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Le système d'exploitation, abrégé SE (en anglais operating system, abrégé OS), est l'ensemble de

programmes central d'un appareil informatique qui effectue les opérations de manipulation du matériel.
Il sert à coordonner, optimiser et uniformiser l'utilisation du matériel informatique par les logiciels
applicatifs.
Intermédiaire entre les logiciels applicatifs et le matériel, le système d'exploitation effectue de
nombreuses opérations au service des logiciels applicatifs et offre ainsi une manière unifiée d'exploiter
les périphériques de l'ordinateur par l'intermédiaire d'interfaces de programmation banalisées.
Les systèmes d'exploitation sont utilisés dans tout les appareils informatique: ordinateur, assistant
personnel, ainsi que console de jeu, téléphone portable ou GPS.
Un système d'exploitation sert à coordonner l'utilisation du ou des processeurs, et accorder un certain
temps pour l'exécution de chaque processus; à réserver de l'espace dans les mémoires pour les besoins
des programmes et à organiser le contenu des disque durs ou d'autres mémoires de masse en fichiers et
répertoires. Il sert aussi à créer l'image numérique qui contiendra les interfaces homme-machine des
différents programmes et à l'envoyer au moniteur ainsi qu'à réceptionner les manipulations effectuées
par l'utilisateur, et les transmettre aux différents programmes.
Divers logiciel utilitaires sont fournis avec le système d'exploitation. Ils permettent à l'utilisateur de
régler des paramètres de configuration du système d'exploitation, ou d'effectuer des opérations basiques
de manipulation des fichiers.
Les premiers systèmes d'exploitation ont été créés dans les années 1960, il en existe aujourd'hui plus de
100 sur le marché, ils sont souvent vendus avec les appareils informatique. En 2009 les familles de
systèmes d'exploitation les plus populaires sont Unix et Windows, la famille Windows détient le quasi-
monopole, avec plus de 90% de part de marché depuis 15 ans.

Sommaire
• 1 Typologie
• 2 Histoire
○ 2.1 1960, La multiprogrammation
○ 2.2 1975, Les micro-ordinateurs
○ 2.3 1990, Les systèmes d'exploitation sous licence libre
• 3 Composition
○ 3.1 Interface de programmation
○ 3.2 L'ordonnanceur
○ 3.3 La mémoire virtuelle
○ 3.4 Pilotes
○ 3.5 Système de fichiers
○ 3.6 Réseau
○ 3.7 Contrôle d'accès
○ 3.8 Interface utilisateur
 3.8.1 L'interface utilisateur graphique
○ 3.9 Logiciels utilitaire
• 4 Architecture
○ 4.1 Le noyau
 4.1.1 Noyau monolithique
 4.1.2 Micro-noyau
 4.1.3 Noyau hybride
 4.1.4 Exo-noyau
• 5 Quelques exemples
• 6 Le marché
○ 6.1 Concurrence, compatibilité et interopérabilité
 6.1.1 La guerre des Unix et le Open Group
 6.1.2 Microsoft et la concurrence
 6.1.3 Les réseaux informatique
• 7 Bibliographie
• 8 Notes et références
• 9 Voir aussi
○ 9.1 Articles connexes
○ 9.2 Liens externes
 9.2.1 Systèmes d’exploitation à but éducatif

Typologie
Un système d'exploitation est typiquement composé d'une large palette de programmes. La composition
exacte dépend de l'usage cible pour lequel le système d'exploitation est destiné : ordinateur personnel,
serveur, superordinateur ou encore système embarqué.
Un système d'exploitation est conçu pour fonctionner avec une gamme particulière de machines (type de
processeur, constructeur, architecture). Si un système d'exploitation est disponible pour plusieurs
gammes machines différentes, alors le même code source est compilé [1] et adapté à chaque gamme de
machine. La liste exacte des machines sur lesquelles il peut être utilisé dépend aussi de la palette de
pilotes inclus dans le système d'exploitation.
Selon sa construction, un système d'exploitation peut être multi-tâches ou alors monotâche, multi-
utilisateurs ou alors mono-utilisateur, il peut aussi être multiprocesseurs et/ou en temps réel.
• Un système d'exploitation est dit multi-tâches quand il permet l'exécution simultanée de
plusieurs programmes. Les premiers systèmes d'exploitation multi-tâches sont apparus dans les
années 1960, et aujourd'hui tous les systèmes d'exploitation contemporains sont multi-tâches.
• Il est dit multi-utilisateurs quand il est conçu pour être utilisé simultanément par plusieurs
usagers, souvent à travers un réseau informatique. De tels systèmes d'exploitation sont
typiquement utilisés pour des serveurs ainsi que des mainframe ou des superordinateurs, ils sont
multi-tâches et sont souvent sécurisés c'est-à-dire qu'il vont refuser toute opération pour laquelle
l'usager n'a pas préalablement reçu la permission.
• Il est dit multi-processeurs quand il est conçu pour exploiter un ordinateur équipé de plusieurs
processeurs. Dans de tels systèmes d'exploitation plusieurs programmes sont exécutés
simultanément par les différents processeurs.
• Il est dit temps réel quand les opérations sont garanties d'être effectuées dans un temps très court,
et ce quelles que soient les conditions d'utilisation. De tels systèmes d'exploitation sont utilisés
dans l'industrie, l'aéronautique ou l'électronique grand public pour créer des systèmes temps réel.

par exemple OS/2 est un système d'exploitation multitâches mono-utilisateur pour les ordinateurs
personnels à l'architecture compatible PC, alors que Solaris est un système d'exploitation multi-
utilisateurs et multiprocesseurs pour les stations de travail, les serveurs et les superordinateurs construits
par Sun Microsystems. voir plus loin d'autres exemples.
Histoire
Dans les années 1940 les ordinateurs étaient programmés par manipulation d'interrupteurs à bascule,
puis plus tard en perçant des trous dans des cartes perforées et en introduisant une pile de cartes dans un
lecteur à la mécanique similaire aux pianos mécaniques.
Les ordinateurs, très coûteux, des années 1940 à 1960 étaient la propriété des entreprises et des
institutions. Chaque utilisateur avait le droit d'utiliser l'ordinateur pendant un temps donné. Le temps
était souvent déterminé par une horloge murale ou une pointeuse, l'utilisateur avait alors à disposition la
totalité du matériel de l'ordinateur. Il apportait avec lui une pile de cartes perforées qui contenait les
instructions du ou des programmes à exécuter.
