ lointain.

On rappelle que le champ rayonne a lìnIini par un systeme rayonnant, dans la
direction de propagation
: :
e k K k
,
, ,
+ = , se met sous la Iorme (cI. equation (II-27)) :

(
(
+

2
1
1 inI
) , 2 ( ) ( ) , 1 ( cos ) (
,
,
,
,
,
+
,
,
,
,
,
r
k
R b e k K
r
k
R b
r
e
i r E
q : : q
ikr
q

,
est deIinie (cI. Iigure II-5) dans le
repere spherique associe, a làide des coordonnees ) , , ( r .

Au point dòbservation
R
CL
r
,
de coordonnees spheriques ) , , (
R
CL
R
CL
R
CL
r , le champ
electrique retrodiIIuse en champ lointain par lòbjet, en polarisation
C
n , dans la direction de
propagation
:
CL C
:
C
CL
C
CL
e l L l
,
, ,
,
+ = , est donc de la Iorme :

) , ( cos ) (
, C
CL C
C R
CL R
CL
r l i
C
CL
CL R
n
L n b
r
e
i L E
R
CL
C
CL
C
, ,
,

(II-42)

De mme, au point dòbservation
E
CL
r
,
de coordonnees spheriques ) , , (
E
CL
E
CL
E
CL
r , le
champ electrique emis par làntenne emettrice en champ lointain, en polarisation
C
m , dans la
:
CL C
:
C
CL
C
CL
e k K k
,
, ,
,
+ = , est de la Iorme :

) , ( cos ) (
, C
CL C
E E
CL
E
CL
r k i
C
CL
CL E
m
K m b
r
e
i K E
E
CL
C
CL
C
, ,
,

(II-43)

En reprenant les equations de passage (II-34) entre spectres dòndes de làntenne
emettrice et de lòbjet, et en les adaptant au cas en champ lointain, il est possible dèxprimer
ce champ lointain incident sur lòbjet en Ionction du spectre dòndes incident sur lòbjet :

) , ( cos ) (
,
, C
CL C
C E
CL
e
R K i d ik
E
CL
r k i
C
CL
CL E
m
K m a e e
r
e
k i K E
E
CL
r
C
CL
k i
E
CL
C
CL CL
CL C
:
E
CL
C
CL
C
,
_
,
,
, ,
,
=

82

Et par suite, dans chaque direction transverse dìncidence
C
K
,
C
L
,
,
la relation entre la matrice des rapports entre champs electriques et la matrice des parametres
S de diIIraction de la cible est de la Iorme :

(
) , 2 ( ) , 2 ( ) , 1 ( ) , 2 (
) , 2 ( ) , 1 ( ) , 1 ( ) , 1 (
) cos(
) cos(
) ( ) ( ) ( ) (
) ( ) ( ) ( ) (

,
2
,
2
,
1
,
2
,
2
,
1
,
1
,
1
C
CL
C C
CL
C C
CL
C C
CL
C
C
CL
C C
CL
C C
CL
C C
CL
C
E
CL
R
CL
R
CL
E
CL
r l i
C
CL
CL E C
CL
CL R C
CL
CL E C
CL
CL R
C
CL
CL E C
CL
CL R C
CL
CL E C
CL
CL R
K a L b K a L b
K a L b K a L b
r
r
e
K E L E K E L E
K E L E K E L E
R
CL
C
CL
, , , ,
, , , ,
, , , ,
, , , ,
,

soit

(
(
=
(
) , ( ) , (
) , ( ) , (
) cos(
) cos(
) ( ) ( ) ( ) (
) ( ) ( ) ( ) (

2 , 2 , 11 1 , 2 , 11
2 , 1 , 11 1 , 1 , 11
,
2
,
2
,
1
,
2
,
2
,
1
,
1
,
1
C
CL
C
CL
C C
CL
C
CL
C
C
CL
C
CL
C C
CL
C
CL
C
E
CL
R
CL
R
CL
E
CL
r l i
C
CL
CL E C
CL
CL R C
CL
CL E C
CL
CL R
C
CL
CL E C
CL
CL R C
CL
CL E C
CL
CL R
K L S K L S
K L S K L S
r
r
e
K E L E K E L E
K E L E K E L E
R
CL
C
CL
, , , ,
, , , ,
, , , ,
, , , ,
,

(II-44)
,
avec :

v
E
CL x
E
CL
C
CL
e e K
, ,
,
) sin( ) cos( + = , la direction transverse dìllumination, en champ
lointain, de lòbjet ; le vecteur
C
CL
K
,
est repere en champ lointain par les mmes
angles spheriques ) , (
E
CL
E
CL
que le vecteur position
E
CL
r
,
puisquèn champ lointain,
les deux vecteurs sont colineaires,

v
R
CL x
R
CL
C
CL
e e L
, ,
,
) sin( ) cos( + = , la direction transverse dòbservation en champ
lointain du champ diIIracte par lòbjet ; le vecteur
C
CL
L
,
est repere en champ lointain
par les mmes angles spheriques ) , (
R
CL
R
CL
que le vecteur position
R
CL
r
,
puisquèn
champ lointain, les deux vecteurs sont colineaires,

E
CL
r , la distance de laquelle est emis le champ lointain illuminant lòbjet,

R
CL
r , la distance a laquelle on observe le champ lointain.

Nous venons de Iaire le lien entre dùne part, le rapport du champ lointain emis par la
cible et du champ lointain incident sur la cible et dàutre part, les parametres S de diIIraction
de lòbjet. Nous allons maintenant montrer que la SER de celle-ci peut sèxprimer a partir de
cette matrice des parametres S de diIIraction appelee matrice de diIIraction en champ lointain.

Notons ) , (
,
C
CL
C
CL m n
K L
C C
, ,
, la SER de la cible dans les directions transverses dìncidence
C
CL
K
,
C
CL
L
,
, en polarisation
C
m a lèmission et
C
n a la retrodiIIusion, et
montrons quèlle est proportionnelle au carre de la caracteristique de diIIraction de la cible
2
, , 11
) , (
C
CL
C
CL
C
m n
K L S
C C
, ,
.
Par deIinition, la SER est le rapport entre la puissance rayonnee par lòbjet, en champ
lointain, dans une direction transverse
C
CL
L
,
donnee, et la densite de puissance champ lointain,
incidente sur lòbjet par unite de surIace, dans une direction transverse
C
CL
K
,
donnee.
83
Rappelant que la densite de surIace dùne onde plane est de la Iorme
2
2
E
,
, la SER
) , (
,
C
CL
C
CL m n
K L
C C
, ,
, dans les directions transverses dìncidence
C
CL
K
,
C
CL
L
,
, en
polarisation
C
m a lèmission et
C
n a la retrodiIIusion, se met analytiquement sous la Iorme :
2
) (
2
) (
) ( 4
) , (
2
,
2
,
2
,
C
CL
CL E
m
C
CL
CL R
n R
CL
r
r
C
CL
C
CL m n
K E
L E
r
K L
C
C
R
CL
E
CL
C C
, ,
,
, ,

=
soit dàpres la relation (II-44),

2
, , 11 ,
) , (
) cos(
) cos(
4 ) , (
C
CL
C
CL
C
m n
E
CL
R
CL
r l i
R
CL
E
CL
C
CL
C
CL m n
K L S e r r K L
C C
R
CL
C
CL
C C
, , , ,
,

(II-45)

avec :
) , (
, 11
C
CL
C
CL
C
m ,n
K L S
C C
, ,
, la caracteristique de diIIraction de lòbjet, suite a une emission
en polarisation
C
m dans la direction
C
CL
K
,
, et une reception en polarisation
C
n dans
la direction
C
CL
L
,
,
v x K
E
CL
E
CL
C
CL
, ,
,
) sin( ) cos( + = , la direction transverse dìllumination, en champ
lointain, de lòbjet,
v x L
R
CL
R
CL
C
CL
, ,
,
) sin( ) cos( + = , la direction transverse dòbservation en champ
lointain,

E
CL
E
CL
r r
,
= , la distance de laquelle est emis le champ lointain illuminant lòbjet,

R
CL
R
CL
r r
,
= , la distance a laquelle on observe le champ lointain.

Nous avons extrait le terme
C
S
11
a partir des parametres mesurables
E
R
a
b
0
0
et nous
avons montre comment, a partir de cette caracteristique de diIIraction de lòbjet, nous
pouvions remonter a la SER de lòbjet sous test.

84
II.3.6. Etalonnage des mesures en champ proche
Dans le paragraphe precedent, nous venons de demontrer comment remonter a la SER
en champ lointain a partir de mesures de champ proche sur un plan.
Lèxtraction mathematique de la SER en champ lointain de la cible necessite dàvoir
etalonne au prealable le systeme de mesure, cèst-a-dire de determiner en particulier les
produits ) , ( ) , (
10 01 C C
E
C C
R
K m S L n S
, ,
(cI. Iigure II-7).

Iigure II-7 : Perturbations, dans la mesure, du champ proche emis par et incident sur lòbjet sous test

Pour les determiner, nous proposons |56| :
de generaliser la methode des deux ou trois antennes, des methodes
classiquement utilisees pour caracteriser le gain dùne antenne,
de reprendre la methode de la mesure de SER en champ proche decrite
precedemment, en làppliquant a la caracterisation de cibles etalons
connues.
Chacune des methodes est presentee successivement.

II.3.6.1. Etalonnage du banc de caractrisation de SER en
champ proche partir de mesures dàntennes
Pour caracteriser les antennes emettrice et receptrice, nous proposons dètudier
diIIerentes conIigurations :
làntenne a etalonner est caracterisee a làide dùne deuxieme antenne
identique,
làntenne a etalonner est caracterisee a làide dùne antenne diIIerente
mais connue,
làntenne a etalonner est caracterisee a làide de deux autres antennes
diIIerentes et inconnues.

Dans la suite, nous nous plaons dans le cas ou lòn cherche a evaluer la
caracteristique a lèmission
E
S
10
du dispositiI emetteur du banc de mesure en champ proche.

Sondes emettrice et receptrice
mobiles dans un plan
Objet Sous Test
Distance champ
proche
Ponderation des donnees
mesurees et emises par le
diagramme de rayonnement des
antennes
E
85

II.3..1.1. Modlisation de la mesure d'antennes
Quel que soit le nombre dàntennes utilisees pour etalonner le dispositiI de mesure en
champ proche, nous partirons toujours de la mesure elementaire de la transmission entre deux
antennes quelconques, representee a la Iigure II-8.

Iigure II-8 : Representation dans le plan (o,y,z) dùne mesure elementaire entre deux antennes

Làntenne R se deplace dans le plan (O`,x`,y`). Pour chacune de ses positions, elle
reoit sous la Iorme dùn signal guide
R
b
0
, le signal emis par làntenne E, pour une
alimentation guidee
E
a
0
.

On modelise alors le probleme a làide des matrices S deja decrites dans le paragraphe
II.3.3. Dans le repere (O,x,y,z), dans la direction transverse dèmission
E
L
,
, la caracteristique
a lèmission de làntenne E est notee ) (
1 , 10 E
E
L S
,
en polarisation TM et ) (
2 , 10 E
E
L S
,
en polarisation
TE. Dans la direction transverse de reception
E
K
,
, la caracteristique a la reception est notee
) (
1 , 01 E
E
K S
,
en TM et ) (
2 , 01 E
E
K S
,
en TE. Ces caracteristiques correspondent au cas ou làntenne
rayonne vers les z positiIs.
Dans le repere (O`,x`,y`,z`), les caracteristiques de làntenne R sont notees ) (
1 , 10 R
R
L S
,
,
) (
2 , 10 R
R
L S
,
, ) (
1 , 01 R
R
K S
,
, ) (
2 , 01 R
R
K S
,
. Ces caracteristiques correspondent au cas ou làntenne
rayonne vers les z negatiIs.
Dans ce paragraphe, nous serons amenes a travailler sur les composantes en x et y de
ces caracteristiques. Nous les noterons ) (
, 10 E
E
x
L S
,
, ) (
, 10 E
E
v
L S
,
, ) (
, 01 E
E
x
K S
,
, ) (
, 01 E
E
v
K S
,
, ) (
, 10 R
R
x
L S
,
,
) (
, 10 R
R
v
L S
,
, ) (
, 01 R
R
x
K S
,
, ) (
, 01 R
R
v
K S
,
.

Pour chaque direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , une relation lineaire simpliIiee entre
la caracteristique a lèmission de làntenne E et la caracteristique a la reception de làntenne R
peut ainsi tre etablie en negligeant les coeIIicients de reIlexion des antennes et les reIlexions
multiples entre antennes :

1
) ( ) (
2 .
0
0
2
, ou 2 , 1
, 01 , 10
}}
+
=
R
R K i
E
R
d ik
v x m
R
m
E
m
R d e
a
b
e K S K S
CP :
,
, ,
, , ,
(II-46)

Le second membre de lèquation sera note ) , (
v x
k k D .

y
z
O
y`
O`
z`
Antenne E Antenne R
Dplacement
sur un plan
E
a
0
E
b
0
R
b
0
R
a
0
86

Remarque : Pour Iaire le lien entre les spectres dòndes de làntenne emettrice et de làntenne
receptrice, la direction de propagation a lèmission de làntenne emettrice est conIondue avec celle a la reception
de làntenne receptrice : le vecteur
E
L
,
est alors egal au vecteur
R
K
,
. On a note ce vecteur direction K
,
.

A partir dàntennes possedant des proprietes de symetrie ou de rotation particulieres
(cI. annexe C), nous allons etalonner la caracteristique a lèmission du dispositiI dèmission
du banc de mesure de SER en champ proche. Le travail est eIIectue dans quelques cas
particuliers.

II.3..1.2. Etalonnage bas sur des mesures entre deux
antennes identiques
Lètalonnage le plus simple que lòn puisse envisager consiste a utiliser une antenne
identique a làntenne a caracteriser.

Cela ne sera possible que dans la mesure ou le rayonnement de làntenne nèst pas
symetrique a la Iois par rapport a une diagonale et par rapport a làxe horizontal ou a làxe
vertical. Cette condition aura des consequences sur le dispositiI emetteur du banc de mesure
de SER en champ proche, lors de sa conception.

Avec ces deux antennes, lèxperimentateur realisera Iinalement deux series de
mesures. Une serie de mesures est acquise en deplaant làntenne a la reception sur un plan en
Iace de làntenne Iixe qui emet. Làutre serie de mesures sera realisee en Iaisant pivoter de
90 làntenne a la reception. Les mesures seront alors traitees en suivant la demarche
proposee en annexe D.

II.3..1.3. Etalonnage bas sur des mesures avec une
antenne talonne au pralable
Une deuxieme conIiguration dètalonnage possible consiste a utiliser une antenne
quelconque etalon dont on connat parIaitement les caracteristiques de reception sous la Iorme
de parametres S. La theorie associee a cette methode dètalonnage est developpee en annexe
E.

Cette technique nèst possible que dans l`hypothese ou le rayonnement de làntenne
etalon nèst pas symetrique a la Iois par rapport a une diagonale et par rapport a làxe
horizontal ou a làxe vertical. Làntenne etalon nèst evidemment pas identique a làntenne a
caracteriser. Nous pourrons suivant le banc de mesure de SER mis en place, choisir notre
antenne etalon parmi celles dont le rayonnement de base est lineaire (cornet, antenne etoile
patch (cI. Iigure II-9) alimentee en polarisation verticale ou horizontale .).

Avec cette antenne etalon, lèxperimentateur realisera deux series de mesures. La
premiere serie de mesures est obtenue en plaant làntenne etalon a la reception, en Iace de
làntenne que lòn cherche a caracteriser a lèmission. La deuxieme serie de mesures est
obtenue en pivotant làntenne etalon de 90. Les mesures seront alors traitees en suivant la
resolution des equations proposee en annexe E.

87

Iigure II-9 : Photographie de làntenne etoile patch utilisee au CEA-CESTA

II.3..1.4. Etalonnage bas sur des mesures entre trois
antennes diffrentes, non caractrises
Une troisieme conIiguration dètalonnage consiste a utiliser deux antennes dont les
caracteristiques nònt pas ete etalonnees au prealable.

Cela ne sera possible que dans la mesure ou le rayonnement des diIIerentes antennes
nèst pas symetrique a la Iois par rapport a une diagonale et par rapport a làxe horizontal ou a
làxe vertical. Cette condition aura des consequences sur le dispositiI emetteur du banc de
mesure de SER en champ proche, lors de sa conception. Les trois antennes doivent tre
diIIerentes. Suivant làntenne emettrice mise en place dans le banc de mesure de SER, nous
pourrons prendre comme deuxieme et troisieme antenne, un cornet et une antenne etoile
patch.

Avec ces antennes de caracterisation, lèxperimentateur realisera Iinalement six series
de mesures. Une serie de mesures est acquise en deplaant làntenne a la reception sur un plan
en Iace dùne autre antenne Iixe qui emet. Les trois premieres series de mesures seront
obtenues en positionnant :
- làntenne a caracteriser a lèmission en Iace de la premiere antenne de
caracterisation placee a la reception,
- làntenne a caracteriser a lèmission en Iace de la deuxieme antenne de
caracterisation placee a la reception,
- la premiere antenne de caracterisation a lèmission en Iace de la deuxieme
antenne de caracterisation placee a la reception,
Les trois autres series de mesures seront realisees en Iaisant pivoter de 90 les
antennes a la reception. Les mesures seront alors traitees en suivant la demarche proposee en
annexe F.

II.3..1.5. Conclusions sur l'talonnage bas sur des
mesures d'antennes
Dans cette premiere methode de calibration, nous venons de montrer quìl etait
possible de generaliser la methode des deux ou trois antennes pour etalonner le dispositiI
dèmission du banc de mesure de SER en champ proche.
Les antennes emettrices sont aussi les antennes receptrices du banc de mesure de SER
en champ proche. Du Iait de la reciprocite des antennes, lètalonnage du dispositiI de
reception sera alors immediat (cI. equation |C-37|).
En deIinitive, cette methode est tres Iastidieuse. Les calculs sont lourds et prennent
comme hypotheses :
- des proprietes particulieres aux dispositiIs dèmission et de reception du banc
de mesure,
88
- des proprietes particulieres aux antennes de caracterisation (etalonnage,
symetries.)...
EnIin, le Iait dùtiliser des mesures dàntennes necessite de mettre en ouvre un banc
de mesure distinct de celui mis en place pour la mesure de SER en champ proche. Làntenne a
caracteriser sera alors extraite du banc initial et Iixee dans le banc de mesure dàntenne. Ce
deplacement perturbera la precision de lètalonnage du banc initial de mesure de SER.
Une methode plus intuitive consiste alors a reprendre la methode de la mesure de SER
en champ proche, en làppliquant a la caracterisation de cibles etalons pour lesquelles les
caracteristiques de diIIraction sont connues.

II.3.6.2. Etalonnage du banc de caractrisation en champ
proche partir de mesures de SER en champ proche
Les etalons sont a choisir parmi des cibles dont on connat analytiquement le champ
electromagnetique quèlle diIIracte. Cèst le cas par exemple dùne sphere. Pour dàutres
cibles dètalonnage dont on ne connat pas le champ analytiquement, nous pourrons utiliser un
calcul numerique.
Ainsi, pour chaque direction transverse dìncidence
C
K
,
C
L
,
par
rapport a lòbjet, la relation lineaire (II-39) entre
R C E
S S S
01 11 10
, , , en polarisations TE et TM,
obtenue a partir de la double transIormee de Fourier des mesures en champ proche, Iournit
une equation a quatre inconnues : le produit ) , ( ) , (
10 01 C C
E
C C
R
K m S L n S
, ,
, dans les polarisations
TE ou TM a lìllumination et a la reception.
Quatre series de mesures realisees sur le mme principe, obtenues a partir de cibles
etalons diIIerentes, permettent alors dèxtraire ces produits.

Choisissons quatre cibles etalons diIIerentes notees
A
etalon ,
B
etalon ,
C
etalon ,
D
etalon .
C
K
,
C
L
,
, les 4 series
de mesures, permettent dòbtenir 4 equations du type de lèquation (II-39) :

A
CP
R A C E R A C E R A C E R E
mesures traitement S S S S S S S S S S S S
2 , 01
,
2 , 2 , 11 2 , 10 1 , 01
,
1 , 2 , 11 2 , 10 2 , 01
,
2 , 1 , 11 1 , 10 1 , 01
A C,
1 , 1 , 11 1 , 10
= + + +
B
CP
R B C E R B C E R B C E R E
2 , 01
,
2 , 2 , 11 2 , 10 1 , 01
,
1 , 2 , 11 2 , 10 2 , 01
,
2 , 1 , 11 1 , 10 1 , 01
B C,
1 , 1 , 11 1 , 10
= + + +
C
CP
R C C E R C C E R C C E R E
2 , 01
,
2 , 2 , 11 2 , 10 1 , 01
,
1 , 2 , 11 2 , 10 2 , 01
,
2 , 1 , 11 1 , 10 1 , 01
C C,
1 , 1 , 11 1 , 10
= + + +
D
CP
R D C E R D C E R D C E R E
2 , 01
,
2 , 2 , 11 2 , 10 1 , 01
,
1 , 2 , 11 2 , 10 2 , 01
,
2 , 1 , 11 1 , 10 1 , 01
D C,
1 , 1 , 11 1 , 10
= + + +

avec :
(TE) (TM) ou m S
C
E
m
C
2 1
, 10
= , la caracteristique a lèmission du dispositiI
dèmission du banc de mesure, en polarisation
C
m (et implicitement dans la
direction
C
K
,
(TE) (TM) ou n S
C
R
,n
C
2 1
01
= , la caracteristique a la reception du dispositiI de
reception du banc de mesure, en polarisation
C
n (et implicitement dans la
direction
C
L
,
D C B A (TE) et k (TM) ou m (TE) (TM) ou n S
C C
k C
m ,n
C C
ou , , 2 1 , 2 1
,
, 11
= = = , la
caracteristique de diIIraction de lètalon k , suite a une emission en polarisation
89
C
n (implicitement dans la direction
C
L
,
), et une reception en polarisation
C
m
(implicitement dans la direction
C
K
,
) cèst un scalaire.

Les caracteristiques de diIIraction
k C
m ,n
C C
S
,
, 11
de cibles etalons sont connues ; nous
disposons donc dans chaque direction transverse dìncidence
C
K
,
C
L
,
,
dùn systeme de quatre equations a quatre inconnues, qui se met sous la Iorme matricielle :

(
(
(
(
(
=
(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
D
CP
C
CP
B
CP
A
CP
R E
R E
R E
R E
D C D C D C D C
C C C C C C C C
B C B C B C B C
A C A C A C A C
mesure traitement
mesure traitement
mesure traitement
mesure traitement
S S
S S
S S
S S
S S S S
S S S S
S S S S
S S S S
2 , 01 2 , 10
1 , 01 2 , 10
2 , 01 1 , 10
1 , 01 1 , 10
,
2 , 2 , 11
,
1 , 2 , 11
,
2 , 1 , 11
,
1 , 1 , 11
,
2 , 2 , 11
,
1 , 2 , 11
,
2 , 1 , 11
,
1 , 1 , 11
,
2 , 2 , 11
,
1 , 2 , 11
,
2 , 1 , 11
,
1 , 1 , 11
,
2 , 2 , 11
,
1 , 2 , 11
,
2 , 1 , 11
,
1 , 1 , 11
(II-47)

Dans le cas ou la matrice des caracteristiques de diIIraction
l C
f ,i
S
,
, 11
est inversible, il est
alors possible de determiner les produits
R
f
E
i
S S
, 01 , 10
dans les polarisations TE ou TM a
lìllumination et a la reception :

(
(
(
(
(
(
(
(
(
(
=
(
(
(
(
(

D
CP
C
CP
B
CP
A
CP
D C D C D C D C
C C C C C C C C
B C B C B C B C
A C A C A C A C
R E
R E
R E
R E
mesure traitement
mesure traitement
mesure traitement
mesure traitement
S S S S
S S S S
S S S S
S S S S
S S
S S
S S
S S
1
,
2 , 2 , 11
,
1 , 2 , 11
,
2 , 1 , 11
,
1 , 1 , 11
,
2 , 2 , 11
,
1 , 2 , 11
,
2 , 1 , 11
,
1 , 1 , 11
,
2 , 2 , 11
,
1 , 2 , 11
,
2 , 1 , 11
,
1 , 1 , 11
,
2 , 2 , 11
,
1 , 2 , 11
,
2 , 1 , 11
,
1 , 1 , 11
2 , 01 2 , 10
1 , 01 2 , 10
2 , 01 1 , 10
1 , 01 1 , 10

(II-48)

Cette condition sur la matrice des caracteristiques de diIIraction
l C
f ,i
S
,
, 11
impose un
certain nombre de contraintes sur le choix des cibles etalons. Le determinant de la matrice des
caracteristiques de diIIraction
l C
f ,i
S
,
, 11
doit en eIIet tre non nul ou, de Iaon equivalente, la
matrice doit tre bien conditionnee.
Nous pourrions lister un certain nombre de proprietes dètalons permettant de veriIier
mathematiquement cette hypothese. TouteIois, ces proprietes risquent de ne pas avoir un reel
sens physique. Il serait donc preIerable de Iaire une etude comparative entre plusieurs cibles
etalons, en simulation ou en mesure, pour determiner les jeux dètalons les mieux adaptes au
probleme.
Quelles que soient les precautions prises, il sera diIIicile de ne travailler quàvec des
matrices inversibles, pour toutes les directions transverses dèmission
C
K
,
C
L
,
. Cèst le cas notamment en conIiguration monostatique, dans la direction
C C
L K
, ,
= notee
L
,
, ou les caracteristiques de diIIraction ) , (
,
, , 11
L L S
k C
m n
C C
, ,
et ) , (
,
, , 11
L L S
k C
n m
C C
, ,
seront toujours egales,
quelques soient la cible etalon k et quelques soient les couples de polarisation ) , (
C C
n m . La
matrice des caracteristiques de diIIraction
l C
f ,i
S
,
, 11
ne sera donc pas inversible. Dans ce cas,
cette methode dètalonnage peut provoquer un probleme de degenerescence des mesures. Cela
est diIIicile a voir du point de vue theorique mais cela peut se voir rapidement
experimentalement. Un calcul dìncertitude sera mene pour analyser lìmpact sur la precision
du resultat.

90
II.3.7. Proprits du banc de mesure de SER en champ proche
Lùtilisation de la decomposition en spectres dòndes planes des champs
electromagnetiques, dans le cas particulier de mesures en champ proche, impose au dispositiI
experimental de veriIier un certain nombre de proprietes. En voici les trois principales.
II.3.7.1. Contrainte sur la distance de mesure en champ proche
Pour realiser les mesures de SER en champ proche, il ne Iaut pas placer lòbjet trop
pres des antennes emettrice et receptrice, les ondes evanescentes ne devant pas perturber les
mesures. En eIIet, ces ondes traduisent lènergie reactive localisee au voisinage de làntenne
et nàpportent ainsi aucune contribution au champ lointain : il convient de minimiser les eIIets
de ces ondes evanescentes. Pour cela, lòbjet est habituellement place (cI. paragraphe I.2.2) a
une distance minimale
2
des antennes emettrice et receptrice, etant la longueur dònde
dètude. Dàpres Yaghjian |4|, cette Irontiere se situe en pratique a une distance plutt de
lòrdre du .

Nous rappelons quìnitialement, cette transIormation mathematique a ete developpee
pour traiter les donnees mesurees en champ proche et remonter au champ lointain. On placera
donc de preIerence lòbjet a une distance inIerieure a :

2
2
E
D
de làntenne emettrice avec D
E
la dimension maximale du systeme
objet, antenne emettrice}, et

2
2
R
D
de làntenne receptrice avec D
R
la dimension maximale du systeme
objet, antenne receptrice}.

Les mesures en champ proche seront realisees |57| a des distances antenne/objet
proches, comprises entre
2
et
2D
ou est la longueur dònde dètude et D, la
dimension maximale du systeme objet, antenne emettrice ou receptrice}.

II.3.7.2. Echantillonnage du champ proche
Les caracteristiques de diIIraction de la cible sont calculees a partir dùne transIormee
de Fourier 4D, des donnees acquises en champ proche echantillonnees sur la surIace plane
dèmission et de reception.

Lèxploration du champ sur les surIaces planes dèmission et de reception doit tre
Iaite avec un pas suIIisamment Iin pour respecter les proprietes spectrales |40|, |58|. Un pas
trop large provoquerait un recouvrement de spectre.

Dàpres le theoreme de Shannon, les caracteristiques de diIIraction de la cible sont
entierement reconstruites a partir des mesures realisees en champ proche si :
1. les diIIerentes positions de làntenne emettrice sont echantillonnees dans le plan
) , , (
E E E
Y O X avec un pas
E
x et
E
v dans les directions respectives ) (
E E
X O et
) (
E E
Y O , de la Iorme :

91
max , E
x
E
L
x

< (II-49)

max , E
v
E
L
v

<
(II-50)

en considerant le spectre dòndes planes du signal emis par làntenne borne :

0 ) , ( =
E
v
E
x
E
x
l l b pour
max , E
x
E
x
L l > ,
max , E
v
E
v
L l >
0 ) , ( =
E
v
E
x
E
v
l l b pour
max , E
x
E
x
L l > ,
max , E
v
E
v
L l >
(II-51)
avec :

E
x
b , la coordonnee selon
E
x du spectre emis par làntenne emettrice :
) , 2 ( ) , 1 (
E
E
E
E
v
E
E
E
E
x E
x
L b
L
l
L b
L
l
b
,
,
,
, =

E
v
E
v du spectre emis par làntenne emettrice :
) , 2 ( ) , 1 (
E E
E
E
x E E
E
E
v E
v
L b
L
l
L b
L
l
b
,
,
,
, + =
v k x k L
E
v
E
x
E
, ,
,
+ = , la composante transverse du vecteur de propagation
:
E
:
E E
e l L l
,
, ,
+ = , direction de laquelle arrive le champ incident sur lòbjet

2. le champ diIIracte par la cible est mesure en diIIerents points du plan
) , , (
R R R
Y O X , espaces de
R
x et
R
v dans les directions respectives ) (
R R
X O et
) (
R R
Y O :

max , C
x
R
L
x

< (II-52)

max , C
v
R
L
v

<
(II-53)

en considerant le spectre dòndes planes du signal diIIracte par lòbjet borne :

0 ) , ( =
C
v
C
x
C
x
l l b pour
max , C
x
C
x
L l > ,
max , C
v
C
v
L l >
0 ) , ( =
C
v
C
x
C
v
l l b pour
max , C
x
C
x
L l > ,
max , C
v
C
v
L l >
(II-54)
avec :

C
x
R
x du spectre diIIracte par lòbjet :
) , 2 ( ) , 1 (
C
C
C
C
v
C
C
C
C
x C
x
L b
L
l
L b
L
l
b
,
,
,
, =

C
v
C
v du spectre diIIracte par lòbjet :
) , 2 ( ) , 1 (
C
C
C
C
x
C
C
C
C
v C
v
L b
L
l
L b
L
l
b
,
,
,
, + =
92
v l x l L
C
v
C
x
C
, ,
,
+ = , la composante transverse du vecteur de propagation
:
C
:
C C
e l L l
,
, ,
= , direction dans laquelle se propage le champ diIIracte par lòbjet

Determiner un pas dèchantillonnage minimal du champ proche sur la surIace plane
dèmission et de reception revient a determiner a partir de quand les spectres dòndes planes
incident et diIIracte pas la cible peuvent tre consideres comme bornes |59|.
Physiquement, le spectre du champ emis par une source electromagnetique localisee
nèst pas borne. TouteIois, puisque lòbjet sera place a une distance minimale des antennes
emettrice et receptrice en
2
(cI. paragraphe II.3.7.1), les ondes evanescentes sont
negligeables et les spectres dòndes planes emis par làntenne emettrice au niveau de lòbjet et
diIIracte par lòbjet au niveau de làntenne receptrice sont de ce Iait bornes.

Dans ce cas, les bornes des vecteurs de propagation sont egales au nombre dònde :

2
max ,
= = k K
C
x
(II-55)

2
max ,
= = k K
C
v
(II-56)

2
max ,
= = k L
C
x
(II-57)

2
max ,
= = k L
C
v
(II-58)

Et par suite, les pas dèchantillonnage dans le domaine spatial veriIient (cI. Iigure
II-10) :

2
<
E
x

(II-59)

2
<
E
v

(II-60)

2
<
R
x

(II-61)

2
<
R
v

(II-62)

Lìntert est dèIIectuer le moins dàcquisitions possibles pour optimiser la vitesse
dàcquisition des donnees en champ proche et la quantite de donnees a traiter. Pour cela, il
Iaudra de preIerence echantillonner tous les
2
=
E
x ,
2
=
E
v ,
2
=
R
x ,
2
=
R
v .
Ce sont les pas optimaux dèchantillonnage.

93
Plan demission
Plan de reception
Obfet sous test
2

E
x
2

E
v
2

R
v
2

R
x

Iigure II-10 : Echantillonnage des surIaces planaires dèmission et de reception du banc de mesure

II.3.7.3. Troncatures du champ proche
Le principe de la transIormation champ proche champ lointain repose sur le principe
de Huygens : la connaissance du champ rayonne sur une surIace S, enveloppant
completement un systeme rayonnant antennes ou cible}, permet de deIinir precisement les
sources secondaires qui rayonnent a lèxterieur de S un champ identique a celui que rayonne
le systeme rayonnant. Or, dans la pratique, les surIaces dèmission et de reception
nènveloppent jamais completement la cible sous test. Des erreurs apparaissent.

Dans le cas de la geometrie planaire, il Iaudrait, pour avoir une extraction exacte des
caracteristiques de diIIraction de la cible, prendre une surIace plane de deplacement de
làntenne emettrice et une surIace planaire de deplacement de làntenne receptrice de
dimensions inIinies. Les integrales reliant ces caracteristiques de diIIraction aux mesures en
champ proche sont en eIIet des integrales de Fourier (calculees sur des domaines inIinis).
Mais en pratique, on balaie une surIace de dimensions Iinies : on parle de troncatures
spatiales ou de Ientrage du champ. De ce Iait, on commet une certaine erreur dans la
reconstruction du champ lointain liee directement a ces troncatures.

Dans le cas de la caracterisation electromagnetique des antennes en champ proche
|25|, lèIIet de ces troncatures peut tre limite si lòn sàrrange pour que la surIace de mesure
en champ proche intercepte la majeure partie de lènergie rayonnee, au moins le lobe principal
et les premiers lobes secondaires du rayonnement. Il Iaut pour cela ne caracteriser dans cette
geometrie que des antennes directives et utiliser une surIace de mesure suIIisamment grande.
En general, si le plan intercepte au moins 80 de lènergie rayonnee par làntenne
sous test, la puissance totale rayonnee pourra tre completement estimee et le calcul du
diagramme de rayonnement sera correctement obtenu |8|.

Dans le cas de la caracterisation de la diIIraction dùn objet, le probleme est plus
complexe. Une cible peut rayonner partout dans lèspace. Les troncatures risquent donc de
perturber la reconstruction des caracteristiques de diIIraction. En eIIet, des phenomenes de
94
Gibbs (oscillations de la courbe au niveau des discontinuites des donnees) risquent
dàpparatre sur le champ lointain reconstruit. Une etude parametrique est a mener lors de la
conception du banc de mesure.

II.3.8. Conclusion sur le formalisme dvelopp en gomtrie planaire
Nous avons mis au point une methode globale dèxtraction de la SER en champ
lointain dùne cible, suite a une serie de mesures realisees en champ proche, sur une surIace
planaire.
Cette methode sàppuie sur le Iormalisme par matrices S initialement introduit par
Kerns pour modeliser le dispositiI experimental, la base de decomposition des champs
electromagnetiques rayonnes dans ces matrices etant celle des ondes planes. Ce modele est
general dans la mesure ou il sàpplique quelle que soit la Irequence de lònde dìllumination,
quelle que soit la nature de la cible ou bien quelles que soient les caracteristiques des
systemes dèmission et de reception.
En modelisant le banc de mesure de la sorte, il est possible dèxtraire des mesures en
champ proche la caracteristique de diIIraction de lòbjet, projetee sur une base dòndes planes,
et par suite, assez simplement, la SER en champ lointain (eclairement en onde plane et
retrodiIIusion en onde plane).
Toutes les caracteristiques du banc ainsi que tous les phenomenes reels perturbant les
mesures sont pris en compte : le coeIIicient de reIlexion des antennes, les couplages entre
antennes, les reIlexions multiples entre objet et antennes, . Le traitement mathematique
applique pour remonter a la SER en champ lointain a partir des mesures en champ proche,
necessite alors un etalonnage prealable du banc de mesure. Nous avons developpe deux
methodes : lùne basee sur une generalisation de la methode des deux ou trois antennes ;
làutre basee sur des caracterisations de cibles etalons en champ proche.
Ce traitement mathematique de ces mesures en champ proche impose egalement au
banc experimental de veriIier les caracteristiques que nous avons precisees : distance entre
objet/antennes, echantillonnage des surIaces planaires balayees, taille des surIaces planaires.
TouteIois, quelles que soient les precautions prises, la surIace planaire balayee
nàtteindra jamais les dimensions inIinies theoriquement necessaires pour evaluer les
transIormees de Fourier. De ce Iait, la reconstruction de la SER en champ lointain risque
d`tre perturbee par des phenomenes de Gibbs. Une etude parametrique devra determiner la
taille minimale des surIaces planaires balayees a lèmission et a la reception.
Un echantillonnage spherique des champs emis et reus permet theoriquement de
caracteriser plus precisement la cible |60|, |61|. La theorie associee a cette geometrie est
presentee dans le paragraphe suivant. Pour des raisons de lisibilite, nous nous sommes
attaches a mettre en place un developpement theorique calque sur le developpement en
geometrie cartesienne.

95
II.4. Dveloppement de la thorie en gomtrie sphrique
En geometrie spherique, làntenne emettrice et làntenne receptrice se deplacent en
diIIerents points dùne mme sphere. La decomposition en spectres dòndes spheriques des
diIIerents champs electromagnetiques rayonnes est naturellement la base la mieux adaptee au
probleme.
Pour determiner la matrice de diIIraction en champ lointain de la cible (deIinie pour un
eclairement en onde plane et une retrodiIIusion en onde plane), le lien entre cette base
dòndes planes et cette base dòndes spheriques devra tre etabli pour evaluer la SER en
champ lointain a partir des caracteristique de diIIraction extraites des mesures. Un
intermediaire de calcul complementaire devra tre developpe par rapport a la methode
proposee en geometrie planaire. Cette nouvelle base de decomposition des champs associee a
cette nouvelle geometrie complique le traitement des mesures realisees en champ proche.
Ce paragraphe presente cette theorie. Les etapes de calcul associees sont presentees
dans leurs grandes lignes. Pour certaines justiIications, nous renverrons aux documents de
reIerence sur le sujet |62|, |63|, |64|, |65|.
Tout au long du developpement, nous allons Iaire une analogie entre les deux
geometries, la geometrie spherique et la geometrie planaire. Ce paragraphe est donc construit
sur le mme schema que le paragraphe precedent.

II.4.1. Reprsentation du champ lectromagntique au niveau dùn
systme rayonnant lmentaire
Dans cette theorie, nous avons adopte la convention temporelle
t i
e

.

Considerons le systeme rayonnant complexe elementaire represente a la Iigure II-11.

Pour mettre en place la modelisation par matrices S en geometrie spherique, il Iaut
tout dàbord decomposer en ondes de puissance guidees et en modes rayonnes, les champs
electromagnetiques regnant respectivement dans ou autour du systeme rayonnant. Le champ
electromagnetique present dans la partie guidee est deIini de la mme maniere que dans la
theorie en geometrie planaire (cI. paragraphe II.3.1.1). Nous allons ainsi nous interesser a la
decomposition du champ electromagnetique rayonne sur une base dòndes spheriques.

