You are on page 1of 201
MECANIQUE R. L’HERMINIER Protesseut au Centre de Hautes tudes de la:Construction Divetiour Technique du Centre Expérimental de Recherches et d'Gtudes du Bitiment et des-Traveiix Publics SOCIETE DE DIFFUSION DES TECHNIQUES DU. BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS CENTRE DE HAUTES ETUDES DE LA CONSTRUCTION Cc. H. E. Cc. 6, RUE PAUL-VALERY - PARIS-XVI° MECANIQUE DES SOLS ET DES CHAUSSEES par R. L’'HERMINIER Professeur au Centre de Hautes Etudes de la Construction Directeur Technique du Centre Expérimental de Recherches et d'Etudes du Batiment et des Travaux Publics SOCIETE DE DIFFUSION DES TECHNIQUES: . DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS 9, RUE LA PEROUSS, PARIS-xvI - C.C.P. PARIS 35-26-12 AVANT-PROPOS Nous, avons rédigé les pages qui suivent é Vintention des ingénieurs-cléves du CH.E.C. (Centre de Hautes Etudes de la Construction) qui, pour la plupart, s‘orientent vere les Bureaux a Etudes, Notre objet est de présenter Uessentiel de ce que tout ingénieur-projeteur doit savoir en Mécanique des Sols et des Chaussées. Il s'agit, en Uespéce, d'une synthése partielle dex owrages les plus appréciés, dont ta richesse et Vétendue peuvent rebuter dans leur premier effort des ingénieure spécialistes dis béton darmé et du métal. Par contre, apris lecture de ce texte sans doute trop succinct, il sera souvent ulile de rechercher certains développements dans les traités classiques. Nous avons rassemblé, en outre, de nombreux tableaur ou abaques qui seront d'un grand secours pour mener é bonne fin les études géolechniques courantes, Ces études concernent principalement les fondations des ouvrages dart et des batiments. Dans chaque cas particulier, on procéde tout d'abord dla reconnaissance des sols en profondeur suivant des techniques cactuellement bien au point, mais sortant du cadre de ces quelques chapitres. Qu’il suffise de savoir que chaque couche du sous-sol doit faire Vobjet d'un ou plusieurs prélivements Wéchantillons intacts (+). On détermine sur ces échantillons les propriétés physiques, mécaniques et hydrauliques des sols comme nous Vexposons dans les deux premiers chapitres. Sans donner a ces propriétés une hiérarchie de saleur, nous attirons Cattention du lecteur sur la nécessité de mesurer avec le plus grand soin les carac- Uéristiques de cisaillement et de tassement sous charges. C'est, en effet & partir de ces caractéristiques, qu'il est possible de chiffrer le pouvoir portant du sol sous les fondations, comple tenu de la nature de ces derniéres, de leur profondeur d'ancrage et de leurs dimensions. Ces problémes sont exposés aux chapitres IV (fondations superficieles et & faible profondeur), V (fondations profondes) et Vi (tassements et théorie de la consolidation). Mais le pouvoir portant d'un sol, qu'il s'agisse de fondations a base élargie (semelles, radiers...) ou éroites (pieux ou puils...), est toujours évalué en fonction de la butée des terres. Aussi la théorie des poussées et des buées (chapitre III) présente-tlle un caractére fondamental, car elle condi- tionne le rest. Il est bon de préciser a ce sujet que les poussées et les bulées correspondent, pour les milieu eludids, des états d'équilibre limite, ce qui explique qu'en Mécanique des Sols, les calculs soient effectués par rapport a la rupture. Et les charges, considérées comme admissibles, sont celles de rupture divisées par un coefficient de sécurité (énéralement pris égal a 3 pour les fondations courantes). Le chapitre VIT ‘a été consacré & la stabilité des pentes. Il arrive fréquemment, en effet, que des oucrages soient construits sur des pentes naturelles ou au voisinage de talus. Mest done nécessaire de powoir determiner les risques de glissement du sol dans de telles circonstances. Les développements que nous prészntons sont également wralables pour Uétude de certains ouvrages en terre, les barrages par exemple. Enfin, bien que la technique routizre semble assez éloignée des problimes qui préoccupent le plus souvent les ingénieurs spécialistes du béton armé et du métal, il ne faut cependant pas oublier que tout ensemble immobilier, par exemple, comporte des voies de desserte aussi apparatt-il normal, sinon indis- pensable, que ces ingénicurs possédent un minimum de renseignements cet égard: tel est objet du iéme’ et dernier chapitre, consacré @ la Mécanique des Chaussées. Nous avons mis Caccent. sur les récents développements, qui résultent de Uinterprétation de U Essai A.A.S.1H.O., et sans dowle les nombreux abagues présentés, certains éablis en collaboration avec M. Liautaud Ingénieur au C.E.B.T.P. (2), rendrontls de réels services aux Bureaux d'Etudes. . Qwil nous soit permis, pour terminer, de remercier de leur aide et de lenrs conseils, MM. Teheng et Absi, Docteurs bs Sciences, Ingénieurs en chef au C.E.B.T.P. (2). Paris, le 1¢* janvier 1967. intaet » lorsqu'il arrive au Laboratoire daus l'état méme of il ae trowvait dans le (°) Centre Expérimental de Recherches ot d'Etudes du Ratiment et des Travaux Public, 12, , Brancion, Pari-t5€ Mécanique des sols et des chaussées R. L'HERMINIER ES ARGILES. — Page En ce qui concerne les forces électriques dans les argiles, Ja nature de la cohésion et, d’une maniére générale, la physico-chimie des sols, le lecteur prendra connaissance avec intérét des derniers développements présentés dans ce domaine par M. Bouche, Ingénieur au C.E.B.T.P. © 1 résulte, en particulier, de cet exposé que les microagrégats argileux, en forme de plaquettes, sont bien chargés d’électricité négative sur leurs faces, mais aussi d'électricité positive sur leurs bords. D’autre part, la cohésion des sols serait due essentiellement, non pas & J'interaction des couches adsorbées mais & celle des forces attractives et répulsives de mature électrique. C'est ainsi que des poudres compactées d’argile séche posséderaient une cohésion, méme en I'absence totale d'eau libre et lige. — Pages 2 et 25 : Résistance au cisaillement des sols. Les graphiques 13 et 15 ont &t @tablis expérimentalement par Casagrande. — Page 65 : Lrabaque de cette page résume les travaux de Prandtl, Reissner et Terzaghi. ~ Page 81; CONSIDERATIONS Gi Ajouter en fin de paragraphe On notera & ce sujet que les essais de pieux exéeutés & Saint-Rémy-L. pulvérulent (Cf: pages 95 & 100) ont mis en évidence un frottement latéral fort éloigné, par défaut, de sa valeur théorique maximale, bien que le sable utilisé ait été refoulé au cours du foncage des picux, comme s'il s'était agi de pieux préfabriqués battus. Il apparait done indispensable de poursuivre les recherches en ce domaine, quel que soit le type de piew considéré. NERALES SUR LES FONDATIONS PROFONDES. Cheyreuse en miliew — Pages 95 4 100 : Essais de pieux en milien pulvéralent. Zelikson ® a étudié le probléme de la similitude dans les sols, et examiné le cas particulier des piewx en milieu pulvérulent. Considérons d'une part un pieu de dimensions courantes — soient d, son diamétre, ¥, et @ respectivement le poids spécifique et Pangle de frottement interne du milieu sableux dans lequel il est foneé. Considérons d’autre part, un pieu modéle réduit de diamétre d, fiché dans le méme sable de poids spécifique y (A déterminer) et d'angle de frottement ¢ inchangé. Supposons que Von doit avoir, pour qu’ thelle des contraintes soit Ia méme pour les deux pieux. On démontre que y ait similitude par gradient hydraulique, jusqu’a obtention dune similitude réelle, bien que les grains du milieu aient conservé leurs dimensions. Les essais de laboratoire effe Saint-Rémy-Les-Chevreuse avec du sable de Loire. Par contre, Jes mémes essais, réalisés avec du sable de Fontainebleau, ont fait apparaitre une résistance au fongage croissant proportionnellement & la fiche et ne tendant done pas vers une valeur quasi limite (cas du sable de Loire). Si l'on remarque que le sable de Fontainebleau est entiérement siliceux, alors que le sable de Loire est silico-caleaire, Ia différence de comportement. serait due, pour une bonne part ’écrasement des grains ealeaires sous charge. ns ont confiriné les résultats obtenus & — Page 152: METHODE RATIONNELLE Se reporter au renvoi de la page 144. ~"G « Propridtés physiques ot mécaniques des sols fina compactés » par M. Bouche, Ingénieur au C.E.B.T:P. (Contérence faite le 23 mai 1967 A Iastitut Technique du Batiment et des Travaux Publics, 7 rae La Pérouss Paris = 169) 1) Zolikson Amos, — « Repréventation de la pesanteur par gradient hydraulique dans les modéles réduite en sgéotechnique ». ‘Thise de doctorat ds-sciences physiques. Paris, juin 1967 MECANIQUE DES SOLS ET DES CHAUSSEES Chapitre 1 — Généralitée et Propriétés Physiques des Sols. Page 7 — I] — Propriétés Mécaniques et Hydrauliques. — -B - IIT — Pouseées et Butées. 33 —- * IV — Fondations Superficielles et Faible Profondeur. — 57 V — Fondations Profondes. — 8 — VI ~ Tassements et Théorie de la Consolidation. — 101 — VII — Stabilité des Pentes. = 13 VII — Routes. — us Bibliographie Table des mati chapitre [ GENERALITES ET PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS GENERALITES La « mécanique des sols » est étude des propriétés physiques hydrauliques et mécaniques des sols en vue de leur application a Ja construetion. Sous cet aspect, les sols doivent @tre considérés comme supports ou éléments constitutifs des ouvrages. D'une maniére trés générale, on peut classer les matériaux de la croiite terrestre en deux eaté- gories : les roches et les sols Les roches sont des matériaux durs et résistants qui ne peuvent étre réduits en morceaux qu’ {a suite de tres gros efforts mécaniques. Les sols, au contraire, sont des agrégats minéraux susceptibles d'atre séparés en grains soit & la main, soit & aide delforts mécaniques faibles ou trés faibles. Les sols résultent de Valtération physico-chimique des roches, qui sont transformées en éléments et particules de dimensions plus ou moins grandes a base de silice, de calcaire, de feldspath, de mica et de minéraux argileux. Ces derniers possédent une structure en forme de lamelles et de paillettes. Les éléments et particules sont en général transportés par les eaux et les agents atmosphériques, 1 des distances d’autant plus grandes qu’ils sont plus fins, Ils constituent les sols meubles et de faible portanee. Ce sont ces sols meubles, pulvérulents ou cohérents, qui font objet de cet ouvrage. A cet égard, on distingue — les blocs rocheux de dimensions supérieures & 200 mm; — les cailloux allant de 200 mm & 20 mm; ‘Tes graviers de 20 mm & 2mm; — les sables de 2mm & 50 4; — les silts de 504 & Su; — les argiles dont les éléments ont des dimensions inférieures & 5 w. Les particules inférieures & 0,2 w constituent les colloides. L'examen des grains du sol seffectue = & Teel ou 8 la Toupe jusqu’aux sables is roscope ordi ments fi re jusqu'aux él des argiles, cest-A-dine jusqu’a 2», — au microscope électronique au-dessous de 2 (éléments trés fins et colloidaux des argiles). VEAU DI SOLS Les interstices entre grains sont remplis d'eau, dair et de vapeur d'eau. Le sol est dit « saturé » si eau occupe le volume entier des interstices, & l'exclusion d’air ou de vapeur d'eau, Comme les grains du sol sont chargés négativement en surface, les cations (IT +-) des molécules d'eau interstitielle polarisées (H ++, OH —) viennent au contact de ces grains et les molécules se rangent tout autour et tris serrées Ies unes contre les autres. Ges molécules forment des couches superposées, dites « adsorbées », dont ensemble peut atteindre une épaisseur de lordre de 50 A : c'est del’eau « lige » ou « eau solide » te qu’ plus de 1 000 A {ou 0,1 u) de la surface des particules. Les interstices continent done & partir de la surface des grains, d’abord de l'eau liée, puis de eau plus ou moins visqueuse jusqu’a 1000 A, et au-dela de l'eau libre et de la vapeur d'eau, Ce « complexe d’adsorption » a des effets négligeables sur les silts et les sables mais son role est essentiel dans le comportement des argiles. L'eau « libre » ou ordinaire ne se LES ARGILES Les argiles sont formées de grains fins (5 4 4 2), d’éléments trés fins (2 & 0,2 u), et de paillettes les (inférieures & 0,2 w). Les particules colloidales ont une activité superficielle considérabl et celles de leurs complexes d’adsorption sont du méme ordre de grande color puisque leurs dimensi Ces paillettes sont toutes constitu’ — la kaolinite —Tilite * — la montmorillonite ou bentonite, cont des cristaux de silicates d’aluminium, de manganese ou de fer. ss par des « minéraux argileux » Ces ments sont en couches successives formant des feuillets. L'épaisseur des feuillets et de leur eau associée est de 7 A pour la kaoli te, de 10 A pour Tillite et de 14°A pour la montmorillonite On peut déceler au microscope électronique des paquets de feuillets atteignant. des centaines Cangstrarms et des microagrépats de Vordre de 0,1 0,2 microns Voici tes propristés essentielles des éléments trés fins et colloidaux des argiles, telles qu’elles, ont été exposées par Terzaghi : 4a) Ces particules préalablement disper solution aqueuse sont chargées négativement en surface et se déplacent en zigzag, produisant un mouvement brownien, sau les particules lourdes qui tombent; Si on ajoute un électrolyte & 1a solution, il se produit une floculation. C'est le eas de V'acide chlorhy- drique; les ions H + neutralisent les charges négatives de V'argile. Les grains deviennent inertes et se déposemt en donnant des structures floconneuses. Sion réalise alors une consolidation pro- aressive de Margile, en exereant une pression croissante a Ia surface du milieu argileux, les flocons se transforment en structure plus serrée : tout dabord, en nids dabeilles, puis en grains Aementaires juxtaposes; D , argile est susceptible d’étre roulée 6) Aprés consolidation sous une pression son domaine plastique; cen boudins dans un certain intervalle de teneurs en eau, qui nteraction des a) La cohésion de Vargile, ou résistance au cisaillement sous charge nulle, est due & 1 couches adsorbées PROPRIETES D'ENSEMBLE DES SOLS Du point de vue stati 410 La porosité + n. Crest Ie rapport n= \¥ du volume des vides ou interstices fraction de sol ique, on caractérise les sols par les grandeurs suivantes volume total d'une certaine 8 20 Liindice des vides Vo. cil volume des vides au volume des grains solides. Entre ¢ et n, Crest le rapport e= 3 on a les relations : 3° La teneur en eau : w. Crest le rapport du poids de eau incluse dans un certain volume de sol, au poids des éléments 's compris dans le méme volume. w sexprime en %. ‘Toutefois, dans les formules suivantes, s est pris égal au rapport lui-méme. 49 Le degré de saturation d'un sol : Sr en %. Crest le rapport du volume effectivement occupé par l'eau au volume total des vides. Si le sol est saturé eum =e et 5° Le poids spécifique : v,. ‘ye est le poids de Punité de volume dun grain solide. t de l'ordre de 2,65 glem? paur les sables et a une valeur moyenne statistique de ordre pour les argiles. 