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RECHTSPRAAK HOF VAN CASSATIE Le Kamer - 10 maart 1994 ‘Waamemend voorzitter : Y. Rape Raadsheren : M. Charlier, Y Jeanmart, 7, Verheyden enc. Parmentier Advocaat-generaal :E Liekendael Advocaten:P. Van Ommesiaghe,R Batzler, H.Geinger, JM, Nelissen Grade, I, Simont 1a. ART. 144 GRONDWET - BEVOEGDHEID VAN DE ‘BURGERLIKE RECHTBANKEN - b. ART. 18, § 2, W. 2 MAART 1969 EN ART. 41,§ 1 KB.8 NOVEMBER 1989 - SUBECTIEF RECHT OM EFFECTEN OVER TE DRAGEN AAN DE CONTROLEVERWERVER - BE VOEGDHEID VAN DE CBF, WIZIG?DE AARD VAN DAT RECHT NIET 2. OVEREENKOMSTVAN( CONTROLE “BEW/JS DOOR MIDDEL VAN VERMOEDENS 3, ART. 41, § 1 KB. 8 NOVEMBER 1969 - OPENBARE- ‘ORDEKARAKTER 1a, Arve 144 van de Grondwvet maalt de hoven en echtbanken hij uitshiiting hevoegd voorgeschillen over burgeriijke rechten. De hoven en rechtbanken zijn aldus- bevoag oor de rrderingon ie gogrond ei ap een verplichting dle orecies algebakende jurdische Depalng ven objected recht rechistreels ten laste legt van een derde en bij deuitvoering waarvan de eisereen persoonljé belang beef. De amstandigheid dat een ‘diinistratione ovarheid op de bewrokten verplichting afwijkingen kan toestaan, wijzigt noch,de aard van die verpliching, noch de aard van de rechten die mee Semenhangen. bin casu volgt wit artikel 15, § 2, 8° van de Wet van 2maart 1989 en wit artikel 41, § 1 van het KB. van 8 november 1968, dat de verplichting die word opge- egd aan de verwerver van een controleparticipatie ‘wanneer de door hem betaalde prijs hoger lag dan de _marktpris, een subjectefrechtcreéert in hootde van de hhouders van effecten, om alle efacten in bun beeit aan de controleverwerver over te dragen. De bevoegalheid vandeC.B F.ominbijeondere gevelien op de principiéle verplichting afwifengen toe te staan, mizigtde aarcivan dat recht niet 2, Het bows van een overeenkomst yan gezamenlire “ontrole kan geleverd worden door middel van ver- aoedens. De rechter kan een vermoeden afleiden wit ‘een gehsel van gegevens, zeIS inden die gegevens, op -Zichzelf genomen, geen voldoende zekerhelid bieden 3, Artikel 41, § 1 van het KB. van 8 november 1989 verteait de wil van de wetgever,uitgedrukt in artikel 15 van de Wet van 2 maart 1989, om de informatie versirekiing aan en de gelike behandeling vanhouders van effcten te verzekeren en /uun belangen vellig to stellen en om de goede van de markt to Devorderen, Uit de aire voorbereiding van ‘die Wet vioait voort dat de geljtheid van de aan- eelhouders nauw verbonden is met een organisatie van de financiele mariten die geschidt is om het vertrouwen van de spaarders le behouden. Het bestreden arrest heeft dan ook terecht beslst dat art- kel 41, §] van openbare orde is. ‘Aan hotrocht van oon efecienhouderom de utvoering te vorderen van de verplichting van openbare orde die door artikel 4i van het K.B. van 8 november !989 wordt opgelegd,-kan niet wsrzaait-worden. De bepaling van de overeonkomst ce Gt wel voorschri, & absolut riety, Cobefin NV. ea. 17 Compagnie Financigre Aurore International NV. €2, C2 La Cour, C1 Vu V'arrét attaqué, rendu le 6 aott 1992 par la Cour @appel de Bruxelles; ‘Sure premier moyen, pris dela violation des articles 92, $3, 97 (anciens) de la Constitution, ler, 2,8, 9, 17, 596, 873, 874 du Code judiciaire, ler, 14 des lois sur le Conseil ¢'Etat coordonnées par arrété royal du 12 janvier 1972, telles que modifiées par l'article 107 de la Joi du 28 juin 1963 portant Yorganisation, la ‘compétence et le fonctionnement de la Cour d'arbi- ‘rage, 18, 16, 17 dela loi du 2 mars 1989 relative ala publicité des participations importantes dans les sociéiés cotées en bourse et régiementant lee offres publiquesd’acquisition, 4, 17, 98 &44 et en particulier 41 et 42 de Varrété royal du 8 novembre 1969 relat auxoffres publiquesd acquisition et aux modiications du contréle des socisiés, 28 a $2 de l'arrété royal 1 185 du9 juillet 1936 sur le contzble des banquas et le régime des émissions de titres et valeurs, tels que ‘modifié parles articles 104 13delaloidu mars 1989 ‘modifiantie Code de commerceet! arrétéroyaln” 185 u9 juillet 1935 précité et parles articles 230 ot231 de la loi du 4 décombre 1980 relative aux fnanciéres et aux marchés financiers, 1382.¢t 1283 du Code civil, ‘ence que, 'arrét, par confirmation "jugement entre- prisentantquele premierjuges'estdéclare. et a regu les demandes”, rejetie le déclinatoire de ‘ens op or 1989 ‘thkel 18 | juridiction et de compéience opposé par les deman- eresses aux actions des premier & cinquiéme dé fendeurs ot ala requete en intervention des sixeme & newvieme défenceresses et décide que le pouvoir judiciaire a juridiction et compétence pour stater sur leurs demandes tendant a la condamnation des demanderesses ~ soit a leur payer, pour les tikes présentes &FOPA Janoée par la premiére demanderesse sur les actions représentatives du capital de la deuxiéme partie ap- peiée en déclaration d'anét commun, une somme re égale, en principal et par action, ala difference entre 12.500 trancsetle prxde8.650france offert dans le cadre de ladite OPA, = soit & leur acheter au prix de 12.500 france en prin- cipal les actions non préseniées & OPA et encore détenues par elles, + soit en outre, et pour ce gui conceme plus parti culidrement la premiére défenderesse, & lui payer, [pour les tittes vendus par son groupe en exécution d'une conventiondite "de décroissement' conclueen fevrier 1981, une somme égale, en principal et par action, aladliférence entre 12 500itancs et8 650 anos, aprés avoir caractérisé Ia contestation commne suit = que les demandes ainsi formées avaient pour objet “la reparation du préjudice que les (actuelies dsten- PAou jear- vapu lerde 89 "ne anaire xciére, onstate Yeffet tdun ations dune opal a inde- aire et elaloi oir de 2cette (dans ombre quia sépar sment un “surprix”: = ni, partant, légalement décicer que chaque ac. tionnaire individuellement dispose, devant les tri- ‘bunauxde!'Ordrejudiciaire,d'uneactionenréparation du préjudice résultant pour lui de la violation de son prétendu droit subject caractére civil ainsi erro- ‘nément affrmé en droit (violation spécialement des articles 82, 93 (anciens) dela Constitution, ler, 28,9, 17, 886, 973, 674 du Code judiciaire, 18 et’plus particullérement 15, §3, de la ioi du 2 mars 1989, 41, 42 deVarrétéroyaldu 8novembre 1989, 1982. 