Sommaire

Bulletin d'information de l'Union Départementale des Syndicats Force Ouvrière de l'Isère

N° 120 - Mars 2010
www.foisere.info
Une urgence,
les salaires !
Editorial p. 2

Se donner les
moyens pour gagner
Après le coup de massue des plans
sociaux de 2009 et des pertes d'em-
plois conséquentes, la combativité des
salariés est intacte et répond à de véri-
tables provocations en matière de
salaire mais aussi à la dégradation
continue des conditions de travail.
Comme nous le présentions en fin d'an-
née dernière, les salariés, précaires ou
non, les retraités et les chômeurs se
voient présenter la note de la crise.
Des retraités qui viennent de rappeler
leurs revendications : revalorisation des
pensions, prise en charge solidaire de la
dépendance.
Des milliers de chômeurs en fin de
droits pourraient se retrouver sans
ressources ou avec le seul RSA comme
perspective.
Si, comme le disent les pouvoirs
publics, la situation dans notre pays est
moins catastrophique que dans les pays
voisins, pourquoi vouloir mener à
marche forcée des réformes allant
toutes dans le sens d’une détérioration
des conditions de vie, comme c’est le L’Opac 38
cas pour la retraite ?
À ce jour, il faut certes mobiliser mais en dans l’action
connaissant les tenants et les aboutis- p. 3
sants, pour pouvoir définir : comment
résister à l’offensive.
Les arguments ne manquent pas et les
revendications défendues par FO sont
claires. Il reste à dégager les modalités
et le temps d’une action efficace. Noyer
le poisson dans un cahier revendicatif
surchargé et programmer une journée
d’action le 23 mars sans autre perspec-
tive qu’une autre journée d’action (dont
les salariés sont fatigués, conscients
qu’ils sont de leur inutilité) ne mène-t-il
Une action soutenue
p. 4
pas à une impasse?
C'est pourquoi FO Isère pense qu'il sera
nécessaire de structurer la mobilisation
dans le bon tempo, et de se donner les
moyens de faire reculer le gouverne-
ment, « tous ensemble », comme en
1995 par exemple.
Jean-Pierre GILQUIN,
Secrétaire général.

