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Biochimie et Médecine

• La biochimie s’occupe des bases chimiques de la vie.


L’unité de base du système vivant est la cellule.
• La biochimie est la science qui concerne l'étude des
molécules et constituants chimiques des cellules vivantes
et des organismes ainsi que de leurs réactions chimiques.
• D'après cette définition, la biochimie englobe donc les
grands secteurs de la biologie cellulaire, de la biologie
moléculaire et de la génétique moléculaire.
Biochimie et Médecine

• La biochimie a pour but:

de décrire et d’expliquer, en termes


moléculaires, tous les processus chimiques
des cellules vivantes.
La relation réciproque entre Biochimie et Médecine

• Les deux soucis majeurs des médecins -


sont la compréhension et le maintien de
santé par le traitement efficace des
maladies.
• Biochimie a un impact énorme sur ces
soucis fondamentaux de médecine.
La biochimie et la médecine sont intimement
rapprochées et liées.

Acides nucléiques Biochimie


protéines Hydrates de carbones
lipides

Anémie falciforme diabètes


Maladies génétiques
athérosclérose

Médecine
1. STRUCTURE DE L'ADN
* Structure en double hélice (Watson et Crick)
Les nucléotides

• À la fin des années 20, Phoebus Levine


(1869-1940) avait déterminé que l'ADN
contenait:
• du phosphore, un glucide appelé
désoxyribose et des bases azotées.
• Ces molécules peuvent s'assembler pour
former des nucléotides.
• Comme nous le verrons, l'ADN est un
polymère de nucléotides.
Structure et constitution du nucléotide

• Enchaînement de 3 éléments:

Une base, un pentose et acide


phosphorique
Les constituants du nucléotide

A. une base

B. un sucre à 5 carbones

C. un acide phosphorique
Les constituants du nucléotide

• A. la base: composés
cycliques azotées

• 1. Bases pyrimidiques
• 2. Bases puriques
Les constituants du nucléotide

• 1. bases pyrimidiques

• Cycle hexagonal à 4
carbones et 2 azotes

• La cytosine (C), la
thymine (T) et l’uracile
(U).
Les constituants du nucléotide

• 2. bases puriques
• Accolement d’un cycle
hexagonal à 4 carbones et
2 azotes et d’un cycle
pentagonal à 3 carbones et
2 azotes.

• Adenine (A) et Guanine


(G)
Les constituants du nucléotide

• B. pentose

• Sucre simple à 5 C.

• Ribose (ARN)

• Désoxyribose (ADN)
Les constituants du nucléotide

• C. acide phosphorique

• Un tri-acide
• Rend le nucléotide chargé
négativement
Il y a donc quatre sortes de nucléotides
Les nucléotides peuvent se lier les uns aux autres
par leur sucre (désoxyribose) et leur groupement
phosphate :
Liaison Base-pentose

Les sucres (ribose ou désoxyribose)


liaison b-osidique se lient aux bases azotées par des
liaisons impliquant un des azotes
de la base (azote n°1 des
Pyrimidines (C,T) ou azote n°9 des
Purines A,G) et le carbone n°1 de
pentose.
Ce sont des liaisons b-osidiques.

Nucléoside: sucre + base


Liaison pentose-phosphate
La liaison d’un nucléoside avec un
phosphate se fait par une
estérification de la fonction alcool
primaire (carbone n°5’) du sucre et
une des trois fonctions acides du
phosphate.

Liaisons esters

L’ester obtenu est un


Nucléotide:
Base +Sucre + Phosphate
Nomenclature des différents nucléotides

• Les nucléotides constituants l’ARN:


AMP, GMP, CMP, UMP

• Les nuclétides constituant l’ADN:


dAMP, dGMP, dCMP, dTMP
Du nucléotide à l’acide nucléique

Structure primaire d’ADN:


Condensation des nucléotides par
des liaisons phosphodiesters
Ces liaisons définissent un sens à la
molécule : le début étant le
nucléotide dont le phosphate en
5’ ne serait lié à aucun autre
nucléotide et la fin correspond
au nucléotide dont la fonction
alcool en 3’ n’est pas estérifiée:
5’P vers 3’OH.
Points clés

• Les nucléotides = base azotée+ sucre pentose+acide


phosphorique

• Bases azotées: purines ou des pyrimidines

• Pentose: ribose ou un désoxyribose

• L’enchaînement de plusieurs nucléotides constitue un


acide nucléique, qui contient l’information génétique
La double hélice de Crick et Watson

Nous souhaitons suggérer une structure pour le sel de l'acide


désoxyribonucléique (ADN).
Cette structure présente de nouvelles caractéristiques
qui sont d'un intérêt biologique considérable."

Francis Crick et James Watson,


Nature - VOL 171, page 737, 1953 - 2 Avril 1953
Crick et Watson en 1953 devant leur modèle d'ADN
1. STRUCTURE DE L'ADN
* Structure en double hélice (Watson et Crick)
Caractéristiques de l’ADN

• Ces deux chaînes ont 3 propriétés essentielles:

• Antiparallèles

• Complémentaires

• Hélicoïdales: configuration hélicoïdales


* organisation de l'ADN en deux chaînes
antiparallèles:

Deux brins de nucléotides sont


parallèles mais dans des directions
opposées.
* organisation de l'ADN en deux chaînes
complémentaires:

L'appariement est toujours par


complémentarité

A en face de T (2 ponts
hydrogènes)
G en face de C (3 ponts
hydrogènes)

Par convention, l'écriture d'une


séquence d'ADN se fait toujours
dans le sens 5‘P -> 3‘OH
* organisation de l'ADN en deux chaînes
hélicoïdales:

Les deux chaînes d’ADN présentent dans


l’espace une structure hélicoïdale.

Elles s’enroulent autour d’un axe central


en formant un double hélice.
La structure d’ADN
Caractéristiques des deux chaînes de DNA

• Antiparallèles

• Complémentaires:
• en face de A on a T
• En face de C en a G

• Hélicoïdales: configuration
hélicoïdales
* dénaturation de l'ADN

• dénaturation = séparation des deux brins par


rupture des ponts hydrogènes (p.ex. sous l'effet
de la chaleur).
• Tm = melting temperature (température de fusion)
= température à laquelle 50% des molécules
d'ADN sont à l'état dénaturé.
• Le Tm d'une séquence nucléotidique particulière
dépend, entre autres, de la richesse en A=T et
G=C
• (importance pour les techniques impliquant
l'hybridation d'ADN: PCR, southern blotting; cfr
plus loin)
Points clés

• 1. ADN: deux chaînes antiparallèle, complémentaire et


hélicoïdale.

