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4 ‘Cerveau _ iii §2"""(X Psycho Psychonutrition TROUVER VEQUILIBRE Quand les aliments régulent nos émotions et notre bien-étre 5-30 ANS UNE GENERATION S| FRAGILE COGNITION LES BENEFICES DU SPORT STIMULATION CEREBRALE LES CASQUES COMMERCIAUX SONT-ILS EFFICACES ? Profitez des vacances pour découvrir la pleine conscience La Minatuiness ou méditation de pleine conscience consiste & se focaliser sur instant présent. ‘Ses effets positfs sur la santé et sur I'équilibre mental sont reconnus par de nombreuses études. Les meilleurs théoriciens de cette méthode vous la font découvrir dans ces ouvrages et vous guident pour une pratique quotidienne source de bien-étre et d’épanouissement. KABAT-ZINN KABAT-ZINN slthe vendBaue actions wiex —oe SSS Au coeur Méditations Manuel i de la tourmente, dé de méditation Ici la pleine guidees anti-déprime et ailleurs conscience » ij (9782807305748 + 14,95€ 9782807302761 + 19,95€ 9782807302488 + 14,95€ sHABiko wiiite 4 Elever un enfant pour petits sa maternité enpleine et grands anxieux ‘enpleine conscience craig ete rier ere toca En librairie et sur www.deboecksuperieur.com WS deboeck COVER ho N79 NOS CONTRIBUTEURS 238 Carol Berman se obtfn et prcranavte, potesare {Se New York cls est specialste des roubles dela personnal, cs roubles pariques et des obsessions Tides ax nouvel tad agies nameraues, Pred Charlotte N. Markey Proesseure de psychologe& universe Rutgers, ‘anele Now Josey. cpecalite dela sate ies soteces erates prmetant ge "eguer on poids de fagon dubs. 5486 Pascal De Sutter Protesseur do psycologie et sexologue & universe ceatallque de Louvain, en Belgique, il étude es fens ‘entre sexual etborheu, asi que apport dee therapies comporiernonaes el cognibves cans Ietuatementce afferents tosbles sexuels peor David Gourion Paychlave. ancien chet de clniave 2 rhoptal Salnt-Anne 3 Pais, est oxpert aupres ce la Hue ‘aulomté ce sale Spaislste de la scizophvente ‘dela depression, sinteresse a impact. des melodies psychiguessurles Jeunes. EDITORIAL BASTIEN BOHLER Rédacteur en chef Une vertu moderne ‘u v'siécle avant JC, Soerate vante les vertus de la tempé ‘ance, Uapricude, explique-eil, & évahier ses propres besoins ‘et les satisfaire sans excts, A table, "homme tempérant sait remarquer le moment os faim est apaisée, et juge alors inutile de manger davantage. La tempérance nécessite donc la conscience de ses états intrieurs, de ses propres motivations et besoins. Celut qui ne sait plus noter son propre point de satéré, son point d'équilibre comme ee dossier indique, ne sait plus quand s'arréter I se tourne alors vers des recettes miracles, des livres Ala mode ou des régimes qui dictent& son corps un faux équilibre qui nest pas le sen, Pour développer notre conscience en mangeant, des techniques voient Je jour, aujoure’hui popularsées par des mouvernents tels que «manger en pleine conscience». ambition est de ne plus se laisser détourner de notre ‘centre de gravité par les multiples incitations & manger qui pullulent dans ‘notre environnement contemporain, et par nos propres émotions négatives ‘qui nous font également perdre l'équlibe. ‘Sila tempérance est une vertu moderne, cest parce que nous vivons dans une société de pléthore. Pléthore alimentaire, certes, mais aussi ‘communieationnelle, Le terme d'infobésitéest 8 pour nous le rappeler: nous avons du mal & ‘modérer notre consommation de médias, Internet ou décrans. Nous dévo- rons information bien au-deld de notre point iéquilibe, et diffusons sans discernement des informations personnelles voire intimes, comme le rmontre notre socilogie du sexting et des sextapes. Bien au-dela de Faffaire Benzema, Socrate aurait été une star aujourd hui. @ SOMMAIRE 1°79 JUILLETAOUT 2016 P6338 DECOUVERTES p.Gacrunurés ‘= Comment apprenc-on en dormant? '» Lattention menacée par les ‘smartphones © Des zones érogénes partout! p.l2rocus Méditer contre la dépression: a marche! Une dtudede grande ampleura abl Teleacité de ete method conte es risques derechute Antoine Plissolo pal neurosiotocie Quand le sport muscle le cerveau LLesneurossentifiquesdémontrentque efor physigue stmt a production dleneurones dans le oorvet, Wendy Suzuki p.22cas cumave La tache noire Un T0¢ peut-il faire pendrela ue? Cestce gies quisiarrv62 unudiant en médecine Carol Berman p.26 nrooRAPrIE Les étapes de orgasme féminin pic, détente: 28a quesron DU Mots Pourquoi oublie-t-on parfois une soirée trop arrosée? Lamnésieéhyliqueexpliquée par un expert. ‘Charles Zorumski no mupenrin a ovapia Solomon Asch et la force du conformisme Copeychologuca pour la primi fois ‘nerve comment Topinien du groupe pe ‘ue Vindivid, ean a pense mostornie C=" Rte @ p.35-53 e@ Dossier PSYCHONUTRITION TROUVER LEQUILIBRE p. 36 rsvonarm UTR MONNELLE BIEN NOURRIR ‘SON CERVEAU Nois, poisson, Iégumes, viande maigre~ Leseffts de plusieurs menus sur notre cerveauct notre santé mentale sont aujourd hai mesorés eientiiguement. Bret Seta p.dduerenvew ILFAUTRETROUVER _ LE SENS DE LA SATIETE ‘Trower T'uilibre ntre corps, nowrriture tespritsuppose de prendre conscience ‘demos émations et dela fagon dont notre ‘environnement ows incite a manger Chrtatophe André p-ABpsvenotoote LIBERE(E)S DES REGIMES Les études scientifiques montrent que les ‘igimesne permettent ginéralement pas de perdredu poids Micux val les oublier pour espérer mineir Cacti N, Markey ECLAIRAGES 54 noun sum cacTunre Petites sextapes entre amis [afar Benz dnote ue al plus vastesdosmllionsde ran Semen adptesdossxape Pal de Sutter Morgane p.5B8AmeorreR _ = comsrorne ANDRE. Mon smartphone, mon voisin et moi (Quel impactahypereonnectivté sur ‘nos rlations humaines de tous es jours? p60 uNesyauemean ¢ Merci patron! Le parti d’en rire Let derangis Ruffin moatre (qeThanoor es mflenrigon Speer tc relat, P.66-90 92-98, VIE QUOTIDIENNE LIVRES p.66 rsyomnrme p.92uvass Les jeunes sont-ils La sélection du mois plus fragiles qu’avant? *!=Cirons slimeiationds corn Depression, anviétéct addiction seraienten * Les Therapies de couplet de famille netichaussechezlesjeunesdet5a3gans, ° Vitlmesdumarketing? hoa © Thedtre et nenroscknce des émotons « Retrouverespoir:Abscédaire p.76recHnovoaie de pershitrie postive Casques de stimulation: °!"