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L'Initiati CAHIERS DE DOCUMENTATION ESOTERIQUE TRADITIONNELLE Fondateur : Directeur ‘DF Gérard ENCAUSSE D= Philippe ENCAUSSE —~ 1953 — | PAPUS (1888) L’ORDRE MARTINISTE DE PAPUS RENAIT... } J 27° Année. - N° t Bimesteiel ~ 200 fr. (Nouvelle. série) Janvier-Février 1953 PAPUS (1865-1916) LInitiation 27 année. - Net ‘Tanvier-Fevzier (Nouvelle série) mere 1953 Editorial .....- 3 Introduction au Martinisme, par Jean de Lvavene...... 5 Martinisme et Martinérisme. - La doctrine générale, par AURIFER Seite apieryeiatt Cent ans de progrés scientifiques, par André Dumas... 18 Les femmes et Ia Franc-Maconnerie, par Eliane Bravit 24 Les Marchands du Temple.... par Philippe Excausse.... 28 Résurgence de YOrdre Martiniste . 2 Lisrriarion signale ses lecteurs. 45 Nous avons Iu pour vous... ti a7 BULLETIN D’ABONNEMENT @ retourner remplt et signé & Vadministratexr M. Georges OREPIN, 69, Faubourg Saint-Nicolas, & MEAUX (Selne~et-Marne) CCP. Paris 9842-48 Veuillez m’inscrire pour un abonnement d’un an, a dater du premier numéro, & une série de siz cahiers de LTnitiation { en esptces fe vous adresse | mandir { 1a somme de cheque | France 1000 fr. sbonnement Eeranger s+ 1500 fr. ‘Rayer les mentions inutles) Nom. cseccseesecisseeeeteeces PREROM seve : Adresse . Lees 195 Signature, ee OE ‘opBe par Papus (Dr Gérard Encausse) on 1888 et pu vivant gui réunissait tous les rénovateurs des sciences hermétiques, lee protagonisies de toates les révélations de la science unigue : Stanislas de Guaita, Péladan, Barlet, Matgioi, Marc Haven, Sédir, de Rochas, Chamuel entre autres person nalités groupées autour de Papus. Depnis ce temps, des esprits d’élite en sont venus, de tou- tes parts, qux études qu'elle poursuivait et qui, dédaignées alors, n'intéressaient qu’un ‘petit nombre... La nouvelle série de VInitiation se propose de reprendre et de poursuivre cette création papusienne en étudiant toutes branches da la connaissance ésotérique. Linitiation présentera des travaux susceptibles @éctat- rer les chercheurs que cette question intéresse plus particu- lidrement ; elle s'efforcera de grouper ceux qui se sont vouds a ces problimes et dont les travauz ont affirmé la mattrise. Comme il y a quelgue cinquante ans, ces cahiers compren- dront une partie « initiatique » oit seuld figureront les expo- sés susceptibles de ne point égarer les étudiants hors de la oie jalonnée par les Maitres, par les classiques de ces sciences que ‘Stanislas de Guaita désignait sous le terme de « mau- dites >. La se feront entendre les échos de la doctrine tradi- tionnelle dont la pérennité se voile sons les symboles épars dans le monde. Sans offrir cette garantie, tes études présentées hors de cette rubrique n’en seront pas moins choisies avec sévérite, Liinitiation s'intéressera @ toutes les formes sous tes- quelles se voile la science WHermés, & toutes lee manifesta- tions extérieures qui recouvrent la connaissance secréte : her- meétisme, astrologie, kabbale, symbolique, arts divinatoires, te. sans oublier les applications de la doctrine & la vie con temporaine. Des échos, une bibliographie et une critique des revues et des livres tiendront les lecteurs au courant du mouvement des idées et des événements dans ce secteur particulier. Enfin, orgame officiel de Ordre Martiniste qui, sous Vim- pulsion du fils de Papus, aidé de quelques amis fidéles, vient de reprendre une activité en rapport avec les temps modernes, Vinitiation sera Vindispensable trait d'union entre tous ceux qui ont d cazur de suivre, dans ce domaine également, la ligne fracée antérienrement par te créateur de VOrdre Martiniste. Chague rédactear do ¢ Plaitiation > public ses articles sous 2a seule responsabilité. Les manuscrts devront dire adressés au domicile du docteur Philippe ENCAUSSE, (46, boulevard du Montparnasse, Paris-15') qui les remetira directement au Comité de rédaction de la Revue, pour éiude, Tout livre ou brochure dont it sera envoyé un exemplaire (0 adresse cicdessus) sera sirement annoncé ef, Sl 9 a lied, anaiysé dans un pro- chain Cahier de « Pnitiation > Les Revues qui publicront le sommaire des Cahiers de ¢ Initiation >, jouiront ds méme privilege dans ¢ Fnitation >. Colles qui décirent fairé Péchange sont prides de bien vouloir en aviser le Dr Ph. Encansse. INTRODUCTION AU MARTINISME par J. de LUQUERE S. I. ANS cet article liminaire nous avons voulu jeter les base: études plus amples sur Phistoiro ot la doctrine mar- tinistes. Nous n'avons pas la méthode scientifique de Phistorien d'une part, ni Pautorité suffisante pour assecin une thése ‘mystique diautre part, aussi notre but s'estall rédull & jer origins et sulvre ia concretisation dun mouvement philesophique dont Mimportance est par tous reconnue, En partant de ces bases un autre, plus autorisé que nous-méme, parce que marqué originellement du sceau do la connaiseance Secale, exposera dans cette revue Uhistoire et la doctrine ac jello du Martinisme. * Quand, dans une révolution de histoire, un courant, popu- laire renverse des idoles, il se crée un besoin den ériger de nouvelles. C'est ce phénoméne qui marqua la deuxléme partie ale et ceux qui se croyaient des. es- prits forts se réfugiérent dans des croyances magiques, qu’en= {retenaient daillcurs certains thaumaturges comme Saint Gor= main et Cagliostro, N'a-t-on pas vu a cette époque de grands ‘seigneurs évoquer ie diable en espérant son apparition | Mais, dans ce monde Inqulet, désaxé et avide de connaissances nou- velles, ily avait des esprits curleux et honorables qui ne se dé= Partissalent pas d'un fond de cartésianisme et qui essayaient dinterpréter les phénoménes que pouvaient révéler les recher~ hes. de nombroux savants. Nroublions pas que Mosmer allait paraitre of, par ses expériences tras scientifiques, allait tour~ her les tétes les plus solides. On ne peut s’étonner alors qu'un Vent de mysticisme alt caressé la soclété et créé ces inspirés, dont la fameuse prophétie de Cazoite illustre lexistence. Mais Une faut pas s'arréter aux scories qui surnagent toute ébullition et que te vulgaire a tendance considérer ‘comme le résultat du phénoméne. I y eut des penseurs. mo- destes et sincéres qui, par une veritable maleutique auratt dit Socrate, se penchérent sur los grands problémes métaphysiques. Bien que la science recule cans cosse les bornes du domaine exploration, it reste tant dobscurités inexplicables par la méthode ralsonnée, qu'il est permis 4 des chercheurs guidés Par intuition, den donner des explications valables. Or, ces Pecherchent ménent & la lumlére par un sentier bordé de belles fleurs enivrantes, mais vénéneuses parce qu’elles n'ont que Podeur d'une fausse science j Il faut les délaisser si on ne veut pas perdre esprit ct s'éoarter do la vole veritable de ta sa- esse. —6— Notre intention n'est pas dexpliquer tes pl cumulant les hypothéses, mals de constater les faits avec ob— Jectivite ; il appartiondra au loctour ¢’on tirer tes conclusions: ‘uo lui inspireront ses propres inclinations philosophiques. De mémo nous nous abstentions de népéter certains faits histoire qu'on trouve dans des livees fort bien faits, mals nous nous eflorcons d'essaver dexpliquer Venchainement des faits qui ont abouti.a la conception dune doctrine nouvelle, Le Forestier prétend, hativement & notre avis, qu'au dix- huitiéme siecle «les loges magonniques sont des asiles dis~ rete et siirs, des oasis ombreuses au miliou du Sahara dans Tesquelles orrent tes pélerins du surnaturel ». C'est une géné- alisation exagérée ; que certains thaumaturges so soient in= froduits dans lee loges, ou mame alent oré6 des rites & allure maconnique, Je falt est inoontestabie ; mais en général les loges magonniques dignes de ce nom restérent étrangares & ces. mouverents. __ Le Martinisme est surtout une méthode de penser. Si a cer iS.moments il s'appuya sur des groupements maconniques, ee ne fut quiune tactique nécessaire & une discipline de con- dulte ; mais. nous voudrions insistor cur co postulat: la Ma- gonnorio et le Martinisme sont compatibles dans les spécula~ Hons dun Initié; mais ils sont Indépendants "un de l'autre. ‘est avéré que les martinistes se recrutent souvent parmi les magons tes plus éolairés, mais 1L WEST PAS NECESSAIRD DETRE MAQON POUR ETRE MARTINISTE. x De tous les grands mystiques du 13° siécle, Je plus éminent fut certalnement Emmanuel de Swodenborg, 'était un savant hysioion, chimiete et mathématicion de grande valeur, nous insistons volontairement sur ce détail de sa formation intellec~ tielle, Comme Pascal, il fut brusquement Inspiré et éorivi tun certain nombre @ouvrages dont les plus eélébres furent es «Areanes célestes » et 1a « Nouvelle Jérusalem et sa doc trine céleste » ob il développe une Interprétation myst des livres saints et do apocalypse. Pendant sa longue oxie~ tence Swodenborg cut beaucoup do disciples dont incontesta- Blemont fo plus eélebro en France fut Bon Martinez de Pas En fait, dans notre pays, la doctrine Swedenborgienne ne se propagea pas dans sa forme originale ; et, en vain, en 1767, le chirurgien Chastagnier e: propager le systeme de fa nouvelle Jérusalom. Mais. ignement do Swedenborg Fetrouve ontier dane celui de Martinez. ” Papus affirme que Martinez fut initié & Londres par Swe= denborg. S'll n’apporte pas ses sources, nous le croyons plus volontiers que Le Forestier qui nie cette filiation. Papus a da avoir de bonnes raisons de soutenir cette these, que Vien nent correborer toutes tes similitudes de dovirine des doux Nous ne sommes pas des thuriféraires et nous avouerons que Martinez, s'il fut un incontestable Inspiré, était de culture 7 {pteliootulle médioore ; ses lettres sont en effet péniblos & re ‘Nous eroyons comme, Van Rilnberk que fe nom Martinez do Paseallis nest qu'un hieronyme et quill s'appelait Bo La- tour ‘do la Cases, tres “probablement Gorigine espagnole et eutnstre dascendance juive; de toutes fagons Il etait excel fent catholique. Martinez prétendait que ses connaissances étaient dori ‘gine orlentale. Bion que Beaucoup auteurs apparentent sa doctrine & la cabale arabe, des indices. tres. sérieux militent fen faveur do la réalité d'un voyage en Chine, que le thauma~ iiurge prétend avoir fait. dans sa Jeunesse. De toutes ccs don= nées métaphysiques sortit en 1764 VOrdre dee « Elue-Cohons > Brgtiquart um pantnclome. mystique "wut sedutait. beaucoup "Esoveals, Pour répandre son ordre, Martinez so déplaca travers ‘toute la France, mais ses doux havres principaux furent Bor= doaux {en 4776, il habitalt. chez un [uit converti pres de. Tal porto de la Monnato) et Paris (en 47/4, Iv napftalt Vhotel des ‘Trois-Fols, ‘rue Mentorguell). Lrordre des Elus-cohens Tut prospare de 1760 & 1775. II ne présente en réalite dans son ri- us des analogies aveo la magonnorio, uss! la Grande igo do. Franco, en 1765, refusa do reconnaitre. ce systeme ; ‘ee ne fut quo plus tard que lo Grand Orient, pratiquant a po= Tikique @absorption, fe reconnut comme rite maconnique. faut noter que Claude de Saint-Martin, qui fréquenta les Elus-Cohens au début, renia plus tard ce systema magonnique ‘tt que Wulllermoz également V'abandonna pour se consacrer ‘Su tite éoossals reotiNe. Vers 1771, les archives des « Elus-Cohens » furent dépo~ ‘8605 dans les archives des philalgthes (Illuminés) oU elles fu= ‘ont retrouvées apres ta Revolution. ‘Le grade ultime des Elus-Cohens était Réau-Croix:; tes his- torions ont souvont confondu ce grade avec oelul do. Rose Grote. Colui-ci est Vabouticeoment dune longuo tradition éso- Lérique tranemise & travers les sidoles, alors que fe Réau-Croix (eau: puissant prétre) est la plus haute dignité d'un systime ‘scculliste, Comme écrit, Wulllermoz te 20 octobre 1780 au prince de Hess X¢ diadmets les connaissances. des Flose-Croix, mals leur ‘base est toute de nature temporelle, ils n'opérent que sun la atiére mixte, o'est-Bdire melangéo de matériel et do spiri= ‘tual et ont, par conséquent, dos résultats plus apparents que ‘coux des Hose-orolx qui opérent sur io spinituel temporel ot “dont fee résultats co présentent sous forme higrogiyphes Martinez, chez les Elus-Cohens, pratiquait des operations magiques. Wuillermoz et d'autres disciples ne purent limiter, ‘oe qui provoqua des réeriminations ameres et méme des dou: {feg‘sur la voeation du maitre. Saint-Martin dut avoir la méme mésaventure, pulsauil avoue avoir « pou @astral », Martino: pratiquait dene ce qu'on devait appeler le magnétisme animal, ue développora biontet Mesmer. fluence des ldées do Martinez fut énorme. On peut tul attribuer 1a vocation de Don Pernet, le fondateur des Mfumines dont dérivent tes Philaléthes qu'on peut considérer comme les fourriers do Ja Réyolution francaise. Wuillermox, aussi ecifta Te rite Goossals roctine de stricta observance tampligre de deux {Grades incpires du martinezismo, foo Protos ot les Grands Pro~ WSs Cont fe plus iilustre représentant fut Joseph de. Mi Ges Grades créca en 1778 furent supprimés en 1/82 au con= vont de Wiihemsad que présidait le duc do Brunswick (neveu do Frédério 1). ‘Le premier secrétaire de Martinez fut Vabbé Fournié, cont intelligence et Vardeur au travail ne furent jamais. la’ haus tour de-sa fervour mystique. D'une qualité bien supérieure fut fo douxiome cocrétaire, le corte Claude do Saint-Martin. Octal Uun‘exceliont offer qui quitta Farmée pour se consacrer au Service de Martiner et plus tard 4 a publication gouvrages Bhilosophiquce sous lo pacudonyme de'«'Philesopre Inconns >. Sn pout dite quo Saint-Martin orienta la doctrine do Martinez et on peut se demander s'il n’est pas le véritable pére du Mar= tinfomer En tous cas, lest aveo tui que, Martinez rédiges. to fe tralté do la Fintegration » qui devalt éire le fondemont do ja ‘doctrine, ‘On peut s'étonner quio Martinez parfois manqua de psycho iogie dans fo cholx do ses adeptos, au point do confer lee fenc— tions de substitut genéral du rite'& Bacon de ta Chevalerie, aul futrensulte son acharne eontempteur. Par contre, Wullletmoz et Saint-Martin, malgré tours sifferends avec. Te maitre, Tul Festorent fdeles jusawa sa morte Bacon de la Chevalerie était pourtant un intrigant, qut saf~ filia'& tous los aystémes maconniques, souvent aveo des inion Seo tractations tortucuses, font suppocer qu'il iron profit de. 2a, position. See pouvoire ctalent Stendus puisque ce fut iui qui, le 43 mare 4768, donna & Wa lermez le grade de Réau-Crol faut reconnaitre que Martinez se brovilla aveo ta plupart do ges disciptes ; I dovalt étre un caractére. difficile. D'autre Bartren vertu de adage fe « proire vit de Pautel » ll cherehat titer’ de son enseignoment. les subsides nécessaires 8 son existence. materielle. Cette imposition ne semble pas avoir 6k Soceptée fanliomont pan ses adeptes, Nous ravone pas & prendre parti dane toutes tes quorelag ‘susoitées ‘par Ia chrondlogie de la descendance.spirituelle Martinez, mais si nous négligeons ceux deo disciples. dont fac lon fut hulle et sans postéritg, nous ne conserverons. que lo hom de deux grands Initigs au reouelltirent le lambeau dit maitre? 