60 La densité humide + y. yest le poids de Punité de volume du sol, eau comprise. Crest en réalité le poids spécifique apparent humide du sol 7° La densité séche + 4. ‘ye est le poids de Tu fique apparent see du sol. de volume du sol, exempt d’eau interstitielle. C’est en fait le poids spéci- 80 La densité immergée ' est le poids de Tunité de volume d’un sol situé dans une nappe, compte tenu de la poussée WArchimede. Relations entre ces. grandeurs. Que Ie sol soit saturé ou non unité de poids sec du sol Soit un élément de sol tel que le volume des pleins, somme des volumes des grains pris un un, soit égal & Punité (voir fig. 1) Te poids des grains de cet élément est, par définition, égal a ye et Io vol mesure la valeur de l'indice des vides e. ya. (L-+ ©), car w est Ie poids d'eau par IG. 1. ne des vides a pour Le schéma de la figure 1 permet d’établir directement les relations suivantes Si le sol est saturé et en supposant le poids spécifique de Peau égal a Tunité + west. doi e % ete étant In teneur en cau de saturation, La densité stehe ye @ pour valeur : % % = th. do = Ht, et par suite “~The va , La densité immergée, par définition, a pour valeur a (71) est, en effet, le poids spécifique des grains immergés, compte tenn de la poussée d’Archiméde. On peut éerine ow: y’ = (densité humide saturée) — 9° La plasticité des sols + Elle se manifeste, pour certains dentre eux, par la possibilité de les rouler en petits boudins, Le domaine plastique s’étend entre deux limites de teneur en eau (limites d’Atterberg), qui, par déti- nition, sont: — Is limite de liquidité «, ou LL : dans Vessai d’Atterberg, standardisé, c'est la teneur en eau de saturation pour laquelle les lévres des deux parties déchantillon sont revenues au contact sur 1 em ‘au bout de 25 coups; — la limite de plasticité : ®, ou LP : c'est Ia teneur en eau de satu ne peut plus former sous la pression des doigt grégent en petits morceaux. Les limites d’AUterberg se déterminent sur la fraction du matériau passant au tamis AFNOR no 27. Elles présentent un caractére tout & fait empirique : si la teneur en eau du sol est supérieure & la limite de liquidité, le sol est & Pétat quasi fluide et s’écoule sous son propre poids. Au-dessous de Ia limite de plasticité, le sol se comporte sensiblement comme un solide. tion au-dessous de laquelle on jes boudins sans qu’ils se désa- des rouleaux ou GRANULOMETRIE DES SOLS gclianalyze granalométrique se {sit par tamisnge jusqu'aux grains de 0.1 mn de diamétr, puis par densimétrie pour les éléments les plus fins. 2) Les tamis ont des largeurs intérieures de mailles allant de 40 u (tamis AFNOR n° 17) a AFNOR n° 38). Les tamis normalisés AFNOR ont des largeurs intérieures de mailles espacés suivant une pro gression géométrique de raison 70, dite série de Renard. Exemple: des | intenoure tamis | de malic 0, 1 mm 0,325 mm 0.160 mm 0, 20 mm 0,25 mm 0.315 mm 0, 40 mm 0, 50 mm 0, 63 mm ©, 80 mm 1, 00 mm SBURS RRBs lela de 5 mm, on utilise des passoires a trous ronds. 10 +) La loi de Stokes porte sur la vitesse # de chute de billes sp en densimétrie, On a pour vitesse de chute (owl ef? 1800 x Dans cette formule est exprimée en em/s; ‘s est le poids spécifique des grains du sol, en gem*: 4, le diamétre des grai ts, Ja viscosité de eau en poises: 's Vaccélération de la pesanteur en em par (seconde}*: le poids spécifique de eau en glom’ Cette loi, appliquée ne éprouvette remplie d'eau, soit v= k . 3, permet de caleuler le diamétre d des part un instant donné Cet & un niveau donné de V'éprouvette d'essai, le point de départ de ces particules étant le niveau supérieur de la suspension. Ce sont done les particules de plus gros diamétre passant au niveau et & l'instant considérés A ce niveau et au méme instant, on mesure la densité dy de Ia suspension, & l'aide d’un densi- mitre spécial : ce sera la densité de l'ensemble des grains de diamétre inférieur & d. ments de ° jiamétre inférieur a d contenus dans la suspension. On en déduit la courbe granulométrique (Cf fig. 2), qui résume les opérations de tamisage et de densimétrie. en poids des Sent dang tas {2609 poids maser de lar. Seu intrnare o FG. 2. ia dame des grains Granulométrie CLASSIFICATION ET DENOMINATION DES SOLS 10 Représentation triangulaire. Un sol possédant en poids 2% de sable, 9% de silt et 1% d’argile, avec 4% + 8% +7% = 100%, est représenté par un point M. (of fig. 3) & I ‘érieur d'un triangle équilatéral. Ce point tombe dans Tune des zones délimitées sur la figure 4.On donne au sol la dénomination correspondante. FIG. 3. Représentation triangulaice 4 ARGILES argiles Argos sableuses 500 Argiles silteuses Sabies— FIG. 4. — Dénomination Wingramme de Is «Palle Ronds Admins tion + uw 2° Diagramme de plasticité ou diagramme de Casagrande (fig. 5) Dans ee Tp = yp, @p étant la jagramme, on porte en abscisse ta Ii imite de plasticité. 1 1,3 en ordonnée, T'indice de plastic Les droites (A) d’équation 1, =0,78 (wy, (B) verticale & 50 % (C) verticale & 30 % définissent six domaines, ot se situent —— les argiles inorganiques : de forte plasticité (domaine 2), de moyenne plasticité (domaine 8), de faible plasticité (domaine ); - les silts inorganiques : de grande compressibilité (domaine 8), de moyenne compres (domaine), de faible compressibilité (domaine »). Les argiles organiques se groupent dans le domaine 3, et les silts organiques dans le domaine «. sultats statistiques obtenus sur un tris grand La représentation de Casagrande résume les nombre de sols. a ~ | Inte de ste “| tie fo Tint te gts 9) — Représentation suivant « Casagrande » 12 chapitre II PROPRIETES HYDRAULIQUES ET MECANIQUES DES SOLS I. — PROPRIETES HYDRAULIQUES GENERALITES Les propriétés hydraulic terstitielle qui se présente, comme nous Tavons vu, sous forme d'eau libre, d'eau semi-visqueuse, visqueuse ou solide. Nous allons Un sol perméable est constitué de grains entre lesquels l'eau peut circuler, une restriction trés grande puisqu’on peut considérer que, méme entre les grains du granit, Peau circule, \dier le mouvement de cette cai cee qui suppose un sol perméable, Dans le cas dune argile compacte et malgré les apparences, l'eau circule mais d'une maniére tris faible et trés lente; le léger suintement qui en résulte, par exemple sur la paroi dun puits foré dans tune argile baignant dans une nappe, s’évapore instantanement et Yeau n’apparait pas dans le puits. Cette eau intersttielle peut nous intéresser & plusieurs titres. Dans le cas d'un barrage en terre (voir fig. 1), c'est tout d’abord, une question de débit & travers la digue, ce débit ne devant pas étre trés important. FN iG. 1. FIG. 2. Dans Ie cas le plus général, c'est la stabilité méme de Youvrage qui peut étre compromise (voir fig. 2). La pression de courant, peut entrainer un soulévement de la terre, c'est-i-dire un renard ou un glissement. LOI DU DEPLACEMENT DE L'EAU DA\ S LE SOL Soit une nappe d’eau dans le sol. Nous prendrons pour origine des niveaux, par exemple la limite supérieure de la nappe (voir fig. 3). L’axe os est orienté positivement suivant la verticale ascendante. 13 Enum point M (2, y, 2), le potentiel d’une masse md’eau est: avec Yw = poids spécifique de Veaus p= pression do eau interstitille; (1 © = vitesse de Peau: g = aceélération de la pesanteur. La charge hydraulique en M est par définition nae gee S. ye tt oR Cette quantité n’est pas une constante dans un milieu queleon: dues aux frottements de l'eau sur les parois des grains de sol A cause des pertes de charge Surface libre oy sot ype iene Ue tO) syspendue aur grains FIG. 3. (densite Ynq)~ sovtage M(x. yo) — les grains élément de surface unité A) Etudions tout d’abord le eas d’ume nape en équilibre : h=P 4 (voir fig. 3). We + Lorsque M se déplace dans la nappe ( wo +2} demeure une expression constante, En effet, si = varie de —|4s], 7 (mesuré en métre d'eau par exemple} erott de [As] et = (mesuré en m) décroit de [2 Done : = ce, Ye Considérons maintenant (fig. 3) 4 une certaine profondeur, un élément de surface unité, horizontal, Nous avons sur cette surface une pression globale de (rH) + (yas x Hh) 0) ide saturée}. (1: densité humide yay : densité La pression de l'eau est 1, ay ti. (12) I résulte de la relation (12) que la force massique agissant sur les grains, par unité de volum: de sol, en écoulement laminaire, est la somme géométrique des vecteurs représentant Ia densité immergée ' et le gradient hydraulique { orienté suivant la vitesse de l'eau (fig. 7). On obtient ainsi la valeur de v’ corrigée compte tenu de la « pression de courant » ywh. En général, Ja vitesse de Mea varie d'un point & un autre du milieu, en direction et en intensité, de telle sorte que « 7’ corrigée » est susceptible de variations de méme nature. ~ |] Patptancne wei y chargement ¥| |Auiagement dee terres ||) des terres ie pour un batardeau. Les terres sont chargées aur le pourtour de la fouille 4 V'extérieur des palplanches et déchargées a lintérieur du batardeau d’oit la possibilité d'un renard qui serait da, pour une large part, & Pécoulement de eau dans le massif FIG. 8. FIG. 7. METHOD! DE LABORATOIRE POUR LA DETERMINATION DE k (voir fig. 9 et 10) Premitre méthode : Veedomitre. LYéchantillon est placé dans Perdométre schématisé par Ia figure 9 — a Tinstant ¢ la hauteur de la colonne d'eau est ft; our —aVinstant ¢ + dt ; elle a diminué de dh. Pendant le temps de, Je débit est 4 dQ = s.dh dans la colonne, dQ = Skidt dans V'échantillon, dois Végalite lechontiton Pierre pereuse Comme les » verticales Véchantillon sont Tube rempli d’eou FIG. 9. — CEdomitre. ‘grant h (hy étant la hauteur de la colonne & Vinstant ¢ = 0, début de Ves 20 Deuridme méthode ; euve i niveau constant (voir fig. 10) Nous avons de méme Qa St hist bse, Q étant le débit & travers léchantillon pendant le temps t. Connaissant le débit, on obtient k On appelie aussi cette maniére d’opérer « méthode du pot de Terzaghi » Ordre de grandeur de la perméabilité k — graviers : de 10? a 10% em/seconde sables : de 10! a 10-4 em/seconde its: de 10° a 10-7 emjseconde argiles + inférieure & 10-? emlseconde FIG. 10, — Pot de Teraaghi DEBIT DE FILTRATION DANS UN MILIEU HOMOGENE ET ANISOTROPE A DEUX DIMENSIONS, SOUMIS A UN ECOULEMENT LAMINATRE Nous avons vu que la différence entre la quantité d’eau qui sort et celle qui entre parallélement & Oz a travers la face dy . dz d’un petit parallélépipéde rectangle, de cdtés de dy et dz, était par unité de temps ah 1 ae dy ds, (13) 4h itant la charge hydraulique et k le coefficient de perméabilité du milieu, supposé homogane et isotrope. Considérons un miliew & deux dimensions et supposons que la perméabilité soit ky suivant Vhorizontale et ky suivant la verticale (milieu homogene et anisotrope). La différence entre Peau qui sort et celle qui entre Vunité de temps est, Waprés (13) : mnt Vhorizontale travers a face dy pendant aha de dy. De meme, la différence d'eau sortant et entrant & travers la face dz, pendant 'unité de temps et suivant la verticale est : Eerivons que écoulement est en régime permanent, il n'y a pas d’accumulation d'eau en un . q ; gime pe il n'y point queleonque, ee qui implique : Ph *h haf bh he a= (14) Lorsque le milieu est anisotrope, la loi de Laplace n'est done plus vérifiée. Posons X=ax. (15) @ étant non constante, ‘Nous avons : eh Fh ae © aXe et Pequation (14) s'écrit ag Bh th atl gxe the Gye =O: Choisissons a de telle sorte que : @ky—ky on amy / Te (16) VE a L'équation (14) devient eh net a on de Laplace, que V'on aurait obtenue si le milieu, dans le aystime de coor- gene et iotrope On retrouve 'équa données (X et y), était ho Ceci nous améne & considérer un deuxiéme milieu, eésultant de la transformation : Xeny [fe (17) effectivement homogene isotrope et de perméabilité k. Caleulons k de telle maniére que le débit Q de Peau de filtration & travers le miliew Romogene et isotrope transformé soit égal au debit Q & travers Te milieu homogene et anisotrope donne. Soit M et M’ deux points queleonques homologues de méme ordonnée y et dont les abscisses respectives sont données par la relation (17) D'une maniére précise, évaluons les débits Q' et Q respectivement i travers les plans verticaux passant par M’ et M pour une épaisseur unité du milieu supposé & deux dimensions. Soit : 2, la vitesse de filtration en M (z, y) dans le milieu anisotrope, parallélement a l'axe Or; ef, la vitesse de filtration parall2le 8 OX en M’ (X, y) dans le miliew isotrope, résultant de Ja transfor- ration (17) # yal ray Qa [ved an Hy étant la hauteur de filtration commune sur les verticales de Met M' eonsidérées. D'une part : . ah ’ vee Diautre part, comme les charges hydrauliques sont identiques en M et M', les Equations diffé- rentielles et les conditions aux limites étant les mémes dans le miliew donné et dans le miliew isotrope transformé, on peut écrire suecessivement : eg Bg Bh deg Tn ah oe ax Tae ax Fy ie et par suite : On aura done : En conclusion, le débit de filtration Q & travers un milieu homogéne et anisotrope de perméa- Dilités horizontale (ky) et verticale (ke), est égal au debit de filtration a travers un autre milieu homo- gine et isotrope déterminé de la manitre suivante : 40 On fait subir au milieu donné une déformation horizontale définie par la relation Vin 2 Le milieu ainsi transformé est supposé avoir la perméabilité W/, — Ty. Dans la nature, la perméabilité horizontale des couches sédimer res est plus grande que la hy z de 10. bilité verticale, et on peut admettre en premiére appro: est voi vation que le rapport 2 11. — PROPRIETES MECANIQUES DES SOLS Résistance au cinaillement des sols CONSIDERATIONS GENERALES, sistance au cisaillement des sols. Sil y a glissement, ce glissement La figure 11 montre tout Vintérét de Ia Nl s‘agit d'un immeuble construit sur une levée de s‘effeetue suivant