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128 Chapite 6 Une fois qu'un RFLP a ééaffecté& un groupe de liaison, on peu le locals sur la carte géndtique, et ‘éterminer la distance génétique qui le spare des mar- aqueurs adjacens. Une étude intensive des RFLP de homme etd la souris a permis d'éablir les cartes de Tiison des deux génomes. La carte humaine conient plus de 5000 marqueurs, séparés par une distance ‘moyenne de 1,6 ceniMorgan: la cate de la souris contient plus de 7000 marquewtsdistans en moyenne ut tester I liaison ds sits qui n'ont pas encore Et identifiés avec les sites commu, ce qui perme ensuite dels placer rapidement sur la arte. Les cartes de RFLP de "homme font apparafre des caratéristiquesinéressantes. Les taux de recombinai- son son différents cele hommes et les femmes. La carte d'un autosome donné est 1.9 fois plus longue chez une femme que chez un homme, ce qui signifie Wil y a environ deux fois plus d'événements de recombinaison dans les ovocytes que dans les sperma tozaids. Il y a done environ 1.2 x 107 pb par uni génétique che? les hommes, contre environ 7.10% pb par unit génétique chez les femmes (voir Tableau 6.1. La longueur génétique de chaque chromosome (en unités génétiques) est proportionnelle& sa lon ueur physique (ce qui démontre que la relation que ‘nous avons vue dans la Figure 3.8 pour D. melanogas- ter existe pour dates espces et pour un nombre de chromosomes plus importand Cette relation n'est pas parfaitementuniforme cependant, ti existe des df= {erences locales dans les frequences de recombinaison pour chaque sexe. Il y @ une augmentation du poly- sso oxverz [100 at " go rovoce rec ewe) oxsise smoophisme et de la recombinaison aux extémités des ‘chromosomes. De grands progres ont é1é accompli dans la tech- nologie de cartographie, pour identifier les genes de rnombreuses maladies humaines. Par exemple, la Figure 6.11 presente une carte de Faison du chromo- some X humain, d'environ 184 Mb et qui mesure (chez la femme) environ 220 eM. L7idéogramme cen- tral monte la structure physique du chromosome dans laquelle sont figurées les bandes qui peuvent étre visualisées dans certaines conditions (Ia technique qui permet de fare apparaitre ces handes sera tratée au Chapitre 26). La carte de gauche présente le limites des emplacements des gines connus. (La hauteur du triangle reliant le gene aw chromosome montre la limi- te dela localisation du gene). Lacarte de droite montre Jes positions relatives des polymorphismes de restic- tion, La distance indiquée 2 c0té des marques poly- en unités de carte génétique. L'étape suivante de Ia caractrisation du génome consiste& éablir une carte de restriction, c'estdire une carte physique qui refléte les distances exactes entre les sites de restric tion. 1 serait souhaitable de pouvoir rapporter Ia carte ‘génétique la séquence de I’ADN des chromosomes, ‘mais il est difficile d'soler de grands fragments @'ADN. Méme le plus petit chromosome humain contient environ 50 000 kb d° DN. Toutefois, DN 4 chromosomes d'Eucaryotes inférieurs peut désor- Coat gine cara tao xe pobmartcmes ‘moephes en liaison avec I'échelle de droite, relée la liaison mesurée en centiMorgans. On peut se ree ‘compte de la déformation qui existe par rapport & la carte physique en comparant emplacement des mse 4queurs sur la carte de liaison (regardez Iorientation des différents triangles bleus : par exemple, DXZ1 et DXYSIZ sont situés deux fois plus loin sur la carte physique que sur la carte de liaison). est remarguer que la carte des RFLP est une carte de liison, Ala difference d'une carte pénstie classique, elle est basée sur des RFLP mesurés daprés Ja taille des fragments de restriction d°ADN et non 3 partir des conséquences phénotypiques des mutations La distance entre les RFLP est mesurée classiquement Isolement des pines | 129 mais étre isolé sans dommage, ce qui permet d'établir directement le earyotype. LLeexemple