™" "= arnaque ou dopage? —_».94 wuroscwceserurinarone Cesleanin pend npc et fuculiés mentales. Quefaut-ien penser? oon zZabey SEBASTIAN iene DIEGUEZ p.80 rsvcHoLoais COMPORTEMENTALE Les bons cétés Le Journal d’une de la honte femme de chambre Cesentiment permetraitde bondi Alafinduxrx'sitele,ceroman Octave Diana Kwon Mirbeau déervait les prineipae symptOmes du ftichisme des chaussures. p.86 Ls cuts 0U coMPORTEMENT squelquesannées avant Freud, NICOLAS (GUEGUEN La meilleure fagon de s'asseoir Comment choirs posture pour renvoyer la melleure image desol? C=" Rte “ DECOUVERTES meee Actualités Par la rédaction| NEUROSCIENCES Comment apprend-on en dormant? Des chercheurs francals ont enfin découvert comment deux structures cérébrales communiquent durant le sommel! pour «consolider» un souvenir. ©. Malingret ef al, Hippocampo- mediates memory consolidation during sleep, Nature Neuroscience, enligne le 16 mai 2016. prendre en dor- ‘mant, ca marche: vous tentez ce rete nirqueiques répiques dune piece ce thédtre avant de vous couche, en vain, mais le lendemain, vous les connaisse2 par cceur Denomibreuses. ‘études scientiques ont ans! montré depuis plusieurs années que le cer- eau erejouee la nut ce quila appris [a journée afin de consolker las sou- venir Mas commentles informations sontelles enregistrées 8 long tetme? Michail Zugaro ot ses colegues, du Centre Interdisciplinaire de recherche en blologie (CNRS, Inserm, College de France) & Pars. ent enfin misen évidence,che2 desras, etont ‘méme réussi 8 reprodure les effets une Bonne mult de sommell en st: ‘mulant électiquemant leur cervoau LChippocempe est la structure au centre du cerveau, en forme de crois- ‘les souvenirs sontinitislement formés. Mais plusieurs théores surla mémoire supposent que pour former des «traces» mnésiques durables, i 18 RETROUVEZ LA PAGE FACEBOOK DE CERVEAU & PSYCHO lest nécessaire que Ihippocampe ‘Schange des informations avecle cor- tex. la couche externe du cerveau. cetransferauratlieu pendantle som- rmell Resta le prowver, UN DIALOGUE DYONDES. CEREBRALES Pource far, les neurobiologises ont enregité Tactvite électrique de Fhippocampe et du cortex prétrontal median (qui recolt des connexions, directes de hippocampe) de rots pen dant leur sommell, Quand Thippo- ccampe émettet des ondulations, le cortexerépondelts environ HO mille ‘condeseptés par des ondes cites deta ct des «fuseaux du sommeil». Pour determiner sice edilogues entre les owe structures intererait dans enre- ‘lstrementdes souventsalong tee, los chorehours ont erivan fs ras a mémoriser Pemplacement de deux ‘objets identiques situés dens deux cons d'une boite rectangulere. Les ‘animaux restalent dans ce Fev soit 3 minutes, sot 20. Le lendemain, un ‘objet état dépiacé a un aute conde la bone avant que les rats ne Fox plorent. Quand ces derniors étaient restés 20 minutes dans la boite la valle, passaiert alors plusce temps. ‘autour dolobjetdéplact prouve quis _avaientnotéle changement Enr’étant resté que'3 minutes, aucun rat avait mémorsé la place des objets. Etles animaux qu se souvenaient de renvi- ronnement ont présente, durant leur &! sommell, un edialogue électriques entre hippocampe et cortexbien plus Important que coli des rongeurs ayant passé 3 minutes dans a bot. Zugaro et se collegues ont alors mms au pointun disposi munid'lec- trodes de stimulation pour provoquer des ondes delta et des fuseaux de ‘Somme danse cortexprétrontal des rats, environ 140 milisecondes aprés que leur hippocampe a émis ses ‘ndulations. sont ainsi stmuléle cer vveau des animaux restés seulement 3 minutes dans la bote, Résitat: ces demiers se sont souvenus de Ferple- cement des objets le lendemain, comme sises avaiertexploréslong. ‘temps [a veille, Les chercheurs ont aussi constaté que Faciité de cer- tains neurones coricaux changeatt au ‘moment de la stimulation électique Pendant le sommoll, quand le cou- plage entre hippocempe et cortex Imervenatt. Les neurones cort- aux saetvaiont ensuite davantage quand les rats tournent autour de objet déplaes. Favorser le dalogue de rhippo- campo otc cortox qui se déroulelors {du sommel seratunmoyencie conso- lider un souveni en mémovre & long torme. Pour la premiere fois, on en a idertité les mécanismes. Maisie che- min est encore ong avant de pouvoir ‘vous aider & mémoriser vole pide de thédtre..En attendant, le meileur mayen reste de bien dormir. @ Bénédicte Salthun-Lassalle CR D’ou viennent les lapsus? ©. A. Dolfler ef al “Memory and Cognition, h paraitre, Ll © 30 mai dernier, commémorant ‘avec Angela Merkel le centenaire de la bataille de ‘Verdun, Francois Hollande a évoqué la «mairiede Berlin» en parlant de celle de Verdun. Pett iapsus sans conséquence, car on voit mal ce qu'll pourrait avoir de révelateur Mais dans ce cas, pourquot la langue fourche-telle? Une premidre cause de lapsus est Ia parenté phonétique des mots: quand Manuel Valls déclare ‘devant PAssembiée nationale, le 26 mal dernies, que les Frangais doivent pouvoir s‘opprivolser en.carbu- rant eu lieu de s‘approvisionnen, c'est une simple contusion de sylabes qul est en cause. Ou, dans un ‘cadre plus psychanalytique, un désir pressant cap privolser les Francals en ces temps dificies. ‘Mas quand les mots ne so mélangent pas & Fintérieur d'une méme catégorie phonétique, is le font eu sein d'un méme champ sémantique. C'est ‘ce que suggere une récente étude menée & Yun. versité Duke de Durham, aux Etats-Unis: Samantha Deffler etses colléques se sontinéressés aux stu tions ou Ton se trompe de nom & propos d'une personne: «Antoine! Oh, pardon... Jéréme!> Is se sont apercus que les erreurs se font toujours au sein de mémes familes de mots: nous appoions ‘undenos enfants parle nom gun autre, un colague parle nom d'un autre colléque, un ami per le nom ‘d'un autre ami, meis res rerement entraversanties frontiéres. Cest donc une frontiére géographique ‘que Francois Hollande a franchie en remplacantun hnom de ville par un autre, mais pas vraiment une froniiére sémaniique. @ ‘Sébastien Bohler a pecouy RTE: 5 Actaalts s+ PSYCHOLOGIE COGNITIVE Notre attention menacée par les smartphones (©G. Kaufman of M. Flanagan, Proceedings of the2016 CHI conference on human factorsin computing systems, paraitre, ia pita i polntent du dota diticulté 'obtenirune attention soutenue de leurs éleves, etnotentlesinterruptionsfréquentes causées ‘par les smartphones. Certins psychalres ont également alerté Sur les dangers potentials de ces apparels pour les facutes attentionnelies du cerveau. Les premiers résultats expérimen- taux devant rancher cette question ont été obtenus récemment par une équipe de runiversité de Vigine. Dans cette étude, 221 étudlants ont passé