1383 du Code civi), ewxeme branche, un actiomnaire ne peut acquérir ‘un droit subjectif & V'obtention de la reprise de ses actions par celui qui acquiert une participation de ccontr6le moyennant le paiement d'un surpeix ate si Jes conditions requises par laloi du 2mars 1989 etpar Varreté d'application du 8 novembre 1989 sont emplies et notamment sila Commission Bancaire et, Financiére n'a pas fait usage de son pouvoir de dé- rogation tel que prévu par Tarticle 18, §3 dea loi du 2 mars 1989, si elle a porté éventuellement ses ap- préciations sur le prix du marché tel que prévu par Varticle 41, § 2 ducit arrété royal, si elle a déterming conformément article 42 du méme arrété royal les modalités selon lesquelles la reprise devrait ate ‘exeroée, et plus généralement aprés lexercice par elle de l'ensemble de ses pouvoirs de police en la matiére; d’oi il suit que l'art n'a pu legalement dé- cider + quéla mission que la loi a confi6®' la Cofimssion, ‘Bancaire et Financiére en matiére d'OPA et de modi- fication da cantiéle des sociéiés “dans Yimérét de Yensemble des porteurs de titres afin d'assurer le respect de l'égalité des actionnaires entre eux’ rexclut pas que "chaque actiomnaire puisse, indivi: ‘duellement, réclamer le bénéfice de article 41,§ ler de Yarrété royal du 8 novembre 1989 le rendant créancierd'une obligation de faireet de résultatvis-2- vis de la personne ayant acquis, moyennant surprix, ‘une pamticipation lui procurant un contrdle exclusifot conjoint” =n que "Taction que, dans V'intérét général, a Com- mission Bancaire et Financiere peut introduire devant Je tribunal de commerce comme en réfere sur la base de Varticie 16 dé la loi du 2 mare 1989, mempéchepas|edroita actionindividuelle dechaque porteur de titre amené a demander au pouvoir j Giciaire de sancticnner la violation de son droit sub- jectifd exigerlareprise deses actions-condamnation, (que ne saurait prononcer la Commission Bancaire et Financiere" nl que la mission de contréle que la loi confie & la Commission Bancaire et Financiere ne confére pas & celle-ci “un pouvoir exclusif d'appreciation de existence ounond'un ‘contréle conjoint dontdécoule Je droit pour un actionnaire minoritaire d'exger que Yacquéreur d'une participation de contréle dans une ‘société ayant fait publiquement appel a l’épargne lui epremne, en cas de surprixou prime de contréle, ses actions aux mémes conditions " = ni “quil importe dés lors peu que 1a Commission Bancaire et Financiere n’ait pas consiaté Vexistence 'uncontréle conjointparles actionnaires mincritaires alors que lappréciation que peut porter une autorite publique sur une situation de faitdonnéene peut avoir dlefiet juridique sur les droits subjects et obligations découlant directement d'une disposition légale réglementaire"; que, partant, la Cour d'appel n'a). legalementjustierpar ces considérationssajuridiction cet sa compétence pour statuer sur les demandes formées par les défendeurs (violation spécialement des articles 92, 95 (anciens) de la Constitution, ler, 2, 8, 9, 17, 556, 513, 874 du Code judiciaire, 15, spe. Glalement 15,§2, 8", ot 15, §3, et 16 dela loi du2 mars 1969, 41,§ ler et§2, 42 spécialement§ ler deTarrete royal du 6 novembre 1989, ainsi que 1382 et 1383 chu Code civ) tl ‘Quant aux deux premigres branches : ‘Aniendu que I'arcle 144 (92 ancien) dela Constitution aftibue aux cours et tribunauwrla connaissance exclu sive des contestations qui ont pour objet des droits subjects & caractére civil ‘Que les cours et tribunaux connaissent ainsi des demandes faites par une parte, fondées sur une obj ‘gation juridique précise qu'une régle de droit obj metdirectementé charge d'untiersetalexécutionde Jaquelle le demandeur a un inérét propre; (Que la circonstance quiune autorité administrative ‘puisee, dans certains cas, accorder des dérogations a ‘obligation en question ne modife pas la nature de ‘cette obligation ni celle des droits qui en sont le corcllaire; Attend qu’aux termes de! artic 16,§ ler de latoi ctu 2 mars 1989 relative & la pablicité des participations sgpertates dan es soit oes en bose réglementent les ofres publiques d'acquisition, "en ce qui concerne les oftes publiques d'aoquisition et Jes opérations entratnant une modification du contréle qui s'exerce sur les sociétés ayant fait ou faisant pur Dliquement appel a 'épargne, le Roi peut, par arrete élbérée en conseil des Ministres prs sur avis dela Comission Bancaire et Financiere, prendre toute mesure de nature & + assurer l'information et l'égalté de traitement des porteurs de titres et sauvegarder leurs interes, ~favoriserla raneparence ete bon fonctiomementd\ marché et éviier que sa transparence ou son bon fonctiomement ne soient mis en danger par des operations effectuées en bourse ou hors bourse, ~éviter que das opératonssedéroulant aux régies quil arréte en vertu du présent article ne soiententravées per des