Directeur de publication : Jean-Pierre GILQUIN – commission paritaire : 0711 S 05801 ISSN 0338-5701 Les saisonniers
Impression : Imprimerie Notre-Dame - Montbonnot
UDFO ISERE – bourse du travail – 32 avenue de l’Europe – 38030 Grenoble cedex 02 p. 8
Tél. 04.76.09.76.36 – Fax 04.76.22.42.55 – courriel : udfo.38@laposte.net
Prix le numéro : 0.80 € – Abonnement 1 an : 3.20 €
 Dans la bataille pour a
Saint-Martin d’Hères / Saint-Quentin Fallavier
Les salariés d’Ikéa veulent 4 %
L’équipe syndicale autour de Hamed N’Gui, délégué syndical du site de Saint-Quentin Fallavier.
FO, second syndicat chez Ikéa /
Magasins à l’échelle nationale
(28 %), en construction rapide sur le
site de Saint-Martin-d’Hères, a
refusé, avec la CGT et la CFDT, d’en-
tériner la proposition patronale
concernant les augmentations de
« Je ne supporte pas d’être prise
pour une imbécile »
Des conditions de travail difficiles
chez Ikéa ? « Je viens de la restaura-
tion et ne pensais pas trouver pire.
Mais ici, on vous fait des promesses.
Ce sont des mensonges. Je ne
supporte pas qu’on me prenne pour
une imbécile ! », lance Charlotte
Frenda.
La jeune femme (à gauche sur la
photo) est aujourd’hui déléguée
syndicale à Saint-Martin d’Hères.
« C’est important de défendre,
chaque jour si nécessaire, un(e) sala-
rié(e) et de dire ce qui est obtenu
pour que chacun puisse bénéficier
de la même chose. Parce que pren-
dre un mandat syndical, ce n’est pas
récupérer les heures de délégation
pour regarder la télé ! ».
Résister n’est pourtant pas facile
Alpes FO - Mars 2010 - N° 120
salaire (CFTC et CGC ont signé mais
ne sont pas majoritaires).
C’est 4 % d’augmentation pour
chacun qu’il faut obtenir et non,
comme le propose la direction, 2 %
dispatchés entre augmentation égale
Charlotte Frenda (à gauche) et les salarié(e)s du magasin de
Saint-Martin d’Hères lors du mouvement du 6 février dernier.
dans cette entreprise où la pression
de la direction est forte sur les syndi-
calistes, où cette même direction
raconte un conte de fées. « On nous
serine : solidarité, disponibilité,
attention aux autres… C’est écrit en
2
pour chacun et augmentation à la
tête du client.
Les salariés le disent et le redisent
depuis début février lorsque le
groupe suédois a provoqué la colère
en faisant une proposition d’autant
plus indécente (0 % en collectif,
0,5 % en individuel) qu’il engrange
régulièrement et l’année dernière
encore de confortables profits
(50 M € en France en 2009).
Grèves, occupations de sites… rien
n’est encore réglé. Ni les salariés ni
FO ne considèrent que la partie est
jouée.
Chez Ikéa/Distribution les salariés
ont repris le travail. Ils ont obtenu
une augmentation de 2.8 % en indi-
viduel, mais la direction s’est enga-
gée à verser cette augmentation à
90 % des salariés.
haut des escaliers. Mais c’est se
fiche du monde quand on voit ce que
vivent les salariés au quotidien.
D’ailleurs, il est tagué de temps en
temps, leur panneau d’affichage ! ».
ugmenter les salaires !
Isère
OPAC 38 : des avancées à confirmer
FO arrive en force à l'OPAC38
Alors que la négociation annuelle
obligatoire sur les salaires avait
commencé, les salariés ont appris
que le directeur général avait
accordé à chacun des 6 directeurs
un peu plus de 1000 € d'augmenta-
tion mensuelle. La proposition pour
les autres salariés était d'une
augmentation mensuelle de moins
de 10 €.
Salaise-sur-Sanne
Ce n’est pas assez à Eurofloat
Grève, le 11 février, des 23 salariés
de l’un des ateliers d’Eurofloat, filiale
de Saint-Gobain implantée à Salaise-
sur-Sanne où travaillent environ 200
salariés (production de verre).
En grève pour obtenir une augmenta-
tion mensuelle minimum de 50 €
nets alors que la direction proposait
10 €.
« Cette proposition à été très mal
acceptée par les salariés. Nous ne
demandons pas l’aumône », explique
Pascal Duvert, délégué syndical FO.
Après 10 jours de mobilisation, les
grévistes ont décidé de suspendre le