un are de cercle de centre O et de rayon Lorsque le glissement est sur le point de se produire, nous avons, en éerivant l'égalité des moments moteur et résistant par rapport au point O Hy ny= [Mena hy R étant la résultante du poids de immeuble et des terres situées au-dessus du cercle et = la contrainte tangentielle de la réaction du sol en chaque point de l'are AB (cette relation est valable pour une tranche de sol dépaisseur unité) Soule, la résistance au cisaillement +, s'oppose au glissement. On concoit aisément son importance dans Pétude de la stabilité des massifs, FIG. 1. compareteurs ” ) Demicboit Pierre poreuse . boy Traction —Piende GP pT Rohanten Giaitiement fay [ee SE fe] Pierre poreuse | + -Dem-boite FIG. 12. — Roite de Casagrande, La résistance au cisaillement se détermine en laboratoire (vo e de Casagrande » par exemple, un échantillon de sol intact. fig. 12) en introduisant dans une « boi On applique sur Péchan a contrainte tangentielle et horizontale en fonetion du déplacement relatif des demi-bottes jusqu’as Ja rupture (S est Ia section horizontale de Véchantillon sur le plan de cisaillement). existe plusieurs maniéres d’effectuer les essais de cisaillement : 4) cisaillement lent avec consolidation préalable de Véchantillon sous la pression verticale o : essai lent consolidé: On constate que T'échantillon est « consolidé » lorsqu’il ne tasse"plus sous action de @ : ce résultat est atteint si Paiguille du comparateur vertical devient stationnaire (voir fig. 12). Pendant la consolidation, la teneur en eau de l'échantillon varie, si c'est nécessaire, par V'intermédiaire des pierres poreuses de la botte de cisaillement. Lressai est exécuté trés lentement de telle maniére qu’a tout instant la pression de l'eau interstitielle ou pression neutre ne dépasse pas la pression atmosphérique. La teneur en eau peut varier librement au cours de l'essai pour qu'il en soit ainsi : c'est la raison d’étre des pierres poreuses: illement rapide avec consotidation préalable : essai rapide consolidé; la teneur en ean de Péchan- tillon reste constante au cours du cisaillement proprement dit; 2» cisaillement rapide sans consolidation préalable : essai rapide non consolidé. La teneur en eau de Péchantillon reste égale a la teneur en eau naturelle du sol, depuis l'application de la pression © jusqu’a Ia fin de Fessai. Nous verrons ultérieurement que, pour les matériaux perméables ou semi-perinéables, les essais rapides consolidés ou non, s'elfectuent & Vaide de Pappareil triaxial. 23, RESULTATS OBTENUS SUIVANT LES SOLS (d'aprés Terzaghi) () 10 Sable wee : Pour chaque valeur de a, les courbes donnant. + en fonetion du déplacement sont d'allure di rente (voir fig. 13) suivant. que le sable est compact ow peu compact. Sil s’agit d'un sable compact, + passe par un maximum puis tend vers une valeur asymptotique, qui est atteinte progressivement il n’y a pas de maximum préalable si le sable est peu compact. Si T'on effectue plusieurs essais (pour « = 1 bar ~ 2 bars ~ 3 bars — par exemple) et si 'on porte ar Seaton fe ymptaudue’s your les sales Licheo en fonction des, un obuient des points M,M,M,... alignés sur une droite qui passe par Vorigine (fig. 14). Cette droite est indépendante du mode de cisaillement (lent ou rapide). Crest la droite de Coulomb : roa.tee (18) 9 est par définition Vangle de frottement interne du milieu. Voici les valeurs de @ pour différents sables (d"apris Terzaghi) : @ = 28° pour les sables peu compacts — grains arrondis et unifarmes 9 == 35° pour les sables compacts nue \? = 34° pour les sables peu compacts — grains anguleux & granulométrie eo [oo Be Pour tee canes Domences T isenchevétrement Sele compact Sebte peu compact Déplacement FIG, 12, — Sable see. FIG. 146, La droite de Coulomb joue un réle essentiel en mécanique des sols. En voici la raison : Soit M (fig. 14) un point de cette droite, dabscisse ¢ et d’ordonnée =. Les contraintes + et sont respectivement les composantes normale et tangentielle de la contrainte OM qui régne dans le plan de cisaillement au moment de la «ruptures et I'angle @ représente 'obliquité de OM par rapport & la normale au plan. Si pour Ja méme valeur de 9, la contrainte tangentielle est inférieure & x, il se produit de part et autre du plan de cisaillement un certain déplacement relatif des grains de sol, ‘mais pas de rupture : en pareil eas, Pobliquité de la contrainte OM est inférieure & g. Par contre, toujours pour la i le est supérieure & =, ou ce qui revient au méme, si Vobliquité de OM est supérieure a g, il n'y a pas déquilibre possible puisque la valeur maximale z est dépassée et il se produit un glissement de rupture dans le plan de cisaillement. En bref, la droite de Coulomb divise le plan des (2, =) en deux zones : au-dessous de cette droite, tout élément plan du milieu sur lequel s'exerce la contrainte (x, =) est en équilibre. Au-dessus, par contre, il y a rupture. Sur la droite elle-méme, les contraintes (a, +) correspondent. & un éguilibre limite pour lequel Pobliquité maximale ¢ est atteinte. Remanour.—Il est trés difficile d’extraire du sol un échantillon de sable intact & sa densité naturelle. Cependant, on peut avoir besoin de Vangle ¢ du terrain en place. Pour cela, on détermine la densité en place et, en Iaboratoire, on fait plusieurs essais de cisaillement permettant de dé r Tangle @ en fonction de la densité du sable, ()) Nous avons adopté, dane la présentation de. ces résultats, Ies notations du traité de « Mécanique des sole Appliquée » de Terzaghi (traduction frangaise Dunod Editeur). Les notations internationales seront indiquées par Ia suite. % A cot effet la formule empirique de Caquot :¢. tg @ = ‘k est une constante, dont la valeur dépend du sable considér ¢ est angle de frottement correspondant des. grains) indice des vides : ¢ = ws . ve (zs poids spécifique Comme on Va vu _1o4 uw eat 4, ve doi: (2-1) se00= (2-1) ten (2-1) tee ‘Yay, densité séche naturelle, est déterminée en place : Ys; Yar Yas» le sont en laboratoire, ainsi que %, 99. On en déduit 9, angle de frottement du sable en place. 2° Sable saturé + L’angle de frottement est, pour le cisaillement lent, inférieur de 1 & 2° & celui du sable sec. isi, pour Peni rapide consolidé, In doite de Coulomb nexste plus (vir fg. 5) dur mains pour les pressions inférieures 4 une certaine valeur 7. jr Cy Cisitlement repide ‘conzolidé i i we FIG. 15. — Sable extaré. Lorsque =, la résistance au de la densité du sol, d'ou T'intérét du compactage. Car zq croit. avec la compacité et, pour les valeurs de ¢ inférieures & q, la résistance au cisaillement dans essai rapide consolidé est supérieure a celle ‘obtenue dans Pessai lent (voir les courbes Cr et Cre, fig. 15). leayy, Dans Poss rape consolidé ot pour 7 > sq angle de frottement est égal aux 2/8 de oy (esai lent). itesse, 34 est fonction -nt, toujours d’aprés Therzaghi, les valeurs suivantes = — cisaillement lent : ¢ = 27° a 30° pour sables silteux peu compacts, ° — cisaillement rapide consolidé : @ = 17° a 22 30° & 35° pour matériaux compacts; 49 Can des argiles : Pour des argiles, non consolidées, & forte teneur en eau, on obtient des droites de Coulomb passant par Vorigine : — essai de cisallement lent consolidé : @ = 28° & 30° (Terzaghi); 140 & 200 (Terzaghi) — essai rapide consolidé ° Mais si Vargile a subi une précompression, d’o ine géologique par exemple, il s'est produit tune pre ratrice de cohésion. La courhe représentative ne passe plus par ue (fig. 16) est trés sensiblement triturée, dont on aurait au préalable détruit Sil s'agit d'un essai lento parallale celle qui résulterait d'un essai sur la méme argil {a cohésion. La cohésion est, par définition, Vordonnée a Vorigine de la droite de Coulomb (eisallement sous charge null) Dans le cas des argiles, on a dome pour un essai lent cts tge, (19) © étant la cohésion de Vargile, Vangle de frottement inten et c sont, par définition, les caractéristiques mécaniques du milion ‘orgite A arsite —_—_____- a C1: aril en place pricamsliie, e CL: mime arile non consi. . FIG. 16. — Argile. (Cisallement lent sultats obtenus dans le cas d’un essai rapide consolidé. La pente de Ja partie rectiligne, dans essai rapide consolidé sur une argile préconsolidée, est sensiblement la que celle résultant du méme essai sur argile triturée, c’est-A-dire, dont la cohésion a été détruite au préalable, Dans ce qui précéde, nous avons peu parlé de essai rapide. Nous avons vu (pages 14 et 15) que la pression totale, dans un milieu saturé, pouvait se mettre sous Ia forme : zaetu 2! étant Ia pression « effective » de grain & grain, et u Ia pression intersttielle, ow pression enentre » La pression interstitielle exprimée en hauteur d’eau est éyele & la pression hydrostatique seule, également évaluée en hauteur d'eau, dans le cas d’une nappe en équilibre, ou a la pression hydrosta” Uque diminuée de la différence de charge hydraulique entre la surface libre amont de la nappe et le point considéré, dans Je eas d’un écoulement laminaire, Si Tessai est rapide, et non rapide consolidé, w n’est pas nul, au début de essai, et Pess rapide se raméne & T'essai rapide consolidé sous réserve de ne prendre en compte que la pression effective » de grain & grain, qui apparait aprés application de la contrainte normale e+ (—u).tge = 0 +2 tgp. (20) Si léchantillon est saturé au début de Vessai rapide et si son drainage ne s'effectue pas, la contrainte normale est prise intégralement par eau. La contrainte effective de grain & grain reste nulle, La résistance au cisaillement est indépendante de 3. Tout se passe comme si angle de frottement était nul. C'est le eas des argiles saturées soumises ssai rapide, méme dans la boite de Casagrande (en effet, vu la faible perméabilité des argiles, Te drainage de échantillon n’a pas le temps de se produire) 26 ESSAI DE COMPRESSION TRIAXIALE Lest quasi impossible d’effectuer & l'aide de essai de cisaillement direct (boite de Casagrande), les essais rapides consolidés et rapides sur les matériaux perméables perdant au cours de l'essai une partie de leur tencur en cau, Pour éviter cette perte, on effectue lessai « triaxial ». L'échantillon de sol, de forme eylindrique, cst enfermé dans une gaine étanche, comme indiqué sur la figure 18, Pression axiole & Caine étenche d'un tide sous pression FIG. 18, plexigioss r Manometre \ Zenentiton | E] Pierre poreuse On établit tout d’abord une pression hydrostatique sur cet échantillon aprés Pavoir placé dans une chambre remplie d'un fluide approprié (eau, air, et.) On consolide, s'il y a lieu, Véchantillon en Ie mettant en relation avec une source d'eau (robinet R ouvert). ‘On peut méme mesurer Ja pression de eau dans 'échantillon & tout moment, a Paide dun mano- mitre (robinet Rfermé). Soit 2, la pression hydrostatique. On exerce une pression croissante sur le piston supérieur, jusqu’a ce que la rupture de l'échantillon se produise : soit oy = 9, + p, la pression verticale de rupture. On effectue successivement plusieurs essais pour différentes valeurs de 9, étant entendu quill faut un échantillon par essai. 94 et % sont, dang tous les cas, des contraintes principales. Les cercles de Mohr correspondants sont tangents & leur enveloppe qui est précisément Ia droite de Coulomb (fig. 19). te proile FIG. 19, La droite de Coulomb est done une envelope de cercles de Mohr, dans cet essai, alors qu'elle est déterminée, point par point dans lessai de cisaillement direct. est facile de calculer o, en fonction de oy, de angle de frottement interne ¢ et de Ia cohésion e, Cest-a-dire en fonction de la pression latérale donnée et des caractéristiques mécaniques du. milieu. 2 46 cas. — La cohésion c est nulle (le milieu est dit « pulvérulent ») Le cerele de Mohr (lig. 20) est tangent & la droite de Coulomb (D), passant par l'origine dans le plan des (n, 0), et inelinge de Tangle ¢ sur "axe des contraintes normales wy FIG. 20, Posons OC C étant le centre du eerele, et R son rayon : oc+R +R, =oc—k a Mt sine) 3, a(1—sing) oso tat (Ft Notons en passant que le plan de rupture P dans W’échantillon fait Vangle # avee Phorizontale (fig. 21). En se reportant a la figure 20 et aux propriétés classiques du cercle de Mohr, on trouve : “ = 19 > at os | va La contrainte de rupture sur le plan P, d’obliquité ¢, a pour valeur: a = peemey ne Fw te(F4. Fh genantiton =p / |. 8 OT = 0089 04 ng = PEG + 3) ke PT 2€ cas. — Le milieu est cohérent, al Ss La droite de Coulomb (D} coupe I'axe des contraintes normales rien. en A tel que (fg. 22): one ge ge Comme dans le premier cas (OR + 9) =O od ACF + 3) doa _ =, 9) =. ay a=ate( = 5) +2ete(Z+5) . Si 65 = 0 (essai de compression simple) : : = (ojo—2etg! +2) Re= (aJo=2etei 7 + 5) Acc (¢=0) (0) 4 Enfin, dans un milieu purement cohérent, c’est-A-dire pour im Iequel Pangle de frottement est nul : o (Rely = 2e La cohésion est alors dgale & la moitié de la résistance & ta FIG, 23, compression simple (lig. 23) ANGLE DE FROTTEMENT INTERNE EFFECTI 9! ET COHESION EFFECTIVE ¢ Nous avons indiqué précédemm de cisaillement. 