1F Wuillermoz qui ne fut jamais satistait, de l'évolution mystioo-politique du Philosophe Inconnu et garda au Martinio~ mone allure: peoudo-magonniques 2"Saint-Martin qui pratiquait, ‘Wuillermoz, mais une communtostion ‘« do puis vous assurer, dieait-l, que pai regu par 1a vol de Miatéfieur Yes verites ot des Jotés, mille foie aucdessus Uo ‘66 que J'ai regu par extériour. > Crest co aul explique quelques sont encore dnctusiite. "Tel est lo canevas qui peut servir de base & certaines des wudes qui seront publiges dans « Linitiation >. (MARTINISME ET MARTINEZISME LA DOCTRINE GENERALE par AURIFER 8.1. OMME tous les ésotérismes, la doctrine martiniste, telle quelle a été définic par Martinez de Pascallis dans son « Traité de la Réintégration des Etres >, a nécessairement recours & Vexotérisme pour expri- mer des vérités métaphysiques, peu saisissables et peu ‘exprimables de leur nature. C’est ainsi qu’elle est intégra- Tement rattachée & la Tradition Occidentale, et plus par- ticuliérement judéo-chrétienne. Concernant Te probleme de te Cause Preniitre (Dieu), Je Martinisme sleanes les conclusions uxdueies aboutissent les théologiens chré- tiens. et les cabalistes hebreux, du moins quant aux principes our les- ‘gials les diverses écotes sont daccord depuis toujours + temnaire divin, Sipersonnes > divines, émanation, ete, Concernant le reste, I est plus pafticalltrement gnestgue (bien que présentant cette these sous une for Ie liférente des gzoles ratachees f ce mot) pafve gU'll pose en pria- pe Tégale nécessié de la Connaissance et de ta Fol, et fe fait ade 1a Grice dowve, pour jouer effectivement, etre compicice’ de Faction, intl- Tigeate, ‘comprshensive et Ire, de PHomme. Cest pour ces divers mo- tife que Martinez de Pascalls a préseate Vesotériome de son ecole sous aspect de la tradition judéo-chrévienne. Cette légende, quia eu le Mal- fe tees certainement pour auteur, desoule de documents tradtonnels, i auralont €t@ proprite de sa famille depuls quun afew), membre da ibunal de Maguistdon, tes auraient saisis sur des héretiques arabes ou juils, en Espagne. Ces documents euraient ££ constitaés de manus- frite latins, copies des originaux arabes, eux-mimes derives de claviow- es hebraiques. Quoi qui en solt, voit un résumé du ¢ Tralté de la Reimtégration des tres», ouveage aussi rare que peu clair pour qui nest pas Pasfater reat au courant des traditions générafes qu! Pont inspré. ‘Le Monde, considéré en tant que « domaine matériel >, soumis & nos sens, et < régions spiritueltes » de PAUsdeli, n'est pas Peuvre de Dieu Jui-méme, considéré en tant qu’Absolu, C'est TEvangile selon Saint-Jean ‘qui nous Penseigne < Au Commencement (Cest-A-dire quand députent ¢ les Temps >, périodes of se manifestent des étres relatifs), etait le Verbe (le Logos, a Parole divine). + Le Verbo était prds de Dien... (expression litérale, sorrant le texte grec micux qua le ¢ aves Diew > des versions ordinates). 10 « be Verbe étatt dics grec n'a pas Varticle { fe Verbe est done’ un des élohim > ou flsede= Bieu ; ce mot élohim’ sigeifizt, en hebrew, « Lultes-dieux 9). ()- << Toutes choses ont ét6 faites par Inf, et rien n'a été fait sans Ini. (ean ~ Ch. b, Ce Logos, cast colud que le Kabsle dénomme Adam Kadmon, celui qui {dans toutes les traditions religieuses antiques) erée les étres infé- Tieurs par sa parole, on les appelant (Sous-entondy ¢ A la Vio réelle, ‘manifestée 3) =e Et Adam donna dee nome 4 toutes les bétes et ai isesux des Cieux, & tous les animate des champs, mais pour ! Homme, Hne trouve point aide somblable @ Tala, » (Gendse ~ 1120). Ges < animaux des champs >, ces © oiseaux des Cieux >, ne sont pas fee res odious, de gon Le sens Eaotrgue design lea er tures. inférieures 2 PHomme-Archétype, peuplant les «plans. +o mondes de PAu-deld, «régions spirituclies’ > nuxquelles nous faisions allusion plus haut, Lors de cette eréation, Dieu se sert dons d'un intermédiaire, Ce qui nous est confirmé par le’Chapitre I de le Gendso (1-23) : « La Terre la Matiere primordiale, le Chaos) air informe ef vide, of VEsprit Diew se mourait sur les Eaux > (le now seyptien, 'éiément plus subtil dde'cette Matiere). Le terme « Esprit-de-Diew > porte Ja majuscule, si- gnant ainsi an Esprit, distinct de Diew, et nullement Pesprit de celubcl | fc qui serait un non-sens, Diew tant nécessairement Pesprit de Lubmé= ime. Et la Genése ne nous dit pas que ¢ Dieu se mouvait sur les Eauz >. Gest pourquo! elle nous onscigne plus loin que : « L'Eternel Dieu prit done Homme, et le plaga dans le Jardin @’Bden, pour le garder of le cultiver.. » (Gentse 11,15), Ce jardin est un syinbole, sigaifiant la Connaissance divine, scoessi- ble aux étres relatifs. En effet, la Kabale, tradition socrito, est feéquem- iment désignée comme le « Verger » mystique. Ea hebrew, verger se dit guineth, mot formé des trols lettres (guimmel, ‘neun, tau) ‘ntiales des trols sciences secondaires, clés de la Kabale : la Gématria, te Wotarkon, In Temourah. 7 LHomme primitit dont parle 1a Gendee, en con récit purcinent sym- bolique, n'est pas un étre de chair, formel comme nous, mais un Esprit, Gmané ‘par Dieu, composé dune ¢ forme > (que la Gendse nome Ie corps), analogue’ au < corps gloriewx > défal par les théologiens, eréé par 'Eterel Dieu, ct dune étincelle animatrice, qui est, elle ment divine, puisgue 12 Gentse nous dit que ce fut le « sou de Dieu, Notre Homme-Arehetype ext done semi-divin. Il-est issu ¢o 1a Maticre primordiale (du Chaos, composé de Terre ot @Eau - symbol ques), par sa ¢ forme >, et il est issu de Dieu par ce soutle divin Qui Pa nme,’ soufle issu de Dieu tul-méme. fet non Dieu, aves une majuscule. Le cexte Adam et le Verbe Créateur sont semblables, pulsque U'Homme-Ar- chétype continue, dans Te symbolique « jardin » (Eden, Veuvre com. mreucte par l'Esprinde-Diew, Et pourtant, ce Verbe Créateur et le Verbe Rédempteur sont différents, (DAinsi que fe signale et te soullgne PAbbE Loisy en son « Quatride me Evangile >. au Cortes, il est indiscutable que le Chilst (que Martine nomme le Ré- Paratear) est 3 la fois dieu (par son orivine) et homme (par son incar. nation). La Théclogie Ta démontré. Mais, de meme qu'un enfant de dix ‘ans et Je vieilard qu'il sora plus tard cont un geal et méme etre (cous es caractéres et des acpecte différents) !.. I y a entro eux continaité de conscience atsolue, gil n'y a plus restemblance dacpect ou de té- factions Inférieures. A’un degré semblable, I’dme ayant animé un corps Ihumain ordisaire, puis en animant un autre, vingt sitcles apres, sera tot jours identiquement elle-méme en ses deux manifestations différentes, bien que les dites manifestations aieat pu étre apparemment diaméirale- ‘ment opposées, en raison du < jeu » osellatoire defini sous expression uusuelle de ¢ karma Paraildlement 2 Adam Kaduun ('Homme-Archétype ou Gosmique), i coxistait autres Etres, issus d'une Création antérieure, dittérente deta ‘ture et de plan », dans rapports aves celle que nous éétaille In Tradi- tion de la Gentse. Cette création est calle dite des ¢ Anges », que dati= ‘res traditions nous rapportent et qu’analysent toutes tes théotogies, Ce sont ces deux créations différentes que la Gentse sous-entend en’ son remier verset : < du Commencement, Dieu era le Cis] et la Terre >. sitet, In Genése délaicce In promibre Création (eur leguel il semble ‘guie Moise n’ait possédé aucun tenseignement) et passe A la seconde ¢ La Terre était informe et vide, les Téndbres étaient & la surface de Patime.. > (Gendse 12) Drautres eléments de la Tradition Judéo-chrétienne nous enseignent que les étres de cette Création primitive (eymbolisée per ¢ te Clel >). Gestandire les Anges, se scindérent en deux catégories, les Anges fid2- Jes et les Angee rebelles, ala suite d'une épreave, voulue par Diew. Cosi a été mal compris. Diew, principe dinfinie perfection, n'a pit fenter les Anges aprés leur émanctioa, ni ios rejeter, apres eur invelae ton. AW contfaire, certaines entites, arrivées au terme’ de Ia Mission pour laquelle Diew les’ avait émanées (Sest-a-dite libérées, douses ainsi n= gessairement du libre-arblire), se sont refusées & réintégrer 1"Absolu, Te Plan Diviz, source du Souverain Blon. Elles ont alors prétéré le foi, ‘momentané, périssable, lusoire, au soi, Gtemnel zéel, imperissable. Elles ‘ont préféré vivre < en-dehors » de Dieu, plutdt que's'y résorber, et bé- ‘chcier ainei de ses perfections infinies, Ce sont done elles qui se sont momentanément éloignées de Die, par tun acte libre, bien qu’erroné. Ce mest pas PAbsolu qui lee a rejetée ine justement, ni qui est Iz cause de leur exil. Par suite, le retour en are titre, et ta rédemption, demeurent possibles, quand VEntite céleste con sentiza & reprendre le chemia du Divin. ‘Mais en attendant ce retour vers la Lumiére ot Ia Vétité Immanentes, elles, demeurent, par leur attiude égoltsire : rebelles (A Poire civine primitive et permanente) ; égarées, (puisaue en dehors de leur destin Aégitime) 5 perverses, (puisque vivant «en dehors > da Souversin Bien, ‘et done < dans le Mal 9). Or, toute chose corrompue tend, par sa nature, 2 corrompre ce qa est sain, Et dane le domaine des Sires spirituels, plus encore que dans celui des corps matériels, car ely mélent: Denvis ‘oa la jalousie (conse lence, malgre tout, dune infériorite réelle), Vorgueil (volonte davoir Ie dernier mot !), et Vinteltigence (restée In méme, mais dane la mise en action maxima ‘de ces défauts). _— Crest pourquoi Ja Tradition nous dit que Vensemble des Etres spit. tuels porters (Pégerégore du Mal, désigné sous Timage du Serpent, fu Jaloux de eet dire, euperiour 2 ux, et ¢ image » du Dien auguel ces Entités déchues prétendaient se soustraire. Elles ont done sai (télépathiguement sans doute), sur Adam Kecmon, Vincitant & franchir les bornes de ses possibilités naturelles. Etre miste par #4 nature, misplrituel et mi-formel, androgyne 2b Ia Forme et TEsprit se. pénétraient mutuellement, PHomme-Archétype de- ‘yait maintenir une certaine harmonle, un equilibre nécessaire, dans ce Domaine oit Diew avait situs. Il devait weller & soa ordonnance, ¥ u- veer, contiauer Tentreprise de cet ¢ Espritde-Diew > dont il ait le re- et, Vintendant, le celeste « mattre-Jacques » immédiat... C'est & ce 701g darehilecte de PUnivers, qu’Adain Kadmon était préposé, mais dun Univers plus subtil que Je nbtre, le « Royaume > qui zest pas dans ce monde, doat parlent les Evangiles Sous Vimpulsion des Entités métaphysiques,perverses, |"Homme-Ar- chétype feet maé en Démfurge indépendant. Renouvelant leur fate, iL ‘4 mouihé et perturdé les Lois quill avait pour tiche de faire observer. il a tenté, audacieux et rebelle, de ge faire créateur A son tour, et d'éea Jer par ses euvres, Diew Inieméme. Tl n'a réussi qu’a modifer Son primai= tif Destin, Crest co que les deux Légendes identiques, celles de Lucifer, premier des Anges, at celie @Agam, premier des Hommes, nous rapportent en Tours dérotdement parallsies. Cest peut-ttre de csite tradition que dé cole Pusage de consacrer aux dleux ou a Dieu, es. prémices d'une récolte ou le premier né des toupeaux. Et il est de fait que, dens la Symboligue Phistoire de THumanité que nous conte la Gendse, tous les ‘ines; Cain, Cham, Tsraél, Esall, cte.. sont mystérieusement’ merqués un destin contraire. Mais alors que Diew, en ses possiilités infinies, peut tirer quelaue chose du Néant, !Homme, creature aux possiblitss limitées, ne peut ‘que modifier ce qui est déj8, sans rien extraire de ce méme Néant ‘LiHomme-Archétype, youlant erSer des étres spirituels, comme Diew avait oréé les Anges, nla fait qwobjectiver sos propres concepts, Désirewx de leur donner dos corps, il ma pu que les intégrer dans ia Matiere I plus grossitre. Voulant timer le" Chaos (les « Tenebres exiérieures ») fomme Dieu avait animé ie Monde métaphysigue qui lui avait été primi- tivement conse, n'a fait que <'y enliser iulméme. En effet, Diew ¢ étant », au eens Ie plus absolu du mot (€ Je suis Cela qui est » ditt & Moise, sur le Sioa, nul Néant préalable Re peut exister. Pour erger In Matidre primitive, Dieu a simplement rétractd une fpariie de ses infinies perfections dune portion de son essence inne Re retatt partiel de In Perfection spiritaelle la plus absolue a ingvitable- ‘ment about 4 1a création de Imperfection matérielte relative. Cec |us- fife que Ia Création, quelle qu'elle solt, ne puisse jamais etre parfaite. Elle est ndcessalrement imparfaite par le Tait quelle n'est pas Dieu ! ion de FAbsolt, Adam Kadmon va done teater de se ender we premitze >. Alchimiste fnexpérments, ce sera fa Verigiae L’Homme-Archétype est un étre dndrogyne. La Gendse (Ch. 1,27, 28, nous dit que : < Diew créa Homme a son image . miie ¢t femelle; le rae Clest cet dloment négatif, féminin, quvAdam va objectiver tors re de lui-méme, Cost ce ¢ obté > gauche, féminin, passif, tuna ‘broux, matériel, qui va, se séparant du cote » droit, mast solaire, Iuminewx, spiriuel, donner naissance 2 Eva. La. Fem: ‘ype est done tirée dun des deux c0tés > de PAndrogyne, et non dune de ses © cotes >... (Toutes les religions anclennes ont conn un etre vin, originel, qui était & la fois mile et femelle) La Gentse nous Je dit (Chapitre 11, 23, 24) + < Et Adam dit: Celle est enfin les os de mes os, la chair de ma ‘chair (ul, conserve done Vesprit, Yame), Elle sera nommée Femme — en Rgbren Isha — car elle a été tbe de'PHomme, — en hébreu Ish >. ‘Cost cette Matidre nouvelle, VEva de la Genese, fa Femme symbo- Tique, qu’Adam « péntire > pour y eréer ta Vie, L’Homme-Archétype sstest dons dégradé en tentant de s'Ggaler A Dieu. Son nouvesu domaine, lest le Monde hylique de la Gnose, notre Univers materiel, monde pleta imperfections et de maux. Le peu de bien qui y réside, vient des an- sleanes perfections de l'Homme-Archétype. Car, scindées’ en deux eires Giférents, Ia comme deo dites perfections originelles ne peut etre totale ‘en chacua deux... Il y-a done eu chute. Crest pour cela également que ta Nature avalt &té déidiée par les cultes antigues. Elle était donc bien la Méze de tout ce gui est, mais de ce qui ‘tat ¢ ous les Cleux >, simplement.. Isis, Eva, Demeter, Rhéa, Cybele rae sont que des eyonboles de Ia Nature materelle, émanée @Adam Kad- ‘mon, persanoifene pat les Vierges Woires, symboles de la Prima Materia, Ltessonce supérioure d'Adem Kadmon, intégrée au sein de la Matte rowelle, est, devenie le. Soufre, expression aichimique Gésignant Fame ‘da monde, L’essence seconde; Ig mediateur plastique, ce. qh consitait {ee forme » Adem, son double supérieur, eet devenue le Mercure, ute expression alehinique designant TAstral des oceultistes, Te pad Jntermédinite, Le Matiz iesus du Chsos second, ceat le Sel alchimiee, le support, Te réeeptable, ia prison. Parallement, nous powvons dire qwAdem est devenu le Soufie, qu'Eva a donaé te Se, ot que le Cain de 1a Geise est le Mercure dé ‘Seite symbolique tiads. Termes que VAlchimie connaft aussi sous cou ‘do Roi, de Reine, et de Sorveur des oages.. On, concoit alors pourauot, tous ses degrés, la Matibre Untverselle soit vivante, ainsl que Tadmet Vantique slchimie et 1a moderne chimlo, &f comment, en ses manifestations, elle peut etre plus ou moins cons Elonte et ineligente, A travers les quatre regnes de la Nature, mineral, ‘végétal, animal, Romina (entre Jooquels ft rest ailleurs aucune solution de continuté),"cest "Homme-Arcnetype, VAdam Kadmon, Tinteligence Gémiursique. primitive, qui se manifest, disperse, Cparpillé, emprisonaé ‘Crest lh, ce revetement des « peau de bétes > gue nows conte la Genese: ‘Et Dien fir. tHomme ct 2 ia Femme des ¢ robes ds peau > ct les én revel. » (Ch. Ii, 2). Cet Univers nouveau est ézslement devenu fe shige cet Been eechuca. ies oy sont rtagiews pour stoigner eavare favantege do TAbsela, dans lo chimérique eepoir déshapper sux Lois Stormelles, pactout présentes. eee ' ‘Les Etres maléfques ont donc un intérée primordial & ce que PHom- ame, disperse mais partout préseat au sein de tx Matiere constituant Pairs visi, continuo eerganiser ot Panimer ce domaine, desmrmals Brace Comme 1'4me de Homme-Archétype est prisonaitre de la Matidre universelle, lime de "homme-individu est prisonniere de son cores ma- Aériel Et ia mort physique (le seul effet marquant quill y ait gaené, nous dit la Genése..) ei les, réineamnations gui y succédent, sont les ‘Moyens par lesquels les Entités déchues manifestent leur emprise sur YHomme. On comprend mieux, alors la parole du Rédempteur, « enten- due > par les Prophstes, comme Isafe : « O Mort, ol ext ta Vicbire. > ‘© Mort ob est ton aiguillon...> (Vaiguilion des-sens, qui incktent Fame ‘séparée se réincarner dans ua corps matériel). La Pulssance, la Sagesse, 12 Beauté qui se maniestent encore dans. cect Univers matériel, ce sont 18 les efforts de THomme-Archétype pour redeveair ce qu'il était avant sa Chute. Les qualités contraires, cp sont les Entités dgchues qui les y manifestent, afin e'y mainteniy te clmat > Awelles ont souhaite Tui faire rées, pour y gubsister telles qu’eties ont ‘Youtu jadis, quand elles ont délibecemment Interrompu Jeur Fetour vers PAbsolu. Liionme Arcétyge ne rerendra posesin de sx priitive, Spen- deur et de sa Liberé, quien se séparant de cette matier glue de toutes parts. Pour cela, i faut que toutes les celiules qui le composent (colt les) Homies-iadividus), pulssent aprée leur mort naturelle, recons- tituer TArchétype en. s'y réintégrant déhnitivement, échappant ainsi aux eyeles des réincarnations. Alors, les microcosmes referont Je Macrocosme. Lee Hommes-indis dus, teflets matériels de PArchétypo,, sont done également (quelques, Echelons en dessous), des ratets divins. Comme PArchétype est, lt aussi, Te reflet de Diew, di primitit Verbs Créateur ot Lagos, de-lESprit= dte-Diew dont parle la Gentse. ‘Gest done bien Iul, le « Grand Acchitecte de PUnivers ». Tout eulte adoration rendu & ce'demnier est done un culte satanique pulsque rendu A PHomoe ct non & PAbsolu. est pourquel Ta Magonngrie Prvoqus ‘sans Fadorer, Pour échapper aux cycles des réincarnations successives en ce monde: Infernal (in-ferno = Tieuxsbas}, il faut que THomme-individu se detache do tout ce qui Vattire vers ia Matiere, ot s2 d6page ainsi de Fescavage des sensations matérielies. {1 fal faut”sussi sélever moratement. Contre gette tendance vers Ie Perfection, les Entleés déchues tultent satis cesse, Te tentant de mille manitres, afin de Vattirer au sein du Monde invisible, et de conserver sur lui leur ompriso occulte, Contre elles, IHomme-individu doit Tutter on lee démacquent et ent les rejetant hors de son domaine. Il y parviendra, d'une part par Wnitia~ tion — qui le rattache aux eléments de Areneiype deja seumis et cons ‘tuant Fexotérigue « Communion des Saints > —, dautre part par la Connaissance libératrice, qui Iul enseigne les moyens de liter, peur Je este de THumanité aveugle, et par son travail personnel, P'affranchisse~ nent déAniti, Dans ces dernitres possibilités, entrent notamment les grander Opé- rations équinoxiales, qui tendent ¥ purifer Aura terrestre par le moyen exoreismes et de conjurations, soumis aux sites de la Haute-Magie, et ‘que Tes Elus Cohen déaommaient les ¢ Travaux > ou lo « Culte ». 6 ore seulement, do cette 4éfinitive Hibération individuetle, certiza en- fin la grande Libération annoneso par les traditions universelles. «< Comme wn livre qu'on route, le Ciel ef la Terre passeronta. > ! LEssence Divine réoccupers alors graduellement ccs. < regions» de ‘son essence dod lle s'était primitivement sétractées, Les ilusions” mo- rmentanges, baptisées du nom de ereatures, etres, de mondes, dispne Faltront, Car Dieu est Tom, et Tout est en’ Dien, bien que Tout ne s0%t pes Dieu I LAbsolu. ava tien see dun Néant lilusoire, get ns saurait Gxister en debiors de Lu, sens etre Lutmeme Rien dVautre que cette sétractation de Ja divine essence, n'a permis la Création des Mondes, angéliques, matériels, ets...Comme c'est aussi cette reétractetion de.cette méme essence, qul'a permis I'émanation des Etres spirtuels. Et ainst s'effectuora Ja symbolique « victoire » dy Bien sur le Mal, de la Lumiére sur Jes Ténébres, par un simple retour des choses dans fe Divin, par une réassimilation dee Stres, puriés et régénéees. Tel est Pésotérique déroulement du Grand’Euvre Universe), — 16 CENT ANS DE PROGRES SCIENTIFIQUES “ par André DUMAS ‘comme toute entreprise humaine, elle n'est pas & Fabri des préjugés et mest pas toujours inaccessible & les- Brit partisan et A ses lattes passionnées. Certes, la découverte une nouvelle éloite dans Timmensité ou d'une quelconque particularité de l'appareil digestif chez un invertébré, ne pro- Noque pas nécessairement une tempéte dans le monde scien- tifique. Mais lorsque Jacques Boucher de Perthes trowva, dans. des ter allavions, des silex taillés on forme de haches et quil déclara en 1896 ‘quill Sagissait des vestiges de Pindustrie de Thomme préhistorique, ite savante de Tinctitut, imbus des domes géologiques de Cuvier et GElie de Bezumont, ne jugerent pas utile dexaminer ses découvertes ; Vingt ans plus tard, Ia collection darmes de Tépoque de la plerre tallée, Féunie pat le tenace fondateur de la Préhistolre, était encore traitée de & ramasels cans valeur de pierres recuillies au hasard » et pendant de hombreuses années, les ouvriers tercassiers que Boucher employait pour ffectucr ses fouilles, furent ses seule disciples. reque Charles Darwin et Alfred Russel Wallace étatlirent la vs rlabilise des especes vegetales ot animales, Enonctrent en 1886, c'est ire prés dua demi-sitcle apres Jean-Baptiste Lamarck, mort méovana et méprisé, Ia Toi de Pévolution du mondo vivant et affirmerent Torgine ‘animale de Porganisme humain, alors 1a batalle fit rage et il fallut de Rombreuses sanees de luttes et de sacrifices pour que ces nouvelles faces de Ia connaissance soient enfin reconnues. En 1873 encore, Vinsiiut de France refusalt d'élire Charles Darvin comme correspondant étranget fet Jul prétéralt un certain M. Loven ! Dae que Pon touche ai probleme des origines ou a celui des der Yhomme manifeste une Gtrange suscepebilite et la recherche scientitque flle-méme se laisse submerger par le passion. Diailleurs, c'est dans tous les domaines de Ia découverte ot de Tin- vention que les. précureeurs ont toujours &tS ignorés dans le meiieur des cas, plus souvont encore bafouds ot injuriés par leurs contemporains, Savants et ignorants ; et les falts les mieux démontrés, les plus évidents, font souvent ete nige avec obstinstion parce quills heurtalent de. ‘ront les dees recues. Lavoisier, ayant établi expérimentalement le role de Voxyaéae dans la combustion, puis réalisé la syathése de Teaw en faisant briler de Thydrogene dans de Voxygtne, le chimiste Baumé, inventear de Paérombtro ot mombre do PAcadémic des Sciences, e'éleva| contre les f raisonnemenis absurdes, pour ne rien dire de plus 3, qui démontraient que le feu, Tair Peau ot la terre n'étaient pas des éléments. L Science n'est pas si sereine qu’on le dit généralement ; (8) Ch André Dumas : La Science de PAme (Editions Ocis, Paris). Te Lavolsier tuleméme est temdé 2 son tour dens le méme travers, en dlonnant son agprésiation sur la chute dun aerolitie,survenue le 13 3ep- fembre 1708, Celulcl avai et2 vu et entendu pendant 98 chute par pl Sleure tSmolns et il aval Ae amasse brolant Malo. L tes cltconotances ct pereuadé que les chutes de piers meta Lgende populaire, declare dans com rapport offeiel a VAcadéme des Sciences en 1760 ie, apres la seule saaivse et indépendamment | Brand nombre autres raisons, cee pierre nett pas tombee da viel et Mavalt pas pu en tomber Les preves que Thomas Young apporta en 1801 en feveur de sa théoee ee ondalations laminensce furent saluées.& In Royal Sosity {qui est Academic dos Sciences de Crande-Beotagne) par des rcene ents et lee Cerivaine scientifiques do Tépeque les taxtrant de < fsntal- ‘Sieg, bevues, hvpotheses infongees et Aetone gratuitos, Ganiat Cus senvetu stéce >. zi De méme, en 1841, la Royal Society retuscit Pinserion d'un ipor- tant mémoire de Joule, fondateur, aves Mayer, de la Thermodynamique | Aux prdjugés viennent quelauefois s'ajouter encore, nalas, les pas- sions egoistes les plus basees : Auguste Lumiere a rappelé ia omer table histoire du docteur Semmelwels qui, assistant A THopital Général Ge Vienne en 1843, Bt tomer, on un mois, de 06% & 12 fla morals par févre perpucrale deo. aceouchves, on faisant laver les maize d03 Epérateurs Gt dea crudiants dane une solution de chlorare de cheux. Le ‘tetheareax précurseur fut poursulvd par a jalousle et hae, accuse ‘Pavol tuque cee résultats et renvoye | décourage et mafade, 1 aouret dane uo anle Jaligaes, en 1665, pendant que Teffroyable infsiion pucr= pérale continuatt ses rovages dane les materits, Tout esprit lore, placé devant un probleme en ds server son Jugemen} contre les inivences passionnelies de opinion publique, en gardant toujours présents dang sa metolre ces exemples, dont on pourrait eller cent autres, de la résstance toujours ‘oppose i ia marche do ta vérté ot du progrts, et dea innombrastes me fats aine) causés envore ‘Vhumanité par ies iigeg préconeuee, Torgael, Pintérét ow ia pour du nowvesu 5) cstto maladie mentale ol répandas fque Lombroso & appelte le « misonéisme LES PIONWIERS DE LA SCIENCE DE LAME IL weet done pas étormant que les observations, Tes recherches et les aécouvertes alent encore besoia de détenseurs, maigré les travaux pou Sulvis avee persévérance et les expériences détisives re nowvelées depuis prés de cent ans par les hommes de science souvent les plus éminents. Toute une classe de faite, les phénoménes métapsyehiques, dont. on trouve de nombreux exemples dans les chroniques sacrées et profanes de toute PAntiguité et gui sont, cans nul doute, & la base de maintes Dratiques bizerres des peuples sauvages, ont force Tattention du monde Eivilisé sous le nom de < Spirtisme » et sont devenus objet d'un vaste mouvement denguétes objectives et de recherches expérimentales gut a pris Tes noms de « Science psychique », « métapsychique , « parapsy- Shologie > ou « métapsyehologie >. Alors, sous une gangue illusions, @ignorance, de. superstition et de ‘charlatanisme est apparu un solide hhovan do feite diffellement edmissibles certes, mais authentiques, qui ont ie “eadies aver les plas rigoureuses methodes de Te Seinee exper — 18 ‘On dlivise Jes. phéaoménes métapsychiques en deux grandes clssses, selon four caractire subjectif ou objectif. Lx premiére comprend Tirade des phénoménes mentaux : Ia Télépathie, les) Hallucinations yéridiques (Cest-acdice ayant une cause extrinseque), la Claicvoyance et d'une ma- igre plus générale, [a Metagnosie ou connaissance extrasensorielle, & laquelle on tend de’plus en plus a cattacher la < Radlesthésie » et cur- tout ia ¢ Teléradiesthésic >, et enfia un certain nombre de phénoménes médiumaigues 2 caracttre ‘intellcctuel, comme la Xénoglossie et les © Correspondances croisées >, La deuxidme division comprend Pétude des phéaoménes & caracttres mécaniques, physiques et biologiques, qui s"échelonnent depuis ection « magastigue > des maine impoctes. cur un objet metériel (tables tour antes) ou cur un organieme vivant (comnambulisme provoaué, uss Sons), ow encore Sur des tissus organiques fmomificatfon), Jusqus Le for mation @organismes fantasmaux pardels ou complets plus ou moins tan- ulbles (Ecioplasmie, matérialisatios), en passant pat les déplacements objets. sans contact. normal (Télékinésie) et autres phénomenes indi quant une action dynamique et poychigue sur la matiere 4] est