• 2. Les ARN sont formés par une seule chaîne de


nucléotides et on distingue:

– Les ARNr (ribosomaux): traduction


– Les ARNt (transfert): portent les acides aminés
– Les ARNm (messagers): qui portent l’information des gènes
codant les protéines.
2. Organisation du génome chez l’homme

• L'ADN chez tous les êtres vivants possède la


même structure, seule la taille du génome varie:
• - virus: ADN = 103 à 104 paires de bases
• - bactéries: ADN = 106 pb, ADN circulaire, un seul
chromosome, pas de nucléosome.
• -eucaryotes: ADN = 3 x 109 pb (être humain),
réparti sur plusieurs chromosomes, ADN est
associé à des protéines (chromatine).
2. Organisation du génome chez l’homme

• Chez l'homme le génome est constitué de


3.2 milliards de paires de bases.

• - les régions codant les protéines


occupent moins de 2% du génome
• - estimation d'environ 32.000 gènes
Dans la cellule eucaryote, presque tout l'ADN

est contenu dans le noyau

chez les eucaryotes,


chaque molécule d'ADN du noyau est enroulée sur des protéines appelées
histones.
Chaque segment d'ADN enroulé sur ses histones forme un nucléosome.
L'ensemble (ADN et histones) s'enroule à nouveau sur lui-même pour
former une structure plus compacte appelée chromosome.

Un chromosome humain peut contenir entre 20 et 100 millions de paires


de bases.
Le nombre de chromosomes par cellule est caractéristique de l'espèce.
Les cellules humaines, par exemple, contiennent 46 chromosomes
chacune.
Chez l'homme l'ADN se répartit sur 46 chromosomes: 22
paires d'autosomes, 1 paire de chromosomes sexuels X et Y
(génome diploïde):
* chromatine

• L’organisation complexe de l’ADN nucléaire sous la


forme de chromatine a pour but de compacter une très
grande ficelle d’ADN (100000 mm dans un noyau de 5 à
8 mm).

• L'ADN du noyau est associé à des protéines, formant


ainsi la chromatine.

• Ces protéines ont un rôle structurel (histones


(compaction de l'ADN) ou fonctionnel (protéines de la
réplication, de la transcription).
Nucléosomes

• 5 types d'histones:
H1, H2A, H2B, H3 et
H4.

• ADN (200pb-surface
de la particule) +
histones (noyau
intérieur) H2A, H2B,
H3 et H4 forment un
nucléosome.
Nucléosomes

• L'ensemble formé par l'ADN


enroulé sur 8 histones (H2A,
H2B, H3 et H4-illustrées par
une petite boule sur le dessin à
droite) forme ce qu'on appelle
• un nucléosome.

• Les histones H1 servent à relier


les nucléosomes les uns aux
autres de façon à former une
structure spiralée plus compacte
Organisation chromosomique de l’ADN
Les acides nucléiques
• Un nucléotide
• A. Contient une base purique et une base pyrimidique
• B. Contient un élément minéral
• C. Peut intervenir dans la transmission du message hormonal
• D. Peut avoir un rôle structural
• E. Peut avoir un rôle énergétique

• Concernant les nucléotides


• A. Un nucléotide est formé de 2 nucléosides
• B. Un nucléotide peut porter plusieurs P
• C. Un nucléotide contient un hexose
• D. L’ADN est un nucléotide
Les acides nucléiques

• Certaines des propositions suivantes sur la


complémentarité des bases sont exactes lesquelles.

• A. la base A est exclusivement complémentaire de la T.


• B. dans l’ADN, les paires de bases A-T sont stabilisées par 3 liaisons
hydrogène.
• C. la base G est complémentaire de C dans l’ADN et l’ARN
• D. dans l’ADN les paires de bases G-C sont stabilisées par 3 liaisons
hydrogène.
• E. les deux chaînes d’une molécule d’ADN riche en G-C sont plus
difficiles à dissocier que celles d’ADN riche en A-T
Constance et variation du DNA

• Résulte de 2 processus: la réplication et la


réparation

La division cellulaire est précédée par la


duplication de l’information à ce que les deux
cellules filles possèdent le même contenu
informatif.

Cette duplication est assurée par la réplication


du DNA au cours de laquelle une molécule de
DNA engendre deux molécules filles
rigoureusement identique à la molécule de
départ.
Problème: non-fidélité de la réplication et
agressions physiques et chimiques.

Réparation: système protéique assure la


réparation de DNA lésé.
3. REPLICATION DE L'ADN

• Mécanisme biochimiquement complexe.

• ADN = stockage de l'information génétique.


• Flux d'information génétique:
transcription traduction

• réplication ADN ARN protéine


Réverse transcription
(virus uniquement)
3. REPLICATION DE L'ADN

Réplication:

Synthèse d’acide désoxyribonucléique (ADN) qui


reproduit exactement le génome d’une cellule au cours du
cycle cellulaire afin de préparer la division de cette cellule.
3. REPLICATION DE L'ADN

• Au cours de la vie de la cellule (cycle cellulaire, d’une


division mitotique à la suivante), le DNA doit être
dédoublé pour que chaque cellule fille reçoive un génome
complet dans son noyau.

• Cette synthèse se produit à la phase S (au milieu du cycle


cellulaire) grâce à l’activité de la DNA-polymérase δ et α.
D’autres DNA polymérases participent à la réparation du
DNA lésé (DNA-polymérase β) ou à la réplication du
DNA mitochondrial (DNA-polymérase γ).
Cycle cellulaire
Une cellule qui ne cesse de se diviser passe
par 4 phases successives:
La phase G1 de croissance et préparation de
la cellule par intensification de son
métabolisme. (2n)
La phase S (synthèse) durant cette phase
réplication de l’ADN. (4n)
La phase G2 de croissance et de
préparation à la mitose (4n)
La phase M: à ce stade se produit la
division cellulaire et que se formeront
donc 2 cellules filles diploïdes (2n).