opérations ne présentantpas des garanties équivalentes, notamment surleplan de information et de 'égalité de traitement”; (Qu’a.ces fins, le Roi peut notamment, en vertu du § 2 8 ducitarticle 18, déterminerles cascanslesquels,en, ‘cas de modification du controle qui s'exerce sur une société ayant fait ou faisant publiquement appel @ Yépargne, lee autres actionnaires de cette société doivent se voir offir une possibiité comparable de céder leurs titres & des conditions équivalentes et dafinr les modalités propres & obtenir ce résulat, ‘Attend qu’aux termes del'article 41,8 lerdeYarrété royaldu 8noverbre 1989 relatif aux offres publiques elacquisitin et aux modifications du conuéle des sociétes, “lorsqu'une personne physique oumorale a ‘acquis autrement que par une offre publique dacqui- sition réalisée conformément au présent arrété, das titres d'une société ayant fait ou faisant publiquement appelal'épargne, quiluiconférentle cont6le exclusif fou conjoint de celle-ci et que le prix payé ou la attribuée pour I acquisition des tres était “au prixdumarché lors de ladite acquisition, “le doit offir au public la possibilité de oéder tous les ‘85 quill possede - conte paiement du méme prix ou attribution de la méme contrepartie si acquisition des tires a #6 —sflectuée en une fois; * contre paiement d'un prix égal au prix le plus élové ouattribution dela contrepartielaplus élevée quia été donnée par racquéreur au cours des douze mois Tobtention du contrdle, sil'acquisition des fitres résulle de plusieurs operations ou transactions on [Attend qu'll découle de ces dispositions légales et régiementaires que l'obligation qui pése sur Yacqué- ‘eur en cas de cession de contrSle moyennantun prix supérieur & celui du marché crée corrélativement au profit des porteurs un droit subjectif la reprise de leurs tires; Que ce droit trouve directement sa source dans les dispositions précitées; que ni sa naiseance ni son fexercice ne de la mise en ceuvre par la Commission Bancaire et Financiere des pouvoirs qui ‘sont reconmus par les articles 15, § 3 de la Joi du mars 1960 et 41, §2del'arrété royal du novembre 1989; qu'en le pouvoir qui lui est conféré par article 15, §3 de laloid'acoorder, dans des cas Spéciaux, des darogations aux arrétés pris en vertu ddes paragraphes ler et 2 de cette méme disposition, 1a pas pour effet de modifier la nature du droit des. porteurs & la reprise de loure tes, instauré en leur faveur parl'artice 41,Slerde 'arrété royal précité, ni de les priver du droit & une telle reprise loreque la Commission Bancaire et Financiere n'a pas accordé régulierement une telle dérogation: ‘Attendtu que l'arrat constate "que les demandes for- mées par divers actionnaires minoritaires de la ‘Compagnie Intemationale das Wagons-Litsetdu Tou- risme (C.LW.LT), actellement parties (défende- esses), ont pour objet la réparation du préjudice quis prétendent avoir subi en raison des fautes ‘commises par les (demanderesses) lorsque la CO- BEFIN et son principal actionnaire ACCOR, & Vinter- vention de la Société Générale de Belgique, firent acquisition, entre juin et décembre 1990, de ia par- ‘pation détenue par le Groupe Bruxelles Lambert (JBL) danslocapitaloocialdalaCLWLT.ets'élevant tw 1995 180 426,78 % de celui-ci" etque la Commission Bancaire etFinanciéren'apas accordé de dérogationparappli- ‘cation de l'article 18, § 3 de la lol du 2 mars 1963; (Quil énonce que le droit d'un actionnaire minoritaire "dobtenirlai ide ses actions auméme prix que celui, exoScant le prix du marché, qu fut payé par Yecquéreur pour obtenir sa participation de controle (.)répond exactement au conceptde droit subjectfa Caractere civildontlecontentieuxestdela compétence du pouvoir judiciaire"; ‘Que larrét considére, dune part, que la "mission de police administrative" de la Comission Bancalire et Financiere neluiconfére pas "unpouvoixexclusifd'ap- ‘préciation de existence ou non d'un ‘contrdle con- Joint" dont découle le droit pour un actionnaire rminoritaire d'exiger quel acquéreur d'une participa- tion de contréle dans une société ayant fait publi- ‘quement appel a 'épargne lui reprenne, en cas do “Surpnx' ouprime de contrde, ses actions auxmémes conditions et “qu'limpore dasTors que la Commis- sionBancairoetFinanciren aitpasconstatél existence din contréle conjoint invoqué par les actionnaires rminoritaires alors que l'ppréciation que peut porter lune autorité publique sur une situation de fait donnée ne peut avor d'effet juridique sur les droits subjects ce Obligations découlant directement d'une disposi tion légale ou réglementaire”, et, autre part, que le pouvoir reconnu & la Commission Banoaire et Finan- Giered accorder des dérogationsmotivéesn'emporte ‘pas celui de “dispenser les acquéreurs de la partic- ‘pation de contrdle (..) de 'obligation que leur fait ‘article 4, § ler de Yarrété royal du8 novembre 1989 loffrir eux autres actionnaires la reprise, aux mémes ‘conditions, de tous les titres quils possédent”; (Qu’en statuant comme elle 'a fait. la Cour Zappel n'a violé aucune des dispositions constitutionnelies, 1é- gales et réglementaires indiquées au moyen; (Qu’en ces branches, le moyen manque en droit: £2 ‘Sur le dewxiéme moyen. pris de la violation de I'ar- ticle 91 (ancien) de la Constitution, des articies 1134, 184941983, 1982, 1384 duCodecl, 2.10.54, 12,84, LGter A [3quinguiés, 26 des lois sur les sociétés com- merciales coordonnées par Tarr8té royal du 30 no- vembre 1935, telles que modifiées par les lois du 6 mars 1973, 24 mars 1978, 15 juillet 1965 et 14 juilet 1987, 18 delaloi du 2 mars 1989 relative la pubheité des participations