L unite SS N° 23 4F L’hebdomadaire du Parti socialiste 13 au 19 Septembre 1974N (2) SB BROBROOORW i (CHOMAGE : PLUS TOLERE, PAR MICHELE BACKMANN Co qui est nouveau ce n’esi pas que le chémage solt devenu intolérable, mais qu’ll ne sol plus toleré. LES FAILLITES DE GISCARD LA FLAMBEE DES PRIX O.R.TF. : LES BUTTES A 'ENCAN, PAR JEAN-PAUL LIEGEOIS LES REQUINS ONT DE LA MEMOIRE, PAR DOMINIQUE METZ Les anciens combattants du Sdece et dela chnoult réunis nont p mémoire courte mais la rancune tenace. ‘SAVOIE : LE FROMAGE FOND... PAR JOSETTE BARBIERI De tous les anciens ministres on mal de réélection Fontanet est le plus ‘menace. Et c'est un socialiste qui peut le battre.. PRESSE : FAUX D’ARTIFICE, PAR SERGE RICHARD CHILI: UANNEE PINOCHET, PAR MAURICE FABIEN « Sauvé » par FArmée le Chill sera bient6t un nouveau Sahel od les catas- trophes n'ont len de naturel. MOZAMBIQUE : 0.4.8. OU C1LA. 7, PAR MAURICE FABIEN (GRECE : DE LA « NORMALISATION » A L'EPURATION, PAR GUY PERRI- Mond GRANDE-BRETAGNE: UN REFLEXE D'AUTODEFENSE, PAR JEAN- ‘CLAUDE RIEU. Le dernier congrés du T.u.e. a moniré que le mouvement ouvi ‘que devait resserrer les tangs pour affronter EUROPE : UNE GRANDE MALADE, PAR CLAUDE FUZIER LIVRES : CHER VIEUX PAYS, PAR GEORGES FRAMERIES ENSEIGNEMENT : LE BROUILLON DEM. HABY, PAR JEAN-PIERRE MOU- UNS" DANS UN MOIS, LES ASSISES, PAR ANTOINE VIOLET ‘Acie page 0. At0. pape 7. rere Couraal pages 1 oe esos 31). Giri Sloncou page 11) Joa age cacroux (pager 2529) Pascal Laon lernier week-end, par exemple, a été fortilo.en evenements de toutes sortes, en France et dansie reste du monde. Quel echo en ast-on trouvé dans les journaux televisés e dimanche soir ? D'abord une longue ex: plication ‘de Jean-Pierre Foureade sur la reunion tenue par ul avec ses collegues eu- ‘opéens pour tenter d'harmoniser ies polit- {ques économiques et financieres et la lute Contre inflation. AU ministre des Fi ‘suecéda sur 'écran le Prom {ques Chirac, ul avait consacraunepartione son dimanche a une opération charme au res des. secrétaires fodéraux de TU.d.. Reunion évidemment capitale, puisqu'elle valait encore aux teléspoctatours, sur les ‘deux chaines, une declaration de linetfable Alexandre Sanguineti, qui hen finit pas de iscard o'Estaing. Apres cola, i! ‘qu'un peu plus de deux minutes et ‘Quolques images banales pour la Foto do .) Toutes cos belles déclarations jie chan gent rien aux fas: la rentrée sooiale debute fvec plus. de 500.090 chomeurs-orficiels (453.000 demandes o'emploi non satisfites, 50,000 bénéficiaires do la garantie de ros: Sources, 10 400 bandVicialtes du Fonds na tional de Templot, total : 514300). Sans compter les travallours>intérimaires, ete ‘Sans oubiir tolit ce qui permet de camou- flor un ehdmage-grandissant: mises a la retraite\anticipees, arrot LEtat donne l'exemple Certains signes, pourtant, ne trompent pas. Ainsi, le chiffro'des entreprises procé- dant & des liquidations de biens ou a dos ragloments judiciaires s'est aceru, de fagon affolante, pendant les six premiers mois de 1974. Alors que la moyenne mensvelle des liquidations de biens tournait autour de 600 0n 1973,Insee en arecensé 1 368 en janvier 1974, 1033 en février, 826 en mars, 770@n avril, 782 en mal, 702'en juin. Méme chosd roglements judiclaires qui, une fmoyenne mensuelle de 240 en.1973ymor- tent a 598 on janvier 1974, 4.447 an mars ot '362 en jun. Les spécialistes estimont que lo taux des failites a augmenté de 23)% pen- Gant le premier semesira. 1974 et ‘quo. augmentation approche '40 % & la fin ‘'aodt, Secteurs les plug touches : le bati- ment, ie textile, Phabllement, les cuirs et eaux, certains éectouts de la metallurgio. Etles travailleurs qui voient autour d'eux, dans leur vill, dans Teur région, des entre: prises fermer leurs portes s'inquidtent. A Juste titre.» Nous sommes a Un point aig atteint depuis que Ion falt des stati Ques surg chomage, c' moins 15/ns, estime POUR EVITER L’'AUGMENTATION ABONNEZ- VOUS A LUNITE avant le 30 septembre Vous bénéficierez ainsi d'une réduc- tion de 50% par rapport au prix de 50 numéros. (Bulletin d’abonnement en page 30) (C.t.4.t D'autant plus que alt de la situation & la tout ce qu'on entrée ne peut qu'aggraver les choses. ‘300 000 jeunes au moins vont arriver sur le marché du travail. Le ralentissement con- Tenergie va se ule phénomene Conceme d abord ies travailleurs immigrés, Enfin, la politique de crédit du gouverne-taing. volo oe tes, liquidations de biens IMucturations ne pretend pas France do Giecard i 25.mal ot le 4 septembre) pres dune eentaine cle ou Tenté de lcencler, du personnel A note connas 109 sont lconeles pour aificutesfnanclores ~'30 mai, Simea-Chrysler & Poleny : 684 icenclements, Moti: balese ~"31 mal. Signallation du Sud-Ouest(métallurgle) en Gronde.Liquide- tion jaiclaie 170 salariée touches “er |uln. Donval Envopriee de chavesures & Rospotden (Finisar). 67 'cenclements pour diieltenfinancidro "Ter lun Le Too (habilement)& Nimes ot & Sommidres, dane le Gard. _Dépot de bilan * 280 icenclements. " Ide ESL. Coopérative agricole site dans le sa 1 Saloe-do-Béarn, dans ee s-Atiantiquoe sppartenant au groupe Andre 86 licenclements pour Pe Po 5 ule, Mariglor. Entropriag’éhebllément Lie 47 Hoenclements ae sue d'une restracturation, * § jun. Gulcher ot Coste, Frely. Entreprises habilament, situées & Vuteurbenne ets Suit-chamend, omployent 1 O00 salaries alte = quelques containee de lcencloments sont a craindre “sun Tanneries hangalees unies, & Annonay, Le Puy et Bort. Ligue romeo ment va atfecter les entreprises de batiment 000 empiols sont mendeés. L626 jln,77Siicenclements Sont annonces, " Tiuin: Guy Laréche. Le coutrierpaielen procéde &50lleenciements. * Thun. Ttan-Coder (métellrgle) Etreprive ql fabrique a Marsellodes emorgues et dos cternes. 78 emplola supprines tect eat remene & 100 pereonnes. H.K. Porter-France'{métsllurgi) : des atellrs ferment prés do mn do pertes Ninancioren, Sur 1.000 salaries, S60 sont “13 jun. Renault A Sandouvile et Gran le chomage technique est iret 18 n du contexte Seonomigu )- 800 emplols supprimes. Matt *"14 Jun, Sogec (nabillemont) & Tournon et & Nevers Liguidations ju- claizes 300 omplote mensces Fa ln. Imprimer Mat Ainancleres + 20 leenciements is}uin. Clrogn 8 Rennes délde deux oure dechOmage technique pour los 17 ot 18 Juin Mott "1 taut Seouler lee stock. 2"rb|uin, Faye, entrepeise dagricultore 8 Vence, alt failite,126saleriée ‘sont menacés de leoncioment. "17 juin. Electro-Kicker (métallugle) & Bauimes-es-Dames, dans lo Doubs, depose son bilan "250 salaries sont menaces de lcenelement cals, BelpratEnopiae de Datimet dane la Somme, Rogioment "a0 leenclemente, jun, Tech Moule (metallargle)& Toure, Heencioments causés pat les aiicaltés de Simea-Chryster. 79 juin Ue Cate Pari, terme ses portes pour plusieurs fn de rénover ses locaux ° aucun reclasoment eet prevu Dour $08 250 employes. lor & Pars. En rateon, ‘conjoncture», 120 salalés sur 500 requent dete mutes, et do travaux publics, et les P.me, entre autres, = Face & ces menaces, les syndicats sont decides & etre vigilants. Les négociations sur ‘emploi qu'ls ménent depuis e 21 juin avec le patronat et le gouvernement les confr- ment dans leurs Soupcons Etat va éta- ler le phénoméne du choma disse ‘et essayer de geler la crise, sment, dit un syndicaliste qui part- Cipe aux négcciations, "Etat veut faire une double operation : d'une part il va adouclr les consequences du chOmage, mieux In une brochure de 28 pages actuellement diffusée fen Grande-Brotagne. Avec Tap- ul, bien s0r, des fascistes du ‘groupusculeanglais « Front na- tonal ». 