mouvement. Les négociations entre
organisations syndicales et la direc-
tion doivent se poursuivre.
La situation est d’autant plus tendue
Colère des presque 500 salariés
travaillant dans les sept agences
iséroise du constructeur et gestion-
naire de logement social : ils se sont
mis en grève à deux reprises à plus
de 50% le 28 janvier et le 11 février.
Après ces débrayages plusieurs
réunions ont fait évoluer les posi-
tions de la direction. L'augmentation
initialement proposée à 0,3% est
De gauche à droite : Mickael Weber, Pascal Duvert, Mourad Tounsi, Sébastien Four
que l’autre actualité à Eurofloat, c’est
une expertise demandée par FO sur
un projet de réorganisation d’une
équipe de nuit.
Les élus craignent de voir à long
terme des suppressions de postes. Ils
3 Alpes FO - Mars 2010 - N° 120
passée à 0,7% puis à 1% avec un
rattrapage depuis l'an 2000 par
rapport à l'inflation (2000 avait été
l'année du passage aux 35 heures
sur 4 jours de travail en contrepartie
d'une rigueur salariale).
La direction s'est aussi engagée,
pour les années à venir, à une
augmentation de 1% minimum
même si l'inflation est en dessous.
Pour les bas salaires l'intersyndicale
a obtenu une avancée significative :
pas de salaire inférieur à 1 500 €
brut pour un plein temps. Il reste
cependant un problème à régler : les
salariés qui ont eu des augmenta-
tions au mérite depuis 2000 ne
bénéficieraient pas ou partiellement
du rattrapage. Au final seulement
une centaine aurait une augmenta-
tion substantielle.
L'intersyndicale n'a pas encore
signé et organise actuellement une
consultation du personnel sur les
nouvelles propositions.
ont demandé au Comité d’Hygiène de
Sécurité et des Conditions de Travail
(CHSCT) de nommer le cabinet d’ex-
pertise Technologia. Suite à cette
étude, le projet est suspendu.
Vive la convention
collective nationale !
Les salariés du Groupe hospitalier
mutualiste (Grenoble) ont massive-
ment voté (550 voix sur 654 suffrages
exprimés) pour le maintien de la
convention collective nationale dans
leur entreprise lors d’un référendum
organisé par la direction le
18 février.
Ils ont donc rejeté la proposition d’un
« statut local » qui les aurait privés de
la protection de la convention collec-
tive nationale. FO a été en première
ligne dans ce combat (voir Alpes FO
de décembre 2009).
70 % chez les policiers
En Isère, SGP Unité Police FO a large-
ment remporté les élections profes-
sionnelles du 28 janvier : 70 % des
voix avec un taux de participation de
90 %. A l’échelle nationale, FO a
obtenu 47,8 % des suffrages.
45,6 % au rectorat
Le Spaseen (Syndicat national des
Personnels Administratifs et des
Services Extérieurs de l’Éducation
Nationale) a rassemblé 45,6 % des
suffrages pour l’élection, le
21 janvier, des représentants du
personnel au comité technique pari-
taire spécial de l’académie.
Saint-Quentin Fallavier
Une action soutenue chez Tockheim
Christophe Riffard, Mohamed Nourreddine et
Christophe Henri.
C'est dans le local syndical refait à neuf
que l'équipe FO du site de Saint-Quentin
Fallavier de Tockheim, fabricant d’équi-
pement pour la distribution de carbu-
rant, parle de son action.
Nourreddine Mohamed, délégué syndical
depuis cet été, explique que le dialogue
existe bien avec la direction mais que les
conditions de travail se dégradent petit à
petit : « On demande toujours plus aux
salariés, des cadences de plus en plus
élevées. Nous sommes vigilants sur cette
question ».
Il ajoute : « Les représentants du person-
nel du site vont participer aux formations
syndicales proposées afin d’être mieux
outillés face aux missions qui nous sont
confiées par les salariés ».
Le secteur d’intervention des représen-
tants du personnel est grand, de la
région Rhône Alpes à l'Alsace en passant
par la Champagne. L'objectif est d'être
présent partout. « Les élections auront
lieu dans deux ans mais c'est un travail
de tous les jours », a conclu le délégué.