1 qu’il existait en principe trois maniéres d’effectuer un essai Dans Vessai « lent consolidé », la pression interstitielle est toujours nulle, du moins théoriquement. L’échantillon est, en effet, drainé pendant Ia consolidation avant essai et pendant essai lui précisément pour annuler les pressions neutres susceptibles de se développer. Toutefois, les essai sifs effectués sur des échantillons du méme sol, consolidés & des pressio de la boite de Casagrande ou du Tri entrainent pour particuligre, de telle sorte que les résultats, qui permettent de déterminer la droite de Coulomb, sont relatifs A des sols de compacités également différentes. Dans Vessai « rapide consolidé », la pressi ‘comme dans lessai lent consolidé. Mais pendant 'exé une valeur qui d'ailleurs peut étre mesurée. erstitielle est. nulle avant chaque cisaillement tion du cisaillement proprement dit, elle prend Dans essai « rapide », sans consolidation préalable, la pression interstitielle est suscey se développer avant et pendant le cisaillement, surtout si la teneur en eau naturelle est vois teneur en eau de saturation, le de ne de la Or comme nous Pavons vu, la résistance au cisaillement «x » peut se mettre sous une des deux formes suivantes chotee, 19) ret (o—u)tge. (20) étant la contrainte totale normale appliquée & échantillon dans le plan de cisaillement, et w Ja pression interstitille Ces relations montrent que les caractéristiques mécaniques déterm suivant qu'il est tenu compte ou non de la pression neutre tu. C'est ainsi que nous avons donné préeédemment, pour les sables saturés, les valeurs moyennes de lérant soit des essais lents consolidés, soit des essais rapides consolidés. Pi ame densité, il y a un angle de frottement g correspondant a T'essai lent, et un autre relatif & Messai rapide consolidé. Pour retrouver sensiblement les memes résultats, il serait nécessaire d’appliquer, relation (19) oi: « est Ia contr: (20) dans laquelle 0 = Ja contrainte normale effective transmise de grain & grain Ces remarques sont encore beaucoup plus valables lorsquil s'agit d’un essai « rapide » sans conso- lidation préalable. Considérons, par exemple, le eas de la vase de Tunis. Un essai lent consolidé conduit aux caractéristiques : 9 ~ 23°, ¢ — 0. Par contre un essai rapide non consolidé donne, par application de la formule (19) : 9 = 0, ¢ — 80 g/em®, Or la vase de Tunis est trés imperméable et saturée; et dans un essai rapide non drainé, la contrainte est prise en compte intégralement par l'eau interstitielle sous forme de pression neutre. Si la vase n’était que partiellement saturée, la relation (19) donnerait autres caractéristiques mécaniques comprises entre les précédentes, mais la relation (20) fournirait des chiffres trés voisins de @ 0, comme I'essai lent consolide. De ce qui précéde, il résulte que, pour un méme sol, les trois types d’essais de cisaillement donnent en général des caractéristiques mécaniques différentes, en raison, d’une part, de Ia variation de Ia densité séche des échantillons, et d’autre part de l'existence d'une contrainte neutre au cours de certains Mais si toutes les éprouveties pouvaient tre maintenues a la méme densité séche et sil n'était tenu compte que des contraintes effectives, on obtiendrait les valeurs réelles de 9 et de ¢ & la compacité considérée du sol. Ces caractéristiques mécaniques seraient — angle de frottement ellectif ¢', — la cohésion effective e’ Pour maintenir constante la densité we des échantillons tout en faisant varier les contraintes, appliquécs, il suffit que ces échantillons soient saturés au préalable. Comme d'une part eau qui remplit les interstitiels, et d’autre part les grains eux-mémes, sont pratiquement incom: pressibles, la compacité du sol est invariable d'un essai de cisaillement Pautre, sous réserve que tous les échantillons aient été, au préalable, consolidés dans des conditions identiques. Nous verrons d'ailleurs que, s'il en est ainsi, 9” et c’ restent indéterminés, 29 Nous ne donnerons pas une description des différents « manométres » utilisés pour mesurer la pression interstitielle, mais nous montrerons comment cette pression varie, en fonetion des eontraintes appliquées dans l'essai triaxial Comme précédemment, appelons 5 la contrainte dans la cellule triaxiale, et ola contrainte principale dirigee Supposons l'échantillon saturé et consolidé dans la cellule sous la contrainte hydrostatique (65) = (Sry =, % Et faisons ensuite varier les contraintes principales respectivement de Acy et Ao, sans drainage, e’est-i-dire en maintenant constante la teneur en eau de léchantillon. ipale latérale agissant. sur 'échantillon suivant l'axe longitudinal de I’échantillon. D'aprés Skempton, il se développera dans Véchantillon une pression interstitielle, ou pression neutre — donnée par l'expression : Au = BiAo, + Alda, —Ae)) (2) A et B étant des paramétres qui dépendent de la nature du sol et en particulier de son degré de conso- lidation. Les essais de laboratoire permettent de déterminer la valeur de ees paramétres, en mesurant, du. Faisons d’abord varior simultanément Ae, et Ae, de telle sorte que Ao, = Ae, = Aon, L’équation (22) donne (Au)e=BAcs, — d'oit_B, aprés mesure de (Aus Pour les argiles saturées étudiées au Centre Expérimental de la ruc Brancion, il a été trouvé B = 4, ce qui permet Wécrire = Au=Aoy+ A(S—Aay). (23) Sion veut évaluer A, on peut par exemple laisser constante As au cours du cisaillement, et faugmenter progressivement Ac, jusqu’a la rupture. (D'autres variations relatives des contraintes sont susceptibles d’étre adoptées.) Quoi qu'il en soit, pour les argiles saturées étudié Mais comme d'autres valeurs ont été trouvées pour d'autres sols, nous laisserons Au sous Ia forme (23) es rue Brancion, on a sensiblement A = 0,5 en fonction de A. Les contraintes principales totales o, et ¢, ont pour valeur : at oy a= ot Ay aq étant, rappelons-le, la pression de consolidation de I On en déduit, pour les contraintes principales effectives oj et 05 got (1A) (Sq, A), a) = 4 Au = oq —A(Ao, ~ dog) (25) werele de Mohr de contraintes principales oj’ et ¢,' a pour centre (’, (ig. 24) 2A 6, — doy) tal qu ota OC =o = et pour rayon Or nous avons vu qu's la rupture les contraintes eto étaient relies por la relation zo ¢ 2) wim oiuer(Z+ ) +20 u(5 +5) et) En remplacant «{ et o% par leurs valeurs (24) et (25), on trouve : 2(opsing’ +c’ cose’) (26) Ag —dq= 30 Or, & chaque pression de consolidation oq, correspond une valeur d’ailleurs reche et csi Pon suppose en outre que A a une valeur constante pour le sol et le type d'essai considéré lors ‘qu’on atteint la rupture, on déduit de la relation (26) que (Ae, — As,) a également une valeur invariable. Or = Ay — Soy On voit que les cereles de Mohr (C) de diamétre (a, - 6) correspondant a la rupture, se déduisent Jes uns des autres par simple translation (fig. 24). Leur envelope (D) est la droite de Coulomb relative oy Fic. 24, aux conteaintes Lotales. Cette droite donne done les earaetéristiques suivantes pour un essai non draing : 0, ou Ae, — oy eu = 0A = Aes, Mais lorsque l'on passe aux contraintes effectives «' et 0, on obtient un cercle de Mohr unique (C’) de méme rayon et de méme diamétre que les eercles (C) et par suite tangent a (D). Le cercle (C’) est en outre tangent fla droite de Coulomb (D’) qui fournit les earactéristiques 9 et c' ces caractéristiques sont les inconnues recherchées et ne peuvent etre déterminées par Punique cerele (C’), ‘a moins qu'il s'agisse d’un matériau pulvérulent, ou pour lequel e’ soit pratiquement nulle. Pour obtenir des cercles (C) de diamétres croissants, par exemple, il est nécessaire, comme on peut le voir en examinant le deuxitme membre de la relation (26) de consolider une série d’éprouvettes, sous les pressions a croissantes. Mais & des pressions de consolidation eroissantes, correspondent des densités plus fortes et par suite des caractéristiques mécaniques et c’ également plus élevées. On en déduit que les diamétres (4 0, — A a3) eroissent également plus vite. Quoi qu'il en soit, les eoreles de Mohr (C’) ainsi déterminés ont, & la rupture, une envelope (D,') qui est une droite. A chaque point de cette droite correspond une pression de consolidation, done une densité particuligre, et également une contrainte normale effective dans le plan de cisaillement, Inver- sement, si ou connait en chaque point. d’une courbe de glissement la contrainte normale effective a’, on en déduira le point H correspondant de la droite (Dy’), done la résistance au cisaillement. Par conséquent Ia droite (D,’) permet de résoudre correctement les différents problémes qui peuvent se poser dans la pratique, bien qu'il ne s’agisse pas de la droite de Coulomb relative & un sol de compa- cité donnée. Par définition, les caractéristiques mécaniques de la droite (D,') sont appelées 9" et e’: ee sont taniques dites «effectives » Elles sont trés proches de celles que lon peut obtenir pa 1 consolidé — en remarquant toutefois que ce dernier essai est entaché de quelque erreur Si pendant Tessai lui méme la pression interstitielle n'est pas entid ce qui se produit assez souvent avec des sols peu perméables. Pour terminer cet exposé, nous donnons ci-dessous les diverses nota us internationales concer~ nant les caractéristiques —essai lent consolidé = of et c', — essai rapide consolidé = geu et Cony — essai rapide = me et ow at Rewangve 1. Lorsqu’on prélive un échantillon intact dans une couche naturelle, on consolidation ay de cet éehantillon, On peut, & T'aide d’un essai triaxial sur écl miner cette pression de consolidation et, en méme temps d’ailleurs, vérifier la valeur du coeffi de la formule (22) Exergons, en effet, qu’une pression interst ignore la pression de ntillon saturé déter- nt B , une pression uniforme os, sur le pourtour de léchantillon, d'intensité telle ielle Aus, apparaisse. Nous avons % = (a= (Mo et (Aap = (Aty)g = 9, — Par suite : Au, = B (0, a9). Augmentons Ja valeur og; la pression interstiti ‘eure lle prendra Ia valeur 4 us, sup & Duss. Et Ion obtiendra Ja nouvelle relation Aus, B(e,, — 9). Ce qui conduit aux résultats suivants : Comme nous avons déja signalé, les essais effectués au Centre Expér ont toujours donné B = 1 pour é Pour déterminer A, connaissant B et ¢y il suflia, & partir de la pression snter la contrainte prineipale verticale jusqu’a la rupture de Téchantillon — ce qui, dans l'équa- tion (2), fournira la valeur de 4 0, — A 9, d'or A. A, est susceptible de variation suivant le processus de l'essai et pour son évaluation il est indispensable de se placer dans les conditions mémes de la rupture, puisqu’il s’agit en dé déterminer les caractéristiques effectives de cisaillement. Des recherches en cours montrent @’ailleurs que ces problémes sont en complite évolution. Angee 2. Nous avons conclu & limpossibilité de déterminer les caractéristiques g! et c’ (avec c différente de zéro), & partir d’échantillons saturés, sans modifier Ia pression de consolidation d'un essai a autre. Or, dans une étude récente (2), Teheng a montré qu’s l'aide d’un seul échantillon saturé, on pouvait souvent mesurer ces caractéristiques, sous réserve que Ia pression interstitielle reste constante (nulle par exemple) pendant la durée de Fessai. On opare de la maniére suivante : on se donne des valeurs successives et eroissantes de A 9, et on détermine expérimentalement ce que doit étre pour chacune dentre elles la valeur correspon- dante de 4 0, pour que w reste constante {ou nulle). On peut racer une succession de cercles de Mohr, dont l'enveloppe (pour les valeurs élevées des contraintes) est la droite de Coulomb relative alec Comme la pression de consolidation 9% est la méme, pour l'ensemble des cercles de Mohr, il en résulte, d’aprés 'équation (26), que le coefficient A varie d'un cerele & l'autre, comme le montre Teheng, au cours de son exposé. 0), Y. Teheng, « Varia Octobre 1965 - Série EM (96) on de la pression de Peau intersttielle des sols satus», Annales de PLATE = N° 32 chapitre IIT POUSSEES ET BUTEES Les notions de poussée et de butée sont, & la fois, simples et complexes. Elles sont simples en ce sens qu’elles sont naturelles et en général saisies sans difficulté. Consi dérons, en effet (fig. 1) un mur de cliture M et sa fondation F. Si mblaie en avant de ce mur 4 emplacement R. Il arrive un moment, lorsque le remblai atteint une certaine hauteur, ‘oti le mur a tendance A se renverser suivant la fléche f. On dit que | remblai exerce une « poussée » sur le mur. Pour éviter le renversement, il suffit de placer en temps voulu un «buton » G, qui prend appui sur le terrain naturel par V'intermédiaire de sa fondation IF". La réaction du sol sous F” est une « butée ». On voit done que le remblai R repousse le mur et joue en quelque sorte un role actif (aussi la poussée est-elle quelquefois appelée « pression active »), alors que Ia butée sous F' est une simple réaction du sol, et niintervient que dans la seule mesure oii le buton G transmet un effort. La pression de butée sous F” est dite « pression passive » Les notions de poussée et de butée, dont nous avons donné en quelque sorte une image, sont complexes, car il est dillieile de les préciser et de les définir mathématiquement. Tel est cependant Mobjet de ce chapitre. Nous nous placerons dans Vhypothése d’un systime plan et étudierons successivement les trois ‘cas suivants 4° Miliou pulvérulent pesant sans surcharge sur Ia surface libre; 2° Milieu pulvérulent, non pesant, avec surcharge; 3° Miliew cohérent. | — MILIEU PULVERULENT PESANT SANS SURCHARGE DEFINITION DE LA POUSSEE ET DE LA BU E (voir fig. 2) Considérons un_miliew s horizontal. infini, dont la surface libre est inclinée de Vangle 8 sur un plan Introduisons par la pensée, un éeran E. dans ce milieu. Par sult hypothése cet éeran est — infiniment mine, , en outre, que sa mise en place ne erée aucune perturbation dans le milieu et conservons Ia partie de ce dernier comprise entre la surface libre et Véeran, Aprés avoir enlevé la partie complémentaire du milieu, située (sur la fig. 2) & gauche de Pécran E, déplagons cet écran vers la gauche ou vers Ja droite. 33 Contraintes DE poussée : Ce sont les limites inférieures des contraintes sur Pécran E, lorsque Pon déplace légerement eran du eté opposé au milieu, compris entre la surface libre et l'écran (c'est-a-dire vers In gauche dans te cas de la figure 2). Conrnanres ve werée : Ce sont les limites supérieures des contraintes sur E lorsque l'on déplace I'éeran vers le miliew néme (e'est-i-dire vers la droite dans le cas de la figure 2) jusqu’a ce que la résistance de ce soit, en quelque sorte, surmontée. Avant tout déplacement de T'écran E, soit vers le milieu, soit. du ebté opposé, les cont ont certaines valeurs initiales sur E. Ces contraintes sont dites « contraintes au repos » et sont comprises, entre les contraintes de poussée et les contraintes de butée, qui représentent des contraintes limites. Les contraintes de butée sont beaucoup plus importantes que les contraintes de poussée. HYPOTH! ADMISES POUR LE CALCUL DES POUSSEES ET DES BUTEES Premitre hypothise On suppose le jeu en équilibre limi in chaque point M du massif, il existe une orientation d'élément plan, telle que la normale a cet été ment et la contrainte q sur cette facette fassent entre elles I'angle @ (angle de frottement interne du maté~ riau) (fig. 3). Dans ces conditions d’équilibre limite (r= tg ¢) (voir fig. 4), tous les cereles de Mohr, relatifs & chaque point du milieu, sont tangents aux droites inclinges & + 9 sur T'axe des contraintes normales (droites de Coulomb). Deuziéme hypothise ) Equilibre de Rankine : Sur toute facette parallale & la surface libre, la contrainte est verticale et égale & yh eos (y stant In densité du milien, h la distance du point M consid suivant la verticale, 6 Vinelinaison de la surface libre sur Phorizontale (voir fg. 5} @ & la surface libre aGtlsrovent i dre que ln contrainte ost dale au pods des terres eexergant sur Tunité de surface paralléle & 1a surface libre contrainte vongentielle L FIG. 4. FIG. 5. Dans la représentation de Mohr on obtient le point m (fig. 4), tel que om = yh cos 8. um ayant Pobliquité 6 par rapport & axe des contraintes normales. On remarque qu'il existe deux cercles de Mohr passant par m et tangents aux droites de Coulomb oT et oT” — Ie cercle de gauche, qui correspond aux plus faibles contraintes, sera utilisé dans l'étude de Ia poussées — Ie cercle de droite, qui correspond aux plus grandes contraintes, sera celui relatif & Véqui- libre de butée, Pour fixer les idées, supposons le milieu en équilibre de poussée. 