Iigure II-11 : Notations, associees a la decomposition, en geometrie spherique, des champs electromagnetiques
dùn systeme rayonnant
b
0
a
0
Partie
guidee
Partie
ravonnante
v
,
Q
P
S
rd
x
e
,
o
:
e
,
v
e
,
v
S
0
S
96
Le champ electromagnetique present en espace libre est deIini sur la surIace spherique
S de rayon d, centree sur le point 0. Le point 0 represente, dans le cas dùne antenne, son
centre de phase ; dans le cas dùn objet, le point de reIerence par rapport auquel on souhaite
caracteriser lòbjet. Cette sphere est de rayon superieur ou egal a celui de la sphere minimale
englobant le systeme rayonnant (de rayon
min
r ).

Lètude est menee dans le repere spherique

e e e
r
, , ,
, , associe a la direction ) , , ( r (cI.
Iigure II-12).

Iigure II-12 : DeIinition du systeme de coordonnees cartesiennes (x,y,z) et du systeme de coordonnees
spheriques
) , , ( r
associe

II.4.1.1. Dfinition de la base dòndes sphriques
En espace libre, le champ electromagnetique ) , ( H E
, ,
veriIie les equations de Maxwell
(II-6), (II-7), (II-8) et (II-9) ; chacun des champs est alors solution de lèquation dònde :

0 ) (
,
= E k E
(II-63)

0 ) (

= H k H (II-64)

avec
2
= k , le nombre dònde et , la longueur dònde dètude

Dàpres Stratton |62|, |64|, en coordonees spheriques, on peut trouver deux solutions
de lèquation dònde, solenodales et independantes, qui se mettent sous la Iorme :
( )
m k n
r f m
, ,
,
=
=
1

(II-65)

la Ionction f etant solution de lèquation dònde scalaire :

0 ) ( = + f k (II-66)

soit de la Iorme |66| :

im m
n
c
n
e P kr :
m n
m n
f
+
+
= ) (cos ) (
)! (
)! (
) (
(II-67)
P
r
e
,
e
,
e
,
z
y
r
x
97
Ici,
les coordonnees spheriques ) , , ( r decrivent un point P de lèspace,

la Ionction radiale ) (
) (
x :
c
n
est speciIiee par lèxposant c comme etant :

- la Ionction de Bessel de premiere espece dòrdre n et dàrgument x pour 1 = c :
) ( ) (
1
x f x :
n n
= ,

- la Ionction de Hankel spherique de premiere espece dòrdre n et dàrgument x
pour 2 = c : ) ( ) (
) 1 ( 2
x h x :
n n
= .

la Ionction ) (x P
m
n
correspond a la Ionction associee de Legendre de premiere espece
de degre n, dòrdre m et dàrgument x :
-
n
m n
m n
m
n
m
m
n
x
dx
d
x
n
x P ) 1 ( ) 1 (
! 2
) 1 (
) (
2

=
+
+
pour n m n x , 1 et n , un entier
positiI, le symbole [ ] ) (x f
dx
d
m n
m n
+
+
representant la derivee nm
eme
, par rapport a
la coordonnee x, de la Ionction ) (x f ,
- pour les ordres negatiIs, la Ionction associee de Legendre de premiere espece
est proportionnelle a la valeur de la Ionction pour lòrdre positiI associe.

La Ionction de Bessel de premiere espece etant deIinie en 0, elle sera utilisee pour
decrire les ondes reues par le systeme rayonnant.

Remarque : Dans le mme type de situation, on trouve dans la litterature des developpements bases sur
la Ionction de Hankel de seconde espece. Lùtilisation de la Ionction de Bessel de premiere espece a la place de
la Ionction classique de Hankel de seconde espece simpliIiera les ecritures lorsque lòn cherchera a translater
lòrigine du systeme de coordonnees dans lequel est exprime le champ electromagnetique.

La Ionction de Hankel spherique de premiere espece satisIait a la condition de
rayonnement de SommerIield 0 ) ( ) (
lim
) 1 (
=

kr h ik
dr
d
r
n
r
. Elle sera donc utilisee pour decrire
les ondes emises par le systeme rayonnant.

Les deux solutions de base de lèquation dònde vectorielle se mettent alors sous la
Iorme :

{ }
{ } { }
{ }
(
(
+
+
+
+
=
(

e e P
im
kr kr:
kr d
d
kr
e e P
d
d
kr kr:
kr d
d
kr
e e P kr :
kr
n n
m n
m n
r n
e e P
d
d
kr : e e P
im
kr :
m n
m n
r m
im m
n
c
n
im m
n
c
n
r
im m
n
c
n
im m
n
c
n
im m
n
c
n
,
,
, ,
, , ,
) (cos
sin
) (
) (
1

) (cos ) (
) (
1

) (cos ) (
) 1 (
! ) (
! ) (
) , , (
) (cos ) ( ) (cos
sin
) (
! ) (
! ) (
) , , (
) (
) (
) (
) ( ) (

(II-68)
98
II.4.1.2. Dcomposition en spectre dòndes sphriques
Tout champ electromagnetique present dans lèspace environnant le systeme
rayonnant, sur la sphere de rayon d, peut sècrire sous la Iorme dùne combinaison de ces
solutions elementaires des equations de Maxwell. Cette decomposition sur la base dòndes
spheriques est unique et se met sous la Iorme :

, ) ( ) , , (
min, 2 1
) 1 (
2
1
) 1 (
1
r d r N P M P N Q M Q r E
mn mn mn mn mn mn
n
n
n m
mn mn
> = + + + =

=
+
=
, , , , ,
(II-69)

, ) ( ) , , (
min 2 1
) 1 (
2
1
) 1 (
1
1
r d r M P N P M Q N Q i r H
mn mn mn mn mn mn
n
n
n m
mn mn
> = + + + =

=
+
=
, , , , ,
(II-70)

avec :
, lìmpedance dònde du milieu
( ) r f M
mn mn
,
,
) 1 ( ) 1 (
= ,
) 1 ( 1 ) 1 (
mn mn
M k N
, ,
=

et
im m
n n mn
e P kr h
m n
m n
f
+
+
= ) (cos ) (
)! (
)! (
) 1 ( ) 1 (

( ) r f M
mn mn
,
,
= ,
mn mn
M k N
, ,
=
1
et
im m
n n mn
e P kr f
m n
m n
f
+
+
= ) (cos ) (
)! (
)! (

Les coeIIicients
mn mn
Q Q
2 1
, se rapportent aux coeIIicients des modes emis par le
systeme rayonnant. Les coeIIicients
mn mn
P P
2 1
, se rapportent aux coeIIicients des modes reus
par le systeme rayonnant.
Dans la Iigure II-11, lènsemble des coeIIicients
mn mn
Q Q
2 1
, est symboliquement
represente par Q, alors que lènsemble des coeIIicients
mn mn
P P
2 1
, est symboliquement
represente par P.

En notant
mn mn mn mn mn mn mn mn
N F M F N F M F
, , , , , , , ,
= = = =
2 1
) 1 ( ) 1 (
2
) 1 ( ) 1 (
1
et , , , cette decomposition du
champ electromagnetique peut tre condensee :

) ( ) , , (
2
1 1
) 1 (

=
=
+
=
+ =
s
smn smn
n
n
n m
snm smn
F P F Q r E
, , ,
(II-71)

Cette nouvelle ecriture sera interessante pour simpliIier lècriture des diIIerentes
transIormations mathematiques qui apparatront lorsque lòn cherchera a mettre en cascade les
antennes emettrice, receptrice et lòbjet sous test.

Remarque : Lìndice s, qui Iait reIerence a une des deux solutions jumelles des equations de Maxwell,
joue le mme rle que lìndice de polarisation en geometrie planaire.

Les coeIIicients
smn
Q et
smn
P sèxpriment en V.m
-1
.

Lènsemble de ces coeIIicients est appele respectivement spectre dòndes spheriques
associe aux modes sortants et spectre dòndes spheriques associe aux modes entrants. Ils
caracterisent alors entierement le systeme rayonnant associe. Connaissant le spectre dòndes
spheriques, on peut en eIIet determiner le champ electromagnetique regnant a nìmporte
quelle distance autour du systeme rayonnant a làide des Iormules generales (II-69) et (II-70).
99
En particulier, le champ lointain rayonne par le systeme rayonnant se determine simplement ;
il sòbtient par developpement asymptotique des Ionctions de Hankel spheriques de premiere
espece dòrdre n, et de leur derivee :

( )
( )
( )
( )

)
+
+
=
+
= =
=
+
= =

mn
CL
m
n
CL
mn
0 0
m
n
n
n
n
n m
im
CL
ikr
CL CL CL
CL
mn
0 0
m
n
mn
CL
m
n
CL
n
n
n
n m
im
CL
ikr
CL CL CL
CL
CL CL CL
CL
r
Q ) 0 ( P
0
m
Q ] [P
d0
d
i e
r
e
m n
m n
r E
Q ] [P
d0
d
i Q ) 0 ( P
0
im
i e
r
e
m n
m n
r E
r E
CL
CL
CL
CL
CL
CL
2 1 1
1
2 1 1
1
cos
sin
) (cos ) (
!
!
) , , (
) (cos cos
sin
) (
!
!
) , , (
0 ) , , (

(II-72)

,
est deIinie dans le repere spherique
associe, a làide des coordonnees ) , , (
CL CL CL
r .

Quant au spectre dòndes spheriques, il se calcule, dàpres le principe de Huygens, a
partir de la seule composante tangentielle du champ electromagnetique sur la surIace
spherique de mesure. Generalement, on le determine a partir de mesures realisees en champ
proche, en inversant et en resolvant simultanement les Iormules generales (II-69) et (II-70).

Remarque : Les Iormules generales (II-69) et (II-70) sont inversees en utilisant la transIormee de
Fourier discrete inverse et la propriete dòrthogonalite des Ionctions associees de Legendre.

II.4.2. Description dùn systme rayonnant lmentaire en termes de
matrices S
Dans le paragraphe precedent, les champs electromagnetiques regnant dans et autour
du systeme rayonnant ont ete decomposes respectivement en ondes de puissance et en modes
rayonnes. Du Iait des proprietes des equations de Maxwell, ces ondes sont reliees les unes aux
autres par des equations lineaires. De la mme maniere quèn geometrie cartesienne, nous
introduisons des parametres S generalises pour Iaire le lien, a Irequence Iixe, entre les ondes
guidees et les modes rayonnants :

+ =

P R a b
0 0

(II-73)

+ =

P S a T Q
smn
smn smn 0

(II-74)

La triple somme

=
=
+
=
2
1 1 s n
n
n m
(resp.

=
=
+
=
2
1 1

) est condensee sous la Iorme
smn
(resp.
).
Le terme represente le coeIIicient de reIlexion a lèntree du guide dòndes du
systeme rayonnant. Le terme
R correspond a sa caracteristique de reception du mode

spherique dìndices , , . De maniere equivalente,
smn
T est sa caracteristique dèmission du
100
mode spherique dìndices n m s , , . EnIin, la donnee
smn
S
quantiIie les proprietes de diIIraction

du systeme rayonnant lorsquìl est illumine par un mode spherique dìndices , , et quìl
diIIracte le mode spherique dìndices n m s , , .

Le coeIIicient de reIlexion est sans unite. La caracteristique de reception
R
sèxprime en
2
1
.

m . La caracteristique dèmission
smn
T sèxprime en
2
1
1
.
m . EnIin, la
caracteristique de diIIraction est sans unite.

II.4.3. Modlisation du banc de mesure de SER en champ proche par
matrices S
II.4.3.1. Notations utilises
A partir de ce Iormalisme presente dans le cas dùn systeme rayonnant elementaire,
nous allons maintenant modeliser le banc de mesure dans son ensemble sous Iorme de
matrices S. La demarche est analogue a celle suivie en geometrie cartesienne. Pour rappel,
dans le cas de lòbjet sous test, nous ne prendrons en compte que les ondes rayonnees.

La Iigure II-13 precise les notations utilisees pour decrire les reperes, les ondes
guidees et les modes rayonnes associes a chaque element du dispositiI experimental.
Prenons lèxemple de làntenne receptrice :
- le repere associe a cet element est le repere (O
R
,X
R
,Y
R
,Z
R
), O
R
etant le centre
de phase de làntenne receptrice,
- làntenne receptrice se deplace sur une sphere centree sur le centre de reIerence
O
C
de lòbjet ; cette sphere est de rayon
R
CP
r qui correspond a la distance entre
le point de reIerence de lòbjet et le centre de phase de làntenne receptrice,
- le terme
R
n m s
R R R
Q (resp.
R
R R R
P

) represente le mode spherique dìndices
R R R
n m s , , , rayonne (resp. le mode spherique dìndices
R R R
, , reu) par
làntenne receptrice
- lònde guidee emise (resp. reue) au niveau de làntenne receptrice est notee
R
b
0
(resp.
R
a
0
).

Les notations (O
E
,X
E
,Y
E
,Z
E
),
E
n m s
E E E
Q ,
E
E E E
P

,
E
b
0
,
E
a
0
,
E
CP
r et (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
),
C
n m s
C C C
Q ,
C
C C C
P

ont la mme signiIication vis-a-vis respectivement de làntenne emettrice et de la
cible sous test.

Remarque : Dans la description actuelle, le repere (O
E
,X
E
,Y
E
,Z
E
) est mobile suivant le mouvement de
làntenne emettrice sur la sphere centree sur lòbjet sous test, de rayon
E
CP
r . Il en est de mme pour le repere
(O
R
,X
R
,Y
R
,Z
R
) puisque làntenne receptrice est mobile. Par contre, le repere (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
) est Iixe puisque
lòbjet est immobile.

101

Iigure II-13 : Notations associees aux mesures spheriques de SER en champ proche

Z
C
X
C
Y
C
Dplacement sur une
sphre de centre O
C
et
de rayon r
E
C

O
C

Y
E
E
a
0
E
b
0
Z
E
X
E
O
E
Y
R
R
a
0
R
b
0
Z
R
X
R
O
R
E
n m s
E E E
Q
E
E E E
P

C
C C C
P

C
n m s
C C C
Q
R
R R R
P

R
n m s
R R R
Q
R
CP
r
E
CP
r
Dplacement sur une
sphre de centre O
C
et
de rayon r
R
C

E
CP
r
R
CP
r
102

Dans la suite, nous aurons besoin de passer des reperes des antennes a celui de lòbjet
et vice versa |67|.
Pour passer du repere associe a lòbjet sous test (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
) au repere associe a
làntenne receptrice (O
R
,X
R
,Y
R
,Z
R
), nous avons besoin dìntroduire un repere intermediaire
) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
(cI. Iigure II-14).

Iigure II-14 : Repere intermediaire associe au passage du repere de lòbjet sous test au repere de làntenne
receptrice

Le repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
est obtenu en Iaisant subir une triple rotation
) , , (
R R R
au repere de lòbjet sous test ) Z , Y , X , (O
C C C C
(cI. Iigure II-15.) :
- une rotation selon làxe
C
Z et dàngle
R
, Iaisant ainsi pivoter les
axes
C
X et
C
Y , respectivement en
1 ,
T
R
X et
1 ,
T
R
Y
1 ,
T
R
Y et dàngle
R
axes
1 ,
T
R
X et
C
Z , respectivement en
2 ,
T
R
X et
T
R
Z
T
R
Z et dàngle
R
axes
2 ,
T
R
X et
1 ,
T
R
Y , respectivement en
T
R
X et
T
R
Y

Le repere de làntenne receptrice ) Z , Y , X , (O
R R R R
est obtenu en translatant le repere
intermediaire selon làxe ) (
T
R
OZ , de
T
R R
CP
Z r
,
(cI. Iigure II-16).
X
R

Z
R

Y
R

X
C

Z
C

Y
C

T
R
X
T
R
Y
T
R
Z
O
C

O
R

103

Iigure II-15 : DiIIerentes rotations permettant de passer du repere ) Z , Y , X , (O
C C C C
au repere intermediaire
) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
- dans le cas du changement de repere de làntenne emettrice, remplacer lèxposant C par
T
E , lèxposant
T
R par C et lìndice R par lìndice E

Iigure II-16 : Translation permettant de passer du repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
au repere de
làntenne receptrice ) Z , Y , X , (O
R R R R
- dans le cas du changement de repere de làntenne emettrice, remplacer
lèxposant
T
R par
T
E et lèxposant R par E
R
C
X
C
Y
1 ,
T
R
X
C
Z
T
R
Z
R
2 ,
T
R
X
R
T
R
X
R
T
R
Y
1 ,
T
R
Y
X
R

Z
R

Y
R

T
R
X
T
R
Y
T
R
Z
R
CP
r
T
R
O
R
O
104
Pour passer du repere associe a lòbjet sous test (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
) au repere associe a
làntenne emettrice (O
E
,X
E
,Y
E
,Z
E
), nous avons besoin dìntroduire un repere intermediaire
) Z , Y , X , (O
T T T
E E E C
(cI. Iigure II-17).

Iigure II-17 : Repere intermediaire associe au passage du repere de lòbjet sous test au repere de làntenne
emettrice

Ce repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
E E E C
est obtenu en translatant le repere de
làntenne emettrice ) Z , Y , X , (O
E E E E
selon làxe ) (
E
OZ , de
E E
CP
Z r
,
(cI. Iigure II-16).
Il est relie par une triple rotation ) , , (
E E E
au repere de lòbjet sous test
) Z , Y , X , (O
C C C C
(cI. Iigure II-15).

Remarque : En mesure, on deplace les antennes emettrice et receptrice sur une sphere. Les positions de
ces antennes sont notees respectivement ) , , (
E E E
r et ) , , (
R R R
r . Les angles sont reIerences par rapport
au repere de lòbjet sous test. Ils peuvent tre relies aux angles des rotations :

E E
E E

=
=

(II-75)

R R
R R

=
=

(II-76)

EnIin, le troisieme angle de la triple rotation correspond a làngle dòrientation des antennes.

Z
E

Y
E

X
C

Z
C

Y
C

T
E
X
O
E

O
C

X
E

T
E
Z
T
E
Y
105
II.4.3.2. Principe de la modlisation
Pour chaque element du banc de mesure, les ondes guidees et les modes rayonnes sont
relies lineairement par des equations similaires aux equations (II-73) et (II-74).

La serie dèquations (II-77) Iait le lien, dans le repere de làntenne emettrice
) Z , Y , X , (O
E E E E
, entre les ondes guidees et les spectres dòndes spheriques de làntenne
emettrice :

+ =
+ =
E E E
E E E
E E E
E E E E E E E E E
E E E
E E E E E E
E n m s E E E
n m s
E
n m s
E E E E E
P S a T Q
P R a b

,
0
0 0

(II-77)

Des relations similaires existent entre les ondes guidees et les spectres dòndes
spheriques de làntenne receptrice, dans son propre repere ) Z , Y , X , (O
R R R R
. Ce sont les
equations (II-78) :

+ =
+ =
R R R
R R R
R R R
R R R R R R R R R
R R R
R R R R R R
R n m s R R R
n m s
R
n m s
R R R R R
P S a T Q
P R a b

,
0
0 0

(II-78)

Dans le cas de lòbjet sous test, on souhaite determiner ses caracteristiques de
diIIraction intrinseque. On suppose donc quàucun guide dòndes nèst connecte a la surIace
de la cible : on neglige les ondes guidees. Dans ce cas, la troisieme serie dèquations (II-79)
ne Iait le lien, dans le repere de lòbjet ) Z , Y , X , (O
C C C C
, quèntre les spectres dòndes
spheriques emis et reu par lòbjet :

=
C C C
C C C
C C C
C C C C C C
C n m s C C
n m s
P S Q

,

(II-79)

Pour modeliser completement le comportement global du banc de mesure, il Iaut
encore Iaire le lien entre les spectres dòndes spheriques de làntenne emettrice, de lòbjet
sous test et de làntenne receptrice.
La derniere serie dèquations (II-80) represente certaines des equations de passage
entre tout dàbord les spectres dòndes spheriques de làntenne emettrice et de lòbjet sous test
puis entre les spectres dòndes spheriques de làntenne receptrice et de lòbjet sous test. Ce
sont celles qui nous seront utiles dans la suite :

[ ]
E
CP
E
s m n
E
n m s
n s
m
E
m
E E E m
m
E
m
C
r r Q C P
D P P
T
E E E
E E E
E E
C E C
T
C E C
C
C E
C
C E
T
C E C C C C
< =
=

+
=
,
) , , (
2
1 ) , 1 (

(II-80)

106
[ ]
R
CP
R
s n
R
n s
n s R
R R R
n
m
n
n m
C
n m s
R
n s
r r Q P
D Q Q
C R C
T
C R C
C C
R R R R R R
C
R C
C
C C
C C C
T
C R C
< =
=

+
=
,
) , , (
2
1 ) , 1 (

(II-81)

avec :

C
C C C
P

, le mode spherique dìndices
C C C
, , reu par lòbjet sous test (exprime
dans le repere de lòbjet sous test ) Z , Y , X , (O
C C C C
)

T
C E C
E
m
P

C E C
m , , reu par lòbjet sous test (exprime
dans le repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
E E E E
)

E
n m s
E E E
Q , le mode spherique dìndices
E E E
n m s , , emis par làntenne emettrice
(exprime dans le repere de làntenne emettrice ) Z , Y , X , (O
E E E E
)

T
C R C
R
n s
Q

C R C
n s , , emis par lòbjet sous test (exprime
T T T
R R R C
)

C
n m s
C C C
Q , le mode spherique dìndices
C C C
n m s , , emis par lòbjet sous test (exprime
dans le repere de lòbjet sous test ) Z , Y , X , (O
C C C C
)

R
R R R
P

R R R
, , reu par làntenne receptrice
(exprime dans le repere de làntenne receptrice ) Z , Y , X , (O
R R R R
)
) , , (
E E E m
C
C E
D
, le terme de base de la transIormation mathematique associee a

la triple rotation dàngles ( )
E E E
, , - ce terme sera deIini en (II-86)
) , , (
R R R
n
m
C
R C
D
, le terme de base de la transIormation mathematique associee a

la triple rotation dàngles ( )
R R R
, , - ce terme sera deIini en (II-86)

E E
C E C
n s
m
C

, le terme de base de la transIormation mathematique associee a la
translation selon làxe ) (
E
OZ , de
E
E
CP
Z r
,
- ce terme sera deIini en (II-95)

C C
R R R
n s

, le terme de base de la transIormation mathematique associee a la
translation selon làxe ) (
T
R
OZ , de
T
R R
CP
Z r
,
- ce terme sera deIini en (II-96)

Le symbole ) , 1 ( b = signiIie que la somme debute a la valeur la plus grande entre 1
et b . Làsterisque represente le complexe conjugue du nombre.

Pour etablir le lien entre les spectres dòndes spheriques des antennes et ceux de
lòbjet sous test, il Iaut utiliser les transIormations mathematiques associees aux
transIormations geometriques des reperes. En geometrie cartesienne, nous avions deja etabli
ce type de relations pour mettre en cascade les matrices S des diIIerents elements constituant
le banc de mesure. Les relations etaient alors directes et Iacilement interpretables
physiquement puisque que lòn travaillait dans une base ou les transIormations geometriques
de type translation transparaissaient simplement. En geometrie spherique, viennent sàjouter a
la translation une triple rotation pour passer du repere de làntenne emettrice ou receptrice au
repere de lòbjet. En plus de cela, lìnterpretation physique de la base dòndes nèst pas aussi
simple quèn geometrie cartesienne. Dans cette geometrie, le lien entre les spectres dòndes
107
est donc plus complexe. Il est purement mathematique ; aucune interpretation physique nèst
possible. Prenons lèxemple de làntenne receptrice et de lòbjet sous test.
Les vecteurs de la base spherique dans le repere intermediaire sèxpriment a partir des
vecteurs exprimes dans le repere de lòbjet ; de mme pour les coordonnees (les spectres
dòndes spheriques) exprimees dans la base composee de ces vecteurs. Il Iaut pour cela leur
appliquer la transIormation mathematique associee a la triple rotation.

Dàpres Lewis |64|, ces transIormations mathematiques se mettent sous la Iorme :

) , ( ) , , ( ) , (
), 1 ( ), 1 ( C C C
n m s R R R
n
n m
n
m
R R R
n s
C C C
C
C C
C
R C
T T T
C R C
F D F

, ,
+
=
= (II-82)

) , ( ) , , ( ) , (
C C C
R R R m
R R R
m
C C C
C
C C
C
R C
T T T
C R C
F D F

, ,
+
=
= (II-83)

C
n m s R R R
n
n m
n
m
R
n s
C C C
C
C C
C
C R
T
C R C
Q D Q ) , , (

=

+
=
(II-84)

C
R R R m
R
m
C C C
C
C C
C
C R
T
C R C
P D P

) , , ( =

+
=
(II-85)

Les angles ) , (
T T
R R
representent les angles des coordonnees spheriques dùn point
de lèspace reIerencees par rapport au repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
.
Les angles ) , (
C C
representent les angles des coordonnees spheriques du mme
point de lèspace reIerencees par rapport au repere de lòbjet sous test ) Z , Y , X , (O
C C C C
.

Le vecteur ) , (
), 1 (
T T T
C R C
R R R
n s
F
,
symbolise le vecteur
) 1 (
C R C
n s
F

,
solution elementaire de
lèquation dònde vectorielle, exprime dans le repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
.
Le vecteur ) , (
), 1 ( C C C
n m s
C C C
F
,
) 1 (
C C C
n m s
F
,
lèquation dònde vectorielle, exprime dans le repere de lòbjet sous test ) Z , Y , X , (O
C C C C
.
Les vecteurs ) , (
T T T
C R C
R R R
m
F

,
et ) , (
C C C
C C C
F

,
ont la mme signiIication vis-a-vis
respectivement des vecteurs
C R C
m
F

,
et
C C C
F

,
, solutions elementaires de lèquation dònde
vectorielle.

Le mode spherique
T
C R C
R
n s
Q

symbolise le mode spherique
C R C
n s
Q

emis par lòbjet sous
test et exprime dans le repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
.
Le mode spherique
C
n m s
C C C
Q symbolise le mode spherique
C C C
n m s
Q emis par lòbjet sous
test et exprime dans son propre repere ) Z , Y , X , (O
C C C C
.
Les modes
T
C R C
R
m
P

et
C
C C C
P

ont la mme signiIication vis-a-vis des modes
C R C
m
P

et
C C C
P

reus par lòbjet sous test.

108
Le coeIIicient ) , , (
n
m
D qui permet dècrire la transIormation mathematique
associee a la triple rotation ) , , ( est de la Iorme :

im n
m
i n
m
e d e D

= ) ( ) , , (

(II-86)

ou :

2 2 2
)
2
sin ( )
2
(cos
) 1 (
! ) ( ! ) (
! ) ( ! ) (
) (
+ +
|
|
.
|
\
| +
|
|
.
|
\
|

+
+
=

m m n
n
m
m n
n
m n
m n m n
n n
d

(II-87)

La somme
de la relation precedente est calculee pour tout entier positiI,

jusquà ce que le terme general de la serie soit negligeable.
Le symbole
|
|
.
|
\
|
f
i
represente le coeIIicient binomial
)! (
!
f i
i
f
i
=
|
|
.
|
\
|
.

Remarque : Le terme ) (
n
m
d est une Ionction reelle de làngle ; le coeIIicient
) , , (
n
m
D

possede donc la propriete suivante |64| :
[ ]
= ) , , ( ) , , (

n
m
n
m
D D
, làsterisque symbolisant le complexe
conjugue.

Remarque : La premiere et la troisieme rotations entranent un simple changement de phase des
donnees. Les transIormations provoquees par la deuxieme rotation sont plus importantes : elles sont decrites par
le coeIIicient de rotation
) (
n
m
d
.

Pour les vecteurs de la base spherique dans le repere de làntenne receptrice, il Iaut
leur appliquer la transIormation mathematique associee a la translation pour les Iormuler a
partir des vecteurs de la base spherique exprimes dans le repere intermediaire; de mme pour
les coordonnees (les spectres dòndes spheriques) exprimees dans la base composee de ces
vecteurs.
Dàpres Lewis |64|, cette transIormation mathematique se met pour les vecteurs sous
la Iorme (II-88), (II-89), (II-90) et (II-91).
Les deux premieres relations calculent les vecteurs de la base spherique dans le repere
de làntenne receptrice en Ionction de ceux exprimes dans le repere intermediaire. La region
de validite de cette representation est une sphere centree sur le repere intermediaire et de
rayon
R
CP
r . Le centre du repere intermediaire etant le mme que celui du repere de lòbjet sous
test, nous parlerons plutt dans la suite de sphere centree sur le repere de lòbjet sous test.
Inversement, les deux autres equations calculent les vecteurs de la base spherique dans
le repere intermediaire en Ionction de ceux exprimes dans le repere de làntenne receptrice. La
region de validite de cette representation est une sphere centree sur le repere de làntenne
receptrice et de rayon
R
CP
r :

[ ]
R
CP
R
m
R R R
m
n m
m
R R R
m
n m
m
R R R
n m
r r N B M A M
T
R C
T T T
C R
R R
C R
T T T
C R
R R
C R R R
< + =

=
, ) , ( ) , ( ) , (
) , 1 (
), 1 (

, , ,
(II-88)

109
[ ]
R
CP
R
m
R R R
m
n m
m
R R R
m
n m
m
R R R
n m
r r M B N A N
T
R C
T T T
C R
R R
C R
T T T
C R
R R
C R R R
< + =

=
, ) , ( ) , ( ) , (
) , 1 (
), 1 (

, , ,
(II-89)

[ ]
R
CP
R R R R n R R R n R R R
n
r r N b M a M
R R
R R
C R
R R R R
C R
R R
T T T
C R
< + =

=
, ) , ( ) , ( ) , (
) , 1 (
), 1 (

, , ,

(II-90)

[ ]
R
CP
R R R R n R R R n R R R
n
r r M b N a N
R R
R R
C R
R R R R
C R
R R
T T T
C R
< + =

=
, ) , ( ) , ( ) , (
) , 1 (
), 1 (

, , ,

(II-91)

Les angles ) , (
T T
R R
representent les angles des coordonnees spheriques dùn point
de lèspace reIerencees par rapport au repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
.
Les angles ) , (
R R
representent les angles des coordonnees spheriques du mme
point de lèspace reIerencees par rapport au repere de lòbjet sous test ) Z , Y , X , (O
R R R R
.
Le terme
R
r represente la composante radiale dùn point de lèspace, exprimee dans le
repere de làntenne receptrice ) Z , Y , X , (O
R R R R
. Le terme
T
R
r represente la composante
radiale du mme point de lèspace, exprimee dans le repere intermediaire
) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
.

Le vecteur ) , (
), 1 ( R R R
n m
R R
M
,
) 1 (
R R
n m
M
,
lèquation dònde vectorielle, exprime dans le repere de làntenne receptrice
) Z , Y , X , (O
R R R R
.
Les vecteurs ) , (
T T T
C R
R R R
m
M
,
et ) , (
T T T
C R
R R R
m
N
,
symbolisent respectivement les
vecteurs
C R
m
M

,
et
C R
m
N

,
solutions elementaires de lèquation dònde vectorielle, exprimes
T T T
R R R C
.
Les vecteurs ) , (
), 1 ( R R R
n m
R R
N
,
, ) , (
T T T
C R
R R R
m
N
,
et ) , (
T T T
C R
R R R
m
M
,
ont la mme
signiIication vis-a-vis respectivement de
) 1 (
R R
n m
N
,
et de ) Z , Y , X , (O
R R R R
, de
C R
m
N

,
et de
) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
, de
C R
m
M

,
et de ) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
.

Le symbole ) , 1 ( = signiIie que la somme debute a la valeur la plus grande entre 1
et .

Les coeIIicients
mn
m
A

et
mn
m
B

qui permettent dècrire la transIormation mathematique
associee a la translation sont de la Iorme :

[ ]
) ( ) , , , , (
) 1 ( ) 1 ( ) 1 (
! ) ( ! ) (
! ) ( ! ) (
) 1 (
2 1
) 1 (
) 1 ( R
CP p
p
p n m mn
m
kr h p m n m a
p p n n i
m n m
m n m
i A
+ + + +
+
+
+
+
=

(II-92)

) ( ) , , , , (
! ) ( ! ) (
! ) ( ! ) (
) 1 (
1 2
) ( ) 1 (
) 1 ( 1 R
CP p
p
p R
CP
n m mn
m
kr h p m n m a i
m n m
m n m
mkr i B

+
+
+
+
=

+
(II-93)

110
avec :

|
|
.
|
\
|

|
|
.
|
\
|
+ +
+ +
+ =
+
1 3 3 1
5 4 2 5 4 2
1 3 5 3 4 1 2
1 3 5 3 4 1 2
5 5 4 3 2 1
0 0 0

! ) ( ! ) ( ! ) (
! ) ( ! ) ( ! ) (
) 1 2 ( ) 1 ( ) , , , , (
4 3
f f f f
f f f f f f
f f f f f f f
f f f f f f f
f f f f f f a
f f

(II-94)

La quantite
|
|
.
|
\
|
3 2 1
3 2 1
m m m
f f f
est le symbole dit de Wigner 3-j (cI. annexe G).
La somme sur p est bornee entre n et n + .

Cette transIormation peut sècrire sous la Iorme plus condensee (II-95) et (II-96) que
nous utiliserons par la suite.
La premiere relation exprime les vecteurs de la base spherique dans le repere de
làntenne receptrice en Ionction de ceux exprimes dans le repere intermediaire. La region de
validite de cette representation est une sphere centree sur le repere intermediaire et de rayon
R
CP
r . Inversement, la deuxieme equation exprime les vecteurs de la base spherique dans le
repere intermediaire en Ionction de ceux exprimes dans le repere de làntenne receptrice. La
region de validite de cette representation est une sphere centree sur le repere de làntenne
receptrice et de rayon
R
CP
r .

R
CP
R
m
R
m
n s
m
R
n m s
r r F C F
T
C R C
T
C R C
R R
C R C R R R
< =

=
=
,
2
1 ) , 1 (
), 1 (

, ,

(II-95)

R
CP
R R n s R
n s
r r F F
R R R
R R R
C C
R R R
T
C R C
< =

=
=
,
2
1 ) , 1 (
), 1 (

, ,

(II-96)

avec :
[ ]
2
1 , +
+ =
C R
R R
C R C R
R R
C R
R R
C R C
s
n m
m s
n m
m
n s
m
B A C

et
[ ]
2
1 , +
+ =
C C
C R
R R C C
C R
R R
C C
R R R
s
n
s
n n s
b a

La notation [ ]
2
1 +
C
est utilisee pour indiquer que la quantite 1 +
C
prend les valeurs 1 ou 2
de Iaon cyclique :

C
[ ]
2
1 +
C

1 2
2 1

Ainsi le symbole de Kronecker
[ ]
2
1 , +
C C
s
peut sècrire sous la Iorme :

[ ]
[ ]
C C
C C
s
s

+
+
= ) 1 ( 1
2
1
2
1 ,

(II-97)

Dàpres Lewis |64|, cette transIormation mathematique associee a la translation se met
pour les modes sous la Iorme (II-98) et (II-99).
111
La premiere relation calcule le spectre dònde spherique reu par lòbjet sous test et
exprime dans le repere intermediaire en Ionction de celui emis par làntenne receptrice et
exprime dans son propre repere. La region de validite de cette representation est une sphere
centree sur le repere de làntenne receptrice et de rayon
R
CP
r .
Inversement, la deuxieme equation calcule le spectre dònde spherique reu par
làntenne receptrice et exprime dans son propre repere en Ionction de celui emis par lòbjet
sous test et exprime dans le repere intermediaire. La region de validite de cette representation
est une sphere centree sur le repere intermediaire et de rayon
R
CP
r .

R
CP
R
s m n
R
n m s
n s
m
R
m
r r Q C P
T
R R R
R R R
R R
C R C
T
C R C
< =

=
=
,
2
1 ) , 1 (

(II-98)

R
CP
R
s n
R
n s
n s R
r r Q P
C R C
T
C R C
C C
R R R R R R
< =

=
=
,
2
1 ) , 1 (

(II-99)

Le mode spherique
T
C R C
R
m
P

symbolise le mode spherique
C R C
m
P

reu par lòbjet sous
test et exprime dans le repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
.
Le mode spherique
R
n m s
R R R
Q symbolise le mode spherique
R R R
n m s
Q emis par làntenne
receptrice et exprime dans son propre repere ) Z , Y , X , (O
R R R R
.
Les modes
R
R R R
P

et
T
C R C
R
n s
Q

ont la mme signiIication vis-a-vis respectivement de
R R R
P

et de ) Z , Y , X , (O
R R R R
puis de
C R C
n s
Q

et de ) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
.

Remarque : Cette transIormation mathematique associee a la translation nèst valide que sur un certain
domaine de lèspace.
Prenons lèxemple de la transIormation mathematique permettant de calculer le spectre
dònde spherique emis par lòbjet sous test et exprime dans le repere intermediaire en Ionction de celui reu par
làntenne receptrice et exprime dans son propre repere. La region de validite de cette representation est une
sphere centree sur le repere de làntenne receptrice et de rayon
R
CP
r .
Dàutre part, la decomposition du champ electromagnetique associe a lòbjet sous test sur
une base dòndes spheriques nèst valable quà lèxterieur de la sphere minimale centree sur le repere de lòbjet
sous test et de rayon
C
r
min
(cI. equations (II-69) et (II-70)). Par consequent, la region dèxistence du spectre
dòndes spheriques emis et reu par lòbjet sous test est le domaine exterieur a une sphere centree sur le repere
de lòbjet sous test et de rayon
C
r
min
.
Lorsque lòn associera les diIIerentes equations lineaires associees a chaque element du
banc de mesure avec les equations de passage entre spectres dòndes spheriques, le resultat Iinal ne sera valable
que sur un certain domaine dèspace, intersection entre les diIIerents domaines de validite des transIormations
mathematiques et les diIIerents domaines dèxistence des spectres dòndes spheriques (cI. Iigure II-17). A
lèmission, le domaine de validite sera le domaine resultat de lìntersection entre lèxterieur de C
3
, lèxterieur de
C
4
et lìnterieur de C
1
. A la reception, le domaine de validite sera le domaine resultat de lìntersection entre
lèxterieur de C
4
, lèxterieur de C
5
et lìnterieur de C
2
.
112

Iigure II-18 : Domaines dèxistence des spectres dòndes spheriques et de validite des transIormations
mathematiques associees a la translation entre reperes

lìnterieur des spheres rouges C
3
, C
4
, C
5
representent les domaines dans lesquels les spectres dòndes spheriques
associes respectivement a làntenne emettrice, a lòbjet sous test, a làntenne receptrice ne sont pas deIinis ;
lìnterieur des spheres vertes C
1
, C
2
representent le domaine de validite des transIormations mathematiques
associees a la translation entre respectivement reperes antenne emettrice / intermediaire et intermediaire /
antenne receptrice
Y
R
R
a
0
R
b
0
Z
R
X
R
O
R
R
R R R
P

R
n m s
R R R
Q
Z
C
X
C
Y
C
O
C

Y
E
E
a
0
E
b
0
Z
E
X
E
O
E
E
n m s
E E E
Q
E
E E E
P

C
C C C
P

C
n m s
C C C
Q
R
CP
r
E
CP
r
E
a
0
E
b
0
X
E
O
E
Z
E
Y
R
R
a
0
Z
R
X
R
O
R
C
2

C
1

C
3

C
4

C
5
X
C
O
C

Y
C
E
r
min
C
r
min
R
r
min
Y
E
Z
C
R
b
0
113
II.4.4. Expression des caractristiques de diffraction de la cible en
fonction des paramtres mesurables
Dans le paragraphe precedent, nous venons de decrire le banc de mesure de SER en
termes de parametres S.