• On appelle G0 l’état de repos des


cellules qui ne se divisent pas.
3. REPLICATION DE L'ADN

• semi-conservatrice:

Chaque nouvelle molécule


contient un brin ancien et
un brin nouveau.
3. REPLICATION DE L'ADN

• La synthèse respecte les


règles de l'appariement
des bases A/T et G/C
3. REPLICATION DE L'ADN

• chaque brin est synthétisé


dans le sens 5' - > 3'
3. REPLICATION DE L'ADN

• Eléments nécessaires pour la réplication:

• 1. ADN parental: matrice, modèle

• 2. nucléotides: dATP, dTTP, dCTP, dGTP


3. REPLICATION DE L'ADN

• 3. Enzymes
• Pendant la réplication: DNA déroulé et maintenu simple
brin grâce aux:
• Hélicases : sépare les deux brins de la double hélice
• Protéines SSB (single strand Binding) stabilise les brins de
DNA séparés.
• ADN polymérases: assembler les nucléotides les uns aux
autres.
• Autres enzymes
3. REPLICATION DE L'ADN

Mécanismes
1. propagation
La réplication progresse de
manière bidirectionnelle et
d'une manière discontinue
(fragments d'Okazaki) pour
l'un des deux brins.
2. Origine de réplication
Plusieurs milliers.
Les étapes de la réplication: déroulement de l’ADN

• La réplication implique le
déroulement de l'ADN: rôle
des topoisomérases
(hélicase supprime les
ponts hydrogènes.

• Les brins du DNA ainsi


séparés sont stabilisés
sous forme simple brins
grâce à la fixation des
protéines SSB.
Schéma de la fourche de réplication.

En [1], l’hélicase sépare les deux


brins du DNA.
En [2], SSB, les protéines de
liaison empêchent les deux brins de
se recoller.
En [3], les polymérases
synthétisent les nouveaux bras de
5’ en 3’.
En [4], le brin direct est retranscrit
directement.
En [5], le brin retardé est synthétisé
sous forme d’éléments d’Okazaki,
qui sont reliés entre eux grâce à une
ligase.
Réplication: synthèse d’une amorce de RNA
(primer)

• La synthèse de DNA (par les DNA


polymérases) ne peut se faire que par
élongation d’une amorce (RNA
polymérase).

• Dans le cas de la réplication, cette


amorce est de type ribonucléique.
• Ce petit ARN est synthétisé par un
complexe protéique appelé primase.

• L’ADN polymérase III, synthétise le


brin complémentaire à partir de
l’extrémité 3’OH de l’amorce ARN
Réplication: croissance des brins néosynthétisés
est continue sur un brin, discontinue sur l’autre
• Le DNA polymérase III (Pol III),
synthétise le brin
complémentaire à partir de
l’extrémité 3’OH de l’amorce ARN
en utilisant le DNA comme
matrice donc le sens
5’ 3’
• Les protéines SSB sont chassées
au fur et à mesure de l’utilisation
du brin matrice.

• La pol III est une enzyme très


complexe composée de plusieurs
sous unités.
Réplication: croissance des brins néosynthétisés
est continue sur un brin, discontinue sur l’autre

• Il semble que 2 molécules de


polymérases soient associées au
niveau du point de réplication:
• 1 au niveau du brin avancé,
synthétise en continu au fur et à
mesure du déroulement des brins
de DNA.
• L’autre enzyme situé sur le brin
retardé synthétise du DNA de
manière discontinue sous forme
de petits fragments (1000-2000
nucléotides) = fragments
d’Okazaki.
Finition du brin: hydrolyse et remplacement des
amorces de RNA

• Les amorces de RNA seront


détruites et remplacées par du
DNA.
• C’est le même enzyme qui
catalyse ces deux activités
exonucléasique
et polymérasique.

Il s’agit de
l’ADN polymérase I.
Rôle de la polymérase I

• L ’ADN polymérase I fut la première polymérase


découverte par Arthur Kornberg (années 60)
• Activités de POL I:
exonucléase 3 ’ 5’
exonucléase 5 ’ 3’
polymérase 5 ’ 3’
Rôle de la polymérase I

• Activités de POL I:

exonucléase 5 ’ 3’
Hydrolyser les amorces de RNA

polymérase 5 ’ 3’
Ajouter les désoxyribonucléotides
en 3’ du fragment de DNA
précédent
Finalement une ligase effectuera la soudeur du brin

• Une ADN ligase relie les


différents fragments
d'ADN.

• L ’ADN ligase: formation


d ’une liaison d ’un diester
entre le 3 ’-OH et le 5 ’-
phosphate de deux fragments
Okazaki
Modèle de la fourche de réplication

En résumé, lors de la réplication interviennent


essentiellements:

Hélicases et protéines SSB: déroulement de la double


hélice
Primase (RNA polymérase): qui, permet
la synthèse d’amorces de RNA
Polymérase III: qui poursuit la synthèse
de DNA sur l’amorce
Polymérase I: hydrolyse les amorces
les remplace par du DNA
Ligase: qui relie les fragments de DNA
Médicaments perturbant la réplication

LES ALKYLANTS.
(endoxan) MECANISME D ’ACTION DES SUBSTANCES
INTERCALANTES
→ Molécule pouvant former des
liaisons de covalence avec l’ADN.
→ Formation de ponts entre les
chaînes d’ADN qui ne peuvent plus
être séparées.

→ Inhibition de la réplication et de
la transcription des régions d’ADN
concernées
3. REPLICATION DE L'ADN

• *Implications
pharmacologiques
• - agents anticancéreux
ciblant les topoisomérases et
inhibant la réplication (action
peu sélective)
- analogues de nucléosides:
Acyclovir -> inhibition
préférentielle de l'ADN
polymérase virale
4.Réparation d ’ADN endommagé
L ’ADN est sensible à:
– Rayons UV (formation de dimères de thymine)
– Radiations ionisantes (coupures de brins)
– Substances chimiques (méthylation et désamination)
– Modifications chimiques spontanées (dépurination et
dépyrimidination)

Nucléotides endommagés et bases mésappariées sont reconnus par des


enzymes de réparation:
– L ’enzyme de photoréactivation pour la réparation des TT-dimères
– L ’enzyme UvrABC coupant le brin au niveau de la modification,
– une hélicase, Pol I et l ’ADN ligase
– L ’ADN glycosylase, catalysant l ’élimination des bases désaminées
Réparation d ’ADN endommagé

TT-dimère
Réparation d ’ADN endommagé
Transcription

• Gène: séquence d'ADN contenant


l'information nécessaire à la
synthèse d‘un ARN ou d’une
protéine.
Les ARN sont produites à partir de gènes

• L'expression du génome aboutit à la synthèse dans les cellules de


macromolécules acides nucléiques et protéines, dont la structure primaire est
déterminée par celle du DNA.