11 semble ai '2 Franefort sous le ttre « La calomnie sur Auschwitz »— entre dans le oa- {re dune offensive antisomite ‘mengea'échelon européen par Tes mouvements d extrome dro te. PAS UN BULLETIN A PERDRE Trop de jeunes Frangais ont {616 frustrés de our participation & Télection présidentiollo pour Que nous n'y insistions pas our eux, pour ceux qul ont dé- ménagé dans l'année, otc. los Inscriptions ‘siéetofaies sont ‘ouvertes, jusqu'au’St décem- bre, dans toutes les maities —y ‘compris innovation) le samedh ‘auxstermes d'un nouveal dé: ore PEAU NEUVE POUR « LIBE » Le quotidien « Libération » a ‘écide do repporter au 30 s0p- tembre (aulleu du 16) sa date do reparution. L’équipe que dirige Serge July, depuis la démission tion » plus lourd de quatre pa ‘ges, plus riche de plusieurs ru briques, est préparé avec soin. ‘Ga demande du temps LES EXIGENCES DU P.S. ESPAGNOL Le Part socialiste ouvrier e=- pagnola rendu publicmardiune Séclaration politique sur la si- tuation en Espagne. Franco a reprises fonctions mais physi ‘Quementuse etamoindr lin 'est plus quun viellard en sursis. A eine capable de parler plus ‘une demi-houre par jour La ‘guerre de succession des Bour- Bon n'a pas cessé. Et 'opposi- tion du gendre renforce sans esse sa pression. ‘Au terme dune longue ana- lyse de ces fats le P.s.0.0. « re- Nouvelle son appel au peuple afin que celul-c appule et exige la constitution d'un gouverne- ‘ment provisoire, sans signe ins- jonnel, qui dans Vimmédiat jopte les mesures sulvantes liber pour les prisonniers poli- tiques ; dissolution des institu- tions répressives' libertés pu- de réunion, festa 3 convocation. élections Nibres dans un délai maximum dun an: reconnaissance de Tours droits aux nationaltesibé- fiques = Le P.s.o.. tlendra son 180 congris, es 11, 120 13.0c- tobre & Suresnes,SAVOIE: LE FROMAGE FOND De tous les ex-ministres en mal de réé- lection, Fontanet est le plus menacé. Et c'est un socialiste qui peut le battre. De notre envoyée spéciale a vallée de Vsére est bien belle. Parlculigrement attirante ence debut automne. Touristiquement, lest un fait. Poltiquement, personne ne le Contestera : on vote pour 'élection dun dé pute le 29 septembre prochain dans la 26 Eirconscription dela Savoie. Mis AI'écart du ‘gouvernement, Joseph Fonianet tentera de feprendreson siégeauParlemont lla, facea luttes deux candidats delagauene, Maurice Blanc pour le P's et Marcel Rochaix pour le Pe. lu depuis 18 ans, réguliérement mis en ballotage, Fontanet voit son etoile palir s6- ieusement : le sondage des Renseigne- ments genéraux le, donnalt perdant avant mame le lancement de la campagne. Cest vrai que les esprits les plus conservateurs Siintorrogent : loigné du Pouvoir, ancien ministre pourra-til compter sur des appuis Particuliers 7 Et, dans laconjoncture actuel- didat de la majorite présidentielle ‘commercants et agricultours ? {que la gauche a recouvré son au- dience dans le departoment : deux députés jes aux legislatives de 1973, Jean: re Cot ot Louis Besson. trois nouveaux Conseillers généraux communistes aux can tonales, Et Francois Mitterrand a obtenu dans cette mbme circonseription up pout, ‘centage supérieur a la moyenne nationale: 4940 % dee voix. Chacun evoque facile- ment, en Savoie, ses traditions tepublica es. Gertains es afichent méme sh une fols ie mettre dans Urne un bulletin dul faverise ip candidat de la droite... Mais toujours est-i/que le souve- nr du sénateur radical Antoine Borrel,orgi- faire dela vallgo des Bellevilles, ou celui du Sepute socialite André Pringolliet, mare {Using pendant 80 ans sont encore presents CChez1¢8 plus jeunes aussi, bien quily ait de cola quelques Républiques. Etily ale-olide temperamentdu Savoyard, quinesesatistait as de promesses. Bon plant il parle Bement’ = La vache montagnarde. elle est figre. Le cheval montagnard, ll eat fer. Et nous. quand on est accrache a quelque cho- ‘se,ons'y tient = Glaciers prestigioux de la Vanoiee, (ges du nom de Val-d'sére, Tigne ou Cour- Chevel... Les skieur qui se Bousculent en {gare de Bourg Saint-Maurice pour se préci Piter surles pentes fameuses, savent-ils que, dofautre cbt6, les montagnes a vaches inf- iment séduisantes sont quasiment désor- tées 7 C'est ignorer une autre Savoie, celle Qui tut agricole et productrice delait Indus telle aussi, d'Ugine a Moutiers, riche de sa houille blanche, C'stait au debut du siecle, Mais la comme alleurs en montagne, ag culture a_périclité. La mono-industrie lectro-métallurgique ast entrée en concur rence avec des complexes plus moderheg’ (Fos, Dunkerque). Les usines ne sontplus.es mesure ¢ éponger la main-d'ceuvre Gisponi- Ble. On eraint meme une récession ¢ emplci Joseph Fontanet Elections vre la plus lésée étant celle des femmes. La ‘non reconversion, lanon polyyalence de Tinustrie en est une des cases profondes, Et exode rural s'est accompagné dune mouvance de 'emplo}. ny a plus de ramo nneurs ni de bergeres lls sont employés de ‘emonte-pentes et serveuses, /enement du tourisme en Haute Ta- ily aboaucoup a dire. Comme par- tout. Les capitaux étrangers aux pays sont- iis venus »-corrompre » les paysans accules ‘ céderlours toes ? Sane doute certains 80 sontilsreconverts astuciousement en hdte- Tietsou en loueurs deskis. Les autres nesont pas allés bien loin. lis ont change de vie, C'est tout. Que larrivée de Fontanet a Saint Mart tion des Mennuires 0 trouve toujours un ministre lita ou des intéréts immobiliers sont en jeu. Crest que, simplement, les promoteurs ont es relations. Mais le tourlsme présente ‘Comme économie d'avenir qui enrichira le pays, on pout so permettra d’en douter. Sur out que Favenir, c'est en 1974, aujourd'hul ‘Alors, ol le Bat Biesse, esi qu'on cont- rue. Hardiment. Memes! bientOt ce sont les ‘municipalités engagées dans des sociétés G'économie mixte qui vont en faire les frais. raiment de gros frais. Le nouveau telephe- rique de Tigne, qui monteraa3 500m, repre ssonte un « nveetissement » d'un miliard et ‘demi d'anciens francs. Crest vral que les moyens employés & sa construction sortent de fordinaire : un hélicoptere prende elals, des camions pour déverser le mortier lusqu'au pyléne! Codt dune telle ‘opera des exemples qui expliquent — en par- tie — ou va argent des subventions pour "SAVOIE: LE FROMAGE FOND Vaménagement de la montagne. I favorise Uuniquement la promotion de immobilier. ‘Ans vit‘on en Savole, richement ou chi ‘chement. Sept fois le prix de la vache ‘A Bourg Saint-Maurice, ily @ une petite route qul monte Jusqu'au' Cormet pour re- Gescendre sur le barrage do Roseland. Elle est cahoteuse, fermée | Ges monts attachants. Encore vers, cou Vert d nerbe grasse, on dstingue quelques Troupeaux. On aluste so jumelies 5 tates, 60 tes au plus’ Pour la plupart des gents: ‘0s. Aves Un peu de chance on eroiser Carrioleattele au veux cheval du ramas- Sour do bonbonnes. Aves encore plus de hance, en s'engageant sur Te.chemin gut mone a un chalet alpage at sion ne craint pas le vieux boue, gardien tradtionnel, Peut-stre Norbert, celui qui est. rest, montrera-til Te chaudron dans Tequel on chaultfat Ie tat au feu de bois —~ et ‘comment ily a encore quelques années, on brassaitlebeautort..« Diabordonse ovata 2'hvdu matin pour rare. Un bon tireur ¢a ‘ous fsa 17, 18 vaches. Et puts ly avait ie truitier — c'est le tromager — le maltre- berger, le berger, le salut An Tavant40, un bon tritor cobtai la valeur de i plus bello vache du troupeau. Aujourd’nul, un fruitir, est 7 fois le prix de a vache ». La, c'est 16 bon sens qui parle. Plus politique: ia Fede ration dépertomentale dexplottanis apriog= {es de Savolea pri position. Le numéro pe ial du mols aod do = Note torrol » do none Tes pours public on org ‘isd cette situation = etun dessin humorist ‘Quo mantre les sours copitaletesqrignotant ‘omental du producteur, & qui ne reste {ue les tous. Le fromage ne représente pls que 15% du travel de la ferme, Cesta fabrication des produlte de tenommée qui fest on déclin: 350 de tommo. 