A partir des equations (II-77), (II-78), (II-79), (II-80) et (II-81), le parametre
mesurable
E
R
a
b
0
0
peut tre exprime en Ionction des diIIerentes caracteristiques du banc de
mesure et en particulier les caracteristiques de diIIraction de la cible que nous recherchons :

[ ]
[ ]
[ ]
[ ]
E E
n m s
n s
m E E E m
n m s n m s
n m s C
R R R
n
m
n s R
E n m s E n s
m E E E m
n m s n m s
n m s C
R R R
n
m
n s R
R R R
a T C D
S D R
P S C D
S D R
a b
E E E
E E
C E C
C
C E
R R R C C C C C C E E E
C C C
C C C
C
R C
C C
R R R R R R
E E E
E E E
E E E
E E E
E E
C E C
C
C E
C C C
C C C
C
R C
C C
R R R R R R
0
,
,
,
0 0
) , , (
) , , (
) , , (
) , , (

+
+
=

(II-100)

Comme en geometrie planaire, la premiere partie encadree de lèquation represente la
partie du signal de sortie reIlechi par làntenne receptrice elle-mme. La deuxieme partie
encadree de lèquation correspond a la partie du signal de sortie genere par les reIlexions
multiples entre antennes emettrice et receptrice du signal incident sur lòbjet et genere par
lòbjet sous test. EnIin, la derniere partie de lèquation est celle qui nous interesse puisque y
Iigurent le signal dàlimentation guide
E
a
0
et lìnconnue
smn C
S
,
que lòn cherche a determiner.

Par soustraction vectorielle de chambre vide, il est possible dèliminer la premiere
serie de signaux parasites. Par Iiltrage temporel, il est possible dèliminer les reIlexions
multiples. Nous travaillerons donc dans la suite sur cette Iormule simpliIiee :

[ ]
[ ]
E
n m s
n s
m E E E m
n m s n m s
n m s C
R R R
n
m
n s R
E
R
E E E
E E
C E C
C
C E
C C C
C C C
C
R C
C C
R R R R R R
T C D
S D R
a
b

) , , (
) , , (
,
0
0

(II-101)

Le terme
E
R
a
b
0
0
est le parametre mesurable a làide dùn analyseur de reseau ;
C C C
C C C
n m s C
S
,

est la caracteristique de diIIraction de lòbjet que lòn cherche a calculer. LòbjectiI est donc
maintenant dìnverser lèquation (II-101).

Posons :
=
R R
C C
R R R R R R
T
C R C
n s R R
n s
R R

(II-102)

114
=
E E
E E
C E C E E E
T
C E C
n s
n s
m
E
n m s
E
m
C T T

(II-103)

Lèxpression (II-102) correspond en Iait a la caracteristique de reception de làntenne
receptrice exprimee dans le repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
R R R C
. Quant a lèxpression
(II-103), elle correspond a la caracteristique dèmission de làntenne emettrice exprimee dans
le repere intermediaire ) Z , Y , X , (O
T T T
E E E E
.

En developpant les coeIIicients de rotation et en utilisant les notation (II-102) et
(II-103), lèquation simpliIiee (II-101) se met sous la Iorme :

T
C E C
E E C
C E
E C
R C C C C C C E
C C C
C C C
R C C
R C
R R T
C R C
E
m
im
E m
i
n m s m
n m s C im
R
n
m
i R
n s
E
R
T e d e
S e d e R
a
b

+ +
+ +

=
) (
) (
,
0
0

(II-104)

En appliquant une double transIormee de Fourier aux mesures, puis en utilisant les
proprietes dòrthogonalite des coeIIicients de rotation ) (
n
m
d , nous arrivons Iinalement a
extraire du parametre mesurable
E
R
a
b
0
0
, le produit
T
C E C
C C C
C C C
C C
T
C R C
E
m
n m s C
s
R
n s
T S R

,
2
1
2
1

= =
. Les calculs
sont developpes en annexe H :

R E E R E R
E R E m R
n
m
E
R
C C
s
E
m
n m s C R
n s
d d d d d d
d d
a
b
n
T S R
E R E R E R
C
C E
C
R C
C C
T
C E C
C C C
C C C
T
C R C

) sin( ) sin( ) ( ) (
2
1 2
2
1 2
) 2 (
1

2
0
2
0
2
0
2
0 0 0 0
0
4
2
1
2
1
,
} } } } } }

= = = = = =
= =
|
.
|
\
| +
|
.
|
\
| +
=

(II-105)

Dàpres la relation (II-105), connaissant les caracteristiques des antennes emettrice et
receptrice, respectivement
T
C R C
R
n s
R

et
T
C E C
E
m
T

, pour des indices
C C C C
n m , , , donnes, la serie
de mesures Iournit 4 inconnues :
C C
C C
C C
C C
C C
C C
C C
C C
n m C n m C n m C n m C
S S S S
2 ,
2
1 ,
2
2 ,
1
1 ,
1
, , ,

et autant dèquations que
de valeurs des indices azimutaux
E R
m , .

Dans le cas general, on a plus dèquations que dìnconnues. On resout alors le
probleme par une technique dòptimisation par moindres carres. Physiquement, cette methode
de resolution nèst pas satisIaisante puisquìl y aura une incertitude sur les caracteristiques de
diIIraction extraites.

La resolution sera exacte dans le cas ou lòn utilise des antennes emettrice et receptrice
pour lesquelles les indices spheriques sont egaux a +1 : 1 =
R
et 1 =
E
m . Selon P.F.
Wacker |63|, cèst le cas du cornet conique par exemple.
En utilisant de telles antennes pour realiser le banc de mesure, la relation (II-105) se
reduit alors a un systeme de quatre equations a quatre inconnues : lèxtraction des
caracteristiques de diIIraction de la cible est alors unique.

115
Lèxtraction des caracteristiques de diIIraction de la cible necessite dàvoir etalonne
au prealable le banc de mesure, et dàvoir determine en particulier les caracteristiques
dèmission
T
C E C
E
m
T

et de reception
T
C R C
R
n s
R

de làntenne emettrice et de làntenne receptrice.
Des techniques semblables a celles utilisees en geometrie planaire pourront, dans làvenir,
tre developpees.

II.4.5. Relation entre SER en champ lointain et caractristiques de
diffraction
En modelisant le comportement global du banc de mesure par matrices S, nous
arrivons Iinalement a extraire des mesures de SER en champ proche, la caracteristique de
diIIraction de lòbjet sous test projetee sur une base dòndes spheriques.
Cette caracteristique va nous permettre de calculer le champ lointain diIIracte par
lòbjet sous test suite a une illumination par une onde plane dans une direction donnee
CL E
k
,
,
.

En geometrie cartesienne, du Iait de la decomposition des champs electromagnetiques
sur une base dòndes planes, le passage de la caracteristique de diIIraction extraite des
mesures en champ proche a la SER en champ lointain (eclairement en onde plane,
retrodiIIusion en onde plane) est quasiment immediat. En geometrie spherique, du Iait de la
decomposition des champs electromagnetiques sur une base dòndes spheriques, il Iaudra
Iaire le lien entre cette base dòndes spheriques et la base dòndes planes du champ lointain.
La transIormation mathematique permettant de passer de la caracteristique de diIIraction
extraite des mesures en champ proche a la SER en champ lointain est donc plus complexe.

La demarche est la suivante. Lòbjet est illumine par une onde plane. On determine le
spectre dòndes spheriques associe, incident sur lòbjet. La caracteristique de diIIraction de
lòbjet que lòn vient dèxtraire des mesures en champ proche permet alors de calculer le
spectre dòndes spheriques diIIracte par lòbjet et par suite, le champ diIIracte par lòbjet a
lìnIini, par developpement asymptotique de lèxpression du champ electromagnetique
Ionction du spectre dòndes spherique (developpement asymptotique de la portion
dèxpression (II-69) Ionction de ) (
) 1 (
kr h
n
). Cèst ce que nous allons presenter plus en detail
dans la suite.

Iigure II-19 : RetrodiIIusion dènergie par un objet sous test dans la direction
CL R
k
,
,
avec le spectre dòndes
spheriques
C
n m s
C C C
Q suite a une illumination par une onde plane dans la direction
CL E
k
,
,
avec le spectre
dòndes spheriques
C
C C C
P

Z
C
X
C
Y
C
O
C

C
n m s
C C C
Q
CL E
k
,
,
CL R
k
,
,
P
E

C
C C C
P

116
Lòbjet sous test est illumine par une onde plane ) , (
incident incident
H E
, ,
dans la direction
CL E
k
,
,
:

u e r E
CL E CL E
r k i
CL E incident
, ,
, ,
,
, ,
) (
,

=
(II-106)
v e r H
CL E CL E
r k i
CL E incident
, ,
, ,
,
, , 1
,
) (

=
(II-107)

Le scalaire represente lìmpedance dònde de lònde plane dans le milieu considere
(ici, le vide).
Le vecteur
CL E
r
,
,
designe le vecteur position reliant le centre du repere de lòbjet sous
test au point de la surIace de lòbjet sous test dans la direction dìllumination, note ici P
E
.
ReIerence dans le repere (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
) de lòbjet sous test, il est represente par le triplet
) , , (
, , ,
r
CL E
r
CL E
r
CL E
r .
Le vecteur de propagation
CL E
k
,
,
est represente par les coordonnees ) , (
, ,
k
CL E
k
CL E
dans
le repere de lòbjet sous test (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
). Les vecteurs ) , , (
, , ,
k
CL E
k
CL E
k
CL E
e e e
r
, , ,
representent
alors les vecteurs unitaires ) , , (

e e e
r
, , ,
du repere spherique associe a la direction
CL E
k
,
,
.

Remarque : En champ lointain, le vecteur de propagation
CL E
k
,
,
etant colineaire au vecteur position
CL E
r
,
,
, les angles ) , (
, ,
k
CL E
k
CL E
sont egaux aux angles ) , (
, ,
r
CL E
r
CL E
. Nous les noterons dorenavant
) , (
, , CL E CL E
.
Les vecteurs ) , , (
, , , CL E CL E CL E
e e e
r
, , ,
representent alors les vecteurs unitaires ) , , (

e e e
r
, , ,

du repere spherique associe a la direction ) , (
, , CL E CL E
.

Les trois vecteurs ) , , (
,
,
CL E
CL E
k
k
v u ,
,
, ,
Iorment un triedre droit. Ils se deduisent du repere
cartesien ) , , (
C
:
C
v
C
x
e e e
, , ,
, associe au systeme de coordonnees (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
), par une triple
rotation ) , , (
. Les angles
CL E CL E , ,
, sont respectivement egaux aux angles
CL E CL E , ,
, associes a la direction
CL E
k
,
,
. Làngle
CL E,
correspond a lòrientation du repere
) , , (
,
,
CL E
CL E
k
k
v u ,
,
, ,
dans la direction
CL E CL E , ,
, . Cet angle permet de changer la polarisation du
champ electromagnetique dans le plan transverse a la direction radiale. Prenons un exemple :
si 0
,
=
CL E
, le repere ) , , (
,
,
CL E
CL E
k
k
v u ,
,
, ,
correspond au repere spherique
) , , (
r
e e e
, , ,

: on etudie alors le cas ou la direction de propagation de
lònde est selon
CL E
r
CL E
e k
,
,
,
,
= , le champ electrique etant oriente selon
CL E
e u
,
, ,
= et le champ magnetique etant parallele a
CL E
e v
,
, ,
= ,
117
si
2
,

=
CL E
, le repere ) , , (
,
,
CL E
CL E
k
k
v u ,
,
, ,
correspond au repere spherique
) , , (
r
e e e
, , ,

: on etudie alors le cas ou la direction de propagation
de lònde est selon
CL E
r
Cl E
e k
,
,
,
= , le champ electrique etant oriente selon

CL E
e u
,
, ,
= et le champ magnetique etant parallele a
CL E
e v
,
, ,
= .

Puisque lònde est incidente sur lòbjet sous test, le champ electromagnetique peut se
decomposer sur une base dòndes spheriques exploitant la Ionction de Bessel de premiere
espece :

=
=
+
=
=
2
1 1 1
C
C C C
C
C
C
C C C
F P E
C
incident

, ,
(II-108)

Dans le repere cartesien de lòbjet sous test (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
), au niveau du point P
E
sur la
surIace de lòbjet, le champ incident se developpe alors sous la Iorme :

{ }
{ }
(
(
(
+
=
(
(
(
+
=
+
+
=
=
=
=
=
C
CL E
CL E
C
r r
CL E
C
CL E
i
C C
C C
incident
C
r r
CL E
C
CL E
CL E
C
CL E
i
C C
C C
incident
C
i
CL E CL E
CL E
C C
C C
C C
r
incident
C C
C
C
CL E
C
C C
CL E
C
C
C
CL E C
C C
C C
CL E
C
C
CL E
C
C C
C
C C
CL E C
C C
C C
CL E C
C
C C
C C
P P
i
kr krf
kr d
d
kr
P
d
dP
kr f e E
P
d
dP
kr krf
kr d
d
kr
P P
i
kr f e E
P e P kr f
kr
E

2 ,
, ,
1 ,
2
,
1 ,
,
,
2 , ,
,
) (cos
sin
) (
) (
1

) (cos
) (
)! (
)! (
) (cos
) (
) (
1

) (cos
sin
) (
)! (
)! (
) (cos ) (
) 1 (
)! (
)! (
,
,
,
,
,
,
,

(II-109)

) , , (
r representant les coordonnees du point P
E
reIerencees par rapport au repere
cartesien de lòbjet sous test (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
).

Connaissant le champ electrique incident sur lòbjet, on peut extraire de ces equations
les diIIerentes composantes
C
C C
P
1
et
C
C C
P
2
du spectre dòndes associe. Dàpres Lewis |64|,
elles sont de la Iorme :

[ ] [ ]
CL E CL E
C
C
C
C C
e e G i P
CL E CL E CL E CL E
C C
C C
, ,
) sin( ) cos( ) , (
) 1 (
1 2
, ,
*
, ,
1
1

, ,
,
+
+
+
=

(II-110)

[ ] [ ]
CL E CL E
C
C
C
C C
e e G i P
CL E CL E CL E CL E
C C
C C
, ,
) sin( ) cos( ) , (
) 1 (
1 2
, ,
*
, ,
2 1
2

, ,
,
+
+
+
=

(II-111)
118
Làsterisque symbolise le complexe conjugue du nombre.
Les notations ) , (
, ,
1
CL E CL E
C
C
G
,
et ) , (
, ,
2
CL E CL E
C
C
G
,
representent une Iorme condensee des
expressions :

( ) [ ]
CL E C
CL E
CL E
C
C
CL E
C
C
C
C
i
CL E
CL E
C
C C
C C
CL E CL E
e e P
d
d
e P
i
G
,
,
,
,
cos ) (cos
sin ! ) (
! ) (
) , (
,
,
, ,
1

+
= (
(
=
, ,
,
(II-112)

) , ( ) , (
, ,
1
, ,
2
,
CL E CL E
r
CL E CL E
C
C
CL E
C
C
G e G

,
,
,
= (II-113)

Nous avons par ailleurs, extrait la donnee
C C C
C C C
n m s C
S
,

des mesures en champ proche (cI.
paragraphe II.4.4). Elle quantiIie les proprietes de diIIraction de lòbjet sous test, lorsquìl est
illumine par un mode spherique dìndices
C C C
, , et quìl diIIracte le mode spherique
dìndices
C C C
n m s , , :

=
C C C
C C C
C C C
C C C C C C
C n m s C C
n m s
P S Q

,

Le terme
C
n m s
C C C
Q represente le mode spherique dìndices
C C C
n m s , , , rayonne par
lòbjet sous test. Le terme
C
C C C
P

represente le mode spherique dìndices
C C C
, , , reu par
lòbjet sous test.

Connaissant le spectre dòndes spheriques incident sur lòbjet sous test, nous pouvons
alors determiner le spectre dòndes spheriques emis par lòbjet sous test et par la suite, le
champ lointain diIIracte par lòbjet sous test, suite a une illumination par lònde plane
incident
E
,

dans la direction
CL E
k
,
,
.
Ce champ diIIracte se decompose sur une base dòndes spheriques dans laquelle
intervient la Ionction de Hankel de premiere espece :

) 1 (
C C C
C C C
C C C
n m s
n m s
C
n m s diff
F Q E
, ,
= (II-114)

En exprimant le spectre dòndes spheriques emis par lòbjet sous test en Ionction des
caracteristiques de diIIraction de la cible et du spectre dòndes spheriques incident sur lòbjet
(relation (II-79)), le champ electrique diIIracte peut sèxprimer sous la Iorme :

[ ]
) 1 ( ,
C C C
C C C C C C
C C C
C C C
C C C
n m s
n m s
C n m s C
diff
F P S E
, ,

=

(II-115)

119
Le champ lointain sòbtient alors par developpement asymptotique des Ionctions de
Hankel de premiere espece et de leur derivee :

[ ] ) ( ) ( h kr
kr
1
) ( ) ( h

(1)
n
1 (1)
n
kr
e
i kr
d
d
kr
kr
e
i kr
ikr
n
kr
ikr
n
kr

+

(II-116)

et se met Iinalement sous la Iorme suivante, dans la direction ) , , (
, , , CL R CL R CL R
r
reIerencee par rapport au repere cartesien de lòbjet sous test (O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
) :

[ ]
[ ]
(
(
(
(
=
+
=
+
C
n m CL R
m
n
CL R
C C
n m
m
n
n m
n
im
C C
C C
CL R
ikr
diff
C
n m
m
n
C
n m CL R
m
n
CL R
C
n
im
n m C C
C C
CL R
ikr
diff
r
diff
C C
C
C C C
CL R
C
C
C C
C CL R C
CL R
C C
CL R
C
C C C
C
C
C CL R C
C C
CL R
Q P
m
Q P
d
d
i e
m n
m n
kr
e
E
Q P
d
d
i Q P
im
i e
m n
m n
kr
e
E
E
2 ,
,
1
1
,
2 1 ,
,
1
,
) (cos
sin
) (cos
) (
! ) (
! ) (
) (cos ) (cos
sin

) (
! ) (
! ) (
0
,
,
,
,
,
,
(II-117)

Reprenant lèxpression du spectre dòndes spheriques emis par lòbjet sous test en
Ionction des caracteristiques de diIIraction de la cible et du spectre dòndes spheriques de
lònde plane incidente sur lòbjet (relation (II-79)), le champ electrique diIIracte par lòbjet a
lìnIini sèxprime sous la Iorme :

[ ]
[ ]
(
(
(
(
=
+
=
+

C n m C
CL R
m
n
CL R
C C n m C m
n
n m
n
im
C C
C C
CL R
ikr
diff
C n m C m
n
C n m C
CL R
m
n
CL R
C
n
im
n m C C
C C
CL R
ikr
diff
r
diff
C C C
C C
C C C
C
C C C C
C C
C C C
CL R
C
C
C C
C CL R C
C C C
CL R
C C C
C C
C C C
CL R
C
C C C C
C C
C C C
C
C
C CL R C
C C C C C
CL R
P S P
m
P S P
d
d
i e
m n
m n
kr
e
E
P S P
d
d
i P S P
im
i e
m n
m n
kr
e
E
E

2 ,
,
,
1 ,
1
,
2 , 1 ,
,
,
1
,
) (cos
sin
) (cos
) (
! ) (
! ) (
) (cos ) (cos
sin
) (
! ) (
! ) (
0
,
,
,
,
,
,

(II-118)

Nous venons de Iaire le lien entre la caracteristique de diIIraction de lòbjet sous test
extraite des mesures en champ proche et le champ diIIracte a lìnIini par lòbjet suite a une
illumination par une onde plane dans une direction donnee. Cette etape va nous permettre
120
dans un second temps de Iaire le lien entre ce que nous recherchions, cèst-a-dire entre la SER
en champ lointain de lòbjet et les mesures en champ proche.

Par deIinition, comme nous làvons deja rappele dans le developpement mathematique
en geometrie planaire, la SER est le rapport entre la puissance rayonnee par lòbjet, en champ
lointain, dans une direction de propagation
CL R
k
,
,
donnee, et la densite de puissance champ
lointain, incidente sur lòbjet par unite de surIace, dans une direction de propagation
CL E
k
,
,

donnee.
Dans les directions dìncidence
CL E
k
,
,
CL R
k
,
,
, la SER
) , (
, , , CL E CL R n n
k k
E R
, ,
, en polarisation ou =
E
n a lèmission et ou =
R
n a la retrodiIIusion,
se met analytiquement sous la Iorme :

2
,
,
2
,
,
2
, , , ,
) (
) (
) ( 4 ) , (
,
,
CL E
CL E
n
CL R
CL R
n
r
CL R
r
r
CL E CL R n n
k E
k E
r k k
E
R
r
CL R
r
CL E
E R
, ,
,
, ,

=

(II-119)

Connaissant le champ ) (
,
,
CL E
CL E
n
k E
E
, ,
incident au niveau de lòbjet, dans la direction
CL E
k
,
,
E
n , nous determinerons le champ diIIracte a lìnIini
) (
,
,
CL R
CL R
n
k E
R
,
, dans la direction
CL R
k
,
,
R
n , a làide de les relations
(II-118), (II-110), (II-111). La SER sera ensuite calculee en appliquant la relation (II-119).

121
II.4.6. Proprits du banc de mesure de SER en champ proche
A lìnstar de la geometrie planaire, lùtilisation de la decomposition en spectres
dòndes spheriques, dans le cas particulier de mesures en champ proche, impose au banc de
mesure de veriIier un certain nombre de proprietes. Nous allons les presenter dans la suite.

II.4.6.1. Contrainte sur la distance de mesure en champ proche
Le raisonnement est le mme quèn geometrie planaire et par consequent, lòbjet sous
test sera de preIerence place a une distance comprise entre
2
et
2D
des antennes
emettrice et receptrice ou est la longueur dònde dètude et D, la dimension maximale du
systeme objet, antenne emettrice ou receptrice}.

II.4.6.2. Echantillonnage du champ proche
Lèxploration du champ sur les surIaces spheriques dèmission et de reception doit
tre Iaite avec un pas suIIisamment Iin pour respecter les proprietes spectrales |63|, |68|. Un
pas trop large provoquerait un recouvrement de spectre.

Dàpres le theoreme de Shannon, les caracteristiques de diIIraction de la cible sont
entierement reconstruites a partir des mesures realisees en champ proche si :
1. les diIIerentes positions de làntenne emettrice sont echantillonnees sur la sphere
dèmission avec des pas angulaires
E
et
E
veriIiant :

max , E
E
N
<
(II-120)

max , E
E
N
<
(II-121)

si lòn considere le spectre dòndes planes du signal emis par làntenne borne :

0 =
E
n m s
E E E
Q pour
max , max ,
,
E E E E
N m N n > > (II-122)

2. le champ diIIracte par la cible est mesure en diIIerents points de la sphere de
reception, espaces de
R
et
R
:
max , C
R
N
<
(II-123)

max , C
R
N
<
(II-124)

en considerant le spectre dòndes planes du signal diIIracte par lòbjet borne :

0 =
C
n m s
C C C
Q pour
max , max ,
,
C C C C
N m N n > > (II-125)

Prenons lèxemple du champ electromagnetique emis par lòbjet sous test. Determiner
un pas dèchantillonnage minimal des champs electromagnetiques recoltes sur la sphere de
122
reception, centree sur lòbjet sous test et de rayon
R
CP
r , revient a determiner jusquà quel rang
max , C C
N n = , le spectre dòndes emis est signiIicatiI et suIIisant pour decrire le champ rayonne
par lòbjet sous test. En geometrie spherique, cela revient a prendre en compte un nombre Iini
d`harmoniques dans les series inIinies donnant le champ (cI. relation (II-109)).

Le champ electromagnetique emis par lòbjet sous test, en un point ) , , ( r de
lèspace, se met sous la Iorme :

C
n m
im m
n n
n m
C C
C C
C C
r
emis
C C
C C
C C
C C
Q e P kr h
kr
n n
m n
m n
E
2
) 1 (
) (cos ) (
) 1 (
! ) (
! ) (

+
+
= (II-126)

[ ] [ ]
(
(
+
=

C
n m
m
n n
C
n m
m
n
C
n
im
n m C C
C C
emis
C C
C
C C
C C
C
C C
C
C C
Q P
d
d
kr krh
kr d
d
kr
Q P
im
kr h e
m n
m n
E
2
) 1 (
1
) 1 (
) (cos ) (
) (
1

) (cos
sin
) (
! ) (
! ) (

(II-127)

[ ]
[ ]
(
(
+
=

C
n m
m
n
C
n
C
n m
m
n n
im
n m C C
C C
emis
C C
C
C C
C C
C
C C
C
C C
Q P
im
kr krh
kr d
d
kr
Q P
d
d
kr h e
m n
m n
E
2
) 1 (
1
) 1 (
) (cos
sin
) (
) (
1

) (cos ) (
! ) (
! ) (

(II-128)

Remarque : Dàpres le theoreme de Huygens |11|, la connaissance du champ sur une surIace Iermee
englobant làntenne suIIit a la caracteriser. Plus precisement, cela suIIit pour determiner la champ
electromagnetique emis par cet objet en tout point de lèspace, exterieur a cette surIace Iermee. On le veriIie sur
ce systeme puisque lòn peut determiner le spectre dòndes spheriques emis
2 , 1
) (
=
C C C C
s
C
n m s
Q en nùtilisant que les
composantes
emis
E et
emis
E .

Les composantes du spectre dòndes spheriques emis
2 , 1
) (
=
C C C C
s
C
n m s
Q sont alors les
solutions dùn systeme de deux equations (II-127) et (II-128) a deux inconnues : ce sont des
series de Fourier. La resolution de ce systeme montre que les composantes du spectre sont, en
module, inversement proportionnelles aux modules des Ionctions de Hankel spheriques et de
leurs derivees. Puisque le module de ces Ionctions de Hankel spheriques et de leurs derivees
crot lorsque
C
n augmente, les composantes du spectre sont decroissantes, en module. A
partir dùn certain rang
max , C
N , les coeIIicients du spectre deviennent donc negligeables, de
sorte que les harmoniques de rang superieur ne sont pas excitees (ou tres peu) et ne participent
quasiment pas a lèxpression du champ en dehors de la surIace de mesure.

123
Ce rang
max , C
N est directement relie au rayon de la sphere minimale, note
C
r
min
(cI.
Iigure II-17), dans laquelle lòbjet sous test sìnscrit. Analytiquement,
max , C
N est donne par
|63|, |69| :

( )
0 min max ,
N r k E N
C
C
+ =

(II-129)

ou :
E est la partie entiere,
k est le nombre dònde,

C
r
min
est le rayon de la sphere minimale entourant lòbjet sous test,

0
N represente une marge de securite - elle depend notamment de la position de
lèlement rayonnant par rapport au centre de la sphere et de la precision recherchee.

Finalement, ce nombre de termes traduit le Iait que le spectre est borne
pour
max , C C
N n > . Le theoreme dèchantillonnage sàpplique alors pour obtenir le pas optimal
en et des diIIerents points de mesure du champ diIIracte par l'objet sur la sphere de
reception.des relations (cI. relations (II-123) et (II-124)).

Iigure II-20 : Echantillonnage des positions de làntenne emettrice sur une surIace spherique

Le raisonnement est le mme pour etablir le pas dèchantillonnage optimal en et
des diIIerentes positions de làntenne emettrice sur la sphere dèmission.
La borne
max , E
N sècrit donc analytiquement sous la Iorme :

( )
0 min max ,
N r k E N
E
E
+ =

(II-130)

ou :
E est la partie entiere,
k est le nombre dònde,

E
r
min
est le rayon de la sphere minimale entourant làntenne emettrice,

0
N represente une marge de securite - elle depend notamment de la position
de lèlement rayonnant par rapport au centre de la sphere et de la precision
recherchee.
E
N
<
E
N
<
124
II.4.6.3. Troncatures du champ proche
Dàpres le principe de Huygens, pour extraire precisement la caracteristique de
diIIraction de la cible, le champ incident sur lòbjet doit tre emis en diIIerents points dùne
surIace Iermee englobant lòbjet et le champ diIIracte par lòbjet doit tre lui-mme mesure
en diIIerents points dùne surIace Iermee englobant lòbjet. Cèst theoriquement le cas avec
une surIace spherique.

Iigure II-21 : Exemple de zones de troncature du champ proche emis ou diIIracte sur la sphere de mesure

Dans la pratique, les spheres dèmission et de reception ne seront pas toujours
entierement decrites. Cèst notamment le cas si lòn utilise un mt ou une colonne polystyrene
pour positionner lòbjet sous test. Il Iaudra alors essayer de reduire au maximum cette zone
aveugle. En eIIet, comme en geometrie planaire, plus lènergie captee sera importante,
meilleure sera la reconstruction des caracteristiques de diIIraction de la cible et de Iait, moins
importants seront les eIIets des troncatures spatiales des spheres dèmission et de reception.

II.4.7. Conclusion sur le formalisme dvelopp en gomtrie
sphrique
Nous venons de decrire une methode globale de mesure de SER en champ proche,
basee sur une modelisation par matrices S des diIIerents elements du banc de mesure, la base
de decomposition des champs electromagnetiques dans cette matrice etant celles des ondes
spheriques.
Nous avons pour cela repris le Iormalisme mis en place pour caracteriser des antennes
en champ proche (une seule transIormation champ proche champ lointain) |63|, |70|et nous
làvons adapte au cas de la mesure de SER en champ proche (double transIormation champ
proche champ lointain, lùne a lèmission et làutre a la reception).
En decrivant le comportement global du banc de mesure dans un tel Iormalisme, il est
possible dèxtraire dans un premier temps des mesures en champ proche la caracteristique de
diIIraction de lòbjet, projetee sur une base dòndes spheriques.
Cible
Sonde emettrice
mobile sur la sphere
Sonde receptrice
mobile sur la sphere
Positionneur
Zone aveugle
125
Le rapport entre la SER en champ lointain (eclairement en onde plane et retrodiIIusion
en onde plane) et cette caracteristique est etabli dans un second temps, en Iaisant le lien entre
la base des ondes spheriques et la base des ondes planes.
Cette extraction de la SER en champ lointain a partir des mesures en champ proche
necessite dàvoir etalonne le banc de mesure. Nous nàvons pas mis en place de methodes
dètalonnage particulieres. Des methodes analogues a celles developpees en geometrie
cartesienne pourraient tre mises en place. Le travail reste a Iaire.
Le traitement mathematique des mesures en champ proche impose enIin au dispositiI
experimental de veriIier un certain nombre de caracteristiques que nous avons rapidement
presentees : distance entre objet/antennes, pas dèchantillonnage des surIaces spheriques
balayees.

II.5. Tableau rcapitulatif des principales notions utilises dans les
deux gomtries
Dans ce chapitre II, nous venons de developper la methode de la mesure de SER en
champ proche par matrices S, dans deux geometries diIIerentes. Nous avons suivi une
demarche parallele dans les deux geometries, aIin de mettre en exergue les similitudes et les
speciIicites de chacune. Le tableau ci-dessous rappelle de Iaon synthetique, les principales
notions utilisees ou les principales etapes de calcul, en Iaisant la comparaison entre les deux
geometries.

Outils
Gomtrie
planaire
Gomtrie
sphrique
Mode mis par un
systme rayonnant
) , ( K m b
,
(en V.m
-1
)
smn
Q (en V.m
-1
)
Mode reu par un
systme rayonnant
) , ( K m a
,
(en V.m
-1
)
smn
P (en V.m
-1
)
Indice de polarisation m s
Direction de
propagation
K
,
, partie transverse de la direction
de propagation
) , ( n m , indices associes a la
Coefficient de
rflexion dùn
systme rayonnant
00
S
(sans unite)

(sans unite)
Caractristique
d`mission du
systme rayonnant
) , (
10 E E
K m S
,

(en m
-1
.
1/2
)
E E E
n m s
T
(en m
-1
.
1/2
)
Caractristique de
rception du systme
rayonnant
) (
01 R R
K m S
,

(en m.
-1/2
)
R R R
n m s
R
(en m.
-1/2
)
Caractristique de
diffraction du
systme rayonnant
) , ; , (
11 E E R R
K m K m S
, ,

(sans unite)
R R R
E E E
n m s
n m s
S
(sans unite)
Equations de
passage entre
spectres dòndes
Translation de reperes Translationsrotations de reperes
126

Traitement
mathmatique direct
des mesures en
champ proche
TransIormees de Fourier 4D
TransIormees de Fourier
4Dintegrale en traduisant les
proprietes dòrthogonalite des
coeIIicients de rotation
Extraction de la
caractristique de
diffraction de lòbjet
Resolution dùn systeme dèquations
obtenu a partir de 4 series de
mesures en champ proche realisees
avec 4 series dàntennes diIIerentes
Rq : Une serie de mesure correspond a
lènsemble des mesures acquises lorsque
lòn deplace une mme antenne emettrice et
une mme antenne receptrice en diIIerents
points dùne surIace plane
Resolution dùn systeme
dèquations obtenu a partir dùne
seule serie de mesures en champ
proche
Rq : Une serie de mesure correspond a
lènsemble des mesures acquises lorsque
lòn deplace une mme antenne emettrice
et une mme antenne receptrice en
diIIerents points dùne surIace spherique
Relation entre SER
en champ lointain et
caractristiques de
diffraction
Facteur de proportionnalite du Iait
de la decomposition sur une base
dòndes planes des champs
electromagnetiques
Relation entre base dòndes planes
et bases dòndes spheriques a
etablir du Iait de la decomposition
sur une base dòndes spheriques
des champs electromagnetiques
Distance de mesure
Comprise entre
2
et
2
2D
Comprise entre
2
et
2
2D

Echantillonnage des
surfaces d`mission
et de rception
2
,
2

< <
E E
v x
2
,
2

< <
R R
v x
0 min 0 min
) (
,
) ( N r k E N r k E
E E E E
+
<
+
<

0 min 0 min
) (
,
) ( N r k E N r k E
C R C R
+
<
+
<

Troncature des
surfaces d`mission
et de rception
Troncatures tres importantes puisque
la surIace planaire ne constitue pas
en soi une surIace Iermee englobant
lòbjet sous test
Troncatures au niveau du
positionneur si lòn utilise un
positionneur a Iils, un mt ou une
colonne polystyrene pour poser
lòbjet sous test

II.6. Conclusion gnrale sur le formalisme dèxtraction de la SER
en champ lointain partir des mesures en champ proche
Dans ce chapitre, nous avons propose un Iormalisme par matrices S, initialement
introduit par Kerns en geometrie planaire, pour modeliser avec exactitude le banc de mesure.
Toutes les caracteristiques du banc ainsi que tous les phenomenes reels perturbant les mesures
sont pris en compte : le coeIIicient de reIlexion des antennes, les couplages entre antennes, les
reIlexions multiples entre objet et antennes, .
Ce modele est general dans la mesure ou il sàpplique quelle que soit la Irequence de
lònde dìllumination, quelle que soit la nature de la cible et surtout dans la mesure ou il peut
se decliner dans nìmporte quelle geometrie de mesure.

Nous avons alors developpe une methode globale de mesure de SER en champ proche,
basee sur une modelisation par matrices S du banc de mesure. Le developpement theorique de
la methode est diIIerent suivant le balayage spatial des mesures en champ proche. La premiere
geometrie que nous avons etudiee, utilise comme point de depart des mesures realisees sur
127
des surIaces planaires dèmission et de reception. La deuxieme geometrie exploite des
mesures realisees sur des surIaces spheriques dèmission et de reception.

A partir des mesures en champ proche, nous sommes alors capable dèxtraire la
matrice de diIIraction de lòbjet, projetee sur une base dòndes planes ou spheriques suivant la
geometrie des positions des antennes emettrice et receptrice. Le calcul de la SER en champ
lointain a partir de cette caracteristique de diIIraction est direct en geometrie planaire ; il
necessite de Iaire le lien entre la base dòndes spheriques et la base dòndes planes en
geometrie spherique.

Le developpement theorique de ces deux methodes de mesure de SER par matrices S
peut paratre ardu. TouteIois, nous nous sommes attaches a developper toutes les etapes de
calcul pour rendre la methode directement exploitable par un experimentateur. La geometrie
spherique est particulierement diIIicile a assimiler et longue a mettre en place. Nous nous
sommes donc eIIorces de presenter cette methode en Iaisant constamment des analogies avec
la geometrie planaire.

Dans le cas particulier de la geometrie cartesienne, Dinallo |2| modelisait deja
lìnteraction de trois systemes rayonnants en champ proche a làide du Iormalisme par
matrices S. Il proposait alors de làdapter au cas particulier de la mesure de SER en champ
proche. Nous avons repris cette idee ; nous avons uniIie le modele et nous avons propose une
methode dètalonnage pour exprimer la SER en champ lointain en Ionction des seuls
parametres mesures par un analyseur de reseau, en pied dàntenne. Cette methode est
dorenavant utilisable par un experimentateur.
Dans le cas particulier de la geometrie spherique, nous avons repris le Iormalisme mis
en place pour caracteriser des antennes en champ proche (une seule transIormation champ
proche champ lointain) et nous làvons adapte au cas de la mesure de SER en champ proche
(double transIormation champ proche champ lointain, lùne a lèmission et làutre a la
reception). Les methodes dètalonnage pourront tre developpees ulterieurement.

La methode de la mesure de SER en champ proche par matrices S est une methode a
Iort potentiel. Elle permet de remonter a la SER en champ lointain en corrigeant les eIIets
champ proche mais aussi les eIIets propres au dispositiI experimental lies au diagramme de
rayonnement des antennes emettrice et receptrice. Ce Iormalisme pourrait egalement
permettre de prendre en compte les couplages entre antennes et les reIlexions multiples entre
objet et antennes. Cette amelioration de la correction a apporter aux mesures en champ proche
pourra tre traitee ulterieurement.

Notons tout de mme que les relations obtenues en considerant les diagrammes
complets des antennes conduisent a des developpements theoriques compliques,
principalement en geometrie spherique. La prise en compte des reIlexions multiples
compliquera dàutant le developpement theorique.

Le principal inconvenient de cette methode ne vient pas tant de la lourdeur du
developpement theorique que de la quantite de mesures a acquerir. Si lòn a besoin de Iaire
emettre làntenne emettrice en N
E
positions diIIerentes et si lòn mesure le champ diIIracte
par lòbjet en N
R
positions diIIerentes, on traitera Iinalement N
E
xN
R
mesures. Cela engendre
un temps de mesure et de traitement extrmement important. Ce probleme est encore plus
present en geometrie spherique puisque lòn echantillonne une surIace Iermee complete
englobant lòbjet. La geometrie planaire limite le nombre de points de mesures a acquerir.
128
TouteIois, les phenomenes de troncature spatiale sont bien plus importants quèn geometrie
spherique et risquent de perturber les caracteristiques de diIIraction de la cible extraites des
mesures en champ proche.

Des lors que le developpement mathematique de la methode de la mesure de SER en
champ proche par matrices S Iut mis en place dans ces deux geometries, nous avons entrepris
une demarche de validation. Le chapitre III presente cette methodologie que nous avons
illustree en geometrie planaire.
129
Chapitre III

III. Mthodologie de Validation de la Mesure
Multistatique de Surface Equivalente Radar en
Champ Proche : Mise en Place dÒutils et
Premiers Elments de Validation Numrique

III.1. Introduction
Dans le chapitre precedent, nous avons developpe une methode de mesure de SER en
champ proche basee sur une modelisation par matrices S du banc de mesure.
LòbjectiI de ce chapitre est de mettre en place une methodologie de validation de la
methode puis de làppliquer a un modele du banc de mesure que nous aurons dimensionne
lors de la premiere etape de la demarche. Lètape Iinale consistera alors a analyser la
simulation, a partir de ce modele, des parametres mesurables par un experimentateur.

Dans le chapitre II, nous avons traite deux cas diIIerents. Dans le premier cas, le
champ electromagnetique est emis sur une surIace planaire et les mesures sont acquises sur le
mme type de surIace. Dans le deuxieme cas, ces surIaces sont spheriques. Dàpres le
principe de Huygens, la geometrie spherique est le meilleur cas dètude en termes
dìncertitudes. TouteIois, la mise en ouvre dùn tel banc de mesure est tres diIIicile
puisquèlle requiert de mettre en place des sondes sur une surIace spherique entourant lòbjet.
Lèchantillonnage complet des deux spheres dèmission et de reception implique ensuite
làcquisition dùn nombre important de points de mesures et un traitement mathematique
lourd. Cèst donc en geometrie planaire que nous avons choisi de mettre en place les
diIIerentes etapes de validation de la methode developpee au chapitre II.

Dans un premier temps, nous presenterons le banc de mesure et justiIierons son
dimensionnement.