incontestable, d'une part, que Pénergie producirice de ces phé- noménes est empruntée 2 Torganisme dua médium; dautre pan les minifestatione de cet orére révelent souvent une intention, une volonte, line intelligence : cest ce gui a amené le grand physicien et chimiste Witiiam Crookes, & donner le nom de force peychique a Vénergie émance ‘du corps dun ¢ médium > ef mise en cure dans lee phenomenss do selekingste Que Velément intelligent manifests dans tes phénoménes supran maux, réside en nombre de cas dans le < Subconscience » dul medium ow des expérimentateurs, cela est certain. Mais que Ie sudconseience di. ‘medium, ou des assistantes soit Ia seule source de la direction intelligent ‘des phénoménes, cest 12, qu'il stagisse de la métapsychologle objective ‘ou de la eubjective, un grand point en discussion gui oppose théorique ‘ment les chercheurs entre eux : d'un ebt6, ceux qui peasent que cer falts, ou fous les faite interprétés dans Jeur ensemble, malitent en fa de la these de la survivance individvelle apres le mort et de la possbiite de manifestations conscientes posthumes: (cest [hypathese du Sprite me), de Pautre ceux qui repoussent 2 priorl cette hypothése ou qui 1a considérent comme prematurée, insuffsammeat appuyée par les felts Gtablis et qui sen tlennent & celle de pouvoirs supranormaux plus ou ‘moins étendus des vivants. Il est done nécessaire, en sbordant cette etude, de bien distioguer entre leo faits et leur interprétation, et de ne eas considérer qu’un sivant fest acquis au Spiritisme, en tant que théorie explicative, parce qu'il 2 48 obligs, & la cute c'axpériences sérieuses et pereévérantes, de ce con + vaincre de Ja réalite des phénomenes metapaychiques. Par exemple Lom- ‘reso, ayant fnalement accepté en mars 1802, le déf que lui avait lanes publiquement le Chevalier Ercole Chiaia, @assister & une série de séan- es avec fe médium Eusapia Paladino & Naples pour en démasquer I'm: posture, Ie cas échéant, séances dont Lombroso determina Iurmeme le Jour, Vheure, le lieu et ies assistants (entre autres, les professeurs Tam Durini, Vizioli et Ascensi, tous ausch inerédules que Lemabeoso Iui-mime), cconstata des faits si probants, dans des conditions de controle si tigou” Fouses, qwavec un rare courage, Tillustre savant Kallen rendh putlique cette déclaration = te « Je suis tr8s honteux et affligé @avoir combattu avec une grande ténacité In possibilité des faits qu'on appelle spires ; je dls des falls, ‘car a Ia théorie, je suis toujours contraire, mais les faits existent et Je ‘me glorifie d'etre Vesclave des fits. > ‘Cest contre la confusion souvent faite entre les feits, d'une part, et Je théorle spirite d’autre part, que le I1I* Congrés International des Re- ‘cherches Psychiques & Varsovie, en 1923, adopta une résolution décla- rant que < Vhypothise de le survivance humaine nest qu'une des in- ‘texprétations possibles des faits et que dans P'état actuel de nos comnais- sauces aucune interprétation ne courait €tre considérse commo émon~ tees En fait, Richet, Morsell, Ochorowicz, Osty, Mackensle, Schrenck- Notzing, Stidee, Warcollier, tone em tovonnaleennt ot défendant Ia real 26 des faite Supranormauss, ont toujours combattu leur interprétation spitite. len que Mintérét pour ces questions ne ré- we, fl faut maintenant se funder Gune suze ecreur, gui conssorait # rae préigemect, cue Cast ‘par esprit mystique, par acte de fol, par volonté de croire, par coasi ‘ations sentimenteles ‘que Lombroso, plus tard, adopté la'théorie spit te, que des hommes 2 Pesprit positit comme’ Olivier Lodge, le docteur Paal Gibier, Alfred Russel Wallace, William Crookes ou, Camille Flam- ‘marion ont tinalement admis quil existalt des manifestations posthumes. Rien ne serait plus faux, car ces chercheurs ne soat parvemus a de tel- tes conclusions que sous la pression des falts, avec une extéme pruden- ‘ee et apres de pationtes recherches « Pour ma pert, déclarait Flammarion dens Son discours présidentiel du 26 juin 1923, ala SPR. de Londres, je suis reste longtemps ayant de [es admettre, et je ne Pat fait que sur un ensemble dobservations ‘concordantes et convaineantes, » De son cbt6 Wallace éerivat « P'étais un sceptique philosophique avéré, me complaisant dans les ceuvres de Voltaire, de Strauss, de Karl Vogt, ot ardent admirateur (eom- ‘me je Te suis encore), de Herbert Spencer. J'étais un matérialiste st par- ‘ait et si éprouvé, que je ne pouvais en ce temps trouver place dans. ma pensée pour la conception dune existence spirituelle, ni pour celle Le CERVEAY ET LA PENSEE Copendant, le progrés scientifique dane tous les autres domaines n'a pas cessé de te dévelovper ; Vimage que la Science actuelle nous offre Ge PUnivers est sens blement differente de celle celle présentalt at moment oi, la jeune « métopsychologie » fit ses premiers pas, et tout chercheur de bonne oi peut comprendre que la contradiction qwon pee ~ 20 fendait troaver, 11 y a un sidcle, entre les phénoménes supranormaux et Jes Tots de Ia ‘natire ne reposait que sur une connaissance encare tres fragmentaire de ces Tols, et par suite, sur le caractére trop ebsclu, trop exclusif, des théorles scleatfiques alors en cours qui, sous le pression gpnetante de nouvelles désouvertes, ont dt depuis s'laseir et 6 modl- La psycholoyle s'est considérablement transformée : on sait maine tenant que la personalise consciente mest quune partie, qwane faible partie, de Ia personnalité totale, laquelle est presque totalement sub- Sonscleate, ‘Sigmund Freud et toute Poole psychanalytique, Adler, Jung, Beou- doin, -Allendy, ont eccumulé Wimportants fravatx sur le’ subeenseient, ‘ul complatent et rejoignent couse de Frecéris: Myera, ot ont mit en 18 aire le réle prépondérant qu'il joue dans notre vie quotidienne, dans Ta Pathologie mentale, comme dans intuition du savant et du phlosophe, dans Vinspiration “de Véerivain et dans le géale créateur de Vastiste, ‘« Nous vivons & le curface do notre etre », a ait William James. Depuis Mépogue oi Pami de Diderot, de Condillac ot de Micadeau, Je médecin-philosophe Cabanis, développait dane son Rapport du Physique et du Moral de Homme (1802), 18 formule celebre fe In pensée comme le fole secrete la bile >, reprise plus tard par Mo- leschott, Buchner et Carl Vogt, ls. psycho-plysiologie a fait dizmen- 5 progres ot Vantique probleme des rapports du corveau ot de esprit gpperait"acjourdhsttatnimeat plus complexe qu'on ne Pavait cru’ au La doctrine des tocatisations cérébrales, inaugurée en 1861 par le chirurgien Broca, selon laquelle un territoire déteriminé du cerveat pre siderait & une fonction psychique distinete, a perdu ce qu'on lui avait donné de trop absolu, sur la base des premitres observations clinigues. ‘Ainsi que le fait remarguer Rémy Collin, professeur a la Faculté do Mé- cine de. Nancy, une fonction psychique est en reallté < une immense constellation dactivités qui, si peu qu’on analyse, ne se préte pas & tune explication par Pactvits dune aire cérébrale », et si Yon considere tune fonction comme celle da langage oh entrent des éléments intellec- tuels, sensoricls, mémoriels, moteurs et affectife, < Nl est vain ce cher cher ‘une aire cérdbrale oi Sintégreraient tous ces élémente ; 1a foaction éborde de toutes parts le cadre ou Pon veut Penformer. Crest ce quent fort bien compris, depuis Pierre Marie (1008), tous leo neurologistes al, se basant sur ie’ clinique ou sur Pexpézimentation, ont mesuré ln ais Proportion qui existe entre Taltération dun territoire déterminé du cer= veau et le (rouble fonciionnel observe’ >. En effet, de nombreux cas clisiques, que la guerre a multipliés, ont révélé chez’ maints individus opérés, 12 persistance des fecultée intol~ Jectuelles malgré la destruction presque completo da cervest, ‘Léminent neurochirurgien américain Walter Dandy, du John Hopkins Hospital (Baltimore) a effectue plustears ablations ‘cher Thome, de Phémisphére droit en entier. Un de ses malades qui, sans Topérstion, strait mort beaucoup plus tt, 2 survécu trols ane et domi : «il pre: sentait de la paralysie motrice du eété. gaucho aver insensibilité, des ‘troubles de Ia Yue, mais une audition normale et auewne modificetion du. psyehisme, ni du iangage. Deo tele faits, établissant Ia persistance de le personnalité, aprés des interventions chirurgicales uss! graves, ont Gvidemment oblige la psy- Gui a particuliérement étadié les blessés de guerre, x pu conclure que < nulle part, en aucun endroit de, Venesphale, une fonction ne peut &re ocalisée' > Gt quaucune forme dactivite somatique om. payshigue nest strictement associée a une mosaique définie dslémente simples. Pour expliquer toutes ces constatstions, on s fait appel A des sup- pléances, a des compensations, par lesquelles des éléments du cerveau Seraient remplacés par d'autres, tout comme un rein remplace son con géntre, ow méme compense le foie, cu comme le cour ou inst ‘ent compencer le rein. « Tout se passe, écrit le docteur Chauchard, comme si dane le cor- ‘yeau humain, fl'y avalt surabondance de neurones, ce qui permet & des ‘eurones nofmalement inoccupés de. remplacer dans. teur fonction les neurones detailiants, grace aux possibllites innombrables des connexion assoclatives, in peu Mais loreque cet auteur Gerit que le pole du corvoeu et le nomibre dos ‘neurones (qul est le méme pour tous les Hommes, fossiles comme ac- ‘tuels) ne sont pas tout, au point de vue de Vintelligence, et que ¢ ce gu intervient, cest, outre ia qualité des neurones, la manitte dont Fieaivigu apprend i s'en servir », lorsqu’ll cite le Brofesseur Louis Lapicgue, apres lequel « le progrés de Vhamanité se feit par le facon de se ser= ‘ir dun corveru surabondant en quantité de neurones >, on ne peut s'em- pécher de penser que de telles formules impliquent Pexistenco de quel- que shote Gul est Supérieur aux neurones ef qi eet cxpasie de leew QUELQUES MOTS SUR LA MATIERE ‘On eait que les molécules de tous Ies corps sont constituées par ‘des atomes, que ces atomes, considérés jusqwh la découverte de Ta rt Aioactivité A la fin du XIX" sitele, comme indiisibles, ineéeables, sont eucmimes des assemblages complexes. Les travaux de nombreax st Yants, Rutherford, Bohr, Jean Pesrin, Chadwick, Irene et Frédérle Jol Gurie, Anderson, Fermi, entre autres, ont permis de mettre au polat une image de ln structure iatime de la matitre, et la découverte de la bombe ‘atomique a montré au grand public qu'il ne sagissait pas de simples, spé- ulations abstraites, mais dun fait Certain aux consequences techniques énormes. Cependant 1a nouvelle conéeption de Ia matidre n'a pas seulement des conséquences techniques elle 2, aussi des conséquences philoso Phiques cur iesquelies les sayants spécialistes insistent guére et dont Je grand public ne se rend généralement aucun compte. Je voudeais in- diquer quelques-uines de ces conséquences, montrer en particulier com- ‘ment les découvertes de TAtomistique, en bouleverssnt les anciennes ‘dees scientifiques et philosophiques, nous présentent une image du mon- dde matériel bien diftérente de celle qul régnait souverainement fl y aun dembsiécle et qui subsiste encore dans esprit de la majorié de nos ‘contemporsins. Je mo permettrai done do rappeler en quelques mots, les découvertes fondamentales acquises dans le domaine de Ia constitution intime de ‘TAtome : autour d'un noyau posit formé de particules électriques po sitives appclées proions, et neutres appelées neutrons, gravitent un cer tala nombre de particules satellites negatives, les dicctrons. De. plus, — 2 toutes ces particules sont animées d'an mouvement de rotation sur elles- mémes, que Pon nomme Ie « spin >. ‘Gest le nombre des protons et des neutrons. du noyau, sinsi que la Aisposition en couches concentriques plus ou moins nombreuses des Glec- ons satellites qui diftérencient les types @Atomes les uns des auires et ‘qui caractérisent chaque corps simple. Telle est Ia structure générale des atomes : leurs types architectaraux s'échelonnent dans un ordre de complexite croissante entre Paydrogeney Je corps le plus simple et le plus Iéger, constitué par un noyau compor” fant un seu! proton autour duquel tourre un seul électron, ot Puranium 238, le plus complexe et le plus lourd, dont le noyau est composé de 238 protons et de 140 neutrons, autour duquel gravitent 92 élecirons Satel- ites répartis sur 7 orbites. ‘Pour compléter ces données, il faut ajouter quo les neutrons (€Scou- verts en 1852), sont des. particules de méme masse que les protons, mais dde charge nulle ; et qu’en étudiant les rayons cosmiques, on a découvert tes positons, ne’ diNérant des électrons que par leur charge positive ; enfin que le proton Iuieméme est considéré comme la combinalson d'un ‘Reutron et d'un positon ; protons et neutrons apparalssent alos! com= ime des aspects intershangeables des paricales électriques proteiformesy, Jes nuctéons. Comme te fait observer Jean Thibaud, professeur A a Facuké des ea de Lyon et Directeur de Vinstitul de Physique Atomique, ¢ In notion do la Matitre,telle qu'elle se présentait dans Vancienne conception, n’était quire illusion » et ¢ il_ne subsiste plus, en somme, que des ac tons a istance entre centres chargés >. Les combinaisons chimiques sont dues sux attractions mutuelles exeroées entre atomes par les Electrons de Ia couche périphérique, et dune manigre générale, Ja cohésfon, la rigidité d'un corps. ne sont que fe résuttat des forces qui agissent a grande distance entre les pots cor puiscules intra-otomiques, au meme tire que la gravitation entre ls tres. Je dis 2 grande distance, car los éloignements relatifs entre les cor- puscules de VAtome sont de méme ordre que cour qui séparent Irs a5- fes dans le monde sidéral. En effet, autour du noyau, lee charges des Glectrons se trouvent distrivuées jusqwa des cistences cent mille fois plus grandes que le diamétre d'un noyas. ‘Comme dans ensemble de PUnivers, fl y a, dans VAtome beaucoup plus de ¢ vide > que de < plein >: en représentant un atome per une ‘sphére de dix métres de rayon, Y'électron seralt une particule apent un rayon de 1/10* de millimetre. Or, 1e proton est considérablement plus. pe- At, deux mille fois environ, gue Vélectron, vesta-dize quils sont dane