4 2 de beau- {ort 12 Sede reblochon. Lammental (indus. tre) tiomphe.: 77 % ‘Lee mauvaties conditions dexplotation, emembrement qui n'a pas eu lieu et lo desir pourlaplupar. de sori deTisalement ‘xpliguent qu'gn 1972, i restalt13.% de la lo La désertfica. critique, ce qui fait penser qu'un jour it - cudos, cest-d-dire presque Un salaire men- 7LANNEE PINOCHET ‘uel. Le Chill était importateur de viande, a production n'a pas augmenté sensiblement mais maintenant il se prepare & exporter — faute de consommateurs. Méme dans les beaux quartiers, on n'achote plus que des ‘bas morceaux. Dans ces conditions, “on omprend que Pinochet lui-meme ait quall- {i6 1974 d année « la plus sombre » deTHis- tolre chilienne. Cette situation a pour conséquence que la majorite des Chiliens meurtlitteralement de faim. La minorite qul en a les moyens com- mence investir 8 'etranger. Certains ca Gres et membres des professions liberales commencent a S'expatrier. Le Chill sera Dientot un autre Sahel ob les catastrophes vont rien de naturel. Ce n'est pas Ia justice de Dieu qui est en question, mais injustice un systeme politique précis, Alors, on se volle la face. Mais le silence est complice. ‘Dans cette tourmente, Pinochet s'accro- ‘che au mirage brésilion. Sacrifiant déibé- ément économie nationale, il amis le Chili én'vente. A grand renfort de publicit, les inllitares cherchent & céder aux capitaux Strangers les 400 entreprises du secteur na tionalise. Aprés avoir achete une respectabl ‘acceptant d'indemniser les entrepri ses nord-américaines du culvre,expropnees. {T'unanimité par le Congrés sur la propos tion du président Allende. C'est un faitque le Chili peut etre un bon tremplin pour les en- ‘reprises multinationales desireuses de g ‘ner les marchés des pays du Pacte andin {les pays du versant Pacifique, plus le Vené- 2uela). On s'achemine rapidement vers I ‘contréle du pays par les plus grandes entre prises mondiales, associées & deux ou trals trusts nationaux. ‘Mais tout le sang verse n'est pas encore suffisant. Aprés ste intérasse auChili ge. Pinochet, les capitaux étrangers semblent aujourd ful s'en méfie. ls ne oroient guére {dans les chances du regime actuel. Et, dans. le pays, certains, comme ancien président Frei, estiment que leur heure ost venue. ux seule pourraient regagner Vindispencable Contfiance de 'étranger. Mais un recul des res, un assouplissement aus minime et sans doute les U.s.a. | ‘amedi, le Frelimo (Front de libération | {du Mozambique) et le gouvernement Portugals signaient & Lusaka, capitale dela Zambie, un accord organisant acces sion du Mozambique 'incependance. Dans Faprés-midi meme, un groupe =o extrem politique de Caetano, Pendant roisjoure, 8 {ut Fincertitude, les = Dragons dela mort = fet le groupe = Fico a/(-Je-reste =) facsant Circular des fausses houvelles sur Tours forces et sur Fappul des militares. & leur mouvement. Puig ce f0t rémeut ‘Mardi, la Guinée-Bissau a accéd@ & Fin- déoendance. Le méme jour, les.» potits Blancs » portuggis de Lourenco-Marqués affrontaient. les. forces armees. Bilan plus de100 morts Européens et Africaing m@lés. La prudence, le sang-frold des militares portugais et des responsables du Frelimo semblent avoir évito te plro = la réégition des évenements a’Algérie, I faut tou au moins Fespérer. Car, apparemment, {out est rentre dans ordre et le processus dd9,décolonisation engage par Lisbonne se oursuit dans le calme- Mais fautil tour- ner la page si vite 7. Mercredi les agences do. presse annoncérent des plasticages. ‘Avant, il'y avait ou los attentats. Mais 18 retour au calme est-il définitt ? Ne va-t-on as trouver d'étranges incendiaires pour Soutfler eur le feu? La « rébollion blanche » du Mozambique ‘est moins le baroud d'honneur des victimes {de Findépendance que le round di observa- tion des puissances disposées & tout pour ‘que s‘effondre, en Afrique et au Portugal ‘méme, le mouvement entrepris le 25 avril Voici 10 ans (le 25 septembre Frelimo engageait Ia lutte ar Portugal de Salazar. De victot nu le 28 avril & controler un ters toi, regroupant un million dhabi- tants (sur nuit milions) Les offensives du début de année — extension du champ {de Vactivité militaire sont pour beaucoup dans la prise de conscience des capltaines Un admirateur avoueé ‘Au tomps de Castano le gouvernement trangais soutenit activoment le colonialism portugal "Notamment en ll vendant des ares. Ifesoutonaltscanomiquoment et dipomatiquement ‘88 demande de participation au Marche commun. Liraton Atique rapport on Bsricia du journal =O Seculo = alors ible plier du régime. = Dans le cadre de a batate tatique qui a condult aux succés que ‘dans los negeciatons de Brurelles (evecia Cee) lin'ya pas de doute qu intrdtt Feppul de France ont sts axtraordinsirement decisis: Cet appul leurs ete garant au chet du ‘ment portugal par le president Georges Pompidou, pendant Fentreten quit a eu avec Marc Gaetano aux Agores bla in 1971. “ . Jn laste ot ardent dans la ‘Sepp rangle» bends un inert enous at ardent dan Ja prsoneortugais. C'est au Mozambigte que lim- ossiblté de la victoire leur est apparue le plus clairement, Les négociations, l'accord avec le Frelimo ne sont qua la reconnal ance par les miltaves do Jedr incapacite & Slopposer & la marche.gu pays vere rindé- pendance. Et co prockssus Ye décolonisation in ulate frols groupes intérotsdisetincts qui tentent de se conjuguer tla droite portugaise elle-mBm Derriére les colons Les petits Blancs »r’ontpas, commeles plus iches, la possibiite de ser ft de se préparer une vie mi autres cleux tes bénéficiares de.cing siécles de colon) sation. Le Frolimo a beau aire clair is ont eur. Le 27 avril le Front publiat une déclara- tion sur les événements du Portugal. Aprés avoir rappelé ses objects: « independance {otale at complate du peuple m Viguidation du colonialisme. por ‘éaffrmait clairoment que = Mozambi f igine raciale,ethni- ue, religiouse ou autre sont membres du. Frelimo tous les Mozambicains qui adherent on programme de lutte contre le colonia lisme ‘portugais, pour 'independan Mozambique. Le tion raciale, en garde Certains secteurs de la population péenne du Mozambique contre les tenta ‘colons biancs Aparticiper act repression contre notre pe titude les transforme en instruments d'au- Len « petits Blancs » menifestant dimanche, & Lourengo-Merques. tres forces et ne sert pas lours propres inté- ‘8s ni ceux du peuple mozambicain. » Les événements du 9 et 10 septembre donnent, a posterior, raison a cette décl ration. A la tentative des Blancs a répon. du une agitation des ‘Noirs qui, malgré les exhortations du président” Samora Machel, gagnait en Importance et en vio= lence. Les emeutiers se sont rendus, mais plus. inquié: les interéts ‘conjugues ‘des ays racistos de TAMique. australe, de Certaines entreprises multinationales et des {gros colons. Economiquement, le Mozam Bique nest pas aussi prometteur quel'Ango. la, mais la capacite de production agricole (cajou, coton, canne, the), les gisements mi- (or, uranium, pétrole, charbon) et les otentiaités hydrodlectriques (avec le bar- Cabora-Basea) Ouest, la France, la Japon et es Etats-Unis 19 ande-Brotagne,De la “normalisation” a l’@puration... e notre envoys spécial ‘Torre les tveduetibies —comprenant que le Bouvolr leur avalt vraiment sehappe, {ents de reprenare en mel | Sittree=: Et rannonce faite le samedi ot le dimanche ‘une épuration de ‘tour ot de fenseignement a confore tes Grecs, Imenche, annongant Touverure Sune enqute || tess Fegan u peuple Srante soptomat Se vices aFege fe durant | ‘ctatre =. n'a pas loess lea Grecs nae: lz { Los plus concermés sont bien dr, rAthi- que du Sud et la Rhodesie. La premirey & investi des sommes importantes, notam- ‘ment dans le barrage de