importantes danslessocietéscotées en bourse et réglementant les offres publiques acquisition 2,§ ler, T et 8", 388 44de'arrété royal du 8 novernbre 1989 relatif aux offres publiques di ‘et aux modifications du contyéle des sociétes, 3 de arrété royal du 6 mars 1990 modifiant Yarrété royal du 8 octobre 1976 relatif aux comptes annuels des entreprises, ainsi que 7 et 8 de la loi hypothécaire du 16 décembre 1851, cen ce que l'arrét accveille, dans les termes de son disposi, etdécide contrélec etCDcC. que les « Prouved ‘cette con auxmotii par ces « démontre ~quelesc conjoint « aged cialemes est “ens decontr ‘conma di tiond'op notion 1 claleme. ieVar- 31134, 12,84, 30no- ois du juillet alice ‘iques Sroyal le des mptes 118 lol Gispositif Jes demandes formées par les défendeurs etdécide a cate fin quilest en! espace "érabi que le Contrle conjoint a été convenupar ACCOR-COBEFIN etC.D.C. axmoment del par ceux-cidela participation de GBL. dens la SA. CLW.LT", bien que les défendeurs "ne peuvent produire comme rewve décisiveunécritd ourésuiteraitlexistencede cette convention de contrble conjoint et'organisant”. auxmotifs quedes diversesprésomptionsprésentées par ces demiers "au départ de faits constants qui émontreraient- sinon isolément, dumoins ensemble = queles comportement delaS.A, COBEFINotdeson actionnaite ACCORnepeuvents'expliquer urement que dans le contexte d'une convention de contrOle conjoint convenue avec la C.D.C. - convention sol- ‘gneusement cachéepour,précisément, échapper aux ‘obligations découlant des articles 4 et suivanis de Yarrété royal du 8 novembre 1869, ly alieuderetenir ‘comme significatives et delles seules sulfisanies pour tre convaincu de existence de cette convention de ‘contrle conjoint les présomptions fondées sur les faite suivants", cee présomptions étant ~de premiére part, "les conditions dans lesquelles fut ‘acquise Ja participation de G.BL. dans la S.A. (CIWLT.” ceractériotes, selon Varrét, par "a) le dis- simulation de importance de ia prise de participation ACCOR au sein de la S.A. COBEFIN" et “b) Ie prix ‘payé pour 'acguisition des tites &G BL." (p. 334.35, de Varré), ~dedewsiémeppart, "le tadicaldetorion- tation de la gestion de le CLWLT." (pt 38 & 37 de Verret), -detroisitme par, “lepartageparia CDC. etACCOR- S.G.B des mandats d'fusnce dans la gestion de la SA CLWLT" (p.38 et 39 de Varré), ete quatriéme part, "article 4 dela convention de <éexcisementies participationsSODEKHO-CLW.LT. des 20 et 21 fevrier 1991" (p. 39 de rarrét). La uatritme branche, le juge ne peut admettre les pré- somptions qui ne sont point éablies par la loi que loreqy'llesiuiapportentla certitude del'existence du fait recherché qu'il déduit d'un fait conn: que le fait ‘qu'une convention, dont il est algué par un tiers quelle avait fal but et quiele était, dans Fintenton réelle des parties, appelée 4 produiretel eet n'apas &%6 révélée au public, n'implique pas que la conven tion avait effectiverentle but ou devait efleciverent produire 'effetellégué parle tiers; d'od suit qu'en. Considérant que ta convention d'option de vente, conclue entre la seconde demanderesse etla Soci6té Généralede Belgique, et portantsurlaperticipationde celle-ci dans le capital dela premiére demanderesse, a et dissimulée au public par les parties et spé- cialementpar es dirigeants de la Société Générale de Belgique, et en en déduisant que cette dissimulation ‘eaten a0, un indice de existence d'un decontréledelaSA. CLW.T.",larrétadéduitdu fat ‘conn de lanon-révélation au public delacite convan- tion option, une conséquence incertaine eta violéla notion iégele de présomption (Violation plus spé- cialement des artcies 1349 & 1383 du Code civ: cinquidme branche, Vario 41 de Yarrté voyal du Snovembre 1989 nest susceptible de justbet le lancement d'une OPA ou Forganisaton dun maintien de cours suriestiresd une soci alsanton ayant fait appela épargne publique quest, par ne acquisition detitres de cote soretéréalsoe atrement que vate une OPA ou dune augmentation de capt ‘moyennant le paiement d'un surpex, Vacquéréur obtientleconacleexclusfouconjein decetetocieté, ausens de Farticle 2, § ler, Tet @" du méme arreé royal; que cette cispostionn'el susceptible dap cation que loreque fopéretion en cause se edult par Ja mise en place d'une contréle au sens de l'article 2, Ger, 7 et duait arate royal, ou parla subettion lun conréle @ un autre, quils scien exaluals ou ‘conjoints; qu'elle est par contre sans application dans Jescasolune acquistionde ties mémeassorted'un surprise vad par ut simple démantalerent an conttle excusifoud/un conte conjoint, qu'en inf Tant de la convention d'option de vente conclue entre Ja seconde demanderesse et la Société Générale de Belgique dasassurances quecetteconversiondonnsit, selon lu &la premire, et de ta non-révlation au pubic, meprésomption de “changomentcecontdle" dela société Internationale des Wagons- ‘its etdu Tourisme, I'arrét déduitdu fait qu'il tient pour conn un fait (le changement de contre) qui nimplque pas avec certiide une convention de conte conjoint entelosdemanderecaeaetlaCaiy dee Dépstset Consignations, 'oOd sutquelarreth usu cete base ligelemen! allouer aux délendeurs Ie bénsice de ours prétentons fonsées par eux et -accuellies par arr suria bane de | eristonce dune ‘convention de conttle conjint ene "la CD.C. et COBEFIN-ACCOR’, auplustardle 27 juin 1980 et qu’dl @ violé la notion de présomption (violation, spé- cialement, des articles 2, § ler, 8", 41,§ ler del'arraté royal du novembre 1969, aii quo 1340 41383 du (Code el; C2 ‘Quant ala quatriéme branche : ‘Attendu qu’envertu de''asticle 1383 du Code