successivement une semaine avec leut smartphone et une semaine sans. La premigre semaine, les symptémes classiques inattention répertoriés dans le trouble de attention avec hyperactivté (dstractibité, inattention, cf- ficutés de concentration) ont augmenté et la productivté des , Diol un traitement potentel, pour lequel un brevet est dg déposé. @ ASL. (ast Semt brs PSYCHOLOGIE SOCIALE Ce que votre rire dit de vous ©C. Ovels fal, Laughter conveys status, Journal of Experimental Socal Peychology, vol. 65, pp-109-15,jullet 2016. tue peut-on savoir sur quelqu'un en entendant ire? Crest cotte question que se sont posée le psychologue ‘améticain Christopher Oveiset ses collegues, Leurconciusion: le ire serait un marqueur du statu social Les chercheurs ont étudié un groupe hiérarchisé modelo, composé de membres d'une efraterité> (une association un. verstaireamércaine). Cee éalentrépartisen petits groupes rmixtes inividus de haut statut (des anciens de association, ui aveient plus de responsabiltés) et de bas statu (des pets ouveatx) ls devalent ensuite se moque les uns des autres en sattrbuant des sumoms & partir dintlales fournies aléatoi- rement (oar exemple «Ectoplasme roulette» sistiafent E.R ‘pour pasticher un eélabre barbu de bande dessinée spéciaste ie irjure) et en imaginantune histor farfelue devant expiquer leur choix. Le tout etait ddment fms. Les psychologues ont récupéré un pactole de 649 res au total, Armés de ce rélouissant matériel o'etude, is ont montré que es incvidus de haut statut ne s‘escatfalent pas de a méme facon que les autres. D'une part ls étaient moins volats et ne cchangealent pas leur manlére de ire selon quils brocardalent les autres ou que c'étaiont eux qui talent rallés, autre part, lis falent en moyenne plus fort, avec une tonalté plus variable et des éclats plus rapprochés ~ meme sily avait bien sar des variations, probablement dues en partie aux differences de personnalités. Leur inhibition moindre par rapport aux petits nouveau expliqueralt ce sre de type «cominant>. Et ce demier état paraitement reconnu par des observa tours ignorant les differences de statut, comme Ya révelé la sulle de 'expérience. Ains|, notre rire seralt une sorte de carte identité sociale. Une carte que nous partons toujours avec nous: selon les estimations, quelgu'un rita un moment ou 8 un ‘autre dans plus de 95% des conversation. Esti alors possible de se fabriquer de faux pepiers? I semble que oul: dans experience, quand une personne de bas statut imitat un rire dominant, les observateurs Iu str buslent un stat supéreur.. @ GL (stenmendnn en 5% de baisse de Vempathie chez des personnes ayant pris du paracétamol, devant le spectacle de la douleur d’autrui. sacs Cn ec Hr 18206 ous réflecissex a la sulte 4e votre roman quand Ialarme incendie retentt; vous ves surpris ‘quelques secondes, mais réalisez ensuite que vous avez oublié votre histoire... Comment un événemeat surprenant interrompts les pensées au Des chercheurs de T'université de Mowa, aux Brats Unis, viennent a perd-on le fil de ses idées? <@identifer par imagerie cérébrale le réseau neuronal en cause chez 20 sujets interrompus par des sons alors quis tentaient de mémoriser des suites de cing consonnes. Ce system, reliant les ganglions dela base, dont le noyau sous thalamique, au cortex, est identique 2 celu qul stoppe net une action ‘motrice quand on est de la méme _manlére surpris. Ce serait grice | Tui que Fon peut réorienter son attention quand un danger se présente, Mais i intervient aussi quand on estdistrait..@ BSL. ‘qn les oublie? DECOUVERTES Focus PSYCHIATRIE ANTOINE PELISSOLO Payehiatreetchef de servicede psychiatric as CHE ‘Henri Mondor Creal. Méditer contre la dépression: ¢a marche! a Une nouvelle métaanalyse confirme quelaméditationréduitles risques je rechute aprés une dépression. C= ‘aprds un épisode dépressif? Une récente analyse de neuf études pu- Dlies sur ce sujet révle que la me. ditation de pleine conscience serait plus effcace que es antidépresseurs. Plus précisément, il Sait dela wacT (de Tanglais mindfulness-based co- _mtive therapy), qui consiste dans ce fas a mettre & distance les rumina- tons et pensées négatives «prédé- pressives» en faisant prendre pleine~ ‘ment conseience aux patients de eur earactére auromatique et inu- tile, Jusqu’a présent, les éudes ex plorant eficacité de cette approche avaient about & des résultats encou: rageants, mais encore incertains. Dans cette métaanalyse publiée par une équipe d’Oxford, 1258 patients ont été suivis sur une période de60 semaines. Leur taux de recite passe de 49 95 en Tabsence de In macr & 38 96 chee les patients traités. Cet deart correspond a une diminution du risque de réciive de 31%, avec un gain de 23 % par rap- port aux sujets uniquement traicés par un médicament antidépresseur. La macr fait done bien partie des ‘méthodes utiisables pour se proté- ger contre la dépression, Mais les [APRES UNE DEPRESSION os vate ave sueets, lépresseurs hibeeates) 1258 personnes ott objet un ut pour prévert q = Ae of Terre ees recevaert des antidépressers aute une ‘heraple mact Dans es 5 ans quiont suv, 38% des sujts ayant médté ont echué, contre 495% de coux oye as protiué. praticiens ne sont pas encore trés Proportion nombreux en France, et cette iauceee approche nécessite un rel investis- eeegepesson sement~ en terps, en efforts et en fnancements..En effet, selon ns- ‘itut national de prévention et <éducation pour Ia santé, en 2010, 75 % des Francais Agés de 15 & 185 ans avaient vécu un épisode ‘dépressif au cours des 12 derniers let psa tees LA TECHNIQUE ences EN PRATIQUE dépresseurs pour prévenic es | La woct repose surun enrsnementstenonne ancré ‘rechutes? Cette analyse nele dit pas, | danse moment présetet état e«vagabondage> des mais ileus effets sont insuffisants, | penséos négatves, et su un rapport apaisé auxémotons recommander la MBCT est une solu- | etaucorps. Le programme es ib cal, avec une tion. Blle évitera aussi d'étre sous | séance de groupe nebdomadaire pendant hut semaines médicaments pendant des années.