• Cette expression se fait par deux mécanismes principaux :

o la structure primaire du DNA s'exprime d'abord par la synthèse d'acides


ribonucléiques dont la structure primaire est parallèle à celle du DNA. C'est la
transcription. La synthèse se fait dans le sens 5’ 3’

o la structure transcrite sur certains RNA, dits « messagers » ou ARNm, s'exprime


enfin par la synthèse de protéines dont la structure primaire traduit en acides
aminés l'information portée par la structure primaire du DNA. C'est la traduction.
Les ARN sont produites à partir de gènes

• La transcription est conduite par plusieurs enzymes :

o RNA-polymérase I qui synthétise les RNA cytoplasmiques : RNA


ribosomiques (18 S- 5,8 S- 28 S) à partir des gènes ribosomaux (classe I).
Les ARNr sont très stables.
o RNA-polymérase II qui synthétise les RNA messagers (ARNm) qui
contiennent l'information destinée à la traduction. Les gènes de classe II
codent pratiquement toujours pour une protéine. Les ARNm demi-vie
3 min à 10 h.
o RNA-polymérase III qui synthétise les petits RNA (tRNA, rRNA 5 S,
snRNA, 7SL-RNA). Les ARNt sont stables.
Substrats pour la synthèse d ’ARN: ATP, UTP, CTP, GTP
Schéma de la transcription d’un gène
Anatomie d’un gène codant pour un protéine

• Il n’existe pas de structure définie absolue.


Traduction
Code génétique

• Le « langage » nucléique s'écrit avec 4 lettres.


• Le « langage » protéine s'écrit avec 20 termes
correspondant aux 20 acides aminés.
• Si une lettre nucléique se traduisait par un
acide aminé, il ne pourrait y avoir que 4
acides aminés.
• En groupant les lettres nucléiques en « mots »
de 2 lettres on pourrait avoir 16 mots, mais
cela ne permettrait de coder que 16 acides
aminés.
• En groupant les lettres nucléiques en « mots »
de 3 lettres on peut avoir 64 mots, ce qui
permet d'exprimer les 20 acides aminés.

• Le code génétique est donc fondé sur des


mots de trois lettres : les codons.
Traduction d’un ARNm

• Les éléments nécessaires

• Le ribosome est le site d’accueil: il reçoit

• ARNm: L'ARNm véhicule l'information génétique, du lieu de


stockage (hélice d'ADN) vers le lieu d'expression, où il sert de
matrice à la synthèse du polypeptide.

• ARNt: Les ARN de transfert (ARNt) font le lien entre nucléotides


et acides aminés. Ils sont chargés de collecter les acides aminés
présents dans le cytoplasme et de les transporter jusqu'au ribosome
où s'effectue la synthèse du polypeptide.
Les antibiotiques sont des inhibiteurs de la
traduction

• Tétracycline: bloque la fixation de l’ARNt-


aa/ au site A

• Chloramphénicol: bloque l’action de la


peptidyl transférase.
Exemple d’une chaîne peptidique
Devenir des protéines néosynthétisés

• Acquisition d’une structure tri-dimentionnelle


• (repliement correcte adapté à la fonction)
• Le routage (adressage) des protéines
• (localisation cellulaire: membrane, sécrétion, noyau etc)
• Les modifications post-traductionnelles
• (clivages, ponts disulfure, hydroxylations, lipides,
phosphorylation, glycosylation,
• Dégradation
Points clés
• La structure repliée d’une protéine: interactions non covalentes,
liaisons hydrogènes hélices a et feuillets b.

Rôle des protéines chaperons


Quasi totalité des protéines des organites intracellulaires est fabriquée
dans le cytoplasme et transporté vers l’organite approprié grâce à un
signal de tri présent dans leur séquence amino-terminale
Les protéines solubles destinées à être secrétées sont adressées au RE
et passe complètement du RE, avant de suivre le flux sécrétoire via
l’appareil de golgi.
Les protéines transmembranaires destinées à la membrane du RE ou à
d’autres membranes cellulaires sont initialement adressées de la même
façon, mais restent ancrées dans la membrane du fait d’un domaine
hydrophobe dans leur séquence d’aa.
Importance biomédicale des protéines

• Les protéines exécutent des rôles multiples et sont donc


d’une importance vitale.

• ► le cytosquelette, maintient la forme cellulaire et l'intégrité physique.


• ►L'actine et des filaments de myosine, L'hémoglobine, les anticorps ,
les enzymes, les récepteurs cellulaires, hormones etc

• La médecine moléculaire a pour but l'identification de protéines dont la


présence, l'absence, ou le manque sont associés aux conditions
physiologiques spécifiques ou à des maladies (cible thérapeutique,
diagnostique moléculaire etc).
Méthodes d’études des protéines
SDS-PAGE
• Deux méthodes électrophorétiques sont utlilisées pour
analyser les protéines :
• l’électrophorèse de zone (SDS-PAGE, masse moléculaire)
et la focalisation isoélectrique (gradient de pH).
• En gel de polyacrylamide.
• Les deux méthodes sont souvent couplées pour réaliser une
séparation bidimensionnelle à haute résolution.
SDS-PAGE pour visualiser les étapes de purification successives d’une protéine
recombinante.

S : protéines standard
E : Extrait cellulaire brut
C, H : Surnageant liquide (après ultracentrifugation).
D : Fraction DEAE-Sepharose.
Le PM de la protéine recombinante : 45kDa.
Focalisation isoélectrique

• Si on applique un champ électrique continu à un milieu


(gel de polyacrylamide) contenant des tampons ioniques
appelés ampholytes (charges + et -) il en résulte la
formation d’un gradient de pH.
• Les protéines déposées, migrent jusqu'à ce qu'ils atteignent
la région de la matrice où le pH correspond à leur point
isoélectrique, le pH auquel la charge nette d'un peptide est
nulle.
• Ces peptides alors ne peuvent plus migrer
G-2D

• Une des techniques traditionnelles utilisées couramment


afin de séparer les protéines est l'électrophorèse sur gels de
polyacrylamide (PAGE) en deux dimensions.
• Les protéines sont séparées en une dimension en fonction
de leur taille, et dans la deuxième dimension en fonction de
leur charge (leur point isoélectrique).
• Après la séparation, le gel est coloré afin de pouvoir
repérer les zones de protéines.
Cette méthode très résolutive permet l’individualisation
simultanée de quelques milliers de protéines.
2D-IEF-SDS-PAGE. Électrophorèse bidimensionnelle.
* gènes, séquences intergéniques et
ADN répétitif
• ADN répétitif:
• à côté des séquences n'existant qu'en un
seul exemplaire (en réalité en 2
exemplaires, le génome étant diploïde), on
trouve dans le génome humain des
séquences répétées un grand nombre de
fois.
• Elles peuvent être intra- ou intergéniques.
Devenir des protéines néosynthétisés

• Acquisition d’une structure tri-dimentionnelle


(repliement correcte adapté à la fonction)
• Le routage (adressage) des protéines
(localisation cellulaire: membrane, sécrétion, noyau
etc)
• Les modifications post-traductionnelles
(clivages, ponts disulfure, hydroxylations, lipides,
phosphorylation, glycosylation,
• Dégradation
* gènes, séquences intergéniques et
ADN répétitif

• * minisatellites:

courtes séquences hautement répétées.