te'rapport dun grain de sable et d'une bilfe dentant 5 le rayon, de Por. bitre de T'lectron est de Tordre d'un millioniéme se centimetre, slors gue le rayon du noyau central est cent mille fols plus petit ce gti cor- respond, suivant Fimage employée par Joliot-Curie, & « un pépin Woran~ ge au milieu de Ia place de fa Consorde 2, ‘Analysons de plus prés les consSquences de fa notion’ du vide dont est remplie toute substance ; si on pouvalt rapprocher lee noyaux des atomes de manitre & supprimer tes espaces ~relativement Immenses = qui les séparent et 2 constituer une masee de méme densité dre 1es Moyatix euwx-mémes, on arriverait & cette constatation troublante, que Yor pourrait ainsi condenser toute la < matiére > constituent un homme do —3— me ee ee eS Sa et eee tlie cum Up nine ne ae ee anne oe SESS Ae ae ers ust et ens are or ap emul captnee Hy» tee a ee 3 eet ges el Ga as, oy Ret sey mmo eles ow ag ce cea AE iol gf Pa Sean oh ee ipo ite itadte Weta, ac ap Fags gu Soper By lu sl gl epsn cee a can ties a aes ov hein te ms is psi sce Io pow Se Focal ow ae ie ee rome Ly oe | i Je faux, les hystéries médiéva- Jes _associés portaient a: la {les et Jes apparitions diaholi- boutonniére une médaille ou ques. Fidéle & ses traditions figuraient d'un cété deux ai- TOrdre s'est enfermé dans le les gravées et Vinseription : silence, laissant passer les ou. ¢ Virtus dirigit alas > une ta- LES FEMMES ET LA FRANC-MACONNERIE agans et les sareasmes, con- ble de In loi et sur le revers : servant son altrait, son presti- Ia lettre M et la date 1743, 5 par Eliane BRAULT : geet son secret ; comme Pé : : ert Ragon': La Fran Lles femmes ont peur de la Franc-Magonnerie, la. gonnerie n’est pas une société Mademoiselle de Seudéry Ss Franc-Magonnerie a encore plus peur des femmes, secréte ; mais une société qui en décrivant avec affectation acton dit, aun sooret. la carte du Tendrey” préludait Ge qui contribue a jeter un au jargon symbolique de ces A cette boutade le Frére Ragon, compilateur d’archi- brouiliard sur les débuts de sociéiés pré-magonniques’ et ves magonniques, qui ne craint pas de faire remonter Po- ee P : nc Ja Frane-Maconnerie mixte Ja Duchesse clu Maine avec gine des magons aux premiers Ages de Mhumanité répon- Al ‘Ou féminine, ee sont les in- son Ordre dela. Mouche : ‘ nomibrables ‘scciétés pré-ma- Miel transposait dans ie do- Si notre pére Adam tint Loge ce ne put étre qu’avec sa gonniques qui fleurirent dés maine galant, les sociétés femme. Et les maconnes subtiles n’ont pas manqué d’ajow- Ie xvr' sidcle, chevaleresques, Parmi les Or- ter que le serpent de la Genése s'étant dabord adressé & Abbé Pérau, dans son Ii dres mixtes de cette époque Eve pour lui faire goiter les fruits de Varbre de Ja scien we Ordre des Francs-Ma- on peut citer : le rite de « La ce, cest évidemment elle qui fut la premigre initige ot eal gons irahi, paru en 1776 in- Félicits > ou des Félicitaires initia ensuite Adam. dique : qui empruntait son langage © Tels étaient POrdre de & la marine et se composait ‘“ En dépit de cette référen- aux poarsuites et les accu- «1a Méduso > établi & Toulon de qustre grades + les mous- cevbibligque, Phistize deo tre. ments’ iniericars dee. logos par M, de Vibray ; celui de ses, les Patrons, les Chefs res magons est mal connue el prétant 4 feusses interprita « La Grappe » 4 Arles par d’Escadres, et les Vices-Ami- celle des Sceurs magonnes tions, i est malaisé de dissi- M. de Damas de Gravaison ; raux, avec des Officiers & Ia Test encore moins. per la confusion ; d’aulant celui des « Traneardins » si téte des escadres et des lieux que Ja magonnerie féminine eélébré par les chansons de de réunion appelés ports et Gut au sein meme de TObs ‘M. Lainé, et entin POrdre de rades. : Cest toujours un travail dience des partisans et des ~ « La Boisson > qui se forma _ Celui_ des Chevaliers et dans le bos Languedoc. Au Nymphes de la Rose qui pos- commencement de 1705 M. sédait des « Freres Senti- -de Posquiére, gentilhomme du ments 3 et des « Sceurs dis- pays y fut nommé Grand- erétions ». Les novices an- ' ‘Maitre, et il prit le nom de nongaient pour leur initia- difficile que de reconstituer détracteurs. Yhistolre ; — particuliérement lorsqu’l S'agit dun ordre comme la Frane-Magonnerie ‘ ‘oi: Vessentiel de In tradition Avec 1a toute puissante cer- — a, : oa ‘Huot titude de Tignorance, les d- Frére Frangois Réjouissant. » tion quelles avaient Page de fe tenemls oralemant ct dont Teaices Ge ia magocnee Labbe “Pérau cite egule- plac et daimer Ml lous fal Gans la publelté que Ie ont Ot UDC des volumes. sur ment dans son opuseule 'Or- lait parcourir les « chemins faite ses Nétracteurs, les sceurs maconnes pour met- ‘dre de la Liberté oft les fem- des noeuds de fidélité » ; les tre en garde les postulantes mes auraient été admises « bosquets de mystére , pour Entre les libellés fragmen- contre < la secte odieuse +. comme dé raison, et dont il aboutir au « Temple’ d’a- taires des magons obligés de Leurs affirmations arbitrai- faisait remonter Torigine Amour > avec des guirlandes de se dissimuler pour é&happer res, ont embrouillé te vrai et Moise. Pour se reconnaitre fleurs en guise de liens. — 26 — Le rite des feuillants ou des Effeuillants s’attachait lui aussi au symbolisme de la rose et n’employait qu'un langage Mleufri. L’Ordre des Mopses qui eut une existen- ce moins éphémére et se dé- veloppa surtout en Europe Centrale, semble né des ex- communications pontifiea- les @une part et de Pexclusi- ve Inneée contre les femmes par le Grand Orient d’autre part. Tl tirait son yocabulai- Te des petits chiens bouledo- gues appelés carlins en fran- gais et ¢ Mopses > en alle- mand. ‘On trouve souvent au XVIII’ siécle, 1a dénominatfon de magonne ; mais il s’agit de femmes, filles, sceurs ou méres de magons ear toute Ja poésie magonnique reflete cette crainte du ¢ Sexe > tou- jours écrit d’ailleurs avec une majuscule.. ». Ce Sexe en- chanteur que les Francais adorent sans avoir le temps de Yaimer... > Ul faudrait pouvoir citer Jes ordres mixtes depuis POr- are des Noachites qui remon- te & 1658, depuis Je fameux club de PEntresol fondé en 1724 par Vabbé Alary, pré cepteur des enfants de Fran- ee, ou le Chevalier Ramsay vint présenter ses essais phi- losophiques ; L’Ordre mixte des Fendeurs et des Fendeu- ses ou le chevalier de Beau- chene, propriétaire d’un eaba- ret y vendait tous Jes grades A la fois pour Six francs et Yordre mixte dans lequet « Cing ou six seigneurs ont vouin enregistrer des-filles de YOpéra comme Ia Carton et dont le secret consiste em trois choses ; bien boire, bien manger, ete Confondre les sociétés plus: ou moins de pensée ou se ren+ contraient des Franes-Macons. avec des ateliers magonni- ques est Pordinaire erreur des. publicistes et on a vu méme des pamphiétaires, tel Louis ‘YVeuillot dans PUnivers, pren— dre des noms de loges comme Ia « Fidéle Magonne » pour Te nom d’ane seur. Avant den arriver aux pre- miéres obédiencesmystiques de Cagtiostro, de Wuillermoz et enfin aux Loges adoption il faut s'arréter & Louise de Penancoet de Kérozal, Du- chesse de Portsmouth, fon- datrice de Ia Loge ¢’Aubignie et surtout aux premitres Te- nues d’adoption véritables prémices des Loges, Elles ti- rent leur origine de la premié- re équipée de Charles I en Ecosse on 1649, et des loges militaires. I! s'agissait de ma- gons militaires obligés de changer de garnison pour se déplacer ou aller au combat et qui désiraient avant leur dé~ part, faire reconnaitre et adopter par des magons ei- vils, leurs parenites qui de-~ metraient seules du fait de Ja guerre. Et ceci commence Vhistot- re des Loges de femmes ! on Les parasites de POccaltisme --. LES «< MARCHANDS DU TEMPLE » par Philippe ENCAUSSE L semble bien qu’actuellement, les arts divinatoires connaissent une vogue de plus en plus marquée. Aus- si les pseudo-voyants et surtout les soi-disant astro- logues se sont-ils multipliés d’une Facon surprenante. _,, Naturellement, ils monnayent les dons particatiers dont ils affirment tous étre nossesseurs. Or, si le grand public dont ils exploitent la crédulité était un peu plas aw cou- rant des lois de POcculte, il saurait que le fait de tirer des Profits personnels de certains dons est absolument con- traire auxdites lois ; il saurait que, selon les occultistes, tout talisman vendu est sans aucune valeur ; il compren- drait qu’il y a vraiment liew de se méfier particulizrement de tous ces « marchands du temple » et de tous ces cheva- Hiers du bluff dont trop de journaux ~ il faut bien le dire instrent les annonces. Il est des publicités malsaines qu’on ne devrait pas accepter... _Il est vraiment scandaleux de consiater a quel point cer- tains individus, dénués de tout scrupule, exploitent ceux de leurs contemporains qui se montrent avides de merveilleu. Si les lecteurs de « UInitiation » désirent des précisions dé- taillées sur ce sujet je leur conseille trés vivernent de se re- porter & Ia these (de doctorat en médecine) de mon confrére B-H, Coudere ; Astrologues, Voyantes, Cartomanciennes et leur clientéle, Enquéte médico-psychologique sur la pratique commerciale de VOccultisme. (Paris - 1934). B.-H. Condere y commet copendant une erreur : il donne le nom a « occultis- tes » aux charlatans dont i nous montre les turpitudes. Or, iy a un monde entre les occultistes sincéres et ces maltres flibustiers 1 Cette objection étant faite ii serait souhaitable que la re- marguable étude du docteur Condere fat diffusée dans le grand public. S'il en était ainsi nombre de personnes évite~ raient de s‘aller fourvoyer chez certains parasites de POceul- tisme, — 28 — Je signalerai également une autre these, beaucoup plus ancienne (elle remonte & 1897), qui est consacrée aux Som-, nambules extra-lucides et & leur influence au point de vue du développement des maladies nerveuses et mentales. L’auteur en est le docteur Laurent de Perry. Que certains dons de voyance existent récllement chez certains privilégiés jen suis, pour ma part, absolument con- vaineu et je n'ai dailleurs pas hésité d en faire état dans ma thése de doctorat en médecine (1). Il est des faits précis qu'on ne pent absolument pas expliquer par le simple jeu des coin- eidences ow par la seule intervention du hasard. Mais de la 4 géneraliser, & ne faire aucune différence entre les exploiteurs de la crédulité humaine et les « voyants » sincéres, véritable- ment doués, de méme qu’avec les astrologues sérieux qui font hhonneur 4 leur art, ily a une limite que Yon se doit de ne point franchir. Le domaine de la voyance est un domaine délicat ait it con~ vient de ne s'aventurer qwavec prudence et sans parti-pris initial dans un sens ou dans Vautre. Ce que je puis cepentant affirmer ici est quil y a lien de traiter sans hésitation aucune, par le mépris, tous ceux qué font passer des annonces oit il est question, en toute simpli- ité, de « médiums diplémés > (?), de ¢ grands premiers prize de magie >, de s célébres professeurs », de < mages +, elew « Peut-on dire Cavenir ? > se demande M. Jean Labadié . dans son intéressant ouvrage sur les « Voyants e! Vision: naires >. Et il répond : « Jamais en toute certitude mais... i est impossible de nier que certains étre privilégiés en aient tantét Vintaition sybilline et tantét ta vision précise, Tel est Ie fait @expérience qu'aprés tant dantres nous élatlirons >. Et Vauteur établit, en effet, par des exemples précis, la réalité de ce quil avance. Il rappelte, pour commencer, les deux cas de Schopenhauer et de Swedenborg, bien connus de tous cenz que le probléme de ta clairvoyance ne laisse pas indifférents : « Certain matin, voila quelque cent ans, Arthur Schopen- hauer entre comme Whabitnde dans son cabinet de travail de Franefort, sans doute pour creuser plus avant le probleme auguel ila vout sa vie : le monde comme représentation et comme volonté. Ce matin-ld, pourtant, c'est une lettre af. (1) Sciences occultes et déséquitibre mental. - Paris 1935, 29 — faires qu'il extreprend, « en anglais » précise. ce qui raconte : « -Arrivé dla troisiéme page, je pris au lieu du sablier, Venerier, et je le versai sur la lettre; Tencre conla de mon durea sur te plancher. La servante, venue & mon coup de sonneite, prit un seau d'eau et se mit & laver le plancher. Tout ex faisant cette opération, elle me dit : « J'ai révé cette nuit que Fentevais ict des taches dencre en frotiant sur le plan- Cher >. ¢ Ce mest pas vrai ! > lui répliquai-je, « C'est ‘vrai, reprit-elle, et je Pai déjé raconté & Lautre servante qui couche « Alors arrive par hasard cette autre servante, agée de diz-sept ans peut-étre, pour appeler celle qui lavait. Je m'a- vance vers elle et tui demande: ¢ Qu’a-t-elle ravé celte nuit ? » Réponse : « Je ne sais pas. » Moi, de nowvean : « Ce- pendant, elle te Fa raconté a son réveil. » La jeune fille alors: « Ah ! oui, elle avait révé quelle enléveraii dict une tache dencre sur te plancher. > « Cette histoire, dont je garantis Vauthenticité absolue, af- firme Schopenhauer, met hors de doute la réalité de ces sortes de réves. Elle n'est’ pas moins remarquable par ce fait quit sagissait @un acte que Von peut qualifier d'invotoniaire puis quil se produisit tout 4 fait’ contre ma volonté, résultat dune tres insignifiante méprise de ma main. Et cependant, cet acle était tellement nécessaire et si inévitablement déterminé que son effet, plusieurs heures davance, existait a Vétat de réve dans ta conscience @un autre, Cest tei qwapparatt de la ma- niére Ia plus claire la vérité de ma proposition : tout ce qui arrive arrive nécessairement >. Aprés avoir exposé son point de one sur la pensée du phi- losophe allemand, M. Jean Labadié en vient au deuxiime exemple de vision confirmée : < Nous prendrons commie témoin de notre second exemple un autre penseur d@envergure, Emmanuel Kant, maitre spiri- tuel de Schopenhauer. Kant rapporte comment le plus grand € voyant » du xvii siéele, Emmanuel de Swedendorg, vo- quant sur la Baltique vers son pays Worigine la Suéde, eut tout & coup la vision détaillée d’un incendie qui venait @écla- ter, disait-il, 4 Stockholm. I décrivit Pévolution du sinistre ; puis, en signala ta fin. Au débarquement, le lendemain, tout ce quavait dit le voyant se trouva confirmé. il (1). Et voice (G) Soxorenwaurn » Mémoires cur lee sclences occultes (Leymarie, ait. 1912). 