@ | of des exrcies 8 pratique seu tous les jus. C=" Rte dal os Pian cle e808 ren 8 Pyne _ = f 7 Rese ele alo suN@elelos Ont leur outil de précision Stata fournit les outils statistiques, graphiques et de traitement de données nécessaires 4 toute recherche en sciences sociales. > Modéles mult-niveaux sur données de panels » Estimation de effet d'un traitement avec pondérations » Modéles de survie mult-niveaux » Inférence bayésienne » Théorie de la Réponse ditem > Modéles de régression sur données particles, » Enraur type : données de panels, Satora-Bentler... ee) Programmable Précls Exhaustif ritme.com/stata : entree Qitue STaTa Distnibutour ofc on France, Suisse, Belgique et Luxembourg sounvivié boLuTIONS DECOUVERTES Neurobiologie is Par Wendy Suxukd, professeure de neurosciences 2 Tuninerstd de New York: Quel est le meilleur moyen de rester vif intellectuellement? Etonnamment, l'exercice physique semble trés efficace. Les recherches montrent que bouger fait pousser les neurones et protége notre cerveau du dé cognitif. A vos marques... préts... pensez! NE Se) Pe ers Spl tl r'aimerait pas conserver uncerveau. eh ‘en bonne santé toute sa vie? Protéger Forgar des attointes de Mige est, & vrai dire, devor Peed société. Généralement, nous pensons que les diverses Ptomid méthodes dentrainement eérébral, quils'agisse de lecture, de SSeS mots croisés ou d'activités culturelles sourenues, aldent & Aa aati :maintenir les neurones en bon éeat de marche. Cest probable ea ‘ment vrai, sans compter Timportance du lien social pour faire fonctionner notre attention, nos émotions et notre réflexion. ‘Mais un autre facteur vient compléer certe panoplie du cer veau durable. Sagit du sport. Lexercice physique est un atout de premier plan pour fare fructifer son capital cérébral. Des ee C=" Rte DECOUVERTES Newrbiolagie “QUAND LE SPORT MUSCLE LE GERVEAU seo dizaines d'études documentant es effets béné- fiques du sport sur le cerveau sont publiées chaque année. Mais comment notre corps petit stimuler Ia croissance du cerveau? LES MILIEUX ENRICHIS, DES PEPINIERES A NEURONES Notre connaissance des effets du sport sur Jes neurones remonte aux années 1960, quand lune neuroanatomiste du nom de Marian Diamond étudie les changements intervenant dans le cerveau de rats soumis a différents types environnements. Elle découvre alors qu'un type particulier de cadre de vie, quelle appelle ‘milieu enrich» (voir Cencadré a droite), fait effet d'un engrats neuronal sur ces animaux: les rats développent un cortex plus épais, leurs neurones se ramitient (ls développent davan- tage darborisations, nommées dendrites), sen. tourent de vaisseaux sanguins eérébraux plus ‘nombreux et produisent des concentrations plus Glevées de certains neurotransmetteurs comme Yacérylcholine ou de facteurs de croissance tel le soxr (brain derived neurotrophic factor, ou facteur eérébral de eroissance) Lacétylcholine a été le premier neurotrans- smetteur identifi dans le cerveau. Elle est pro- duite par des neurones qui sont conneetés & de vastes régions du cortex, ainsi qu’h Vhippo- campe et & Vamygdale. Cette molécule est un {important modulateur de Vapprentissage et de a mémoire. Si fon administre A des animaux des composés qui bloquent ses effets, des troubles de la mémorisation ne tardent généra lement pas & apperaitre. Le abv, de son cété, est un facteur de crois- sance qui stimule la survie et le développement des cellules nerveuses au cours du ééveloppe- ment eérébral, puis contribue a la plasticité synaptique et aux mécanismes d'apprentissage & age adulte. Les neurones se trouvent ainsi consolidés. Mais ce nfest pas tout. Dans les années 1990, des chercheues californiens ont découvert que le cerveau de rats élevés dans un environnement enrichi produit davantage de cel- ules nerveuses. Ce phénoméne, & partir de ce Jour, fut appelé neurogentse. ‘Alors que de nombreux neurones sont formés au cours de Venfance, seuls deux endroits du cerveau contribuent a leur production & Tage adulte. Le premier de cessites este bulbe olfac- uf, une structure cétébrale responsable de la perception et du traitement des odeurs; le second est 'hippocampe, un centre eérébral cessentiel & Facquisition des souvenirs. Or, dans les expériences menées sur les milieux enric les scientifiques observérent initilement une hausse du nombre de cellules nerveuses dans Vhippocampe des rongeurs — et non dans le bulbe olfactif. Des érudes menées au cours de la rméme décennie ont alors révélé qu les rats dis- posant de ce surcroft de neurones lié & leur Lexercice physique multiplie par deux la création de nouveaux neurones dans le cerveau d’animaux de laboratoire. ‘environnement réalisaient de meilleures per formances lors de tests d'apprentissage et attention. Un signe que ces nouvelles cellules nerveuses aidaient les animaux a s'adapter de rmaniare plus rapide ee plus efieace& leur millet — Danses anes 1960, les Sclentiiques ont utils des ileus enicis pour ue acon don ies condtions de ve modent le foncionnement cu cerveau et dela mémoire. Les mieux enichis talent es cages pour rongeuts rmunies d'une muittude agres, éheles tunnels ‘4 jouets de toutes sates, Partcaiéroment epprécis des ats: tes ‘roves tournantes qui leur ermetaient de cour sans fin. Leta de vivre dans des groupes de plusieurs indi leur rocurat aussi des interactions stimuantes. Lexercice provoque aussi cher les rats des ‘modifications sur les dendrites, les structures tembranchées par lesquelles les ellules nerveuses regoivent leurs informations de leurs woisines. Ces ‘modifications ont lieu &la fois dans Phippocampe ct dans le cortex entorhinal voisin, mais surtout dans le gyrus dencé. Sur les dendrites appa- raissent de plus en plus de petits renflements appelés épines dendritiques: il sagit 'excrois sanceslaérales le long des axones ot sont échan. .3ées la majorité des informations avec les autres neurones (oir figure de droite). La longueur totale des deneirites augmente dans les milieux enrichis, de méme que le nombre de leurs arborisations. Cest sans doute ce qui explique que le volume alobal de Ihippocampe grandit sous Veffer de enurainement. tune autre modification durable est observée parallélement Tactivié corporelle: angiogentse, la création de nouveaux valsseaux sanguins pour nourrir ces neurones fraichement Smoulus, est démultipliée. LES MIRACLES DU TAPIS ROULANT (Chez de tels animaux soumis & un entraine ment physique, les carnevéristiques physiol siques de Thippocampe se modifient. Cest ce {quion appelle la «potentalisation 3 long terme» {I sagit d'un ensemble de modifications molées: laires au niveau des synapses, qui ont pour résul- tat une communication plus efficace entre cel- ules nerveuses ou entre groupes de celles. Du fait quelle facilte Ia mise en place de réseaux activité neuronale, la potentialisation a long terme est considérée par de nombreux