Cabora-Bassa. La seconde dépend {0 voir se transformer on « sanctuaire ~ de ‘mouvernents de libetation de leurs propres pays. A ce titre, de argos opérations de po: Tice avaient été montées du temps do Cae- tano avec la participation de mercenaires sud-africains ‘et de parachutistes. rhodé- Ancien nazi Face & \'évolution de la situation, John Vorster, chet du gouvernement sud- african, assuralt le 31 a0dt 1974 que « le gouverne- ‘ent sud-atricain avait mis au point des plans pour parer a toute éventualta au Mo- Zambique. « Le 9 septembre, il décidalt le Pel des réservistes. Plus. grave encore, parce que moins voyant: les « alfroux reapparaissent. Un 20 ae forte. Le colonel installs & la tet de le gen- ‘dormer avait ul ausel 6 torture par les Tor. naires de la junte.Lundl, Athens, ces no- Journal sue-atricain dit quis se réunisser au Cap. Depuls quelques semaines, org nisation Paladin girigée par un ancien nazi (Von Schubert) depuis Alicante en Espagne ‘et spécialisée dans la location de mercor ‘es en tous genres, recrute en Europe et no tamment en France. Destination Angola ou ‘Mozambique, via "Afrique du Sud, Paralé- lement, Jorge Jardim, milliardaire intrigant, organise ses rilices, gute ise sro alors quelle canal de route du Gap passe parle canal de Mozambique. Situation préoccupante pour les. pulssances occidentales, st on appelle la récente evolution de Madagascar (Gviction des troupes francaise, rupture des felations avec Pretoria). Les’ Etats-Unis favaient on vue installation une base pour la Te Flotte & Porto Amelia, au nord du Mo- {6 d élargir la base de Diego Garcia, au mi- Niew de Océan Indien. Mats rion nindique ot ss 9ncofe los ac tions, C'est plus simploment ce que cert fvee humour, appellant ta normataation » El fous atiendent plus qu'sn scrim, des proces Matsitne semble pas Que coux-c alontieu rap: dement La volont d puration atirmee par Ca famanile ne Tat pour lee doles du Premier mi: str, aucun doute Mela ce dernier ost prudent. itmame designas: etre: ‘ment jeg ob alton? ren aspect ee ots ites eas Spiwacrmeneaenes ae Sirsa peatar east ps sane ae meregemmsriemr ince aes Staessen ‘Tarmées privees »- Dana ce cimat irest pas ‘tonnant gue fa maindre rumour pronne des Gr ‘mensions excoptionnelies. Et que chacve pas fon avant soit accueil avec soslagement, (GUY PERRIMOND Aujourd'hul, la crise mozambicaine a pour principal effet d'éciairer d'un jour nouveau Situation @ Lisbonne meme, Le confit droite-gauche, dans cepays ou lefascismea 616 cassé, mals oU les forces populaires ne Sont pas encore suffisamment organisées, Se résume un peu, en termes de pou divergences. entre le général” Spinola ot les capitaines du Mouvement des forces ar- ees. bras. Les offciers supérieurs es plus fescis- tes ont été mis & a retraite, mais un certain ‘nombr mde, parm es plus {Agés surtout, sont partisans de plus de: tour danstaliberalisation ainterieur et dans ‘decolonisation aexterieur. La montée de ‘gauche fat peur. fees de droite. gui ont i a oxplolter les trouble rmptent toujours ‘mouvement. MAURICE FABIEN. a sur Spinola pour freinerGrande-Bretagne UN REFLEXE D’AUTODEFENSE Le dernier congrés du T.u.c. a montré que le mouvement ouvrier anglais avait compris qu’il fallait resserrer les rangs pour faire face a la crise et a la droite. De notre envoé spécial jent et pluie en rafales sur Brigh- fon, Ia semaine derniére, il faisait un temps, good Lord, & ne pas mettre un syndicaliste dehors, Ets ne Sy sont pas risques, les quelque deux mille délegués venus des quatre coins d'un Foyaume de moins on moins Uni, parla rou to, par air ou par rall-~ male presque tousen premiére classe — pour participer au cor {9F¥s annuel duT.u.c. la confederation inter Syndicale britannique. En tweed plus ou ‘moins cravat ils sautaient des axis pourse ‘etrouver sous les immenses lustres du Do ‘embjoutees usqu' t dans les. salons dos orelles, papotal grands hotels de la ville autour de petits fours et de tasses de thé, dans une atmos- phere feutrée aigne des meilleures pages G'Agatha Christi. Malheur aux retardataires eur au pauvre chien de journaliste ‘uls et qui dut faire des Kllomotres bourrasque ing saison pray fiqués par lee ndtoiers debordde, at a rythme ou stenfle inflation ‘sur cette fle 2a derive, la note de frals de ce. conclave ‘ituel aura'ét6 partiouliérement salee pour mouvement ouvrierMals baste! To mil- fantisme. britannique a toujours. eu" un sens aigu dueantort “Kiss me}.” En fat, Phoure était plutot a la gravte Aprés cing mols de gouvernement traval- liste minoritai une nouvelle lection ‘se prépare. Le = second round », qu va redis- Pour quatre ans. La cam- ‘est deja bien on train, het de l'apposition con: ‘entreprendre une tournée fen Ecosse pour tonter de gagner les vot ‘desnationalstes, tres courtises surprer tes méthodes, ses partisans arborent badges tentateurs, suggerant * = Kies m mfree » (« Embrassez-mo, jesus libre =) Plus surprenante {90s du Sud ett Jeremy Thorpe, le leader des Libéraux ; mais las 'son hydto~ ‘lisseur n'a pas résisté aux vagues Ia dO aller se rhabillr. Ill faudratrouver d'autres, hhochets d'ici au 10 octobre, date probabid de la consultation Harold Wilson, venu & Brighten alate de Ia cldture des débats du Tuy a claire ent laissé entendre que’ ‘ella serait échéance, dans un discours qul a)surpris par sa sobridte. Le Premier ministre travall- liste stest abstenu de fustiger les Tories, ‘comme il eat fait on d'autres temps moins aléatoires. Son intervention fut celle d'un homme d'etat sobcieux de falre autour de lui "unit fa plus targe, alors que, dans un con- texte deverise Internationale, les diffcultes internes dela Grande-Bretagne suscitent tune polarisation politique et sociale orole- santa. Ala nette progression de la gauche ‘Syndicgle dans le. mouvement ouvrior ot dang le part, correspond aussi un fort glis- Ssement vers la droite d'une fraction des Congervateurs préts & tout pour « liquider les rouges ». En outre, la multiplication re conte de formations paramilitaires («G.B. 75 » ou = Unison ») dirigées par d'anciens militires et ravant d'en dscoudre on cas de ‘reve générale ne laisse pas ainquiéter. Toutefois, au niveau él Ta Bataille ‘desalacrise économique et dela paix socia- le. Sur ce dernier point, les Travalistes par tent gagnants, no Aaussit6t — nul n’en doute — sur une nou- velle confrontation majeure ave les synai- cats. Or, eux-civiennent d'offira Wilson et 8 son part leur coopération : ce fut le vote ‘surle = contrat social », par lequs mouvement ouvrir s engage & modérer Vo- lontairement ses revendications. C'est un ‘tournant = il marque fa fn de fa méfiance et a ‘ment Wilson avait tonté de mettre au pas les syndicats en imposant une législation fon= clerement anti-ouvrisre. Fort atout ‘Avant les débats, Ie second plus grand syndicat de la coniédération, "Aue. de Hugh Scanlon, avait déposé une motion qui subordonnait ie respect du contrat social & Ja réalisation par le gouvernement de hult ‘objectfs: vaste redistribution des revenus : ‘extension massive du programme de cons truction de logements '« municipalistion » des appartements en location :nationalisa- tion des terrains abatir; contrdie permanent sures prix ; amelioration tangible des serv es sociaux ; extension des nationalisations réduction substantielle des dépensos ides dla Défense. Autant de promesses non tenues figurant au programme de Taciuel gouvernement et que colui-ci est, en tout State cause, parfaitement incapabie deréa- liser en un tournemain. En.clalr : 'Aue.w. —unmilion trols cent mille mandats—all rompre le front syndical Le retralt dela mo- tion, ala derniare minute, dans une atmos- phére délibérémant tendue, devait donner & adoption du ‘contrat social @ la quasi lunanimité un impact psychologique’ sup- plementaire, ison dispose désormais d'un fort atout ‘lectoral, méme si Consorvateurs ot Libé- raux ont quelques raisons de faire valoir ue le respect de ce contrat social ne pour- ‘a gure aller au-dela de la période floc: {orale — une collaboration volontaire en- {te syndicats et gouvernement n’écartant as, notamment, le spectre du chdmage, {ui frappe quelque 600 000 travailleurs et pourrait en'affecter un million des cet fiver. L'avenir immédiat, pour les Britan- niques, est des plus sombres. Il est dau tant plus indispensable que l'ensemble du ‘mouvernent ouvrior ressorre les rangs. Le ‘congrés de Brighton a montré que ce ré flexe dautodéfense pouvalt jouer & fond. Mais, sera-tilsuffisant pour surmonter tous les obstacles ? JEAN-CLAUDE RIEU 2Europe UNE GRANDE MALADE L’« Europe des déjeuners » n’est pas la n6tre. Elle n’est pas celle des travailleurs, salariés ou paysans. Son but est de sauver un systeme mo- ribond, mais les victimes de cesystéme nentendent pas crever de sa guerison. @ changement ast partout...Al/Europe 3s sommets succede celle des dé: junere de travail Entre 1a poire et fromage, autour de la grande silhouette de Valéry Giscard o'Estaing, l'avenir du Vieux Continent doit se dessiner. ‘Depuis la Gene, y comprissa version revue paar Luis Bunuel, ies grands repas préparent 35 grands évenements. Le. chancelier ‘Schmidt et le président de la République frangaige mitonnent une cuisine qui, a'en dépla ‘Alexandre Sanguinetti, gardien reeaux du gaulisme, sera un des vrais et grands changement du r6- {ime giscardien. En un mot, "Europe euro- Déenne se réconcilie avec FEurope atlant. ue Parce que les événements, pas plus que les hommes, ne sont jamais ni tout noirs, ni tout Blanas, on auralt tort en effet do croife que le rallement — quel autre mot peut-on ‘employer 7 de Giseard d'Estaing pet sans huanee. D'abord parce qu'il ul faut tenir ‘compte de la situation intefeure francaise, notamment des remous au Sein de TU.d. Ensuite parce que lex-ministra des Fin ces de Georges Pompidou n'entend pas Drader tous les acquis. du précédent ragne, ‘on particulier danstes relations commercia- {es avec Est et pour les marchés d'arme- ment. Enfin parce que actu President ai aussi envie dq{propdser sa propre troisieme: Vole, calle qui entre Moscou et Washington, {erat Ge I Europe un partenaire sérieux. Dr sons ue la volp est oblique et qu'au lieu de Séloigner des Etats-Unis, elle s'en rappro- che. ‘La nécessité y est sans doute pour autant que la conviction. L'infation, nouvelle étape delacrise du systome capitaliste, menace de faire toutsauter. Francois Ceyrac quine peut ttre, par fonction et par nature, qu un defen Sseur constant de ce systeme, n’arien trouvé {9 mioux pour montrer un peu d'optimisme que de dire: si vous regardiez les autres ! Gest histoire du cul de jtte qui se sentait heureux devant le paralytique. Le patron du rnp. devrait savoir que le malheur des uns ne fait pas forcément le bonheur des au- tres : Europe Occidentale st inévitable- 22 ment Thomme malade du monde cépita- liste. Son developement économique a 516. prodigieux au cours dee. vingt nigres années, au point que Finfantiisme seudo-moderniste. conduisalt 4 relever le defi américain. Mais ele n’avait, et n'a toujours "pas, ['unité, écoriomique.indis- Pensable pour s‘erigager dans cette ompétition avec des chances de succes. Diautre part elle @ gacrifié son indépen- dance énergétique aux tentations du profit Immediat, sur tes injonctions d'un capita- Nisme aux-dents longues. On sait le reste Poursfreiner Vintlation, il lui faut au- Jourdulte concours américain. Un con- ‘Poursécenomique, financier etpoltique. Un ‘concours économique, parce que les mar- ches mondiaux restent dominés par les Flats-Unis et que le Marché commun, & moins de vivre en autarcie— ce que ne tolo= Teralent sorement pas les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, et sans doute pas ¢'Alle- ‘magne fédérale — est obligé de tenir compte do pression. extérieure. Financier, parce que le dollar reste ia mor 'échange, sinon la monnaie de com {ul en court tellement en Europe quil soit {euro » ou » arabo », que personne ne peut fn contester le poids. Poltique, parce que sill existe une force capable de s‘entendre avec les pays productours de pétrole vr ‘ent bien places sur le marchés mondial — ‘Arable saouaite, ran ou Venezuela — ce ‘sont les Etats-Unis qui la détiennent. Pas la ndétre Le général de Gaulle traquait en Angle- terre la tate de pont américaine en Europ alors qu ellestaita Bonn. L’Allemagne fed fale, qui est devenve la plus grande puls Sanco européenne et une des tres g andes Pulssances mondiales sat que son &anir& Court et moyen termeestlié acelul dest s.a. ‘C'est pourquoi le déjeuner élyséen de ce samedi 14 sera ia sulte de la rencontre de Champs-sur-Marne, dimanche dernier. La ate amr: nes font Finflation nest plus seulement une recom ‘mandation allemande, mais également une proposition, américaine, les Etats-Unis ne ouvant laisser l'Europe pourrir de lan- ueur I falait donc trouver un chemin, qui Soita la fois commun et aiversfie de fagon & e,que chaque voyageur qui emprunte ait [impression de ne pas voir le meme paysa- ‘9@, Lausterité — car il est bien question de ola — aura done ses particularismes natio- naux. Lesbataillons, c'est-&-dire les nations, fentreront dans le combat en ordre echelon 16, afin d éviter qu'une poussée trop brut fe case tout d'un seul coup. Et rEurope, pour le moral des troupes, ct pouples, va se donner un vocabul {ue [ustilant enfin la presence Canuet au gouvernement de Jacques Chirac, ‘x-pourtendeur des ministres allemand d& Fagrcutture Ge vocabulaire politique — ou son espé- rance— va amuser le tapis pendant les mois Qui viennent, alors que la priorté a été ac- Cordée & "organisation d'un front commun Control inflation, Personne n’en conteste hécessit. Mals front commun au profit de ‘Qui? Qui en creusera les fondations ? Qui fen rapportera le prix ? Admettons que los ‘genéraux ne sont pas charges decreuser les {ranchées, mais admettons aussi que la troupe a besoin d'avolr confiance dans sos ‘generaux et fe sentiment quills ne la pren- ent pas pour de a. piétalla. Ce. qui ‘est pas le cas. Uetrope du déjouner de samedi n'est as la nbtre. Elle n'est pas celle des traval furs, des salaries ou des paysans. Son reve st do sauver un systome économique bien ‘malade, Les victimes do ce systome n’enter dent evidemment pas mount avec Iul, mais n'entendent pas non plus crever desa guéri- CLAUDE FUZIER LV’O.U.RS. chaque mois, un journal, un cahie Rowe, des études par correspondance Parution 10 mols par an ‘Au sommaire du Ganiern?51 de Juillet 1974 PEUT - ON REECRIRE LE MANIFESTE COMMUNISTE DE 1848 2 ‘Au sommaire du Cahier n* 52 de sep- tembre 1974. « L'AUTOGESTION » ‘Abonnement 75 F. par chéque ban- calreou CCP. (3 volets) VO.URS. -86 rue de Lille 75007 PARISL’ECOLE A PRIX D'OR Crest, on le sait, une hausse do 12 % qui vient de toucher les manuels scolaires. Une hausse minimum =. selon le Syndicat national de Fédition augmentation du prix du pa- plor et dela fabrication sont les juments — lréfutables mncés. Cependant, lod Ploioment de la recherche « ar- Htique » utilisation de la qua drichromie, des. presentations de plus en plus luxueuses ne Sont que maquillage faisant dire ‘aux éatteurs que, dans un mat che trés concurrent, Ils pro- Posent du: matériel de quale Les. sciences naturelles ne peuvent dtre éditéos en livre do poche?» Et les enfants sont Sensibles a 'esthétisme. Cortes, ft bravo | Mais est-ce pédago” fle avancée lorsque souvent fe ontenu reste le méme et que la ‘multiplication des - remakes = ‘incite personnel ensaignant u’d une « réactualisation » ? Prés de 300 millions dechittre affaires pour l'ensemble des éditeurs de manuele