Les ordinateurs de cette époque effectuaient une seule tâche à la fois, au service d'un seul utilisateur. Les
programmes pour ces ordinateurs contenaient toutes les instructions nécessaires pour manipuler le
matériel de l'ordinateur. Si la logithèque pour cet ordinateur comportait 50 programmes, les instructions
nécessaires pour manipuler le matériel se retrouvaient dans tout les 50 programmes.
Avec l'agrandissement de la logithèque, l'idée est venue d'isoler les instructions routinières dans un
programme séparé. Un programme qui réside continuellement dans la mémoire, quel que soit le
programme en cours d'exécution.
1960, La multiprogrammation
Les ordinateurs des années 1960 étaient typiquement équipés d'un lecteur de carte perforée, d'une
imprimante et d'un disque dur. Les ingénieurs ont constaté que les ordinateurs passaient plus de temps à
attendre qu'un périphérique termine son travail qu'à exécuter des instructions.
Les systèmes d'exploitation ont alors été construits de manière à permettre l'exécution de plusieurs
programmes à la fois. Un premier programme est exécuté, puis, dès que le premier attend sur un
périphérique, le système d'exploitation enchaîne sur l'exécution d'un deuxième programme, voire un
troisième et ainsi de suite. Cette technique dite de multiprogrammation est le précurseur du multitâche
des systèmes d'exploitation d'aujourd'hui, proche du multitâche coopératif qui a été utilisé jusque dans
les années 1990.
Les premiers systèmes d'exploitation multi-utilisateurs sont apparus dans les années 1970. Sur le
principe de la multiprogrammation, le système d'exploitation exécute des programmes au service d'un
des utilisateurs pendant une durée déterminée (quelques millisecondes), puis sert un autre utilisateur. Ce
temps - très court par rapport au délai entre chaque frappe au clavier - donnait à l'utilisateur l'illusion
que la machine travaillait uniquement pour lui - une illusion qui existe encore avec les systèmes
d'exploitation contemporains.
La possibilité pour un ordinateur de servir simultanément plusieurs personnes augmentait le retour sur
investissement de l'achat de matériel très coûteux par les entreprises et les institutions.
En 1965 le Massachusetts Institute of Technology se lance dans la création du premier système
d'exploitation multitâches et multi-utilisateurs: Multics (pour multiplexed computing system ou système
d'exploitation multiplexé). Ecrit en langage de programmation PL/1, trop complexe pour les ordinateurs
de l'époque, Multics fût un échec commercial.
En 1969 les ingénieurs Ken Thompson et Dennis Ritchie des laboratoires Bell rêvent d'utiliser le
système d'exploitation Multics, mais le matériel pour le faire fonctionner est tout simplement hors de
prix. Ils se lancent alors dans l'écriture de leur propre système d'exploitation, qui reprends les idées de
Multics, utilise un langage de programmation plus approprié (le C), et qu'il appellent avec humour Unix
(pour uniplexed computing system)[2][3].
1975, Les micro-ordinateurs
Sorti en 1975, le Altair 8800 était le premier micro-ordinateur du monde. Un appareil livré en kit au prix
approximatif de 400 $, et qui se programmait en inversant une série d'interrupteurs à bascule situés sur
la face avant de l'appareil. Le prix du Altair 8800 le rendait accessible pour une personne seule. Mais
son utilisation compliquée (qui rappelle les ordinateurs centraux des années 1940) limitait son utilisation
à des passionnés et des hobbyistes.
En 1975 les micro-ordinateurs n'avaient pas une puissance de calcul suffisante pour être équipés d'un
système d'exploitation comme Unix ou OS/360. Gary Kildall, ingénieur pour Intel crée CP/M, le
premier système d'exploitation pour micro-ordinateur.
En 1980, IBM prend contact avec Gary Kildall, pour lui demander d'adapter CP/M à son nouveau
micro-ordinateur, le Personal Computer (abrégé PC). Gary Kildall refuse de signer le contrat, et IBM se
tourne alors vers Microsoft. La startup de Bill Gates, qui n'a encore jamais développé de système
d'exploitation prend six mois pour créer MS-DOS sur la base de QDOS - un système d'exploitation
quick-and-dirty pour les processeurs Intel 8086[4].
C'est à la même époque que Steve Jobs et Steve Wozniak fondent la startup Apple Computer, avec
comme optique de faire du micro-ordinateur un produit grand public aussi facile d'usage que n'importe
quel appareil électrique.
Xerox, une des sociétés majeures de l'époque s'intéresse à l'optique de Steve Jobs, réunit une poignée de
scientifiques et d'ingénieurs dans son centre de recherche de Palo Alto, et, sur la base de thèses et
d'études effectuées les années auparavant, développe le premier micro-ordinateur équipé d'une interface
utilisateur graphique. Le résultat des recherches, le Xerox Star ne sera jamais commercialisé et c'est
Apple, dix ans plus tard, avec le Macintosh, qui popularise les recherches effectuées par Xerox[5].
1990, Les systèmes d'exploitation sous licence libre
en 1987, Andrew Tanenbaum, professeur à l'Université libre d'Amsterdam crée le système d'exploitation
Minix, dont le code source est destiné à illustrer son cours sur la construction des systèmes
d'exploitation. La totalité du code source se trouve dans son livre Operating Systems: Design and
Implementation. Inspiré — mais peu convaincu[6] — par les travaux de Tanenbaum, Linus Torvalds,
étudiant à l'université d'Helsinki se lance dans le développement de son propre système d'exploitation:
Linux.
En même temps, Richard Stallman du Massachusetts Institute of Technology lance l'idée d'un système
d'exploitation sous licence libre, qu'il appelle GNU. Il développe des programmes destinés aux
programmeurs, des logiciels utilitaires, et crée la GNU General Public License - un contrat de licence
exempt de droits d'auteur.
De l'autre côté des États-Unis, les étudiants et les rechercheurs de l'université de Berkeley créent des
logiciels utilitaire pour Unix. Ces logiciels sous licence libre sont vendus avec le noyau Unix de AT&T,
lui-même sous licence propriétaire, sous le nom Berkeley Software Distribution (traduction: la suite de
logiciels de Berkeley) - abrégé BSD.
Cette double licence de BSD est à l'origine de plusieurs années de litiges entre l'Université de Berkeley
et AT&T[7]. Les étudiants de l'université travaillent à remplacer des programmes développés par AT&T
par leurs propres programmes, sous licence libre, afin de résoudre le litige. Cette situation dura jusqu'à
la sortie de 4.4BSD en 1994. Quelque temps après l'université de Berkeley abandonne le développement
de BSD[8].