Pour mettre en pratique la demarche de validation adoptee, nous avions alors besoin
dùn outil capable de simuler le banc de mesure dans son ensemble (systeme dèmission,
systeme de reception et objet sous test). La methode developpee au chapitre II corrige en eIIet
les eIIets du champ proche dans des conditions experimentales realistes. Elle repose sur
130
làcquisition des parametres directement mesurables a lànalyseur de reseaux
E
R
a
b
0
0
. La
mesure du champ electromagnetique diIIracte par lòbjet sous test est alors perturbee par le
systeme dèmission/reception, comme le traduit lèquation (II-36) rappelee ci-dessous.

l k

) , ( ) , ; , ( ) , (
l k k
) , (
) , ; , ( ) , ; , ( ) , (

C
2
C
2
0 10 11 01
C
2
C
2
E
2
11 11 01
0 00
0
|
|
|
.
|
\
|
|
|
|
.
|
\
|
+
|
|
|
.
|
\
|
|
|
|
.
|
\
|
|
|
|
.
|
\
|
+
=
+ + +
+ + +
}} }}
}} }} }}
,
,
,
,
, , , ,
,
,
,
,
,
,
, , , , ,
, , , ,
, ,
, , , ,
, , ,
C C R K i d ik R L i d il
E
C C
E
L K
n m
C C C C
C
C C
R
C C E R K i d ik R L i d il
E E
E
L K K
n m m
E E C C
E
C C C C
C
C C
R
R R
R
L
d
K
d e e e e
a K m S K m L n S L n S
L
d
K
d
K
d e e e e K m a
K m K m S K m L n S L n S
a S
b
E C CP
C
: R C CP
C
:
C C
C C
E C CP
C
: R C CP
C
:
C C E
C C E

En sortie dìnstrumentation, la caracteristique de diIIraction recherchee est ponderee
par les diagrammes de rayonnement des antennes, ce signal etant noye parmi les signaux
generes par les reIlexions multiples entre les antennes emettrice et receptrice, les couplages
entre antennes et les reIlexions internes aux antennes.
Pour reproduire ces conditions experimentales realistes, nous avons alors utilise un
logiciel de simulations electromagnetiques interne au CEA, le logiciel ARLENE. Dans un
second temps, nous decrirons ce logiciel (cI. paragraphe III.3.1).

Dans un troisieme temps, nous illustrerons la demarche de validation mise en place
dans ce chapitre en làppliquant au banc de mesure dimensionne (cI. paragraphe III.3.2). Nous
Ierons pour cela un bilan complet des simulations realisees avec lòutil de simulation puis des
pre- et post-traitements que ces simulations impliquent. Nous presenterons notamment le
modele que nous avons adopte pour simuler le banc de mesure.

EnIin, nous presenterons et commenterons dans le paragraphe III.4 les principaux
resultats obtenus en simulant le banc de mesure avec le logiciel ARLENE. Nous montrerons
notamment que ces outils sont adaptes a la mise au point experimentale dùn banc de mesure
de SER.

Interactions multiples entre
les antennes et lòbjet
Caracteristique de diIIraction
recherchee de lòbjet, ponderee par
les diagrammes de rayonnement des
antennes emettrice et receptrice
CoeIIicient de
reIlexion de làntenne
131
III.2. Dimensionnement dùn dispositif de mesure de SER en
champ proche
La premiere etape a consiste a concevoir un banc de mesure sur lequel nous pourrions
illustrer la demarche de validation mise en place. Nous justiIions son dimensionnement dans
la suite.
III.2.1. Choix du systme d`mission et de rception
On souhaite modeliser une antenne emettrice et/ou receptrice qui se deplace. Pour
simpliIier la mise en place technologique du dispositiI dèmission, plutt que de deplacer une
antenne emettrice sur un plan, nous avons choisi de Iaire emettre successivement et
independamment les unes des autres, un ensemble dàntennes reparties sur un plan. Ce reseau
peut egalement tre utilise a la reception, le signal etant en eIIet acquis successivement par
chaque antenne elementaire. Ces hypotheses ne sont valides que si toutes les antennes du
reseau sont identiques et ont le mme comportement electromagnetique. Par abus de langage,
nous parlerons par la suite de reseau dàntennes mais nous garderons a lèsprit que toutes les
antennes emettent et reoivent, independamment les unes des autres, le champ
electromagnetique.

Remarque : En Iaisant ce choix delibere dùtiliser le mme systeme a lèmission et a la reception, nous
limiterons les angles de bistatisme de reconstruction de la SER.

Pour eviter les problemes de troncature, le reseau dàntennes devrait tre idealement
de dimensions inIinies. Pour des raisons pratiques, la taille du reseau a ete limitee a un plan de
masse de 1.3 m de cte.

Pour ce qui est des antennes elementaires, nous avons utilise des antennes etoiles
patches que le laboratoire avait deja en sa possession (cI. Iigure III-1). Cette antenne
Ionctionne dans la bande 800 MHz-1.8 GHz et mesure 10.8 cm de cte. Son diagramme est
assez directiI pour une antenne elementaire (gain dènviron 8dB). Elle dispose de quatre
ports, notes 1, 2, 3, 4 sur la photographie de la Iigure III-1. Les lignes sont connectees par
deux a làide dùn balun et permettent de Iaire emettre làntenne ou de mesurer le champ
electromagnetique capte par làntenne, en polarisation Horizontale (H) ou Verticale (V). La
polarisation H est obtenue en connectant les ports 2 et 4 ; la polarisation V est obtenue en
connectant les ports 1 et 3. Le nom donne a ces deux polarisations est employe par abus de
langage. Connecter les ports 1 et 3 ne genere en eIIet une onde electromagnetique polarisee
verticalement que dans làxe de làntenne. Il en est de mme pour les ports 2 et 4 vis-a-vis de
la polarisation horizontale.

Iigure III-1 : Photographie dùne antenne etoile patch

1
2
3
4
132
En Iaisant emettre et en Iaisant recevoir ces antennes en polarisation H ou V, nous
disposons alors des quatre series dàntennes diIIerentes necessaires a lèxtraction de la
matrice de diIIraction (cI. paragraphe II.3.4) :
- antennes emettrices en polarisation H, antennes receptrices en polarisation H,
- antennes emettrices en polarisation H, antennes receptrices en polarisation V,
- antennes emettrices en polarisation V, antennes receptrices en polarisation H,
- antennes emettrices en polarisation V, antennes receptrices en polarisation V.
Dans toute la suite, les diIIerentes conIigurations seront respectivement appelees HH,
HV, VH et VV.

Comme nous làvons vu dans le paragraphe II.3.7.2, les diIIerentes antennes doivent
tre espacees au minimum de
2
. A 1 GHz par exemple, cela correspond a un espacement

minimum de 15 cm. Pour veriIier le critere dèchantillonnage champ proche champ lointain
sur le plus grand nombre de Irequences de la bande 800 MHz-1,8 GHz tout en limitant le
nombre de donnees a acquerir et surtout tout en limitant les couplages entre antennes, nous
avons choisi dìmbriquer deux grilles dàntennes etoiles en quinconce, en les decalant de 12
cm. Sur chaque grille, les antennes sont espacees de 24 cm.

Finalement, nous travaillons sur un reseau de 41 antennes etoiles, represente en Iigure
III-2.

Iigure III-2 : Dimensionnement du reseau dàntennes emettrices et receptrices

III.2.2. Choix des objets sous test et des cibles talons
La cible sous test choisie est une cible Irequemment utilisee pour valider des methodes
elementaires de mesure de SER. Cèst un cylindre metallique mesurant 90 cm de cte et 10
cm de diametre. Nous avons choisi de decaler le barycentre de lòbjet de 15 cm par rapport au
positionneur de lòbjet, ce qui permettra de mieux mettre en evidence lèIIet de sphericite sur
son speculaire. En lòrientant de deux manieres diIIerentes par rapport au reseau, nous
1 3 5
2 4
6 7 8 9

10.8 cm
12 cm
17 cm
130 cm
130 cm
11 cm
21 19
41 37
10 11 12
13 14
15 16 17 18
20 22 23
24 25 26 27
28 29 30 31 32
33 34
35 36
38 39
40
133
disposons alors de deux cas de validation. Làxe du cylindre (cI. Iigure III-3) est pris parallele
(position notee 90) ou perpendiculaire (position notee 0) au plan de masse du reseau.

La methode de mesure de SER en champ proche que nous avons detaillee dans le
chapitre precedent necessite dàvoir etalonne au prealable le banc de mesure. Nous avons
developpe deux methodes dètalonnage : lùne basee sur une generalisation de la methode des
deux ou trois antennes ; làutre basee sur lèxploitation des mesures de SER en champ proche
de cibles etalons. Cette derniere technique est simple et generalise la methode dètalonnage de
mesure de SER classiquement employee en champ lointain (cI. paragraphe I.2.3.2.5) a la
mesure en champ proche.

Dans ce cas, quatre cibles etalons sont theoriquement necessaires. Nous en avons
Iinalement selectionnees sept dans lòbjectiI de realiser une etude parametrique sur les
diIIerents jeux de quatre etalons et dìdentiIier lequel conduit a la meilleure precision de
reconstruction de la SER. Les cibles etalons ont ete choisies parmi celles classiquement
utilisees |71|. Nous avons teste les objets suivants :
- des spheres metalliques de diIIerentes diametres : 15, 30, 45, 80 cm
- un galet metallique de 10 cm de hauteur et de 30 cm de diametre
- un diedre constitue de deux plaques metalliques de 30 cm de cte, Iormant un
livre ouvert de 90. En le Iaisant pivoter, nous disposons de cibles etalons
diIIerentes. Nous avons choisi de prendre làxe du diedre perpendiculaire, puis
incline de 45 par rapport a làxe (Oz) reliant le reseau dàntennes a lòbjet.

Tous les objets etalons sont centres sur le reseau dàntennes. Làxe de rotation du
positionneur des objets concide avec le centre des spheres, du galet et de làrte centrale des
diedres.

Iigure III-3 : Representation des deux dispositiIs sous test utilises pour valider la mesure de SER en champ
proche par matrices S

X
Z
Y
60 cm
10 cm
30 cm
CP
d
X
Z
Y
60 cm
30 cm
10 cm
CP
d
134

Iigure III-4 : Representation des cibles etalons utilisees pour valider la mesure de SER en champ proche par
matrices S

III.2.3. Dimensionnement de la distance de mesure
Une Iois choisis le dispositiI dèmission et de reception, les objets sous test et les
cibles etalons, la distance entre le dispositiI dèmission et làxe de rotation des objets doit tre
Iixee. Nous avons mene cette etude pour lòbjet sous test en position 0 et suppose que les
conclusions restaient valables pour les cibles etalons.

Dans le developpement theorique de la mesure de SER en champ proche, nous avons
pris comme condition simpliIicatrice de pouvoir Iiltrer les rebonds multiples entre le reseau et
lòbjet. La distance minimale entre le cylindre et le reseau resulte de cette condition.
Le Iiltrage implique de realiser làcquisition des donnees en champ proche sur une
certaine bande de Irequences alors que le modele par matrices S permettait de travailler a
Irequence Iixe. Ce traitement numerique resulte en eIIet de lànalyse de la Reponse
Impulsionnelle (RI) du signal mesure, sur laquelle les interactions entre les diIIerents
elements du dispositiI experimental peuvent tres mises en evidence en Ionction du temps ou
de la distance.

III.2.3.1. Contraintes imposes par la rponse impulsionnelle
dùn signal
La RI dùn signal est obtenue par transIormee de Fourier du signal variant en Ionction
de la Irequence. Dans le cas du dimensionnement de la distance de mesure, nous raisonnons
sur la mesure monostatique
E
R
a
b
0
0
acquise au niveau de làntenne centrale du reseau. La RI de
ce signal sècrit analytiquement sous la Iorme :

}
+
= df e
a
b
d RI
c
d
i
E
R
2
2
) (

(III-1)

Le terme d represente la projection des points brillants de la cible le long de làxe
longitudinal, ici làxe (Oz). Cet outil ne permet donc pas de distinguer deux points brillants
qui seraient situes sur un plan orthogonal a làxe de visee (Oz).

Dans le cas ideal, la RI est calculee sur une bande de Irequences inIinie. En realite,
nous nàcquerrons le signal que sur une Ientre Iinie de Irequences. La RI du signal mesure
sera donc convoluee par la RI dùne Ientre rectangulaire, une Ionction sinus cardinal, de
DIEDRES
90
GALET SPHERES
30 cm
10 cm
30 cm
30 cm Z
Diam.: 15, 30, 45, 80 cm

R
Droit ou incline de 45 par rapport a (Oz)
135
largeur inversement proportionnelle a la taille de la Ientre Irequentielle. Pour attenuer lèIIet
de ce Ientrage, les donnees seront apodisees par un Iiltre de Hamming. Cela reduira
notamment le niveau des lobes secondaires.

La transIormee de Fourier convertit alors les donnees dans le domaine temporel. En
tenant compte de la celerite de la lumiere, le signal est ramene dans le domaine spatial ou lòn
pourra interpreter les mesures en termes dèchos lies aux diIIerents phenomenes de
diIIraction.

Pour pouvoir extraire le signal utile du reste du signal mesure, les diIIerents rebonds
ne doivent pas se replier sur la RI. Or, le domaine Irequentiel dàcquisition des mesures est
toujours tronque (il comporte N
f
points sur un support de largeur f echantillonne avec un pas
f) ; la RI des mesures lèst donc aussi (elle comporte N
d
points sur un support de largeur d
echantillonne avec un pas d, le nombre de points N
d
pouvant tre superieur a N
f
si lòn
eIIectue un zero-padding ). De ce Iait, la largeur d de la RI, appelee ambigute en
distance, doit tre dimensionnee de telle sorte que les phenomenes non negligeables de
diIIraction et dìnteractions entre elements ne se melangent pas. La connaissance a priori du
Ionctionnement de la cible est alors necessaire.

Remarque : Le zero-padding consiste a interpoler artiIiciellement le resultat issu de la transIormee
de Fourier en eIIectuant celle-ci sur un support arbitrairement allonge avec des zeros. Il est sans incidence sur la
resolution de la reponse impulsionnelle deIinie ci-apres.

Pour rappel, en mesure monostatique, làmbigute est donnee par la Iormule :

f
c
d
2
= (III-2)

c representant la celerite de la lumiere.

Pour pouvoir extraire le signal utile du reste du signal mesure, la distance entre deux
echos doit egalement tre suIIisante pour distinguer les diIIerents rebonds. On appelle
resolution en distance de la RI, lècart de longueur minimal qui existe reellement entre les
trajets de deux echos. Elle est donnee par la Iormule suivante :

f
c
resolution
=
2
(III-3)

Il sàgit du pas dèchantillonnage de la RI, lorsque lòn nùtilise pas la technique du
zero-padding pour làIIiner. Ce pas dèchantillonnage en distance sèxprime dans le cas
general a partir de la resolution, du nombre de points de Irequence sur lequel est acquis le
signal mesure et du nombre de points de la RI :

d
f
N
N
f
c
d
=
2
(III-4)

La resolution de la RI sera donc dimensionnee de telle sorte que lòn puisse distinguer
les diIIerents phenomenes non negligeables de diIIraction et dìnteractions entre elements.

Pour illustrer lìmportance du dimensionnement de làmbigute et de la resolution de la
RI, nous avons represente pour une sphere de 1 m de diametre la RI theorique calculee pour
136
diIIerents pas Irequentiels f et pour diIIerentes bandes de Irequence dàcquisition f (cI.
Iigure III-6) du signal retrodiIIuse par cet objet en condition champ lointain.

Theoriquement, en condition champ lointain (illumination et retrodiIIusion en onde
plane), lorsque làmbigute et la resolution sont bien dimensionnees, la RI dùne sphere de
rayon R se compose de deux contributeurs distincts : le speculaire et le rampant.
Geometriquement, on peut montrer quìls sont distants sur RI de
|
.
|
\
|
+
2
1

R .

Iigure III-5 : Trace theorique de la RI dùne sphere

Sur la Iigure III-6, làmbigute et la resolution de la RI associee au signal retrodiIIuse
sur une bande de Irequences 0,1 GHz-5 GHz avec un pas Irequentiel de 25 MHz, sont bien
dimensionnees. On distingue en eIIet nettement les deux contributeurs principaux de la
diIIraction dùne sphere, le speculaire correspondant au premier echo.

Sur la RI associee au signal retrodiIIuse sur une bande de Irequences 0,1 GHz-5 GHz
avec un pas Irequentiel de 200 MHz, làmbigute nèst plus suIIisante. Les deux contributeurs
principaux de la sphere se sont melanges, le premier echo correspondant maintenant au
rampant sur le trace de la RI. Experimentalement, ce repliement des echos de la RI aurait des
consequences deplorables en terme de Iiltrage puisque les contributeurs associes a la
diIIraction de lòbjet se melangeraient entre eux mais egalement avec tous les echos parasites.

Sur la RI associee au signal retrodiIIuse sur une bande de Irequences 0,1 GHz-0,2
GHz avec un pas Irequentiel de 25 MHz, cèst maintenant la resolution du trace qui nèst plus
suIIisante. On ne distingue plus les deux contributeurs principaux de la sphere, ce qui illustre
les problemes de discrimination du signal utile.

De ces simulations, nous avons pu veriIier que làmbigute et la resolution dùne RI
sont deux parametres importants. Ils peuvent completement changer lìnterpretation physique
que lòn a du trace de la RI et par la mme, empcher de mettre en place un Iiltrage
numerique precis des signaux parasites des mesures.

Nous allons montrer dans la suite les consequences quònt eu ces contraintes de
Iiltrage sur la conception du banc de mesure de SER en champ proche, en particulier en
termes de distance de mesure entre objet et reseau.

Spculaire
Rampant
R
RI du signal rtrodiffus
Onde plane
dìllumination
Signal retrodiIIuse
en champ lointain
dB
Spculaire
Rampant
|
.
|
\
|
+
2
1

R
distance (m)
137

Iigure III-6 : Mise en evidence de lìmpact sur la RI (apodisee par une Ientre de Hamming) dùne variation de la
largeur Irequentielle ou du pas Irequentiel du signal retrodiIIuse en condition champ lointain pour une sphere de
1m de diametre

III.2.3.2. Consquence sur le dimensionnement de la distance
de mesure en champ proche
Nous avons choisi dàcquerir les mesures en champ proche sur lìntegralite du
domaine de Ionctionnement des antennes, soit dans la bande de Irequences 800 MHz-1,8
GHz. La resolution de la RI associee aux mesures est donc imposee. La distance de mesure
est alors le seul parametre que nous allons pouvoir dimensionner pour rendre possible le
Iiltrage. Cette distance doit tre Iixee de telle sorte que la resolution de la RI soit suIIisante
pour distinguer les diIIerents phenomenes non negligeables de diIIraction et dìnteractions
entre elements.

dB
dB
dB
Distance (m)
Bande de frquence 0,1 GHz - 5 GHz, par pas de 25 MHz
Distance (m) Distance (m)
Bande de frquence 0,1 GHz - 5 GHz, par pas de 200 MHz Bande de frquence 0,1 GHz - 0,2 GHz, par pas de 25 MHz
Speculaire de la sphere
Rampant de la sphere
Rampant de la sphere Rampant de la sphere
138
Pour dimensionner precisement la distance de mesure entre le centre du reseau et
lòbjet, il Iaudrait etudier la RI pour toutes les combinaisons antenne emettrice/antenne
receptrice, la repartition et lècart entre les diIIerents contributeurs de la RI variant avec la
position de ces antennes sur le reseau. Il Iaudrait egalement imaginer toutes les reIlexions
multiples possibles. Cette etude serait trop longue. Nous avons mene une analyse restreinte
avec les hypotheses suivantes :
1. generalement, seul le premier rebond entre làntenne et lòbjet est visible sur
la RI ; nous supposons que cèst le cas pour notre dispositiI,
2. nous nètudierons que la RI associee a la mesure monostatique
E
R
a
b
obtenue au niveau de làntenne centrale du reseau,
Nous considerons alors les sept premiers points brillants possibles (cI. Iigure III-7) :
- celui note (a) associe au coeIIicient de reIlexion propre a làntenne,

Remarque : Nous nàvons pas pris en compte les couplages entre antennes. Nous
sommes en eIIet en conIiguration monostatique de mesure et dans ce cas, les mesures
sont principalement perturbees par la desadaptation de làntenne a la Iois emettrice et
receptrice, les couplages etant tres Iaibles puisque les 40 autres elements rayonnants
sont eteints.

- celui note (b) associe a la diIIraction au niveau de la Iace avant du
cylindre (speculaire et rampant),
- celui note (c) associe a la diIIraction au niveau de la Iace arriere du
cylindre (speculaire et rampant),
- celui note (d) associe a la diIIraction au niveau de la Iace avant du
cylindre, puis a la reIlexion au niveau du plan de masse du reseau, suivie
dùne diIIraction au niveau de la Iace avant du cylindre,
- celui note (e) associe a la diIIraction au niveau de la Iace arriere du
cylindre, puis a la reIlexion au niveau du plan de masse du reseau suivie
dùne diIIraction au niveau de la Iace arriere du cylindre,
- celui note (I) associe a la diIIraction au niveau de la Iace arriere du
cylindre, puis a la reIlexion au niveau du plan de masse du reseau suivie
dùne diIIraction au niveau de la Iace avant du cylindre,
- celui note (g) associe a la diIIraction au niveau de la Iace avant du
cylindre, puis a la reIlexion au niveau du plan de masse du reseau, suivie
dùne diIIraction au niveau de la Iace arriere du cylindre.

Les contributeurs qui sont representatiIs de la SER de lòbjet sont (b) et (c).

Le niveau du rebond (a) associe au coeIIicient de reIlexion de làntenne est tres eleve
par rapport a tous les autres signaux parasites et surtout aux rebonds utiles (b) et (c). Sur la RI,
on verra donc apparatre un contributeur de Iorte amplitude, les autres rebonds (b) a (g) etant
noyes dans le signal. Il est impossible dèxtraire les signaux utiles (b) et (c) de la sorte. Il Iaut
dàbord supprimer le rebond (a) par soustraction vectorielle et Iiltrer numeriquement ensuite
les signaux parasites (d) a (g). Lèlimination du rebond (a) est obtenue en soustrayant a la
mesure monostatique de lòbjet
obfet
E
R
a
b
0
0
obtenue au niveau de làntenne centrale du reseau
en presence de lòbjet en Iace du reseau, la mesure monostatique de lènvironnement seul
139
seul reseau
E
R
a
b

0
0
obtenue au niveau de làntenne centrale du reseau en làbsence de tout objet en
Iace du reseau. Cèst ce que lòn appelle la soustraction vectorielle de lènvironnement.

Remarque : Dans le paragraphe I.2.3.2.5, nous avions appele cette operation une soustraction
vectorielle de chambre vide. Dans ce chapitre, nous parlerons de soustraction vectorielle de lènvironnement
puisque nous verrons plus tard que nous simulerons le systeme de mesure seul, sans prendre en compte la
chambre anechoque dans laquelle les mesures pourraient tre realisees.

Iigure III-7 : ReIlexions multiples prises en compte pour dimensionner la distance de mesure

Pour Iiltrer alors proprement les rebonds parasites (d), (e), (I), les diIIerents rebonds
doivent tre bien distincts sur la RI.
Les antennes etoiles Ionctionnent sur une bande de Irequences de 1GHz, entre
800MHz et 1.8 GHz. Nous subissons donc la resolution de la RI associee aux mesures
acquises avec ces antennes : la RI sera echantillonnee tous les 15 cm. Cèst donc sur le
dimensionnement de la distance de mesure en champ proche quìl Iaut travailler. Par des
considerations purement geometriques, la position des diIIerents rebonds sur làxe
longitudinal (Oz) peut tre calculee en Ionction de la distance L entre le patch de làntenne
centrale du reseau et la Iace avant du cylindre. Et par la suite, nous pouvons Iixer une distance
L de sorte que le Iiltrage soit possible. En menant cette etude, nous avons Iinalement impose
la distance L a 1.6 m, ce qui implique une distance de mesure
CP
d entre les patchs du reseau
et le positionneur des objets de 1.9 m.

30 cm
a
b
c
d

f
L
60 cm
4.5 cm
e
CP
d
g
140

Remarque : Remarquons dorenavant quàvec le reseau que nous avons dimensionne, le domaine
angulaire de reconstruction de la SER multistatique en champ lointain a partir de donnees acquises en champ
proche avec ce reseau emetteur et/ou recepteur, risque d`tre Iaible dàutant que la distance de mesure nèst pas
de lòrdre de quelques centimetres comme cèst generalement le cas en champ proche mais plutt de lòrdre de
quelques metres pour pouvoir mettre en place le Iiltrage numerique.

Le dernier rebond (g) se situe alors sur la RI a une distance dènviron 5 m, imposant
une Ientre minimale de RI dènviron 6 m. Les donnees en champ proche doivent pour cela
tre echantillonnees avec un pas Irequentiel minimal de 25 MHz.

III.2.4. Dimensionnement de la frquence d`tude
La RI et le Iiltrage numerique necessitent dàcquerir les donnees sur une bande de
Irequences. Or, la theorie developpee au chapitre II permet de travailler a Irequence Iixe. Une
Iois le Iiltrage realise, nous analyserons donc les donnees a une Irequence donnee.

Nous souhaitons valider la methode de la mesure de SER en champ proche. Les
donnees en champ proche doivent pour cela tre echantillonnees avec un pas en
2
. Ce pas
dèchantillonnage a ete Iixee par des considerations de couplages entre antennes et
dòptimisation du nombre de donnees a acquerir. Lòbjet doit par ailleurs tre place a une
distance comprise entre
2
et
2
2D
du reseau, avec D la dimension maximale du
systeme objet, antenne} et , la longueur dònde de lònde dìllumination. Cette distance de
mesure a ete Iixee par des considerations de Iiltrage.
La condition champ proche impose donc la Irequence de travail. Finalement, les
etudes a Irequence Iixe ont ete realisees a 1GHz.

III.2.5. Remarque gnrale sur le dimensionnement du banc de
mesure
Nous venons de dimensionner un premier banc de mesure de SER en champ proche.
Il ne permettra srement pas de valider precisement la methode que nous avons
developpee au chapitre II. En eIIet, nous nìlluminons lòbjet et nous ne captons le champ
electromagnetique quìl diIIracte que dans une inIime proportion de lèspace environnant
lòbjet sous test (angle dòuverture dùne quarantaine de degres). Nous observerons alors des
eIIets de troncature important dans la reconstruction de la SER en champ lointain (phenomene
de Gibbs). Les angles bistatiques de reconstruction de la SER seront tres Iaibles.
Nous allons utiliser ce banc pour illustrer la demarche de validation. A partir des
premieres conclusions que nous tirerons, nous pourrons aIIiner la conception du systeme de
mesure de maniere a valider plus precisement la methode.

141
III.3. Mise en place de l`tude numrique du banc de mesure de
SER en champ proche
Nous souhaitons connatre le champ electromagnetique diIIracte partout dans lèspace
environnant la cible sous test. Lorsque lòn eIIectuera làcquisition des parametres
E
R
a
b
0
0

avec le banc de mesure, le signal utile sera perturbe par les signaux parasites lies a la presence
des antennes.

Pour illustrer numeriquement les etapes de validation de la methode, nous avons
besoin dùn outil capable de simuler ces perturbations. Le systeme dèmission et de reception
du banc de mesure devra donc tre pris en compte dans son integralite depuis la connectique
en pied dàntenne ou sont mesures les parametres
E
R
a
b
0
0
. Nous avons pour cela utilise le
logiciel ARLENE que nous allons presenter dans ce paragraphe.

La demarche de validation comporte plusieurs etapes, chacune necessitant alors un
certain nombre de calculs speciIiques. Nous allons illustrer cette demarche sur le banc de
mesure dimensionne, en dressant un bilan complet des simulations a eIIectuer. Pour les
diIIerents cas de calcul, nous presenterons le modele de simulation adopte et nous Ierons un
bilan des post-traitements a appliquer pour exprimer les donnees simulees en parametres
mesurables par lèxperimentateur.

III.3.1. Prsentation du logiciel de simulation, le logiciel ARLENE
Le logiciel ARLENE |72| est un code dèlectromagnetisme 3D permettant de calculer
la reponse electromagnetique dùne cible ou dùne antenne.
Le logiciel est base sur une Iormulation en equations integrales surIaciques des
equations de Maxwell. On ramene ainsi un probleme tridimensionnel pose sur un domaine
non borne a un probleme pose sur une surIace bornee.

La methode est suIIisamment souple pour sàdapter a des geometries tres diverses :
conducteurs parIaits, assemblages de conducteurs et dielectriques, approximation par
impedance isotrope ou anisotrope, assemblage de plaques dielectriques, assemblages de
plaques et de Iils conducteurs. Sur chaque interIace entre les materiaux, des equations
integrales sont resolues.

TouteIois, la methode presente des restrictions dùtilisation :
elle est limitee aux seuls materiaux homogenes et isotropes,
lorsque lèpaisseur dùne couche est petite devant la longueur dònde, des
instabilites numeriques peuvent apparatre

Les equations integrales sont resolues par la methode des elements Iinis |73|, cette
methode etant apparue comme la methode la plus precise et la plus souple pour le traitement
de details Iins. Lìmportance des moyens de calcul du CEA-DAM avec la machine TERA,
lùn des premiers calculateurs en Europe, a permis de paralleliser les codes tridimensionnels.
Le logiciel permet de simuler les cas de Iigure suivants :
142
1. calcul de la SER, plus precisement, de la matrice de diIIraction dùn objet
eclaire par une onde plane monochromatique (matrice de diIIraction en
champ lointain) ou par une onde spherique issue dùn reseau de diples,
2. calcul des caracteristiques classiques dùne antenne unitaire : impedance,
rendement, eIIicacite, coeIIicient de reIlexion,
3. calcul des caracteristiques electromagnetiques dùn systeme rayonnant avec
generateurs, sous la Iorme de sa matrice H,

Remarque : La matrice H (cI. annexe I) est la matrice hybride qui Iait le lien entre la
tension et le courant a lèntree des generateurs avec les ondes rayonnees entrantes et
sortantes du systeme rayonnant. Elle comprend quatre composantes : diIIraction, emission,
reception et couplage.

4. calcul des courants circulant sur un objet,
5. calcul des champs electromagnetiques dans lènvironnement proche dùn
objet.

III.3.2. Simulation du dispositif de mesure de SER en champ proche
Ce logiciel va nous permettre de simuler un dispositiI au plus proche de la realite
experimentale, avec notamment, la possibilite de prendre en compte lèIIet du plan de masse
ainsi que celui de làlimentation des antennes du reseau.

Bien que notre methode ait ete developpee sous Iorme de matrices S, nous simulerons
le systeme de mesure en champ proche sous Iorme de matrices H puisque cèst le Iormalisme
utilise par le logiciel ARLENE. Ces simulations seront ensuite traitees pour remonter aux
parametres mesurables par un experimentateur, les parametres S. Nous nous interesserons
alors a la composant de couplage du reseau, les parametres
E
R
a
b
0
0
.

Dans cette partie, nous allons passer en revue les simulations a eIIectuer avec ce
logiciel. Nous presenterons en parallele les modeles de simulation que nous avons adoptes en
entree des calculs. Nous detaillerons enIin les post-traitements a appliquer a ces donnees
simulees pour les rendre exploitables en mesure.

III.3.2.1. Simulations effectues en champ proche
III.3.2.1.1. Bilan des simulations effectuer
La methode de la mesure de SER en champ proche necessite dàvoir acquis le
parametre mesurable
E
R
a
b
0
0
au niveau de la connexion de chaque antenne du reseau lorsque
chacune des antennes emet successivement : il sàgit dùne serie de 41 x 41 donnees.

Puisque lòutil de simulation prend en compte lòbjet mais aussi le systeme dèmission
et de reception, les simulations sont polluees par la desadaptation des antennes, les couplages
entre antennes, les interactions entre la cible et le reseau, le signal utile etant lui-mme le
resultat de la convolution, dans toutes les directions dìllumination et de retrodiIIusion, de la
143
caracteristique de diIIraction recherchee de la cible avec le diagramme de rayonnement des
antennes (cI. equation (II-36)).

Remarque : La desadaptation des antennes est quantiIiee dans lèquation (II-36) par le parametre
R
S
00
.

Le return loss des antennes et les couplages entre antennes seront elimines par
soustraction vectorielle (amplitude et phase) de la reponse de lènvironnement. Les rebonds
parasites seront supprimes par Iiltrage numerique. La deconvolution du signal utile resultera
de lètalonnage du dispositiI de mesure. Pour mettre en place ces diIIerentes corrections, la
serie de 41x41 donnees doit tre simulee pour un balayage Irequentiel donne, sans objet sous
test puis lorsque lòbjet sous test (en position 0 et 90) et les sept cibles etalons sont placees
successivement en Iace du reseau. 10 series de 41 x 41 donnees seront ainsi simulees dans la
bande de Irequences 800 MHz- 1,8 GHz, avec un pas Irequentiel de 25 MHz. On multiplie
par 10x41 le nombre de donnees a simuler.

EnIin, lèxtraction de la matrice de diIIraction de lòbjet sous test projetee sur une base
dòndes planes necessite de simuler tout ce que nous venons de repertorier pour quatre
combinaisons dàntennes emettrice et receptrice diIIerentes. Pour rappel, il sàgit dans notre
cas dàcquerir cette serie de donnees lorsque les antennes sont en conIiguration HH, HV, VH
et VV. On multiple encore par 4 le nombre donnees a simuler.

En deIinitive, le Iiltrage numerique, la soustraction vectorielle, lètalonnage propose et
la methode dèxtraction de la SER en champ lointain developpee necessite de calculer environ
10 x 4 x 41 x 41 x 412 756 840 donnees. Ces calculs sont lourds, complexes et requierent
des ressources inIormatiques importantes. Il sera bien entendu diIIicile par la suite
dàugmenter le nombre dàntennes du reseau ou la taille du reseau puisque nous atteignons
deja les limites de ressources de la machine TERA accordees a notre laboratoire.

Le logiciel ARLENE simule les diIIerents systemes rayonnants en adoptant un
Iormalisme tension-courant au niveau des guides dònde et un Iormalisme spectres dòndes en
espace libre : les resultats seront donc calcules sous Iorme de matrices H.

III.3.2.1.2. Modle adopt pour simuler les cas tudis
Pour lancer les simulations, le logiciel ARLENE necessite dàvoir au prealable maille
les diIIerents cas dètude.

On a deja vu que le balayage electronique dùn reseau dàntennes permettait de
Iaciliter la mise en ouvre pratique du banc de mesure. Elle permet egalement dùn point de
vue simulation, de simpliIier les pre-traitements. Dans le cas dùn deplacement dàntenne, il
aurait Iallu realiser autant de maillages que de combinaisons de positions de làntenne
emettrice et de làntenne receptrice. Le reseau permet de reduire ces N
E
xN
R
maillages a un
seul maillage, celui du reseau dans son ensemble.

Nous avons egalement choisi de ne pas simuler directement les baluns des antennes
avec le logiciel. Cela simpliIie une Iois de plus le nombre de maillages. Si nous avions simule
le balun avec ARLENE, il aurait Iallu preparer autant de maillages que de combinaisons de
polarisations des antennes emettrice et receptrice du reseau. Nous avons Iinalement maille en
un seul et mme maillage le plan de masse du reseau et les diIIerentes antennes elementaires,
composees chacune de quatre ports. En procedant de la sorte, nous avons reduit par 41x41 le
144
nombre de maillages mais en parallele, nous augmentons encore par 4 les donnees a calculer.
La simulation de ce maillage unique exprimera en eIIet les resultats au niveau de chacun des
ports des diIIerentes antennes. AIin de Iaire le lien avec les parametres que lòn pourrait
simuler directement en maillant les antennes du reseau en polarisation H ou V, nous
combinerons a posteriori, deux par deux, a partir de la matrice S des symetriseurs, les donnees
simulees au pied de chaque port dàntennes.

Pour inIormation, la matrice S du balun ideal que nous avons modelise est de la
Iorme :

(
(
(
(
(
(
(
(
(
+
=
(
(
(
N
M
L
N
M
L
a
a
a
f
f
f f
b
b
b
0
0
0
0
0
0
0 0
2
1
0 0
2
1
2
1
2
1
0
(III-5)

les ondes guidees entrantes et sortantes au niveau des trois ports du balun etant
respectivement notees
_
L Port
L L
b a

0 0
, ,
_
M Port
M M
b a

0 0
, et
_
N Port
N N
b a

0 0
, (cI. Iigure III-8).

Iigure III-8 : Modele dùn symetriseur ideal

Nous avons par ailleurs choisi de ne pas prendre en compte le positionneur de lòbjet
sous test et des diIIerentes cibles etalons. Nous Iaisons l`hypothese quà la Irequence ou lòn
travaille, il est transparent aux ondes electromagnetiques et ne perturbe pas les donnees
acquises : cèst notamment le cas dùn mt polystyrene.

EnIin, on est maintenant capable de concevoir des enceintes Iermees, a reponse
electromagnetique Iaible. Les residus de la reponse de lènceinte seront alors totalement
supprimes par lòperation de soustraction vectorielle de lènvironnement. Nous avons donc
Iait le choix de ne pas modeliser lènceinte Iermee dans laquelle les mesures seront Iaites.

En deIinitive, les diIIerents maillages que nous avons d concevoir pour eIIectuer les
simulations en champ proche, sont representes en Iigure III-9 et en Iigure III-10.

Ce travail a ete realise par un ingenieur specialiste des maillages du CEA-CESTA. Le
maillage constitue en eIIet un travail a part entiere et necessite des connaissances tres
speciIiques (sur la dimension des mailles a imposer suivant les Iormes et les materiaux de
lòbjet, sur la maniere de modeliser làlimentation, .).

Balun idal Port L
L
a
0
L
b
0
M
a
0
N
a
0
N
b
0
Port M
Port N
M
b
0
145

Iigure III-9: Representation des diIIerents cas de calcul reseau seul et reseau objet
Maillage reseau cylindre en position 0 Maillage reseau cylindre 90
Maillage reseau seul
Detail du maillage dùne antenne etoile du
reseau (làntenne a ete ici coloree en vert pour
bien distinguer la Iorme de làntenne)
Maillage reseau sphere de diametre 15 cm Maillage reseau sphere de diametre 30 cm
146

Iigure III-10 : Representation des diIIerents cas de calcul reseau seul et reseau objet (suite)
Maillage reseau galet
Maillage reseau sphere de diametre 45 cm Maillage reseau sphere de diametre 80 cm
Maillage reseau diedre droit Maillage reseau diedre pivote de 45
147
III.3.2.1.3. Post-traitements des simulations pour convertir
les donnes calcules en paramtres mesurables
En champ proche, nous souhaitons calculer, dans les diIIerents cas dètude, le
parametre
E
R
a
b
0
0
au pied des diIIerentes antennes du reseau. Il sàgit alors de determiner la
composante de couplage du reseau.

TouteIois, pour chacun des dix maillages, le logiciel ARLENE calcule simultanement
les caracteristiques dèmission, de reception, de diIIraction et de couplage du reseau,
respectivement notees
e
H ,
r
H ,
d
H et
a
Y . Nous obtenons donc plus dìnIormations que
celles initialement recherchees en champ proche. Cèst que nous allons detailler dans la suite.

Dans notre methode de mesure de SER en champ proche, nous utilisons un Iormalisme
par matrices S. Les donnees simulees doivent tre converties a làide des Iormules de passage
rappelees en annexe I. Les diIIerentes caracteristiques sont notees apres transIormation
e
S ,
r
S ,
d
S et
c
S .

e
S est la caracteristique champ lointain dèmission du reseau, observee a grande
distance et calculee lorsque chaque port dàntennes du reseau emet successivement, les autres
ports etant eteints. Cette grandeur depend :
- du nombre de Irequences dètude,
- du nombre dàntennes du reseau,
- du nombre de directions dèmission de lèspace, chaque direction etant reperee
par un doublet ) , (
E E
,
- du nombre de polarisations des ondes rayonnees (polarisation H ou V).