* gènes, séquences intergéniques et
ADN répétitif
• * microsatellites: très courtes séquences (3-5
nucléotides) répétitives.
• intérêt en pathologie: maladies caractérisées
par l'augmentation du nombre de copies de
microsatellites (ex. chorée de Huntington ->
le gène de la protéine huntingtine possède
normalement (CAG)11-34 mais chez le malade
(CAG) 42-100.
* gènes, séquences intergéniques et
ADN répétitif

• * séquence Alu: 500.000 à 106 copies


par génome humain.

• fonction inconnue.
5. EXPRESSION DES GENES:
transcription et maturation des ARNs
• Principes généraux:
• L'expression du génome aboutit à la synthèse dans les cellules de
macromolécules acides nucléiques et protéines, dont la structure primaire est
déterminée par celle du DNA.

• Cette expression se fait par deux mécanismes principaux :

o la structure primaire du DNA s'exprime d'abord par la synthèse d'acides


ribonucléiques dont la structure primaire est parallèle à celle du DNA. C'est la
transcription. La synthèse se fait dans le sens 5’ 3’

o la structure transcrite sur certains RNA, dits « messagers » ou ARNm, s'exprime


enfin par la synthèse de protéines dont la structure primaire traduit en acides
aminés l'information portée par la structure primaire du DNA. C'est la traduction.
• La transcription est conduite par plusieurs enzymes :

o RNA-polymérase I qui synthétise les RNA cytoplasmiques : RNA


ribosomiques (18 S- 5,8 S- 28 S) à partir des gènes ribosomaux (classe I).

o RNA-polymérase II qui synthétise les RNA messagers (ARNm) qui


contiennent l'information destinée à la traduction. Les gènes de classe II
codent pratiquement toujours pour une protéine.

o RNA-polymérase III qui synthétise les petits RNA (tRNA, rRNA 5 S,


snRNA, 7SL-RNA).
Schéma de la transcription d’un gène
* Structure de l'ARN

• Similaire à celle de l'ADN, à l'exception de:


- monobrin (sauf régions appariées)

• - adénine, guanine, uracile (à la place de la thymine)


et cytosine.

• - ribonucléodites: ribose à la place de désoxyribose.


structure des bases
structure de l'ARN
* Structure de l'ARN

• Nomenclature : ribo et désoxy

• Ribonucléodites qui constituent l’ARN sont donc:


ATP, GTP, UTP, CTP.

• Désoxyribonuclétides (ADN) : dATP, dGTP, dTTP,


dCTP
Les ARN

• Il existe 3 grands types ou classes d’ARN:

• ARN ribosomial (ARNr) très stable

• ARN de transfert (ARNt)très stable

• ARN messager (ARNm) demi-vie 3 min à 10 h


6. SYNTHESE DES ARNm:

• 6a. Principes généraux


• La synthèse de l'ARNm est catalysée par l'ARN
polymérase qui copie le brin inférieur de l'ADN;

• la synthèse progresse dans le sens 5' -> 3' (liaison


phosphodiester);

• la synthèse respecte la complémentarité des bases


A/U et G/C.
L ’ARN polymérase

• L ’ARN polymérase catalyse la synthèse d ’un ARNm à


partir d ’une molécule ADN

• Substrats pour la synthèse d ’ARN: ATP, UTP, CTP, GTP


• (Substrats pour la synthèse d ’ADN: dATP, dTTP, dCTP,
dGTP)

• Chez les Eucaryotes: Pol I synthétise les ARNr


Pol II synthétise les ARNm
Pol III synthétise les ARNt et ARN5S
Schéma de la transcription d’un gène
Anatomie d’un gène codant pour un protéine

• Il n’existe pas de structure définie absolue.


6b. Initiation et régulation de la transcription

• La transcription commence en un site précis appelé site


d'initiation de la transcription ou +1.

• L'activité de l'ARN polymérase II est contrôlée par des


protéines:
– (i) facteurs de transcription de base : attirent l'ARN polymérase
vers le site d'initiation de la transcription;

– (ii) facteurs activateurs ou inhibiteurs de la transcription. Ces


facteurs se lient sur le gène transcrit sur des séquences d'ADN
précises.

• Les facteurs sont qualifiés de "facteurs trans" et leurs sites


d'atterrissage sur l'ADN de "séquences cis".
Facteur trans
Facteurs de transcription de base
+/- ARN polymerase II

ARN

TATA
ADN

Séquence cis

Initiation de la
transcription
(= nucléotide +1)
Séquence TATA
(+/- nucléotide -30)

Partie transcrite du gène


Promoteur du gène
• Par convention,
• +1 est le site d’initiation de la transcription
• lors de la représentation d'un gène, on n'écrit que le
brin supérieur (brin codant) dans le sens 5' -> 3'.
• En aval de +1: les nucléotides de la région transcrite
sont numérotés de +1 à +n, à compter à partir du site
d'initiation de la transcription qui constitue le
nucléotide +1.
• En amont de +1: les nucléotides du promoteur sont
numérotés de -1 à -n, par rapport au site d'initiation
de la transcription (+1).
organisation d'un gène codant les ARNm:

Facteurs de
transcription
Facteurs trans
de base ARN polymerase II

+1
TATA ATG stop

AATAA
Exon Exon Exon
Signal de
Intron Intron
polyadenylation

enhancer Promoteur (100 pb à 500 pb) Région transcrite

Régions
régulatrices
Enhancer

• enhancer: région
Facteurs de
située à distance du Facteurs trans
transcription
de base ARN polymerase

promoteur (à
TATA ATG
plusieurs milliers de
Exon Exon Ex
paires de bases), Intron Intron

liant des facteurs


trans, capable enhancer Promoteur (100 pb à 500 pb) Région tran

d'activer fortement Régions

la transcription. régulatrices
Promoteur d’un gène

• promoteur: région Facteurs trans


Facteurs de
transcription
de base
ARN polymerase II
de contrôle située
stop
en 5', au voisinage TATA ATG

Exon Exon Exon


immédiat, du site Intron Intron

d'initiation de la
transcription, sur
enhancer Promoteur (100 pb à 500 Région transcrite
une longueur de Régions
pb)

100-500 paires de régulatrices

base.
Par analogie aux système procaryotes
Promoteur d’un gène

• Vers –25 à – 30 on retrouve la séquence TATA (TATA


box) ou « Goldberg-Hogness Box). C’est l’équivalent de la
« Pribnow-box » des procaryotes (-10).