scolaires, C'est, pourtant, environ 15 % du chitfrod'ataires global de 'éd tion. En somme une Industrie “arlisanale = assez florissante. Les Frangais ayant la reputation dite de mauvais. lectet ‘mieux vaut| ‘mais alors. pourquol pas la gra. tulte 7 Oui, bien sar c'est un) robléme, alton ay ministire des Finances, mais la grata Jusqu'en torminalequ ab-dola ? Cela représente un Budget con- sidérable qgo I'Education na: tiongle ne paul sp permette. (Cette année, los éloves de Ge se. ront\es plus favorisée : ce sont ‘eux ul recatront le plus de I res. Pourles autres, cela repré- ‘Sente une dépense de 100, 200 ‘ou 300 F. Et lorsqu'l y a’ plu- Siours enfants en socondalre, le budget «une famille. ne peut plus absorber un tol investisse- ment. Alors, ‘on rogne. On ‘compte. Comibien faudr Fachat des manuels scolaires ? CHATEAU A VENDRE Et le chateau de Vilandry ? Entre Langeais ot Tours, sur le ‘chemin des chateaux de la Lor Fe, c’Azay-le-Rideau A Amboise, classé monument. historique, 6lbbre par sesjardine la fran {gaise on terrasses..On dit que Villandry intéresseraitdesache- tours etrangors. Des Japonals. ‘Apres le Lydia de Barcares (au- {re style), pourquol pas ? ‘Le député socialiste Charles Josselin, “dans une question fecrite, sien inquldte auprés du secréiaire d'etat @ la Culture PARIS. IRRESPIRABLE Depuis que autoinobild. a lenvahi nos cités, elle eon fone sat, un danger qui menace = entre autres — notre oxygo- ne. Par exemple, aux Usa. al est la cause dé ia moje de la pollution dear Elle déverse Guelque’ 91 miltons de tonnes oxyde de. carbone, 14 millions 4o tonnes d'hydrocarbures non brofés, 8 millions de. tonnes dloxyde nitrique et 1 milion do ‘onneside poussiore, En France, la prétecture de police se livre & des calouls tout = Un chateau qui fait partie du patrimoine ‘national et qui se frouve de surcroft protégé par les textes rolaifs aux monu- ‘ments historiques deviendra-h il la propriete d'étrangers aul, disposant de moyons considé: ‘ables, refusoront peut-stre ‘avenir que lo chateau et ses Jardins solent ouverts au public, comme c'est. actuellement le Crest une question, Gute sera la politique sulvie dans le domaine dy T'acquisiion par "Etat dimrmeubles claseds ov Inseris,lorsqv'ls €eront mis en vente par leurs propristalrs ? ‘aussi savants sur la pollution de atmosphére par les véhicules ‘automobiles & Paris. Une étu- de... révélatrice qui fit die quo, ‘dans notre capitale, ily a des ‘sans =. Euphémisme, isons our citer quelques exemples, {Que la situation a 616 moine fa- Yorable en mars 1974 qu'en jan- Wier et fever ‘Le seuil des 40 ppm (46 mg de monoxyde de carbone par ma) a heure a 6u6 atoint pour 20,7 % ‘du temps, et celui des 15 ppm {ou 17mg /m3) a Ia journee pendant 91.9 % du temps, Tan- is quavel ne dépassalt pas plus de 108 % én fodyenne ho- faire et 76% du tomps en moyennie journaliere. Citone, oottant Yes 23,5 ppm du di- ‘anche 9 fovrior sur la place VietorBasen {point dabout ‘gembot de Vautoroute du Sud) Stiréfevons qu'en avi, le seuit ‘des-40 ppm n'ajamals été atteint 8 Boulogne-Billancour, ‘Mon- treuil et Villojuit ‘Quant aux boulevards péri- phériques, leur taux de ppm ‘rest vraiment. pas. tolérable. Mioux aut ne pas trequenter cos boulevards-ta PAS UN CHAT DANS UN SAC Un expérience... exemplaire, Laclasse de dre B.e.p. du col- ge d'enseignement technique de Dourdan (Essonne) 8 pat Cipé = activement » & une ef uéte sur Tétiquetage. Menge Par deux professeurs, enquate pportait sur observation de la Bonne application “cu decret dioctobre 1972 sur Istiquetage Informatif des produits alimen- {aires préembalies. ‘Les 100 diapositives du Labo- ratolre cooperatit ¢ analyses et de recherches «On n'achote pas un chat dans un sac = ont Servi de méthode éducative Puls, surplace, au supermarché e {a ville, les jeunes consom- mateurs ont pitiche les tiquat- {es. A partir de leurs observa tions, ils ont redigé une lettre & chacun des 12 fabricants teo- Ponsables des produits insufi- ‘Samment étiquotes, mettant en ‘cause la non conformite du ‘poids, des compositions ote. ls Eoncluaient: « Nous communi- ‘quons ce jour notre lettre aux organisations de consomma- teurs. Nous ‘espérons obtenir tune réponse afin que notre en- uéte soit monde & bien. = lis ont regu hult réponses, explication. Quelques ‘cants se sont excuses dav rogations.. Ge fut une expérience con- créte. Une experience & généra liser. Depuis lo. temps quon ‘souhaite education du jeune consommateur. 23Livres CHER VIEUX PAYS... Jersonne ne conteste que John Le Car- Fé soit un bon écrivain. Apres « Lee pion qui venalt du Troid » fa eitique s6tait route dela découverte dun renova teur du roman d'espionnage, enfin débar rassé de sas mythes glorioux. Aves les fo: mans qui suivirent, = Le miroit aux. es Blons +,» Une petite ville en Allemagne Un amant naif et sentimental », lle put ‘ire a juste titre qu'elle tenait non plus seu ement un spécialiste pour les bibliotheques de gare, mais un auteur dans la grande trad tion du roman anglais, cette sinueuse dic pline du comportement psychologique en La taupe » — titre trangais assez bien choisi, bien que n’ayant rien & voir avec Ie tive original — contirme cette conviction John Le Carré n’éerit pas des romans dies pionnage & propos de Vespion et dans un milieu quill connalt bien ert sur des th ‘mes classiques ot étornels. Shakespeare ou Racine falsait parler des princes. John Le Carré manipule des espions. Lamarionnette n'a pas d'importance et ce qul compte tient Can Rig rerst ces errr de la luxure. erry ers Ce cary print U.G.C. Marbeut -Elysées Lincoln - Vendome - U.G.C. Odéon Studio Ursulines - Le Hollywood Boulevard - Dragon - Cam- bronne - Montparnasse-Blenvenue dans ce qu'elle it et ce qu'elle fat. Chaque ‘6poque ales heros qu'elle peut et les gouts Qullo sounaite. ¥ compris lorsqu'll sagit Ganthéros, comme c'est le cas Ic. ar conséquent, ne nous attendons pas & trouver seulement une aventure bien hulle, si bien hullée que nous pourrions nous lais- Ser entrainer soit par interdt du récit et de Fenguéte quien est atrame, soit, on prenant do la distance pendant la lecture, par Fana- Iyse admiratve dune technique romanes- {Que trés au point. Ce gros livre pout se lire une traite, encore quil convienne d'etre attentif pour ne pas se perdre dans un fol. Sonnement de personnages, de notations et e souvenirs qui est un acquis de I éerture {u siécle. Mais on auralt tort de ne pas Sout fler, ou de ne pas reprendre. Ov mame; tout fini eta curiosité satistaito, de ny pas rove LLiistoir est simple. L'espionnage sovie tique aintroduit dans es services anglais un homme a lui et Va plagé, apres quinze ans d efforts, dans les sommeis. Un incident sur~ venu a Fautre bout dumonde en fait connal dong Le care. {re existence. Nous apprendrons comment Tecoupabie-~lataupe, en argot demétior — ‘era demasqué. Bion entondu, [a collection ““Besteliers- suspense » dans laquelle Ie ‘re nous est apporte, ne peut, par son tire, ‘enous invitora attend les demieres pa: {es pour connaite le nom du trae. Je ne Suis'pas sir quo ce sot une nécessié, ce ‘om rapportant ren de plus qu'une sat {action superficlalle une curoste banale LCeréct compte plus que son Issue, exacto- ment comme le faite savor que Napoleon est mort a Sainte Helene nempbche pas de ‘Sineresser au 18 Brum ‘A partir du. prétexte's’opanouissent des rameaunx verdoyants gui, comme sue un a bre on pono santé, conduisont & des mas- S08 obscures ou 8 des troubes vers le ciel incident qui provoquera la découverte de lapresence de a taupe ov, plus exactement, ut fournira information a verter Son existonce, eat une. obscure histo amour entre un doutoux espion anglaise lune espionne sovietique lagorement hysto= Fique qui r'auratretenu de Soljeniteyne que la'decouverte du