Remarque : Comme nous làvions precise au debut de la theorie en geometrie planaire, les
champs electromagnetiques qui Iorment la base TE/TM sont orientes selon les vecteurs
e
,
et
e
,
, les vecteurs angulaires unitaires de la base spherique (r,,). Les diIIerentes ondes
rayonnees seront alors polarisees en H (champ electrique oriente selon
e
,
) ou en V (champ
electrique oriente selon
e
,
)

r
S est la caracteristique champ lointain de reception du reseau, calculee lorsque
chaque port dàntennes du reseau reoit successivement une onde plane, les autres ports etant
eteints. Cette grandeur depend des mmes parametres que
e
S , les directions dèmission etant
remplacees par les directions de reception.

d
S est la caracteristique champ lointain de diIIraction du reseau, observee a grande
distance, suite a un eclairement du reseau par une onde plane, lorsque tous les ports
dàntennes sont eteints a lèmission comme a la reception. Cette grandeur depend :
148
- du nombre de directions dèclairement de lèspace, chaque direction etant
reperee par un doublet ) , (
E E
- ces directions dèclairement sont les
directions de reception de
r
S ,
- du nombre de directions de diIIraction de lèspace, chaque direction etant
R R
- ces directions de diIIraction sont les
directions dèmission de
e
S .
- du nombre de polarisations des ondes rayonnees dèclairement (polarisation H
ou V).
- du nombre de polarisations des ondes rayonnees de diIIraction (polarisation H
ou V).

c
S est enIin la caracteristique de couplage du reseau, calculee lorsque chaque port
dàntennes du reseau emet et reoit successivement un champ electromagnetique, les autres
ports etant eteints. Cette grandeur depend du nombre de Irequences dètude et du nombre
dàntennes du reseau a lèmission et a la reception.

Remarque : Dans le Iormalisme par matrices H, dire quùne antenne est eteinte signiIie que lòn laisse
les diIIerents ports de làntenne en circuit ouvert. En passant dans le Iormalisme par matrices S, l`hypothese
eteindre une antenne correspond alors a Iermer chaque port de làntenne par une charge adaptee.

Compte tenu des approximations que lòn a Iait dans notre theorie (reIlexions
multiples negligees par Iiltrage), la caracteristique de diIIraction
d
S nèst pas exploitee dans
la suite. Dans les conIigurations dètude reseauobjet, les matrices
e
S et
r
S correspondent
respectivement aux caracteristiques dèmission et de reception en champ lointain du systeme
reseauobjet : elles ne sont donc pas exploitables. En revanche, pour le reseau seul, elles
representent les caracteristiques dèmission et de reception en champ lointain des diIIerentes
antennes du reseau.

En champ proche, nous travaillons avec la matrice de couplage
c
S du reseau obtenue
dans chacun des cas dètude. La matrice
c
S du reseau seul est alors soustraite aux diIIerentes
matrices
c
S calculees dans les diIIerentes conIigurations reseauobjet de sorte que les
perturbations internes a lènvironnement (signaux lies aux coeIIicients de reIlexion internes
aux antennes, .) soient supprimees. Dans les diIIerents cas dètude reseauobjet, lòbjet est
place dans le champ proche du reseau et vice versa. Les diIIerents termes de la matrice
soustraite
c
S representent alors bien le parametre
E
R
a
b
0
0
mesurable en champ proche, au
niveau de la connexion de chaque port dàntenne du reseau, lorsque chacune port dàntenne
emet successivement, les autres etant eteints.
149
Les donnees simulees au niveau de chaque port dàntennes sont ensuite combinees
mathematiquement deux par deux, a partir de la matrice S des symetriseurs :

|
|
|
|
|
|
|
.
|
\
|
|
|
|
|
|
.
|
\
|
|
|
|
.
|
\
|
=
|
|
.
|
\
|
0
2
1
2
1
0
0
2
1
2
1
0
0
2
1
0
2
1
2
1
0
2
1
0

4 , 4 3 , 4 2 , 4 1 , 4
4 , 3 3 , 3 2 , 3 1 , 3
4 , 2 3 , 2 2 , 2 1 , 2
4 , 1 3 , 1 2 , 1 1 , 1
,
11
,
11
,
11
,
11
i
i
i
i
S S S S
S S S S
S S S S
S S S S
i i
i i
S S
S S
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
c
f i
JJ if JH if
HJ if HH if

(III-6)

avec :

kl if
S
,
11
, J ou H k = , J ou H l = , le parametre S de couplage obtenu, lorsque
làntenne i emet en polarisation k et que làntenne f reoit en polarisation l ,

c
ff ie
S
,
, le parametre S de couplage simule lorsque le port e de làntenne i emet
et que le port f de làntenne f capte le champ electromagnetique.

Ces mesures en champ proche seront Iinalement Iiltrees numeriquement pour
supprimer les couplages entre le reseau et les objets.

Dans la partie III.4 de ce chapitre, nous analyserons lìmpact de ces diIIerents post-
traitements (soustraction de lènvironnement, Iiltrage) puis nous nous placerons a Irequence
Iixe pour etudier la phenomenologie des mesures en champ proche ainsi obtenues.

Nous venons de repertorier les simulations necessaires en champ proche pour valider
numeriquement notre methode de mesure de SER en champ proche. La quantite de donnees a
calculer est tres importante. A cela viennent sàjouter les simulations en champ lointain. Dans
la suite, nous reprenons la mme demarche que precedemment en dressant la liste des calculs
lances en champ lointain et des pre- et post-traitements associes.

150
III.3.2.2. Simulations effectues en champ lointain
III.3.2.2.1. Bilan des simulations effectuer
La methode dètalonnage basee sur lèxploitation de la mesure de SER en champ
proche dòbjets etalons necessite de connatre leur matrice de diIIraction
c
S projetee sur une
base dòndes planes. Nous devons alors dans notre cas simuler la matrice de diIIraction en
champ lointain des sept objets etalons lorsquìls sont illumines par une onde plane.

La methode dètalonnage permet alors de determiner les caracteristiques du systeme
dèmission et de reception en calculant les produits
R E
S S
01 10
. Pour valider la technique, nous
devons comparer ces produits de donnees obtenus par extraction avec ceux obtenus
directement par simulation en champ lointain. La caracteristique dèmission et de reception de
làntenne elementaire du reseau est calculee en champ lointain a partir de la matrice H
simulee pour le reseau seul. Ce calcul a deja ete eIIectue pour simuler la matrice de couplage
du reseau seul (cI. simulations en champ proche, paragraphe III.3.2.1) et ne necessite donc pas
de maillage supplementaire.

AIin dèvaluer la validite de notre methode de reconstruction de la SER en champ
lointain a partir de mesure en champ proche, nous devons egalement simuler la matrice de
diIIraction en champ lointain des deux objets sous test (le cylindre en position 0 et 90).
Nous comparerons alors ces simulations avec les matrices de diIIraction extraites des
simulations en champ proche a partir de la methode developpee au paragraphe II.3.

Cette methode que nous avons developpee peut tre utilisee a Irequence Iixe. Le
balayage Irequentiel ne sert quà Iiltrer les rebonds parasites des mesures en champ proche.
Ces diIIerentes donnees en champ lointain seront donc simulees a Irequence Iixe, a 1 GHz.

Ces diIIerentes matrices seront calculees dans les diIIerentes directions dèclairement
(appelees aussi de reception) et dans les diIIerentes directions de diIIraction (appelees aussi
dèmission) imposees par la transIormation mathematique champ proche champ lointain de la
SER. Dans chaque direction dèspace, la caracteristique de diIIraction sera simulee en
polarisation H et V.

III.3.2.2.2. Modle adopt pour simuler les cas tudis
Les diIIerents cas de calcul doivent dàbord tre mailles pour tre ensuite simules avec
le logiciel ARLENE.

Comme en conIiguration champ proche, nous avons choisi de ne pas mailler lènceinte
Iermee et le positionneur des objets. Les diIIerents objets sont donc mailles isolement. Ils sont
representes en Iigure III-11.
151

Iigure III-11: Representation des diIIerents cas de calcul objet seul pour le calcul en champ lointain

Maillage sphere seule redimensionnee
suivant que lòn maille la sphere de diametre
15,30, 45 ou 80 cm

Maillage cylindre seul utilise pour simuler :
- le cylindre en position 0,
- cylindre en position 90

Maillage diedre droit seul
Maillage galet seul
Maillage diedre seul pivote de 45
152

III.3.2.2.3. Post-traitements des simulations pour convertir
les donnes calcules en paramtres mesurables
Le logiciel ARLENE determine directement la matrice de diIIraction en champ
lointain des objets. Ces derniers sont mailles isolement sans le reseau. Aucune soustraction
vectorielle de lènvironnement nèst alors necessaire.

Ces matrices de diIIraction en champ lointain dependent :
- du nombre de directions dèclairement de lèspace, chaque direction etant
R R
.
- du nombre de directions de diIIraction de lèspace, chaque direction etant
E E
,
- du nombre de polarisations des ondes rayonnees a lèclairement,
- du nombre de polarisations des ondes rayonnees a la diIIraction.

Ces donnees sont projetees sur une base dòndes planes. Elles sont alors representees
en coordonnees spheriques, dans les bases spheriques ) , (
E E
e e

, ,
et ) , (
R R
e e

, ,
associees aux
directions dèclairement et de diIIraction, respectivement reperees par les doublets ) , (
E E
et
) , (
R R
.

Remarque : La donnee selon
represente la donnee en polarisation V dans la direction ) , ( . De

mme, la donnee selon
represente la donnee en polarisation H dans la direction ) , ( .

EnIin, comme nous làvons deja Iait remarquer dans le paragraphe III.3.2.1.3, les
caracteristiques dèmission et de reception de làntenne elementaire sont directement extraites
des post-traitements de la matrice H simulee en champ proche, pour le reseau seul (cI.
paragraphe III.3.2.1.3). Les matrices
e
S et
r
S ainsi obtenues representent respectivement la
caracteristique dèmission et de reception en champ lointain des 41 antennes lorsquèlles sont
connectees en polarisation H ou V. Ces donnees sont simulees successivement pour chaque
antenne lorsque les 40 autres antennes sont eteintes cèst-a-dire quèlles nèmettent pas et
quèlles ne reoivent pas (elles sont connectees a une charge adaptee).

Remarque : Du Iait de la reciprocite physique du reseau, les caracteristiques dèmission et de reception
e
S et
r
S le sont egalement mathematiquement.

153
III.4. Analyse des simulations obtenues partir du banc de
mesure de SER en champ proche
Le but de ce chapitre est de valider diIIerents elements de la demarche de validation
proposee. Nous etudierons notamment les resultats obtenus par simulation, sous Iorme de
matrices H, pour le reseau seul. Nous analyserons egalement pour un cas dètude reseauobjet
donne la reponse impulsionnelle des donnees
E
R
a
b
0
0
simulees en champ proche. Ceci nous
permettra dàborder le probleme de Iiltrage et de dimensionnement de la distance de mesure
en champ proche. EnIin, nous observerons pour quelques cas dètude reseauobjet, les
donnees
E
R
a
b
0
0
simulees en champ proche a Irequence Iixe. Cette derniere etude nous
permettra de mieux comprendre qualitativement mais aussi quantitativement, dans la mesure
du possible, le comportement du champ proche.

III.4.1. Etude du rseau dàntennes
Nous avons compare le coeIIicient de reIlexion mesure dùne antenne etoile avec celui
obtenu en simulation avec le logiciel ARLENE, par exemple pour làntenne centrale du
reseau (cI. Iigure III-12). En simulation, nous analysons la caracteristique de couplage du
reseau seul lorsque son antenne centrale emet et reoit, les autres antennes etant eteintes.
Experimentalement, une mesure directe du coeIIicient de reIlexion de làntenne etoile a ete
realisee.
Iigure III-12: Return loss de làntenne etoile sur la bande de Irequence 800 MHz-1,8 GHz
(a gauche, obtenu experimentalement ; a droite, obtenu numeriquement)

Les rebonds de la courbe du return loss non Iiltre obtenu experimentalement
proviennent de la desadaptation du balun. Il Iaut alors Iiltrer le signal pour supprimer ces
rebonds parasites.

Làllure generale des return loss Iiltres obtenus experimentalement et numeriquement
est similaire. Le leger decalage de la Irequence dàdaptation et le decalage dènviron 4 dB des
niveaux de làmplitude du coeIIicient de reIlexion proviennent dècarts entre ce qui est simule
Filtre
dB
Irequence (en Hz)
Filtre
Non Filtre
Irequence (en Hz)
dB
154
et la realite. Les connectiques dàntennes ne sont, par exemple, pas prises en compte dans le
modele de simulation.

On constate par ailleurs, en simulation, que làntenne etoile nèst bien adaptee sur une
partie de la bande de Irequences sur laquelle on travaille. On sàttend donc a observer un Iort
signal associe au return loss des antennes sur la RI des parametres
E
R
a
b
0
0
simules.

Nous avons enIin analyse la caracteristique dèmission des antennes du reseau. Les
antennes doivent avoir le mme comportement electromagnetique, quelle que soit leur
position sur le reseau, si lòn veut pouvoir valider lèquivalence entre le balayage electronique
des diIIerentes antennes dùn reseau et le balayage mecanique dùne antenne en diIIerentes
positions de lèspace. Pour le veriIier, nous avons represente plus precisement la
caracteristique dèmission
e
S en champ lointain des 41 antennes lorsquèlles emettent un
champ electromagnetique horizontal et que lòn observe a grande distance, la composante
selon
e
,
et
e
,
, deux des trois vecteurs unitaires du repere spherique (cI. Iigure III-13). Cette
caracteristique est calculee a 1 GHz, pour chacune des antennes lorsque les 40 autres sont
eteintes.

Iigure III-13 : DeIinition du systeme de coordonnees spheriques associe a un point P de coordonnees
) , , ( r

Les 41 antennes ont le mme comportement general (cI. image du haut de la Iigure
III-14 et de la Iigure III-15). Lorsque làntenne est alimentee en polarisation H, on veriIie que
la composante
e
,
du champ electromagnetique parallele a làxe vertical est nulle et celle
selon làxe horizontal est maximale. Hors axes, on se rend compte que la cross-polarisation de
ces antennes nèst pas negligeable. Puisque làntenne est symetrique, le comportement de la
composante
e
,
du champ electromagnetique emis par les antennes est en quadrature par
rapport a la composante
e
,
.
On constate tout de mme de legeres diIIerences entre les caracteristiques dèmission
des 41 antennes du reseau (cI. image du bas de la Iigure III-14 et de la Iigure III-15). Comme
les diIIerentes antennes et leurs maillages sont identiques, seul lènvironnement des antennes
peut expliquer cette diIIerence. En eIIet, les antennes qui possedent le mme environnement
(mme nombre et disposition dàntennes voisines, mme position par rapport au plan de
masse), ont le mme comportement electromagnetique. Dans un contexte experimental, nous
devrons en plus Iaire Iace a dàutres dissymetries entre antennes, par exemple, celles liees au
probleme de reproductibilite de Iabrication des antennes ou aux pertes inegales dans les
P
r
e
,
e
,
e
,
z
y
r
x
155
baluns et dans les cbles. Les donnees en champ proche obtenues avec ce dispositiI
dèmission et de reception risquent de perturber la reconstruction de la SER de lòbjet en
champ lointain.

Lànalyse du return loss des antennes a 1 GHz sur la Iigure III-16 conIirme les
observations Iaites a partir de la caracteristique dèmission. Le coeIIicient de reIlexion interne
aux diIIerentes antennes du reseau est le mme, a 0,6 dB pres. Cette legere variation provient
egalement de la diIIerence dènvironnement de chaque antenne. En eIIet, les antennes qui
presentent le mme environnement ont exactement le mme return loss. Cèst par exemple le
cas des antennes 1, 5, 37 et 41 (cI. numerotation du reseau en Iigure III-2).

En conclusion, les diIIerentes antennes du reseau ne presentent pas exactement le
mme comportement electromagnetique. Lorsque ces outils de simulation mis en place seront
utilises pour valider la methode de mesure de SER en champ proche, il sera important de
quantiIier lìmpact de cet ecart de comportement electromagnetique entre les diIIerentes
antennes du reseau.
156

Iigure III-14: Representation de la composante
e
,
(en valeur absolue) de la caracteristique dèmission en champ
lointain des 41 antennes du reseau alimentees en polarisation H,
a I1 GHz (image du haut)

Representation de la composante
e
,
de la caracteristique dèmission en champ lointain des 41 antennes du
reseau alimentees en polarisation H, normalisee par rapport a la caracteristique dèmission en champ lointain de
làntenne centrale du reseau alimentee en polarisation H,
a I1 GHz (image du bas)
157

Iigure III-15: Representation plane dùne representation spherique de la composante
e
,
(en valeur absolue) de la
caracteristique dèmission en champ lointain des 41 antennes du reseau alimentees en polarisation H,
a I1 GHz (image du haut)

Representation plane dùne representation spherique de la composante
e
,
de la caracteristique dèmission en
champ lointain des 41 antennes du reseau alimentees en polarisation H, normalisee par rapport a la
caracteristique dèmission en champ lointain de làntenne centrale du reseau alimentee en polarisation H,
a I1 GHz (image du bas)
158

Iigure III-16 : Representation -en valeur absolue (Iigure du haut) et en valeur relative par rapport a làntenne
centrale du reseau (Iigure du bas)- du return loss interne a chacune des antennes du reseau lorsque làntenne que
lòn caracterise est connectee en polarisation H et que les 40 autres antennes sont eteintes (elles sont connectees
a une charge adaptee)

dB
Numero de làntenne du reseau
dB
Numero de làntenne du reseau
Valeur absolue du return loss des diffrentes antennes du rseau (polar HH, f1 GHz)
Valeur relative (par rapport làntenne centrale du rseau)
du return loss des diffrentes antennes du rseau (polar HH f1 GHz)
159
III.4.2. Etude des donnes simules en champ proche pour un
balayage frquentiel
III.4.2.1. Analyse de lòrigine des contributeurs la rponse du
cylindre dans le domaine temporel
La distance de mesure a ete determinee aIin de pouvoir Iiltrer numeriquement les
signaux parasites qui perturbent les mesures en champ proche lorsque un objet est place en
Iace du reseau. Dans le paragraphe III.2.3, nous avons Iait lètude pour la mesure
monostatique
E
R
a
b
0
0
obtenue au niveau de làntenne centrale du reseau lorsque le cylindre
dans la position 0 est place en Iace du reseau. AIin de veriIier la validite du
dimensionnement, nous allons representer la RI associee a cette simulation realisee dans la
bande de Irequence 800 MHz-1,8GHz.

III.4.2.1.1. Analyse de l'ambigut de la rponse
impulsionnelle
Un bon choix de làmbigute de la RI permet dèviter le repliement du signal. Pour
analyser ce phenomene, nous avons simule la mesure monostatique
E
R
a
b
0
0
au niveau de
làntenne centrale du reseau, avec le pas Irequentiel determine au paragraphe III.2.3 (25 MHz)
et un pas dèchantillonnage plus Iin : 12,5 MHz. Sur la Iigure III-17, sont representees les
deux RI associees a ces donnees de simulation auxquelles nous avons soustrait la reponse
propre du reseau, respectivement en trait continu et en pointilles.

Iigure III-17: RI avec un Ientrage de Hamming de la mesure monostatique
E
R
a
b
0
0 echantillonnee avec un pas
Irequentiel de 25 MHz et de 12,5 MHz, obtenue en pied de làntenne centrale du reseau lorsque le cylindre dans
la position 0 est place en Iace du reseau

Distance longitudinale (en m)
Simulation soustraite, echantillonnee
avec un pas Irequentiel dI25MHz
avec un pas Irequentiel dI12,5MHz
dB
160
La RI est reIerencee au milieu du trace. Les donnees en champ proche, echantillonnees
avec un pas Irequentiel de 25 MHz se replient alors sur la deuxieme partie de la RI (a gauche
sur la Iigure). Ce repliement nèst pas reellement un repliement au sens du traitement du
signal puisque les diIIerents contributeurs principaux restent inclus dans un domaine dèspace
inIerieur a làmbigute totale de la RI et ne se perturbent donc pas. Les donnees en champ
proche, echantillonnees avec un pas Irequentiel de 12,5 MHz conIirment cette analyse
puisquèn augmentant làmbigute de la RI, la Iorme generale et le niveau des principaux
contributeurs ne changent pas.
Cette etude nous permet ainsi de veriIier que làmbigute de la RI est suIIisante pour
negliger le repliement des donnees. Le pas dèchantillonnage des mesures (25 MHz) a, de ce
Iait, ete bien dimensionne. Pour inIormation, dans le paragraphe suivant, nous etudierons tout
de mme les donnees echantillonnees avec un pas Irequentiel de 12,5 MHz par souci de
simpliIication dans lìnterpretation des phenomenes. Il est en eIIet beaucoup plus simple
dànalyser les phenomenes lorsquìl n`y pas ce genre de repliement, bien que sans
consequence en termes de traitement du signal.

III.4.2.1.2. Analyse de la rsolution de la rponse
impulsionnelle
Des contributeurs trop rapproches dans lèspace ou une resolution insuIIisante de la RI
ne permettent pas toujours dìsoler clairement les contributeurs parasites. Dans notre cas, la
resolution est imposee par la bande de Ionctionnement des antennes etoiles ; cèst donc la
distance de mesure entre le reseau et lòbjet que nous avons d Iixer de sorte que le Iiltrage
numerique soit possible. AIin de veriIier le dimensionnement, nous allons etudier la RI de la
mesure monostatique, en pied dàntenne centrale du reseau, du cylindre eclaire a 0 (cI. Iigure
III-18). Sur cette Iigure, la RI des donnees brutes est representee en continu ; celle des
donnees auxquelles on a soustrait lènvironnement est tracee en pointilles.

Iigure III-18 : RI avec un Ientrage de Hamming de la mesure monostatique
E
R
a
b
0
0 , en pied de làntenne centrale
du reseau, du cylindre a 0

Simulation brute echantillonnee avec
un pas Irequentiel dI12.5 MHz
avec un pas Irequentiel dI12.5MHz
dB
A
B
C
161

Premiere constatation, on distingue nettement les trois principaux contributeurs au
signal mesure (cI. equation (II-36)) : la partie du signal reIlechie par làntenne receptrice elle-
mme, entouree en A, le signal utile entoure en B et la partie du signal liee aux reIlexions
multiples entre le reseau et lòbjet, entouree en C. La distance de mesure en champ proche est
donc bien dimensionnee. Cette analyse permet egalement de dire que le modele de simulation
que nous avons adopte pour le banc de mesure reproduit en simulation, les conditions
experimentales de la caracterisation de la SER dùn objet.

Par ailleurs, comme nous làvions predit dans le paragraphe du dimensionnement du
banc de mesure, le coeIIicient de reIlexion de làntenne, en position A sur la RI des
simulations brutes, a un niveau tres eleve par rapport aux autres contributeurs de la mesure.
Les deux contributeurs correspondant a la reIlexion sur la Iace avant et la Iace arriere du
cylindre ont un niveau inIerieur dènviron 45 dB par rapport au niveau du contributeur associe
au coeIIicient de reIlexion. Ces deux contributeurs sont alors noyes dans le residu de la RI.
Les donnees brutes ne peuvent donc pas tre exploitees directement. Pour resoudre ce
probleme, nous eIIectuerons systematiquement une soustraction vectorielle de
lènvironnement.

Les deux contributeurs associes a la reIlexion sur la Iace avant et la Iace arriere du
cylindre nàpparaissent alors dans la partie entouree B sur la Iigure III-18, quùne Iois la
contribution propre au reseau soustraite de la mesure monostatique
E
R
a
b
du cylindre en
position 0. Le premier contributeur se situe a làbscisse correspondant a la distance plan de
masse du reseau / Iace avant du cylindre. La diIIerence dàbscisses entre les deux
contributeurs correspond alors bien a la longueur du cylindre.

Suivent ensuite les contributeurs parasites de plus en plus attenues. Les contributeurs
entoures en C correspondent aux premiers rebonds resultant de reIlexions multiples entre le
cylindre et le reseau. Ce sont les seules reIlexions multiples qui se distinguent du bruit de
simulation. L`hypothese qui consistait dans le dimensionnement de la distance de mesure en
champ proche, a negliger les reIlexions multiples dòrdre deux ou plus est bien veriIiee.
Les reIlexions multiples dòrdre un, bien que visibles, ont un niveau tres Iaible. En
eIIet, le niveau relatiI des ces contributeurs est environ 30 dB en dessous du signal utile ; la
variation du signal utile provoque par ces rebonds parasites dans le domaine Irequentiel est
alors de lòrdre de +0.3 dB. La Iigure III-19 illustre dans le domaine Irequentiel le Iait quìl
soit legitime de negliger les reIlexions multiples sans les Iiltrer puisquèlles ont peu
dìnIluence sur le signal total. Si on Iiltre ces rebonds et que lòn analyse le signal Iiltre dans
le domaine Irequentiel, on se rend compte en eIIet que le Iiltrage nà pas Ioncierement change
la Iorme et le niveau du signal. Nous supposons que cèst le cas pour toutes les mesures
monostatiques et bistatiques
E
R
a
b
0
0
lorsque le cylindre mais aussi tous les autres objets sont
places successivement en Iace du reseau.

162

Iigure III-19: Mise en evidence sur la mesure monostatique
E
R
a
b
0
0 soustraite du cylindre, de la pertinence de
negliger les rebonds parasites dans la methode de la mesure de SER en champ proche par matrices S

Nous venons de voir que les rebonds parasites pouvaient tre negliger, sans utiliser de
technique de Iiltrage numerique. Cèst une conclusion tres importante puisque cela nous
permet dèxploiter lùn des avantages de notre theorie de la mesure de SER en champ proche :
on corrigera directement a Irequence Iixe les donnees en champ proche issues des calculs
soustraits. Le gain en termes de quantite de donnees a simuler ou a mesurer est tres important.
Dans notre cas, on reduit le nombre de donnees necessaires dùn Iacteur 41.

III.4.2.1.3. Consquences en termes de conception
exprimentale
Lànalyse Irequentielle des resultats de simulation nous a permis de veriIier la validite
de notre modele et de certaines hypotheses : reIlexions multiples negligeables, return loss
supprimable par soustraction de lènvironnement. Cette analyse Irequentielle peut alors tre
utilisee pour optimiser la chane dìnstrumentation du banc de mesure.

Reprenons pour cela la Iigure III-18. La partie du signal reIlechie par làntenne
receptrice a un niveau moyen de -5dB, sur la bande de Irequences 800 MHz-1,8 GHz. Les
rebonds utiles sont 45 dB en dessous. Les reIlexions multiples ont un niveau encore inIerieur
dènviron 42 dB. Experimentalement, du Iait de la duree des mesures (de lòrdre de quelques
heures), la dynamique de mesures ne depassera pas les 50 dB. LòIIset parasite lie a la
desadaptation de làntenne ayant un niveau eleve, nous ne pourrons jamais apres soustraction
Signal correspondant a la mesure
monostatique Iiltree
Signal correspondant a la mesure
monostatique non Iiltree
Frequence (en Hz)
dB
ZOOM
dB
Frequence (en Hz)
Signal correspondant aux deux
rebonds parasites

163
vectorielle de lènvironnement, atteindre la precision obtenue en simulation (cI. Iigure III-18).
Les contributeurs propres a lòbjet seront evalues avec un rapport signal a bruit tres Iaible
dènviron 5 dB, avec une precision de lòrdre de +7 dB. Les rebonds parasites lies aux
reIlexions multiples seront noyes dans le bruit de mesure.

Pour ameliorer la precision des mesures, un tiroir de decoupe devra tre integre a
lìnstrumentation.

III.4.2.2. Analyse dans le domaine temporel de lèffet du
champ proche sur la rponse du cylindre talonne
par la technique classiquement utilise en champ
lointain
Dans ce paragraphe, nous etudions les limites de lètalonnage classique utilise en
mesure de SER en champ lointain (cI. paragraphe I.2.3.2.5) lorsque nous làppliquons a des
mesures de SER en champ proche. Nous avons observe le resultat sur la simulation de mesure
monostatique
E
R
a
b
0
0
du cylindre. En utilisant comme etalon un contributeur ponctuel
(exemple : sphere), le contributeur de la Iace avant du cylindre est surevalue dènviron 2.4 dB
et celui de la Iace arriere du cylindre est sous-evalue dènviron 5.1 dB par rapport au resultat
en champ lointain (cI. Iigure III-20). Ce phenomene est lie entre autres a la sphericite des
ondes (variation en
2
1
r
a lèmission et a la reception, cI. equation radar au paragraphe I.2.1).
Remarquons par ailleurs que lètalement des contributeurs, lie a lèclairement en champ
proche, nèst pas corrige par lètalonnage.

Iigure III-20 : Comparaison de la RI de la mesure monostatique
E
R
a
b
0
0 du cylindre soustraite, de la RI de la
mme mesure monostatique etalonnee par rapport a une sphere et de la RI de la caracteristique de diIIraction en
champ lointain du cylindre

Cette etude conIirme lìmportance de mettre en place un etalonnage speciIique pour
traiter les donnees en champ proche.
Signal monostatique uniquement
soustrait
Signal monostatique soustrait et
etalonne
Signal monostatique en condition
champ lointain
dB
164
III.4.3. Etude des donnes simules en champ proche frquence fixe
Dans lètude precedente, nous avons justiIie que lòn pouvait negliger les rebonds
parasites sans les Iiltrer. Ce constat legitime la poursuite de notre analyse a la Irequence que
nous avons Iixee a 1GHz. Examinons maintenant les proprietes du champ proche simule. Il
sàgit pour cela dòbserver le parametre
E
R
a
b
0
0
, au niveau de la connexion de chaque antenne
du reseau lorsque lòn Iait emettre successivement chaque antenne. Trois cas sont presentes :
lorsquìl n`y a aucun objet de place en Iace du reseau, lorsquùn objet symetrique, la sphere
de 30 cm de diametre, est place en Iace du reseau et lorsque cèst un objet dissymetrique, le
cylindre en position 90, qui est installe en Iace du reseau.

III.4.3.1. Reprsentation des donnes
Nous avons ete amenes a gerer des donnees dependant de nombreux parametres. Pour
analyser ces donnees, nous avons alors adopte deux representations diIIerentes. Nous allons
les presenter mais nous nàllons pas dans ce paragraphe, commenter les resultats obtenus sur
les exemples choisis.

La serie complete de donnees en champ proche peut tre representee pour un couple
donne de polarisations a lèmission et a la reception (HH, HV, VH ou VV), sous la Iorme
dùne image sur laquelle un pixel a la ligne i et a la colonne j represente le module (en dB) du
parametre
f ant i ant
E
R
a
b
,
0
0
simule au niveau de la connexion de làntenne f du reseau lorsque
lòn Iait emettre làntenne i (cI. Iigure III-21).

Iigure III-21 : Representation globale sous Iorme dìmage du module (en dB) de la serie de donnees
E
R
a
b
0
0 obtenue au niveau de chaque antenne du reseau lorsque chacune des antennes emet et/ou reoit
successivement un champ electromagnetique

Cette representation des donnees permet de veriIier certaines proprietes
radioelectriques simples (reciprocite des donnees simulees par exemple) mais elle Iait

21 19
41 37

11
12 13
15 16 17
20 22 23
24 25
26 27
29 30
31 32
33 34 35 36
38 39
14
18
40
10
Antenne emettrice n14
Antenne
receptrice n23
Emission
Reception
28
6 7 8 9
1 2
3 4 5
Cible sous test
Rseau dàntennes o chaque lment
met et/ou reoit successivement un champ
lectromagntique
Pour un couple donn de polarisations l`mission et
la rception, image du module (en dB) du paramtre
simul b
R
0
/a
E
0
obtenu en faisant mettre et/ou recevoir
successivement chacune des antennes du rseau
Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

165
abstraction de la geometrie du probleme. AIin de mieux comprendre le comportement du
champ electromagnetique, nous avons ensuite analyse des projections du champ diIIracte sur
les diIIerentes antennes du reseau dans le cas ou une antenne particuliere du reseau emet (cI.
Iigure III-22).

Le module (en dB) de la serie de valeurs du parametre
E
R
a
b
0
0
, obtenue en pied des
diIIerentes antennes du reseau lorsque làntenne i emet, est projetee a la position des antennes
receptrices correspondantes sous Iorme de patchs colores dynamiquement en Ionction de la
valeur de ce parametre. Le scalaire place juste a droite de ces diIIerents patchs represente
alors la valeur numerique du module (en dB) du parametre
E
R
a
b
0
0
simule au niveau de
làntenne receptrice placee en position du patch correspondant, lorsque làntenne i emet. Un
exemple est donne a la Iigure III-22 lorsque làntenne n14 emet.

Iigure III-22 : Representation partielle sous Iorme de projection sur les diIIerentes antennes du reseau, du module
(en dB) de la serie de donnees
E
R
a
b
0
0 obtenue au niveau de chaque antenne du reseau lorsquùne antenne
particuliere emet

Ces deux representations seront utilisees par la suite aux paragraphes III.4.3.2,
III.4.3.3 et III.4.3.4 pour analyser respectivement les donnees simulees en champ proche sans
objet puis lorsquùn objet symetrique puis dissymetrique est place en Iace du reseau.

la rception, projection sur les diffrentes antennes
du rseau, du module (en dB) du paramtre simul
b
R
0
/a
E
0
obtenu successivement au niveau des 41
antennes du rseau lorsque làntenne n14 met
Antenne emettrice n14
la rception, image du module (en dB) du paramtre
simul b
R
0
/a
E
0
obtenu en faisant mettre et/ou recevoir
successivement chacune des antennes du rseau
X geometrique
Y geometrique
166
III.4.3.2. Analyse des donnes lies lènvironnement
La representation globale du parametre
E
R
a
b
0
0
simule sans objet est presentee dans les
quatre combinaisons de polarisation a lèmission et a la reception : HH, HV, VH, VV sur la
Iigure III-23.

En copolarisation (HH ou VV), la diagonale de ces diIIerentes images represente le
return loss des diIIerentes antennes. En cross-polarisation (HV ou VH), cette diagonale
represente le taux de cross-polarisation des antennes. En conIiguration monostatique, les
mesures sont en eIIet principalement perturbees par la desadaptation de làntenne a la Iois
emettrice et receptrice, les couplages etant tres Iaibles puisque les 40 autres elements
rayonnants sont eteints.
Les autres termes des diIIerentes matrices representent les couplages entre antennes.
En conIiguration bistatique, la desadaptation des antennes receptrices nà en eIIet que tres peu
dìnIluence puisque làlimentation
R
a
0
des antennes receptrices est alors tres Iaible. Les
couplages entre antennes sont alors la source principale du signal associe a lènvironnement
seul.

En copolarisation, on constate que le niveau du return loss des antennes est eleve. Cela
conIirme quìl Iaudra le soustraire aux mesures monostatiques brutes, obtenues en presence
dùn objet sous peine de noyer le signal utile.

Dàpres la Iigure III-23, les couplages entre antennes les plus Iorts surviennent lorsque
les antennes emettrice et receptrice sont dans la diagonale immediate lùne de làutre. Cèst
logique puisque cèst le cas de Iigure ou les antennes emettrice et receptrice sont les plus
proches. Leur niveau est touteIois tres Iaible, mme dans ce cas particulier. Il nèst que de
lòrdre de 20 dB au dessous du niveau du return loss des antennes. Cette analyse conIirme que
nous avons bien pris en compte les phenomenes de couplage et que le banc de mesure a ete
bien dimensionne vis-a-vis de cela.
Cet element est tres important puisque dans le developpement theorique de la
methode, nous nàvions pas pris en compte ce terme de couplage. Nous sommes pour cela
partis du Iait que les couplages etant plus Iaibles que la desadaptation des antennes, ils
seraient totalement elimines si la capacite de soustraction etait suIIisante pour supprimer le
return loss des antennes. Cèst eIIectivement le cas ici. Nous supprimerons parIaitement ce
residu de couplages, 20 dB en dessous de la desadaptation des antennes, lors de la
soustraction vectorielle de lènvironnement.

Remarque : En pratique, du Iait de la symetrie du reseau dàntennes, les donnees simulees en
polarisation HH (resp. HV) se deduisent de celles simulees en polarisation VV (resp. VH) par une simple
rotation de 90. Le type de representation adopte ne permet pas de le visualiser directement.

Quant au taux de cross-polarisation, son niveau est logiquement tres Iaible, plus Iaible
que le niveau des couplages et que celui du return loss des antennes. La soustraction
vectorielle de lènvironnement corrigera totalement ce phenomene.
167

Iigure III-23: Module (en dB) du parametre b
R
0
/a
E
0
obtenu lorsque toutes les antennes emettent et/ou reoivent
successivement
-------------------------------
Cas de lènvironnement seul en polarisations HH (en haut, a gauche), HV (en haut, a droite), VH (en bas, a
gauche ) et VV (en bas, a droite), a 1 GHz

Antennes emettrices
,b
R
0
/a
E
0
,
dB
sans objet Iace au reseau (polar HH)
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

Antennes emettrices
,b
R
0
/a
E
0
,
dB
simules sans objet Iace au reseau (polar VV)
,b
R
0
/a
E
0
,
dB
simules sans objet Iace au reseau (polar HV)
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
simules sans objet Iace au reseau (polar VH)
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

Antennes emettrices
168
III.4.3.3. Analyse de la rponse en champ proche dùn objet
symtrique
La representation globale du module en dB du parametre
E
R
a
b
0
0
brut est represente en
Iigure III-24, dans le cas de la sphere de diametre 30 cm dans les quatre combinaisons de
polarisations HH, HV, VH et VV. Celle du parametre
E
R
a
b
0
0
soustrait est presentee en Iigure
III-25.

Les diIIerentes images des Iigure III-24 et Iigure III-25 sont tres diIIerentes. Cette
analyse conIirme la necessite de mettre en place une soustraction vectorielle de
lènvironnement.

Ce que nous observons sur les images de la Iigure III-25 est alors conIorme avec le Iait
quùne sphere est un objet qui ne depolarise pas du tout puisque le niveau des donnees
soustraites en polarisation HV et VH est tres Iaible compare a celui des donnees en
polarisation HH et VV. A titre dèxemple, nous avons represente en Iigure III-27 les donnees
soustraites
E
R
a
b
0
0
dùn objet depolarisant, le diedre pivote de 45. Le niveau des polarisations
HV et VH est alors beaucoup plus eleve que le niveau des polarisations HH et VV. Lòbjet
transIorme dans ce cas la polarisation du signal dìllumination et diIIracte un signal de
polarisation croisee.

Pour les polarisations ou le niveau du signal est signiIicatiI (polarisations HH et VV),
les donnees soustraites sont symetriques par rapport a la diagonale. Le dispositiI experimental
a donc un comportement reciproque : le parametre
E
R
a
b
0
0
simule est le mme lorsque
làntenne i emet, làntenne j reoit et lorsque inversement, làntenne j emet, làntenne i reoit.

Le dispositiI experimental reseau objet est par ailleurs totalement symetrique : les
proprietes de symetrie des images sont multiples. Le parametre
E
R
a
b
0
0
simule est par exemple
le mme pour toutes les combinaisons dàntennes emettrice et receptrice ayant le mme
environnement (mme nombre dàntennes voisines, mme position par rapport a une
extremite du reseau et par rapport au centre du reseau). Ceci se traduit sur les images par une
symetrie par rapport a lànti-diagonale des donnees et plus generalement par une serie de
pixels de niveau proche. Par contre, le type de representation adopte ne permet pas de
visualiser directement la rotation de 90 qui existe entre les donnees simulees en polarisation
HH (resp. HV) et celles simulees en polarisation VV (resp. VH).