C'est à la suite des initiatives et travaux de Linus Torvalds et Richard Stallman, aidés par des milliers de
bénévoles et à la suite des travaux des étudiants de l'université de Berkeley que GNU/Linux et 4.4BSD
sont devenus les premiers systèmes d'exploitation sous licence libre[9].
Composition
Un système d'exploitation comporte typiquement de nombreux programmes. La palette de programmes
incluse diffère d'un système d'exploitation à l'autre en fonction de l'ordinateur cible pour lequel il est
prévu (ordinateur personnel, serveur, assistant personnel...).
Si le système d'exploitation est destiné à être utilisé sur un ordinateur personnel ou une console de jeu
vidéo, l'interface graphique sera raffinée et ergonomique. S'il est destiné à être utilisé sur un serveur, il
comprendra une large palette de protocoles et de pilotes pour du matériel réseau, sera multitâches et
muni de contrôles d'accès.
Un système d'exploitation destiné à des superordinateurs sera massivement multiprocesseur, c'est-à-dire
qu'il pourra être utilisé sur un ordinateur équipé de centaines voire de milliers de processeurs. Et le
nombre de pilotes sera restreint au minimum et le système d'exploitation sera prévu pour être enregistré
sur une mémoire morte s'il est destiné à un assistant personnel ou un téléphone portable.
Interface de programmation
Article détaillé : Interface de programmation.
Le système d'exploitation effectue de nombreuses actions sur demande des logiciels applicatifs. Le point
d'interaction entre un logiciel applicatif et le système d'exploitation est appelé interface de
programmation (anglais Application Programming Interface abrégé API). Ce peut être des fonctions
mises à disposition dans des bibliothèques logicielles, ou des logiciels serveur qui répondent aux
requêtes envoyées par les logiciels applicatifs.
L'utilisation de la même interface de programmation quel que soit le matériel, le protocole ou le système
de fichier concerné assure la portabilité des logiciels applicatifs : un logiciel applicatif donné pourra
fonctionner sur différents ordinateurs, quelle que soit leur configuration, en particulier quel que soit le
matériel, le système de fichier ou le protocole utilisé.
POSIX (acronyme de l'anglais Portable Operating System Interface) est une norme relative à l'interface
de programmation du système d'exploitation. De nombreux systèmes d'exploitation sont conformes à
cette norme, notamment les membres de la famille Unix.
L'ordonnanceur
Article détaillé : Ordonnanceur.
L'ordonnanceur (anglais scheduler) est le programme du système d'exploitation qui contrôle le
déroulement des autres programmes. C'est le premier programme exécuté au démarrage du système
d'exploitation. Dans un système d'exploitation multitâches l'ordonnanceur assure l'exécution simultanée
de plusieurs programmes (concurrence) ainsi que les échanges d'informations entre les programmes.
L'exécution simultanée de plusieurs programmes est réalisée de la manière suivante: l'ordonnanceur
commande l'exécution à tour de rôle de chaque programme par le ou les processeurs de l'ordinateur,
chaque processeur exécute les instruction d'un programme pendant une fraction de seconde, puis
l'ordonnanceur effectue une commutation de contexte (anglais context switch), suspend l'exécution du
programme en cours et passe au programme suivant.
Les échanges d'informations entre les programmes se font à l'aide de messages stockés en mémoire,
l'ordonnanceur s'occupe de collecter les messages et les mettre à disposition de chaque destinataire. Tout
programme qui attend un message sera interrompu jusqu'à l'arrivée d'un message et l'ordonnanceur
évitera toute commutation de contexte vers le programme en attente.
La mémoire virtuelle
Article détaillé : mémoire virtuelle.
Le mécanisme dit de mémoire virtuelle est destiné à simuler la présence ou l'absence de mémoire
centrale par manipulation de l'unité de gestion mémoire (anglais Memory Management Unit abrégé
MMU). C'est un mécanisme courant dans les systèmes d'exploitation.
L'unité de gestion mémoire est un composant matériel présent dans de nombreux ordinateurs. Il est
branché entre le processeur et la mémoire centrale. Un programme du système d'exploitation manipule
les tables de correspondance de l'unité de gestion mémoire. Ce qui a l'effet suivant: lorsque le processeur
- conformément aux instruction d'un programme - va rechercher des informations à une adresse
mémoire précise (adresse virtuelle), il demande à l'unité de gestion mémoire, qui va alors aller
rechercher cette information à l'emplacement qui correspond selon la table de correspondance (adresse
physique).
L'unité de gestion mémoire possède plusieurs tables de correspondance. Les systèmes d'exploitation
utilisent généralement deux tables: une pour le mode kernel et une pour le mode utilisateur. La table du
mode kernel est arrangée de manière à permettre au processeur d'utiliser la totalité de la mémoire
centrale disponible, cette table est utilisée lors de l'exécution des programmes du noyau du système
d'exploitation. La table du mode utilisateur est arrangée de manière à simuler la présence de mémoire et
protéger le noyau ; cette table est utilisée lors de l'exécution des programmes hors du noyau.
Pour simuler la présence de mémoire (mémoire virtuelle), le système d'exploitation manipule les tables
de correspondance de manière à ce que plusieurs emplacements de la table correspondent tous à un seul
emplacement de mémoire centrale. Lorsque le processeur - conformément aux instruction d'un logiciel
applicatif - va rechercher des information à un de ces emplacements, l'unité de gestion mémoire
déclenche l'exécution d'un programme particulier du système d'exploitation. Ce programme va alors
échanger (anglais swap) le contenu de cet emplacement de mémoire centrale avec une copie du contenu
enregistrée dans un emplacement de mémoire de masse prévu à cet effet - typiquement un fichier ou une
partition de disque dur. Pour le logiciel applicatif tout se passe comme si l'ordinateur avait plus de
mémoire que ce qui est réellement disponible en mémoire centrale.
L'unité de gestion de mémoire est aussi utilisée pour réaliser la protection du noyau du système
d'exploitation. Lorsqu'un logiciel applicatif est en cours d'exécution, la table de correspondance est
arrangée préalablement par le système d'exploitation de manière à ce que les adresses mémoires du
noyau correspondent à un autre emplacement, le noyau est ainsi invisible pour le logiciel en question.
Cette technique est aussi utilisée pour isoler les logiciels applicatifs l'un de l'autre.