spécia- listes comme tn important mécanisme cellalaire sous-tendantl'apprentissage et la mémoire, Dans les expériences en milieu enrichi, ce mécanisme fest amplifié, ce qui fut initialement attrib & une augmentation des concentrations de SDN. Mais Je nor nest pas la seule molécule dont la proxiue ton se trouve augmentée par exercice physique. A cbxé de routes ces modifications anatomiques et physiologiques, les mouvements dur corps rehaussent les ux de plusieurs neurotransmet teurs de premier plan danse cerveau, comme la sérotonine, la noradrénaline, la dopamine et les endorphines. En résumé, Pactivité physique et le mouve ‘meat provoquent dans le cerveau une vaste série effets: augmentation du nombre de celiules nerveuses et de leue taille dans Thippocampe, amélioration de la potentialisation & long terme t’ethausse des concentrations du facteur de crois sance eérébral. Ce qui pose une question cen- trale: estce que Thippocampe fonctionne mieux lorequon fait de exercice? Les rats soumis une Loctvte physique fat ‘ouster le neurone Cottrdu bos apparent Sm rat ql fate ‘dont, Les ‘eurones du fat sport sortpisain fort dovantage Se contacts avec eure ie ‘Snape Sak activité «sportives supérieure ones une met eure mémoire? Texise de rombreuses études montrant que Jes rats ayant séjourné dans un environnement envichi,voire dans un environnement le propo sant uniquement de etvie physique obtiennent de meileures performances dans des test daten tion Il peut sagic de tests orientation dans un labyrinth, cstention diferée, de reconnaissance de formes aprés un dela, ox dencodeye de no ‘eaux souvenirs. Dans ce dernier type de test, Tanimal doit faire a distinction entre plusieurs objets daspect similar, par exemple en pointant celui qui ii a df été monte préalablement Selon ls neuroscientifiques,lencodage mnésique dépendrait en premier liewdu gyrusdent, lazone du cerveauot sont engendréestouesesnouvelles celles nerveuses. Compie tent de es éxudes probantes sur les effets dt mouvement chez les rongeurs (& ée5 reportagesenthousiases que on peut lie dans a prese spécalsé), on pourrait sattendre trou Yer davantage de travaux de recherche realists chez homme surle méme sujet A ce jour, a pu part des travaux en ce sens ont &té réalisé ches des personnes dun ge supésieu 865 ans ou chez des enfants d'ge scolaire. Nous en savons encore sez pou sur es effets du mouvement chez des e+ ww) DECOUVERTES Newrbiolagie “QUAND LE SPORT MUSCLE LE GERVEAU ENTRETENIR SON CERVEAU EN FAISANT DU SPORT dermlaes décennes, de nombreuses recherches lentiques ont detail les mécanismes biologiques pat Jesques 'exercce physique stimule la croissance des neurones cher des animaux de laboratolre. Qu'en est chez Phomme? Les indices accumulés ce our proviennent études ayant mis ‘en elation la pratique activité physique avec a tale de . CERVEAU Par Bret stetka, “lrecteur drial du sie médical Medscape. BRI 6 Certains régimes ‘vacttionnes, comme le Tiga meron, ‘Sinus enritves etme fevoque de pression. ces régimes sont chs en omega des ces gras esses ou 7 {onctonnement cerebral es notes, mendes stages nb cj «Des patients soutrant serge, de rubles menteux Sine communteaion” tet bene srotsgrolet ss Contre im epeeston. De ~ 75.ans, Carolyn tient une forme étince- lante, Entre une activité sociale débordante et ses quatre ptits-onfants, ell n'a pas le tomps de s’ennuyer. Mais cela fa pas toujours été le cas. Ty a septans, le tableau était bien différent pour cette reraitée de Pittsburgh. Dépressve etapa thique, elle se nourrisait mal et souffrait d'un excts de poids, de diabéte et d'une maladie pulmonaire chronique. «Je venais de perdce ma mere et mes deux fils étaient partis», se souvientelle, Mais un Jour, un ami tui parle dune étude sur prévention de la dépression qui va démarrer & Tuniversié de Pittsburgh, lle décide aussit6t d'y participer. Comme Carolyn, toutes les personnes incluses dans cette éxude - 247 au rotal- sont gées etsouffrentde troubles dépressifsKégers qui, s'ls ne sont pas traités, conduisent & une grave dépression dans 20 325% des cas, La moitié des participants bénéficie dune paychothérapie cognitivo-comportementale qui doit eur permertre de mieux sgérer leur stress. Lautre moitiéregoit des conseils nutrition. nels. Crest le eas de Carolyn, qui découvre quelle aime les > DOSSIER psveHonuTRION:TROUVER LEQUINBRE BIEN NOt oe aliments sains comme le saumon ou le thon. Elle Jes substiue alors aux frites, gteaux et sucreries auxquels elle deaf habituée (Quinze mois plus tard, en 2014, une surprise attend le psychiatre Charles Reynolds et ses col gues: Péat des patients sest trbs nettement amélioré, dans les deux groupes. Or, celui de Carolyn servait de témoin. Les conseils diété tiques nétaient pas censés avoir un quelconque cffet sur la santé mentale des patients. Pourtant, Jes résultats du test de Beck - un questionnaire & ‘choix multiples utilisé pour mesurer la gravité de la dépression ~ sont sans appel: tous les patients cont enregistré une diminution de 40 & 50% de leurs symptOmes dépressifs, Seuls 8% ont déve. loppé une forme sévére de la maladie, est fort probable que Peffet placebo aitjout ‘un role dans Famélioration de Téat des patents. Le simple fait de rencontrer un médecin ou un professionnel de santé et de soccuper de soi est WURRIR SON Ch VEAU parfois bénéfique et aide & se montrer plus com- batif. Néanmoins, pour Carolyn, il ny a pas de doute: cst le changement d'alimentation qui la sortie de son érat dépressif Elle rest pas la seule de cet avis. Scentfiques ‘et médecins sont de plus en plus nombreux éza blir une connexion entre ce que nous mangeons et la santé de notre cerveau. Un exercce délicat car le lien de cause & effet n'est pas toujours Gvident & déterminer. Par exemple, les gens qui font attention leur alimentation praiquent sou vent un exercice physique régulier et ont un som- rmeil bien réglé, ce qui est également bon pour leur cerveau. “Mais les preuves accumulent. Chaque année, la liste des publications révélant le rble de cer tains aliments sur le bien-€tre mental s'accrokt Tes acides gras oméga-3 contre la psychose et la dépression; les aliments fermentés contre Tan: xiété; Te thé vert et les fruits riches en TROIS REGIMES « NEURONAUX» AU BANC D’ESSAI . Méditerranéen | Japonais Les éudes sclentinques montrent que les hhabtudes alimentaires des cultures issues ‘du bassin méfteranéen (Gréce, tale, Espagne, Moyen Orient sont parmiles plus saines au