Cette representation globale des donnees en champ proche ne permet pas de se
representer visuellement toutes les proprietes et en particulier celles liees a la geometrie du
dispositiI de mesure. Nous avons alors ensuite analyse des projections du champ diIIracte sur
les diIIerentes antennes du reseau dans le cas ou une antenne particuliere de ce mme reseau
emet. Nous nous sommes places dans le cas ou làntenne 1, puis 5, 19, 21, 23, 37 et 41
emettent successivement (cI. Iigure III-26). Remarquons que les variations relatives du champ
sont Iaibles. On constate alors que le maximum dènergie est diIIracte sur les ctes du reseau.
On se serait intuitivement attendu a un maximum dènergie au centre du reseau. Il est tres
169
diIIicile de prevoir le comportement du champ proche. Il varie en eIIet tres vite avec la
distance dòbservation. Mme si la Iorme generale du champ proche est diIIicile a prevoir
physiquement, on retrouve bien les proprietes de symetrie sur le champ electromagnetique
diIIracte : le champ diIIracte lorsque làntenne 1 illumine lòbjet est bien symetrique par
rapport a celui diIIracte par lòbjet lorsque cèst làntenne 5, làntenne 37 ou làntenne 41 qui
emet. De mme, on retrouve des symetries lorsque làntenne 19 et làntenne 21 illuminent
lòbjet.

Pour prolonger lètude du comportement des donnees en champ proche, il serait
interessant dànalyser les mmes donnees simulees a diIIerentes Irequences ou a diIIerentes
distances de mesure entre lòbjet et le reseau.
170

Iigure III-24: Module (en dB) du parametre non soustrait b
R
0
/a
E
0
obtenu lorsque toutes les antennes emettent
et/ou reoivent successivement
-------------------------------
Cas de la sphere de diametre 30 cm, en polarisations HH (en haut, a gauche), HV (en haut, a droite), VH (en bas,
a gauche ) et VV (en bas, a droite), a 1 GHz

Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
simules lorsque la sphere de diametre 30 cm est placee
en Iace du reseau (polar HH)
,b
R
0
/a
E
0
,
dB
en Iace du reseau (polar HV)
Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
en Iace du reseau (polar VH)

Antennes emettrices
Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
en Iace du reseau (polar VV)
171

Iigure III-25: Module (en dB) du parametre soustrait b
R
0
/a
E
0
obtenu lorsque toutes les antennes emettent et/ou
reoivent successivement
-------------------------------
Cas de la sphere de diametre 30 cm, en polarisations HH (en haut, a gauche), HV (en haut, a droite), VH (en bas,
a gauche ) et VV (en bas, a droite), a 1 GHz

Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
soustraits, simules lorsque la sphere de diametre 30 cm
est placee en Iace du reseau (polar HH)
,b
R
0
/a
E
0
,
dB
est placee en Iace du reseau (polar HV)
Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
est placee en Iace du reseau (polar VH)

Antennes emettrices
Signal correspondant aux deux
rebonds parasites
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
est placee en Iace du reseau (polar VV)
Antennes emettrices
172

R
0
/a
E
0
obtenu au niveau des diIIerentes antennes du reseau,
pour une antenne emettrice Iixee
------------------------------
Cas particulier ou lòn regarde le resultat pour sept antennes emettrices diIIerentes
(dans le cas de la sphere de diametre 30 cm, en polarisation VV, a 1 GHz)
Antenne mettrice n37 Antenne mettrice n41
Geometrie de la sphere
projetee sur le plan du reseau
Antenne mettrice n19
Antenne mettrice n1
Antenne mettrice n5
173

R
0
/a
E
0
------------------------
Cas du diedre pivote de 45 en polarisations HH (en haut, a gauche), HV (en haut, a droite), VH (en bas, a
gauche ) et VV (en bas, a droite), a 1 GHz

A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
soustraits, simules lorsque le diedre pivote de 45 est
place en Iace du reseau (polar HH)
,b
R
0
/a
E
0
,
dB
place en Iace du reseau (polar HV)
Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
place en Iace du reseau (polar VH)
Antennes emettrices
Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
place en Iace du reseau (polar VV)
Antennes emettrices
174
III.4.3.4. Analyse de la rponse en champ proche dùn objet
dissymtrique
La mme etude a egalement ete menee pour un objet dissymetrique : le cylindre
excentre en position 90.

La representation globale du module en dB du parametre
E
R
a
b
0
0
brut puis soustrait est
respectivement presentee en Iigure III-28 et en Iigure III-29, dans le cas du cylindre en
position 90 en polarisations HH, HV, VH et VV.

On retrouve lèIIet de lènvironnement en comparant les deux Iigures. Nous
travaillerons directement avec le parametre
dB
E
R
a
b
0
0
soustrait (cI. Iigure III-29).

Pour les polarisations ou le niveau du signal est signiIicatiI (polarisations HH et VV),
on retrouve sur la representation globale du module (en dB) du parametre
E
R
a
b
0
0
, la symetrie
par rapport a la diagonale puisque le dispositiI experimental conserve des proprietes de
reciprocite, quel que soit lòbjet sous test.

Par contre, comme lòbjet nèst plus totalement symetrique par rapport au centre du
reseau, on ne retrouve plus toutes les symetries que lòn observait precedemment (notamment
la symetrie par rapport a lànti-diagonale).

La projection du champ diIIracte au niveau de toutes les antennes du reseau, lorsque
les antennes 1, 5, 19, 21, 23, 37 et 41 emettent successivement, conIirme ce comportement.
Les symetries sont en eIIet plus limitees (cI. Iigure III-30). Seuls les champs diIIractes en
reponse a une illumination par làntenne 1 et làntenne 37 sont symetriques. De mme, seuls
les champs diIIractes en reponse a une illumination par làntenne 5 et làntenne 41 sont
symetriques.

Le comportement general du champ electromagnetique est en accord avec ce que lòn
pouvait prevoir physiquement. Prenons lèxemple des antennes emettrices 19 et 23. Par le
lancer de rayon, on pouvait prevoir que le champ serait essentiellement diIIracte sur le cte
oppose du reseau au niveau de lèxtremite du cylindre. Làntenne 19 illuminant lòbjet, le
champ est surtout diIIracte de làutre cte du reseau, a lèxtremite du cylindre, a 30 cm du
centre du reseau ; de mme, làntenne 23 illuminant lòbjet, le champ est surtout diIIracte de
làutre cte du reseau, a lèxtremite du cylindre, a 60 cm par rapport au centre du reseau.

Dans ce paragraphe ainsi que dans le paragraphe precedent, nous venons dànalyser
les donnees mesurees en champ proche pour deux objets diIIerents, un objet dissymetrique et
un objet symetrique. Cette etude nous a permis dètudier quantitativement la phenomenologie
du champ proche.
Grce a ces simulations, nous disposons maintenant des parametres mesurables
E
R
a
b
0
0

representatiIs de parametres reels.
175

Iigure III-28: Module du parametre non soustrait b
R
0
/a
E
0
-------------------------------
Cas du cylindre pour lequel làxe est parallele au reseau , en polarisations HH (en haut, a gauche), HV (en haut, a
droite), VH (en bas, a gauche ) et VV (en bas, a droite), a 1 GHz

A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
simules lorsque le cylindre position 90 (axe du
cylindre parallele au reseau) est place en Iace du reseau
(polar HH)
,b
R
0
/a
E
0
,
dB
(polar HV)
Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
(polar VH)
Antennes emettrices
Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
(polar VV)
Antennes emettrices
176

R
0
/a
E
0
-------------------------------
Cas du cylindre pour lequel làxe est parallele au reseau , en polarisations HH (en haut, a gauche), HV (en haut, a
droite), VH (en bas, a gauche ) et VV (en bas, a droite), a 1 GHz

A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
soustraits, simules lorsque le cylindre position 90 (axe
du cylindre parallele au reseau) est place en Iace du reseau
(polar HH)
,b
R
0
/a
E
0
,
dB
(polar HV)
Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
(polar VH)
Antennes emettrices
Antennes emettrices
A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

A
n
t
e
n
n
e
s

r
e
c
e
p
t
r
i
c
e
s

,b
R
0
/a
E
0
,
dB
(polar VV)
Antennes emettrices
177

R
0
/a
E
0
obtenu au niveau des diIIerentes antennes du reseau,
pour une antenne emettrice Iixee
-------------------------------
Cas particuliers ou lòn regarde le resultat pour sept antennes emettrices diIIerentes
(dans le cas du cylindre pour lequel làxe est parallele au reseau, en polarisation HH, a 1 GHz)
Antenne mettrice n5
Antenne mettrice n1
Geometrie du cylindre projetee
sur le plan du reseau

178
III.5. Conclusion gnrale sur la mise au point dòutils de
validation de la mesure de SER en champ proche par
matrices S
Dans ce chapitre, nous avons propose une methodologie de validation de la methode
de mesure de SER en champ proche par matrices S.

La mise en oeuvre dùn banc de mesure et le developpement theorique de correction
champ proche champ lointain associes a la geometrie planaire sont plus simples quèn
geometrie spherique. Logiquement, nous avons donc decide de mettre en place ces outils de
validation en geometrie cartesienne.

Nous avons tout dàbord dimensionne un banc de mesure de SER en champ proche
realisable avec les moyens disponibles et sur lequel nous allions travailler. Nous avons en
particulier choisi de Iaire emettre et de Iaire recevoir successivement un ensemble dàntennes
reparties sur un plan, plutt que de deplacer une antenne emettrice et une antenne receptrice
sur un plan.

Puisque notre theorie corrige les eIIets du champ proche en prenant en compte les
conditions experimentales de mesure, nous avions alors besoin dùn outil de simulation
capable de prendre en compte lòbjet mais aussi le systeme dèmission et de reception. Nous
avons utilise pour cela le logiciel ARLENE.

Nous avons alors illustre notre demarche de validation en dressant, pour le banc de
mesure dimensionne, un bilan complet des simulations a eIIectuer avec le logiciel, en champ
proche et en champ lointain. Nous avons ensuite deIini un modele pour simuler notre banc de
mesure et obtenir ces simulations. Nous avons enIin mis en place une procedure de post-
traitements aIin d`tre en mesure dùtiliser ces simulations dans notre theorie. Les donnees
simulees sont alors mises sous la Iorme de donnees mesurables a lànalyseur de reseau.

Lànalyse des donnees simulees en champ proche nous a permis de veriIier que le
modele adopte pour le banc de mesure et lòutil utilise pour les simulations permettent bien de
reproduire les conditions experimentales reelles. De ce Iait, nous avons pu utiliser ces
simulations pour optimiser la chane dìnstrumentation du banc de mesures.
Les resultats ont par ailleurs permis de conIorter les hypotheses de la theorie proposee.
Nous avons notamment pu veriIier que la soustraction de lènvironnement est indispensable
mais que nous pouvons par contre negliger les rebonds parasites. Ces conclusions permettront
dàmeliorer la conception du banc de mesure en lui-mme.
Lètude des donnees simulees en champ proche nous a enIin permis dètudier les
particularites du comportement du champ proche : le champ proche evolue tres vite et dans
cette zone electromagnetique, la phenomenologie nèst pas intuitive.

Finalement, la demarche de validation que nous avons entreprise a permis de mettre en
place des outils de simulation et de validation de la demarche theorique developpee au
paragraphe II.3.

Par la suite, cette analyse quantitative pourra tre completee par lètude de la variation
du champ electromagnetique dans dàutres conIigurations experimentales (diIIerentes
Irequences, diIIerentes distances de mesure entre lòbjet et le reseau). De plus, lèxtraction de
la SER a partir des donnees en champ proche devra tre implementee.
179
Conclusion

Le probleme de la mesure de SER en champ proche resulte du besoin de caracteriser
avec precision des cibles Iurtives dans un environnement compact. Dans le cadre de ce projet
de recherche, nous avions pour premier objectiI de developper une theorie pour corriger les
eIIets du champ proche a lèmission et a la retrodiIIusion et remonter ainsi a la SER en champ
lointain.

Depuis une trentaine dànnees, diIIerentes methodes de mesure de SER en champ
proche ont ete developpees et peuvent tre reparties en trois groupes : celui des methodes
issues de lòptique, celui des techniques basees sur lìmagerie radar, celui des corrections
mises en ouvre pour la caracterisation dàntennes en champ proche. Un etat de làrt nous a
permis de mettre en evidence quàucune methode ne peut atteindre la precision obtenue a
partir dùne methode exacte basee sur le principe de Huygens.

Nous avons Iinalement choisi de repartir du Iormalisme par matrices S introduit par
Kerns pour mettre en place une methode globale de mesure de SER en champ proche. Ce
Iormalisme est en eIIet tres intuitiI pour un experimentateur puisquìl exploite des grandeurs
directement accessibles par la mesure. Cet outil permet egalement de modeliser avec precision
le banc de mesure, sans Iaire d`hypothese simpliIicatrice sur le cas dètude (sur la Irequence
de lònde dìllumination, sur la nature de la cible, sur les caracteristiques du dispositiI
dèmission et de reception, .).

Le developpement theorique de la methode est diIIerent selon que les surIaces sur
lesquelles les champs electromagnetiques sont echantillonnes a lèmission et a la reception,
sont planaires ou spheriques. Il exploite des notions deja mises en place dans les
transIormations champ proche champ lointain utilisees en mesure dàntennes.
Cette caracterisation dàntennes en champ proche a dàilleurs constitue une part
importante du travail de debut de these. Nous avons etudie les theories, developpe sous
Matlab les algorithmes de transIormation champ proche champ lointain dans les trois
geometries planaires, cylindriques, spheriques et mis au point un dispositiI experimental de
caracterisation dàntennes en champ proche, en geometrie cylindrique. Les principaux
resultats theoriques, numeriques et experimentaux ont Iait lòbjet de diIIerents rapports |25|,
|57|, |74|. Nous avons resume en annexe J les experiences realisees en geometrie cylindrique.

Dans chacune des geometries, nous avons alors propose une methode dèxtraction de
la matrice de diIIraction de lòbjet sous test a partir des mesures de parametres S en champ
proche. Cette matrice est projetee sur une base dòndes planes ou spheriques suivant la
surIace dèchantillonnage du champ. Le calcul de la SER en champ lointain a partir de cette
caracteristique de diIIraction est direct en geometrie planaire ; il necessite de Iaire le lien entre
la base dòndes spheriques et la base dòndes planes en geometrie spherique.

180
La methode dèxtraction de la SER en champ lointain a partir des mesures en champ
proche requiert un etalonnage du banc de mesure. En geometrie planaire, nous avons
developpe une methode dètalonnage. Elle exploite la mesure en champ proche, avec le banc
utilise pour caracteriser lòbjet sous test, de la reponse de quatre cibles etalons pour lesquelles
la SER en champ lointain est connue. En geometrie spherique, lètalonnage reste a expliciter.

Le developpement theorique dans ces deux systemes de coordonnees est tres
calculatoire. Nous nous sommes en eIIet attaches a developper toutes les etapes de calcul pour
rendre la methode directement exploitable experimentalement. Neanmoins, le principal
inconvenient de cette methode ne vient pas tant de la lourdeur des developpements theoriques
que de la quantite de donnees a acquerir. Il Iaut a la Iois echantillonner une surIace dèmission
et de reception, ce qui conduit a des temps de mesure et de traitement extrmement longs. Ce
probleme est dàutant plus important en geometrie spherique que nous echantillonnons a
lèmission et a la reception, une surIace Iermee englobant lòbjet sous test.

Pour ces raisons, nous avons par la suite adopte une demarche de validation dans le
cas de la geometrie cartesienne. Nous nous sommes limites pour ces premieres analyses a des
simulations electromagnetiques obtenues a làide dùn code de calcul capable de simuler le
banc de mesure dans son integralite. Il sàgit du logiciel ARLENE interne au CEA.

Nous avons alors mis en place une methodologie de validation de la methode de la
mesure de SER en champ proche par matrices S.

Dans cet objectiI, un banc de mesure a ete dimensionne. Lòriginalite de ce banc est
liee au systeme dèmission/reception que nous avons retenu (deux grilles identiques
dàntennes imbriquees).

A lètape suivante, nous avons dresse, pour ce banc, un bilan des simulations a realiser
avec ARLENE, aussi bien en champ proche quèn champ lointain. Nous avons ensuite simule
ce banc de mesure et mis au point des post-traitements. A ce stade, nous disposons de donnees
simulees homogenes aux parametres mesurables utilises dans la theorie developpee au
chapitre II.

Nous avons alors teste sous ARLENE diIIerents objets. Outre lètude du
comportement du champ proche, lànalyse des donnees obtenues nous a Iinalement permis de
veriIier la validite de notre modele et de notre outil de simulation pour reproduire des
conditions experimentales. Cette etude nous a egalement permis de veriIier les hypotheses sur
lesquelles repose notre methode de traitement des donnees en champ proche.

Lòriginalite du travail mene pendant cette these reside dans le developpement dùne
theorie complete, uniIiee et generale exploitant des travaux anterieurs partiels et orientes vers
la caracterisation dàntennes.
Les donnees utilisees pour la reconstruction de la SER en champ lointain a partir de
donnees en champ proche sont des parametres de type experimental
0
0
a
b
mesurables par une
instrumentation classique de type analyseur de reseaux.
Cette theorie permet alors de remonter a la SER en champ lointain en corrigeant les
eIIets du champ proche mais aussi les eIIets propres au dispositiI experimental lies au
diagramme de rayonnement des antennes emettrice et receptrice. Le Iormalisme propose peut
181
egalement permettre de prendre en compte les couplages entre antennes et les reIlexions
multiples entre lòbjet sous test et les antennes.

Les perspectives de ces travaux sont nombreuses :
- approIondir lànalyse de la phenomenologie du champ proche en etudiant les
variations du champ electromagnetique dans dàutres conIigurations
experimentales (diIIerentes Irequences, diIIerentes distances de mesure entre
lòbjet et le reseau.),
- implementer la correction mathematique developpee au chapitre II. Les
simulations realisees dans le chapitre III pourront alors tre utilisees pour
valider ce developpement inIormatique,
- dimensionner un banc de mesure optimise (taille du reseau, distance de mesure
en champ proche, echantillonnage des positions des antennes emettrices et
receptrices.),
- ameliorer la methode dètalonnage pour atteindre les precisions souhaitees et
notamment, determiner un jeu optimal dètalons.

182
183
Annexes

A. Rappel sur lÌmagerie ISAR

LòbjectiI de cette annexe est de rappeler le modele des points brillants utilise en
imagerie ISAR (Inverse Synthetic Aperture Radar). Ce modele ne constitue pas a lui seul une
correction champ proche champ lointain. TouteIois, les methodes de mesure de SER en
champ proche derivees de lìmagerie radar developpent des Ionctions de correction sur le
modele des points brillants pour compenser les eIIets du champ proche sur les images. Cèst
pourquoi, nous Iaisons un rappel sur le modele des points brillants.

Lorsquùne cible est suIIisamment eloignee du radar, lècho retrodiIIuse peut tre vu
comme une somme dòndes spheriques ayant pour origine diIIerents points de lòbjet. Les
centres de ces ondes spheriques sont qualiIies de points brillants . Ils correspondent aux
points dòu proviendraient des ondes spheriques constituant lècho retrodiIIuse par lòbjet.

Selon ce modele, la cible est consideree comme un ensemble de P reIlecteurs
elementaires ou points brillants independants entre eux. Dans le cas dùne illumination par
une onde entretenue monochromatique a la Irequence I, le signal retrodiIIuse vers le radar
S
r
(t) sècrit alors :

[ ]
=
+ =
P
i
i i r
t f a t S
1
0
) ( 2 sin ) ( |A-1|

avec :

i
a , le coeIIicient traduisant le pouvoir reIlecteur du i
eme
point brillant

c
d
i
i
2
= , le retard au niveau du systeme dèmission et de reception, du signal
retrodiIIuse par le i
eme
point brillant par rapport au signal incident ; il a ete calcule
en supposant une propagation en espace libre, avec d
i
la distance radar-reIlecteur i
projete selon le vecteur de propagation k
,

0
, la phase du signal a lòrigine

184
En Iaisant abstraction du gain de la chane et de son bruit, le signal mesure a la sortie
dùne instrumentation de mesure coherente, apres transposition et demodulation vectorielle,
admet pour expression :

=
P
i
c
d
f i
i
i
e a f C
1
2
2
) (

|A-2|

Pour pouvoir tenir compte des changements dòrientation de la cible vis-a-vis du
radar, cette expression se generalise de la maniere suivante :

=
P
i
r k i
i
i
e a k C
1
. 2
) (

|A-3|

avec :
k
, le vecteur dònde de module
2

P , le nombre de points brillants

i
a , le pouvoir de reIlexion du i
eme
point brillant

i
r
, le vecteur position lie au i

eme
point brillant

Ce modele resulte donc de la sommation des ondes spheriques diIIusees par les P
contributeurs elementaires de la cible, independants et isotropes. Comme les conditions
champ lointain sont supposees veriIiees, les ondes retrodiIIusees sont localement planes. Ceci
justiIie lèxpression des champs elementaires reIlechis dans lèxpression |A-3|.
Certains types dèchos radar (ondes rampantes, ondes guidees) ne sont pas pris en
compte par ce modele. Il permet touteIois dèlaborer une technique simple dìmagerie radar.

Dans la Iormulation mathematique du probleme, les points brillants etaient jusquà
present consideres comme un ensemble de points discrets. De Iaon plus generale, il est
possible de representer le signal retrodiIIuse sous la Iorme :

r d e r I k C
r k i

3 . 2
) ( ) (
}}}

= |A-4|

ou ) (r I

represente la distribution de densite spatiale des points brillants, ou
encore, lìmage complexe tridimensionnelle (3D) de la cible :

=
=
p
i
i i
r r a r I
1
) ( ) (

|A-5|

La relation montre clairement que le signal retrodiIIuse et la densite spatiale de
reIlectivite se deduisent lùn de làutre, par TransIormee de Fourier 3D sur les variables
dèspace et de vecteurs dònde. Lìnversion de lèxpression |A-4| donnant ) (k C

permet de
remonter a une veritable cartographie radar a trois dimensions de lòbjet etudie :

}}}

= k d e k C r I
r k i

3 2
) ( ) ( |A-6|

Theoriquement, pour obtenir une image 3D de la cible, il Iaudrait recueillir le
coeIIicient retrodiIIuse par la cible dans tout lèspace des vecteurs dòndes. Il Iaudrait pour
185
cela realiser les mesures sur une bande de Irequences inIinie, pour toutes les presentations
spatiales de lòbjet vis-vis du radar.
Les limitations des mesures auront pour consequence une reduction de la capacite de
discrimination spatiale des points brillants.

Lìmage eIIectivement calculee ) (r I
mes
,
est alors le resultat dùne convolution entre
lìmage theorique ) (r I
,
et un Iiltre de reponse impulsionnelle ) (r g
,
:

k d e k G k C r I r g r I
r k i
mes
, , ,
, , ,
,
,
3 2
) ( ) ( ) ( ) ( ) (

}}}
= = |A-7|

Le terme ) (k G
,
est une Ionction caracteristique du domaine balaye : elle vaut 1 sur le
domaine balaye, elle vaut 0 ailleurs. Lìmage de cette Ionction caracteristique est le terme
) (r g
,
.

Cette convolution correspond a la degradation de lìmage theorique vue au travers
dùne Ientre dòbservation ) (k G
,
, que lòn appelle aussi Ionction dàpparence ou de
dispersion.

Il est alors possible de dimensionner des domaines de mesures de sorte que lìmage
obtenue soit une bonne representation de lìmage reelle. Au CEA-CESTA, deux types
dìmagerie sont principalement utilises :
limagerie 1D : la SER est projetee sur une droite,
limagerie 2D : la SER est projetee sur un plan a partir de mesures realisees en
Iaisant varier la Irequence et le gisement ou bien le gisement et le site de
presentation de lòbjet

Fig A-1 : DeIinition des angles dòrientation de la cible

Lòbtention dìmages 3D necessite alors un balayage spatial combine a un balayage
Irequentiel et se heurte, avant toute autre chose, au probleme de la duree dàcquisition des
mesures de SER.

Les methodes de mesure de SER en champ proche basees sur lìmagerie radar
repartent de ce modele des points brillants et y apportent des corrections pour compenser les
eIIets du champ proche sur les images en distance obtenues a partir de ce modele des points
brillants de base.
Axe de visee
du radar
Z
X
Y
Gisement :
ici 45
Site :
ici 45
Roulis :
ici 0
Objet apres rotations
Objet avant rotations
186
187

B. Equations de Passages entre les Spectres
dÒndes Planes des Diffrents Elments Constituant
le Banc de Mesure

Pour modeliser dans sa globalite le comportement du banc de mesure, il Iaut Iaire le
lien entre les spectres dòndes planes de làntenne emettrice, de la cible sous test et de
làntenne receptrice. Cèst lòbjectiI de cette annexe.

La serie dèquations |B-1| et |B-2| represente ces equations de passage entre les
spectres dòndes planes des antennes emettrice et receptrice, exprimes dans leur propre
repere, et les spectres dòndes planes de la cible sous test, exprimes dans le repere de la cible :

) , ( ) , (
) , ( ) , (
.
.
C C
C R K i d ik
C C
E
C C
E R K i d ik
C C
C
K m b e e K m a
K m b e e K m a
E C CP
C
:
E C CP
C
:
, ,
, ,
, ,
, ,
+ +
+
=
=
|B-1|
et
) , ( ) , (
) , ( ) , (
.
.
C C
C R L i d il
C C
R
C C
R R L i d il
C C
C
L n b e e L n a
L n b e e L n a
R C CP
C
:
R C CP
C
:
, ,
, ,
, ,
, ,
+ +
+
=
=

|B-2|

dans le cas ou làntenne emettrice et làntenne receptrice sont placees a une distance de la
cible sous test telle que sa projection selon làxe Z est constante et est notee d
CP
. Les termes
v E x E E
e v e x R
, ,
,
+ = et
v R x R R
e v e x R
, ,
,
+ = representent leurs positions transverses par rapport a la
cible.

Pour obtenir ces equations de passage, nous partons du Iait quèn un mme point M de
lèspace, le champ electromagnetique garde la mme valeur, quelle que soit la Iormule
theorique utilisee pour lèxprimer |75|.
Les equations de passage sont etablies dùne part, entre le spectre dòndes planes de
làntenne emettrice et celui de lòbjet sous test et dàutre part, entre le spectre dòndes planes
de làntenne receptrice et celui de lòbjet sous test.
Prenons lèxemple des relations entre antenne emettrice et objet sous test.

188
Nous utilisons les deux reperes associes a ces deux elements (O
E
,X
E
,Y
E
,Z
E
) et
(O
C
,X
C
,Y
C
,Z
C
) (cI. Fig B-1). Pour clariIier les notations dans les equations, le centre du repere
de làntenne emettrice O
E
sera note O et celui de lòbjet sous test O
C
sera note O`.

Fig B-1 : Notations utilisees pour etablir les equations de passage entre spectres dòndes planes

En un point M quelconque de lèspace, le vecteur
E
E
,
exprime a partir des equations
du champ environnant làntenne emettrice est egal au vecteur
C
E
,
exprime a partir des
equations du champ environnant lòbjet sous test. Dàpres la Iormule (II-23), on a donc
lègalite suivante :

{ }
{ }
|
|
|
.
|
\
|
(
+ =
|
|
|
.
|
\
|
(
+ =

+
+

+

=
+
+
+

+

=
+
} }

} }

k
K
d e K e K m a e K m b M O E
k
K
d e K e K m a e K m b OM E
M
O
M
O :
M
O :
M
O
M
O :
M
O :
R K i
m
m
: K ik C : K ik C C
R K i
m
m
: K ik E : K ik E E
,
,
, , , ,
,
,
, , , ,
, , , ,
, , , ,
2
2
1
) ( ) (
2
2
2
1
) ( ) (
2
) , ( ) , (
4
1
) (
) , ( ) , (
4
1
) (

avec :

: : v v x x
e k e k e k k
, , ,
,
+ + = , le vecteur de propagation de module
2
= k (le
nombre dònde) et oriente dans la direction de lònde de propagation,

v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , la composante transverse du vecteur de propagation k
,
,

:
k , la composante selon z du vecteur de propagation k
,
,

:
M
O
M
O
e : R OM
,
,
+ = , le vecteur position du point M exprime dans le repere
centre sur O, a savoir ici le repere de làntenne emettrice,

v
M
O x
M
O
M
O
e v e x R
, ,
,
+ = , la composante transverse du point M exprimee dans le
repere centre sur O, a savoir ici le repere de làntenne emettrice, ou de Iaon
equivalente, la composante transverse du vecteur OM ,

M
O
: , la coordonnee selon z du point M exprimee dans le repere centre sur O, a
savoir ici le repere de làntenne emettrice, ou de Iaon equivalente, la
coordonnee z du vecteur OM
les notations
:
M
O
M
O
e : R M O
,
,

+ = ,
v
M
O x
M
O
M
O
e v e x R
, ,
,
+ = et
M
O
: ont la mme
signiIication vis-a-vis du point M et du repere centre sur O .

) , ( K m b
E
,
) , ( K m b
C
,
) , ( K m a
C
,
X
C
Y
C
Z
E
X
E
Y
E
) , ( K m a
E
,
Dplacement
sur un plan
E
a
0
E
b
0
O

Z
C
O
`

M
) ( ) ( M O E OM E
C E
=
, ,
189
En exprimant dans la Iormule analytique du champ electrique
E
E
,
, le vecteur position
OM a partir du vecteur position M O ,

M O O O OM + =
M
O
O
O
M
o
M
O
O
O
M
o
R R R
R R R
, , ,
, , ,
+ =
+ =

et
M
O
O
O
M
o
M
O
O
O
M
o
: : :
: : :
+ =
+ =

puis en egalisant de part et dàutre du signe egal, les ondes sortantes et les ondes
rentrantes par rapport au repere centre sur O , respectivement en
M
O
M
O :
R K i : ik
e e

+ +
, ,
et en
M
O
M
O :
R K i : ik
e e

+
, ,
, on arrive pour chaque mode, aux egalites suivantes :

) , ( ) , (
) (
K m b e e K m a
E R K i : K ik C
O
O
O
O :
, ,
, , ,

+ +
=
) , ( ) , (
) (
K m b e e K m a
C R K i : K ik E
O
O
O
O :
, ,
, , ,

+
=

Finalement, on retrouve bien les equations de passage,

) , ( ) , ( K m b e e K m a
E R K i : ik C
O
O
O
O :
, ,
, ,

+ +
= soit ) , ( ) , ( K m b e e K m a
E R K i d ik C
E
CP :
, ,
, ,
+
=

) , ( ) , ( K m b e e K m a
C R K i : ik E
O
O
O
O :
, ,
, ,

+
= soit ) , ( ) , ( K m b e e K m a
C R K i d ik E
E
CP :
, ,
, ,
+ +
=

avec :

v E x E E
e v e x R
, ,
,
+ = , la position transverse de làntenne emettrice par rapport a la
cible

CP
d , la distance entre làntenne emettrice et lòbjet sous test selon làxe (Oz). Dans
la description actuelle, lòbjet est Iixe et les antennes se deplacent dans le plan
(XOY) : la distance
CP
d est donc constante.

Ces equations de passage entre spectres dòndes planes de làntenne emettrice, de la
cible sous test et de làntenne receptrice, associees aux equations lineaires propres a chaque
element du banc de mesure, permettent de modeliser le banc de mesure.

190
191

C. Proprits dÀntennes Ncessaires
lÈtalonnage

La methode dètalonnage basee sur des mesures dàntennes, utilise des proprietes
particulieres dàntennes que nous presentons dans cette annexe.
Nous allons en presenter quelques unes (symetrie de làntenne, rotation de làntenne)
et en deduire les consequences sur les parametres S.
Lètape suivante sera ensuite de les exploiter pour en deduire des methodes
dètalonnage pertinentes a mettre en ouvre. Cèst ce qui est Iait dans le paragraphe II.3.6.1.

Relations entre les caractristiques en polarisation 1E/1M, l'mission
et la rception et les composantes en x, y associes
Nous travaillons sur une antenne quelconque reperee dans le repere (O,x,y,z) comme
sur la Iig C-1.

Iig C-1 : Representation dans les plans (O,y,z) et (O,x,y) dùne antenne

Dans la direction transverse dèclairement K
,
, la caracteristique a la reception de cette
antenne est respectivement notee en polarisations TM et TE, ) (
1 , 01
K S
,
et ) (
2 , 01
K S
,
. Dans la
direction transverse dèmission L
,
, la caracteristique a lèmission est respectivement notee en
polarisations TM et TE, ) (
1 , 10
L S
,
et ) (
2 , 10
L S
,
.
Les proprietes de symetrie et de reciprocite des antennes se traduisant plus simplement
sur les composantes en x et y de ces caracteristiques, nous travaillerons plutt dans la partie
y
z
y
x
0
K
,
L
,
192
etalonnage sur ces composantes, notees respectivement ) (
, 10
L S
x
,
, ) (
, 10
L S
v
,
, ) (
, 01
K S
x
,
,
) (
, 01
K S
v
,
.

Les notations
1
,
et
2
,
representent la partie transverse des vecteurs de base
deIinissant respectivement les polarisations TM et TE.
Par deIinition, dans la direction transverse de propagation K
,
associee au vecteur de
propagation k
,
, ils correspondent a :
v
x
x
v
v
v
x
x
e
K
k
e
K
k
e
K
k
e
K
k
,
,
,
,
,
,
,
,
,
,
+ =
+ =
2
1

Les angles et correspondent aux angles en coordonnees spheriques, associes au
vecteur de propagation k
,
. En notant
K
k
c
x
K
,
,
= = ) cos( et
K
k
s
v
K
,
,
= = ) sin( , les vecteurs
1
,

et
2
,
se mettent sous la Iorme :

v
K
x
K
e s e c
, , ,
, ,
+ =
1
|C-1|

v
K
x
K
e c e s
, , ,
, ,
+ =
2
|C-2|

ou reciproquement, les vecteurs unitaires du plan (O,x,y) notes
x
e
,
et
v
e
,
, sèxpriment a partir
des vecteurs
1
,
et
2
,
:

2 1

, , ,
, ,
K K
x
s c e = |C-3|

2 1

, , ,
, ,
K K
v
c s e + = |C-4|

Dans les directions transverses dèmission
v v x x
e l e l L
, ,
,
+ = et de reception
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , les relations entre les caracteristiques en polarisation TE/TM et les
composantes en x, y associees sont alors obtenues par changement de base :

(
(

=
(
(
) , (
) , (
) , (
) , (
2 , 10
1 , 10
, 10
, 10
v x
v x
L L
L L
v x v
v x x
l l S
l l S
c s
s c
l l S
l l S
, ,
, ,
et
(
(

=
(
(
) , (
) , (
) , (
) , (
2 , 01
1 , 01
, 01
, 01
v x
v x
K K
K K
v x v
v x x
k k S
k k S
c s
s c
k k S
k k S
, ,
, ,

ou
(
(
=
(
(
) , (
) , (
) , (
) , (
, 10
, 10
2 , 10
1 , 10
v x v
v x x
L L
L L
v x
v x
l l S
l l S
c s
s c
l l S
l l S
, ,
, ,
et
(
(
=
(
(
) , (
) , (
) , (
) , (
, 01
, 01
2 , 01
1 , 01
v x v
v x x
K K
K K
v x
v x
k k S
k k S
c s
s c
k k S
k k S
, ,
, ,

193
Les 8 equations suivantes expriment analytiquement les relations de changement de
base :
) , ( ) , ( ) , (
2 , 10 1 , 10 , 10 v x
L
v x
L
v x x
l l S s l l S c l l S
, ,
= |C-5|

) , ( ) , ( ) , (
2 , 10 1 , 10 , 10 v x
L
v x
L
v x v
l l S c l l S s l l S
, ,
+ = |C-6|

) , ( ) , ( ) , (
2 , 01 1 , 01 , 01 v x
K
v x
K
v x x
k k S s k k S c k k S
, ,
= |C-7|

) , ( ) , ( ) , (
2 , 01 1 , 01 , 01 v x
K
v x
K
v x v
k k S c k k S s k k S
, ,
+ = |C-8|

) , ( ) , ( ) , (
, 10 , 10 1 , 10 v x v
L
v x x
L
v x
l l S s l l S c l l S
, ,
+ = |C-9|

) , ( ) , ( ) , (
, 10 , 10 2 , 10 v x v
L
v x x
L
v x
l l S c l l S s l l S
, ,
+ = |C-10|

) , ( ) , ( ) , (
, 01 , 01 1 , 01 v x v
K
v x x
K
v x
k k S s k k S c k k S
, ,
+ =

|C-11|

) , ( ) , ( ) , (
, 01 , 01 2 , 01 v x v
K
v x x
K
v x
k k S c k k S s k k S
, ,
+ = |C-12|

avec
v
K
x
K
v
v
x
x
e s e c e
K
k
e
K
k
K
, , ,
,
,
,
,
, ,
+ = + = et
v
L
x
L
v
v
x
x
e s e c e
L
l
e
L
l
L
, , ,
,
,
,
,
, ,
+ = + =

Symtrie de l'antenne et consquences sur les caractristiques
l'mission et la rception
Dans cette partie, nous considerons làntenne quelconque decrite a la Iig C-1.

Dans le cas ou le rayonnement de làntenne est symetrique par rapport a la verticale
(Oy), les composantes x, y des caracteristiques a lèmission et a la reception dans les
directions transverses dèmission
v v x x
e l e l L
, ,
,
+ = et de reception
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = sont reliees
aux mmes composantes dans les directions transverses dèmission
v v x x
e l e l L
, ,
,
+ =
1
et de
reception
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ =
1
:

) , ( ) , (
, 10 , 10 v x x v x x
l l S l l S = |C-13|

) , ( ) , (
, 10 , 10 v x v v x v
l l S l l S = |C-14|

) , ( ) , (
, 01 , 01 v x x v x x
k k S k k S = |C-15|

) , ( ) , (
, 01 , 01 v x v v x v
k k S k k S = |C-16|

Dans le cas ou le rayonnement de làntenne est symetrique par rapport a la horizontale
(Ox), les composantes x, y des caracteristiques a lèmission et a la reception dans les
directions transverses dèmission
v v x x
e l e l L
, ,
,
+ = et de reception
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = sont reliees
194
aux mmes composantes dans les directions transverses dèmission
v v x x
e l e l L
, ,
,
=
2
et de
reception
v v x x
e k e k K
, ,
,
=
2
:
) , ( ) , (
, 10 , 10 v x x v x x
l l S l l S = |C-17|

) , ( ) , (
, 10 , 10 v x v v x v
l l S l l S = |C-18|

) , ( ) , (
, 01 , 01 v x x v x x
k k S k k S = |C-19|

) , ( ) , (
, 01 , 01 v x v v x v
k k S k k S = |C-20|

Dans le cas ou le rayonnement de làntenne est symetrique par rapport a la diagonale
dèquation x v = , les composantes x, y des caracteristiques a lèmission et a la reception dans
les directions transverses dèmission
v v x x
e l e l L
, ,
,
+ = et de reception
v v x x
e k e k L
, ,
,
,
+ = sont
reliees aux mmes composantes dans les directions transverses dèmission
v x x v
e l e l L
, ,
,
+ =
3
et
de reception
v x x v
e k e k K
, ,
,
+ =
3
:

) , ( ) , (
, 10 , 10 x v v v x x
l l S l l S = |C-21|

) , ( ) , (
, 10 , 10 x v x v x v
l l S l l S = |C-22|

) , ( ) , (
, 01 , 01 x v v v x x
k k S k k S = |C-23|

) , ( ) , (
, 01 , 01 x v x v x v
k k S k k S = |C-24|

Rotation de l'antenne et consquences sur les caractristiques
Dans cette partie, nous considerons làntenne quelconque decrite a la Iig C-1.