civ, les [présomptions qui ne sont pas étabiies par la lo, sont abandonnées aux lumiéres et a la prudence du ‘magistrat; que celui-ci ne peut toutefois, en mécon- naissance de la notion légale de présomption de homme, déduire des aits constatés desconssquences (qui ne présentent aucun rapport avec eux ou qui n= ‘seraient susceptibles, sur leur seul fondement, da ‘cane justification; Attend que, d'une par, le moyen, en cate branche, ne critique pasla constatation faiteparla Courd'appel du fait quelle a considéré comme connu, & savoir la non-révélation au public de la convention doption; que, 'aurepartexistenced!unlienentre ce ftetla conséquuence que la Cour d'appel enatrée, savoir unindice de lexistence d'un changement de contre delaS.A. C1WALT. ne peut Bre exciue ‘Quien cette branche, le moyen ne peut tre accueill: 1985 t0 (Quant ala cinquiéme branche Attend que V'arrét déduit Vexistence d'une conven- tionde conn élecorjointentrelesdemanderessesetla Caisse Francaise des Dépdte et Consignations non seulement du changement de contéle de la SA. CLWLT,, mais d'un ensembie de fats qu releve; Attendu que le juge peut déduire une présomption dun ensemble d'éiéments, méme si ces éléments, prisisolément.n’apportentpas une certinude sufisante; ‘Quien cette branche, le moyen ne peut re accueil; La Surlesidémemoyen, pris dea violation desarticles 6, “131, 1133, 1134, 2046, 2220 du Code civ, ainsi que -tuprincipe genéraldudroitquecesarticlesconsacrent selon loquell est permis de Concture des conventions surlesconséquencesciviles delavioletiond’unerésie dlortre publicrde article 5 et spécialement 15, ler— Ge la fol du 2 mars 1989 relative la publicté des participations importantes dans les socsiés cotées en bourse et réglementant les offres publiques dac- quisition et dos articles 38 a 44 de Farreté royal du S novembre 1989 relat aux offes publiques.acqui- ‘tion et aux modifications du contre des socistés, ‘ence que prés avoir constaté que "la S.A. COBEFIN ‘excipe de! article 4de a convention de décroisement des participations réciproques conclue entre la S.A. ‘CLWLT. et le groupe BELLON les 14 et 20 février 1961 (f. supra) pour soutenir que Aurore Interna- tional aurait valablement et définitvementrenoncé au Groit d'exiger la réparation du préjudioe qui Ia fut ccausé la suite de la violation de article 41,§ ler de Varrété royal du 8 novembre 1989 dés ors que : ~le groupe BELLON s interdisaitusqu’au 30 juin 1992, Glapporter les titres C.LWL.T. dont il demeurait pro- ‘ietaire aprés la convention de décroisemem (par- ucipation de 8,07 % du capital social de la SA CLWLT),é.unmainten de coursque CD.C.,SGB, ACCORouROLACO seraient obligés 'aseumer pour ‘une raisonliée aurachat, entre juin et décembre 1990, parle groupe S.GB des tires CLW.LT. appartenant AGBL = dans la méme hypothése, le groupe BELLON sin- terdisait de réclamer un complément de prix au-delé de 8.600 francs par action pour les ties CLW.LT. (participation de 15 % dans le capital social de cette société) vendus lors du décroisement’,arrét rejete Cette exception aux motifs, “abstraction faite de toute autre considération’ = "quel clause litigieuse ne saureit fire obstacle aux prétentions de Aurore international: qu'en efit, cette clause dott, par application des articles 6 at 1133 du ‘Code civil qui prohibent toute convention qui serait contraire a Yordre public, éte frappée de mult absolue’ = que Vartile 16 de la Joi du 2 mars 1989 et "le cha itte I de I'arrété royal du 8 novembre 1989 pris en “xécution de cette lot" sont ordre public; "quill agit, en effet, d'une régiementation de police de tia 182 économie en matire diotire publique d'zoquisition et de modification de contréle des sociétés ayant fit ou faisant publiquement appel a lépargne; que cette régiementation a 6t6 prise afin d'ascurer Je bon forctonnementdu marché - etpartan, de!’ économie «du pays ~ ce qui implique que les porteurs des tires Dénéficient tant des régies de la transparence et information que ay respect du principe d'egaite centre les actonnaires; que cette réglementation de police slinsére ainsi dans une politique économique iiéressan! le général dos ctoyens ou, do moins, dlenite eux (..); quelle trans- ‘cence ls intretsprives des ponurs Ge titres do société fasent eppel public alépargne; ~ et que "contrairement & ce que plaide COBEFI, Jorequiune légisiation en cause est dlordre public aucune des parties ne peut renoncar &son application mémeaprésque soitadvenuela circonstancejustilant Ja protection octroyée par la lo: quil n'est done pas permis de renoncer au droit subject & caractére ppatrimonial découlant d'une disposition d'ordre pu- blicrtetf articles r§ lerdel aréteroyaidaGnovembre 1989, quel que seit le moment ob intervient cetle renoneiaton (.), ‘lors quo, premiérebranche, commelerappellel'arrét ‘une disposition légele nintéresse ordre public que "sielle touche auxintéréts essentielsdel'Etat onde le collectivitécu sielle fixe, dansie droit prive,lesbases juridiques fondamentalessurlesquellesreposel ordre économique ou moral de la société"; que article 16 delaloich2mars 1989 etles articles 3844 del'arrété royal du & novembre 1969, spécialement article 41, § ler de cet arrété royal dont 'amrét considére quil Jlsie les revendications des défendeurs, tendent & “assure I 6galit de traitement des porteurs de tires etsauvegarderleursinteréts”quelintarétduporteur de ties représentatifs du capital d'une société ‘anonyme, méme lorequeelle fait appel a l'épargne publique, est un intérét privé, que les dispositions Iimpératives qui tendent & assurer la protection d'un {ntérét privé dans une relation