Intégration
et physiologie tissulaire
K. DONATH, M. KEBIR, H. MARTINEZ,
M. DAVARPANAH, J.-F TECUCIANU,
Ostéointégration
et physiologie osseuse
Branamerk ef al (9.22, 3.24] ont été les pre-
miers, en 1969, 4 suggérer la possibllité d'un
contact direct entre las haversien vivant et un
implant mis en chasge quiils ont nommé
ointégration » La définition actuelle de
Fosiéeintégration est « une jonction anato-
nique et fonctionnelle directe entre !'os vivant
remanié et la surface de limplant mis en
here
Géfinition doit éve analysée en fonction
des observations microscopiques (fig. 3.1)
Celles-ci montfent que le contact os/implan’
vest pas uniforme. La qualité de l'ostéainté-
gration dépend du pourventage de contac:
direct os/implant, La définition est donc essen-
tiellement fondée sur ia stabilte impiantaire e'
‘analyse radiographique. Cliniquement, 'os:
éointégration se taduit par une ankylose,
c'est-a-dire ‘absence de mobilité de I mplani
Le comprehension cu concep de l'ostéointé-
gration [3 24, 2.29, 3.7% 3.100, 3,109) es!
mporianie. Les principes chirurgicaux et pro:
thotiques doivent respecter les mperatts de la
physiologie osseuse pour obtenir et maintenir
‘ostéointégration. Ceci implique la connais
sance des phénoménes de cicattisation, de
‘eparation et de remaniamant das tissus.
(Quel que soite type de plaie osseuse (Fracture,
nsartion d'une gretfe osseuse au forage en
‘Yue de lé pose c/impiantst, le schema de cica:
srisation est similaire. Uinégration tissulaire
fepose sur le choix d'un materia biocompe
‘ible et inex
Figuie 9,
16
Coupe histolesique d'un implant ostéoin
A Etude
biologiques préliminaires
Les premibres recherches sur 'intég/ation tis-
sulaire d'implants ont été ‘éalisdes en Subce
en 1952. Les auieurs ont utilisé différents
matériax et differents étets de surface [3.24]
Des connaissances précises ont ainsi le
acquises sur les phénomenes de revasculeri-
sation et sur le rOle oy weumatisme chiurgicalManuel dimplantologie clinique
dans la cicattisation tissulaire. De nombroux tis
sus tels que nest, muscle, tendon, 05, peau ct
muqueuse, ont eté testés sur diférents eni-
maux (fig. 3.2 ot 3.3)
Le premiare erudle fut mende en 1952 sur le
péroné de lapin. La technique consistait meu-
Ter '0s superficiellement et observer insitu, at
microscope, la reponse tissusire de os et de la
moelle. Différents traimatismes furent ensuite
appliqués & ces tissus pour determine’ les fac-
{ours powvant comprometire ja reparation tissu-
laire, Les fectours akérant la cicarrisation sont
Ischémie relative, la temperature locale et
usage de produits a application topique (tels
que fluorure de sodium ot désinfectants). Les
études réalisées au debut des années 69 ont
mis en evidence le phénomene de rostecinte~
gration. Les différentes expérimientations ont
abouti @ de nombrouses apolicstions cliniques
ayant pour but de reconstnuir Ia structure et la
fonction du squelette au moyen de greftes
8 Développement du protocole
implantaire en deux temps
Des études mendes chez le chien ont évalué la
‘éperetion de grandes pertes de substance en
utlisart des transplants en titene (fig. 34 et
3.8). Les auteurs ont monire que les meilleuis
‘ésultats étaient obtenus lorsque les fixtures en
titane aveient eu le temps ce s'inoorporer aos
avant la oréation d'un défaut osseux 2 leur
niveau. Les sueces expérimentaux obtenus ont
amené 4 poursuivrs les recherches sur ls stabt-
lite d’ elements prothstiques implanto-portes.
Un prorocole cinique a alors été dévelopoé pour
la rehabilitation d'un édentament par des pro-
‘théses fixes. Des chiens, partillement eden:
ts, ont 6t¢ apparellés par des reconsituctions,
prothstiguos impianto-porées ffi. 26.et 3.7)
Les ‘intues étaent prealabiement enfowes
dans 'os pendant34 mos. Unpremier patient
8 610 tralié salon las principes de M'stéuinte-
ration on 1966,
C Réponse osseuse péri-implantaire
Los posséde un fort potentie! de regensration
autour des implants. Quel que soit 'os consi-
816, le Mécanisme de cicatrisation est iden-
tigue.
Les conditions nécessaires a |'obtention dune
parton osseuae atasiarte sont:
~ la presence de cel quates ;
~ une nutntion adequate de ces colle
= un stimulus approp® pour la répertion
‘ansouse, a
Les observations 2u microscope optique
fort grossissement ont montré la présence
d'os mature cortical pariimplantaire ot une
interface directe os/mplanta latin de lapériode
decicatrisation. Habituellement, 'os cortical est
‘en contact avec limplant sur sa portion coro-
naire, Los trebeoulaire est en contact circct
avec la surlace implantawe fig. 38 et 3.9)
Lorsque l'implant est fonctionnel, un 9s corti=
‘cal se forme, sur une plus longue périede, tout
autour de fimpiant.
Figure 3.2 Anse de peau avec chambre ortique per-
mettontd'obse'ver le microeirculstion sanauo,
18
Figure 2.2 Chambre ptique en titane nour Vetus
rycroscopique i wv du tissu oss@un.Inlégration et physiologie fssulaire
Fooure 3.5 Le cétaut osceus est tral
jae 16 Wine enpbce cimlers dentate cher le Figure 2.7 Conde radlgrahiaye de lossy
give38 Contblehistologique de\'ostéoiniégration, Fig