30 — La prémonition apparatt ici, concomitante de Pévénement. A ne semble pas y avoir prédiction, an sens strict, mais « vi- sion dans Vespace » avec, comme champ visuel, la vaste mer Baltique, Ce cas figure cependant ce gu’on pourrait appeler un ¢ cas-limite » de prédiction on, si Von veut, une « prédic- tion instantanée 2. DYordinaire, Pon dit : un phénoméne de téléphathic, » Cette question de Ia clairvoyance @ @ailleurs dit fait opus Jer deaucoup dencre, Elle a suscité de nombrenses discis- ‘sions et méme des polémiques. Il est un fait, est que la cloir- voyance existe, n’en déplaise & tous ceua: qui ne votent partont ‘que fraude, tricherie ou coincidence. Dans son. bel ouvrage Sur Je « Spiritnalisme Expérimental », €. de Vesme a consacré 4 juste titre, un chapitre é P ¢ infaillibitite de quelques clair- voyants >. Blais if n'en convient pas moins de faite montre dune sage et prudente réserve en présence de cerlaines mani- festations, Il est impossible dun véritable médium de faire de Ia voyance d'une facon continue sans risques derreuts pour les Personnes quis consultent >, ef de troubles pathologiques pour le médium Iui-méme.,Or, certaines pythonisses recoivent leur clientéle du matin jusqu’au soir et ne paraissent pas s’en ressentir outre-mesure. Il en serait bien aittrement si leurs pratiques divinatoires étaient toujours réelles. Si je suis intimement persuadé qu'il est parfois possible de « lire dans Vavenir >, je me refuse cependant & admettre que les milliers de < voyants » opérant a grand renfort de publi- ‘€ité dans les villes importantes - on parle de 25.000 Good for- tune tellers pour Ie seut! New-York - soient tous véritablement dowés et de bonne foi. En régle générale ils promettent le bonheur, ta réussite & ceux qui se confient & ez. A ce point de vue ile coniribuent @ entretenir le bon moral dont tant de citadins ont besoin en ces temps troublés. Mais ils ne s'en tiennent pas tonjours 1a, mathenreusement, et ils prédisent des événements plus ou moins tristes. C’est alors que certains débiles mentaux, cer- tains prédisposés se laissent parfois influencer par ces indi ‘dus dont la tranquille assurance va de pair avec la mauvaise foi. Ils pewvent présenter des crises dépressives avec idées de suicide comme ce fut le cas pour cette jeune fille ¢ laquelle atest une « voyante » avait annoncé que son frére - qui était son seul soutien - allait mourir prockainement. — ~ Dans sa thése sur les « Somnambules extra-lucides >, le docteur de Perry cite également plusieurs cas de personnes ayant présenté des troubles psychiques plus on moins accu- sés d la suite de leur prise de contact avec des « voyantes » ou prétendues telles. Personnellement jai connu plusieurs eas semblables, Tandis que les « médiums > et les « voyants » font savoir, dans leurs annonces, que les ¢ consultations sont payantes, les « astrologues > agissent, en général, de manidre bien diffé- rente : sous prétexte d’altruisme, de < dévouement & la cause de Thumanité », ils offrent tout dabord un « horoscope gra- tit >. Quand on pense au coat de la publicité dans les quoti- diens, on ne peut que deviner tout de suite quit s'agit la Pun pidge. Comme, Pautre part, de nombreux magazines et revues littéraizes, ‘politiques, policiers ou... pornographiques insérent régaliérement les annonces des « altruistes » en question, on Juge facitement de Vimportant budget de publicité dont its ‘disposent. Dans sa these, le Dr Coudere écrit et prouve que le but véritable de Pannonce relative & 0 « horoscope gratuit > est de fournir les noms et adresses des clients susceptibles de se laisser ensuite influencer, du fait’ de leurs ernuis, par des lettres de menace envoyées périodiquement, Ces tellres ont pour but de faire acheter, aw prix fort, par tes naifs, des ho~ Toscopes alts « complets’», imprimés 4 Vavance (!) et qui, de ce fait, sont dénuds de tout intérét. En effet, ces charla- tans ne possedent aucunement le « savoir > des véritables as~ trologues, dont Uhonnéteté, la conscience professionnelle et te talent n'ont pas & étre mis en cause ow en doute ici. Ainsi que le fait remarquer le Dr Coudere, cette fagon da- gir reléve parfaitement de Varticle 405 du Code pénal. En ef- fet, ces menaces font « craindre un accident ou un événement chimérique », elles cherchent « persuader de Pezistence @’un pouvoir imaginaire > et leur but est « de se faire remettre ou délivrer des fonds ». Ty aurait done li un moyen légal de combattre les abus des pseudo-astrologues. West @autres charlatans de LOcculte qui, é occasion, ac~ céptent de faire de Venvoiitement, moyennant une honnéte ré~ — ee tribution 1 Je connais une dame qui a ainsi versé une somme de 5.000 fraes-Poincaré pour « étre demandée en mariage > par une personnalité parisienne dont elle brilait de devenir Cépouse. Aprés avoir touché les 5.000 francs I’ ¢ envoitteur > lui dit de revenir uit jours plus tard, ce qu’elle fit. Il lui re~ mit un matheureux pigeon noir qui avait été, parait-il, « trax vaillé > tout spécialement. La dame devait aller lacher le pi- geon.. magique dans la propriété de la personnalité en qnes- tion, en prononcant avec passion le prénom du fiancé convoi- té Elle sexécuia et, par la suite, fut trés affectée de mavoir point obtenu Ie résultat désiré Iya ainsi une multitude @exploiteurs et autres profiteurs de POcculte contre lesquels il serait bon de sévir. Comme le fait remarquer le regretté Frédéric Boutet dans Les Avontu- res du Mystire, < les somnambules, voyantes, devineresses, soreiéres sont, tant dé Paris qu’en province, innombrables. « Les plus simples : voyantes humbles, qui toutefois ne négligent pas de se parer d'un nom symbolique, se contentent entrer en transe ~ é tant la séance, ~ pour Pespérance ou la terreur de leurs clients... surtout de leurs clientes... Elles se servent du mare de eafé, du tarot, des cartes, - plus rarement des entrailles de volatiles égorgées - une poule noire principa- Tement, ~ divination un peu dégodtante. Quetquefois elles em- Ploient Pencre, le verre d'eau, la boule de eristat.. « Certaines d’entre elles vont plus loin ot pratiquent, on platot font croize qu'elles pratiquent, Uévocation démoniaque. « Le décor, en général, est ancienne maniére : tentures noires parsemées de signes zodiacaux, ombres mystérieuses, parfums aromatiques. La magesse opére vétue d'une tunique constellée de figurations cabalistiques. Sont nécessaires : um cerole, tracé par terre a Ia craie bénite, une fourche dacier neuf au bout dune baguette de noisetier, ef un clerge pascal, allumé pendant toute ta durée de Pévocation. « Lopératrice entre dans le cercle avec ta consuliante ; récite une conjuration quelconque et Lucifer vient... in- visible, ~ ou, si ce n'est lui, Cest Frimosi ou Astaroth... ow n’im- porte quelle personnalité diabolique... Le démon pcrle par la Bouche de la magesse ; il prophétise, menace, expiique, pro- met... Le prix v@tle.. > Dans un autre chapitre du méme livre, Frédévic Boutet écrit : « Les bas mages, les sorciers, sont Légion. Ils font de 33 Ja publicité, ils gagnent bien leur vie. Is débitent, en des bou- tiques clandestines, au plus juste prix, Uhabituelle pacotille da diabolisme en chambre : formules magiques, papier & let- tre ensorcelé, talismans, philtres, charmes, caeurs de hibouz, clous de cercuell, moelle de pied de boeuf, crapauds desséchés, yeux d'aigles, dents de loup, tétes de huppe, testictiles de ti pre, mandragores, cierges bénits, parchemins vierges, baguet- tes pour conjurations, épées et’ miroirs magiques, fourches, anneaux pour rendre invisible (2), quantité @autres objets insolites.. « Les amateurs sont passionnés et d’une bonne foi com- pléte malgré sa niaiserie. Ce sont de braves gens ; boutiquiers, employés de commerce, pelits fonctionnaires, chez qui Virré- sistible vocation les poussant vers le surnaturel, exerce de singuliers ravages... » Présentement, c'est surtout Vastrologie qui retient plus particulidérement Pattention da grand public, Cest pourquoi, ‘depuis quelque temps, Von assiste & tme sorte de génération spontanée d’ « astrologues » véreux qui, bien entendu, ne con- naissent presque rien de ta véritable astrologie et qui n'ont qu'un but : gagner de Cargent, beaucoup dargent en exploi- fant les naifs, ainsi que je le disais précédemment. Pour étre encore mieux documenté sur ceux qui consultent habituetiement lesdits « astrologues >, le Dr LH. Coudere a eu Vidée de publier dans un hebdomedaire littéraire une an- nonce oit, se faisant passer pour un nouveau Messie, il s'adres- Sait - sous le nom de < Professeur L.-H. Merrie » - aut person- nes désireuses de recevoir gratuitement leur horoscope... Les réponses affluérent le soir méme de la mise en vente de Uheb- domadaire choisi par LH. Coudere | Les jours suivants, le pseudo-professeur envoya une ¢ lettre-omnibus > d chacun de ses correspondants. La plupart @entre eu se montrérent alors enthonsiasmés par ce qu'its eroyaient étre un don de divina~ tion remarquable. Certains mémes lui confiérent incontinent leurs secrets les plas intimes | (1) « Bn général, ce commerce se poursult sans: encombre. Pourtant Hy a Qquelaue temps, une cliente porta plainte contre un sorcier. 11 ul avait —~ tres cher — venda une bague destinge a la rendre invisible. Or, ‘ayant cotte bague au doigt, elle restait visible et en éprouvait une amére ‘deception. » us A la suite de cette expérience, notre confrére a catatogué ainsi la clientéle habituelle des exploitenrs en question : quel- ques rares aliénés ; des sots et des débiles mentawe ; enfin de trés nombreux « ancieuz, obsédés, ruinés, malades, isolés, sans secours moral ni matériel >. Les clients de ces Charlatans, éerit-l dans ses conclusions, ne sont pas uniquement des neifs, des débiles suggestifs et des aliénés, mais surtout des esprits troublés, des psiychopates légers qui, par morbidité ou légiti- mements, sont des anxiewx, des déprimés, des psychasténique's ou des obsédés, » Test une autre catéqorie de charlatans qu'il convient éga lement de dénoncer ict, en terminant ; ce sont les fanz « qué Tisseurs », les faux pendulivanis dont les agissements ne pet- vent que desservir la cause du magnétisme et celle de ta ra~ diesthésie.,. Si fat tenn 3 déngneer ici cos « marchands du teraple > dans leur ensemble, c'est parce que je sais @ quel point leurs procédés peuvent étre dangerenx pour V'égquilibre mental de certains des matheurenz qui se conjient imprudemment & eux. Crest ainsi que M. le Professeur Grasset a eu occasion de donner des soins di un individu qui devenait névrosique et aliéné parce qu'une voyante tui avait prédit qu'il mourrait dans un an (1). Personneltement, fai ex Poceasion d’examiner et de suivre plusieurs sujets en proie a des troubles psychi- ques provogués par de malencontreuses et charlatanesques prédictions. Dans sa thése, le docteur de Perry énumére un certain nombre de troubles (idées délirantes de persécuition; délire de possession, hallucinations diverses, idles fixes et obsessions, phobies, ete..), provoquées ou aggravées par la seule intervention de « somnambules extra-lucides ». On ne pent done quappronver ceux qui jettent un cri @a- larme ; on ne peut qu'éire en complet accord avec tous ceuz qui soukaiten! ardemment, comme Cun de mes confréres, que les étres dans la détresse, poussés par la naiveté, Yangoisse ow 1a folie, ne soient plus teniés de tenter une expérience coven se et dangereuse pour leur dme déjé troublée. (1) Grasset : Traité des maladize de: syst nerves, 1868. — 35 —~ DIEU, L'HOMME ET L'UNIVERS ” Crest une méprise impardonnatle de conclure de di partiouliers, 4 une lei générale pour Pespéce hursaine, No Phomme a'en Iui les germes de toutes les vertus ; elles cont toutes dang sa nature, quo{gu'll ne les manifeste que perticllement, de 1 vient que souvent lorsqu’ll semble méconnaftre ses vertus naturelles, il ne fait ue de substituer Les unes aux autres. Le sauvage, qui viole Ja felis du mariage en prétant sa femme & ses hotes, ne voit que la Blenfaisance ot le plaisir dexercer Phospitalité Les veuves indlennes, qui se précipitent dans le bicker, sacrfient 1a vvolx de la Nature au désir de ‘paraitro tendres et sensibies, ou a colul entrer en possession des biens que leurs dogmes religieux leur font espérer dans Pautre vie. ‘Les prétres mémes gui ont profané leurs réligions par des sacrifices humains, ne se sont abandonnés a ces crimes absurdes ae pour Faire éclater leur piété par la noblesse de Ix victime, se persuadant que, par ce culte terrible, is étendaient Tidée de Ia grandeur et ce la puissance de PAgent supréme, ou quils le rendaient favorable & ia Terre, lorsquils Te croyaient Urité contre elle. 41 est done bien certain, malgré les erreurs des hommes, que toutes leurs Sectes, que, toutes leurs institutions, que tous Teurs usages s'ap- puient sur tne vérlle, sur une vertu, Prendrons-nous, par exemple, les conventions sociales de Thomme et ses établissements’ politiques 7 is tendent tous % réparer quelque dé Sordre. moral ou. pliyelque, réel ow conventionnel. Ita, ou au moins jl Teint d'avoir pour objet dans toutes ses lois, de remédier a quelgues bus, de les prévenir, de procurer 2 ses concitoyens et & lul-méme, quel- ue vantage qui puisse contribuer a les rendre heureux. Alors, n'est-ce pas avouer que, supérieur aux étres physiques con centiés dang eux-mémes, il a iei-bas a remplir des fonctions diferentes des lows, 2, Nesteee pas faire connaitce par ses. propres sclions qu'il fest chargé d'un emploi divin, puigue Dieu Stant le Bien par essence, 12 és continuslle du désordre, et la conservation de ses ouvrages ‘Enfin, nous voyons eénérelement Siablies sur ta Terre des Institatons saerées, auxquelles Homme seul partcipe parmi tous les tres sensix bles ; nous trouvons dans tous les temps et dans toutes lee contrées de PUnivers, des dogmes religieux, qui eneeignent 2 Phomme quill peut porter ges veux et ses hommages Jusque dans le Sanctuaire @une Dive ‘nite qu'il no connalt pas, mais dont it est parfaitement conn, et dont AI peut espérer de se faire entendre Partout, ces, dogmes