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SACRIS ERUDIRI Jaarboek voor Godsdienstwetenschappen Re] ‘4 a xxv 1988 UITGAVE YAN DE SINT-PIETERSABDIJ STEENBRUGGE MARTINUS NIJHOFF PUBLISHERS, DORDRECHT ‘Uvrosonves ar on srmux vin om Univensratne Sricwrina vox Beat ‘ne vow mor Moverran wae Niriowite Orvomisa ex NEDERIANDSE COLTON SACRIS ERUDIRI JJaarboek voor Godsdienstwstenscheppen L'nfluence de la Cité de Dieu de saint Augustin au Haut Moyen Age* par JON. Hincoarrt (Pernt) Quand on commence a étudier Vinfluence de la Cité de Dieu de saint Augustin, Ie modéle suquel on pense est, na- ‘urellement, le grand ouvrage de Pierre Courcelle, Les Con- fessions de saint Augustin dans la tradition littéraire. Mais C'est un modéle tres difficile & imiter. Il n'est guére sur- prenant qu'll n'existe pas douvrage semblable pour la Cité de Dieu. On peut, il est vrai, consulter L’Augustinisme politique @'Arquillidre et les articles de T. E. Mommsen et d'Henri- Irénée Marrou (surtout pour Orose), mais c'est vraiment pew de chose *, Le texte de la Cité de Dieu est au moins trois fois plus long que celui des Confessions. Il est impossible, & moins d'etre doué d'une mémoire surnaturelle, de connaitre louvrage assez bien pour étre en mesure de repérer toutes les citations, di- * es versions antérieures de ce travall ont été presentées & YUni- versie Ottawa (mars 1983) et au «Ninth International Conference of Patrstc Studies» (Oxford, septembre 1988). A cOté des abréviations ‘uuelles,futilse DCD pour le De catate De Voit HX. ARQUILLIRRE, L’Aupustinisme politique, 2° 6a. (Paris, 1055); T. E, Mosesas, Orosius and Augustine, dans ses Mediagoal land. Renaissance Studies (Now York, 1989), 325-48; H.-L Mannov, Saint Augustin, Orose et Paugustinisme historique, dans La Storio grafia AUomedicoal, Settimane di stndio del centro italiano dl studi Sullalto Medioavo, 17 (Spoleto, 1970), 58-87. 6 JN, mLoARTE ® rectes ou indirectes, qui en ét6 faites par les auteurs subse quents. Il faut done employer d'autres méthodes. Les au- ‘teurs médiévaux ne citent que rarement leurs sourees, et les Gditions de ces auteurs sont souvent défectueuses. Les indices fontium manquent, ou ne sont pas dignes de confiance. Les citations bibliques nous donrent des traces qu'on peut suivre. ‘On peut aussi utiliser les citations des auteurs elassiques. Au- gustin avait lu Tite Live, Varron, Cieéron. lest peu probable qu'lsidore de Seville et les éerivains postérieurs aient consul- 16 directement tous ces auteurs. Il est plus vraisemblable quills les citent & travers Ia Cité de Dieu. Chaque fois que Y'on trouve une citation classique dans un éerivain du vis, du ‘vue ou du vist sitele, il vaut toujours la peine de consulter Augustin pour verifier si la citation ne provient pas de lui ‘Fai voulu indiquer quelques difficaltés qu'on rencontre quand on commence a étudier l'influence de Ia Cité de Dieu. ‘Jai consacré & cette tiche deux somestres d'un séminaire du Centre d'Etudes Médiévales de l'Université de Toronto et les résultats dont je veux parler sont dus en grande partie aux tudiants qui ont participé @ ce séminaire. Je dois souligner que le travail est loin d'etre :erminé. Il reste plusieurs autres auteurs & étudier; pour d'autres nous n’avons fait que des sondages préliminaires. Les auteurs des sidcles qui suivent saint Augustin, du v° au 1x*, ne se sont pas intéressés 4 la totalité de cet énorme ouvra- ge quiest la Cité de Dieu. Si on consulte l'appendice a cot article, on verra que certains livres ont, plus que d'autres, re- tonu Fattontion dos leetours. Pour eomprondre co fait, il faut se souvenir des grandes lignes de Vouvrage *. La Cité de Dieu est une ceuvre d'une grande eomplexité, Elle ressemble aux Confess‘ons en tant qu'elle est une euvre ‘trés personnelle. Selon Courcelle, Augustin (dans la Cilé de Dieu) médite sur le proces de sa propre conversion, pour lamener les disciples de Porphyre au christianisme*. Mais # Voir Jean-Claude Guy, Unité et structure logique de la « Cite de Dieu de saint Augustin Paris, 196). *'P. Councetus, Les Confessions de saint Augustin dans ta tradition tiuéraire Paris, 1988). Voir P. Baown, Augustine of Hippo (Londres, 1967), 800 av. ® La cre pe paw 7 Je dessein apologétique est plus ambitieux ; il vise non seule- ment Jes néo-platoniciens, mais aussi [es aristocrates romains restés pafens et devoues a leur glotieux passé, et les chrétiens aque les