• Rôle: interagir avec le complexe protéique TBP et la RNA


Poly II pour initier correctement la transcription.

• +1: site d’initiation de la transcription.


Structure des promoteurs d’un gène transcrit
par la Pol II

Pol II
13TAF II
transactivateurs
TBP
Enhancer TATA

TBP (TATA binding protein)


TAF (TBP associated factors)
En aval de +1

• Suit une partie non codante jusqu’au codon ATG

• Suivent ensuite une alternance de séquence codantes


(exons) et non codantes (introns).

• Signal d’arrêt de la traduction est donné par un codon stop

• Enfin 10 à 20 bases avant la fin de dernier exon on


retrouve une séquence AAUAAA dite de polyadénylation.
Anatomie d’un gène codant pour une protéine

Facteurs de
transcription
Facteurs trans de base ARN polymerase II

TATA ATG stop

AATAA
Exon Exon Exon
Signal de
Intron Intron
polyadenylation

enhancer Promoteur (100 pb à 500 pb) Région transcrite

Régions régulatrices
• source 1..2304
/organism="Homo
sapiens"
/mol_type="mRNA"
/db_xref="taxon:9606"
/chromosome="17"
/map="17q11.2" gene
1..2304
/gene="MAP2K3"
CDS 338..1294
/gene="MAP2K3"
Séquence traduite (338 à 1294)

• translation="MSKPPAPNPTPPRNLDSRTFITIGDRN
FEVEADDLVTISELGRG
AYGVVEKVRHAQSGTIMAVKRIRATVNSQEQKRLL
MDLDINMRTVDCFYTVTFYGALF
REGDVWICMELMDTSLDKFYRKVLDKNMTIPEDILG
EIAVSIVRALEHLHSKLSVIHR
DVKPSNVLINKEGHVKMCDFGISGYLVDSVAKTMD
AGCKPYMAPERINPELNQKGYNV
KSDVWSLGITMIEMAILRFPYESWGTPFQQLKQVV
EEPSPQLPADRFSPEFVDFTAQC
LRKNPAERMSYLELMEHPFFTLHKTKKTDIAAFVKE
ILGEDS"
• gene="MAP2K3" CDS
338..1294

• polyA signal
2275..2280

/gene="MAP2K3"
polyA_site 2299
/gene="MAP2K3"
Séquence mRNA MAPK

• ORIGIN 1 tggctggcaa tggccttgct gacctcgagc cgggcccacg tggggacctt tggagcacag


61 cctacgatcc tggtgcaagg ccggtggatg cagaggccag tccatatacc acccaggcct 121
gcgaggagcg tggtccccac ccatccagcc catatgtgca agtgcccttg acagagaggc 181 tggtcatatc
catggtgacc atttatgggc cacaacaggt ccccatctgc gcagtgaacc 241 ctgtgctgag caccttgcag
acgtgatctt gcttcgtcct gcagcactgt gcggggcagg 301 aaaatccaag aggaagaagg atctacggat
atcctgcatg tccaagccac ccgcacccaa 361 ccccacaccc ccccggaacc tggactcccg gaccttcatc
accattggag acagaaactt //1201 ggagctgatg gagcacccct tcttcacctt gcacaaaacc aagaagacgg
acattgctgc 1261 cttcgtgaag gagatcctgg gagaagactc ataggggctg ggcctcggac cccactccgg
1321 ccctccagag ccccacagcc ccatctgcgg gggcagtgct cacccacacc ataagctact 1381
gccatcctgg cccagggcat ctgggaggaa ccgagggggc tgctcccacc tggctctgtg //1921 tcgtgttttt
tttaatttat cctctgttga ttttttcttt tgctttatgg gtttggcttg 1981 tttttcttgc atggtttgga gctgatcgct
tctcccccac cccctagggt accagcaggc 2041 agagccttgc cctctgctca ggctggggtc cagtgggagg
ggcccaagat ctctgctcag 2101 agaagtgcag ggggagcctt ccagctcact ctccctgagg actggcttga
caggggctat 2161 gggtttgctt tggtgttgtt tttaaaaaaa gaaaatatat ttttttgaaa aaacgactgc 2221
ccatcccggg tcctttccct gatgggttgg ggcagttacc tggttgctgt tttaattaaa 2281 aaaaaaaaaa
aaaaaaggac taaa 2304
6c. Terminaison de la transcription

• Le mécanisme par lequel la


transcription se termine est mal
caractérisé chez les eucaryotes. Chez
les procaryotes, par contre, des
séquences géniques appelées
terminateurs ont été identifiées.
6d. Maturation de l'ARN primaire

• Le transcrit primaire est presque toujours plus long que le


messager retrouvé dans le cytosol.
• Passage de l’un à l’autre maturation du transcrit
primaire (noyau)

• Cette maturation comporte 3 étapes:


– la fixation de la coiffe (cap) au niveau 5’
– La polyadénylation au niveau 3’
– Enfin l’excision des introns et l’épissage des exons.
Addition du ‘cap’ à l’extrémité 5’

• * Addition de la coiffe à l'extrémité 5‘ des ARNm


• Immédiatement après le début de la transcription.
• Liaison pyrophosphate 5’-5’ entre Guanine et le
premier nucléotide du transcrit Primaire.