Pilotes
Article détaillé : Pilote informatique.
Un pilote (anglais driver) est un programme qui contient les instructions à exécuter pour utiliser un
certain périphérique informatique, il assure l'utilisation banalisée du périphérique. Les pilotes sont
fournis par l'auteur du système d'exploitation ou le fabricant du périphérique.
Un système d'exploitation contient typiquement de nombreux pilotes correspondant à de nombreux
composants matériel susceptibles d'être montés dans l'ordinateur. L´interface de programmation est
similaire sur tous les pilotes, tandis que les instructions du programme différent en fonction des
caractéristiques de chaque composant matériel.
Le système d'exploitation dirige l'utilisation des pilotes par les logiciels applicatifs. Il intervient lorsque
plusieurs logiciels applicatifs tentent d'utiliser le même matériel en même temps, et active ou désactive
les pilotes en fonction du matériel présent dans l'ordinateur.
Lors de chaque événement survenu sur un périphérique (celui-ci a reçu des informations, il a fini de les
envoyer, l'utilisateur a effectué une manipulation...), celui-ci provoque une interruption matérielle, un
mécanisme électronique qui provoque une commutation de contexte; le système d'exploitation
déclenche alors l'exécution des instructions du pilote concerné.
Les logiciels applicatifs ainsi que le système d'exploitation peuvent également, au besoin, déclencher
l'exécution des instructions d'un pilote.
Système de fichiers
Article détaillé : Système de fichier.
Un système de fichier (anglais file system) est une structure en arbre dans laquelle sont stockés des
fichiers ainsi que d'autres informations. Divers programmes du système d'exploitation s'occupent de
répartir les fichiers sur les mémoires de masse tels que les disque durs et de les relier pour former la
structure du système de fichiers.
Il existe diverses manières de disposer les fichiers dans une mémoire de masse. Une mémoire de masse
qui a été remplie avec un système d'exploitation selon une disposition donnée sera reconnue par un autre
système d'exploitation uniquement si celui-ci reconnaît la disposition en question. Les mémoires
amovibles telles que les CD ou les DVD ont une disposition normalisée dont les spécifications sont
publiques, ce qui assure leur reconnaissance par tous les systèmes d'exploitation (voir ISO 9660 et
UDF).
Un système d'exploitation contient typiquement différents programmes qui servent à manipuler un
système de fichier. Chaque programme manipule les fichiers conformément à une disposition donnée.
Ces programmes effectuent des opérations telles que créer des fichiers, les copier, les supprimer, créer et
supprimer des répertoires ainsi que formater la mémoire de masse c'est-à-dire créer une structure vide.
voir FAT, HFS ou ext2fs.
Lorsque le système de fichier est distribué, c'est-à-dire que les fichiers sont stockés sur différents
ordinateurs d'un réseau informatique, le système d'exploitation envoie une requête à l'ordinateur qui
stocke le fichier pour chaque opération à effectuer (voir NFS ou CIFS).
Dans un système d'exploitation multi-utilisateurs, les programmes qui manipulent le système de fichier
effectuent des contrôles pour vérifier qu'aucun fichier n'est manipulé par une personne non autorisée. Le
système d'exploitation refusera toute manipulation non autorisée.
Réseau
Article détaillé : Réseau informatique.
Dans un réseau informatique, deux ordinateurs reliés arrivent à communiquer du moment que les
communications se font de part et d'autre selon les mêmes protocoles réseau. Selon le modèle OSI, les
différents protocoles existants sont répartis sur sept niveaux, où un protocole d'un niveau donné peut
être combiné avec n'importe quel protocole des niveaux situés en dessus et en dessous (voir
encapsulation).
Un système d'exploitation contient typiquement plusieurs programmes nécessaires pour des échanges
d'informations dans différents protocoles des niveaux 1 à 4. Tandis que les niveaux 5 à 7 sont pris en
charge par les logiciels applicatifs.
Pour les échanges d'informations selon les protocoles de niveau 1 et 2, le système d'exploitation
demande l'opération au matériel de l'ordinateur par l'intermédiaire d'un pilote informatique, pilote qui
peut faire partie intégrante du système d'exploitation ou être fourni par le constructeur du matériel.
Lors de l'envoi d'informations sur le réseau, un logiciel applicatif crée une information, la met en forme
conformément aux protocoles des niveaux 7 à 5, puis la transmet au système d'exploitation. Divers
programmes du système d'exploitation vont découper cette information en trames, puis vont mettre en
forme les trames et les envoyer conformément aux protocoles des niveaux 4 à 1.
Lors de la réception de trames depuis le réseau, divers programmes du système d'exploitation vont tenter
de les décoder conformément à différents protocoles des niveaux 1 à 4, puis transformer la suite de
trames en un flux continu, qui sera envoyé au logiciel applicatif destinataire. Le logiciel va alors décoder
le flux conformément aux protocoles de niveaux 5 à 7. Le logiciel applicatif effectue préalablement une
connexion, c'est-à-dire une liaison logique par laquelle il va s'associer avec un flux particulier.
Le choix exact des protocoles utilisés dépend de l'ordinateur concerné et des liaisons réseau qui vont
être utilisées. Divers paramètres de configuration permettent d'influencer le choix des protocoles. Ils
permettent par exemple d'empêcher l'utilisation de protocoles interdits sur le réseau concerné.
Contrôle d'accès
Article détaillé : contrôle d'accès logique.
Dans un système d'exploitation multi-utilisateurs, un ensemble de programmes assure la sécurité des
informations enregistrées dans les mémoires ainsi que la disponibilité de l'ordinateur, ceci afin de
préserver la confidentialité et éviter que de manipulations effectuées par un utilisateur perturbent
l'utilisation de l'ordinateur par les autres utilisateurs. Cette fonctionalité est souvent absente des
systèmes d'exploitation pour les appareils personnels.
Dans ces systèmes d'exploitation tout utilisateur doit préalablement décliner son identité avant d'utiliser
l'ordinateur. Puis un programme du système d'exploitation vérifie cette identité par rapport à un annuaire
ou un référentiel (voir authentification). Le système d'exploitation établit alors une liste des opérations
autorisées ou interdites à l'utilisateur en fonction des règlements (anglais policies) qui ont été introduits
par l'administrateur sécurité - la personne responsable de la sécurité des informations.
Lors de chaque opération demandée par un logiciel applicatif, le système d'exploitation vérifie
préalablement si l'utilisateur qui manipule le logiciel applicatif est autorisé à effectuer cette opération.