désastres sans précédents qui venaient de bouleverser leur monde, avaient ébranlés, Aujourd'hui, presque tout le monde est d'accord que la Cité de Dien a été conque bien avant la prise de Rome par Alaric en 410, C'est seulement le premier des 22 livres qui parle directement de ce événement. Les questions principales qu’ Augustin a voulu traiter étaient des questions philosophi- ques profondes, qui avaient été lancées par un groupe de séna- teurs palens. Ce groupe demandait premiérement sila moral té chrétienne était compatible avec ks devoirs civiques et le passé glorieux de Rome, et deuxitmement, comment il était possible que le Dieu Supréme se soit incarné dans un corps humain, La Cité de Diew contient les réponses & ces deux questions. Les livres I a X répondent a la eritique de la mo- ralité chrétienne et réfutent, en passant, la supériorité pré- tendue des systemes pafens. Les livres IX et X répondent aux ‘objections faites contre Ia notion Wiacarnation. Aprés avoir détruit les fondements de ancien régime religieux, Augustin ‘écrit, dans les livres XI a XXII, Vordre nouveau, qui se d&- roule dans le temps et s'accomplit dans l'éternité. Selon ce que dit Augustin dans ses Rétracfalions, les livres XT A XIV. traitent des origines des deux eités, zelle de Diew et celle du ‘monde, c'est & dire de la eréation et la chute des anges et des hommes, Les livres XV a XVIII parlent du progrés des ddoux eitée, depuis Cain jusqu’au temps présent. Tes livres XIX & XXII s‘occupent de Pavenir, dela fin du monde, de la résurrection et du jugement dernier Les différences entre les sujets traités dans les dix premiers livres de la Cité de Diew et dans les douze derniers sont éviden- tes. Elles nous aident & comprendre pourquoi les lecteurs duu Haut Moyen Age se sont interessés moins aux dix premiers lx ‘res, oft Augustin discute les faiblesses du paganisme. Les livres XI & XVIII, of il construit s vision de M'histoire du Peuple de Dieu travers la Bible, et les derniers livres, ot il 4 Augustin, Retractaiones, 1, 69, et son epist, 2214 ad Firmum (COSE M1, Vi). 8 3. So mcoarr, w nous donne une eschatologe tres détaillée, ont évidemment plus d'intérét pour les auteurs chrétiens comme Béde, pour lesquels les dieux de l'ancienne Rome ne constituent plus un danger réel. Cela ne signifie pas que les gens qui ont copié ou utilisé les passages de la Cité de Diew ont toujours pu com- prendre la pensée d’Augustin. Comme nous allons le voir, les auteurs qui ont compris les idées de Ia Gité de Dieu ont été ‘rés peu nombreux. Lidée centrale de I'euvre se trouve déja dans un petit ou- vrage éerit vers 400, le De catechizandis radibus, un genre de catéchisme pour Ies paysaas des environs d'Hippone. Le De catechizandis contient ure histoire sommaire de l'humani- +t depuis la eréation jusqu’an triomphe des élus au ciel. Toute cette histoire est congue ccmme une opposition entre deux. sociétés, déja présentées comme deux cités. « Il y a deux ci ‘és , écrit saint Augustin, «l'une est celle des impies, l'autre celle des saints ; elles existent depuis le commencement de Thumanite ; elles existeront jusqu’a lo fin du temps... elles se ront séparées au Jour du Jugement »®, Tout cela est clair pour Augustin, parce qu'il envisage I'his- ‘toire du point de vue de sa fin, De ce point de vue, Vhistoire est un drame: on sait (Dieu sait) la fin de chacun, qui est lu, et qui est réprouvé. Mais, dans ce bas monde les choses sont moins claires. L’Eglise visible n'est pas identique & la Cité de Dieu. Elle est plutst, comme on I’a dit, le seul bureau de recrutement par lequel ox peut entrer dans la Cité. Mais & présent PFglise visible contient des ennemis de Diew, parmi leequels figurent de future mombres de la Cité de Dieu. La di- ‘vision entre les deux cités sera definitive seulement la fin des temps, quand on aura separé Tivraie du bon grai ‘Pour beaucoup de lecteurs d’Augustin & 'époque médiévale tout cela était trop « mystique » (mot qu’emploie Augustin Iui-méme pour signifier un des sens de I'Ecriture) et souvent incompréhensible. Il fallait présenter les choses d'une fagon plus claire. L'Eglise devait étre identifiée tout & fait avee la Cité de Dieu. L’état était souvent identifié avec la cité du * Augustin, De calecizandisradibus, 19, $1 (CCSL 46,156). Voir. D. Banses, dspects of the Background ofthe “City of God’, dans Revue de U Universite e’Ottawa 62 (1982, 64-80, © 14 cre De DI ° monde. Un exemple suffit, celui d'Hinemar au ix* side, qui écrit (sur XIX, 26): « Hierusalem, hoc est ecclesia, Babylon, quae est mundana potestas »*. En réalté a pensée d’ Augustin sur Etat n'est pas claire. Quelquefois, il semble identifier TBmpire Romain de son temps avec la Cité du Monde ou du Diable (voir Hl, 19). Mais je erois, avee H. A. Deane, qu’ Aue dgustin, en général, envisage Empire comme un instrument dela Providence *. 