• 7 methyl GTP+ N (ARNm) 7mGTP(5’-5’)N


(ARNm)
coiffe

• La coiffe est requise pour la stabilité et la traduction


de l'ARNm.
Addition du ‘cap’ à l’extrémité 5’

• Pour ajouter la coiffe, un


complexe multienzymatique
exerce trois activités :
1. l'hydrolyse du phosphate du
nucléotide 5' terminal du
transcrit primaire
2. le transfert sur le phosphate ß
restant d'un guanylate à partir
d'un GTP
3. la méthylation de ce guanylate
sur l'azote n°7.
Addition du ‘cap’ à l’extrémité 5’

• 7 methyl GTP+ N (ARNm) 7mGTP(5’-


5’)N (ARNm)

– Le mRNA n’aura plus un extrémité 5’ libre.


– Cette cap protège l’ARNm de l’attaque par les enzymes.
– Rôle lors de la traduction: fixation de la petite su du
ribosome.
– Les rRNA et les tRNA n’ont pas de cap et ne sont pas
traductible.
Addition de polyA à l’extrémité 3’

• Polyadénylation de l'ARN:

• Une fois synthétisés, les ARNm:


– 1: Clivage au niveau de la partie 3’, 20 bases en aval de la
séquence AATAAA.
– 2: La polyA polymérase reconnaît la séquence AAUAAA et
ajoute la queue poly A (+/- 200).

• La queue protège l'ARNm contre la dégradation par


les nucléases.
Enfin l’excision des introns et l’épissage des
exons
La précision du mécanisme d’excision-épissage

• Excision = élimine toutes les séquences introniques du transcrit


primaire.

• Epissage des exons = assemblage précis des exons

• l’excision-épissage est une opération délicate et doit être parfaitement


précise et fiable.
Importance de la jonction exon-intron et du
site de branchement
• Séquences du mRNA impliquées dans le processus
d’épissage.

Site de
branchement Site accepteur
Site donneur

Exon 1 GU A AG Exon 2
L’épissage est un phénomène séquentiel
complexe.
• 3 éléments ou séquences jouent un rôle important :

– site donneur est en 5’ de l’intron = séquence consensus GU

– Site de branchement A (20 bases en amont de AG= extrémité 3’ de


l’intron).
– Site accepteur AG = extrémité 3’ de l’intron.

• Nécessite un spliceosome: RNA U1-U6 et des protéines (catalyses le


processus d’épissage)
• Processus:
• clivage de l'ARN en 5' de l'intron (site donneur ) et formation d’un
lasso (site donneur GU et le site de branchement A)

• Le 3’OH de l’exon libérée se trouve en face de l’exon suivant et se


produit alors soudure des 2 exons.
• Grâce à une transéstérification les deux exons seront raccordés.

• L’épissage aboutit à:
• ARNm avec exons raccordés, intron libéré sous forme de lasso
• Ces phénomènes ont lieu dans le noyau.
Dans la première étape, il y a formation d’un premier clivage en 5’ de l’intron. L’OH situé en 2’ du ribose appartenant
à l’A du branchement vient se souder à l’extrémité 5’-phosphate de l’intron. Il y a formation d’une liaison 5’-2’
phosphodiester. Il y a constitution d’une boucle ou lasso (« lariat »). L’extrémité 3’ de l’exon situé en amont du clivage
(exon 1) présente un OH (3’) libre:
• Une seconde étape correspond au
deuxième clivage en 3’ de l’intron.

• Il y a simultanément: soudure des


deux exons avec formation d’une
liaison phosphodiester entre l’OH
(3’) de l’exon 1 et le phosphate (5’)
de l’exon aval (exon 2) et libération
du lasso qui sera ensuite dégradé.
Excission suivi d ’épissage des ARNm eucaryotes

• figs
Acide ribonucléique

• L’ARN
• A. ne présente ni structure secondaire ni tertiaire puisque la
molécule est monocaténaire.
• B. absorbe dans les UV à 260 nm
• C. est plus délicat à manipuler que l’ADN
• D. est très soluble dans l’eau pure
• E. contient les mêmes bases puriques que l’ADN
• Les ARNm

• A. ont une taille comprise entre 100 et 140 nts.


• B. ont une durée de vie considérée comme courte
• C. portent une polT leur conférant une stabilité
• D. sous forme matures ont la même taille que le gène.
• On réalise une expérience d’hybridation moléculaire entre
un gène et son ARNm mature.
• A. la molécule 1 ( ) est le gène
• B. la molécule 2 ( ) est l’ARN
• C. les boucles A à P sont des exons
• D. les boucles A à P sont des introns
• E. la molécule 1 est plus longue que la 2.
7. SYNTHESE DES ARN RIBOSOMIAUX (ARNr) ET
DES ARN DE TRANSFERT (ARNt)

• 7a. ARNr
• 4 types d'ARNr: 28S, 18S, 5.8S et 5S

• Les ARNr 28S, 18S et 5.8S sont codés par un même gène,
transcrit par l'ARN polymérase I

• Le promoteur est plus simple que celui des gènes codant pour
des protéines: il ne comporte que deux régions régulatrices .

PS: L'ARNr 5S est codé par un autre gène, de structure similaire


aux gènes codant les ARNt, et transcrit par l'ARN polymérase
III.
SLI SLI

UBF UBF ARN polymerase I

-180 -100 -30 +20

ARN précurseur 18S 5.8S 28S

ARN r 18S 5.8S 28S

1800 b 160 b 4700 b


7. SYNTHESE DES ARN RIBOSOMIAUX (ARNr) ET
DES ARN DE TRANSFERT (ARNt)

• Les ARNr représente 80-90% de l'ARN total.


• ils entrent dans la composition des ribosomes.
• Il y a 100-200 copies identiques des gènes codant les
ARNr .

• ARNr: Les ARN ribosomaux sont les constituant


principaux des ribosomes, lieu de synthèse des protéines.
7b. ARNt

• La structure en feuille de trèfle possède 4 bras principaux


en fonction de leur structure ou fonction:
Le bras accepteur: tige de bases appariées qui se termine par une
séquence dont le groupement 2’ ou 3’ –OH peut former une liaison
avec une acide aminé.
Le bras TyA: présence de ce triplet dans la séquence
Y: base pseudouridine =base modifiée).
Le bras de l’anticodon: contient tjs le triplet de l’anticodon au
milieu de sa boucle.
Le bras D: il contient la dihydrouridine (base modifiée).
7b. ARNt

• Le bras accepteur

• Le bras TyA

• Le bras de l’anticodon

• Le bras D
7b. ARNt

• Association entre un acide aminé et son ARNt


correspondant
• Un ARNt a la double propriété de reconnaître à la
fois l’acide aminé et le codon (adaptateur).