La vérification se fait sur la base des règlements ainsi que des listes de droits d'accès introduits par
l'administrateur sécurité. Le système d'exploitation refusera toute opération non autorisée et inscrira le
refus dans un journal d'activité.
En particulier, le système d'exploitation peut refuser à un utilisateur de lire, de modifier, ou de
supprimer un fichier, selon la liste des droits d'accès introduits concernant ce fichier. Le nom des
personnes autorisées à modifier les listes de droit d'accès est également indiqué dans la liste de droits
d'accès.
Le système d'exploitation va également refuser la mise hors service de programmes centraux tels que les
logiciels serveur ou des programmes du système d'exploitation par tout utilisateur qui n'a pas
préalablement recu le privilège d'effectuer cette opération - selon les règlements introduits par
l'administrateur de sécurité.
Lorsqu'un logiciel autonome (bot informatique) demande des opérations au système d'exploitation, le
logiciel doit préalablement décliner son identité en tant que produit puis, sur la base de cette identité, le
système d'exploitation effectue les mêmes vérifications que pour une personne physique.
Les mécanismes de contrôle d'accès ont aussi pour effet de lutter contre les logiciels malveillants - ceux-
ci effectuent souvent des opérations susceptibles de perturber l'utilisation de l'ordinateur.
Interface utilisateur
Un ensemble de programmes du système d'exploitation réceptionnent les informations envoyées par les
logiciels applicatifs, et les placent sur une image numérique qui sera envoyée au matériel par
l'intermédiaire d'un pilote. En complément un autre ensemble de programmes réceptionnent les
manipulations effectuées par l'usager par l'intermédiaire de pilotes puis les transmettent au logiciel
concerné. Ces deux ensembles créent l'interface homme-machine qui permet à un usager d'interagir avec
la machine.
Le système d'exploitation peut également dialoguer avec un usager par l'intermédiaire d'un autre
ordinateur ou d'un terminal (interface distribuée). Les informations envoyées par les logiciels applicatifs
seront alors envoyées à l'autre ordinateur selon un protocole prévu à cet effet, tandis que l'autre
ordinateur enverra les manipulations effectuées par l'utilisateur. voir SSH, RFB ou X Window System.
Lorsque l'interface est en mode texte, l'image numérique est une grille dans laquelle sont placés des
caractères d'imprimerie, la grille comporte typiquement 80 colonnes et 35 lignes. L'interface se
manipule typiquement avec un clavier. Ce type d'interface, qui existe depuis les début de l'informatique
est aujourd'hui remplacé par les interfaces graphiques.
L'interface utilisateur graphique
Article détaillé : Interface graphique.
Dans une interface utilisateur graphique (anglais Graphical User Interface abrégé GUI), l'image
numérique est composée par un programme du sytème d'exploitation par superposition de points, de
lignes, de pictogrammes et de caractères d'imprimerie. Ce programme peut utiliser le processeur
graphique de l'ordinateur.
Lors des manipulations de la souris, le système d'exploitation déplace l'élément d'image qu'est le curseur
et effectue les calculs nécessaires pour déterminer quel est l'élément de l'image qui se trouve juste en
dessous. À chaque élément de l'image peut être associé un programme. Un widget est un programme qui
dessine et anime un élément d'image, cet élément prend typiquement l'aspect d'un bouton poussoir ou
d'une lampe témoin. Divers widgets sont fournis avec le système d'exploitation.
Les programmes pour interface graphique sont aujourd'hui (2009) inclus dans tous les systèmes
d'exploitation contemporains. Le X Window System est l'ensemble des programmes pour interface
utilisateur graphique inclus dans tous les systèmes d'exploitation de la famille Unix.
Logiciels utilitaire
Article détaillé : Logiciel utilitaire.
Un logiciel applicatif sert à assister l'utilisateur dans une activité. Les logiciels utilitaires sont des
logiciels applicatifs qui servent à permettre à l'utilisateur d'effectuer des manipulations basiques telles
que démarrer des programmes, copier des fichiers ou modifier des paramètres de configuration. Divers
logiciels utilitaires sont fournis avec les systèmes d'exploitation. exemples:
Un interpréteur de commandes est un programme qui permet d'exécuter d'autres programmes en écrivant
leur nom éventuellement suivi de divers paramètres. Il est accompagné de plusieurs programmes qui
permettent la manipulation des fichiers (copie, changement de nom...). Ce type de programme est utilisé
pour effectuer des manipulations ou exécuter des scripts — suites de manipulations pré-enregistrées
(voir commande informatique).
Un environnement de bureau est un programme dans lequel les différents éléments de l'ordinateur
(programmes, fichiers,disques durs) sont présentés sous forme de pictogrammes sur lesquels il est
possible d'effectuer différentes actions. Il sert typiquement à exécuter des programmes, et à effectuer
différentes opérations sur les fichiers: copie, changement du nom, déplacement ou suppression.
Divers programmes servent à aider l'utilisateur à modifier les paramètres de configuration du système
d'exploitation. Ceux-ci proposent des listes à choix multiples et effectuent des contrôles de validité avant
le modifier les paramètres.
Divers programmes servent à installer des logiciels, c'est-à-dire copier les fichiers dans les
emplacements prévus à cet effet, et effectuer les modifications de configuration nécessaire pour rendre
le logiciel opérationnel. Ces programmes peuvent aussi servir à consulter la liste des logiciels
actuellement installés dans l'ordinateur.
Un système d'exploitation multi-utilisateurs est typiquement fourni avec des programmes permettant de
surveiller l'activité de l'ordinateur — consultation de journaux d'activité — ou modifier les listes de
droits d'accès en vue d'autoriser ou d'interdire un fichier à certains utilisateurs.
Architecture
monolithique ou micronoyau
Un système d'exploitation est typiquement organisé en 3 couches distinctes. A la couche supérieure se
trouve l'interface de programmation, reliée d'un coté avec la couche centrale du système d'exploitation et
de l'autre avec les logiciels applicatifs, dont font partie les logiciels utilitaires fournis avec le système
d'exploitation. A la couche inférieure se trouvent typiquement l'ordonnanceur, la gestion de mémoire
(voir mémoire virtuelle) et les pilotes, reliés à la couche centrale d'un coté et au matériel de l'ordinateur
de l'autre. Au centre se trouvent les composants principaux du système d'exploitation tels que les
programmes pour les systèmes de fichiers et le réseau. La couche d'abstraction matérielle (anglais
hardware abstraction layer abrégé HAL) est une couche inférieure qui contient uniquement des pilotes.