5), 8 la profondeur A’ suivant ta verticale, on o 6)' pour la contrainte yh’ cos s'exergant sur I'l tun point, Si Ton considére un point M’ (fi sment plan m' dans la représentation de Mobr (i paralléle & la surface libre. Fic. 6. Les points m et m', de méme obliquité 8 sont alignés avec le point 0. Si, au lieu de considérer des éléments plans paralléles Ia surface libre, on envisage des éléments plans P et P’ (fig. 5) parallales entre eux, mais de direction quelconque, les contraintes correspondantes sont figurées en on et on’. Les points n et n’ sont également alignés avec o (fig. 6). dants. ddes cercles de Mohr corresp. Si, nous considérons deux points M, et Ma, de écran E limitant le milieu ou d’un plan rayon- nant queleonque passant par Varéte O, les éléments plans centrés sur M, et M, et situés sur le meme plan rayonnant, sont évidemment paralléles et les contraintes correspondantes, dans Phypothése de Rankine, sont également paralléles et proportionnelles aux distances hy et hy (voir fig. 2). Or, hy et hy sont proportionnelles & OM, et OM, En résumé, avec hypothése de Rankine, les contrai parallées et proportionnelles & la distance de chaque point con des contraintes om’ et om. Cela résulte de 'homothi es, le long d'un plan rayonnant, sont a Tardte de I +b) Equilibre général + q-Résal et Caquot or jans tous les eas d’équili plan rayonnant étaient toujours paralléles entre elles et dapplication & Paréte, re de Rankine apparai elles sont établies ci-aprés, pour Varéte, oi les contraintes normale et tangentielle sont respectivem ypothise de base & la place de lhypothése de intes de poussée ou de butée le long d’un portionnelles a a distance de leur point ite, les con comme un eas particulier de cet équilibre général dont les équa- plan rayonnant queleonque, a la distance unité de Lo ets. En outre, la densité du milieu est supposée 6yale & units. «et = étant ainsi définies les contraintes normale et tangentielle, & la distance x de Varéte dans un milieu de densité y seront respectivement : yr eb ya. Il suffit done de déterminer 6 et + pour connaitre toutes les contraintes le long d'un plan rayon- nant quelconque. Voici la méthode mise au point par Caquot et Kérisel (fig. 7). Considérons le plan rayonnant OM, incliné de langle 6 sur Ia verticale, Soit 8 Ia pente de la surface libre, et y= 1 la densité du milieu. Considérons en outre un plan rayonnant, ON, infiniment voisin de OM et soit (0 + d6) l'inclinaison de ce deuxiéme plan rayonnant sur la verticale. Nous nous proposons de déterminer les co santes normale ¢ et tangentielle + de Ia contrainte agissant sur OM en M, a la distance unité de V'aréte 0. Sur ON, au point N tel que ON = 4, les contraintes normale et tangentielle sont respectivement (o+do) et (x4dz}. Sur T'are de cercle MN, les contraintes normale et tangentielle sont respectivement Ka et +; K est. un facteur a déterminer. Berivons que le coin OMN (supposé d°épaisseur unit perpendzuairement au plan de Ia figure) est en Fe. 7. équilibre. verticale Le moment, par rapport & 0, des forces agissant sur ce coin est nul, et par suite: «2 otde 2, 4 do 2 p22 do 2 sine =o, doa: ay ao mn) (e ‘rest te pods du coin OMN) Projetons les forces sur 'axe OX, om obtient : «dv, ds a 29-24 EK odo + Coos = m.s—cosd @ en posant 2K— Les équations différentielles (1) et (2) expriment que le coin OMN est en équilibre. Pour déterminer m = 2 K — 4, il sullit d’écrire que l’équilibre est limite, c'est-i-dire que le cerole de Mohr des contraintes en M est tangent aux droites de Coulomb (fig. 8) Soit. m, le point représentatif de la contrainte (o, 2) en M sur le plan rayonnant OM. Nous avons soit m' le point diamétralement opposé & my.m' est le point représentatif de la contrainte sur Mi ava des conraitor En posant 06 CL _ Asing _ sine te Xsing sing” ~Reos(te—*), R tant le rayon du corcle de Mohr. o= AL —sing.cos(ts—9)} De méme , o' = 2[1 + sing.cos(r2—2)) fous _ 1+ sing.cos(te—a} 1 sing-c0s(ra— 8) et 08 (Yaa) sine c0s(va—a) sing En résolvant cette expression par rapport & c0s (y,——2) et en remplagant dans le développement de cos (14 — 2), sin ta par SE, on obtent: meosta— (1+ 3sinta) 008 Ya = Tm FB) coe sing sin y= Se. sing On peut done éliminer Yq entre ces deux derniéres égalités, ce qui m8 —2m(1 + 4tgte) + 16 tera. (1+ tee) + 1—8 tgte = 0, @) Vite tate, oe tate En résumé = Dans un milieu pulvérulent pesarit, sans surcharge, ¢ et + vérifient le systéme d’équations rentielles do ; ea 3e— sino, | a (a) 45 _ mo —cos0; | a 5) © étant Tangle du plan rayonnant avec la verticale et m une fonction de telle que : 6) Rewangue. — Nous verrons plus loin que la po: figure 8 correspond & un équilibre de poussée, pour lequel nous avons : 1+ Be0s(%.—a).sing cos (Y2—) 819 Si nous avions envisagé un équilibre de butée, m aurait éé en mj (voir fig. 9) et la valeur m’ de m donnée par Vex: pression : m pte Beos(a+ r)-sing, 2K’ —1= TF eos(s-F ¥e).8ing dont on aurait déduit : _ (L4-Bsinta)—m' costa __m’ costa —(1 + 3 sin®a) (a! + 3). cosa. sing (nt $3). cosa. si Cette solution de butée s'est done trouvée intégrée dans Péquation (3) en élevant, comme nous avons fait, cost, au Le signe + dans 'équation (5) est valable pour léquilibre de poussée ot le signe — pour Véquilibre de butée, cosy FIG. 9, 37 LIGNES DE GLISSEMENT ET EQUILIBRE DE RANKINE, Nous avons vu précédemment que V'équilibre de Rankine constituait une solution particuliére des équations (4) et (5). Quel est alors le sens de la solution générale? q ee Pour bien se rendre compte du probléme que nous avons & résoudre, il importe d'avoir tout @abord présente a Vesprit la notion de « ligne de glissement » ou encore de « ligne marginale », ces deux expressions étant_ synonymes. Le long d'une ligne marginale ou de glissement, en milieu pulvérulent, les contraintes ont par définition une obliquité égale a I'angle de frottement interne et vérifient par conséquent I'équation de Coulomb tee ‘Nous avons vu que, sur une droite queleonque, lorsque le milieu est en équilibre limite de Rankine les contraintes sont parailéles entre elles, et ont par suite méme obliquité. De méme, les contraintes sur deux droites paralléles sont paralféles entre elles. Hen résulte qu’en équilibre de Rankine les lignes ‘marginales sont des droites paralléles Revenons aux figures 5 et 6. Supposons, n et 1’ confondus avec t et ¢. Langle 2u deviendra 2p, = met (fig. 6), et la contrainte sur W'élément plan MP ou M'P’ aura l'obliquité 9 + Si par Varéte O (fig. 10), on méne une droite OT, faisant avec la surface libre langle wy = Vobliquité des contraintes sur OT sera égale & 95 a) OT est done une ligne marginale appelée souvent ligne de premier glissement » (!), Cette droite, en effet, correspond aw lan rayonnant rencontré & partir de libre, le long duquel Vobliquité des contraintes atteint sa valeur ° maximale ¢, _— SiT'on remarque, en outre, que Vangle tf 6) est égal A = —2e, il en résulte qu'en chaque point M du milieu (fig. 10) passent deux lignes marginales faisant entre elles Pangle Qe Toutes les droites parallales & OT et dO, T, (fig. 10) sont done des lignes de glissement dans Pequilibee de Rankine. Resanous. — Nous avons précisé précédemment la position des points représentatifs des contraintes sur le cercle de Mobr, suivant que l'on était en équilibre de poussée ou de butée, Voici comment on peut s'en rendre compte: Revenons a la figure 4 et soit Om, d'obliquité 8, 1a contrainte sur un plan paralléle & la surface libre. Le petit cercle I’ correspond & Péquilibre de poussée et le grand cercle 1" a l'équilibre de butée. Lorsque le plan rayonnant tourne autour de Varéte O, de Ia surface libre au plan de premier slissement, le point représentatif des contraintes décrit I'are mt (équilibre de poussée) ou mt! (équilibre de butée).'Du plan de premier glissement & Pécran, c'est-i-dire dans la zone en équilibre général, le point figuratif des contraintes se situe quelque part sur V'are ta (équilibre de poussée) ou sur are 1 bt; (équilibre de butée), sa position exaete dépendant de l'obliquité des contraintes sur 'écran. Naturellement, en chaque point des plans rayonnants, la valeur du rayon du cercle de Mohr autrement dit Véchelle de la figure 4 doit étre considérée comme variable Quoi qu'il en soit, on comprend pourquoi, dans la zone d’équilibre général, la figure 8 est relative a un équilibre de poussée et la figure 9 & un équilibre de butée, 0} Ou encore © plan de premier slissement » 38 EQUILIBRE GENERAL ET PROBLEME DE. CAUCHY() Supposons que nous connaissions le long d'une courbe T queleonque (fig. 11), dans un milizu plan en équilibre limite, la répartition des contraintes. (C'est le cas, par exemple, de la surface libre sur laquelle les contraintes sont nulles, puisque, par hypothése, la surface libre n'est pas chargée.) Les équations différentielles (4) comportent-elles une solution bien définie dans le milieu? Ce probleme a é1é étudié par Cauchy, sous sa forme la plus générale. La résolution des équations différen- elles est possible, par approximations suceessives, sous réserve évidemment, que toutes les dérivées successives des contraintes (en Vespice les dérivées de a et r par rapport & 6) soient déterminées en tout point de la courbe T. On démontre que ces dérivées sont effectivement bien déterminées sauf le long de certaines courbes Ty, dites « lignes caractéristiques ». On établit en outre que les lignes caractéristiques sont confondues avec les lignes marginales ou de gliss FIG, 12, a Sul Sous réserve que la courbe I’ ne soit pas une ligne de glissement, la connaissance des contraintes en tout point de T, permet de calculer ces contraintes dans tout le domaine limité par les lignes de glissement G, —G,'et G;—C, passant par les extrémités O et A de la courbe I. (fig. 11) Le probléme admet une solution et uns seule dans ce domaine. La figure 12 montre que si la courbe T est la surface libre, les contraintes @ et sont parfai- tement définies entre la surface libre et le plan de premier glissement OT. L'équilibre de Rankine, qui, comme nous V'avons vu, est une solution, est done la seule solution mathématique possible entre Ta surface libre et le plan de premier glissement. Supposons que la courbe T le long de laquelle sont connues les contraintes soit une « ligne earae- Atéristique » ou de glissement. Il est alors impossible de calculer les contraintes dans le milieu & partir de cette courbe I, sur laquelle certaines dérivées des contraintes sont indéterminées. pour lever Vindétermination. Il faut alors disposer d'une donnée supplémen Revenons a la figure 12. Comme nous avons exposé, les contraintes sont déterminées entre la surface libre et la ligne de premier gliss sible a Vaide des seules valeurs des contrai coin TOE, OE représentant l'éeran, Or une donnée supplémentaire, existe physiquement. En effet, Pobliquité # de la contrainte ‘ecran E dépend de l'état de surface de ce demier. Sur un écran parfaitement lisse, cette obliquité ngie de frottement est nécessairement nulle, Sur un eran trés rugueux, elle peut atteindre la valeur de I oq ss sont possibles, En bref, les équations différentielles (4) comporteront une solution et une seule pour chaque valeur 8 de Fobliquité des contraintes sur Péeran E : 8 constitue une donnée du probléme. A ta contécen Série SF (38). se reportera avee profit, pour les développements qui suiver faite par Absi sur! « Equilibre limite des massifs Annales I./f-0-T,P. - n# 177 ~ Septembre 196! 39 TABLES DE POUSSEE ET DE BUTEE — VALEURS EXPERIMENTALES Caquot et Kérisel ont résolu le systéme d’équations (4) par approximations successives. Is ont pu ainsi établir des tables de poussée et de butée pour les divers paramétres suivants: () 8 = inclinaison de Ia surface libre; 0 = angle de Téeran avec la verticale; 3 = obliquité de Ia contrainte de poussée ou de butée sur l'éeran; du terne angle de frottement eu. 8 est positif lorsque la surface Vécran, et négatif dans le eas contraire 6 est positif lorsque le plan vertical passant par 'aréte n'est pas & Vintérieur dun entre la surface libre et Pécran, et néyatif dans le eas contraire. 