juridique donnée, ne sont pas G'ordre public; que sile tulaire de 'intérét Ja renonciation par lui au bénéfice de cette protection est valable, lorsqu‘elle intervient aprés que la cir- constanoe donnant matiére laprotection estadvenue. ‘et queletitulaire de|'intérétprotégé en aconnaissance; qu ent espéce, 'arrétconstate que "iln'estpascontesté gue cette renonciation ft faite parle groupe BELLON ‘unmoment ol celui-ci était convaincu dela prise de Contréle delaS.A C.LW.LT. par ACCOR et COBEFIN és juin 1990 (conférence de presse de BELLON du Boctobre 1990) et que le but de cette clause etait précisémentde mettre fnaux démarches entreprises pat Pierre BELLON et ses conseils auprés dela Com- ‘mission Bancaire et inanciére pour faire reconnaitre existence de ce contréle conjoint et dobtenir, ainsi, application du chapite il de 'arrété royal du 8 no- vembre 1989"; quiainsi qui résulte des énonciations deYarrat larencnciationdelay \défenderesse ‘au bénéfice de l'article 41, § ler de 'arrété royal du S novembre 1989 est postérieure a acquisition de la 2220du 9s artic conclure dela vic Quant a Attend convent SODEX redigé « des aco au décx BELLON tites C. 205.304 les gro ROLAC Neeaur Société apparie meme | réclame france ¢ Tobjeta Ouilre de cette NATION guiluif Slerde ‘ant fait participation de la société Groupe Bruxelles Lambert ‘dans e cepital dela société Compagnie Intemationale des Wagons-Lits ot qualle a été faite par la premiere défenderesse en connaissance de cause; dot il suit, guel'arrétn'a pulégalementrefuser de donner effet article 4 de la convention de décroisement qu'il cite (violation des dispositions légales visées au moyen exception das articles 2046 et 2220 du Code civil et ‘du principe général du droit que ces articles con- sacrent); seconde branche, i est permis de transiger, et plus généralement de conclure toutes conventions sur les conséquuences civiles dela violation éventuelie d'une régle méme dordre public ou de renoncer aprés ‘coupau béndfice dela réparationa! unetelle violation; qu'en conséquence Je groupe BELLON powvait va- lablement, dans le cadre du “décroisement” des icipations existant entrees parties la convention Ste "abcroweman contre I covarcn In- gieuse, laquelle n'est pas frappée de nulité (violation i des articles 6, 1131, 1193, 1134,2046 et 2220du Code civil, etduprincipe général dudroitque ‘ces articles consacrent selon lequel l est permis de concluredes conventions surles conséquencesciviles de la violation d'une régle d’ordre public) (Quant ala premiéve branche Attendu que Yarrét constate que “article 4 de la convention de décroisement des participations SODEXHO-CIW.LT. des 20 ot 21 février 1991" est rédigé comme suit : "Comple tenu da déhouement des accords entre CIW LT. etle groupe BELLON et du décroisement de ieurs participations, le BELLON s'intercit jusq‘au 30 juin 1992 4'apporter les titres C.LW/LT. conti est propriétaire & ce jour, soit 205.304 actions C.LW.LT,, Aun maintiende cours que les groupes Caisse des dépéts, S.GB, ACCOR ou ROLACO seralent obligés d'assumer pour une raison, 1iée au rachat en juin et décembre 1990 parle groupe Société Générale de Balgiquedestitres CAW.LT. qui appartenaient au Groupe Bruxelles Lambert. Dans la méme hypothése, le Groupe BELLON sinterdit de réclamer un complément de prix audela de 8.600 francs par action pour Jes actions CAWLT, feisara objet de Iarticle 2 de la présente convertion”; ‘Quilireléve quelapremiére demanderesseseprévaut de cette clause “pour soutenir que AURORE INTER- NATIONAL aurait valablement et définitivement rrenoncé au droit d'exiger la reparation du préjudice quail fiat causé @ la suite de la violation de l'article 41, § ler de Varréte royal du 8 novembre 1989 (.,)" Attend quest d'ordre publica législation quitouche aux iniéréts essentiels Ge Bat ou dela collectvité ou qui fixe, dans le droit privé, les bases juridiques sur lesquelies repose I'ordre économique ou moral de la s0ci6ts; Attend que Varticle 41, § ler de Tarraté royal du Bnovembre 1989 traduit la volonté du 7 exprimée par l'article 15 de la loi du 2 mare 1980, dlssurer Information et l'écelité de traitement des ‘porteurs de tires, de sauvegarder leurs iéréts et de {avoriserlebonfonctionnementdumarchs; quilressort des travauxpréparatoires de cetteloiquel’égalitédes actionnaires est étroitement lige & une organisation des marchés financiers qui soit apte A maintenir la confiance des épargnants; sae eet tn précitées constituent “une régiementation de police Ccecremaet aie acaes ase eeenoees ou publiquement appel a I (.) prise Scanners patiomcerscuae ieee, ateemse see Sanna ‘Attenc que, surla base de ces considérations, 'arrét Gécide légelement que l'article 41, § ler de Parrete royal du 8 novembre 1989 est d'orare public; ‘Quant ala seconde branche Attend quilressortde Yar quela demande forme par la socigté anonyme “Compagnie fnancigre URORE. INTERNATIONAL” et leventuallo. concn Giation de cette société ou du "groupe BELLO Pavalont pas pour cbjetien conoéqpences ives Ja violation évenfuelle alte reste méme dordre pu- blic, maisle droitde cette soci¢téd’ eager des derman- derasses Vextoution de obligation ordre pubic que ler impose Vartice 41, § ler de Varrété yal du Snoverbre 1989, Antendu que larét décide, dés lors, également Yarticle 4 de la convention ae ulit# absolue pour contrariété 2 ordre publicet que. lapremiéredéfenderessen’apuvalablementrenoncer ‘an benéSce de l'article 41, § ler de larréte royal du ‘novembre 1989,mémesicetterenonciationaeulieu postérieurement &'acquisition de la participation du Groupe Bruxelles-Lambert danslecapitaldelasocisté