monde. Eles sont assocées une baisse du risque cardiovascular eta une ‘améiloration des fonctions neurologiques notamment ‘Selon Organisation mondiale de a santé {0M}, les Japonais ont la plus longue ‘espérance de vie au monde, en patie grce ‘bla population dele Okinawa eta ses habitudes alimentaires paticuliérement béniques Les habitants se nourissent Scandinave Hormistes bouletes de vende des ‘Suédois, la Nouvelle cuisine nordique est une des melleurs qui sient pour notre ‘samé. Elle est assocée une réducton de Finflammation, du risque cardiovescuaire ‘ude labete Les Scandinaves ‘consomment de aie de cola, qui "une patatedouce de couleur stimetales. pourprewesnutve,qulremplace coment beaucoup ls ile aie | Tower riz ts mange mains de ‘omega quelle flve. Poisons ites enonéoa3sre. thon, | piso de vionde deri ou de suce | - Fuses), sauron) | ees eutes pone Legumes (ommede ee) Fruit tigumesrehes en antonyats Lagumes riches en atanydans (atte Noi, nists ‘ornate, pon aubergine) douce poupre} Céréales complétes (pain de sige) Céeéales completes -Algues Proguts de mer Ligumes secs = Poisson Vind et produits itns iano maigre et vin rouge Vande [Fenquantté noderée ‘enquantté mooéréo | Pou de sucreot dori (bane) | -Hulle eo cos Pou descre | et daliments tenstornts @ Unrégimejaponais, méditerranéen ou scandinave évite Pinflammation, ce qui protége le cerveau. antioxydants contre la démenece.. nvexiste pro. Dablement pas d'ingrédient miracle. Putot des combinaisons daliments ealibrées par des mil: lions d'années devolution de notre espéce, et qui renforcent nos eapacités cogniives et psychelo- siques. Mais quels sont elles? Lobjectf de a psy- chiatrie nuritionnelie est de mettre la main des- sus. Avec, la clé, la perspective de prendre en charge les patients souffrant de troubles men- taux, non seulement avec les chérapies et médi- caments habituels, mais aussi avec des alimenta- tions personnalisées, ce qui se fait dja pour autres maladies. LES VERTUS DU REGIME MEDITERRANEEN ‘Le régime le plus conn pour ses effets béné fiques sur la santé est le régime méditerranéen, traditionnellement utilisé en Italie, en Espagne ‘00 en Grace: beaucoup de fruits, légumes, pots- sons, céréales completes, huile dolive; de la viande maigre et du vin rouge avec modération. sell bon aussi pour notre cerveaw? Oui, répond Texperte en santé publique Almudena Sanchez: Villegas de Tuniversité de Las Palmas de Gran Canaria qui a suivi, avee ses collegues, plus de 12000 Fspagnols pendant six ans. Les personnes ui mangent «méditerranéen » sont globalement ‘moins touchées par la dépression que les autres Gusqu’a 309% de risque en moins). Deux ans plus tard, en 2013, Véquipe de ‘Sénchez-Villegas confirme ces résultats. Elle pluche alors les données de Teénude espagnole Predimed done lobjecifestde savoir stun régime méditerranéen (enrichi avee des noix) protige des maladies cardiovasculaires chez es per sonnes a haut risque: les 7500 partic ‘moyen: 70 ans) cumulent plusieurs facteurs de risque (abagisme, hypertension, cholestérol C=" Rte lev...) on ont un diabéte de type 2. La réponse apportée par ce suvi est postive. Mais Sanchez. Villegas montre gute les effets sont également probants pour la dépression. Ce régime pate fen sucres, aliments transformés et viandes ‘grasses est done réellement bénéfique pour notre cerveau, Alors, quien estil de la cuisine occiden- tale plus largement répandue? Tes premiers résultats obtenus ne sont guére réjouissants: selon une étude australienne conduite par la psyehiatre Felice Jacka de uni versité Deakin et de luniversité de Melbourne, ka Junk food (Sodas, snacks, hamburgers, frites...) augmente le risque danxiété et de dépression. Mais ce rest pas tout: ce type @'alimentation agit aussi sur Ia taille de notre cerveau! En sep- tembre 2015, son équipe montre que les per- sonnes agées (60-64 ans) les plus adeptes de «malboufie» non seulement souffrent davantage de troubles de Vhumeut, mais ont auss un hippo: campe réduita gauche (vu imu) Or cette struc ture eérébrale joue un rble central dans Tappren- tissage etla mémoire. Comment des aliments peuventils étre néfastes pour le cerveat? On nel sait pas encore mais plusieurs hypothdses sont a Pétude. Celle de Jacks et dautres scientifiques es Ia piste inflam: ‘matoie: les aliments riches en sucres déclenche- raient une cascade de réactions mézaboliques conduisant & un emballement du processus inflammatoire qui serait nuisible pour notre cer veau. Normalement, linflammation est béné- fique: elle fait partie de arsenal de notre sys ‘me immanitaire pour combatire les infections ct favorisr la guérison. Mais lorsque exe déré sulée, elle peut décruire les tssussains,Pluseurs {travaux ont déja suggéré un lien entre Finflam- imation et certaines pathologies da cervent, Pat exemple, deux méte-analyses de 2010 et 2012, rassemblant les résultats de 53 études, révelent ainsi que ls patients souffrant de dépression pré- sentent une augmentation significative des mar- quents sanguins associés 4 Tinflammation. En 30% DE RISQUE DE DEPRESSION EN MOINS res fige | Boule persones consomment un régime de type méteranéen base de fits et legumes, poisons, éréales completes, ule ove, nde mage, vn ouge ero. DOSSIER psveHonuTRION:TROUVER LEQUINBRE [BIEN NOURRIR SON CERVEAU ‘ure, Pactvité de certainescellules immunitaires appelées microglies ~ qui jouent un role clé dans In réponse inflammatoire eu cerveau - ext modi- fige chez des patients souffrant de troubles psy- ciatriques (€épression, schizophrénie..). Alors, festce Pinflammation qui provoque la maladie mentale, ou Minverse? Test encore trop tbt pour ledire. Mais pourla psychiatre australienne Felice “Jacka, il n'y a pas de doute possibe: si Yon veut préserverla santé de notre cervea, il fat privilé- ‘ier les aliments qui ne déclenchent pas une tele réaction inflammatoire. Cest le cas du régime améditerranéen, mais ssi des régimes japonaiset seandinave (oir Pencadré page 38). ‘Venons-en maintenant au mode d'action du. régime méditerranéen. Une étape importante en ce tensa éé france en septembre 2015 par une qutpe francaise: grace & une technique dimage- rie ultrasensible (la morphomeétrie cérébrale, les neuroscientifiques Amandine Pelletier, Christine Barul er leurs collégues de luniversité de Bordeaux montrent que le régime méditerrangen aide & préserver les connexions entre neurones chez des suetsagés de 65 ans ou plus. Avec, la clé, de nombreux bénéfices cognitifs. Peu de