8 est positif lorsque la projection r de la contrainte sur I'éeran est orientée vers le bas et négatif dans le cas contraire (qui est celui de Ia figure 12 par exemple), ¢ naturellement, est toujours positif. re est au-dessus du plan horizontal passant par Varéte de Désignons par | la contrainte de butée dont les composantes sont 6 et r. Sur un éeran de longueur L, pour un milieu de densité y et une tranche d’épaisseur unité, la résultante de butée a pour expression : 1 one, Ba 5rdls, b @) est appelé « coefficient de butée » : il s’agit d’une contrainte, mais 4 la distance unité deTartte de Véeran et dans un milieu de poids spécifique apparent unité; c'est un coefficient sans dimension. De méme, si Yon appelle p (2), le coefficient de poussée, c'est-A-dire la contrainte de poussée pour un miliew de densité égale A I'et & la distance unité de V'aréte de lécran, la résultante de poussée est : 1 P= 5ypLt. Quil s’agisse de poussée ou de butée, le point d’apph de la longueur de l'écran. de la résultante est au tiers inférieur Tout ce qui précéde suppose que les contraintes sont proportionnelles a la distance de leur point application & Paréte, Cette hypothise est-elle jusifi Diaprés les recherches effectuées par Tsehébotarioff et Rowe, sur la poussée des terres, il semble que la loi linéaire de distribution des pressions dervitre un éeran ne soit valable que si le centre de rota- tion du mur est & la base de ce dernier et, s'il se produit un déplacement appréciable de ran, q " L pout étre de Mordre deg, L étant la longueur du remplie. S'il y a ancrage & la partie supérieure de I'écran, et si les déplacements sont trés faibles au niveau de lanerage et du sol (devant le mur), il peut se former une vote dans un milieu sableux : la répartition des pressions est alors franchement non linéaire. I y a concentratio points fixes de I'éeran ct une pression réduite au milieu de la portée du mur. Si le mur, toujours anc en téte, eéde au pied, la pression devient faible a la partie inférieure de l'écran et la distribution des pressions est sensiblement un are de cerele dont l’éeran est Ia corde. Rowe a déterminé expérimentalement 1a loi de répartition de la butée sur une plaque rigide dont axe de rotation se trouvait soit a la partie supéricure, soit a Ia partic inférieure de l'éeran. Dans le premier eas, les pressions étaient trés petites prés de la surface libre et trés fortes & la partie inférieure de'éeran : Ie centre de pression était non pas au tiers de Ia hauteur de lécran, & partir du pied du mur, Cette condition est généralement (0) Lees premiéres notations étaient lex suivantes @ + inclinaison de Ia urface libre; B + angle de Mer wee In verticales : obliquité de Ia contrainte sur Tecean, Les dernitres donnent = 0, (@) pret b désignent reapectivement, avec les nouvelles notations de Caquot et Kérisel, les coefficients de poussée cos 0 es woe 8 KP cos, ot de butée Ky et Ky ( ou bien tes expressions suivantes de Terzaghi : Ke 40 comme l'exigerait la répartition linéaire des contraintes de butée, mais bien plutdt au sixitme. Dans le deuxiéme cas (rotation inférieure), les pressions étaient élevées en téte de I'écran et faibles au pied : le centre de pression était sensiblement & mi-hauteur du mur. Ce qui précéde montre que les tables usuelles donnent Ia poussée et la butée des terres avec certaines hypothéses de hase Poussées et hutées font & Pheure actuelle, objet de vérilications sur modéle réduit au Centre Expérimental de la rue Brancion, Ges vérifications seront étendues & des écrans de dimensions cou- rantes de ordre de plusieurs métres earrés, dans une station expérimentale qui est en construction & Saint-Remy-lés-Chevreuse. Il, — MILIEU PULVERULENT NON PESANT AVEC SURCHARGE UNIFORME SUR LA SURFACE LIBRE Lorsque l'on étudie un milieu pesant avec surcharge sur la surface libre on suppose, pour effectuer les calculs, qu'un tel milieu, en équilibre limite, est équivalent & la superposition des deux milicux suivants supposés Yun et l'autre en équilibre limite : — milieu pesant sans surcharge — milieu non pesant avec surcharge. Nous venons d’étudier Je premier. L'examen du second apparait plus simple, lorsqu'il s'agit de surcharges uniformes. On admet 1u non pesant avee surcharge uniforme, les contraintes restent iden- iquement les d'un plan rayonnant, La loi de la proportionnalité des contraintes & la distance de leur point d’application & V'aréte, ne joue plus, Pour établir les équations différentielles correspondantes, nous supposons encore que le point M considéré du plan rayonnant est & 'unité de distance de l'aréte (fig. 13). Par hypothése (fig. 9), nous avons : OM=ON=1 0 y étant la densité apparente du mi Eerivons que le moment par rapport & O des forces appli quées sur le pourtour du coin OMN est nul 14 poe get) + edo a ou Tate 6) Eerivons également que la somme des projections des forces sur Os, bisseetrice de Pangle d0, est nulle 0, oe Pa ~K.o.d0 de_m—t eam, ” en posant comme précédemment : m=2K—1. Si on divise membre A membre les équations (6) et (7), on obtient + ou en remplagant m par sa valeur (5) donnée précédemment dt Jigte— tga. tgtp Vetere, de cote 8) at Avant de résoudre 'équation (8), rappelons pour la clarté de fa suite, ce que l'on entend par directions ou contraintes conjuguées dans un milieu donné. Deux directions A et 4’ se coupant en M (fig. 14) sont dites conjuguées lorsque Ia contrainte en M relative au plan A a pour direction 4! et inversement. FIG.15. Soit m le point représentatif sur le cercle de Mohr (fig. 15) de la contrainte q en M sur A (fig. 14) Cette contrainte est dirigée suivant A’ par hypothése et. son obliquité est (— a). Lorsque le plan & tourne de uf, A vient sur A’, et le point représentatif de la contrainte sur A” est en m' tel rede w= at P P que mem’ = Qu (fig. 15). Avec: Qu = n+ 20 (fig. 14). Drautre part (fig. 15), soit 2’ Pobliquité de la contrainte om’ : Gar, s'il en est ainsi: Qa. Qtr a= La contrainte q’ = om’ d'obliquit sont conjuguées, quel que soit ordre dans lequel on prenne ces deux direct les contraintes q et q' de directions A et 4’ sont conjuguées. « est done dirigée suivant A, ce qui démontre que 4 et A’ is. On dit également que On peut, par suite, placer immédiatement sur le ecrcle de Mohr, Ia contrainte q’ = om’ de direction 4, conjuguée d’une contrainte om de direction A’. On voit en particulier que les contraintes ot et ot’, correspondant aux obliquités (— 9) et (++ g) sont conjuguées. Autrement dit, les directions de glissement MT et MT’ en M, pour lesquelles Pobliquité des contraintes est -f @ sont conjuguées et font entre elles Pangle aigu 5 o(ow angle obtus 2+ *): Revenons Véquation (8) et posons : ta ysinty, | ®) at = zeosty; § : (x et y sont positifs et y <2} L'équation (8) s*éerit le Ib en posant 10) sing Posant (10) En effectuant les nouveaux changements de variable : ty _ya ) oo" i (it) y=Ve2, ) avec V>0 et u>0, on obtient du soya s vep2ve Dd. 42 L*équilibre limite d’un milieu sans poids, comporte done les deux solutions suivantes : 1° V=0, ov z=y; ow tte; ou ade Lobliquité des contraintes le long des rayons veeteurs reste constante et égale a -t 9. L'enveloppe de ees contraintes est done une spirale logarithmique. Nous étudierons cette question en détail. 2» On obtient sans difficulté : cork e y oe 1I-Vig@ea ° (o—atge}t + == a8 tgtasints. (13) ion d'un corcle (fig. 16), dont le centre situé sur Taxe des o a pour abscinse a te ¢ mest egal aa tg @ sin'g. Co cerele est tangent aux droites de Coulomb. On peut facilement caleuler » et + en fonction de Pargument © du plan rayonnant. FIG. 16. Nous avons en effet (lig. 16) : = 06 + emeos =atge (1 -+sing.cose) De mem atge.sing. sine, Dautre part, comme nous avons vu [équation (6)] = ds de de 5 Hei, ou 448 oe, oy dom — 2d, 2= 20,9), tO) nt du plan rayonnant pour lequel o = 0. ue de A8, » augmente de 2 A8, On retrouve la propriété tant Pargu L’équation (14) montre que si 0 di bien connue du cerele de Mohr. On a en d atge.[1+ sing.cos2(0,—O)], | us <= atge.sing.sin2(,—0). \ Les équations (15) résolvent le problén On peut déduire de ce qui précéde, que le long d'une droite quelconque ne passant pas par l'aréte, les contraintes sont constantes, comme sur les plans rayonnants eux-mémes. 43, Soit A une telle droite (fig. 17) Considérons deux points quelconques M, et My de cette droite : le point My est sur le plan rayon- nant d’argument 0, et le point My sur le plan rayonn nt d’argument 0,. Le long de OM, ont la valeur om, d'obliquité a, (fig. 18) et le long de OM, la valeur oma, d'obliquité a, avec —~ = 2(%—0,). La contrainte suivant 4 en Mg est om (fig. 18) dobliquité «, avec mgem — 2e,, La contrainte suivant A en M, est également om, ear (fig. 17) ~ 54+ (4 — 9] = mem. FIG. 18. Si l'on considére la droite 4’ paralla 4” en M; et M; ont égalem ile de démontrer que les contraintes suiv 1 pour valeur om, d'obliquité 2. En definitive, les contraintes sur des éléments plans parallales, en des points quelconques du milieu, sont gales et, en outre, paralléles, puisque de méme obliquité « (fig. 18). Ce sont 1a les pro- priétés de I’équilibre de Rankine, en milieu non pesant établi & partir des hypothéses suivantes : ibre limi 4a) Ie miliew est en & (ccrele de Mohr tangent aux droites de Coulomb); b) sur des droites ou éléments plans paralléles a Ia surface libre, les contraintes sont paralléles et égales aux contraintes qui sexercent sur la surface libre elle-méme et la chargent de maniére uniforme. En résumé, un miliew non pesant en équilibre limite comporte les seuls états suivants Véquilibre de Rankine qui se manifeste ou non dans les zones extrémes du milieu, e'est-i-dire soit au voisinage de la surface li inage de l'écran, soit dans ces deux zones simultanément (ce sera le cas si les contraint: libre et sur Pécran n'ont pas une et Pautre lobliquité 9). — Yéquilibre en spirale logarithmique, pour lequel cette figure géométrique est Venveloppe des contraintes conjuguées aux rayons vecteurs. Cet équilibre général intéresse le miliew sans la zone centrale qui n'est pas en équilibre de Rankine. D'une maniére plus précise, Vécran, on trouve tout d'abord Péq Yon considére un plan rayonnant évoluant de la surface libre & bre de Rankine jusqu’au plan de premier glissement pour lequel Fobliquité des contraintes est 9, puis l'équilibre en spirale logarithmique, qui "a éeran si Ja surface de ce dernier est rugueuse. Si par contre, obliquité 3 des contraintes sur l'éeran est différente équilibre général en spirale logarithmique se termine par un équilibre de Rankine, permettant précisément dobtenir sur Pécran Vobliquité 3, qui, en l'espéce, est une des données du probleme (1). (0) On se reporters, Ace sujet, au N’ 16 des « Cahiers de la Recherche »intitulé « Equilibre limite d'un coin dans non pesant» par R. L'llerminier et E. Absi (Esrolles, Editeur). Ces eahiers sont publies sous le patronage de Mustitat Technique du Batiment et des Travaux Publics. 4h CALCUL DE LA CONTRAINTE SUR L’ Pour effectuer un tel calcul, les données du probléme sont les suivantes : angle de frottement, imterne du milieu; la contrainte sur la surface libre et son obliquité; 'obliquité de la contrainte sur Yéeran; la pente de la surface libre et l'inclinaison de l’éeran sur la verticale. Comme il s’agit d'un milieu non pesant pour lequel la notion de verticale n'a pas de sens particulier, on peut définir géométriquement Je milieu par l'angle diédre que forment la surface libre et 'écran, Nous considérerons successivement un milicu en équilibre de poussée, puis un milieu en équilibre de butée. a) Equilibre de poussée + Soit. qp d'obliquité % la contrainte appliquée sur la surface libre, dont la pente est 8 (i Soit omy = qo (fig. 20). Le cercle de Mohr relatif & équilibre de poussée est Ie eerele (F) de butéc, le cerele de Mohr a prendre en compte aurait été le cercle ( 19). il s'agissait d'un équilibre Soit, d’autre part 48 Vobliquité des contraintes sur Fécran OE incling de langle 0 sur la verticale OV (fig. 19). Nous nous proposons de calculer la valeur de la contrainte de poussée q sur W'éeran OF. Le milieu compris entre la surface libre et eran OE est en équilibre de Rankine entre la surface libre et le plan de premier glissement OT, puis en équilibre général (spirale logarithmique) entre les plans OT et OT’, enfin en équilibre de’ Rankine entre les plans OT et OF, Liangle T’ OF est égal & «, défini par ae le cerele de Mohr (fig. 20) pe Soient 4, et qy les contraintes sur les ne plans rayonnants OT et OT" “Ne en Nous avons (fig. 20) : siny, . \, (Eauiibre de poussée) sing \, avec obtiquté (+5) dyeose en posant ae FIG. 19, ‘autre part: = cosa, + Reosyy, comme R= rsing, _ He et ese N= cosa, Fsing-cosy, cosa, + sing 008%, Désignons par 4 Vangle TOT". L’are M, S My étant une spirale Jogarithmique, dont la tangente fait Vangle (3 -*) avee Te rayon vecteur, nous avons OM, = ON, ever, Dvautre part, en tout point $ de la spirale, le rayon veeteur et la tangente a la spirale sont des directions conjuguées, autrement dit les contraintes régnant sur V'are de spirale sont orientées suivant les rayons vecteurs et passent toutes par le point 0. Considérons le coin M,OM,SM,. Ge coin est en équilibre sous Vaction des forces agissant sur son pourtour. Le moment de ces forces par rapport au point O est nul, d’oi : (os equcone) O81 (0m x one). Enfin, supposons (pour ne pas tracer un nouveau cerele) que sur la figure 20, % et par suite om = q dont lobli Nous avons, par un caleul analogue au précédent : 4.= cose, > étant la valeur de oc lorsque o q= 2(cos8 —cosysing). “e088 — sing cosy 084 9= ing 608 ty Caleul de % D'apris ta figure 19 Cas particuliers de poussée 40 Lobliquité des contraintes sur Iéeran est + cos %__ --2vtge, ‘08a, F Sing 608%, 3° La surface libre est horizontale et 'éeran vertical. En outre Vobliquité des contraintes est. nulle sur la surface libre et égale & + ¢ sur 'éeran. Bae, le méme résultat, d'une maniére plus générale, avee no tp te Ont ws b) Equilibee de butée (fig. 20 ct 21) Nous supposons toujours que la charge unitaire sur la surface libre est la contrainte ggd’obliquité 1. Le cercle de Mohr correspondant est le cerele (I") (fig. 20) On a sans difficulte : — Contraint rier glissement 07 figure 20) : 4) = ot! = 24 e089, avec y= ¥c0s4,—R’ cosy, (R= Xsing), oe cosa, — sing cos yy 4; sur le plan de pre- (contrainte ot” de la % et sinyy = sing — Contrainte gf sur Je plan rayonnant final OT* de la spirale logarithmique : (équilibre de butée) avee obliquité (— #') sur léeran anger, — Contrainte 4 + cmt sine Yas, | Cas particuliers de butée 10 L’obliqui d= 208% oes, cosa —sing cosy 29 L'obliquité des contraintes est nulle sur la surface libre et égale & — ¢ sur I'éeran = 0, wait hte cone ((Gs488—a)e, sing 48 oo au( 3+ {)Br, aue(E4 5) 3° La surface libre est horizontale ot I'écran vertical. En outre Pobliquité des contraintes est nulle sur Ia surface libre et égale A — 9 sur Pécran x, ice ato , q = ate( formule toujours valable si : Rewanove 1. — Revenons au probléme de la poussée en milieu non pesant et en équilibre li comune préeédemment omy doliquité 4 (fig. 22) a contrainte sur la surface libre, et om obliquité 3 la contrainte sur W'écran. Lorsque le plan rayonnant balaie le milieu, de la surface libre & ’écran, on rencontre successi- vement a) Véquilibre de Rankine de poussée, appelé souvent équilibre inférieur de Rankine, entre la surface libre et le plan de premier glissement. Dans ce diédre d’ouverture x (fig. 19) la contrainte varie de omy & oy (fig. 32); b) Péquilibre en sj égale & 9. Cet équilibre régne dans un ditdre d’ouverture } (fig. 19). La contrainte correspondante varie de ofg& ot (fig. 22) en restant sur la droite de Coulomb; ec) enfin un équilibre de Rankine dans un diédre d’ouverture « (fig. 19). permettant d'obteni sur ’écran une