anonyme CIWLT., (Que te meyer, en se6 deux branches, manque en PAR CES MOTIFS, Rejettele pourvoietia demandie.en déctarationd'arr’ commun; Condamne les demanderesses aux dépens, ta twi995 189, NOOT HET CASSATIEARREST VAN 10MAART 1994 INZAKE ‘WAGONGS-LITS EN HET VERPLICHT OPENBAAR BOD (ART. 41 K.B. VAN 8 NOVEMBER 1989) 1 Inleiding, felten en procedureantecedenten 1. Sinds de onvriendelijke ovemnamepoging die Carlo De Benedetti begin 1983 ondernam op de Generale Maatschappj van Belgié (hiema G.M.B). werd het Belgisch financieel vennootschapsrecht verrjit (2) met een overnamerogiomentering. Die ligt voor- namelik vervat in de Wet van 2 maart 1989 “op de ‘openbaarmaking van belangrijke deeinemingen in ter beurze genoicerde vennoctschappen entotregle- mentering van de openbare overnamebiedingen" (ES, 24 mei 1989) en in het uitvoerings-KB. van Snovember 1989 “opde openbere overainebiedin- gen.en de wiirigingen inde Schappert (BS. 11 november 1883) Dé casus waarin deze wetgeving sedertdien op zijn merites werd getoetst, is ongetwijeld de Wagons- Lite-zaak. Het hierboven afgedirulte cassatiearrest vormt het (voorlopige) siutstuk van een ware proceduresiag die cen aantal minderheidsaandeelhouders vandeter ours genoteerde N.V. " Internationale des Wagons-Lits et du Tourisme" (hiema CLWLT) ‘voor de Brusselse rechtbanken inleidde. Inzet van de strijd was het fameuze art 41 van het Hoofestukil van, het voomoemde KB. vari 8 november 1989, 2. De voorgeschiedenis van het geschil was complex. Op 217 juni 1960 nam de Generale Maatschappij van Belgié, handelend voor rekening van de nog op te richten vennootschap COBEFIN, de 26 %-participatio over die de Groep Brussel Lambert (hiema G.BL) aanhieldindeC.1WI.T. Per aandee! werd 12.500 frank beteald, ziinde 3.500 frank méér dan de toenmalige ‘beurskoers, Deholding COBEFIN werd kortdaama, op 4 juli 1990, ‘opgericht tussen ACCOR en de GMB, Deze laatste onderschreef daarbij 75 % van de aandelen. G.MB. vist zich evenwel verzekerd vande overname van dit paket door ACCOR, omdat laatstgenoemde de ver- bintenis had aangegaan om de volledige partcipatio vande G MB. in COBEFIN aan te kopen ("put") en dit tegen zeer interessante financiéle voorwaarden. Na de ovemame van de G BLL. -participatie waren de grootste aandeelhouders van de CLWLT. de vol- Sense» ACCOR met eon inchvect parispate van 26 % via COBEFIN, de Franse "Caisse de Dépotetde ‘Consignation” (hiema C.D.C) met een participatie van 28 % desls direct, deels indirect via de S.A. SOFITOUR; de grosp SODEXHO met een participatie van 117,80 %, evenals groep ROLACO met een par= ‘icipatie van 5 %. wigs tat In februari 1901 sloten SODEXHO en CLW.LT. een, overeenkomst af die er om. toe strekte hun weder- zijdse participaties te reduceren, Aldus verbond CLW.LT. zich ertoe om een pakket C.LWLT-2an- dlen over tenemen van SODEXKO voor een bedrag vvan 8.600 frank. Als gevolg van deze overeenkomst werd de participatie van SODEXHO in CLW.LT. gereduceerd tot 5,07 %, Van bijzonder bslang is dat SODEXHO zich eveneens ‘ertos verbond om, ingeval CD.C., ACCOR en GMB, -zouden worden verplicht ot een koershandhavingals Ja mise en ceuvre par la Commission Bancair( Financiere (..)" De formalering van art. 41,§ 1 isinderdaad duideti “dan moethet publiék onvoorwaavashicde mogeli- held itjgan .". De voorwaarden die mosten vervuld 23jn wil het recht ontstaan, werden door de wetgever nauwkeurig omschreven in art 41 : de Commissie voor het Bank: en inanciewezenkan enkelnagaan of ie voorwaarden al dan niet verrld jn Is dit het geval, dan ontstaat do verplichting tot het uitbrengen van een openbaar bod en derfalve het recht voor de minderheidsaanceelhouders om die in reche afte dwingen. Uiteen en ancler volot dan ook dat de verplichting ie inart 41 van hetK.B. van 8novernber 1869 opgelegd ‘wordt aan de overnemers van de controle tegen betaling van een controlepremio, eensubjectief recht ‘creéertin hoofde van de overige aandeelhoudlers tot ‘overname van hun aandelen (ae utdruldetikin die 2, in tempore non suspecto, E. WYMEERSCK,"Ces- sion de contréle et offres publiques obligato RPS, 1991, 198), Het gevolg ervanis dat de geworne rechibanken bevoegdziin omte oordelen over de eis tot nakoming van deze verplichtng. 12, De eisers in cassatie hadden nocttans in hun eerste middel uitvoerig geargunentesrd voor de andere steling, nl dat de teopasseiicheid van de in art. 41 voorziene verplichting tot het uitbrengen van_ teen openbaar bod, enkel en alleen afhing van cen Ssoevereine beslssing van de Commissie voor het Bank- en Fitanciewezen, zodat de gewone recht bbanken onbevoegd waren om kennis te nemen van een vordering tot nakoming. 19567 23 steunden daartoe vooral op de die aande Commissiewordtoegekendindeartkelen 15, 6.3 van de Wet van 2 mart 1080, vette op de evoegdhsid toogekend inart.41,§2vanhetKB. van, 8 november 1989 om bepealde gegevens iv.m. de werkelikheid van debetaling vaneencontolepremie nate gaan. ‘Vooral het geciteerde art. 16, § 3 van de Wet van 2 maart 1989 verdient hiernadere aandacht, Naarluid ‘van deze bepaling kan de Commissie voor het Bank- enFinanciewezen gemotiveerdeafwijkingentoestaan, vvan de in uitvoering van de wet besluiten in het algemeen, dus ook van het KB. van 8 november 1989 in het bijzonder. ‘Voornsemde argumentatis wordt door hetHofterecht ‘tegraal verworpen, 19. Vooreerst word! er in deze stelling ten onrechte: van uiigegaan dat een controleverwerving in de zin ‘Variant. 