Ensemble
évoluons vers demain

Faites bénéficier votre entreprise de notre expertise

PRÉMALLIANCE est partenaire du groupe

Alpes FO - Mars 2010 - N° 120 4


Meylan
Bons résultats chez GEA
Force Ouvrière a fortement progressé lors
des dernières élections professionnelles,
gagnant six des onze sièges au comité
d’entreprise et délégués du personnel
chez GEA (février).
GEA (Grenobloise d’Electronique et
Grenoble
Grève des heures
supplémentaires à la Caf
Mélinda Cruiziat, déléguée syndicale FO
à la Caf de Grenoble
Beaucoup de travail et de retard dans le
traitement des dossiers à la Caf (Caisse
d’Allocations familiales) de Grenoble.
Retard dû en grande partie au RSA
(Revenu de Solidarité active) qui a
généré un surplus d’allocataires et donc
de travail.
Pour pallier ce retard, la direction a mis
en place des heures supplémentaires
obligatoires le samedi matin.
Mais les organisations syndicales esti-
ment que cette mesure ne solutionne
pas le problème : le retard qui était de 2
mois en janvier est passé à 2 mois ½ en
février.
d’Automatisme) est une entreprise fami-
liale basée à Meylan spécialisée dans les
systèmes informatiques et électroniques
de perception de péage.
Elle compte de l’ordre de 200 salariés.
Daniel Cavalière, délégué syndical
depuis octobre et son équipe, ont
préparé avec soins ces élections, interve-
nant régulièrement au côté des salariés
avant même que les problèmes ne se
cristallisent. « Nous sommes satisfaits
des résultats. FO devient la première
organisation de cette entreprise ou les
représentants du personnel sont écoutés
et entendus ».
La solution, pour FO et la CFTC, est une
fermeture des guichets de la CAF durant
15 jours.
Ces heures supplémentaires ne font, au
final, qu’aggraver des conditions de
travail déjà difficiles.
FO et CFTC ont déposé un préavis de
grève tous les samedis jusqu’à la fin de
l’année.
5 Alpes FO - Mars 2010 - N° 120
Sémitag
FO s’est prononcée contre le fait
que le nombre de PV mis
devienne l’un des critères du
calcul de la Prime Qualité des
contrôleurs du réseau et des
transports en commun de l’agglo-
mération grenobloise.
Retraite
Dans le privé : oui au droit à la
retraite à 60 ans, à des pensions
de haut niveau (75 % du salaire
moyen), non à l’allongement de la
durée de cotisation.
Dans le public : oui au maintien
des statuts particuliers, au calcul
de la pension sur les six derniers
mois, à la garantie d’une pension
à 60 ans…
Ce sont les revendications de FO
et ses arguments sont dans un
tract à demander à l’Union dépar-
tementale : 04 76 09 76 36.
Retraite bis
Manifestation des retraités, le 24
février dans le centre de Grenoble,
à l’appel de toutes les organisa-
tions syndicales, pour le pouvoir
d’achat, une protection sociale
solidaire, un accès à des soins de
qualité partout et à tout moment
et une réponse aux besoins des
personnes en perte d’autonomie.
André Arrighi, secrétaire de
l’union départementale des retrai-
tés FO de l’Isère
Médecins du Monde
Médecins du monde accueille
toute personne sans couverture
sociale et/ou sans couverture
complémentaire, rencontrant des
difficultés d’avance d’argent.
Il s’agit de consultations de méde-
cine générale sans rendez-vous,
avec si nécessaire une orientation
pour des examens ou consulta-
tions spécialisées.
Permanences :
Centre médico-social
19 rue René Thomas à Grenoble
tél. 04 76 84 17 21
Lundi de 14 à 16 h,
Mardi de 14 à 16 h
Jeudi de 14 à 16 h uniquement
consultation ophtalmo avec
rendez-vous
Vendredi 9h30 à 11h30.
Grève des inspecteurs
du permis de conduire
Grève massivement suivie le
12 janvier en Isère comme dans
toute la France, à l’appel du Snica
FO : 18 grévistes sur 26 inspecteurs
du permis de conduire. Les revendi-
cations ? Les primes et les évolu-
tions de carrière. Les négociations
se poursuivent.
Nouveaux
délégués syndicaux
Un syndicat FO a été créé dans l’en-
treprise Guillermin (transport par
car) à Chimilin. Le délégué syndical
est Gilbert Collin.
Nouvelle déléguée syndicale chez
Roche Diagnostics (matériel médi-
cal) à Meylan : Agnès Valembois.
Et Thomas Foglio a pris sa fonction
chez EFD.
Colloque
Féminisation, égalité, responsabilité !
Franca De Luca : « A partir de décembre, toute
société qui n’appliquera pas la loi sur l’égalité
professionnelle sera financièrement sanctionnée».
Franca de Luca est la correspondante
départementale, pour la confédération FO,
sur les questions d’égalité professionnelle.
Elle sera au côté de Marie-Alice Medeuf-
Andrieu, secrétaire confédérale en charge
de ces questions, lors d’un colloque
organisé par l’union départementale, le
21 avril à la Bourse du Travail à Grenoble.
J’établis des contacts ; j’explique quels
sont les moyens légaux sur lesquels s’ap-
puyer et les actions possibles dans les
entreprises. Le point de départ de ce
travail peut être la création d’une commis-
sion égalité au CE.
As-tu un exemple de ce qui peut être obtenu ?
Chez Schneider, à niveau d’étude égal les
secrétaires sont embauchées aux mêmes
coefficients et niveaux que les techniciens
et ont donc le même salaire.
Pourquoi les syndiqués FO doivent-ils venir à
ce colloque ?
Cette inégalité existe depuis toujours. On
en parle mais, concrètement, cela n’évo-
lue pas beaucoup. Il faut vraiment que les
choses changent. Nous donnerons les
premiers outils et aurons un échange sur
comment faire lors de ce colloque.
Contact : franca.deluca123@gmail.com.

Que veut dire, concrètement, être la 21 avril 2010 - 10h00 - 13 h

correspondante départementale de FO ? Les enjeux de l’égalité professionnelle
14 heures – 16 heures
Je fais le trait d’union, en Isère, entre
les comités d’entreprise (CE) et la
Comité général
Confédération FO.
Bourse du travail de Grenoble – 32 avenue de l’Europe
ouvert à tous les adhérents (inscription au 04 76 09 76 36)

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Alpes FO - Mars 2010 - N° 120 6

 ByTheWayCreacom – Photo : Khalil

Protéger son conjoint, ses enfants et son autonomie

avec l’OCIRP et ses rentes : nous avons appris à imaginer
le pire pour que vous puissiez vivre le meilleur.
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de branche, plus de quatre millions de salariés et six cent mille entreprises
relèvent des garanties de l’OCIRP. L’OCIRP, union de près de 40 institutions
de prévoyance, à gestion paritaire, est à but non lucratif.