contrainte om d’obliquité @. le logarithmique, pour lequel Pobliquité de contraintes reste constante et Supposons maintenant que le milieu soit en équi thése la surface libre chargée uniformément, la contrai &q = om d’obliquité 2. En fait q, est bien la réaction de I'écran sur le milieu (fig. 23). Supposons en outre que la surface libre (dans Véquilibre de poussée) devienne Pécran dans équilibre de butée. Sila contrainte sur ce nouvel écran a Vobliquité ag quelle est sa valeur? Dans Véquilibre de butée, om 4, étant la contrainte sur la surface libre (fig. 22), avec Vobliquité 8, la contrainte sur le plan de premier glissement sera of, le cercle (C) étant bien le cercle do butée tangent 2 la droite de Coulomb et passant par le point m. De méme dans l’équilibre en spirale logarithmique on passera de of & ofp (fig. 22). Le cercle (Cy) donnera om, pour contrainte sur le nouvel Geran, a étant Pobliquité fixée & l'avance. En conclusion, dans un milieu non pesant, si le milieu est en équilibre de poussée en décrivant angle diédre © dans un sens, le méme milieu est en équilibre de butée en décrivant {2 dans le sens opposé, les contraintes sur les surfaces limites du diédre © restant les mémes. re de butée, et que eran devienne par hypo- te correspondante stant 4, égale et opposte 49 Comme nous avons déji dit, en équilibre limite de poussée, Péquilibre de Rankine voisin de la surface libre, est appelé « équilibre inférieur de Rankine ». Par contre, l'équilibre de Rankine voisin de la surface libre est appelé « équilibre supérieur de Rankine » lorsqu'il s‘agit d'un équilibre limite de butee. On est amené au schéma de la figure 24. Remanoue 2. — Comme on le voit directement sur la figure 24. aa ute les angles ¢ et u sont des fonctions de langle ¢ et des obliquités 29 et 8, qui sont des données du probleme, ‘comme l’angle 2 lui-mén Squilibe limite aa” | eran ai nic. \ s \ avoir un diédre d’ouver- thang Il peut arriver que les données soient telles que + = 0, auquel cas le milieu est en équilibre de Rankine dans la totalité de Vangle diédre Q. Les cercles C et Cy sont confondus, et on obtient le schéma de la figure 25. Enfin } = 9— (e+ w) est, dans certains cas, un nombre négi se chevauchent, comme indiqué sur la figure 26. Dans le eas général y= Q—(e +) est un angle positif, ee qui pe ture a Pintérieur duquel Te milieu est en équilibre du type spirale loga t les deux équilibres de Rankine y te Reauie equine w | siBereuraey \, ot sei FIG. 26, En pareil cas, il est relativement aisé de trouver un plan rayonnant OX le long duquel les vantraintes sont égales en grandeur et en direction que l'on considére OX comme limite de Méquilibre supérieure de Rankine, ou comme limite de l'équilibre inférieur de Rankine. OX est une ligne de discontinuité, en ce sens que si les contraintes sont égales en tout point M de OX, suivant OX, elles different pour toute autre direction d'élément plan passant par M, suivant que Von considére eet élément comme faisant partic de la zone en équilibre inférieur ou en équilibre uur de Rankin Ce qui précéde montre que les équilibres li aspects différents, suivant les données du probléme. Aussi a-t-il paru utile, sinon indispensable d'établir des tables fournissant les coefficients: de poussée ou de butée en fonction de ¢ 2 ay et 8. Ces tables sont réunies dans le n° 16 des « Cahiers de la Recherche » (Cf. renvoi (*) de la page 44) ss en milieu non pesant peuvent présenter des 50. 11, — MILIEU COHERENT Qu'il sagisse d'un milieu pulvérulent ou d’un milieu cohérent, la définition d’un équilibre limite est la méme : en tout point du milieu, il existe au moins une direction d’élément plan pour laquelle la contrainte appliquée a, dans le plan des (7, z), son extrémité sur la droite de Coulomb, Sill en est ainsi, Ie cercle do Mohr des contraintes, relatives & toutes les directions des éléments plans passant par le méme point, est tangent & la droite de Coulomb. Nous avons vu que, dans un milieu pulvérulent pesant et dont la surface libre n’est pas chargée, les contraintes de poussée et de butée étaient calculées en faisant intervenir des hypothéses qui co plétent la condition préalable d’équilibre limite a) Jes contraintes le long de tout plan rayonnant sont paralléles entre elles et proportionnelles a la distance de leur point d’application a Varéte; b) Yobliquité des contraintes sur l’écran est fixée physique du probléme. a Tavanee, car elle correspond & une donnée Nous saurons également déterminer les contraintes de poussée et de butée dans un_miliew cohérent si, par un procédé que nous allons préciser, on peut ramener le calcul de ces contraintes & celui d'autres contraintes régnant dans un miliew pulvéralent correspondant, sous réserve d'admettre pour ce dernier milieu les hypothéses que nous avons rappelées ci-dessus, pour un milieu pesant, Comme, en outre, la surface libre du milieu pulvérulent correspondant est chargée, les développements préct= dents, concernant les milieux non pesants, seront applicables. Soit done un milieu, en équilibre limite, cohérent, pesant, dangle de frottement g et de cohésion c, Soit (D) la droite de Coulomb correspondante (fig. FIG. 27. En tout point M de ce milieu, par hypothése, le cercle de Mohr des contraintes — soit (C) — est tangent en T & la droite (D), et la contrainte limite, donc dangereuse, est égale a oT et son obliquité est « toujours supéricure d'ailleurs & g, comme on le voit aisément sur la figure 27 Nous allons faire subir au miliou donné deux transformations suecessives : 10 Par la pensée et & aide d’un moyen que l'on suppose exister sans avoir besoin de le définir, ajoutons & toutes les contraintes, telles qu’elles existent en out point du milieu et dans toutes les directions d’éléments plans, une pression uniforme H Gola revient & faire subir au nF eerele de Mohr (C) une translation Waa parallélement & I'axe des >. En particulier sur Vélé- ment plan pour lequel la contrainte est oT. la contrainte nouvelle sera oT (ef fig. 27), et le cercle (Cy) sera en T,, tangent a la droite (D3) paralléle a (D) et passant par lorigine. On voit done, qu’aprés modification des contraintes, le milieu cohérent nest plus en équilibre limite, puisque les cercles de Mohr (C,) sont tangents a (D,) qui est au-dessous de (D). La transformation est done géotechniquement possible et elle améliore la stabilité du milieu eohérent. A noter en particulier et dés maintenant que, la surface libre et I'écran faisant partie de l'ensemble des éléments plans du milieu, les contraintes sur ces deux plans sont augmentées d'une pression uniforme H= -°—, qui a e pre ge s’ajoute d'une part aux contraintes connues existant ou non sur la surface libre, et d’autre part aux contraintes inconnues et recherchées qui se développent. sur écran. 2° Les contraintes du milieu étant modifiées comme exposé ci-dessus en (1°), laissons ces contraintes dans eet état sans nouvelle modification. Puis, toujours par la pensée, supposons que Ja cohésion aille en diminuant de la valeur ¢ & zéro, Vangle restant Ie méme. La droite de Coulomb (D) tendra vers la droite (D;) pour ¢ = 0. Dans cette phase finale les cercles de Mohr (C,) des contraintes seront tangents & la droite (D,) devenue droite de Coulomb d'un milieu pulvérulent. Aprés cette deuxiéme transformation, le milieu — de cohésion nulle, done pulvé rulent — sera en équilibre limite, et Yon saura calculer, pour ce milieu, les contraintes en tout point, et en particulier sur On effectuera done ce calcul. Et il sera facile d’en déduire les contraintes d'origine, du miliew cohérent donné, en équilibre limite, puisque les contraintes ealculées différeront de ces demniéres d'une ression H =. ” ige Le milieu pulvérulent d’angle de frottement 9, et pour lequel la droite de Coulomb est (D,), est appelé «milieu pulvérulent correspondant >. D’autre part, la correspondance entre le milieu cohérent et ce milieu pulvérulent est due & Caquot, qui I’'a présentée sous la forme du « Théoréme des états correspondants », Considérons done un milieu de poids spécifique apparent y, d’angle de frottem et de cohésion e. nt interne @ Supposons que la surface libre inelinée de langle § sur Mhorizontole, soit chargée et que la charge unitaire soit une contrainte qy d'obliquité 2. Supposons en outre que le milieu soit limité par un écran OE de longueur L. (fig. 28). FIG. 28. Nous nous bornerons dans ce qui suit & examen de Péquilibre de poussée, étant entendu qu'il serait extrémement facile de raisonner sur un équilibre de butée, compte tenu des développements précédents 52 Soit % Vobliquité sur l'écran des diverses contraintes que nous calculerons en un point M tel que OM= x, La contrainte 4; due au poids des terres es UTP ps étant le carficient de poussée, correspondant a lobliquité 2 sur l'éeran et que l'on peut trouver dans les tables de poussée. La contrainte g, due & la surcharge gy d'obliquité 2g a été calculée précédemment : cos —sing.c0s = eas te, 1 We cosa, + sing cO8Y%, avee singy = Soe wo Ft nt yg 2 appliquée sur la surface libre en vertu du La contrainte gq, due a la surcharge H ise théoréme des états correspondants, a pour valeur (H est une contrainte d’obliquité nulle) : yes sine. 608%, a. nat puisque = ty=0 dans ce eas, Les trois contraintes 4, gay go» ont la méme obliquité + 2. Elles ont done méme support sur Tequel elle s’additionnent. ILy a lieu de remarquer toutefois que q, croit le long de W’écran, de zéro (a Varéte) & x. ps. L (a Vextrémité inférieure de 'écran). Par contre qz et gy restent constantes tout le long de cet éeran, Enfin, la derniére contrainte en M est qu telle que Ho avec Ha 4 est une traction normale & 'éeran en M. Les résultantes des contraintes gu ge a ¢t 9g sont respectivement 4 2 Qs prep a= Lge Qy est appliquée au tiers inférieur de 'écran et a Vobliquité 2. Q, et Q, sont appliquées au milieu de Vécran et ont également Vobliquité 7 Q, est aussi appliquée au centre de lécran, mais son obliquité est nulle. Si Pobliquité des contraintes gy, qy et gy sur Vé ran était + 9, nous aurions : Hate p étant le coefficient de poussée pour l'obliquité + ¢. ’ 0089 ce Myles > cosa, + sing.cos% avee puisque 1 Heose BS TF sing , 44 serait évidemment sans changement. Rewangue 1. — Superposition des équilibres limites. Nous avons vu que, par application du théoréme des états correspondants, un milieu cohérent en équilibre limite pouvait étre étudié en considérant un milieu pulvérulent correspondant, également, équilibre limite, dont les surfaces limites extrémes (surface libre et éeran) sont chargées dans des conditions bien définies. Pour étre tout a fait exact, le calcul aurait da étre conduit en une seule fois en considérant effet global produit tant par les surcharges que par le poids propre du milieu pulvérulent. Or, nous avons décomposé le probléme général en trois problémes partiels et distinets d’équilibre limite, condui- sant aux trois poussées qy, dy et (fig. 28) et nous avons supposé que la superposition de ces équilibres limites partiels donnait sur Pécran le méme résultat que l'étude directe du probléme global. Cette question de la superposition des équilibres limites a été iudiée par Absi. Voici Vessentiel de ses conclusions : 4a) Considérons tout d'abord un miliei: pulyérulent. Supposons que sous l'action de forces exté- (Fy), ce miliew soit en équilibre limite. Soit (C,) le cerele de Mohr en un point M-quelconque. existe en M une direction d’élément plan A, pour laquelle la contrainte a Pobliquité ¢ et pour valeur of, (fig. 29), FIG. 29, Supposons maintenant qu’au lieu de (F,), nous appliquions un systéme de forces extérieures (Fy) et que le milieu soit en équilibre limite. En M il existera une direction d’élément plan Ay, pour laquelle Ja contrainte sera of, (fig. 29). En général 4, et 4g font un angle © non nul, de telle sorte que la contrainte dans le systéme (F,) correspondant & la direction 4 est, non pas oly, mais omy (fig. 29). En superposant les deux équilibres limites (F,) et (F,), on voit que la résultante suivant A, sera 0 + 0m = oF Le point rest situé entre les droites de Coulomb (D) et (D’). L’équilibre n'est plus lr 4, On démontrerait de méme que V'équilibre nest plus limite suivant. 4g, ni suivant ‘passant par M. En résumé, en milieu pulvérulent et dans le cas général, 'équilibre n'est plus limite lorsqu’on superpose deux équilibres limites. Les contraintes résultant de cette superposition ne sauraient done représenter les contraintes global supposé en équilibre limite. Mais on est du cité de la sécurité. du mi Un cas particulier intéressant est celui oit Tes directions 8, et Dans cette hypothase Te point my (fig. 29) est ‘ave fy, Aprés superposition, la contrainte suivant 4, est la somme des deux eontraintes of, et of, divigées suivant (D):le milieu est alors en équilibre limite et la solution trouvée est la solution exacte }) Considérons maintenant un milien cohérent et. plagons systimes de chargement sucvessif, les lignes de glissement en un point M sont tangentes entre elles, S'il_en est ainsi, raintes correspondantes sur T'élément plan 4, confondu avec y sont ofy et ity (fig. 30) puisque pour chaque chargement partielle ilien est suppose en équilibe li mus _dans le eas of dans deux FIG. 30, On voit immédiatement que la résultante R= of + of a son extrémité au-dessus de la droite de Coulomb : il n'y a done plus équilibre. Ce seul exemple sullit & montrer que la superposition de deux équilibres limites en milieu cohérent. peut étre impossible. Cela démontre en outre tout Pintérét du théoréme des tats correspondants, qui a pour effet médiat de rendre géotechniquement possible la superposition d’équilibres limites suceessifs, puis- qu’on opére alors en milieu pulvérulent. correspondant., Remangue 2. — Nous avons précédemment exposé que Yon pouvait dans le cas 6 une valeur acceptable de Ia poussée ou de la butée sur un éeran en superposant les trois états limite, relatifs aux poids des terres, & la charge qy sur la surface libre, puis & la pression HL méme surface (ef. fig. 28) le tout en milieu pulvérulent correspondant. Il ressort de Ia remarque 1 préeédente qu'il serait tout indiqué et plus exact de considérer la résultante gi de qo et de H gaat et de réduire ainsi la superposition des équilibres limites aux deux seuls résultant du poids des terres et de la surcharge 4 chapitre [V FONDATIONS SUPERFICIELLES OU A_ FAIBLE PROFONDEUR