enseignent que les déerets divine ne sont pas toujours impénétratles & homme ; ‘quit peut, dans ce qui le concerne, Partlelper en quelque sorte & la force et aux vertue suprémes ; ct partout 1G) Eetait y= Tables Nature » de LOUIS-CLAUDE DESAINT-MARTIN, (Bit. du Griffon 80x, Patt = 1946) 36 — des hommes véridiques, ou imposteurs, s'annoncer pour en étre ‘les Ministres et tes organes. Les traces mémes de ces drolts sublimes s'apergoivent non seulement dans tous les cultes publics des différentes, Nations ; non seulement dans se qu’elies ont appelé Sciences occaites, ot il s'agit de cérémonies mys ‘rieuses, de certaines formules auxquelies on euppose des pouvcire £0. ‘rets sur le nature, sur les maladies, sur les enies bone et mauvals, Sur les pensées des hommes ; mais encore dans lee simples actes civls ‘et juridiques des pulssances humaines, qui prenant leurs lois convention alles pour arbitres, les regardeat et les consultent comme les décrets de la vérité méme ; et ne craignent point, en agissent dapres ces lols, de ‘se dire en possession d'une science certaine, et 2 couvert de toute erreur. ‘Sil est vrai que Thomme a’ait pas une seule idée & lui ot que copen- dant Pidée d'un tel pouvoir et d'une telle Titre solt, pour ainsl dire, luniverselie, tout peut size dégradé dans la science of In marche téné= ‘breuse des’ hommes, mais tout n'y ect pas faux. Cette idée annonce done ‘qui y a dans ewe quelque analogie, quelques rapports aves Faction eu Dréme, et quelques vestiges de ses propres droite ; commie nous avons 48)2 trouvé dans Tintelligence humaine, des rapports évidents avec Pin= gence infinite et avec See vertus, A tous ces indices, nous estil possible encore de méconnaitre le Principe de Thomme ? $i tous les Etres qut ont recu la vie, wexistent ‘que pour manilester les propriéeés de agent qui la Jour a donnée, peut fn douter que PAgent dont Phomme a recu la sienne, ne solt le Divinité anéme; puisque nous découvrons en lui tant de marques d'une origine bien supérieure et d'une Action divine ? Rassemblons done fei les conséquences do toutes ces prouves que hous venons d'établir ; et dane Etre qui a produit Phommo, reconnais- sons une source inépuisable de pensées, de science, de vertus, de Iummitre de force, de pouvoirs ; enfia, un sombre infini de facuités, dont aucun Principe de nature ne peut offrir Pimage ; facultés que nous ferons toutes ‘entrer dans Vessence de Etre nésessaire, quand aous voudrens en con templer Tidée. Puisqwaucun de ces droits ne psralt nous étre étranger, puisgutau contraire, nous en. trouvons des traite multipliés dans les ‘acultés de Thomme, ivest évident que nous sommes destinés & lee porséder tous etd les'manifester aux yeux de ceux qui les ignoreat, om qui vewlent les méconnaitre, Avouons-le done hautement; sf chacun des Etres de | Nature est Vexpression une des vertus temporelle homme est le signe ou Texpression visible de la Div pour cela qu’ doit avoir om iui tous les traits frement la ressemblance m'étant pas parfaite, le modsie pourrait’ Gtre méconnu. Et lei nous pouvons déji nous former une idée dee rappor's naturels qui sont entre Dieu, homme et [Univers. —7— RESURGENCE DE L’ORDRE MARTINISTE DE PAPUS... A la suite de 1a récente publication du Manifeste ayant trait A la résurgence de Ordre Martiniste ve Papus (1), Ordre or66 en 1887 par le regretté vulgarisateur de MOccultisme et qui connut jusqu’& la mort physique de Papus, survenue en 1916, lun développement considérable, nous avons regu un nombre. important de demandes d'adhésion. C'est en vue de fournir toutes précisions complémentaires & nos correspondants -- et aux lecteurs, de « Pinitiation » susceptibles do s"intérosser, oux aussi, A VOrdre Martiniste == que nous avons mis au point Vavantepropos et le questionnaire reproduits ol-aprés. Le Comité directour du Supréme Conseil de Ordre Martiniste. Connais-to foi-méme et tu connaitras PUnivers at lee Dieux. Ouvert aux Hommes, comme aux Femmes, de bonne vo- lonté, le MAnTINISNE est un Groupement initiatique postédant tune doctrine philosophique et mystique, une méthode de tra- vail a la fois individuelle et de groupe, une ligne (inspiration sur laquelle chaque intelligence doit travailler selon ses pos- sibilités, Ses Buts sont de constituer une chevalerie mystique ef ésotérique afin de lutter — chaque membre dans sa sphtre — au nom des prineipes qu nous dirigent, en faveur du Spiritua- lisme, contre Pabétissement, et de contribuer 4 avénement dun (2) Adresser les domanes au docteur Philippe ENCAUSSE, 46, boulevard du Montparnasse, Paris (15%). (Joindre un tim= bre pour Ja réponse) — 38 — monde oii les valeurs spirituelles reprendront leur place véri table, en dehors de toute question raciale, de toute idéologie politique et de toute formation religieuse (1) La plus grande toléranee ou mieux, Pesprit de compréhen- sion le plus large est de rigueur. Quant a la notion d'entraide elle constitue, elle aussi, Pune des caractéristiques essentiel Yes de Martinisme dont les adeptes s’efforcent, selon. les possi Dilités, de venir en aide aux autres hommes, que ceux-ei soient « initiés » ow non et qu’ils appartiennent ou non A POrdre. T/Ordre Martiniste comprend des adhérents simples (ou < Membre associés >) et des « Initiés >. L'lnitiation propre- ment dite ne compte qu'un seul grade: celui de S.1. Ce grade n'est accordé gu'aux membres s'en montrant dignes tant par leur habituel comportement dans la vie courante que Par leurs connaissances particuliéres (doctrine et ceuvres de Louis Claude de Saint-Martin. - Tradition oceultiste) et géné- ales, et leur adhésion aux principes de POrdre Martiniste. Seul, le grade de S.I. confére te droit et le pouvoir dinitier, selon la Tradition @). (2) Le but & aiteinére ect et cera toujours Ia spirtualisation des individus et des societés, L’ennemi est toujours ideatique : le materialise ‘me doubiée de agnosticism... C'est pourquel, cf Pon. veut implanter le gpiritualisme dans les milieux actuels, il faut partit de basse solentiiques irréfutables, faire ta part de 1a maitre et des phenomenes dont elle est le sitge ot Ia part do Pélément divin, cestandice Mesprit. Done, A la base de Ia doctrine martiniste se trouvera une psycho physioiogie déterminant Je rOle du corps, de Tame et de Pesprit. Elle condu'ra Vateple it cone viction slentifque. d'un esprit rectour et, pour ainsi die, stéateu, une matizre servile, simple madalite de Veeprit nécessitee par Ise. Sone tingences spatiaes et temporelles. Lesprit sera la. seule realité et, Ia atiére, une apparence destinge & se résorber lorsque Tesprit n’sura plus besoin d'un support pour agir et penset, c'est-i-dire lorequil aura’ re conquis sa puissance originelle perdue dari le procédé involut des emia: nations divines.., Hl faut juguler la force centrifuge et pernettre 2 la force centriptte de reprendre sa puissance attractive, Il faut mater 1e corps, discipliner Y'ame et fxer Ia personnalite bumaine Gans son eentee ffectit, Vesprit. Puis, 4’étape en étape, il faudea reconduire Vesprit a ‘onde de espace et it temps dans te monde divin, son lien Worigine De méme qu'un savant manie et dirige {es forces matérielles, sinsi ie Mlartiniste opére aves les forces spirituelies. Parti de Ia connsissance ex. érimentale, il stachemine vers Ia science intuitive, vets Vexiase gu lal guvrira Tes horizons de Vesprit. Du contingent il va vers Patselu (ean Buicave : Notice historique sur le Martintsme)- (2) --Linitiaton rituele procure & celul gui la regoit une aide puis- sante. Aide mystique Pabord des Freres pascés ou présents dans la come munauté desquels elfe nous permet d'entror Ie plus facilemen. Aide moc tale, voire matérielle, des membres contemporaine, Aide intsilectuelle. par — 39 Conformément aux direotives de Louts-Claude de Saint- Martin (1) et a celles, ultérieures, de Papus, la Femme est admise & égalité ebsolue avec PHomme, Yan élant le complé- menlaire de Pautre. Le Martinisme est une chevalerie ou, si Pon préfére, il est une ligne chevaleresque de perfectionnement individuel (2) et collectif, II doit donc tendre & n’étre composé que de parfaits serviteurs et successeurs des véritables Maitres du Mouve- ment : les premiers Surénieurs INcoNNus, dont Louis-Claude de Saint-Martin, encore appelé Ie « Philosophe Inconna >, qui naquit le 18 janvier 1743 & Amboise (Indre-et-Loire) et mourut physiquement le 13 octobre 1803 4 Aulnay (Seine). ‘Ceci implique une ligne de conduite librement acceptée par tous, un esprit de dévouement et une discipline en dehors desquels tout travail collectif efficace serait impossible. Nous vous prions, en conséquence, de méditer votre de- mande et d’en bien approfondir les raisons, en fonction de ‘ees quelques indications, avant de répondre au questionnaire qui vous est soumis ci-aprés. Le Comité directeur du Supréme Conseit de VOrdre Martiniste, te sccours quielle apporte dans Pétude de la doctrine, soit par Tes. tra- ‘vaux en commun, soit par Ja, voix des adeptes plus avancés, solt, surtout, par los wradition’ dont ces adeptco sowt Tézho ot qul sommeilent au elt ‘de "Ordre, attendant que le Prince dont Vamour viendra les rereller, Linitiation, extraordinaire prestige du Divin iaflax qui e'Schappe des ‘mains, qui fait le prétre ox Vadepte, qui denne te pouvoir ou la {aclite des sciences, Vertu. magique AI limite extreme de la Nature et dt ‘suraaturel. Prodigieux et impalpable auxiliaire qui se donne sans se di- wiser, qui 2e passe d’homme a homme, garde son effet propre et infaill De eae e_dGreloppeenicemont ch peuvor qu date esprit pret 8 Yentetenic. Singullére fascination de ce courant sustl, de ce Auide vital ‘qui anime ie membre du corps mystique. (Robert ANASGU : Lowis-Claude de Saint-Martin et le Martinisme) (2) Wame feminine ne sort-elle pas do ta méme source que celle gui est revétue d'un corps masculin ? Wa-telle pas la mérne cearre & faire, Je méme esprit & combstire, les mémes fruits a espérer P (Lows-Claade de Saint-MARTIN). ‘@)Dans son Traité sur Minfluence des Signes, Louis-Claude de SaINr- -ManTin a exposé sa méthode de connslesance dé sol-méme par le moyen ‘des preuves actives. Ps i 10. u. 12, — FICHE DE RENSEIGNEMENTS '& nous retourner & Vappul de votre demande d’admission A VORDRE MARTINISTE (3) — Nom, prénoms et adresse ot! vous désirez recevoir Ja réponse du Comité directeur de POrdre : — Date de naissance complite (liew et heure (*) inelus) + — Quelle instruction possédez-vous et quels diplomes avez-vous obtenus ? — Etes-vous marié 2 (*) : Avex-vous des en- fants 2): — Quelle est votre profession actuelle ? : — En aver-vous exercé dautres ? — Lesquelles 2 (*) : — Quel est objet de vos recherches dans le domaine des selences psychiques ? — Quels résultats pratiques désirez-vous obtenir 7: — Quels sont les principaux onvrages que vous aver déja jus sur la question ?: — Disposez-vous d'une certaine liberté touchant les étu- des de ce genre ou, au contraire, étes-vous absorbé par ‘vos oceupations ? : — Avez-vous déji é6 Tobjet de phénoménes psyc! ques? Etes-vous clairvoyant ou clairaudient — De quelles organisations analogues & Ordre Marti- niste faites-vous déja partie ? () : (2) Cette fiche de renssignements doit étre adressée ak doctenr Philippe ENCAUSSE, 45, Boulevard du, Montparnasse, Park-15" (joindre tun‘ timbre pour ta réponse), gui la transmetira au Comité Directeur de Porare. (7) Réponse facultative. 13, 14. 15. 16. 17, 18: 19. 20. 21. 22, ro — Quels degrésy avez-vous atteints ou recus ? (*) : — Etes-vous prét & tenir toute doctrine ow systéme com- me bases hypothétiques de travail, en posant comme principe irréductible qu’il n'y a pas de Joi plus impor- tante que la Vérité ? = — Etes-vous prét a pratiquer vis-A-vis de tous, & com- meneer par vos futurs co-distiples, la ‘Tolérance, mar- que de respect humain, la Bienveillance, la Compré~ hension et PAMouR = — A saerifier, si besoin est, votre intérét personnel a celui d’autrui’?: — Ily a une sincérité profonde, une cohérence psycho- Togique qu’il faut d'abord atteindre avant de s'enga- ger dans notre Ordre. Etes-vous prét A Pacquérir st ‘Yous ne Pavez dgja 2: — Dans quel but désirez-vous vous affilier & /’OnpnE ‘Manriniste ? — Quels sont les ouvrages que vous avez déja Tus rela tivement & histoire de 'Ordre Martiniste et des Mou- ‘ements Fayant préeédé ? —Quelles réflexions vous inspire Vadage fameux de Delphes : Connais-toi toi-méme et tu connattras PUni— vers et les Dieux. =? : — Connaissez-vous déj& des membres de notre Ordre sus- ceptibles de vous servir de parrains ?: Lesquels ? : — Nom ésotérique que vous choisires si vous étes admis parmi nous ? : -— Pouvez-vous certifier sur Phonneur Vexactitude de ces ‘déelarations ? : Liew et date : Signature + (°) Réponse facultative. —e2— Ochos ef Nouvelles Lucien LE FOYER s'est éteint ou mois doctobdre dernier ! Perte combien douloureuse et cruelle... Le cause de la PAIX avait 46 Tidée dominante de toute sa vie” Commandeur de Ia Legion @Honneur, licenclé 8s lettres, ticencié en droit, ciplémé de VEcole es Sciences politiques, il était un membre Infuent de la Ligue cits de THomme, vice-président de te Ligue de TEngeipne- 3, prsident du Bureau international de la Pate, Pobte, avait publig, depuis In guerre, deux volumes de. vers couromés par VAcadémie francaise : PEnchantement de TEsprit et le Charme des choses. Il Gait égsiement un magnifique orated. ‘Magon depuls plus Gun demi-sitcle, il combattit avec ardeur pour In défense des libertés, mhésitant jamais & sacrifer son in- ‘erét personnel a celul de la ‘Cause gut Iai était si chere. 