Dans le cas ou lòn pivote làntenne de 180 par rapport làxe (Ox), nous noterons
1
01
1
, 01
1
, 10
1
, 10
et , , ,
R
v
R
x
R
v
R
x
S S S S , les composantes x, y des caracteristiques a lèmission et a la reception
de cette nouvelle antenne obtenue par rotation.
Les composantes x, y des caracteristiques a lèmission et a la reception de cette
nouvelle antenne, dans les directions transverses dèmission
v v x x
e l e l L
, ,
,
+ = et de reception
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , sont reliees aux mmes composantes de làntenne de depart dans les
directions dìncidence
: :
K
v v x x
R
e k e k e k k
R
,
_
, ,
,
,
=
1
1
: :
L
v v x x
e l e l e l l
,
_
, ,
,
,
=
R1
R1
:

) , ( ) , (
, 10
1
, 10 v x x v x
R
x
l l S l l S = |C-25|

) , ( ) , (
, 10
1
, 10 v x v v x
R
v
l l S l l S = |C-26|

) , ( ) , (
, 01
1
, 01 v x x v x
R
x
k k S k k S = |C-27|

195
) , ( ) , (
, 01
1
, 01 v x v v x
R
v
k k S k k S = |C-28|

Cette rotation a egalement des consequences sur les notations
L
c
,
,
K
c
,
,
L
s
,
et
K
s
,
:

1
1
R
L
R
L
c c
, ,
= et
1
1
R
K
R
K
c c
, ,
= |C-29|

1
1
R
L
R
L
s s
, ,
= et
1
1
R
L
R
L
s s
, ,
= |C-30|

Dans le cas ou lòn pivote làntenne de 90 par rapport a làxe (Oz), làxe (Ox)
devenant làxe (Oy) et làxe (Oy) devenant làxe (-Ox), nous noterons
2
01
2
, 01
2
, 10
2
, 10
et , , ,
R
v
R
x
R
v
R
x
S S S S ,
les composantes x, y des caracteristiques a lèmission et a la reception de cette nouvelle
antenne obtenue par rotation.
Les composantes x, y des caracteristiques a lèmission et a la reception de cette
nouvelle antenne, dans les directions transverses dìncidence
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = et de
retrodiIIusion
v v x x
e l e l L
, ,
,
+ = , sont reliees aux mmes composantes de làntenne de depart dans
les directions dìncidence
: :
K
v x x v
R
e k e k e k k
R
,
_
, ,
,
,
+ =
2
2
: :
L
v x x v
R
e l e l e l l
R
,
_
, ,
,
,
+ =
2
2
:

) , ( ) , (
, 10
2
, 10 x v v v x
R
x
l l S l l S = |C-31|

) , ( ) , (
, 10
2
, 10 x v x v x
R
v
l l S l l S = |C-32|

) , ( ) , (
, 01
2
, 01 x v v v x
R
x
k k S k k S = |C-33|

) , ( ) , (
, 01
2
, 01 x v x v x
R
v
k k S k k S = |C-34|

Cette rotation a egalement des consequences sur les notations
L
c
,
,
K
c
,
,
L
s
,
et
K
s
,
:

2
2
R
L
R
L
s c
, ,
= et
2
2
R
K
R
K
s c
, ,
= |C-35|

2
2
R
L
R
L
c s
, ,
= et
2
2
R
K
R
K
c s
, ,
= |C-36|

Rciprocit de l'antenne et consquences sur les caractristiques
Dans cette partie, nous conservons làntenne quelconque decrite a la Iig C-1.

Làntenne presente un comportement electromagnetique reciproque. Les
caracteristiques a lèmission et a la reception, en polarisation TE et TM, dans la direction
196
transverse
: :
K
v v x x
e k e k e k k
,
_
, ,
,
+ + = sont alors reliees aux mmes caracteristiques dans la
direction transverse
: :
K
v v x x
rec
e k e k e k k
rec
,
_
, ,
,
,
=

|1| :

) , ( ) ( ) , (
, 10
1
, 01 v x m : m v x m
k k S k k k S =

|C-37|

ou :
m est lìndice de polarisation : 1 = m pour le mode TM et 2 = m pour le mode
TE,

m
est lìmpedance dònde associee au mode m.

Toutes les proprietes presentees dans cette annexe sont utilisees pour analyser une
methode dètalonnage basee sur des mesures dàntennes.

197

D. Dveloppement Thorique Associ
lÈtalonnage Bas sur des Mesures entre Deux
Antennes Identiques

Dans cette annexe, nous developpons la theorie a lòrigine de lètalonnage base sur des
mesures entre deux antennes identiques. Plaons nous dans le cas ou lòn cherche a evaluer la
caracteristique a lèmission du dispositiI emetteur du banc de mesure en champ proche.

La methode dètalonnage la plus simple que lòn puisse envisager consiste a utiliser
une antenne identique a làntenne a caracteriser (cI. Iig D-1).

Iig D-1: representation dans le plan (o,y,z) dùne mesure entre deux antennes identiques

Làntenne E est làntenne emettrice du banc de mesure de SER en champ proche que
lòn cherche a caracteriser. Une antenne identique, làntenne R, est placee en Iace et se
deplace dans le plan (O`,x`,y`). Pour chacune de ses positions, elle reoit sous la Iorme dùn
signal guide
R
b
0
, le signal emis par làntenne E, pour une alimentation guidee
E
a
0
.

Pour rappel, dans chaque direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , une relation lineaire
simpliIiee (cI. equation (II-46)) entre la caracteristique a lèmission
E
m
S
, 10
de làntenne E et la
caracteristique a la reception
R
m
S
, 01
de làntenne R peut tre etablie en negligeant les
coeIIicients de reIlexion des antennes et les reIlexions multiples entre antennes :

1
) ( ) (
2 .
0
0
2
, ou 2 , 1
, 01 , 10
}}
+
=
R
R K i
E
R
d ik
v x m
R
m
E
m
R d e
a
b
e K S K S
CP :
,
, ,
, , ,
|D-1|

Le second membre de lèquation sera notee ) , (
v x
k k D .
z
O
y`
z`
Antenne E Antenne R
Dplacement
sur un plan
O`
E
a
0
E
b
0
R
b
0
R
a
0
y
198
Mise en place des quations dcrivant la configuration de mesure
Une premiere serie de mesures est realisee dans la conIiguration de la Iig D-1.

Dans le repere (O`,x`,y`,z`), les composantes en x, y de la caracteristique de reception
de làntenne R, la partie rayonnante de làntenne etant orientee vers les z negatiIs, seront
notees ) , (
, 01 v x
R
x
k k S et ) , (
, 01 v x
R
v
k k S , dans la direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = .
Dans le repere (O,x,y,z), les composantes en x, y de la caracteristique de reception de
làntenne E, la partie rayonnante de làntenne etant orientee vers les z positiIs, seront notees
) , (
, 01 v x
E
x
k k S et ) , (
, 01 v x
E
v
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = . Les composantes en
x, y de la caracteristique dèmission de làntenne E, la partie rayonnante de làntenne etant
orientee vers les z positiIs, seront notees ) , (
, 10 v x
E
x
l l S et ) , (
, 10 v x
E
v
l l S , dans la direction
transverse
v v x x
e l e l L
, ,
,
+ = .

Les deux antennes etant identiques, les caracteristiques de làntenne R sont obtenues
par rotation de 180 par rapport a làxe (Ox) des caracteristiques de làntenne E. Dàpres les
equations |C-25| a |C-30|, elles veriIient donc, dans la direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = :

) , ( ) , (
, 01 , 01 v x
E
x v x
R
x
k k S k k S = |D-2|

) , ( ) , (
, 01 , 01 v x
E
v v x
R
v
k k S k k S = |D-3|

Les deux antennes etant reciproques, les caracteristiques a lèmission et a la reception
de làntenne E sont reliees. Dàpres lèquation |C-37|, cette relation se met sous la Iorme :

) , ( ) ( ) , (
, 10
1
, 01 v x
E
i : i v x
E
i
k k S k k k S =

, i1 ou 2 |D-4|

Pour associer le equations |D-2|, |D-3| et |D-4|, les Iormules de changement de base
entre les caracteristiques en polarisation TE, TM et les composantes en x, y presentees entre
les equations |C-5| et |C-12| sont necessaires.

Dans la direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , les caracteristiques a la reception de
làntenne R sèxpriment alors a partir des caracteristiques a lèmission de làntenne E :

) ( ) , ( ) ( ) , ( ) , (
1
2
1
1 , 10
2 1
2
2 1
1 , 10 , 01

+ =
K K
v x
E
v
K K
v x
E
x v x
R
x
c s k k S s c k k S k k S
, , , ,
|D-5|

) ( ) , ( ) ( ) , ( ) , (
2 1
2
2 1
1 , 10
1
2
1
1 , 10 , 01
K K
v x
E
v
K K
v x
E
x v x
R
v
c s k k S c s k k S k k S
, , , ,

+ = |D-6|

Et par suite, en inserant ces expressions dans la relation lineaire (cI. equation |D-1|)
decrivant la mesure elementaire entre deux antennes, on montre que dans la direction
transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , la premiere serie de mesures Iournit une premiere relation entre la
caracteristique a lèmission de làntenne E et les mesures en champ proche :

) , (
) , ( ) , ( ) ( ) , ( ) , ( ) (
) , ( ) , ( ) ( ) , ( ) , ( ) (
, 10 , 10
2 1
2
2 1
1 , 10 , 10
1
2
1
1
, 10 , 10
1
2
1
1 , 10 , 10
2 1
2
2 1
1
v x
v x
E
v v x
E
v
K K
v x
E
v v x
E
x
K K
v x
E
x v x
E
v
K K
v x
E
x v x
E
x
K K
k k D
L k S k k S c s k k S k k S c s
k k S k k S c s k k S k k S s c
=
+ +
+

, , , ,
, , , ,

|D-7|

199
Le terme ) , (
v x
k k D correspond a la partie droite de lèquation |D-1|, dans la
conIiguration experimentale permettant dàcquerir la premiere serie de mesures.

Une deuxieme serie de mesures pourra tre realisee dans la conIiguration de la Iig
D-1, en pivotant làntenne R de 90 par rapport a làxe (Oz), làxe (Ox) devenant làxe (Oy)
et làxe (Oy) devenant làxe (-Ox). Cette nouvelle antenne est notee
rotation
R .
Les deux antennes etant identiques, les caracteristiques de làntenne
rotation
R sont
obtenues par double rotation des caracteristiques de làntenne E : rotation de 180 par rapport
a làxe (Ox), puis rotation de 90 par rapport a làxe (Oz). Dàpres les equations |C-25| a
|C-36|, elles veriIient donc, dans la direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = :
) , ( ) , (
, 01 , 01 v x
E
x v x
R
x
k k S k k S = |D-8|

) , ( ) , (
, 01 , 01 v x
E
v v x
R
v
k k S k k S = |D-9|
et
) , ( ) , (
, 01 , 01 x v
R
v v x
R
x
k k S k k S
rotation
= |D-10|

) , ( ) , (
, 01 , 01 x v
R
x v x
R
v
k k S k k S
rotation
= |D-11|

v v x x
e k e k K
, ,
,
làntenne
rotation
R sèxpriment alors a partir des caracteristiques a lèmission de làntenne E :

) ( ) , ( ) ( ) , ( ) , (
1
2
1
1 , 10
2 1
2
2 1
1 , 10 , 01

+ + =
K K
x v
E
x
K K
x v
E
v v x
R
x
c s k k S s c k k S k k S
rotation
, , , ,
|D-12|

) ( ) , ( ) ( ) , ( ) , (
2 1
2
2 1
1 , 10
1
2
1
1 , 10 , 01
K K
x v
E
x
K K
x v
E
v v x
R
v
c s k k S c s k k S k k S
rotation
, , , ,

+ + = |D-13|

Et par suite, en inserant ces expressions dans la relation lineaire (cI. equation |D-1|)
transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , la deuxieme serie de mesures Iournit une deuxieme relation entre
la caracteristique a lèmission de làntenne E et les mesures en champ proche :

) , (
) , ( ) , ( ) ( ) , ( ) , ( ) (
) , ( ) , ( ) ( ) , ( ) , ( ) (
, 10 , 10
2 1
2
2 1
1 , 10 , 10
1
2
1
1
, 10 , 10
1
2
1
1 , 10 , 10
2 1
2
2 1
1
v x
v x
E
v x v
E
x
K K
v x
E
v x v
E
v
K K
x v
E
x v x
E
x
K K
x v
E
v v x
E
x
K K
k k D
k k S k k S c s k k S k k S c s
=
+ + +
+ +

, , , ,
, , , ,

|D-14|

Le terme ) , (
v x
k k D correspond a la partie droite de lèquation |D-1|, dans la
conIiguration experimentale permettant dàcquerir la deuxieme serie de mesures.

Rsolution du systme d'quations
Plaons nous tout dàbord dans le cas ou nous ne disposons que dùne serie de
mesures, par exemple la premiere serie de mesures.
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , cette serie de mesures est decrite par une
equation |D-7| a quatre inconnues : ) , (
, 10 v x
E
x
k k S , ) , (
, 10 v x
E
x
k k S , ) , (
, 10 v x
E
v
k k S , ) , (
, 10 v x
E
v
k k S si
v x
k k . La calibration ne peut tre obtenue aussi simplement.
200
On pourrait envisager de resoudre conjointement lèquation dans les huit directions
symetriques les unes par rapport aux autres selon les diagonales, la verticale et l`horizontale :
) , (
v x
k k , ) , (
v x
k k , ) , (
v x
k k , ) , (
v x
k k , ) , (
x v
k k , ) , (
x v
k k , ) , (
x v
k k , ) , (
x v
k k . Mais la
encore, le nombre dèquations (8) serait inIerieur au nombre dìnconnues (16) a determiner.
Si lòn ne dispose que dùne serie de mesures, le dispositiI dèmission du banc de
mesure en champ proche ne peut pas tre calibre avec une antenne identique

Plaons nous maintenant dans le cas ou nous disposons des deux series de mesures.
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , les deux series de mesures sont decrites
par un systeme de deux equations |D-7| et |D-14| a six inconnues ) , (
, 10 v x
E
x
k k S , ) , (
, 10 v x
E
x
k k S ,
) , (
, 10 x v
E
x
k k S , ) , (
, 10 v x
E
v
k k S , ) , (
, 10 v x
E
v
k k S , et ) , (
, 10 x v
E
v
k k S si
v x
k k .
Resoudre conjointement les equations dans les huit directions symetriques les unes par
rapport aux autres selon les diagonales, la verticale et l`horizontale ) , (
v x
k k , ) , (
v x
k k ,
) , (
v x
k k , ) , (
v x
k k , ) , (
x v
k k , ) , (
x v
k k , ) , (
x v
k k , ) , (
x v
k k conduit a seize equations et
seize inconnues. On obtient Iinalement un systeme dèquations que lòn peut resoudre.
Une etape importante est de sàssurer que les equations sont bien toutes
independantes. Cèst le cas si le rayonnement de làntenne nèst pas a la Iois symetrique par
rapport a la diagonale dèquation x v = et par rapport a làxe horizontal.

Les caracteristiques que lòn recherche en polarisations TE et TM, ) , (
1 , 10 v x
E
k k S et
) , (
2 , 10 v x
E
k k S , sont Iinalement extraites des caracteristiques selon (Ox) et (Oy), ) , (
, 10 v x
E
x
k k S et
) , (
, 10 v x
E
v
k k S , en reprenant les relations |C-9| et |C-10|.

Cette conIiguration dètalonnage est basee sur l`hypothese de reproductibilite de
Iabrication de làntenne a caracteriser. Lètalonnage utilisant le parametre S de transmission
E
R
a
b
S
0
0
21
= entre deux antennes identiques est alors possible si le rayonnement de làntenne
nèst pas a la Iois symetrique, de Iaon generale, par rapport a une diagonale et par rapport a
làxe horizontal ou a làxe vertical. Cette condition impose donc des contraintes sur làntenne
emettrice a selectionner lors de la conception du banc de mesure de SER en champ proche.

Deux series de mesures sont acquises comme nous venons de le decrire
precedemment. Le probleme est alors traite en resolvant conjointement les equations des huit
directions symetriques les unes par rapport aux autres selon les diagonales, la verticale et
l`horizontale.

Cette theorie est utilisee dans le paragraphe II.3.6.1.2 pour mettre en place un
protocole experimental dètalonnage base sur des mesures entre deux antennes identiques.
201

E. Dveloppement Thorique Associ
lÈtalonnage Bas sur des Mesures avec une Antenne
Etalonne au Pralable

mesures avec une antenne etalonnee au prealable. Plaons nous dans le cas ou lòn cherche a
evaluer la caracteristique a lèmission du dispositiI emetteur du banc de mesure en champ
proche.

Iig E-1 :Representation dans le plan (o,y,z) dùne mesure entre deux antennes

Làntenne E est làntenne emettrice du banc de mesure de SER en champ proche que
lòn cherche a caracteriser. Une antenne R, etalonnee au prealable, est placee en Iace et se
deplace dans le plan (O`,x`,y`). Pour chacune de ses positions, elle reoit sous la Iorme dùn
signal guide
R
b
0
, le signal emis par làntenne E, pour une alimentation guidee
E
a
0
.

Pour rappel, dans chaque direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , une relation lineaire
simpliIiee (cI. equation (II-46)) entre la caracteristique a lèmission
E
m
S
, 10
de làntenne E et la
caracteristique a la reception
R
m
S
, 01
de làntenne L peut tre etablie en negligeant les
coeIIicients de reIlexion des antennes et les reIlexions multiples entre antennes :

1
) ( ) (
2 .
0
0
2
, ou 2 , 1
, 01 , 10
}}
+
=
R
R K i
E
R
d ik
v x m
R
m
E
m
R d e
a
b
e K S K S
CP :
,
, ,
, , ,
|E-1|

Le second membre de lèquation sera note ) , (
v x
k k D .
y
z
O
y`
O`
z`
Antenne E Antenne R
Dplacement
sur un plan
E
a
0
E
b
0
R
b
0
R
a
0
202
Une premiere serie de mesures est realisee dans la conIiguration de la Iig E-1.

Làntenne R est làntenne etalon. Ses caracteristiques sont connues dans le repere
(O`,x`,y`,z`), la partie rayonnante de làntenne etant orientee vers les z positiIs. Dans ce cas,
nous noterons les composantes en x, y de sa caracteristique a la reception ) , (
, 01 v x
R
x
k k S
etalon
et
) , (
, 01 v x
R
v
k k S
etalon
, dans la direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = . Lorsque làntenne R est orientee
vers les z negatiIs, nous noterons alors les composantes en x, y de sa caracteristique a la
reception ) , (
, 01 v x
R
x
k k S et ) , (
, 01 v x
R
v
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = .
Dans le repere (O,x,y,z), les composantes en x, y de la caracteristique dèmission de
làntenne E, la partie rayonnante de làntenne etant orientee vers les z positiIs, seront notees
) , (
, 10 v x
E
x
l l S et ) , (
, 10 v x
E
v
l l S , dans la direction transverse
v v x x
e l e l L
, ,
,
+ = .

Les caracteristiques de làntenne R orientee vers les z negatiIs sont alors obtenues par
rotation de 180 par rapport a làxe (Ox) des caracteristiques etalonnees. Dàpres les
equations |C-25| a |C-30|, elles veriIient donc, dans la direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = :

) , ( ) , (
, 01 , 01 v x
R
x v x
R
x
k k S k k S
etalon
= |E-2|

) , ( ) , (
, 01 , 01 v x
R
v v x
R
v
k k S k k S
etalon
= |E-3|

Et par suite, en inserant ces expressions dans la relation lineaire (cI. equation |E-1|)
transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , la premiere serie de mesures Iournit une premiere relation entre la
caracteristique a lèmission de làntenne E, la caracteristique a la reception de làntenne etalon
R et les mesures en champ proche :

) , ( ) , ( ) , ( ) , ( ) , (
, 01 , 10 , 01 , 10 v x v x
R
v v x
E
v v x
R
x v x
E
x
k k D k k S k k S k k S k k S
etalon etalon
=

|E-4|

Le terme ) , (
v x
k k D correspond a la partie droite de lèquation |E-1|, dans la
conIiguration experimentale permettant dàcquerir la premiere serie de mesures.

Une deuxieme serie de mesures est realisee dans la conIiguration de la Iig E-1, en
pivotant làntenne etalon R de 90 par rapport a làxe (Oz), làxe (Ox) devenant làxe (Oy) et
làxe (Oy) devenant làxe (-Ox). Cette nouvelle antenne est notee R
rotation.
Les deux antennes R et R
rotation
etant identiques, les caracteristiques de làntenne
R
rotation
sont obtenues par double rotation des caracteristiques de làntenne etalonnee R
orientee vers les z positiIs : rotation de 180 par rapport a làxe (Ox), puis rotation de 90 par
rapport a làxe (Oz). Dàpres les equations |C-25| a |C-36|, elles veriIient donc, dans la
direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = :
) , ( ) , (
, 01 , 01 v x
R
x v x
R
x
k k S k k S
etalon
= |E-5|

) , ( ) , (
, 01 , 01 v x
R
v v x
R
v
k k S k k S
etalon
= |E-6|
et
) , ( ) , (
, 01 , 01 x v
R
v v x
R
x
k k S k k S
rotation
= |E-7|

203
) , ( ) , (
, 01 , 01 x v
R
x v x
R
v
k k S k k S
rotation
=
|E-8|

v v x x
e k e k K
, ,
,
làntenne R
rotation,
sèxpriment alors a partir des caracteristiques a la reception de làntenne
etalonnee R orientee vers les z positiIs :

) , ( ) , (
, 01 , 01 x v
R
v v x
R
x
k k S k k S
etalon rotation
= |E-9|

) , ( ) , (
, 01 , 01 x v
R
x v x
R
v
k k S k k S
etalon rotation
= |E-10|

Et par suite, en inserant ces expressions dans la relation lineaire (cI. equation |E-1|)
transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , la deuxieme serie de mesures Iournit une deuxieme relation entre
la caracteristique a lèmission de làntenne E, la caracteristique a la reception de làntenne
etalon R et les mesures en champ proche :

) , ( ) , ( ) , ( ) , ( ) , (
, 01 , 10 , 01 , 10 v x x v
R
x v x
E
v x v
R
v v x
E
x
etalon etalon
= +

|E-11|

Le terme ) , (
v x
k k D correspond a la partie droite de lèquation |E-1|, dans la
conIiguration experimentale permettant dàcquerir la deuxieme serie de mesures.

Pour rappel, les caracteristiques ) , (
, 01 v x
R
x
k k S
etalon
et ) , (
, 01 v x
R
v
k k S
etalon
de làntenne etalon sont
supposees connues.

Dans ce cas, dans la direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , ces deux series de mesures
decrivent un systeme de deux equations |E-4| et |E-11| a deux inconnues : ) , (
, 10 v x
E
x
k k S ,
) , (
, 10 v x
E
v
k k S . La resolution de ce systeme nèst possible que si ces deux equations sont bien
independantes. Pour cela, les caracteristiques de làntenne etalon doivent veriIier deux
conditions :
) , ( ) , (
, 01 , 01 x v
R
v v x
R
x
k k S k k S
etalon etalon

(III-7)

) , ( ) , (
, 01 , 01 x v
R
x v x
R
v
k k S k k S
etalon etalon

(III-8)

Le dispositiI dèmission du banc de mesure en champ proche peut tre etalonne avec
une antenne etalonnee au prealable dans le cas ou le rayonnement de cette antenne nèst pas a
la Iois symetrique par rapport a làxe horizontal (Ox) et par rapport a la diagonale dèquation
x v = .

Les caracateristiques que lòn recherche en polarisations TE et TM, ) , (
1 , 10 v x
E
k k S et
) , (
2 , 10 v x
E
, 10 v x
E
x
k k S et
) , (
, 10 v x
E
v
k k S , en reprenant les relations |C-9| et |C-10|.

204

Cette conIiguration dètalonnage est basee sur l`hypothese de lèxistence dùne
antenne pour laquelle les parametres S de reception ont ete determines au prealable.
Lètalonnage avec une antenne etalon est alors possible si le rayonnement de làntenne etalon
nèst pas a la Iois symetrique, de Iaon generale, par rapport a une diagonale et par rapport a
làxe horizontal ou a làxe vertical.

precedemment. Le probleme est alors traite en resolvant conjointement, dans chaque
direction, les deux equations.

protocole experimental dètalonnage base sur des mesures avec une antenne etalon.
205

F. Dveloppement Thorique Associ
lÈtalonnage Bas sur des Mesures entre Trois
Antennes non Caractrises au Pralable

mesures entre trois antennes diIIerentes, non caracterisees. Plaons nous dans le cas ou lòn
cherche a evaluer la caracteristique a lèmission du dispositiI emetteur du banc de mesure en
champ proche.

Un premier ensemble de series de mesures, note ensemble A, est realise dans la
conIiguration de la Iigure II-8 avec les 3 antennes notees E, S et R. Làntenne E est par
exemple làntenne emettrice du banc de mesure de SER en champ proche que lòn cherche a
caracteriser. Les antennes S et R sont deux autres antennes utilisees specialement pour cet
etalonnage : leurs caracteristiques nònt pas ete etalonnees au prealable.

Trois series de mesures elementaires sont realisees entre :
làntenne E a lèmission et làntenne R a la reception,
làntenne E a lèmission et làntenne S a la reception,
làntenne S a lèmission et làntenne R a la reception.
Physiquement, les antennes sont toujours reciproques. Cette propriete est importante
pour làntenne S qui est placee a lèmission dans une des series de mesure et a la reception
dans làutre serie de mesures.

Dans le repere (O`,x`,y`,z`), les composantes x, y des caracteristiques a la reception
des antennes R et S sont respectivement notees dans la direction transverse
v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = :
) , (
, 01 v x
R
x
k k S , ) , (
, 01 v x
R
v
k k S , ) , (
, 01 v x
S
x
k k S et ) , (
, 01 v x
S
v
k k S . Les composantes x, y des
caracteristiques a lèmission des antennes S et E sont notees dans la direction transverse
v v x x
e l e l L
, ,
,
+ = : ) , (
, 10 v x
E
x
l l S , ) , (
, 10 v x
E
v
l l S , ) , (
, 10 v x
S
x
l l S et ) , (
, 10 v x
S
v
l l S .
Ces caracteristiques correspondent au cas ou les antennes rayonnent vers les z positiIs.

206
Les equations decrivant les trois series de mesures ont deja ete etablies dans les deux
cas de calibration precedents :

dàpres lèquation |E-4|

) , ( ) , ( ) , ( ) , ( ) , (
, 01 , 10 , 01 , 10 v x R E v x
R
v v x
E
v v x
R
x v x
E
x

=

|F-1|


) , ( ) , ( ) , ( ) , ( ) , (
, 01 , 10 , 01 , 10 v x R S v x
R
v v x
S
v v x
R
x v x
S
x

=

|F-2|

dàpres lèquation |D-7|, en distinguant làntenne emettrice et làntenne receptrice,

) , (
) , ( ) , ( ) ( ) , ( ) , ( ) (
) , ( ) , ( ) ( ) , ( ) , ( ) (
, 10 , 10
2 1
2
2 1
1 , 10 , 10
1
2
1
1
, 10 , 10
1
2
1
1 , 10 , 10
2 1
2
2 1
1
v x S E
v x
S
v v x
E
v
K K
v x
S
x v x
E
v
K K
v x
S
v v x
E
x
K K
v x
S
x v x
E
x
K K
k k D

=
+ +
+
, , , ,
, , , ,

|F-3|

Les termes ) , (
v x R E
k k D

, ) , (
v x R S
k k D

et ) , (
v x S E
k k D

correspondent a la partie
droite de lèquation (II-46), dans la conIiguration experimentale permettant dàcquerir la
premiere serie de mesures entre les antennes E et R, les antennes S et R, les antennes E et S.

Un deuxieme ensemble de series de mesures, note ensemble B, pourra tre realise dans
la conIiguration de la Iigure II-8, en pivotant les antennes a la reception (R ou S suivant le
cas) de 90 par rapport a làxe (Oz), làxe (Ox) devenant làxe (Oy) et làxe (Oy) devenant
làxe (-Ox). Ces nouvelles antennes de reception sont notees R
rotation
et S
rotation
.

Les equations decrivant ces trois nouvelles series de mesures ont deja ete etablies dans
les deux cas de calibration precedents :

) , ( ) , ( ) , ( ) , ( ) , (
, 01 , 10 , 01 , 10 v x R E x v
R
x v x
E
v x v
R
v v x
E
x

= +

|F-4|


) , ( ) , ( ) , ( ) , ( ) , (
, 01 , 10 , 01 , 10 v x R S x v
R
x v x
S
v x v
R
v v x
S
x

= +

|F-5|

dàpres lèquation |D-14|, en distinguant làntenne emettrice et làntenne receptrice,

) , (
) , ( ) , ( ) ( ) , ( ) , ( ) (
) , ( ) , ( ) ( ) , ( ) , ( ) (
, 10 , 10
2 1
2
2 1
1 , 10 , 10
1
2
1
1
, 10 , 10
1
2
1
1 , 10 , 10
2 1
2
2 1
1
v x S E
x v
S
x v x
E
v
K K
x v
S
v v x
E
v
K K
x v
S
x v x
E
x
K K
x v
S
v v x
E
x
K K
k k D

=
+ + +
+ +
, , , ,
, , , ,

|F-6|

Les termes ) , (
v x R E
k k D

, ) , (
v x R S
k k D

et ) , (
v x S K
k k D

correspondent a la partie
droite de lèquation (II-46), dans la conIiguration experimentale permettant dàcquerir la
deuxieme serie de mesures entre respectivement les antennes E et R, les antennes S et R, les
antennes E et S.

207
Pour etalonner les caracteristiques des trois antennes, nous avons etudie diIIerents cas.
Plaons nous directement dans un cas ou nous proposons une solution au probleme.

v v x x
e k e k K
, ,
,
+ = , les deux series de mesure sont decrites
par un systeme de six equations |F-1|, |F-2|, |F-3|, |F-4|, |F-5| et |F-6| a 12 inconnues.
En associant les equations dans les huit directions symetriques les unes par rapport aux
autres selon les diagonales, la verticale et l`horizontale ) , (
v x
k k , ) , (
v x
k k , ) , (
v x
k k ,
) , (
v x
k k , ) , (
x v
k k , ) , (
x v
k k , ) , (
x v
k k et ) , (
x v
k k , on obtient Iinalement un systeme
dèquations que lòn peut resoudre. On se retrouve en eIIet avec un systeme de 48 equations a
48 inconnues. Une etape importante est de sàssurer que les equations sont bien toutes
independantes. Cèst le cas si le rayonnement des antennes nèst pas a la Iois symetrique, de
Iaon generale, par rapport a une diagonale et par rapport a làxe horizontal (Ox) ou a làxe
vertical (Oy).

Les caracateristiques que lòn recherche en polarisations TE et TM, ) , (
1 , 10 v x
E
k k S et
) , (
2 , 10 v x
E
, 10 v x
E
x
k k S et
) , (
, 10 v x
E
v
k k S , a partir des relations |C-9| et |C-10|.

Lètalonnage entre trois antennes diIIerentes, non caracterisees au prealable est
possible si le rayonnement des antennes nèst pas a la Iois symetrique par rapport a une
diagonale et par rapport a làxe horizontal ou a làxe vertical. Cette condition impose alors des
contraintes sur làntenne emettrice a selectionner lors de la conception du banc de mesure de
SER en champ proche.

precedemment. Le probleme est alors traite en resolvant conjointement les equations des huit
directions symetriques les unes par rapport aux autres selon les diagonales, la verticale et
l`horizontale.

protocole experimental dètalonnage base sur des mesures entre trois antennes diIIerentes,
non caracterisees.

208
209

G. Symbole de Wigner 3-j

En geometrie spherique, la transIormation mathematique associee a la translation entre
reperes Iait intervenir un symbole appele symbole de Wigner 3-j |76|. Il est aussi connu
sous le nom de symbole 3j ou de coeIIicient de Wigner . LòbjectiI de cette annexe est
deIinir ce symbole.

Dfinition
Le symbole de Wigner 3-j comprend six elements
3 2 1 3 2 1
, , , , , m m m f f f et se note sous
la Iorme :

|
|
.
|
\
|
3 2 1
3 2 1
m m m
f f f
|G-1|

Les diIIerents elements sont des entiers ou des demi-entiers (nombre de la Iorme
2
1
+ n avec n, un entier) et veriIient les regles suivantes :
1. { } { } { }
3 3 3 2 2 2 1 1 1
, , - , , , , , , f f m f f m f f m . . . ,
2. ( )
2 1 3
m m m + = ,
3.
2 1 3 2 1
f f f f f + (les inegalites triangulaires)
4.
3 2 1
f f f + + est un entier (regle du perimetre entier)
Si lùne de ces conditions nèst pas satisIaite, 0
3 2 1
3 2 1
=
|
|
.
|
\
|
m m m
f f f
.

210
Mthode de calcul
Le symbole peut tre calcule a partir de la Iormule de Racah :

( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
+ + + + +
+ + + =
|
|
.
|
\
|

t
t
! ! ! ! ! !
(-1)

! ! ! ! ! ! ) 1 (

t b t a t c b a t a c t b c t
c c b b a a abc
c b a
b a

|G-2|

La somme est calculee pour tous les entiers t tels que chacun des Iactoriels soit positiI
ou nul.
Le symbole ) (abc represente le coeIIicient triangle |77| :

( ) ( ) ( )
( )! 1
! ! !
) (
+ + +
+ + + +
=
c b a
c b a c b a c b a
abc
|G-3|

Jaleurs particulires
Dans le cas general, le symbole de Wigner 3-j est tres complique a calculer, exception
Iaite de certains cas particuliers presentes ci-dessous :

1 2
) 1 (
0
0
+
=
|
|
.
|
\
|
l
m m
l l
m l
|G-4|

( ) ( )
2 1
2 2 2 2 1 1 1 1
2 1 2 1
2 1
2 1
2 1 2 1
2 1 2 1
! ) ( ! ) ( ! ) ( ! ) (
! ) ( ! ) (
! ) 1 2 2 (
! 2 ! 2
) 1 (
) (
2 1
(
+ +
+ + +
+ +
=
|
|
.
|
\
|
+
+
+
m f m f m f m f
M f f M f f
f f
f f
m m m m
f f f f
M f f

|G-5|

( ) ( )
2 1
2 1 2 1
2 1
2 1 2 1
2 1 1
1 1
2 1
! ) ( ! ) ( ! ) (
! ) ( ! ) (
! ) ( ! ) 1 (
! ! 2
) 1 (
2 1
(
+ + +
+ +
+ + + +
+ +
=
|
|
.
|
\
|

+ +
m f m f f f f f
m f m f f
f f f f f f
f f f f
m f f
f f f
m f f

|G-6|

entier un , avec
1 2g J si
2g J si

0
! ) ( ! ) ( ! ) (
!
! ) 1 2 (
! ) 2 2 ( ! ) 2 2 ( ! ) 2 2 (
) 1 (
0 0 0
2 1
2 1
2 1
2 1
g J f f f
f g f g f g
g
g
f g f g f g
f f f
g
= + +
+ =
=
=
|
|
.
|
\
|

|G-7|

Le symbole de Wigner intervient pour rappel, en geometrie spherique, dans
lèxpression du coeIIicient mathematique associe a la translation entre reperes (cI. paragraphe
II.4.3.2).

211

H. Extraction des Caractristiques de Diffraction
de la Cible partir des Mesures (Cas Sphrique)

Nous cherchons a extraire en geometrie spherique, la caracteristique de diIIraction de
la cible
C C C
C C C
n m s C
S
,

a partir des mesures
E
R
a
b
0
0
. En modelisant le banc de mesure par matrices S,
nous sommes arrives a lèquation simpliIiee (cI. paragraphe II.4.4) :

T
C E C
E E C
C E
E C
R C C C C C C E
C C C
C C C
R C C
R C
R R T
C R C
E
m
im
E m
i
n m s m
n m s C im
R
n
m
i R
n s
E
R
T e d e
S e d e R
a
b

+ +
+ +

) (
) (
,
0
0

|H-1|

avec :
=
R R
C C
R R R R R R
T
C R C
n s R R
n s
R R

=
E E
E E
C E C E E E
T
C E C
n s
n s
m
E
n m s
E
m
C T T

LòbjectiI de cette annexe est donc dìnverser cette equation.

Pour cela, posons tout dàbord lèquation |H-1| sous la Iorme :

R C E E
C
C C
E
E E
E C
im im
n
n m
n
n m
R R E E
R
CP
E
CP m m R R R E E E
R
CP
E
CP
e e
r r w r r w

+ +
= =

) , , , , , ( ) , , , , , , , (
max
max
max
max |H-2|

avec :

T
C E C
C
C E
E C
C C C
C C C
R C C C C C
C
R C
R R T
C R C E C
E
m E m
i
n m s C
n s
R
n
m
i R
n s R R E E
R
CP
E
CP m m
T d e
S d e R r r w

) (
) ( ) , , , , , (
,
+
+

=
|H-3|

212
Le terme
E C
m m
w est alors extrait des mesures w par doubles transIormees de Fourier
inverses, sur toutes les valeurs de
E
et
R
.

Posons maintenant
E C
m m
w sous la Iorme :

= =
+ +
=
max
max
max
max
) , , , ( ) , , , , , (
C
C C
R
R R
R R E C
R C E C E C
i i
R E
R
CP
E
CP m m R R E E
R
CP
E
CP m m
e e r r w r r w

|H-4|

avec :

=
C C C C
T
C E C
C
C E
C C C
C C C
C
R C
T
C R C R C E C
n s
E
m E m
n m s C
R
n
m
R
n s R E
R
CP
E
CP m m
T d S d R r r w

) ( ) ( ) , , , (
,

|H-5|

Le terme
R C E C
m m
w

est alors extrait de
E C
m m
w par doubles transIormees de Fourier
inverses, sur toutes les valeurs de
E
et
R
.

Posons enIin
R C E C
m m
w

sous la Iorme :

) , ( ) ( ) ( ) , , , (
max max
0 0
R
CP
E
CP
n
m m
n
m n
R
n
m E m R E
R
CP
E
CP m m
r r w d d r r w
C C
R C E C
C
R
C C
C
C
C C
C
R C
C
C E R C E C
=
=
|H-6|

avec :

= =
=
2
1
2
1
,
) , (
C C
T
C E C
C C C
C C C
T
C R C
C C
R C E C
s
E
m
n m s C R
n s
R
CP
E
CP
n
m m
T S R r r w

|H-7|

Le terme
C C
R C E C
n
m m
w

est alors extrait de
R C E C
m m
w

en utilisant les proprietes
dòrthogonalite des coeIIicients de rotation |64| :

nl
n
m
l
m
n
d d d

1 2
2
sin ) ( ) (
0
+
=
}
|H-8|

Cette propriete permet dèxtraire le produit

= =
2
1
2
1
,
C C
T
C E C
C C C
C C C
T
C R C
s
E
m
n m s C R
n s
T S R

en
appliquant cette double integrale au terme
R C E C
m m
w

:

) sin( ) ( ) sin( ) ( ) , , , (
2
1 2
2
1 2
) , (
0 0
E E E m R R R
n
m R E
R
CP
E
CP m m
C C R
CP
E
CP
n
m m
d d d d r r w
n
r r w
C
C E
E R
C
R C R C E C
C C
R C E C

} }
= =
|
|
.
|
\
|
|
.
|
\
| +
|
.
|
\
| +
=
|H-9|

213
En appliquant une double transIormee de Fourier aux mesures, puis en utilisant les
proprietes dòrthogonalite des coeIIicients de rotation ) (
n
m
d , nous arrivons donc Iinalement
a extraire du parametre mesurable
E
R
a
b
0
0
, le produit

= =
2
1
2
1
,
C C
T
C E C
C C C
C C C
T
C R C
s
E
m
n m s C R
n s
T S R

:

R E E R E R
E R E m R
n
m
E
R
C C
s
E
m
n m s C R
n s
d d d d d d
d d
a
b
n
T S R
E R E R E R
C
C E
C
R C
C C
T
C E C
C C C
C C C
T
C R C

) sin( ) sin( ) ( ) (
2
1 2
2
1 2
) 2 (
1

2
0
2
0
2
0
2
0 0 0 0
0
4
2
1
2
1
,
} } } } } }

= = = = = =
= =
|
.
|
\
| +
|
.
|
\
| +
=

|H-10|

Dans cette annexe, nous avons inverse lèquation simpliIiee, obtenue au paragraphe
II.4.4. La caracteristique de diIIraction de la cible
C C C
C C C
n m s C
S
,

doit ensuite tre extraite de cette
double somme. Cela a ete Iait a la Iin du paragraphe II.4.4.
214
215

I. Reprsentation dùn Systme Rayonnant sous
Forme de Matrices H : Dfinition et Equivalence
avec la Reprsentation en Matrices S

LòbjectiI de cette annexe est de presenter le Iormalisme par matrices H utilise par le
logiciel de simulation ARLENE et de Iaire le lien avec le Iormalisme par matrices S que nous
avons adopte dans notre methode de mesure de SER en champ proche.
Pour inIormation, le code ARLENE est en convention t i + ou est la pulsation
dètude.