Le noyau
Article détaillé : noyau de système d'exploitation.
Le noyau (anglais kernel) est un espace mémoire isolé, dans lequel est placé tout ou partie du système
d'exploitation. Dans le langage courant le terme kernel désigne l'emplacement ainsi que l'ensemble des
programmes qu'il contient et qui forment le cœur rigide du système d'exploitation. Le contenu du noyau
ne peut pas être modifié par inadvertance par les logiciels applicatifs — une modification provoquerait
un crash de l'ordinateur.
Noyau monolithique
L'architecture est dite à noyau monolithique lorsque la totalité des programmes du système
d'exploitation (en particulier les pilotes, le programmes qui traitent le réseau et le système de fichier)
résident dans l'espace du noyau. Dans cette architecture chaque utilisation d'une fonction de l'interface
de programmation provoque une commutation de contexte et le passage en mode kernel (voir mémoire
virtuelle).
Linux, FreeBSD, OpenVMS ou Solaris sont des systèmes d'exploitation à noyau monolithique.
Micro-noyau
L'architecture est dite micro-noyau (anglais microkernel) lorsque le noyau contient le strict minimum,
c'est-à-dire l'ordonnanceur et le programme qui simule la mémoire virtuelle, et que la grande majorité
des programmes se trouvent en dehors: les pilotes, les programmes qui traitent les systèmes de fichiers
ou l'interface graphique, ainsi que les logiciels applicatifs.
Dans cette architecture les nombreux programmes qui se trouvent en dehors du noyau sont isolés les uns
des autres, sont exécutés comme des logiciels applicatifs — en concurrence — et utilisent les
fonctionnalités du noyau pour s'échanger des messages. L'utilisation des fonctions de l'interface de
programmation entraîne l'émission de nouveaux messages.
Minix, BeOS, Mac OS X ou QNX sont des systèmes d'exploitation à micro-noyau.
Noyau hybride
Divers systèmes d'exploitation ont une architecture qui a certaines caractéristiques des micro-noyau et
en même temps des noyaux monolithiques. Cette architecture est appelée noyau hybride macro-noyau
ou micro-noyau modifié.
Dans cette architecture, la totalité des programmes du système d'exploitation résident dans le noyau, à la
façon d'un noyau monolithique. Cependant de nombreux programmes du système d'exploitation sont
exécutés en concurrence comme des logiciels applicatifs, à la manière de l'architecture micro-noyau
(processus noyau).
Pour les processus du noyau, l'ordonnanceur effectue des commutations de contexte entre les processus
de la même manière qu'entre les logiciels applicatifs, ces processus utilisent les fonctions de
l'ordonnanceur pour s'échanger des messages et l'utilisation des fonctions de l'interface de
programmation entraîne l'émission de nouveaux messages.
Windows NT ou NetWare sont des systèmes d'exploitation à noyau hybride[10].
Exo-noyau
Dans l'architecture exo-noyau (du grec exos = hors de), Il n'y a pas d'emplacement isolé, et le système
d'exploitation est composé de programmes et de bibliothèques logicielles de construction identique à
celles des logiciels applicatifs.
L'utilisation de fonctions de l'interface de programmation provoque l'exécution des instructions
contenues dans une bibliothèque logicielle du système d'exploitation sans nécessiter une commutation
de contexte. Une des bibliothèques logicielle est utilisée pour la transmission et la réception de messages
entre les processus, les instructions de l'ordonnanceur sont incluses dans cette bibliothèque.
Mac OS, AmigaOS et Oberon sont des systèmes d'exploitation en architecture exo-noyau.
Quelques exemples
Article détaillé : Liste des systèmes d'exploitation.
Comparaison des principaux systèmes d'exploitation
Matérie
Année Multi- Tem
Famil l Noy Graphi Multit Multiproc
d'appari Nom Éditeur Utilisation utilisat ps
le support au que âche esseur
tion eur réel
é
1977 VMS DEC VAX, serveurs,
DEC ordinateurs
Alpha,
Hewlett- centraux
Packard
Amstrad
CPC,
1978- Digital Commo ordinateurs
CP/M
1985 Research dore personnels
128,
TRS-80
1981- Compati ordinateurs
DOS IBM
1990 ble PC personnels
serveurs,
stations de
machine
1981 Solaris Unix Sun travail,
s de Sun
superordin
ateurs
compati systèmes
Quantum bles PC, embarqués
1982 QNX Software MIPS, ,
Systems PowerP automates
C, ARM industriels
Apple
Mac ordinateurs
1984 Apple Macinto
OS personnels
sh
Commo
ordinateurs
dore
Amiga Commodor personnels
1984 Amiga,
OS e et consoles
PowerP
de jeu
C
ordinateurs
PS/2, personnels
RS/6000 , serveurs,
1986 AIX Unix IBM , stations de [11]
PowerP travail,
C superordin
ateurs
stations de
machine
1986 Irix Unix SGI travail et
s de SGI
serveurs
Compati
ble PC,
1986- NeXTS stations de
Unix NeXT SPARC,
1996 TEP travail
Hewlett-
Packard
PS/2 et
1987- IBM et ordinateurs
OS/2 Compati
2006 Microsoft personnels
ble PC
Compati
Andrew
ble PC, (académiq
1987 Minix Tanenbau [13]
m68k, ue)[12]
m
SPARC
1989 Symbia Symbian Nokia, téléphones [16]
Siemens
portables,
,
smartphon
Samsun
n OS[14] ltd[15] e,
g,
assistants
Panason
personnel
ic
(communa nombre
1991 Linux Unix tous
utaire) ux[17]
serveurs,
stations de
Windo Wind Compati
1991[18] Microsoft travail,
ws NT ows ble PC
ordinateurs
personnels
NetBS (communa nombre
1994[19] Unix tous
D utaire) ux[20]
FreeBS (communa nombre
1994[19] Unix tous
D utaire) ux[21]
Windo Wind Compati ordinateurs
1995 Microsoft [22]
ws 95 ows ble PC personnels
smartphon
x86,
Windo Wind e,
1996 Microsoft MIPS, [24]
ws CE ows [23] assistants
ARM
personnels
ordinateurs
PowerP personnels
Mac
1999[25] Unix Apple C de , serveurs,
OS X
Apple station de
travail

Le marché
Née en 1985, la gamme des systèmes Windows équipe aujourd'hui 90 % des ordinateurs personnels, ce
qui la place en situation de monopole notamment auprès du grand public. En 2008 ses parts de marché
sont descendues en dessous de 90% pour la première fois depuis 15 ans[26].