– L’adénosine en 3’ est liée d’une manière covalente avec


l’acide aminé.

– Les bases de l’anticodon s’apparient avec celles du codon


situé sur l’ARNm
7. SYNTHESE DES ARN RIBOSOMIAUX (ARNr) ET
DES ARN DE TRANSFERT (ARNt)

• * Gènes codant les ARNt et l'ARNr 5S: ils


possèdent un promoteur situé dans la région
codante. La transcription est catalysée par
l'ARN polymérase III.

• * Rôle des ARNt: ils véhiculent les acides
aminés jusqu'au ribosome où se déroule la
synthèse des protéines.
8. Le code génétique et la traduction
Code génétique

• Le « langage » nucléique s'écrit avec 4 lettres.


• Le « langage » protéine s'écrit avec 20 termes
correspondant aux 20 acides aminés.
• Si une lettre nucléique se traduisait par un
acide aminé, il ne pourrait y avoir que 4
acides aminés.
• En groupant les lettres nucléiques en « mots »
de 2 lettres on pourrait avoir 16 mots, mais
cela ne permettrait de coder que 16 acides
aminés.
• En groupant les lettres nucléiques en « mots »
de 3 lettres on peut avoir 64 mots, ce qui
permet d'exprimer les 20 acides aminés.

• Le code génétique est donc fondé sur des


mots de trois lettres : les codons.
Les caractéristiques du code:

• 1. universel: le code est valable pour tous les organismes


(animaux, plantes, bactéries, virus...).
• exceptions:(i) trypanosomes, levures; (ii) ADN mitochondrial:
p.ex. AUA = Met dans mitochondrie, au lieu de Ile.
• 2. dégénéré: (i) un ac. aminé peut être codé par
plusieurs codons (cfr tableau);
• (ii) "wobble" : un même ARNt peut s’associer à deux codons
différents mais définissant le même acide aminé. Cette flexibilité
qui concerne la troisième base du codon (première de
l’anticodon) est appelée wobble
• 3. non chevauchant: les codons sont lus sans
chauvechement
Traduction de l'ARNm

• Les éléments nécessaires

• Le ribosome est le site d’accueil: il reçoit

• ARNm: L'ARNm véhicule l'information génétique, du lieu de


stockage (hélice d'ADN) vers le lieu d'expression, où il sert de
matrice à la synthèse du polypeptide.

• ARNt: Les ARN de transfert (ARNt) font le lien entre nucléotides


et acides aminés. Ils sont chargés de collecter les acides aminés
présents dans le cytoplasme et de les transporter jusqu'au ribosome
où s'effectue la synthèse du polypeptide.
• Acides aminés:
Sont les « briques » d’une chaîne
peptidique.

• Un groupement amine (NH2)


• Un groupement acide
(COOH)
• Une portion variable d'un
acide aminé à l'autre (indiqué
par la lettre R sur la molécule ci
La liaison peptidique

Les acides aminés peuvent se lier les uns aux autres par
une liaison peptidique.
La liaison peptidique se fait entre le groupement acide
(COOH) d'un acide aminé et le groupement amine (NH2) de
l'autre. Au cours de la réaction, une molécule d'eau est
éliminée..
L'union de plusieurs acides aminés forme un polypeptide. Les
protéines sont donc des polypeptides.
Exemple d’une chaîne peptidique
•tRNA
•L’enchaînement des aa se fait selon un
ordre dicté par l’ARNm
•L’assemblage ne se fait pas directement
sur l’ARNm mais nécessite un adaptateur
= rôle de l’ARNt (entre le mRNA et l’aa),
en effet:
le tRNA (par son extrém 3’ACC) est lié à
l’aa d’un côté et au mRNA (par son
anticodon) de l’autre côté.
Lieu de la traduction

• La traduction a lieu dans le cytoplasme, sur le ribosome. Le


ribosome est une particule constituée de 2 sous-unités:
Sous-unité 60S : 45 protéines
• ARNr 5S, 5.8S et 28S
Sous-unité 40S : 33 protéines
• ARNr 18S

• Chaque sous-unité ribosomale joue un rôle spécifique dans la


synthèse protéique et leur interaction donne une certaine
flexibilité au ribososme
Les étapes de la traduction

• La synthèse protéique se divise en 3 étapes:


• L’initiation: réactions qui précédent la formation de la liaison
peptidique entre les deux premiers aa. Il nécessite la fixation du
ribosome à l’ARNm

• L’élongation: comprend toutes les réactions entre la synthèse de la


première liaison peptidique et l’addition du dernier aa

• La terminaison: englobe les réactions nécessaires pour libérer la chaîne


polypeptidique complète; en même temps, le ribosome se dissocie de
l’ARNm.
Exemple d’une chaîne peptidique
Devenir des protéines néosynthétisés

• Acquisition d’une structure tri-dimentionnelle


• (repliement correcte adapté à la fonction)
• Le routage (adressage) des protéines
• (localisation cellulaire: membrane, sécrétion, noyau etc)
• Les modifications post-traductionnelles
• (clivages, ponts disulfure, hydroxylations, lipides,
phosphorylation, glycosylation,
• Dégradation
9. MODIFICATIONS POST-
TRADUCTIONNELLES
• 9a. Clivage de la chaîne peptidique
• * Elimination de la méthionine initiatrice
• * Elimination du peptide signal
• * Clivage d'un précurseur
• 9b. Formation de ponts disulfures
• 9c. phosphorylation
• 9d. hydroxylation de proline; 9e. methylation de
l'arginine
• 9f. Addition de lipides; 9g. glycosylation
La séparation des deux brins pose des
problèmes topologiques
• La double hélice n’est pas libre mais sous forme de
nucléosomes. (réplication ou transcription= dérouler)

• La forme topologique native du DNA: superenroulée.

• Les enzymes topoisomérases assurent les changements


de forme topologique
* Topoisomères - topoisomérase

• Deux molécules d'ADN de séquence


nucléotidique identique peuvent différer par leur
degré de sur enroulement (indépendamment des
nucléosomes).

• Le degré de sur enroulement est contrôlé par des


protéines regroupées sous le terme de "topo
isomérases".
• le sur enroulement: est positif ou négatif (= dés
enroulement).
• Le sur enroulement a pour conséquence une
compaction plus grande de l'ADN
• le sur enroulement
est positif ou négatif
(= dés
enroulement).

• Le sur enroulement
a pour conséquence
une compaction plus
grande de l'ADN

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