propriétés thermiques
du matériau terre
par Jean-Paul Laurent
ingénieur-tnésard au CSTB
cahiers
du centre scientifique et technique du batiment
Giablesement public 4, avenue du recteur poincaré, paris 16
livraison 279 mai 1987 cahier 2156
études et recherchesAVANT-PROPOS
Cet article expose les principaux résultats d'une étude réalisée dans notre
laboratoire de 1983 & 1986 dans le cadre dune these de doctoral de
institut National Polytechnique de Grenobio.
Un important travail expérimental a pu Sire mené a bien grace au soutien
financier du ministére de la Recherche et de la Technologie (contrat
84 0475). II traitait, en fait, un aspect du theme plus général dont
'M. Rubaud était responsable : Vutilisation de la terre comme matériau de
‘construction:
Les outils de mesure thermique optimisés pour la circonstance ont été
développés, en collaboration étroite avec un laboratoire du GNAS dirigé
par G. Vachaud : le groupe « Hydrolagie » de VInsttut de Mécanique de
Grenoble, dans le cadre des recherches aftectuées par D. Quenard sur les
phénoménes de transfert de chaleur et de masse dans les milieux poreux
Robert COPE
Responsable do Ia Dvision
Paysique et Chinve dos Matériaux
“Toute repéseraton ou rprasucton Igrale ou parle de cet cuvrage tat sr
20% en masse. Le
protocole expérimental, décrit au paragraphe 4,3 a été mod=
fié pour la circonstance en introduisant, avant séchage
6luve, une cure de 28 jours en atmosphere saturée en eau
pour que le ciment puisse faire sa prise. L’analyse des
2
° + i co es
TENEUR EN PATLLE (x)
Figure 18 Relation teneur en pailleensié sche pourun
torchis « Allonne »
résultats de mesure de conductivité thermique effectuées sur
os &chantilons a l'état sec condut & deux remarques
= @ taux de ciment constant, la relation conductivité thermi-
‘que/densité seche d'un matériau en terre stabilisée suit
toujours une loi de Kersten (ig. 15) ;
= la conductivié thermique d'un matériau en terre crue
stabilisée au ciment est plutét legarement inféreure & ce
qu’elle serait pour le matériau de méme densité séche
mais non slabilsé (fig. 16). Ce comportement, apparem:
ment paradoxal, peut étre justifié au moins qualitalivement.
En effet, introduction de ciment diminue la teneur en
‘quartz et donc la conductivité de la phase solide. D'autre
part, !acoroissement du taux de ciment, & densité
‘constante, augmente elfectivement la contiguté solide/
solide, Toutelois, cet effet serait moins important que celui
‘que I'on obtient par compaction
Compte tenu de la diversité, et de la complexite, des autres
facteurs pouvant éventuellement jouer un réle (en particulier
au niveau de I'interaction argiles/ciment), nous ne sommes
pas allés plus loin dans linterprétation,
cabler du centre sciantiique et technique du batiment