Initiée en 1969, la famille de systèmes d'exploitation Unix compte plus de 25 membres[27]. Linux, BSD
et Mac OS X sont aujourd'hui les systèmes d'exploitation les plus populaires de la famille Unix.
La famille Windows équipe aujourd'hui 38 % des serveurs tandis que la famille Unix équipe 31 %, dont
à peu près la moitié avec Linux[28]. La famille Unix anime 60 % des sites web dans le monde[29] et Linux
équipe 95 % des près de 500 superordinateurs du monde[30].
Né en 1990, Symbian OS est – en 2007 – le système d'exploitation le plus répandu sur les téléphones
portables et assistants personnels, avec 67 % de part de marché[31].
De nombreux logiciels applicatifs sur le marché sont construits pour fonctionner avec un système
d'exploitation en particulier, ou une famille en particulier et un système d'exploitation est construit pour
fonctionner avec une gamme de machines donnée. Pour l'acheteur le choix de la famille de machine
limite le choix du système d'exploitation, qui lui-même limite le choix des logiciels applicatifs.
Chaque système d'exploitation, selon la palette de programmes qu'il contient, est construit pour
fonctionner avec certains réseaux informatique. Pour l'acheteur qui possède un réseau informatique
(typiquement les entreprises et les institutions) le choix du système d'exploitation dépend de son
adéquation au réseau existant de l'acheteur.
Ces dépendances, combinées avec un effet de réseau [32]important font que le choix de l'un ou l'autre
système d'exploitation par le consommateur se fait le plus souvent selon des critères pratiques et que le
marché est sujet aux situations de monopole.
Apple, Sun Microsystems et Silicon Graphics sont des marques qui développent des systèmes
d'exploitation pour leur propre matériel informatique.
Concurrence, compatibilité et interopérabilité
La compatibilité d'un système d'exploitation est sa capacité à être utilisé à la place d'un autre, en
particulier à exécuter les logiciels applicatifs de l'autre. Le système d'exploitation est dit compatible
avec l'autre. La compatibilité au niveau source est la capacité pour un système d'exploitation A
d'exécuter un logiciel applicatif créé pour B après avoir compilé le code source du logiciel pour la
machine A. Et la compatibilité binaire est la capacité pour un système d'exploitation A d'exécuter un
logiciel applicatif créé pour B tel quel, sans avoir à le recompiler.
L´interopérabilité est la capacité de plusieurs systèmes de pouvoir être utilisés ensemble. Par exemple
dans un même appareil, ou dans un réseau informatique.
Pour être compatibles, deux systèmes d'exploitation doivent avoir des points communs, notamment sur
l'interface de programmation. La compatibilité binaire n'est possible qu'entre deux systèmes
d'exploitation qui fonctionnent avec la même famille de processeur.
La compatibilité et l'interopérabilité entre les systèmes d'exploitation est assurée par les éditeurs par
l'alignement de leur produit à des normes industrielles ainsi que des technologies rendues publiques.
Le système d'exploitation Unix, créé en 1969 a servi de source d'inspiration pour toute une famille de
systèmes d'exploitation. Le jeu de la concurrence, très vive dans les années 1980, a amené les différents
membres de la famille Unix à se distancier, et perdre la compatibilité l'un avec l'autre. Des organismes
de normalisation tels que le Open Group se sont penchés sur le problème et ont édictés des normes qui
garantissent la compatibilité à travers toute la famille Unix.
Entre 1995 et 2007, Microsoft, éditeur de la suite de systèmes d'exploitation Windows a été l'objet de
plusieurs procès pour des pratiques anticoncurrentielles qui nuisent à la concurrence et à
l'interopérabilité. La société a été condamnée par le département de la justice des États-Unis pour
violation du Sherman Antitrust Act ainsi que par la Commission Européenne pour violation des traités
relatifs à la concurrence dans l'Union Européenne.
La popularisation d'Internet dans les années 1990 a contribué à améliorer l'interopérabilité entre les
systèmes d'exploitation.
La guerre des Unix et le Open Group
Le système d'exploitation Unix a été développé par AT&T en 1969. Plus tard d'autres éditeurs s'en sont
inspirés pour créer des systèmes d'exploitation semblables, notamment l'université de Berkeley, avec sa
Berkeley Software Distribution (BSD). Puis ceux-ci ont servi de source d'inspiration pour d'autres
systèmes d'exploitation, et ainsi de suite. En 2009, la famille Unix compte plus de 25 systèmes
d'exploitation.
Le jeu de la concurrence a amené chaque éditeur à ajouter ses propres améliorations et ses propres
fonctionnalités à son système d'exploitation optimisé pour un matériel en particulier. Ce qui a amené les
différents membres de la famille Unix à se distancier, et perdre la compatibilité l'un avec l'autre.
En 1987, dans le but de réunifier la famille Unix, AT&T conclut un accord avec Sun Microsystems (un
des principaux éditeur de système d'exploitation basé sur BSD). Les autres éditeurs ne voient pas cet
accord d'un bon œil, et créent la fondation Open Software Foundation (abrégé OSF). En même temps le
Open Group, un consortium de normalisation, publie des normes relatives aux systèmes d'exploitation
de la famille Unix[33]. Les deux institutions sont aujourd'hui fusionnées.
POSIX est le nom donné aux normes IEEE 1003. Cette famille de normes appartenant à l'Open Group a
été lancée en 1988 et concerne l'interface de programmation. La conformité d'un système d'exploitation
à cette norme assure la compatibilité au niveau source. En 2009, de nombreux systèmes d'exploitations
sont conformes à cette norme, y compris en dehors de la famille Unix[34].
POSIX fait partie de la Single Unix Specification, une norme lancée en 1994 par le Open Group, qui
concerne les systèmes de fichiers, les logiciels utilitaires, ainsi que 1 742 fonctions de l'interface de
programmation[35]. Le nom Unix appartient à l'Open Group et tout système d'exploitation doit être
conforme à la Single Unix Specification pour être reconnu comme faisant partie de la famille Unix[36].