parfum dela religion. Le choix du pretexte nest pas sans impor. ‘ce: Taventure sentimental, dans Te cadre {relate de Hong-Kong et dans Venvironne- tment des precautions professionnelle, est madioere et touchante. Les deux adjecis ourralent déerire tout Ie climat du roman. Bien rond,bien sage Le procédé du ant-héros n'est pas nou- veau. Aforcede rencontrer des personages aussi beau que le Cid ot aussi bete qu’ Hore Ce, le roman, sort de sa période bourgeoise, S'est souvent vaulré dans la pauvrets de Fame, Puis'l s'est apercu que Fhabit ne fai- t pas le moine et que le petit monsieur vo0ts ou la vieille dame arthritique croisés {ans la rue pouvalt avoir ete torturé rue Lau- Fiston et deporte a Buchenwald. Smiley d6- Ccouvrirala taupe, aprés une enquete qu exi- Gera beaucoup ‘intelligence, une prod ‘leuse capacite de travail un grand courage Dhysique et, ce qui n'est pas le moindre ta fent, une gigantesque resistance aux nults Dlaniches. Or Georges Smiley est quinqua genaire, bedonnant, habillé comme un AN- Glais de la City et cocu comme il nest pas Bermis de etre,Car derridre Smiley, ily @ Ann. Ann IArlé- sienne :ilen est souvent question eton nela volt jamais. « Révor Timpossibio reve» A Cinquante ans, le caour ne paralyse plu ‘mort est assez présente pour qu'on ne se. ésespere pas de constater que sa femme ntiellement la femme d'un autre homme ». Smiley a rate sa vie privée et cou ronne d'ua coup s'éclat savie professionnel Te-Auprixdel'amitie flee, du respect ebran- Cher vieux pays, telle est la chanson nostalgique murmurée par John Le Carré derriére la vanité du jeu ordonné et cruel des services secrets. 18, de ordre écoulé. Il faudra se lever le matin en sachant que les cheveux se font Fares, que amour rest jamais & sa place et jtorre est une petite le, si fro ses habitants, prives det ‘do Empire, ne peuvent plus que mourir ennui, éthumour et gex- Centric ‘John Le Carré serait-il alors un rurgiens lucides de la réalité anglais Cette fin de slécle 7 ly a cent ans, Victoria. Wilson et Heath ont ben sage, celui do Smiley. La taupe auralt fait un parfait officer des lancierg du Ben- ing Stones seraient péut atre Morts dans un” Spitfire en 1940. Mon ‘cher et vieux pays, tello est fa chignson en. dertire es lignes de Jobn Le Car~ ite du jeuordonne et cruel Dansons la Carmagnole muneaaien Feces Aeon ees ceca Sn era mae saat ar commen onme tore, fare det ‘ileantaie cocaasen Qu ne beer abt somblont assez gratultos. En fal le Bunuel qu! ‘Rous convie ce baln de Jouvence n'apas char (6 : eet toujours te Bunuel dus Chion anda: Fou'~ ot de «Lage gor, un Bunuel nour ‘de suréalisme. Non pas du suréallame de Pr- Sune conaldere comme un fatras Bizarre, mals {du service secret, derriéye le heme des viel- les dames eta pluie quinotesse de tomber, lotr est un pait pays qui cache encore fea coldges ot soda fbsent des coupe de _ Carne et'00 prement leur elt des os one bless a burst cans la peat, ob Fada un cfd comereaon ae pectableofoineministres ont des cheveh- fos qi fs ont baptserBlanche-Nelge, La ‘hatae A taupe, instal hatte pouiie gence rovestunehistoedtamout, ele Tan homme ul n' plus que le ravi bien Tat pour ne pas re Get avant eure st ale d'un rain Ul = chat pur sinsicame s, prend’un fait verse son tomps pour, sans aver Yair dy tougher et Sant trades inten, donner une ln Se moral. GEORGES FRAMERIES John Le Carré: « La taupe » (ttre anglais ‘Tinker, Tailor, Soldier, Spy =) traduction de Jean Rosenthal, Editions Robert Latfont. cles grandissants. Quoigu'elle ait marqué profondement les instite- Ta mentalité des « usagers =, sa renovation complete, fest A ordre du jour depuis 1968, C'est qu’a usage cette politique (Pour le Pouvoir) a revélé des cbtés nétast En premier lieu, lo fameux clolsonnement des filiéres at au- jourd'hul une réalité reconnue par tous. En Tadmettant, voici un an, ‘Joseph Fontanet.a porté le premier coup & un systbme qui prenalt eau ‘de toutes parte. Grice aux travaux scientifiques (ceux de Bourdieu et Passeron, Baudelot ot Establet, Warck ot Wagnar, etc) ot grace aux actions de propagande des syndicats et des grobpes pédagogiques, lin grand nombre de parents savent aujourg hulce que sont vraiment Tes classes do t hnourrit (es ‘Ala trappe ‘n'y a quatre la pressg patronale pour constater que es formations délivrées.par:l Education (ex-nationale) y sont attubiées dee qualificatts les plus flatturs : trop générales ot trop lbstraltes pour les uns, fondees eur du matériel complotement dé- les présentent, surtout pour le patronat, un 3 des travaillcurs dont faut para- Autant d’économisé Par-dessus le marché, ily a eu Mai 1968, Les deux défauts précé- . Quelques jours plus tt, Giscard d'estaing avait déclaré : «Nous nous interrogeons sur la definition d'un minimum de connaissances pour tous les Franc remplr at ou s'ajoutant & obligation scolaire =. Le rapprochement ‘dee représenterait désormals obligation scolaire, ce qui ramenerait, fenfaita'14 ans lascolarité obligatoire. Vola un.changement quiva de ‘avant! 28 Mais ce n'est pas tout. Tout le long de la scolarite seconasite, est {question de trones commune et - options =. Un examen plus attentt de ces demisres les écaire singuliérement. Dang cette promiore ph: fautdonnerle Se, déclaratle texteintroductit du groupelll de Haby. « plus 10t possible aux enfants qui le désirent (soul ossibilité de prendre godt aux activités fabricatices, de se fam ‘Seravecles outils et les machines de base du trav moderne »On voit ‘er avec les outils, Ce seront les enfants des milieux les plus exploi- tés ‘tant = peu dovés » pourles - disc moins pour ee qu'on aps hnaturellement » amengs a = désirer» devenir apprenti. Au lieu d'at- firmer ~ co quia toujours ét6 le leltmotiv des penseure eocialistes en ‘mate d éducation — que le travail manuel, le manioment des outils {tla transformation de a matigre sont formateurs pour tous les en fants, Haby envisage de los résorver a = cortaine ». Pour les = plus rapides » au contraire—c'est-&-direles plus « dougs » —on allogeralt les horaires de = tron commun» et on remplacerat los heures ainsi Nibérées par des options supplémentaires — et purement intellect les Dlant les couvres de ses artis au cours d'expositions tind es qu'il fait naltrea chac Festival d’Avignon. Qu'a tour ses amis ragsetnblent les chots- d'@uvrevde Jeane Pierre Desclozeaur étal-bieh a moindre des chases, Festival L'AUTOMNE A PARIS Du tor octobre au 30 novem- bre, le Festival 'Automne va dépenser 3 millions de francs (nouveaux). En deux mois! Daprés Michel Guy, cen’est pas du prestige, mais de la qualité Dans ce das, pourquoi cartaine créateurs « de qualité » sont-lls ‘éduits la pauvreté ? Pourquoi ‘deux poids, deux mesures ? Houreusoment, le menu est copieux,justement proportion: fel8 fasubvention ty auracela fmusigue et dela danse au Mu- '8e Galliera. Les journées de la musique contemporaine au ‘Theatre de la Vilo, au Thebtre Orsay, au palais des Congres St@la salle Wagram permettont Gecouter Bério, Boules, Schoenborg, Risset Stocknau sen. Los manifestations, carts Plastiques seront éparpliges n= {re le Contre national @ Art con- Tomporain («Aspects cents = de Boltanski et Monory) TES. ace Pierre Cardin (= Sculpta- fos musicales » de Takis) et Musbe Galliera (« Lar au pré sent >). Les experiences de vi 80 auront moderne se Inoatre ota dliona. a grand ronfort de. co- productions !