temps pres, lépidémiologiste américaine Martha . Morris de Tuniversité Rush et ses collégues révélent que le régime alimentaire Mind (régime COMMENT NOUS SOMMES DEVENUS DES MANGEURS DE POISSONS unos ancétres ons trouvé leur souree 'oméga 37 sur terre ou dans les eaux? Des découvertes rchéologiques récentessuggdrent que es produits dela mer ‘ontjouéun rie essentel dans note développement cerebral. Pendant presque vingt ans, 'archéoiogue Curt W.Marean, ‘ectur associé de nsitut sures orignes de homme 8 Tuniversté de tat dzone drgé ls fouls sures sites de Pinnacle Pont, surla cbt australe de Pique du Sud. Son tava lasse penser quily a environ 160 000 ans, durant une période ‘lacie feppeée ms 6 parles scetiques. nos anctres ont radcelementchangé dhabtudesabmentires. Alors quis parteiléremontcrucal pour le cerveau,n's pas pu étre four! ‘onsommaintauparavant des alimons tigi terete Intégralement parla consommation animaux dans l savane {enimau,plantes, patos poisons des acs et Mies) ssesomt (ni mbne de plates). Pou la démontoy, ist anc, avec dos ‘Alors tounés vers 6s esscurces mares, exploltant des bancs _callsues, cans des expériences de bochimie dont Febectt ‘e mollusques, e custacés ou de coqulages. Pour Mrean, est est évalueraccessibité de cet acige gras dans dverses condor. Les premiers résultats montrent, par exemple, que le on isu une ressource marine ‘estincorporé dx fo pus vite danse cerveau d'un ral en cours de développement que le iaisu des plates Lunde ses collaqus, le physiologist Stopren Cunnane de univrsié de Sherbrooke au Québec, n'excutnéanmoins ps le fat qu'un ‘cocial de nutrients bénhques pour le cerveau {omége-3 mais auss ode, er, zinc cule ou _séléniu) ai pu tre apporté parla consommation ‘de possons (Se ac les rire) vant période lacie. Que ce settle cas ou non, inven ‘demeure pas mons qu'un changement majeur dans évoltion du cerveau human pouralt sre produit 1y 2160 000 ans, quand nos ancéresaicelns se ‘sont toumés vers ies ressources de a mer. 1s peuve quis comnalssalent es marées et on talent prof. Is. savelentausl él ls hutres, signe que leur cervesudevat dnc re sufsammentdévelopp@ pou pratique cote activ Le développement cérebral associé aut été perms, elen Dar acces 8 une source dacides gras de type omége3, essells au développement du cerveau, avant a période lacalie. Peut-tre en mangeant des animaux qui eux-mémes Sétalent nouns o'acides gras. Pour le psychiatre Michael Crawford, de imperial Colege lui a fait perdce un tiers des espéces bactériennes composant son microbiote intestinal! Ce gut nest pas anodin sur le plan médical. En effet, on sait ayjourdhui qu'un tel bouleversement de la flore peut conduire & une DOSSIER psveHonuTRION:TROUVER LEQUINBRE BIEN NOURRIR SON Ch oe inflammation gastro-intestinale qui aura, elle- méme, des effets néfastes. sur le cerveau. Comment? En faisant chuter la production d'un neurotransmerteur, Ia sérotonine, qui a lieu & 9096 dans Vintestin La sérotonine est remplacée par des composés neurotoxiques, synthétisés & partir du méme précurseur (Vacide aminé tryp- tophane). La preve que pour un cerveau sain, i faut signer Pintestin, Ce qui ouvte des perspec: tives intéressantes, puisql est possible de le faire en agissant sur sa propre alimentation. Une expérience eonduite en 2015 & Tuniver- sité de Pittsburgh en live une preuve éclacante. Dans cette étude, 20 Américains de Pennsylvanie font échangé leuts repas avec 20 Sud-Afrieains rraraux. Ceux qui mangeaient habituellement beaucoup de protéines animales et de graisses hamburgers, frites... sont passés & un régime riche en fibres et pauvre en graisses Clégumes, poissons.... Et inversement. Résultat: au bout de 15 jours, le célon des Américains est apparu moins frrité, contrairement & celui des Sud: Africains, Et surtout, Vanalyse de leurs selles révélait une augmentation (de 250%) des bacté res produisant du buryrat, une moléeule eonnaue pour protéger du cancer di célon. De leur ebté, les Sud-africains voyaient augmenter dans leur sang la concentration de certains biomarqueurs de risque du cancer du elon, Cette expérience a ‘montré A quel point lest possible, en changeant nos habitudes alimentaires d'agir sur la santé de notre intestin... er done de notre cerveat Certains psychiatres ont dé franchile pas et donnent systématiquement des conseils nutri tionnels & leurs patients. Clest le cas d'Emily Deans, de Pécole de médecine de Harvard, convaineue que cela peut aider certains patients dépressife, De méme que de manger & des hhorairesréguliers. En revanche, elle se méfie de la défertante des probiotiques, ces micro-orga- nismes vivants, baetéries ou levures, utilisés comme corapléments alimentaires et qui pré- tendent soigner tous nos maux. Pour Ia santé ‘mearale, elle mite plutdt en faveur d'une ali ‘mentation saine et équilibrée, par exemple le régime méditerranéen, JE MANGE, DONC JE PENSE Revenons & Carolyn. Voila sept ans quelle a ‘modifié ses habitudes alimentaires elle a réduic sa consommation de suere et mange beaucoup de polssoa. Elle n'a plus de probleme de poids et son diabite est sous contre. Mais a plus grande révo- lution pour elle nest pas la. Ele se sive le jour ob cllea compris & quel point la fagon de manger influe surla fagon dont onse porte. Bien sir, pour certains @ La partie du cerveau qui forme nos souvenirs est lus développée si ’on privilégie une alimentation saine ue sil’on se nourrit e hamburgers et de sodas. spécilistes comme les endocrinologues, eardiolo- gues ou gastro-entérologues, c'est une évidence. Mais pour les psychiatres, cest un vrai change- ‘ment. Certains ot méme publi un rapport en mars 2015 (dans la revue Lancet Peychatr),sousla hou- Jette dela Société internationale pour la recherche ‘en psychiatrie mutritionnele, qui appelle& Fintégre ‘ton de programmes nuritionnels dans Ia prise en ‘charge des maladies mentales. Le chef de file de ‘cette initiative, la psychiatre australienne Felice ‘Jacke, a démarré-un essai clinique desing a évaluer Tefficacié de cette approche chez des patients sou frant dune dépression sévére, Bien que prélimi- naires, les résulats semblent prometzeus ‘On connaft les limites des médicaments actuels contre les maladies psychiatriques. Par ‘exemple, le Prozac (un inhibteur de la recapture de la sérotonine),antidépresseur le plus preset au monde, fst effcace que dans les cas sévéres. Pour les formes légeres ou modérées de dépres- sion, I ne vaut guéze mieux que Je placebo! De