Microsoft et la concurrence
En 1995, conformément au Sherman Antitrust Act, le département de la justice des États-Unis interdit à
Microsoft certaines de ses pratiques considérées comme nuisibles à la concurrence. Deux ans plus tard,
un procès est ouvert pour non respect des interdictions de 1995 : Microsoft obtient l'annulation du
procès sur l'argument que « la justice n'est pas équipée pour juger du bien fondé du design des produits
de haute technologie (sic) ».
Entre 1999 et 2001 une enquête est ouverte concernant la position de Microsoft. L'enquête, menée par
les juges Thomas Jackson et Richard Posner amène à la conclusion que Microsoft utilise sa position de
monopole pour exclure des rivaux, nuire à ses concurrents et détruire l'innovation. La société échappe de
peu à la scission, mais est dans l'obligation de publier les spécification de ses technologies, en particulier
les interfaces de programmation et les protocoles réseau ceci afin de préserver l'interopérabilité et la
concurrence[37].
Plus tard, en 2007, Microsoft est condamné par la Commission Européenne à une amende de près de
500 millions d'euros pour violation de l'article 82 du traité CE et l'article 54 de l'accord EEE (textes
relatifs au droit de la concurrence et l'abus de position dominante) après avoir refusé de publier une de
ses spécifications techniques à son concurrent Sun Microsystems [38]. Selon la Commission Européenne
les agissements de Microsoft nuisent à l'interopérabilité des systèmes d'exploitation et à la
concurrence[39].
Les réseaux informatique
Chaque système d'exploitation comporte une palette de programmes relatifs à des protocoles réseau. La
composition de la palette dépend du choix de l'éditeur et diffère d'un système d'exploitation à l'autre ; or
deux ordinateurs peuvent communiquer ensemble uniquement à condition d'utiliser les mêmes
protocoles.
La popularisation d'Internet dans les années 1990 a poussé de nombreux éditeurs à inclure dans leur
système d'exploitation des programmes relatifs aux protocoles TCP/IP (les protocoles d'Internet), ce qui
a amélioré l'interopérabilité entre les systèmes d'exploitation.
Bibliographie
• Andrew Tanenbaum, Systèmes d’exploitation, Pearson Education France, 2008, 3e éd. (ISBN 978-
2-7440-7299-4)
• Laurent Bloch, Les systèmes d’exploitation des ordinateurs. Histoire, fonctionnement, enjeux,
Vuibert, 2003, (ISBN 978-2-7117-5322-2)
Notes et références
1. ↑ "C" est un langage de programmation souvent utilisé pour les systèmes d'exploitation
2. ↑ système d'exploitation
3. ↑ (en)History of operating systems
4. ↑ (en)The Unusual History of MS-DOS
5. ↑ (en)History of the graphical user interface
6. ↑ À vocation académique, Minix comportait de nombreuses limitations techniques. Les éliminer aurait rendu son
code source difficile à lire et à comprendre, A. Tanenbaum s'y opposait.
7. ↑ (en)Unix pioneer ends BSD research
8. ↑ (en)Finding aid to the Berkeley Software Distribution
9. ↑ (en)A brief history of open source software
10. ↑ (en)Kernel: Basic Concepts Part 2
11. ↑ (en)IBM, AIX System management Desktop
12. ↑ Andrew Tanenbaum, enseignant, utilisait le code source de Minix pour illustrer ses cours sur les systèmes
d'exploitation
13. ↑ (en)Introduction to Minix
14. ↑ anciennement appelé EPOC
15. ↑ racheté à Psion
16. ↑ Symbian OS Presentation
17. ↑ Compatible PC, Macintosh, DEC Alpha, Sparc, Itanium, m68k,...
18. ↑ Entre 1986 et 1991, les produits de la famille Windows étaient des environnement graphique pour le système
d'exploitation DOS
19. ↑ a  et b  Scission du projet 386BSD
20. ↑ Plus de 50 types de machines. [1]
21. ↑ Compatible PC, ARM, MIPS, Macintosh, DEC Alpha, Sparc, Itanium, Sun Microsystems, Xbox
22. ↑ (en)Kernel.exe Describes the Kernel and VxD for Windows 95
23. ↑ (en)Windows CE and Windows Mobile Timeline
24. ↑ Windows CE Kernel services
25. ↑ créé par fusion entre NeXTSTEP et Mac OS
26. ↑ (en)Windows market share drop to 15 years low
27. ↑ (en) Unix flavor list
28. ↑ (en)IDC report, Server market
29. ↑ (en)How to choose a Web Server
30. ↑ (en)The triumph of Linux as supercomputer OS
31. ↑ Canalys, 115 millions de smartphones en 2007
32. ↑ La notoriété d'un système d'exploitation incite les éditeurs à créer des logiciels applicatifs, ce qui accroit encore sa
notoriété
33. ↑ (en) Unix history and timeline
34. ↑ (en)POSIX.1 FAQ
35. ↑ (en) Single Unix specification FAQ
36. ↑ (en)What is UNIX
37. ↑ (en)Microsoft Antitrust, a case study
38. ↑ L'échange de spécification est une pratique courante dans le marché informatique.
39. ↑ procédure d'application de l'article 82 du traité CE et de l'article 54 de l'accord EEE engagée contre Microsoft
Corporation

Articles connexes
• Ordonnancement
• Pilote informatique
• Interruption
• Système de fichiers
• Environnement graphique
• Noyau de système d’exploitation
• Liste des noyaux de systèmes d’exploitation
• Liste des systèmes d’exploitation
• Système d'exploitation temps réel
• Catégorie:Système d'exploitation
Liens externes
• (fr) Cours gratuit système d'exploitation (sur Misfu)
• (fr) Notion sur les systèmes d’exploitation (sur Comment Ça Marche)
• (fr) L’ascension des systèmes d’exploitation Microsoft
• (fr) Historique des systèmes d’exploitation, et des réseaux micro-informatique sur PC
• (fr) Les systèmes d’exploitation des ordinateurs - Histoire, fonctionnement, enjeux : Le texte
intégral du livre de Laurent Bloch, avec l’aimable autorisation des Éditions Vuibert
• (en) La Bible Internet des systèmes d’exploitation : Principes, historique, familles,
spécifications…
Systèmes d’exploitation à but éducatif
• (fr) BoOSt : Un autre système d’exploitation à but éducatif (32bits)
• (fr) SOS : Réalisation d'un OS simple, étape par étape, à but éducatif également. Sources et
articles téléchargeables.
• (fr) Zumba : Système d’exploitation expérimental (32bits) dédié à l’électronique,
l’automatisme et la robotique.
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