CONSIDERATIONS GENERAL I n’'y a pas de limite vraiment définie entre les fondations superficielles ou & faible profondeur, et les fondations dites profondes. Néanmoins on peut considérer qu'une fondation est superficielle quand sa profondeur d’ancrage n'exeéde pas 4 a 5 fois sa plus petite dimension En outre, on ne tient pas compte du frottement latéral dans le cas de fondations & faible profondeur, Nous considérerons successivement 1 — Les fondations superficielle lieu homogéne. HL — Les fondations & faible profondeur. HII — Les fondations superficielles en miliew stratifié, Le ealeul consiste a rechercher le pouvoir portant a Ia rupture. On. ‘un nombre appelé coefficient de sécurité et 'on obtient ainsi la charge a (En général on prend un coefficient de sécurité égal & 3.) Nous commencerons notre exposé en utilisant les premiéres notations de Caquot et Kérisel. Ces notations sont, en effet, tres répandues en France. Puis nous préciserons (page 64) les notations internationales ise Ie chiffre trouvé par issible du sol sous la fondation, J, — FONDATIONS SUPERFICIELLES EN MILIEU HOMOGENE MILIEUX PULVERULEN1 Considérons un milieu homogéne pulvérulent & deux dimensions et dont Vintersection de la surface libre avec le plan de la figure est AB. Introduisons dans la masse et sans y provoquer de perturbation, un éeran OF perpendiculaire au plan de la figure (fig. 1). Nous avons défini au chapitre précédent ce qu’était, sur écran 0 F, la butée du miliew limité au diédre BO E. 9 A Peacintissrsriiisiinigh Nw “e a FIG. 1. MiG. 2. Supposons que lécran tourne autour de O jusqu’a se confondre avec la surface libre AB. Dans chaque position de I'écran rayonnant, et. en particulier dans sa position limite OA, I'effort de butée a une valeur qui peut étre déterminée par la théorie mathématique de Caquot et Kérisel, dans Phypothese oit les contraintes de butée sont proportionnelles a la distance de leur point d’application & Paréte (fig. 2) 87 Nous supposerons cette hypothése vérifiée, bien que les expériences de Rowe aient montré qu'il n’en était pas toujours ainsi : en effet, suivant que le centre de rotation de léeran AB (fig. 3) est en A ou en B, la résultante des contraintes de butée est soit au 1/6 de la distance AB comptée partir de B ou au milieu de cette distance. Lorsque l'écran E (fig. 2), atteint le niveau méme de Ia surface libre, et si on limite sa longueur a la distance O A = 21, Pécran considéré est assimilable & la surface de contact, avee le milieu pulvé- rulent. d'une semelle filante perpendiculaire au plan de la figure Lorsque lo charge supportée par la semelle est suffisante pour poincouner le sul, la. résistance de butée au milieu est d’abord mobilisée puis surmontée au moment. du poinconnement. FIG 3. La charge de rupture du sol sous une fondation n'est done pas autre chose qu'un effort de butée susceptible d'étre déterminé par le calcul. Soit done une fondation de largeur 21 (fig. 4) on peut tout a’ éeran de longueur 21 dont l'aréte est soit A, soit B. Si la charge P est appliquée au miligu de AB, elle ne peut atre équilibrée pa de butée dont le point d’application serait au tiers de AB, soit & partir de A, soit & pi bord considérer AB comme un une résultante tir de B. Nous allons done examiner d'autres solutions. 4) Au liew de considérer un seul éeran nous en envisagerons deux AO et BO (fig. 4). Nous suppe= serons que la surface de contact de la semelle avec le sol est parfaitement lisse et que par suite les réactions du sol sont verticales. Soient b Ja contrainte a l'unité de distance de Varéte A ou B, et y la densité apparente du milie La résultante de butée soit le long de AO soit le long de BO est 1, (AB\¥_ tae wo (ME) Lyon 3 2 Pour la longueur AB, on obtient R = yb E Soit r la contrainte moyenne limite de rupture ne ee yt aver =. z 4, est une fonction de angle de frottement . Caquot et Kérisel en ont caleulé la valeur par appli- cation de Ia théorie générale concernant les butées. Si F est le coefficient de sécurité admis par rapport a la rupture, le taux de travail ¢ & ne pas dépasser est donné par Ia formu b) Caguot et Kérisel ont exposé une deuriéme méthode de calcul du pouvoir portant quien général se substitue & la prévédente. Considérons un écran rigide supportant une charge a la limite de rupture (fig. 5). Comme il est spécifié sur la figure, il se produit sous la semelle un équilibre voisin de l’équilibre de Rankine de poussée (& gauche) et a partir de la surface libre, un équilibre de Rankine de butée (& droite). Entre les deux équilibres de Rankine nous avons un équilibre général (comme nous l'avons vu page 49, si le milien ‘sans poids, on aurait effectivement un. équilibre de Rankine de poussée sous la fondation, mais il s’agit d'une simple approximation, en milieu pesant) 58. Considérons maintenant la figure 6 relative non plus & un éeren ilimité OA, mais & une seinelle filante de section AB Le long des plans AC et BC nous avons un équilibre de butée avee contrainte d’obliquité 9. Le ditdre ACB se comporte comme un coin lié la fondation. Eeuitit in — MMe Pee Pie EEyOes Sos Q 4 ne. we. 6 Ge n'est plus la fondation que nous considérons comme formant éeran mais les plans AC et BC j Fy 8a. Phen: emt a inclings de [+ our Vhorizontale, et qui constituent partir de la fondation les derniers pl 8 léquilibre de Rankine de poussée. yyonnants souris Le caleul est alors immédiat (fg. 7)- Les tables de butée donnent la valeur du coefficient de f= 3) de Véeran AC ou butée pour incinaison = — (7 —$ BC sur la verticale. La résultante de butée sur Pun queleonque des deux ferans est 6gale 8-7 UHC. mic. 7. Remarquons que les contraintes q de butée sur un des écrans et leur résultante sont paralléles & Pautre éeran. Les directions de ces écrans sont, en eflet, conjuguées La résultante générale verticale est égale & 1 HC con (7-2 2x 510 BC con ( —§). puisque doi V'on tire : 1k Si Yon pose snob J “ a] rn On constate que l'on a grossiérement sj = 3. sy. est donné par des tables 59. On peut adopter la formule (1) en toute séourité. Car les essais effectués au Centre Expérimental de la rue Brancion ont toujours donné un pouvoir portant a la rupture supérieure & ri. ) On a supposé dans les développements.précédents que la surface de contact de la semelle sur le sol était parfaitement lisse et que par suite les réactions du sol sous la semelle étaient, verticales. Supposons au contraire que cette surface soit parfaite ment rugueuse (fig. 8). Les lignes de glissement GT et G'T’ ont Pobliquité 9 sur Pécran AB. Les lignes de plus grand. glis: sement. sont tangentes en € et leur tangente commune € V est verticale. On peut admettre sans grande erreur que, de l'écran AB & Véeran AC (ou & V'écran BC), les lignes de glissement sont des spirales logarithmiques, auquel eas les ra comme nous l'avons i des lignes de glisoment, angle ACV et alors égal & Z comme on peut le voir sur tout cercle de Mohr tangent aux droites de Coulomb. Drow = Liéeran AC (ou Péeran BC) a done pour argument (3+) Soit b* le coefficient, de butée sur cet éeran, Les contraintes sont verticales sur AC et BG; leur résultante @ pour valeur . Lie Wa 2x5 yi" h cost” On obtient pour pressi n moyenne & la limite de rupture L Teosts ¥ Teoatg’ Rene ysl ‘en posant “ Les valeurs de sj sont comprises entre s, et s} En définitive, on re dans le tableau ci-aprés. endra, pour l'étude des fondations superficielles, les valeurs de sj données Valeurs de si SBSNERRERS sesaseeees Extrait du « Troisidme Congrés de Mécanique des Sols» — Session 4 (sur le terme de surface dans le caleu! des fondations en milieu pulvérulent, par Caquot et Kérisel, volume 1 ~ page 397). 60 MILIEUX COHERED Par application du théoréme des états eorrespondants, dd & Caquot, on passe d'un milieu cohérent en équilibre limite au miliew pulvérulent « correspondant » également en équilibre limite, en ajoutant aux contraintes existant dans le milieu cohérent initial une contrainte hydrostatique égale & {55 ¢ étant Ia cohésion du milieu et ¢ Pangle frottement interne tant du milieu cohérent que du milieu tee pulvérulent « correspondant », L'étude d'une fondation superficielle en milieu cohérent se raméne done & celle d’une fondation en milieu pulvérulent dont la surface libre est soumise i une pression égale » p ee ge La contrainte de rupture en milieu pulvérulent « correspondant » étant déterminée, on obtiendra Ja contrainte de rupture en milieu cohérent en diminuant le résultat obtenu, de la pre: La contrainte de rupture en milieu pulvérulent, aveo surface libre chargée, est I somme, comme nous avons vu au chapitre III, de la contrainte de rupture en milieu pulvérulent pesant non chargé (terme 7, ou r; déterming ci-dessus) et de la contrainte de rupture en miliew pulvérulent non pesant, n ) P P mais chargé. Cette dernidre contrainte se détermine aisémen En adoptant les notations des figures 9 et 10, on a wti) #8 wgoeli) Du plan OT au plan OT’ (fig. 9), Ia courbe de glissement est une spirale logarithmique. oN FIG, 9. FIG. 10. Soit Tors ! p t= gery q emer, autre part wane gt§) \ En défnitive : By aes, Si Von retranche = de qa la contrainte de rupture ry en milieu cohérent, due a la seule cohé- sion, est donnée par Ia formule : En posant : (2) Si F est le coefficient de sécurité adopté (en général F — 3), le pouvoir portant admissible unitaire d'un sol sous une fondation superficielle est Cas particulier : Miliew purement cohérent Soit ¢ la cohésion du milieu considéré. Par hypothése angle de frottement est nul. Hi s'agit d’examiner ce que devient le deuxitme nombre la relation (2) lorsque @ tend vers 0. Tout dabord : ind vers by Mas tend oy by étant le coefficient de butée pour ¢ = 0 et 0 = -= Lorsque ¢ est nul, le cerele de Mohr en milieu pulvérulent a un rayon nul, et toutes les contraintes autour d’un point sont égales. On voit sans peine que la contrainte de butée & la distance unité sur les plans de premier glissement est égale a ¥2 dans un lien de densité w Par suite : D’autre part, lorsque @ tend vers 0, on constate 4 Vaide d'un développen aque Pexpre he( gem i ede y tend vers ¢. (245) La formule (2) s'éerit done pour ¢=0 vl +e(2+x). Le terme t! correspond au poids du coin ABC (fig. 7), qui en outre est & ajouter au poids de 2 a fondation, puisque les formules ont été établies en considérant Véquilibre de butée sur les faces AC ot BC. 'SiT'on considére le seul poids de In fondation, la pression r; de rupture est do nae. Q+n). e par la relation : 2 U, — FONDATIONS SEMI-PROFONDES Soit une fondation de largeur 20 anerée & une profondeur h dans le sol (fig. 11}. Nous supposons négligeable le frottement latéral sur les faces AA, et BB,, La profondeur d’ancrage h crée de part et d’autre de la fondation une charge ¢ = hy 74 est la densité apparente du milieu (au-dessus de la fondation) qui est prise égale soit & la densité humide, soit a la densité immergée 1; sila nappe atteint ou est susceptible d'atteindre la surface du sol. FIG. 12, Le pouvoir portant du milieu sous le fondation comprendra done trois termes, qui sont les suivants : F, = yLsi (lerme da au poids des terres situées au-dessous de la fondation et de densité appa- rente 7, qui peut étre la densité immergée 7’ sila nappe atteint ou est susceptible d'atteindre le niveau de In fondation. hig ara rrzest le terme di A In profondeur h, Sa valeur s’établit trés exactemer comme pour r4, en consi- dérant au niveau de la fondation une charge y, h (au lieu de ~"- pour Ia cohésion). La contrainte ree ah ge? hésion), straint sur te plan OF (soir Hg. 8) ext yh. tg( E+ $) et sur te plan OT" niete(Z +3) et enfin sur Te plan de Ta fondation tahetat( Z + fete = these ee = hit athe, Dans Vétablissement de cette derniére formule nous admettons évidemment que le milieu est ‘non pesant sous la fondation, puisque le terme r; est. la conséquence méme de ce poids. Nous avons supposé que la contrainte due au poids des terres situées au-dessus de Ia fondation était une pression verticale égale & 7, h. En réalité, la spirale logarithmique qui nous a servi A déterminer Te terme ¥ h. 8 peut atteindre le niveau de la fondation (fig. 12). Dans ce eas, la contrainte surle plan OA a pour composante normale le poids des terres et son obliquité est égale & — . La valeur de cette nah cose contrainte est done La contrainte de rupture sous Ia fondation sera dans ve cas rn Th el cong En posant: d'une part, 3 (comme précédemment) et d'autre part, comrte(§ nous avons r= thes, 59 (1) Le pouvoir portant 2 la rupture d'une fondation peu enterrée est en di = gals, + has + 67% ae Ces notations sont dues & Caquot et Kérisel Tl existe des notations internationales qu'il est bon de connaitre, sinon d’appliquer. On pose : #28 = Ney ‘On a done | B.y.Ny+ y-D.Ne+ ¢.Ne @) Pour ¢ Qte cQt) tnd. Si F est le coellicient de sécurité adopté, le taux de travail ad Par suite : % ible est égal a 4 Dans la formule (3) Ng, Ne et Ny sont des fonctions de langle de frottement 9. Resanove 1, — Lorsquiil s'agit de sols trés compressibles, comme la vase ou V'argile moll, il est bon de svassurer que les tassements sont. acceptables. Il en est’ généralement ainsi en introduisant dans la formule (3), non pas Pangle de frottement ¢ et la cohésion ¢ déterminés par un essai de cisail- Tement au laboratoire, mais les valeurs 9' et c', telles que 2, Bt Pour la valeur réduite g de langle ¢ les fonctions Ng, Ne et Ny deviennent Ng, Ne, Ni. Le graphique de la page 65 permet d’évaluer ees six fonctions pour chaque valeur de Vangle de frottement interne 9. En réalité le terme Ny — ealeulé par Reisner et Prandlt — différe légerement de sj. Mais on pourra utiliser indiffremment l'un ou Pautre Resangue 2. — Dans tout ce qui précéde, nous avons supposé le systéme plan, ce qui est le cas pour une semelle filante. On ne sait pas, & l'heure actuelle, calculer Je pouvoir portant d'une semelle earrée ou circulaire ou rectangulaire. Toutefois, on en donne des valeurs approchées. Voici deux équations semi-empiriques recommandées par Terzaghi dans le cas de fondations carrées et circulaires. Semelles carrées de edté B : 7=04B.1.Nr+ y.D.Ngt 1,30 Ne, Semelles circulaires de diamitre B: 9=03B.r.Nr7y.D.Ny+1,30.Ne. i Pons 0 < <0, te tne of i ala dire do 10% a plan de cla dann par Gaquot ot Kessel (cx pace) () Certains ingénieurs adoptent pour taux de travail admissible : yD + 17 corflicient de sécurité 64

You might also like