1 fut dn grand cur, un grand Magon, un Homme digne de ce nom. Nos amis belges désireux de s'abonner 4 Plniliation et debtenir tous autres renseignements sont priés de s'adrosser & notte roprésentant * 1M, Perey PASLEAU, 21, te Sainte-Catherine, & Hoy (Belgique). ° Aux US.A, le reconsement dee membres du Supréme Conseil de la Ju- ridiction Nord permet de chiftror 4 407 724 (pour 110 Ateliers) le nombre ‘des membres du Rite Ecossais de Iadite Juridetion ° Une Exposition de texvaux médiumniques a 66 présentée & la Galerie Legrip, 4 Rouen, par le Cervle d'Etudes Rowennis de Rac diesthésie appliqués. A occasion de Pinauguration de cette exposition notre directeur, le Dr Philippe Encausse, a fait un exposé sur la mé- diumnité, Un nombreux public avaie ton & visiter les diffe mises a la disposition des méstums-artistes. ° La séouverture de la Maison des Spirtes (6, rue Copernic, & Paris-16%), fa fait Pobjet de nombreux et cympathiques commentaires de la part dé journaux et revuee spirites, littérairos ou d'information tant frangale qu’é- ‘rangers, Souhaitons « bonne chance» au dynamique et ef dévous di- recteur de La Revue spirite et de la Maison des Spirites, M. Hubert Fo. sesties, ainsi qu'd son secrétaire général, M, René Caimi. ° -Afin dencourager Pétude de fa Kabbate nébraique et celle des Doo- Twines Traditionnelies en général, un prix de 1000 francs suisses sera déeemné pour ix deusitme fos, en 1983, pour le meilleur travell sur te sujet suivant : a ‘Les sciences modernes dans leur rapport avec la Tradition en général, ef avec la Kabbale hébratque en particulier, iLes travaux participant A ce concours auront pour objet @exposer & 4a lumifre du Zohar, du Sepher-Yetzirah et, en général, des textes tra ditionnels, les bases sur lesquelles s'éditient les différentes disciplines ‘scientifiques : cosmologie et cosmogonie, théorie dee nombres, theorie des cycles et des oscillations, structures biologigues et génétiques, cto La remise du prix effectuera & Paris en Octobre 1083, & Poca ‘slon d'un Congrés international consacré aux travaux présentée au Con. ‘ours, et Ades communeations relatives eu sujet general préisé lessus. Les ouvrages devront étre envoyés sous pli recommandé, dactylogra- ehSS en triple exerplaire, au Secretariat di Comite e-organisation (adresse ‘ti-dessous), avant fe 9 septembre 1983. Il devra sagir Couveages inédits, eur longuéur mest pas limitée. L’auteur conserve les droits sur son cu: Les travaux et toute corgespondance, alast que Jes inscriptions su ‘Gongrés, sont 2 adresser ax Secrétariat du Comite e’organisation + Dr ENcEtsoN, boulevard Jean-Fazy, 10, Genbve (Suisse) ° ‘Lérudit Dom Néroman s'est vu attribuer Te Parx Vicror-Eate. Mt- ‘enter 1952 ponr son ouvrage Le Plaine de Verité, Purement honctifique, Ye Prix Victor-Emile Michelet est destiné 2 récompenser le mellleur lie soonsacré la connaissance ésotérique. Crest le regretté poste René-A. Fleury qui fonda en 166 le Prix ‘Victor-Emile Michelet: Fleury était ami de Michelet, pour gui tl éprou= vait une vive admiration. Afin de réunir ua fury, il ft Appel 2 Andre De- lacour, premier chroniqueur litéraire de la radio frengaise (il débuta en 1905 ‘su poste de la Tour Eifel). M. Delacour reunit tous les mols, dans son ‘appartement de lo rue Dosbordes-Valmore, 4 Paris, les per Sonnalités suivantes : MM. Robert Amadou, Raoul Auclair, Robert Kan- ters, Frangois de la No8, G. Migot et Mimes George Day et Simone Sin lait Les précédents lauréats furent : (1047) Raoul Auclair (Le Livre des Cycles) et Marthe Dupuis (Du fond dec Adymes) + (1948) Denis Seurat (Victor Hugo et tes Dieux du Peuple) ; (1949) Dr Philippe Encausse Sciences Gccuites ow 25 aanées d'Oceultisme occidental) ; (1050) Dr ‘Chauvet (L'Esotérisme de la Genése) ; (1981) Mme Andeée Petit Bon (Les Tarots). En 195, ce fat devant Paul Lecourt, qui eut de sériewx parti- ssans pour sen Evangile ésoférique de Saint-Jean, que Dom Néroman Pemparta. Pour te concours de 1953, les livres at manuscrits doivent étre adres ssés @ M André Devacoue, 24, rae Desbordes-Valmore, &Paris-16%. ° institut métapsyehique international organise une grande enguete sur POccultisme, In. Métapsychique ot les eroyances cuperstitieuses, simple demande adressée a PLM, €9, avenue Niel, Pa ‘exemplaires du questionnaire sezont envoyés par le Secrétariat, —_ 4 Congrés National des Médecins Homéopathes de France ot de PUnion Francaise. Lthoméopathie prend une extension continue. Crest un fait indéniable et les succes constants quello obtiont retiennent Pattention du monde officiel et dur corps médical en général Les Médecins Homéopathes de France et de l'Union Frangtive ont tonte eur 1" Congrés National 4 Paris les 11 et 12 gctobre dats In grande salle de la Confédération Netionale des Syndicats Medicaus, sous Ia pre sidence @honneur de M. Ribeyre, Ministre de le Sante Publigua, A c6té du représentant du Ministre, des membres éminents de noe académies nationales de Médecine et de Pharmacie, des profesteurs de acaltés "ont, mont<é aux 300 congressistes Testine en laquelle is ter snulent leu doctrine. Dans son discours ingugural, le dynamique et si dévoué De Garnier findiqua nettement le role primordial que tient 1g clinique dans Thoméopa- thie moderne et signals les nombreux points de rapprochement existant entre Ia médecine conformiste ot non-conformiste, ‘Le Professeur Joannon répondit en démontrant T'unité d'une seule médecine empruntant aux diverses méthodes leurs possibile atfirmées et Ia nécessité d'un large éclectisme. Il insista sur {a nécessitS d'un en- selgnement et @un affermissement de In doctrine homéopattique. ‘Ge Congrés jqui a obtenn un succis tre grand a permis dentendre de nombreuses communications scientifiques présentéee par les dosteurs Jarvicot pére et Mls, Rouy, Perot et Bernard. ‘Au banquet de cldture, des discours turent prononeés pet le, docteur Gatnier, M. Guy Senez, teprésentant da Minisire de In Santé Publique, Je Professeur Joannon, le docteur Tulnzing, de Rotterdam, le docteur Pahud, de Lausanne, Maitre Raymond Fontuise et par notce ami Pblippe ° Comme les années précédentes, PASSOCIATION FRANGAISE D'ETU- DES IMETAPSYCHIQUES (8, te Rougemont, Paris-), organisera, ent 1953, des cours et des déba‘s. Au programme des mols de janvier et de février signatons : 7 janvier : Valeur de Phypothdse spite ldgbat) 3 2A janvier : Fantdmes ef hallucinations (cours par Aymard) ; 4 fevrier ¢ Metapsyehigue et science (A6bat) ; 18 fevrier : Le FantOme des vivants (cours par ©. Chevalier). ° Edouard Sasy (Conférences du Studio Addéiste, 184, boulevard Saint- Germain, & Paris-0%) ialtera des sujets suivants’ pendant tes mois de Janvier et de février 1053 : 4 janvier : Le Culte de VAme chaz les Grecs of leur croyance & Vimmortalté. ~ ti janvier : Métapsyehiowe et spiri Heme, - 18 janvier : Les habitants mystériews et inguiétants de Pau-del = 25 janvier : Ce.que revdlent les traits da vieage et les eignes de Péeri- tare. ~ 1°" féurier | Le sens de la vie et les divins mystares du sacrifice, = § tevrier : Avez-vous de Ia chance > - 18 fevrier ? La segesse divine révilée par ses symboles, ~ 22 f6urer | Médlums, voyants et guérisseurs. a Linitiation signale & ses lecteurs.. LES LIVRES Robert Tocaver: Tout POccultisme dévoilé (Amiot et Dumont Edit,, Paris). Michel Mom Paris), André Guiner ot Pierme Owvinor : L'Homme ef les Impondé- rables (Dangles Edit, Paris). Parus: Ce que doit savoir un Maitre magon (Edit. Niclaus, Paris). Georges Mucueny : Magie astrale des parfums (Edit. du Cha- riot, Paris). Dr Jean Jannicor : Pendule et Médecine (Doin Edit, Paris). Parus : Qu’est-ce que POccultisme ? (Edit. Niclaus, Paris), Coxsvews : LInvariable miliew. Collection «Les Maitres de TOccultisme » (Edit, des Cahiers astrologiques, Nice). Serge Hutin: Les Sociétés secrétes (Collection « Que sais- Je ? » (Les Presses Universitaires de France, Paris). Emmanuel AzcEnteR : Le Mysticisme (Edit. Flammarion, Pa- tis). Vincent SHEEAN: Le Chemin vers ta Lumiére. (Collection «< L'Epi >. Plon Edit, Paris). C. Kennelz : Postures et respirations du Hatha-Yoga, son en- seignement, sa. pratique (Edit. Tallendier, Paris). ‘Dr. J-E. Egenrr: L’Acupuneture traditionnelle. (Edit. du Nouvel Humanisme, Garches). Parus : Traité élémentaite de science occulte (Dangles Edit, Paris). ‘Maurice Rocite : Balzac et le Philosophe Inconnu (Tours). ‘Papus : Trailé méthodique de Magie pratique (Dangles Edit., Paris). LES REVUES: A noter plus spécialement dans Etudes Traditionnelles (Juillet-Aoiit 1952): Suite de Var- ticle du regretté René GueNow sur « les Supérieurs Inconnus >, — Suite de article de Jean Revor sur « ['Esotérisme chré~ tien >, — Article de Jean Vassnt sur « les stations de ta Vier- ge >, etc. — (Septembre 52) : Suite de Yexposé de René Gue- Non sur ¢ les Supérieurs Inconnus >. — Article de Jean Dav- La radiesthésie en images (Edit. de \'Ermite, ie PHIN sur « la voie des noms dans la Kabbate >. — Article de Jean REvon sur la Magonnerie (¢ Réflezions d'actualité >), etc. Le Symbotisme (Novembre 1952 & janvier 1953) : Article de Sitaon sur « Kabbale et Maconnerte >. — Article de Robert Tarn : Magonnerie opérative : Conseils d un jeune artiste. — Article de Marius Lrract ; « Le dégrossissement de la pierre brute >, ete. La Tribune psychique (Oct. Nov. Dée, 1952) : Article de MM, Lemome sur < L’Erreur spirite », de René Guénoa. Le Digest de POocuitisme Novembre 1952 : Dr Mesner «« Stigmates ot Satanisme ».— Lancntin : « Les conditions de Ia vie posthume. L’immortatité >. Destins (Nov. 1952): Marcel Dive: < La vie étmnge de Mahomet »,— Henri BayNavo: « Notre cceur, rythme du Monde >. — Simone Maze: « La puissance de la Foi >. Loffort spirituel (Sept., oct., nov. 1952) : Edouard Sany: « DAmour de Dieu. » Rovuo Métapsyohique (Juillet, Aoi, Sept: 1952); René Du- Foun: « Lectures Marcelliennes >.— Dr Mantiny: « L’Entité espace-temps et les-phénoménes métapsychiques. — Giorgio. Rappeno : « Les rapports normaus: et paranormaus da psy- chisme et de ta matiére >, etc. Initiation et Science (N* XVIII, 7° année) : Dr Francis Li- resure : « La concentration sur les chakras et le complexe sentimental >, —- Louis TURENNE : ¢ L’iriscopie et les ondes. Dr Pierte Ouninor: « Les régimes alimentaires », ete. Rose-+Croix (N* Ill, sept. 1952): Pierre Manurz: « Le Symbolisme du Point >. — Jeanne Guespow : « avmond Lulle >, — Jeanne DUNONCEAU : « La tentation et le Mal >. Le Grapouillot : Numéro spécial sur < Les Sciences Oc~ eultes >. — Collin de PLANcy: « Dictionnaire infernal ». Ro- bert Kawrens: < Histoire de la Magic’ ». — Robert Amano: «Le devin et son art. >, — Valentin BRESLE = « Les Tarots ou la machine é penser >. —— Albert Manctoy : « L’Astrologie moderne ». — Jean-Mare CAMPAGNE | ¢ Occul- tisme et Magie dans VArt >, ete. Le Monde spiritualiste (N° 21) : RP, Gerutanp: « Lien votitement >. — Henri Dunvinur: La Haine >. ~- (N* 22) GumLaRD : « Lenvotitement », (suite). -- Anne OsMonT «Crimes magiques >. La Revue spirite (Sept.-oct. 1952): Georges Crauzunt « La photographie psychique >. -— Hubert Fontstinn: « Une grande clairvoyante : Mme Marie Briffaut ». TOUT WoccuLTISME pevoILe par Robert TOCQUET (Amiol-Dumont, Editeur) tho ce aguas, Wat ama A 0lé des traudes aombreuses et si adroites que des hom- mes de science s'y sont parfois laissés prondre: Robert Tooqack montre les" phéiomenes authent Verde, eoniroles et Ponlzs les phévoménes “euthentiques, veri, eoniniles et Cortes, Pauteur ne comvainors pas tous ses lectoure. A. cor tains onthousiastes >, les explications quit done tee eS06e Jations quil fait ous es’ «truod » des trndleurs parelisont ea comvaindantes ; pour d'autres, « soeptiques *y Igy phanomteeg authontiques quit cits on tomoigtage de fa vérlisbie secmerens psyehigue demeureront tes sues de Fospa. Mais Yon ne peut que conseiller Ia lecture du livre de Ro- port Tooauet i tgus eaux qui se pasclonnent sisseroment rege Jos colences occulles, car fl leur tera tn alo bravieise ao ag Hance pour stengager dans ua mond ah les chavlatees ane a0. Tout tre ow brochure dont la Rédactionroceura ww exempluire sera Sdrement annoned ot, #9 a let, andlyce ‘Les Revues qui pubieront te sonmaire de Maltaion josron du méme privilége dans Vinitiation. Cecteweceieatene Galles qui désitnt faire Péchange sont priées de bien voutair en aviser le docteur ippe ENcausse, 46, boulevar du % nt aenane, Paris (8, diecear de la Revue,’ NTS 6 Mont- le Directeu-Gécant: Pilippe ENCAUSSE, 46, boulevard dr Montparnaen, Paiei5® Imorimerio & MOUSSY, 7, rue Martinprsy, Weaux (SoatM,) ~ Déot tégel nt 299 ie “SCIENCES OCCULTES”” 25 ANNEES D‘OCCULTISME OCCIDENTAL (PAPUS, SA VIE, SON CEUVRE) Prix littéraire Victor-Emile MICHELET 1949 par le docteur Philippe ENCAUSSE Lauréat de PAcadémie Nationale de Médecine Dans cst ouvrage, Pauteur — dont la thése de doctorat en médecine ‘sur eg Sciences oecultes é48 couroanés, par VAcadémie mtionsle de “Médecine — réeume avec conscience et clarté la période si atachante ‘da mouvement hermétiste francais qui va des dix-huit demitres années “da xiv siecle au seize premigres années du xx. est un exposé historique gut gravte autour de Ia personsalité puls- ssante ‘de. Papas et fa et ‘en picine lumens. Le" Marnisme, Tes esey-Croty Tes octulists, les spite, Vacton ‘secrste des eceulatos Fangdis 8 la Cour de Restle, ssle de’ SaintYves @Alveyde, le enor ‘Tateur deta" Synarchi, tex protocols des Sages de Sion, In persentatité ‘elle de € Monsiour Ptilippe >, te thaumeterge do Lyon, be rapport ‘Ge Papue ‘avec in Maconnene, avec la Socite Theosophigquey ety, son ftituenoe dans Jo monde médical comme dans celal dev Lett deo ARS de ig Diplomate, y soot évoqués avec late, prcision et cbjectvt ‘es chapires consacrés 8 « Monsieur Philippe > eat marquis de Sait Yeos @Alveyére éelairent ces deux personnzes, sf imporans pour Te smowvemeat hermétste, du Jour absolument nouveau. Cat outage, gui adresse & In fols 8 un public spésaisé ot au grand public mon avert; a tme valeur documentate conatérable, tent if fol Tome dartictes, de notices, de lettres, @extaits do litres’ de Pepoaue, de" documente carci ow init, routes eittions dun substaril interce Un vol. de 582 pages, in-8* raisin ilustré, 1800 francs. (2 OGIA, Bait, 3, rue du Cardinal-Mercier, PaRis-o*, QUELQUES ADRESSES DE MAISONS D'EDITION SPECIALISES (Sciences occultes)... Avan, 4, Square Rapp, Paris (7) Asmna, 10, rue Rochambeau, Paris (9°). Camiens AstnoLoiouts, 15, rue Rouget-de'Isle, Nice (A-M.). CHACORNAG, 11, quai Saint-Michel, Paris (5%). DanoLEs, 38, rue de Moscou,,"Paris (8"). Denar, 81, rue Bossuet, Lyon’ (Rhéne). Denvy, 15, ruc du Viewx-Colombier, Paris (6°). Doksow, 19, boulevard Haussmann, Paris (9). Donvitte, 86, avenue Mozart, Paris (16"). Jean MEVER (B.P.S,), & Soual (Tarn). LEnwitz, 2, rue de Londres, Paris (9). 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