de la Figure 6.12 présente le caryotype ‘une levure, obtenu en séparant directement les ADN cchromosomiques par une technique appelée électro- phorése sur gel en champ pulsé (PEGE). S. cerevisiae posséde 16 groupes de liaison. Certains ont des lon- ‘gueurs denviron 400 unités génétiques, alors que {quelques chromosomes contiennent tts pew de muta tions. On s'attend &.ce que les ADN chromosomiques aient des longueurs variant de 2000 kb jusqu’® une taille aussi petite que 300 kb. ‘Une application puissante de cette technique rend possible la localisation directe d'un gene sur un chro- ‘mosome, en identifiant la bande d ADN avec laquel il s hybride. En utilisant des souches de levure ay ‘des translocations génétiques eonnues, la cartographic a Vimérieur des régions des chromosomes devient possible. Grice & cette technique, on a pour la premit- re fois la possibilité de relier directement une carte de ison 4 ADN chromosomique. Du point de vue de la cartograph du_génome Tmt sek Ua 00 Home om, 700 sem 400 am 20 i S898 BS hhumain, la PFGE est importante parce qu’elle permet de manipuler des fragments d’ADN d'sssez grande tulle et de les localiser les uns par rapport aux autres. Cela réduit sensiblement les difficutés que l'on pré- voyait pour 6ablir une carte de restriction. Grice aux spécifcités d'appariement des bases, une double hélice d'ADN a une structure constante, indé- pendante de sa séquence. La diférence entre des molé cules individuelles d° ADN repose sur leurs séquences de pires de bases, et non sur des changements importants de structure. De tres petites différences dans les ‘séquences d ADN peuvent ére hautement significative. Les mutations sont des changements de la séquence ‘d°ADN qui peuvent ne toucher qu'une paire de bases. ‘Comment peut-on déterminer la séquence exacte des rucléotides d'un ADN ? La premitre approche du séquengage d'un acide nuciéiques'inspirait du séquen- age des protéines: couper la molécule en petits frag~ ‘ments, déterminer leur composition en bases, et obtenir des fragments chevauchants pour établir la séquence exacte. Avec les protéines, lexistence des 20 acides mings et de Ia varigté qu'il offrent est pratique; dans le cas des acides nucléiques, le probleme vient du fait qu'il n'y @ que 4 bases. Les techniques anciennes aient done limitées, ne permettant de déterminer ta séquence que de ts courts acides nucléiques. ‘Désormais il est possible de déterminer directement 130 Chapitre 6 les séquences d°ADN. En fut, les séquences d°ADN peuvent re obtenues plus rapidement que les séquences des protéines. ‘Tous les protocoles de séquencage reposent sur le sméme principe. Chacun produit une série de molé- ‘cules d'ADN simple-brin, ayant une base de plus que la précédente. Les molécules d’ADN qui ont la méme séquence, mais qui different les unes des autres d’aus- si peu qu'une base & une extrémité, peuvent ére sépa- rées par électrophortse sur gel «acrylamide. Les bbandes correspondant sux molécules de longueurs croissantes forment une «échelle» que I'on peut suivre sur environ 300 nucléotides Deux types d'approche ont été utlisés pour obtenir cette succession de bandes. La premitre utilise des réactions chimiques qui coupent 'ADN au niveau dune seule des quatre bases. L'aure fait appel & une réaction enzymatique au cours de laquelle ADN est -symthtisé in vitro de tlle fagon que la réaction se ter- ‘mine spécifiquement & une position correspondant & tune base donnée. Pour déterminer la séquence de la molécule par une ou Tautre approche, il faut que le protocole approprié soit réalisé pour quatre réactions différentes, ‘chaque réaction étant spécifique d'une des bases. Les produits sont soumis a une électrophorése dans quatre pistes paralleles du méme gel. La bande correspondant -Aune longueur déterminée n'apparait que dans une des ‘quatre pistes. Cette piste permet de savoir quel ext le

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