=Autos-sacramen= {ales = de. Calderon, qui sera monté au Theatre do t Pore Saint-Martin par Vietor Gara, Fegoit les oboles des Festivals de Belgrade et de Persépolis. *A Letter for Qyeer Viola», présente au-Tnéai doe Varie- {és, est cofinance par les Ren- Contres ‘infernationates. de. La Fochelle ot parte Festival de Berlin. Pater Brack peut monter = Tingon’Ahenes = de Shalos- peare-au Theatre des Bouttes- CERTAINS L’APPELAIENT GABRIELLE. Elle enroba ses origines, ses ‘geniteure et son enfance dans habiles mensonges. Elle tra- ‘estit sa vie au point que Louise 4e Vilmorin renonga a en rédi- {ger les souvenirs. Enrealte, lle Stait devenue Coco en chantant = Qui qu’avu Coco dans! Troca- 6ro...» dans un beuglant a sol- als “do Moulins, C'est. dans Cette ville quelle avait ete cou- Sette. Etcestsurces traces ver'- tables que s'est lancée Ed- monde ‘Charles-Roux dans « Liréguliére ou mon itinéraire Chanel», publié chez Grasset. Ouvrage de démystitication sillen est. La légende de Coco ‘face. Apparat celle que cor- du-Nord grdcear'aided Octobre A Bordeaux. Copl etJéréme Sa- vary grattent dans les calsses du Grand Magic Circus pour mener bien leur opéra-tango = Good bye, Mr Froud». Moralité : 31 Yous voulez jouer & Pars, alle2 ‘chercher de argent ailleurs Télévision LA PAROLE EST D'ARGENT _ * Paris 1929, Dépuf di ans, sina mu egal on mal Kix “eroressfonnistes alle: mands, aux Breqeres coves Sovetiued, Sue presigleuses productions) holywoodsennes, facFrance avait repondu. par {queues chete-dcxuve, ee Te = Urgent = ‘deMarcol L'Herbior. Etsoudain, le des grands bou- levards, surgit » Le chanteur do Jazz, film ~ parlant et char tant» réalisé & Hollywood deux ‘ans plus tOt. René Clair, Marcel Herbier, Marcel Pagnol disent le choc que cela produisit. Au cours de la premiere émission e la nouvaio série g Armand istoire du cinema tains appelaiont Gabriele Cha- nel ou plus simplement Gaby. Celie qt voulut etre chanteuse 2 Vier. Calle qui tronait dans los malsons de rendez-vous de Souvigny of vonalont ts hobs reaun du coin "Calle aue ‘épousa ni un Anglais ami do Ghorehl np Samuel Goldwyn nite duc de Westminster 0 Fespion allemand von D. avec ul elle travallla pendant 'Oc- upation. Celle qui resta tou- jours « irréguliére ». Celle qui Profita de la premiére guerre. fn habillant’ aristocratic. & Deauville, puis & Bayonne. Car, ‘issue du peuple, Chanel fut 1a pire des réactionnaires ot un: Eollaboratrice des nazi ‘Se comportant plus en histo- rienne quien romanciore, Ed- 19h 40), Abgl Gace, Christian- aque, MarSel Acnard, Maresl Gamné, Henr-Georges Clouzct, Glaudo Aulant-Lars, Jean-Paul Le. Chanejs" apportent aussi Jeurstémoignages. Cette série a {dgmandé deux ans de prepara tign of une année de tournage & Veadipe d'Armand Panigel Le ‘Boulet est convaineant, Fan. thologie & peu pres compte. (Ge cours d'histoire cinemato- fraphique » est Gautant mioux Venu quil est loin dre fast- dieux. chaque émission de Figel est suv Se"chaine, ‘une. lustration LO.R.LF. « VEUT PAS LE SAVOIR » tbat ext ongege out los dan? {gers de installation de contra les nuciéaires. Mais es Francais '8treinformes ‘la programm tion du film que Claude Otzen- berger («Les atomes nous veulentuils du bien ? »)aréalisd our la télévision a, en juin, 416 reporiée. Depuls, plus. de nouvelles... Jean-Pierre Cot, dans une question éerite, s'est étonné “de cette = curieuse ‘conception de immature du publie», monde Charies-Roux a percé Vaboes du mythe pour montre= la gangréne. Les miginettes ont perdu un beau reve, 31pds le Bureau exécutif qui y a con- 5acré mercredi une longue séance de travail, le Comite directeur du Parti ‘ocialiste se saisit ce samogi de ensemble {des textes mis av point depuis plusieurs se Imaines en vue des Assises du socialisme des 12 et 13 octobre prochaine Les differents groupes qui se sont réunis périodiquement au cours deVét6et oUlePs, Gtait represents notamment par Pierre Mau- ‘oy, Gilles Martine, Perre Berégovoy, Louls Marmaz, Jean-Pierre Cot, Dominique Tad ol, Roger Fajardie.J.M-Bichat, M. Benas- ‘Sayag, G. Delfau, ete: ont travailéa partir de ‘Wols séries de contributions fournies res- pectivement parle Parti socialise, le Ps ‘et les signatatres de 'appel lancé en juin et {qui constituent ce que 'on appelie la = trol- sleme composante » (Ges textes sont axés autour de trois frands chapitres "une analyse dU caplta- Iigme actual, une définition de ce que repre senteaujourd’hul firmation d'une strategie pour la prise de pouvoir ot la transition vers le socialisme. Crest sur cette demnigre partie que les dis ur le programme. commun, symbol union ‘de. la_ gat ‘re Gloctrices ot @ lecteurs ont rat smal dernier Le texte detinitfreprendra cette ide 03> Nom Date et lieu Be naissarice Protession ‘adresse Fait a DANS UN MOIS, LES ASSISES... Sontialle en soulignant que union de la Gauche est une condition nécessaire & la Victoire ot qu'elle demeurora indispeneable faprés Ia prise du pouvoir et tout au long du passage au socialisme, ce qui fait de cette Union un engagement lerdversible. Seu! un ‘appet historique évoque le fait que certains de ceux gui participent a {'élargi ‘aujourd'hui ne signérent pas en juin 1972 rédible la capacite des forces de gauche a ) pour réaliser leure objgctts prio ‘aires ». Etant entendu que union dg la ‘gaucho no saurait etre un statimmobile mals {Quelle doit représenter = une. yéemarche Permettant un réel débat surles divergences. Feconnues et une actual nalytique, qui asoulevé autant de problémes de vocabulaire que de Questionside fond, ellp pose clairement, ds 0n ntroduetion, la! perspective dans a- quelle Van se sua es Aaibas du 12 octo- = Treize millions e'hommes et de femmes ‘ont, au mois de mai 1974, démontré que unite dbs forces politiques et syndicales de la'gauche constitualt la cle de toute trans formration de asociet. Lavictoire dela coa- tition populaire était ot demeure possible. Les objects que se fixe le mouvement BULLETIN D’ADHESION AU PARTI SOCIALISTE - Prénom Désire achérer au Parti Socialiste Signature (Retourner ce bulletin rempli & = "Unité, 5 rue Viollet le Duc, Paris 9, qui transmettra) socialiste en Francé.désassent largement| le cadre d'un simple programme de reven-_| dications et de rétormes. lis répondent au Sésir.et ay besain de changer le cacre et! Tes conditions memes de la vie, désir et Desoin que ressentent un nombre grandis- sant do ttgvailleurs et ensemble de la) Jeunesse, ‘Apres oir souligné i sane on systome ca le texte decrit Jes nouveaux déséquilibres provoqués par Ninflation, par le chémage, par la politique des compagnies pétrolieres, etc I analyse. les diferentes formes des nouvelles contes- {ations du capitalisme et souligne enfin que. “= Tunification des luttes diverses nest pos- ie qu'en es insérant dans un combat poli- tique global visant la prise du pouvolr, la conquéte de TEtat, sa transformation, 2 torme, la destitution de la nante. » Et dans la logique a Francois Mitterrand au len« tion présidenticll, le texte ajoute = Les programmes é tes formations de la gauche, et le pro- gramme commun de gouvernement, mon {rent dans quelle direction il faut s engager ppour aller vers une société différente. Il faut maintenant o précise los objects, ‘de développement truire. OF ootte dati ‘1 nous voulons rallier ceux qui hesitent encore, ceux qu'ettraient certaines expe riences entreprises au nom du socialisme fet que ne rassurent pas les utopies qui font vu récemment le jour.» ‘Au-dela des textes, un certain nombre de points restent & préciser concernant ne tamment la composition des. Assises, I ‘modalités de leur déroulement — elles se- ancois ind et un certain nombre de « carre- de la crois- de 1975, de'sa date et des conditions de sa, Préparation. Tous ces points seront regles ‘Sous peu et nous aurons évidemment oc caasion d'y revenir largement. Dos mainte. ‘nant en tout cas, il parait acquis que la vo- Tonte d accord des diférents partenaires qui s'est manifestee tout au long de cette pe- ‘éunis encore le dernier week-end autour de. Charles Piaget & Besancon, fera des pro- chaines Assises une grande demonstration dela force et du renouveau du socialisme en France. ANTOINE VIOLET,