plus, certains patients ne répondent pas aux tral ements, Certes, d'autres médicaments plus adap- ‘és verront sOrement le jour, au fur et & mesure des avancées scientifiques sur ces maladies. Mais il est fort probable qu'une approche nutrition- nelle, dénude deffers secondaires et pet cot- teuse, occupera une place de choix dans la future prise en charge des maux de notre cerveau. @ C=" Rte Bibliographic EIN. Jackaetat, Wesier dietisasso lated with smaller hippocampus, smc Meaicing vo. 13,2015, C.F. Reynolds etal, Eariy intervention topreempt major depression amongolder blackand white adultes, Paychiatrc Services, vol 65 pp. 765-773 204. {Sanches Vilogas ot at, Mediterraneandietary pattern and depres- Sion: the PREDIC ED Fandomized trial auc ‘Medicine, vo11,2003, @ LANTI-REGIME Maigrir pour de bon Michel Desmurget 4 t Michel Desmurget s Quand un g neurobiologiste % i a en surpoids cherche s et trouve la recette 8s —_ du bien maigrir S M «Un jour jen ai eu assez des s régimes fantaisistes, Jfen ai eu assez de perdre & chaque fois g Maigrir pour de bon dix kilos pour en reprendre douze. en ai eu assez de ‘traumatiser inutilement mon. organisme, Alors, jai décidé doublier les méthodes de bazar pour me plonger dans a! Ud fel) thy eiearecirescenaiciees jes régim Pee oe 4 maigrir durablement. Pee Cu Bee avec le soutien de Belin: En librairie et sur www.editions-belin.fr Le tenview CHRISTOPHE ANDRE inte Anmede Pars Made Ste: ht IL FAUT RETROUVER LE SENS DELA Christophe André, ppourquol manger estll devenu tun probléme pour nombre ? Je vais vous réponére par une économique ou historique telle que nous devrions souffrir de la faim. ‘implement, il fagit de retrouver le sens de In saiété. Carla satieté est Iesignal de notre corps qui nous dit, si nous avons assez mangé ou non, En Pabsence de ce signal, nous re- cherchons mille conseils et instruc tions pour savoir comment nous alimenter. Notre société, quia ban: nila faim, a en méme temps fait la part belle aux donneurs de conse, fen matigre de ditetique Qurest-co qui dérégule les signaux de notre corps qul ‘nous disent quoi manger? Partout et en permanence, la nourt- ture nous est présentée & profusion Jamais dans Thistoie de Thumanité ‘un nombre aussi grand dindividus niaew un acets aussi teint une sorte de folie de ce point ddewe. Ala fois quantiativement, et parce qu’on nous incite en tout {emps et en tout lew 8 consommer Ge la nourrture. Un exemple repré- Svat parce que se rapportant aux Geapes les plus précoces de la vie nous avons parfitement imtégeé Tidée que nes enfants suront in coup de bare a Iécole& diferentes heures de la joumée, et quil faut lbzolument ajouter une bare én sétique dans leur sa, ce qui déré- aul la glycémie et provoquece que Yon redoute. Alors ques ona bien rangé le matin, le coup de barce rartive pas. La dérégulation est aussi qualitative: noursture chargée en exhausteurs de got, trop selée, trop suerée. Nous ne pouvons plus faire confiance & nos instints ea ils sont déréguls. Comment retrouver le sens lola sates? [Not instincts alimentaires étant en grande partie dérégulés, nous de- vons utiliser pour cela notre conscience, qui peut toujours étre développée. Clest cette conscience {qui peut nous ade, force de temps et de discipline, 2 mieux savoir ce ‘qui nous incite & manger. Je veux COMMENTLA SOCIETE NOUS FAIT MANGER SANS FAIM ote «instinct» ne su plus aujourhul pou nous inquer quel manger, Joi en quale quanti Cet instinct est régué par ds signaux don notre ‘envonnement sacl et satur: publics, logos et marques deprduits qu, anerds dans nore mémoreetrosrepésentatlons mentals, ont mate tout ‘moment envie de manger (autant qu'il est is assouirimmédiatement cos esol enve nous en pend). Lestréme vsbité dea nounfture, iso 1en ‘vant sus tous ses formas, emballages,vtrnes,devantres de magasins, ux ‘asses de supermarchés ou la télévision est uss un facteur dcencheut: des expérences ont montré que des bonbonsplacés dans des bocaux ‘wansparents sont mangés 46% plus vite que dans des bocaux opaques.. Pralleurs trent années de recherches ont montré que des potions ps large condusent a ingrerdaventage de nouriture,méme lorsque ele-est ‘de mauvalze quai et peu saveuree. Oy ltalle des portion almentares et Lune des caracéistiques de nos societés quant constarment augmenté depuis ‘fe Moyen Age. En 2010, des économistes de Funiversité Corel aux Etats-Unis ‘ont constat que la tall des portions dans ls représentatons du dem repas {4 Cinta pratiquerentdoubé entree XI ete XVI sel, avant mea révolution industrielle quia elleméme augment a production alimentaire. Tout aulong dela journée note appétit ests en brone por des horas, des habitudes et auss.par es autres. Des experiences ont ans montré que des ‘tudants mangent¢autant plus quis volent autres Guan fire de meme, ‘eps étonnant est qu atfbuet leur appétence afl, signe que cette sensation est malldabe et inuncable par rvronnoment. Pour revenir dune satté pus conform anos besoins, prendre conscience e cesinfuances ost une tape erie. snon pas pour nous nourrit, mais DOSSIER psveHonurami |: TROUVER VEQUILIBRE “LIBE soe ob&ses. Lobésité est une épidémie s'accompa- sgnantde diverses maladies, comme le diabéte ou les troubles cardiovasculaires, parmi les pre- mifres causes de mortalité en France et aux Etats-Unis. lest donc urgentde trier les méthodes {gui permertent de mincir de celles qui échouent. LES REGIMES «GRAND PUBLIC»: UNE IMPOSTURE Difiérentes études ont révéé que, dans len semble, ousles régimes classiques, «rand public», boutissent a une prise de poids purdc qu'une pert. Michael Lawe er ses calégues de huniversié Drexel &Philadelphie, font montré en 2013 pour 15 régimes sur 20 ests chez Gesadoescentse des adultes sans surpoids, mais désieant perdee quelques los. Pourquo ne foncionnents pas? Un des problemes avec les régimes, c'est que Jorsqulon ede la entation aprts une période de sesuetion, oa verse pls facliement dans Teacts. Cet effet, appelé par les psychologues what the hell @ quo! bon?),ruine les effors eonsenis. En 2010, des psychologues de Funiversité de ‘Toronto au Canada Font mis en évidence auprés de 106 éeudiantes, dont une partie sulvait un régime. ls ont donné & chacune dente elles la rime part de pizza, mais certaines pensaient avoir eb une groase part, par comparaison avec tun complice des expérimentateurs post & prox rmité qui avait une tout petite portion, alos que

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