41 @iija zou gepaard gaan met een formele bbeslissing van de Commissie voor het Bank- en Finan- clewezen nopens de toepasseliikheid van de ver- plichting tot het uitbrengen van een openbaar bod. Dat zal echter niet ald het geval ain, meer bepaald. ‘wamnoer men die controleverwerving opzetelik wil vverbergen (cen aanmelding aan de Commissie op grond van art 38 van het KB. is dan zoveal als een bbekentenis) ofnog, in geval van verlaijging van een, feitelike controle, die vaak slechispostfactum aan het lioht zal komen, ma. na benceming van de meer- derheid van de bestuurders (vol. E. WYMEERSCH, “'Cessionde contréleetofrespubiques obligatoires" RPS, 1981. nr. 28, p. 175). Zoals bekend opteerde de wetgever nar 41.§ 1 vanhetK B voorhetzeer ume ‘controlebegripontleendl aan hot jaarrokeringenreckt Datomvat ookalle gevallen van fetelijks controle (zie 4o verwiing in ar. 2,§ 1, 7" van het KB. van 6no- amber 1969; zie voor een genuanceerde kaitiek op ezecpite:} WOUTERS,”Conol over een vennoat- ‘chap als regelgevend criterium’, cit iidschnt, 128; al evenoena Hl OLIVIER "Ue doi complable dela coopération”, in De samenwerking ussen onder- zemingen, Antwerpen. BV.BJ. (2d). 1883, 467) ‘Vervoigens implicoert het fet det de Commissie een afwijking kan toestazn op de verplichting voort- spruitenduitart. 41, geenszins dathetontstaan vandie vverplichting afhangt van een discretionaire beslissing ‘van de Commissie. Integendoel, het gebruik van het, woord “afwiking” door de wetgever in art 18, § 3 ‘onderstelt precies dat voor: k het bestaan, ven de verplichting vastsiaat (8. SERVAES, "De Dbevoegdheid van de rechthanken bij een vajwillig ‘openbaar bod”, nootoncler Kh, Brussel, 10 september 1892, dit tiidschraf, 1982, nr. 18, p. 462) Als de Commissie daarover uitspraak doet, bv. na ‘een aanmelding op grond van art. 38 vanhetKB., dan. omt haar geen enkele beoortielingsvrihheid ice enis| volledig gebonden door de in het KB, omschreven -spassingsvoorwaarden. Dat is eveneens het geval tw 1995 188 wanneer de Commissie gebrulimaakt van de be- voogdheid diehaar werdtoegekenddoor dein§2 van, art 41 opgesomde gegevens ivim. andere tegen- Gie door de controleverwerver werden "betaald", Maw, inzo'n gaval staan we voor decla- ratieve beslissingen van de Commissie, geen con- sttutieve Aldus cordeelde het Hof van Cassatieterecht “qu’en ppatculier, le pouvoir qui lui est conféré par l'ar- ticle 15,§3delaloi,c'accorder, danedescasspécianx, des dérogations aux arvéts pris en vertu des para- graphes 1 et2 de cetteméme dispositionn’apaspour ‘effet de modifier la nature du droit des porteurs a la reprise de leurs tres, instaurés en leur faveur par Varticle4],§1 del'arrété royal précité, nidelespriver du droit &'une telle reprise lorsque la Commission, Bancaire etFinanciéren‘a pasaccordé réguliérement une telle dérogation’. Het cassatioarrest lsat tog de volgende regel tefox- muleren : indien de Commnissie geen gebruk heeft ‘gemaakt van haar bevoegtiheid om een afwijking toe te staan op grond van art. 18, § 3 van de Wet van 2 maart 1969, zoalsincasu, dankaurnendegedupeerde minderheidsaandeelhouders in ieder geval voor de gewone rechtbanken de nakoming Yorderen van art. 41. Daarbi) speelt het geen rol of de Commissie zelf reeds uitspraak gedaan heet over de toepas- saliheid van genoemde wetsbepaling ©. Vorderingsmogelijiheden tegen een beslissing lot afwijking 14 Inhet arrest wordtdus geen utspraak gedaan over de situate die omistaatindien de Commissie wel een afwi}king zouhebben toegestaan op grond vanart. 18, §3-van de Wet van 2 maart 1689, Stan we in dat géval wél voor een discretionaire bealissing ? De vraag is ongetwijfeld delicaat. Temeer omdat de wetgever naar alle waarschijnlifkheid nooit gedacht hoeftaandehypothese vanart. 41 bijdeinvoering van de bevoegdheid tot toestaan van een afwijking. Die bevoegdheid is algemeen en slaatin beginsel op alle bepalingen van het KB. van 8 november 1989. Maar ook en vooral omdat zo'n kwalificatie lijkt te implicerendaltegen zo nbesissingtoafvijling eke] anwordenopgekomen va exnatulatieberoep voor de Raad van Sato. Ditallee zou tot gevelg nobben cat de gewonsrechtoanken oordeion er de tothet uitbrengen van een openbaar bod terwil de aad van State cordeel over de rechmmatigheld van seen afwiking op die verplching 15. Men kan er echter nist omheen dat in de huidige stand van de weigeving deze afwijkingsbevoegdheid Dlibaar aan geen enkele ‘onderworpen is de wetgever bepaalde niet in welke gevallen wél ‘en in welke gevallen geen afwijking kan worden toegestaan —___}—__ ‘Ter ve mover ‘deen art.16, at de agvan 1g. Die opalle iia te voor vendat will de id van, ‘open awe ‘orden ‘De Commissie beschiis dionaangaande dus over ean, ‘becordelingsvrijneid, ance het wazeniilke kenmerk van een discretionaire bevoegdheid (X, DIEUX, "La Gimigation dnfomatons concernant Ja socsié anonyme, Principes et sanctions, Revue it TULB, 1992, 91, 7. TLOUIN, "La société privée et la société faisant cu ayant fait pubiiquement appel & Yépargne.Evolutionsrécentes", 7B.H, 1993,708,noot, 823), Dat betekent evenwel nog niet dat de Commissie ‘wilekeurig te werk kan gaan. Alle ovetheidsbe- vyoegdheden, hoe discretionair ook. zijn in wezen dosigebonden : ze kunnen nameljk enkel worden ultgeoefendter verwezenljking vanhetdoel waarvoor ze zijn bestemd (W. VAN GERVEN, Hoe blauw is het >bloed van de pris, Antwerpen, Khiwer, 1984, p. 10- 1). Inhet jaarverslag 1993-94 maakt de Commissie mel- ing van een geval waarbij zi) - weliswaar vor het Wagons-Lits-arrest van 6 augustus 1992 - gebruik: maaite ven de mogeliheid tot afwijking, ‘Ter verantwoording van daze heslissing beriep de Commissie zich op de continuteit van de crdeme- ‘ing, Die bevond zich ten fide van de controleover-

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