Principe d'une reprsentation multipolaire d'un systme rayonnant
quelconque
On considere un systeme elementaire quelconque. On limite arbitrairement le domaine
contenant le systeme rayonnant par deux Irontieres
1
et
2
:
1
est une Irontiere externe qui
separe le systeme rayonnant de tout autre systeme rayonnant,
2
est une Irontiere interne au
systeme rayonnant qui lìsole des circuits dìnstrumentation (cI. Iig I-1). Au niveau de la
Irontiere
1
, les ondes sont rayonnees. Au niveau de la Irontiere
2
, les ondes sont guidees.
Le domaine (D) est lèspace delimite par ces deux Irontieres
1
et
2
.

Iig I-1 : DeIinition des Irontieres
1
,
2
et du domaine D dùn systeme rayonnant quelconque
Circuits
1
Systeme rayonnant
Guide dòndes
(D)
216
Les ondes qui entrent dans le domaine D :
- au niveau de la Irontiere
1
, proviennent dàutres systemes rayonnants,
2
, sont emises par les circuits
dìnstrumentation.
Les ondes qui sortent du domaine D :
1
, sont diIIractees par le systeme rayonnant,
2
, sont reIlechies par le systeme rayonnant et
captees par les circuits dìnstrumentation.

Lèspace D est suppose lineaire. Les ondes sortantes sont alors reliees lineairement
aux ondes rentrantes. Cette relation matricielle est une representation multipolaire dùn
systeme rayonnant quelconque. Suivant la decomposition adoptee pour les ondes guidees et
les modes rayonnes, nous serons amenes a deIinir et a Iaire le lien entre diIIerentes
representations multipolaires : les Iormalismes par matrices S et H.

Principe du formalisme par matrices S
Dans le Iormalisme par matrices S, un systeme rayonnant elementaire est decrit en
terme dòndes de puissance guidees et de modes rayonnes.

Modes rayonns au niveau de la frontire
1

Le logiciel ARLENE simule les champs electromagnetiques a grande distance. Ce sont
donc des ondes planes : elles sont polarisees dans un plan 2D perpendiculaire a la direction de
propagation. Ces champs electromagnetiques sont alors completement deIinis dans une base
de polarisation 2D. ARLENE emploie la polarisation parallele au plan Iorme par làxe (Oz) et
la direction de propagation k
,
et la polarisation perpendiculaire au plan Iorme par làxe (Oz)
et la direction de propagation k
,
(cI. Iig I-2).

Iig I-2 : DeIinition de la polarisation parallele et de la polarisation perpendiculaire adoptee par le logiciel
ARLENE

2 1 s s
et a a sont les amplitudes des ondes planes rayonnes, respectivement en
polarisation 1 et 2 (1polarisation parallele, 2polarisation perpendiculaire), qui entrent dans
le domaine D, au niveau de la Irontiere
1
R
k
,
.
Polarisation PARALLELE
E
,
dans le plan )) ( , ( O: k
,
E
,
k
,
H
,
Z
Y
X
Polarisation PERPENDICULAIRE
H
,
dans le plan )) ( , ( O: k
,
E
,
k
,
H
,

X
Y

217
2 1 s s
et b b sont les amplitudes des ondes planes rayonnes, respectivement en polarisation
1 et 2, qui sortent du domaine D, en traversant la Irontiere
1
E
k
,
.
Prenons le cas ou le systeme rayonnant est une antenne.
2 1
,
s s
a a representent alors les
amplitudes du champ electromagnetique illuminant làntenne, dans les polarisations 1 et 2,
qui peut tre retrodiIIuse par une cible, genere par lènvironnement (murs, obstacle
electromagnetique, .) ou par une autre antenne.
2 1
,
s s
b b representent les amplitudes du
champ electromagnetique rayonne par làntenne, dans les polarisations 1 et 2.

Lònde plane qui illumine le systeme rayonnant est de la Iorme :

R R R
k
p
r k f
sp R
inc
e a r E
,
,
,
,
,
,

= ) ( |I-1|
ou :
) (
R
inc
r E
,
,
represente lònde plane incidente sur le systeme rayonnant, dans la
direction
R
k
,
,

R
k
,
represente la direction de propagation a la reception ; cèst le vecteur dònde
dàmplitude = k qui pointe dans la direction de la propagation de lònde
dìllumination,
, , representent respectivement la pulsation de lònde dìllumination, la
permeabilite et la permittivite du milieu,

R
r
,
, la distance du systeme rayonnant etudie au systeme qui lìllumine,

R
k
p
,
,
represente le vecteur unitaire deIinissant la polarisation p (p1 ou 2), dans
une direction dòbservation
R
k
,
Iixee ; il est orthogonal a
R
k
,
,

= represente lìmpedance dònde du vide (377 Ohms),

sp
a represente làmplitude de lònde plane incidente en polarisation p, sur le
systeme rayonnant, dans la direction
R
k
,
; elle sèxprime en W
1/2
m
-1
.

Le systeme rayonnant diIIracte alors un champ electromagnetique en un point
dòbservation champ lointain , de la Iorme :

E
E E
k
p
E
r k f
sp E
d
r
e
b r E
,
,
,
,
,
,
,

= ) ( |I-2|
ou :
) (
E
d
r E
,
,
represente lònde plane diIIractee par le systeme rayonnant, dans la
direction
E
k
,
,

E
k
,
represente la direction de propagation a lèmission ; cèst le vecteur dònde
diIIractee,
, , representent respectivement la pulsation de lònde retrodiIIusee, la
permeabilite et la permittivite du milieu,
218

E
r
,
, la distance champ lointain du systeme rayonnant etudie au point
dòbservation,

E
k
p
,
,
E
k
,
E
k
,
,

= represente lìmpedance dònde du vide (377 Ohms),

sp
b represente làmplitude de lònde plane diIIractee en polarisation p, par le
systeme rayonnant, dans la direction
E
k
,
; elle sèxprime en W
1/2
.

Par deIinition, làmplitude des ondes planes incidentes et diIIractees sèxprime alors
analytiquement sous la Iorme |I-3| et |I-4| :

( )
R R R
inc
r k f k
p
sp
e E
a
,
, ,
, ,
+
= |I-3|

( )
E E E
r k f k
p
d
E
sp
e E r
b
,
, ,
, ,
,
+
= |I-4|

ou :
) (
R
inc
r E
,
,
represente lònde plane incidente sur le systeme rayonnant, dans la
direction
R
k
,
,
) (
E
d
r E
,
,
represente lònde plane diIIractee par le systeme rayonnant, dans la
direction
E
k
,
,
, lìmpedance dònde du vide,

R
k
,
represente la direction de propagation a la reception ; cèst le vecteur dònde
dìllumination,

E
k
,
represente la direction de propagation a lèmission ; cèst le vecteur dònde
diIIractee,

R
r
,
, la distance du systeme rayonnant etudie au systeme qui lìllumine,

E
r
,
, la distance champ lointain du systeme rayonnant etudie au point
dòbservation,

R
k
p
,
,
R
k
,
R
k
,
,

E
k
p
,
,
E
k
,
E
k
,
.

Remarque : On remarquera une diIIerence de deIinition entre les matrices S utilisees par le logiciel
ARLENE et celles que nous avons deIinies dans la theorie developpee au chapitre II. Cela ne remet pas en cause
la methode dèxtraction de la matrice de diIIraction de la cible en champ lointain.
219
Ondes guides au niveau de la frontire
2

Les ondes sur
2
ne sont pas des ondes rayonnees en espace libre (contrairement a
celles sur
1
), mais des ondes qui se propagent dans des guides. Les champs
electromagnetiques presents dans un guide dòndes peuvent sècrire en termes dòndes de
reIerence et dòndes de puissance associees |53|. Les dispositiIs sont dimensionnes de telle
sorte quìls ne propagent quùn seul mode :
0
a est lònde guidee qui entre dans le domaine D
en traversant
2
,
0
b est celle qui sort du domaine D en traversant
2
.
Prenons le cas ou le systeme rayonnant est une antenne. Si les circuits
dìnstrumentation sont bien adaptes,
0
a represente le signal issu du systeme dàlimentation et
0
b represente le champ electromagnetique capte par làntenne et envoye vers les appareils de
reception.

Iig I-3 : Representation, pour un systeme rayonnant quelconque, des ondes guidees traversant
2
et des ondes
rayonnees traversant
1

Relation matricielle entre les ondes sortantes et les ondes entrantes dans
un domaine linaire de lèspace
A la Irequence dìllumination f , dans les directions de propagation
E
k
,
a lèmission et
R
k
,
a la reception, les ondes sortantes ) , (
0 2 , 1
b b b
s s
sont reliees aux ondes entrantes ) , (
0 2 , 1
a a a
s s

par la relation :

(
(
(
=
(
(
(
) (
) , , (
) , , (
) , , , , (
) (
) , , (
) , , (
0
2
1
0
2
1
f a
f a
f a
f S
f b
f b
f b
R R s
R R s
R R E E E E s
E E s

|I-5|

ou ) , , , , ( f S
R R E E
est une matrice qui caracterise lètat electromagnetique du systeme
rayonnant a une Irequence f donnee et dans des directions Iixees de propagation
E
k
,
a
lèmission et
R
k
,
a la reception. Ces directions sont respectivement representees par les angles
habituels ) , (
E E
et ) , (
R R
du systeme de coordonnees spheriques.

Circuits
1
Systeme rayonnant
0
a
0
b
2 , 1 , = i a
si
2 , 1 , = i b
si
220
La matrice S se decompose en blocs :

(
=
) ( ) , , (
) , , ( ) , , , , (
) , , , , (
f S f S
f S f S
f S
c
R R
r
E E
e
R R E E
d
R R E E

|I-6|

ou :
) , , , , ( f S
R R E E
d
, de dimension 2x2, est la matrice de diIIraction du systeme
rayonnant,
) , , ( f S
R R
r
, de dimension 1x2, est la matrice de reception du systeme
rayonnant selon les deux polarisations,
) , , ( f S
E E
e
, de dimension 2x1, est la matrice de rayonnement du systeme
) ( f S
c
, un scalaire, est le coeIIicient de reIlexion associe a la desadaptation du
systeme rayonnant.

Remarque : Dans le cas dùn objet passiI, les ondes guidees sont eteintes et la matrice
S
se reduit a la
matrice de diIIraction ) , , , , ( f S
R R E E
d
, de dimension 2x2 dans des directions Iixees de propagation
E
k
,
a
lèmission et
R
k
,
a la reception. En simulant
E
N directions de propagation a lèmission et
R
N directions de
propagation a la reception, la matrice de diIIraction
d
S est une matrice de dimension
R E
N N 2 2 .
Dans le cas dùn reseau de N antennes, en simulant
E
N directions de propagation a
lèmission et
R
N directions de propagation a la reception, la matrice
S
est de dimension ( ) ( ) N N N N
R E
+ + 2 2 .
En particulier, la matrice de diIIraction est de dimension
R E
N N 2 2 ; la matrice de reception est de dimension
R
N N 2 ; la matrice de rayonnement est de dimension N N
E
2 ; le coeIIicient de reIlexion est Iinalement une
matrice de dimension N N , appelee matrice de couplage entre les N antennes.

Principe du formalisme par matrices H
On peut egalement choisir dàdopter la tension et le courant comme variables pour
decrire le champ electromagnetique present dans les circuits dìnstrumentation. Il en resulte
un autre Iormalisme appele Iormalisme par matrices H, analogue au precedent et etroitement
relie.

Modes rayonns au niveau de la frontire
1

On conserve la deIinition des Irontieres
1
et
2
(cI. Iig I-1), ainsi que celles des
modes rayonnes
2 1 2 1
, , ,
s s s s
b b a a (cI. Iig I-2).

Onde de courant/tension au niveau de la frontire
2

Au lieu des ondes guidees
0
a et
0
b traversant
2
, on considere maintenant la tension
0
v au niveau de
2
et lìntensite
0
i du courant qui traverse
2
. Ceci nèst possible en toute
rigueur que si le guide est constitue de deux conducteurs (cble coaxial par exemple).
221

Iig I-4 : Representation, pour un systeme rayonnant quelconque, de lònde courant/tension traversant
2
et des
ondes rayonnees traversant
1

Relation matricielle entre lònde courant/tension et les modes rayonns
entrants/sortants dans un domaine linaire de lèspace
Avec ces nouvelles notations, a la Irequence dìllumination f , dans les directions de
propagation
E
k
,
a lèmission et
R
k
,
a la reception, la relation matricielle |I-7| devient :

(
(
(
=
(
(
(
) (
) , , (
) , , (
) , , , , (
) (
) , , (
) , , (
0
2
1
0
2
1
f v
f a
f a
f H
f i
f b
f b
R R s
R R s
R R E E E E s
E E s

|I-7|

ou ) , , , , ( f H
R R E E
est une matrice qui caracterise lètat electromagnetique du systeme
rayonnant a une Irequence f donnee et des directions Iixees de propagation
E
k
,
a lèmission
et
R
k
,
a la reception. Ces directions sont respectivement representees par les angles habituels
) , (
E E
et ) , (
R R
du systeme de coordonnees spheriques.

La matrice H se decompose en blocs :

(
=
) ( ) , , (
) , , ( ) , , , , (
) , , , , (
f Y f H
f H f H
f H
a
R R
r
E E
e
R R E E
d
R R E E

|I-8|

ou :
) , , , , ( f H
R R E E
d
, de dimension 2x2, est la matrice de diIIraction du systeme
rayonnant,
) , , ( f H
R R
r
, de dimension 1x2, est la matrice de reception du systeme
) , , ( f H
E E
e
, de dimension 2x1, est la matrice de rayonnement du systeme
) ( f Y
a
, un scalaire, est làdmittance associee a la desadaptation du systeme
rayonnant.

Circuits
1
Systeme rayonnant
0
i
0
v
2 , 1 , = i a
si
2 , 1 , = i b
si

222

Remarque : Dans le cas dùn objet passiI, les ondes guidees sont eteintes et la matrice
H
se reduit a la
matrice de diIIraction ) , , , , ( f H
R R E E
d
, de dimension 2x2 dans des directions Iixees de propagation
E
k
,
a
lèmission et
R
k
,
a la reception. En simulant
E
N directions de propagation a lèmission et
R
N directions de
propagation a la reception, la matrice de diIIraction
d
H est une matrice de dimension
R E
N N 2 2 .
Dans le cas dùn reseau de N antennes, en simulant
E
N directions de propagation a
lèmission et
R
N directions de propagation a la reception, la matrice
H
est de dimension ( ) ( ) N N N N
R E
+ + 2 2 .
En particulier, la matrice de diIIraction est de dimension
R E
N N 2 2 ; la matrice de reception est de dimension
R
N N 2 ; la matrice de rayonnement est de dimension N N
E
2 ; le coeIIicient de reIlexion est Iinalement une
matrice de dimension N N , appelee matrice de couplage entre les N antennes.

Relations entre les matrices S et H
Dans un guide dòndes, les ondes de puissance ) , (
0 0
b a sont reliees a lònde de
tension/courant ) , (
0 0
v i par les Iormules rappelees ci-dessous |78| :

0
0 0
0
2 Z
i Z v
a
o
+
=
|I-9|

0
0 0
0
2 Z
i Z v
b
o
=
|I-10|
ou
0
Z est lìmpedance de reIerence du port du circuit dìnstrumentation, lìmpedance
caracteristique des lignes de transmission du port par exemple.

Il existe ainsi un lien entre le Iormalisme par matrices H et celui par matrices S. Une
onde de puissance depend a la Iois de la tension et du courant. Chacun des blocs de la matrice
S ne sèxprime pas quà partir du seul bloc correspondant dans le Iormalisme par matrices H ;
cèst une combinaison des diIIerents blocs de la matrice H (cI. equations |I-11|, |I-12|, |I-13|,
|I-14|) :

r c e d d
S S Id S S H + =
1
) ( |I-11|

1
0
) (
1

+ =
c e e
S Id S
Z
H
|I-12|

r c r
S S Id
Z
H +
=
1
0
) (
2

|I-13|

) ( ) (
1
1
0
c C a
S Id S Id
Z
Y + =

|I-14|

Inversement, chacun des blocs de la matrice H est une combinaison des diIIerentes
sous-matrices de la matrice S (cI. equations |I-15|, |I-16|, |I-17|, |I-18|) :

r a e d d
H Y Id
Z
H H S + =
1
0
)
1
(
|I-15|

223
1
0 0
) ( 2

+ =
a e e
Y Z Id H Z S |I-16|

r a r
H Y Z Id Z S + =
1
0 0
) ( |I-17|

) ( ) (
0
1
0
a a c
Y Z Id Y Z Id S + =

|I-18|

Le logiciel ARLENE simule le comportement electromagnetique dùn systeme
rayonnant sous la Iorme dùne matrice H. La theorie que nous avons mise au point se base sur
le Iormalisme S habituellement utilise dans le laboratoire du CEA-CESTA dans lequel ces
travaux de recherche ont ete menes. Les simulations realisees avec ARLENE devront donc
tre traitees en appliquant les Iormules de passage presentees dans cette annexe.
224
225

1. Principaux Rsultats Obtenus lors de la Mise en
Place dùn Banc de Caractrisation
Electromagntique dÀntennes en Champ Proche, en
Gomtrie Cylindrique

En stage de Iin dètude puis en premiere annee de these, nous avons etudie,
implemente sous Matlab et valide numeriquement, dans les trois systemes de coordonnees
planaire |25|, cylindrique |74| et spherique |57|, la transIormation champ proche champ
lointain associee a la caracterisation electromagnetique des antennes a courte distance.
Pour developper un premier banc de mesure dàntennes en champ proche, la geometrie
cylindrique etait un bon compromis : le balayage du champ proche associe est relativement
simple a mettre en ouvre, plus simple que celui associe a la geometrie spherique par exemple,
et le resultat obtenu dans cette geometrie est plus precis que celui obtenu en geometrie
planaire. Nous avons alors realise des experiences en geometrie cylindrique.
Nous avons Iait le choix dans le corps principal de ce memoire de ne pas parler de ce
travail et de nous Iocaliser sur le sujet Iondamental de la mesure de SER en champ proche.
LòbjectiI de cette annexe est de presenter les principaux resultats obtenus
experimentalement. Avant cela, nous Ierons un breI rappel de la theorie associee a cette
geometrie cylindrique et une breve description du banc de mesure mis en place pour mener
ces mesures.

Principe de la transformation champ proche champ lointain
La methode de TransIormation Champ Proche Champ Lointain (TCPCL) associee a la
caracterisation des antennes en champ proche, repose sur un developpement modal du champ
electromagnetique sur les Ionctions elementaires du systeme de coordonnees considere.

Ce developpement est base sur le Iait quùn champ electromagnetique quelconque
peut toujours sèxprimer comme une combinaison lineaire de solutions orthogonales,
elementaires de lèquation de Helmholtz. En eIIet, dans un systeme de coordonnees ou lòn
peut resoudre lèquation dònde par separation des variables (principalement en geometrie
planaire, cylindrique ou spherique), tout champ electromagnetique peut sècrire comme
226
somme de Ionctions dòndes elementaires orthogonales (planes, cylindriques ou spheriques
selon le systeme de coordonnees). Les solutions generales sont alors obtenues par
combinaisons lineaires de ces Ionctions dòndes elementaires aIIectees dùn coeIIicient de
ponderation (methode du developpement modal). Lènsemble de ces coeIIicients est alors
appele spectre dòndes planes, cylindriques ou spheriques selon le systeme considere.

La connaissance du spectre dòndes permet dòbtenir le champ dans les diIIerentes
regions de lèspace. Dàpres le principe de Huygens, la distribution tangentielle du champ
(electrique ou magnetique) sur la surIace de mesure localisee dans le champ proche de
làntenne, est suIIisante pour determiner le spectre dòndes du champ rayonne et par suite, le
champ dans toute la zone dèspace libre exterieure a la surIace de mesure. En particulier, a
grande distance, le champ lointain est relie simplement au spectre a làide de Iormulations
asymptotiques.

Prsentation de la transformation champ proche champ lointain en
gomtrie cylindrique
Dveloppement thorique de la mthode

Le champ proche rayonne par làntenne sous test est mesure en diIIerents points dùn
echantillonnage cylindrique entourant làntenne (cI. Iig J-1).

Iig J-1: Principe de caracterisation dùne antenne en champ proche, par balayage cylindrique

Le champ proche est decrit en un point P de lèspace dans le systeme de coordonnees
cylindriques centre sur làntenne sous test (cI. Iig J-1) : le point P est represente par les
coordonnees ) , , ( : R = , R representant le rayon du cylindre de mesure.
Le champ lointain ne dependant plus de la distance, il ne sèxprime plus en un point
mais en une direction v
,
donnee de lèspace : v
,
est reperee par les angles des coordonnees
spheriques ) , ( .
Z
Y
) , , ( : R E
d
=
:
R =
227
La convention de dependance harmonique temporelle utilisee dans ce paragraphe est
t i
e
+
. Dàpres le principe de Huygens, la mesure du champ tangentiel au cylindre de mesure
suIIit, pour determiner le champ lointain partout dans lèspace. Sur ce cylindre, les
composantes tangentielles du champ electrique en un point P repere par le vecteur r
,
de
coordonnees ) , , ( : , peuvent sèxprimer sous la Iorme dùne superposition de Ionctions
cylindriques |79|, |80| :

{ } dh e e r H
dr
d
h a R H
kR
nh
h b : R E
dh e e R H
k
h b : R E
ih: in
n R r
n n n n
ih: in
n
n
n :
}
(
= =
= =

) ( ) ( ) ( ) ( ) , , (
) ( ) ( ) , , (
) 2 ( ) 2 (
) 2 (
2
|J-1|
ou :
k est le nombre dònde en espace libre,
) (
) 2 (
R H
n
est la Ionction de Hankel de seconde espece, dòrdre n avec
2 2
h k = ,
) (h b
n
et ) (h b
n
sont les Ionctions de ponderation complexe dàmplitude et
Iorment le spectre dòndes cylindriques.

Les composantes du champ tangentiel ) , ( : E
:
et ) , ( : E
sèxpriment directement,
sous la Iorme dùne serie de Fourier en et dùne integrale de Fourier en :. La transIormee de
Fourier inverse du champ proche permet alors de determiner les coeIIicients modaux ) (h b
n
et
) (h a
n
, appeles aussi spectre dòndes cylindrique.

Lèxpression generale |J-1| du champ rayonne par làntenne sous test est valable
partout dans lèspace, au dela du cylindre de mesure. En particulier, un developpement
asymptotique de cette expression Iournit une Iormulation analytique du champ rayonne a
lìnIini en Ionction des coeIIicients modaux et permet ainsi de proposer une methode pour
remonter au champ lointain a partir des mesures realisees en champ proche. A lìnIini, au
point dòbservation
CL
r
,
repere par les coordonnees ) , , (
CL CL CL
r et associe a la direction
dòbservation orientee selon le vecteur dònde : k v k x k k
: v x
, , ,
+ + = , le champ
electromagnetique se met sous la Iorme |J-2| :

CL
CL
CL
CL
in
CL
n
n
n
CL
ikr
CL CL CL CL
in
CL
n
n
n
CL
ikr
CL CL CL CL
e k a i
r
e
k r E
e k b i
r
e
k i r E

) cos ( sin 2 ) , , (
) cos ( sin 2 ) , , (
=
=
|J-2|

ou
2
= k est le nombre dònde.

Proprits de la mthode
La distance entre làntenne sous test et la sonde est comprise entre
2
et
2
2D

avec D la dimension maximale du systeme antenne sous test, sonde} et la longueur dònde
dètude. La borne inIerieure est Iixee de sorte que les ondes evanescentes ne perturbent pas
228
les mesures. La borne superieure est la distance a laquelle lònde emise par làntenne sous test
est une onde plane a un dephasage de
8
pres. Cèst donc la distance minimale a partir de

laquelle on peut considerer lònde emise par làntenne sous test dans les conditions de
rayonnement en champ lointain.

Les donnees en champ proche seront echantillonnees avec un pas axial inIerieur a
2

et un pas angulaire inIerieur a
a 2
avec a, le rayon du cylindre minimal dans lequel

làntenne sous test sìnscrit (a ne pas conIondre avec le rayon reel du cylindre de mesure).

Iig J-2 : Echantillonnage des donnees en champ proche sur le cylindre de mesure

Theoriquement, pour avoir un resultat exact, il Iaudrait prendre un cylindre de mesure
de hauteur inIinie. Mais en pratique, on balaie une surIace de dimensions Iinies : on parle de
troncatures spatiales ou de Ientrage du champ. De ce Iait, on commet une certaine erreur
dans la reconstruction du champ lointain liee, directement, a ces troncatures.
On peut, malgre tout, essayer de limiter ce type dèrreur. Il Iaut pour cela, que la
surIace de mesure en champ proche intercepte la majeure partie de lènergie rayonnee, au
moins le lobe principal et les premiers lobes secondaires du rayonnement. En general, si le
plan intercepte au moins 80 de lènergie rayonnee par làntenne sous test, on observe que la
puissance totale rayonnee pourra tre completement estimee et le calcul du diagramme de
rayonnement sera obtenu avec une bonne precision.

La largeur angulaire sur laquelle la reconstruction est correcte est alors directement
liee a la longueur du cylindre de mesure. Plus cette hauteur est grande, plus la plage de
reconstruction est grande. En admettant que la theorie des rayons donne une bonne
modelisation de la propagation electromagnetique, làngle maximal
m
de validite de la
reconstruction en champ lointain peut tre estime |81| :

)
2
( arctan
R
D L
m

=

avec (cI. Iig J-3) :
L , la longueur du cylindre de mesure,
D, la dimension maximale de làntenne sous test,
R , la distance de mesure entre làntenne sous test et la sonde

La demarche habituellement adoptee dans la caracterisation dàntennes est lìnverse :
connaissant làngle maximal que lòn souhaite atteindre, on en deduit la longueur de cylindre
2
= :
a 2
=
229
a explorer. TouteIois, les exigences mecaniques limitent inevitablement la taille de la surIace
de mesure. Le dimensionnement du cylindre de mesure est donc un compromis entre validite
de reconstruction et materiel disponible.

Iig J-3 : Angle maximal de validite de la reconstruction champ proche champ lointain

Description du banc de mesure
Configuration en champ proche du dispositif exprimental
Pour valider experimentalement cette theorie, nous avons mis au point un banc de
caracterisation dàntennes en champ proche, en geometrie cylindrique. Ce dispositiI
experimental est schematise ci-dessous.

Iig J-4 : Schema du banc de caracterisation dàntennes en champ proche mis en place en geometrie cylindrique
z
L D
m
Antenne
Sous test
Cylindre de mesure
Sonde
Point dèchantillonnagede mesure
R
0,15 m
`
1,10 m
0,35 m
Mt Microcontrle
Antenne sous test
Platine
de commutation
Rseau de sondes
0,84 m
0,36 m
0,12 m
230
Les sondes et làntenne sous test sont conues a partir de làntenne elementaire dont
dispose le laboratoire, làntenne patch que nous avons egalement utilisee pour concevoir un
banc de mesure de SER en champ proche (cI. paragraphe III.2).
Le comportement dùne telle antenne elementaire est comparable a celui dùn diple.
Cette antenne Ionctionne dans la bande de Irequences 1 GHz - 2 GHz ; les experiences seront
donc realisees a une Irequence Iixe comprise dans cet intervalle de Ionctionnement, plus
precisement a 1,5 GHz

Làntenne sous test est placee sur un mt microcontrle . Nous avons monte trois
antennes etoiles en reseau pour complexiIier legerement le diagramme de rayonnement de
làntenne de validation. Ces trois antennes sont alimentees en polarisation H. Làntenne sous
test est en position horizontale.
La composante
E du champ emis par làntenne sous test est quasiment nulle : nous
nètudierons que la composante
E du champ electromagnetique. Le diagramme de

rayonnement de cette antenne (associe a
E ) est alors complexe dans le plan horizontal

(variation en Ionction de làngle ). Par contre, dans le plan vertical (variation en Ionction de
làngle ), ce diagramme de rayonnement garde une Iorme simple. Nous pourrons le veriIier
lorsque nous analyserons le resultat de la caracterisation en champ proche de làntenne sous
test.

Un reseau, constitue de cinq antennes etoiles elementaires, sert de sonde du champ
proche emis par làntenne sous test, chaque antenne elementaire recevant successivement le
signal rayonne. Une platine de commutation, placee juste en dessous du reseau sonde, permet
de choisir làntenne etoile qui reoit le signal.
Lorsque les antennes du reseau sont connectees en polarisation H (resp. polarisation
V), nous mesurons la composante
E (resp.
:
E ) du champ proche.

Iig J-5 : Photographie du banc de caracterisation dàntennes en champ proche mis en place en geometrie
cylindrique

Antenne sous test
Emission
Rotation en
Rseau
de sondes
Translation en z
231
Le balayage cylindrique du champ emis par làntenne sous test est assure par la
rotation de làntenne sous test sur elle-mme et la translation verticale du reseau de sondes
(cI. Iig J-5).
Làntenne sous test peut pivoter de 360 sur elle-mme. TouteIois, pour gagner du
temps au cours des experiences, làntenne sous test ne pivote que sur 180. En eIIet, avec le
plan de masse, les antennes ne rayonnent, globalement, que sur un demi-espace.

Les mesures en champ proche ont ete acquises pour deux distances de mesure
diIIerentes entre le reseau de sonde et làntenne sous test : 0,7 m et 1,4 m.

Configuration en champ lointain du dispositif exprimental
Pour valider la reconstruction du champ lointain a partir des mesures realisees en
champ proche, il est important de pouvoir comparer ces resultats a des mesures realisees
directement en champ lointain. Nous avons egalement mis au point un banc de caracterisation
dàntennes en champ lointain.

Iig J-6 : Photographie du banc de caracterisation dàntennes mis en place en champ lointain

Làntenne sous test est placee en emission et làntenne de reception, une antenne etoile
isolee par exemple, reoit le signal.

La distance entre làntenne sous test et la sonde est Iixee a 8,21 m de sorte que le
dispositiI experimental soit en conIiguration champ lointain.

On cherche a caracteriser làntenne sous test dans sa conIiguration en champ proche :
connectee en polarisation H et reseau des trois antennes en position horizontale. On veut alors
Emission
Rotation en
Antenne sous test
Antenne sonde
ZOOM
0,11 m
0,35 m
232
obtenir la variation de la composante
E en Ionction des angles et du champ emis par

làntenne sous test en polarisation H.

La sonde est Iixe. Làntenne sous test subit une rotation sur elle-mme, selon un axe
vertical. Seul le balayage en Ionction de làngle du champ electromagnetique est donc
possible avec ce banc.

Connectee en polarisation H, làntenne de reception capte la composante
E du
champ en Ionction de làngle . On veut egalement obtenir la composante
E en Ionction de
; la sonde doit recevoir en polarisation H et la rotation de làntenne sous test doit se Iaire
selon un axe horizontal. TouteIois, les moyens techniques disponibles ne permettaient pas de
realiser ce mouvement. Pour pallier a ce probleme et utiliser la rotation selon un axe vertical,
on pivote la sonde de 90. On mesure alors la polarisation V, en Ionction de , du champ emis
par làntenne sous test, alimentee en polarisation croisee, ici V.

Analyse des principaux rsultats obtenus
Nous allons brievement presenter les principaux resultats obtenus experimentalement
avec ce banc de mesure.

Les principaux parametres de mesure sont resumes ci-dessous.

I1,5 GHz
max
180
2,5/2a6,82 avec a0,84 m
z
min
1,275 m
z
max
1,275 m
z0,075 m/2
d
CP
0,7 m et 1,4 m 2D/3,6 m avec D0,84 m
d
CL
8,21 m~2D/=7,056 m avec D0,84 m
min
-0

Iig J-7 : Parametres de mesure des experiences de caracterisation dàntennes en champ proche, en geometrie
cylindrique

Les resultats sont successivement presentes dans le plan horizontal et dans le plan
vertical

Interprtation des rsultats obtenus dans le plan horizontal, f1,5 GHz
Sur la Iig J-8 est representee une coupe a Iixee de la composante principale
E du
champ emis par làntenne sous test, en Ionction de . Cèst donc une coupe horizontale du
champ.
Le champ proche mesure a 70 cm est la courbe continue en bleu Ionce. Le champ
proche mesure a 1,4 m est la courbe pointillee en bleu clair. Apres transIormation champ
proche champ lointain des donnees mesurees a 70 cm, on obtient le champ lointain en rouge,
continu. De mme, pour les donnees mesurees a 1,4 m, on obtient le champ lointain en
magenta, pointille. Le champ lointain mesure directement est en noir, continu.

Dans ce plan horizontal, la reconstruction du champ lointain par TCPCL des donnees
mesurees en champ proche est en accord avec le champ lointain mesure directement, quelle
zmin
z
max

z

L
z

d
CP
Antenne sous test
233
que soit la distance de mesure champ proche. En eIIet, lèrreur relevee nèst pas superieure au
dB, a un decalage angulaire pres.
Nous avons Iait une etude approIondie de ce decalage angulaire. Deux explications
sont possibles. Ce decalage peut provenir dùn probleme dàlignement entre antenne sous test
et sondes en champ proche ou bien dùne incertitude de la valeur des distances de mesure.
Pour plus de details, nous pourrons nous reporter au rapport que nous avons ecrit pour cette
serie dèxperiences |74|.

Iig J-8 : Coupe en de E - Superposition du champ proche mesuree a d
CP
0,7 m et 1,40 m, du champ lointain
mesure directement et du champ lointain obtenu par TCPCL des donnees champ proche, pour làntenne sous test
composee de trois antennes etoiles, a 1,5 GHz

Interprtation des rsultats obtenus dans le plan vertical, f1,5 GHz

Sur la Iig J-9 est representee une coupe a Iixee de la composante principale
E du
champ emis par làntenne sous test, en Ionction de . La legende des courbes reste la mme
quèn Iig J-8. Cèst une coupe verticale du champ

Dans le plan vertical, la reconstruction nèst plus aussi precise.
On observe des oscillations sur le champ lointain reconstruit, phenomene qui
sàmpliIie lorsque la distance de mesure en champ proche augmente. La raison principale de
ce probleme est la longueur Iinie du cylindre de mesure, qui provoque des troncatures au
niveau du champ proche simule. Cèst ce que lòn appelle le phenomene de Gibbs.
Pour une mme longueur eIIective du cylindre, plus làntenne sous test et la sonde
sont eloignees, plus le domaine angulaire balaye en est petit. Ainsi, plus la distance champ
proche est grande, plus le Iiltre que constitue la TCPCL est selectiI et plus ce phenomene dit
de Gibbs est important.
En augmentant la longueur du cylindre de mesure (par trois dans notre exemple), on
constate bien que ces oscillations diminuent.
ZOOM
234

Iig J-9 : Coupe en de E - Superposition du champ proche mesuree a d
CP
0,7 m et 1,40 m, du champ lointain
mesure directement et du champ lointain obtenu par TCPCL des donnees champ proche, pour làntenne sous test
composee de trois antennes etoiles, a 1,5 GHz

TouteIois le phenomene de Gibbs ne peut pas, a lui seul, expliquer des oscillations
aussi importantes. Dàutres phenomenes perturbent les mesures. Nous les avons repertories et,
pour certains dèntre eux, analyses dans le rapport |74|.
Nous avons ainsi mis en place une correction de sonde pour etudier lìmpact du
diagramme de rayonnement des sondes dans la caracterisation dàntennes en champ proche.
Dans un plan horizontal, tous les points de mesure sont sur un cercle, a une mme distance de
làntenne sous test : la correction de sonde ne corrige donc pas beaucoup la reconstruction du
champ lointain dans ce plan. Par contre, dans un mme plan vertical, la distance des diIIerents
sondes par rapport a làntenne sous test varie : lèIIet de sonde nèst donc pas le mme dùn
point de mesure a un autre. La reconstruction du champ lointain, dans le plan vertical, est
donc tres inIluencee par une correction de sonde.

Iig J-10 : Variation de la distance de mesure en champ proche avec la position vertical des sondes de mesure

Rseau de sondes
Antenne
sous test
1
CP
d
1
CP
d
2
CP
d
2
CP
d
CP
d
235
Nous avons egalement etudie lìmpact dùne erreur de mesure de la phase des
diIIerents points de mesure en champ proche. Les sources dèrreur dans la mesure de phase
sont nombreuses : arteIacts entre sondes, imprecision dans lìnclinaison et le positionnement
des sondes les unes par rapport aux autres, disparites des reponses des sondes. En observant
le champ proche mesure, nous nous sommes alors rendu compte que la phase de certains
points de mesure etait aberrante et nous avons montre que cette imprecision de mesure
pouvait expliquer, en partie, ce probleme dòscillations dans la reconstruction du champ
lointain.
Pour plus de details sur ces erreurs de mesure, nous pourrons nous reporter au rapport
sur ces experiences en geometrie cylindrique |74|.

La caracterisation dàntennes en champ proche a constitue une part importante du
travail de debut de these. Nous avons tout dàbord etudie la theorie associee aux geometries
planaire, cylindrique et spherique. Nous nous sommes ainsi appropries les notions de base
(decomposition en spectre dòndes par exemple), les outils mathematiques (transIormee de
Fourier, orthogonalite des Ionctions de Legendre, .) et les proprietes importantes
(echantillonnage des donnees, distance de mesure en champ proche, .) utilisees dans ce type
de domaine de caracterisation. Cette etude a constitue une etape preliminaire longue mais
necessaire pour la mise en place dùne methode de correction de la mesure de SER en champ
proche. Nous avons ensuite implemente sous Matlab les algorithmes de transIormation champ
proche champ lointain dans les trois geometries. Lors de la validation numerique des codes,
nous avons pu analyser les particularites de ce type de donnees (en champ proche) et de ce
type de traitement. Nous avons alors utilise les simulations en geometrie cylindrique pour
dimensionner un premier prototype de caracterisation dàntennes dans le laboratoire du CEA-
CESTA. Des experiences ont Iinalement ete menees avec ce dispositiI. Nous venons de les
presenter.

Nous avons Iait le choix dans le corps principal de ce memoire de ne pas parler de ce
travail et de nous Iocaliser sur le sujet Iondamental de la mesure de SER en champ proche.
LòbjectiI de cette annexe etait de presenter rapidement cette importante etape preliminaire et
plus particulierement dànalyser les experiences que nous avons menees.
236

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ECOLE DOCTORALE SCIENCES ET INGENIERIE

. A relier avec le coeIIicient

), la TransIormee de Fourier Inverse (TFI) du

Rflecteur Ligne source

Pic de la reponse en distance

notee TM, mode un pour

representent des ondes

= , l`impedance d`onde TE du milieu.

m . EnIin, la caracteristique de diIIraction ) , ; , (

R correspond a sa caracteristique de reception du mode

quantiIie les proprietes de diIIraction

, le terme de base de la transIormation mathematique associee a

, le terme de base de la transIormation mathematique associee a

de la relation precedente est calculee pour tout entier positiI,

que l`on cherche a determiner.

= , le champ electrique etant oriente selon

. A 1 GHz par exemple, cela correspond a un espacement

represente la donnee en polarisation V dans la direction ) , ( . De

represente la donnee en polarisation H dans la direction ) , ( .

, le vecteur d`onde de module

, le vecteur position lie au i

= represente l`impedance d`onde du vide (377 Ohms),

= represente l`impedance d`onde du vide (377 Ohms),

pres. C`est donc la distance minimale a partir de

avec a, le rayon du cylindre minimal dans lequel

E du champ electromagnetique. Le diagramme de

E ) est alors complexe dans le plan horizontal

E en Ionction des angles et du champ emis par

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