Les garanties OCIRP sont diffusées par les institutions de prévoyance membres des groupes : AG2R LA MONDIALE – AGRICA – APICIL – APRIONIS – ARIES - ARPÈGE
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Et les institutions de prévoyance : APGIS - CAPSSA – IPSEC – GNP – IPBP – ANIPS – CREPA – ICIRS Prévoyance – IPECA Prévoyance - UNIPRÉVOYANCE
Saisonniers
Gagner des droits, les faire respecter
Alain Mathieu, délégué syndical FO Sata.
Rémunération, logement, transport, droit à la formation,
indemnisation du chômage… La liste des améliorations et
des droits à acquérir et consolider ne manquent pas aux
saisonniers en quête d’une meilleure prise en compte de la
spécificité de leurs statut et conditions de travail.
A l’occasion de la campagne nationale FO d’information
dans les stations (lire ci-dessous), le point avec Alain
Mathieu, Délégué syndical à la Sata (Société
d’Aménagement touristique de l’Alpe d’Huez).
Le logement est depuis toujours une grave difficulté pour les
saisonniers…
Pour FO, tout salarié non résident local doit avoir un loge-
ment décent pris en charge par son employeur. Le problème
est plus ou moins aigu selon les massifs mais il existe
La prime TVA doit être versée !
Ce n’était pas gagné d’avance. C’est aujourd’hui chose
actée : la prime TVA doit être versée à tous les salariés,
saisonniers compris.
FO sera aux Deux-Alpes les 22 et 23 mars,
à l’Alpe d’Huez les 24 et 25 mars et à Chamrousse le 27 mars.
Alpes FO - Mars 2010 - N° 120
partout car si la situation s’est améliorée, elle est loin d’être
réglée. Bien sûr, la confédération FO pointe régulièrement,
dans les instances nationales, la nécessité de dégager des
financements. Mais pour l’instant la question se travaille
concrètement plus près du terrain, l’objectif étant de
rassembler les parties prenantes. A l’Alpe, une solution a
émergé via une SEM (Société d’Economie mixte) : l’em-
ployeur actionnaire de la Sem paie un loyer à tarif préféren-
tiel mais toute l’année.
Quid du transport ?
Toujours pas d’indemnisation calée à l’échelle nationale !
Les employeurs refusent et c’est bien un combat à gagner.
Dans certaines stations savoyardes, des employeurs versent
une « prime d’approche ». Parfois, l’employeur organise des
navettes mais ce n’est pas toujours satisfaisant. C’est ainsi
que FO demande, à la Sata, le retour à la situation anté-
rieure. Le service a été externalisé. Il s’avère moins
pratique et moins fiable.
Les saisonniers sont toujours soumis à un régime d’indemnisa-
tion du chômage nettement plus défavorable que les autres
salariés. Que faire ?
Là aussi, la question des rapports de force à l’échelle natio-
nale est déterminante. FO a refusé de signer la convention
Unedic actuellement en vigueur, bien que nous ayons, avec
la CFTC et la CGT, réussi à faire disparaître la mesure qui
aurait supprimé toute indemnité à un saisonnier indemnisé
3 fois.
C’est loin d’être suffisant. C’est bien la suppression de la
minoration des droits par rapport aux autres salariés qu’il
s’agit d’obtenir.
Cette prime a été acquise après de longues et complexes
négociations avec les représentants des patrons des hôtels,
cafés et restaurants qui ont bénéficié de la baisse de la TVA
en juillet dernier.
La mesure doit maintenant être appliquée. C’est pour infor-
mer les intéressés et défendre ce droit que FO mène
campagne.
Plafonnée à 500 € par an pour les salariés permanents à
qui elle sera versée le 1er juillet, elle est calculée au
prorata de leur temps d’activité pour les saisonniers qui
doivent la toucher au terme de leur contrat.
Seule condition pour ces derniers : avoir 4 mois de travail
au 1er mars ; cette condition est levée si le saisonnier a
travaillé chez le même employeur deux saisons.
Le détail sur cette prime sur www.fgtafo.fr ;
Contact : 01 40 52 85 10 ou 04 76 09 76 36
8