1 ne sagit pas d'un instrument d'un ordre trés élevé. Pour Augustin, "homme est ruiné par la chute d'Adam. ‘Toutes les actions humaines ont été vieies parle péché. L’homme ext Incapable de se contrller. Ani, des contrbles doivent Jui {ire imposés & travers des institutions comme la propriété pri- ‘esclavage et Etat. Ces institutions sont artiticiells, elles existent & cause de Ia chute. Biles ne peuvent nous donner qu'une idée trés obscure de Ia vrai justice ow de Ia vraie paix. Mais c'est tout ee que nous peuvons attendre pendant notre vie dans ce monde. L’Etat est voulu par Dieu, et nous devons supporter ces exigences qu’impose notre condition de pélerins (peregrini) en marche vers notre vraie fin, Péterit Lobjet de Etat est tout simplement d'emptcher les hommes de s'entre-tuer. Son rile est celui du gendarme, non de P'édu- cateur (Véducation est un role réservé a I'Bgliss). Comme gendarme, MEtat doit intervenir pour proteger la vraie relic gion contro ses adversaires. La justication par Augustin de intervention de I'Etat en matiére do eligion se trouve surtout dans ses ceuvres anti-donatistes ; elle ne joue pas un grand rile dane la CUé de Dieu. Capendaat, le portrait du prince cirétien, au livre V, sera souvent cité par des lesteurs du 1x* siedle. sera impossible de suivre V'infhueace de Ia Cité de Diew & travers une étude des manuscrits de Vouvrage seulement. I existe presque 400 manuscrts, dont la plupart n'ont été ni ‘tudits ni classifiés, Dans une étude récente, Michael Gorman nous # donné une liste de cing manuscrits complets et cing fragments antériours au 1x* sidele (ila omis deux fragments, Hinemar, Ad episcopos et proceres (PL 125, 988). THA. Daan, The Political and Social Tdeas of St. Augustine (New York, 1985). 10 2.8 mucoante © un du vie sidele et autre qui constitue le seul témoin anglo- saxon du vine); il enregistre aussi 31 manuscrits du 1x° siecle, bbuit du x¢ et 28 du x1¢*. La meilleure édition (celle repro- duite dans le Corpus christianorum) utilise seulement 19 des 74 témoins plus ou mois complets copiés avant le x1® siécle. Evidemment il y en avait d'autres, qui ont disparu, ‘Mais il semble que Ia Cité de Dieu n’était pas un des ouvrages les plus populaires d’Augustia au Haut Moyen Age. Le grand couvrage de Lowe, qui enregistre (presque) tous les manuscrits antérieurs au rx° siele, nous donne 24 témoins pour les Enar- rationes in Psalmos et seulement huit (douze en fait) pour la Cité de Diew®, Evidemment, le commentaire a’ Augustin sur les psanmes et ses sermons avaient une utilité pastorale im= médiate qui les reeommandeit d’avantage au clergé. Mais il faut comparer les données des manuscrits avec les témoigna- ges des eutcurs contemporains. Le tour «horizon que je vais essayer de faire est, comme j i déja indiqué, tout a fait provi- soire La confusion ressentie par beaucoup de lecteurs de la Cité de Dieu au Moyen Age et dans les temps modernes a commenct avant méme que son auteur ait pu terminer son ouvrage. Le prétre espagnol Orose, ardent disciple de l'évéque d'Hip- pone, recevait d’Augustin l'ardre de traiter des questions du livre III avee plus de détail. Il fallait démontrer aux palens quills avaient tort de penser que les ¢ Christiana tempora + Gtaient pizes que les temps antériours au Christianisme. En fait, le but que s'était fixe Orose était plus ambitiewx. Dans * MM, Gonna, A Survey of the Oldest Manuscripts of St. Aux gustine’s “De civitele Det, dans Journal of Theological Studies 38, (1982), 908-410. Vole ausil J. Drvsax, Die handsetifliche Ueber~ Nefering der Werke des eiligen Augustin (Wien, 174 s8.). Les ma- ‘nvserite omis par Gorman sont Paris, Bib. do I'institut Catholique, lat 55 (sae. Wi), qu contient des excerpta (V, 20-21, 26) — voir H Rocuass, dans Reoue des études augustiniennes 17 (197%), 295-88 — et Cambridge, Corpus Christi Calege 178 (see. vim), qu contient des fexeerpta dal, XVIT, 28. Alaln J. Srocuz, Le ‘De civitate Dei’ de Saint Augustin: ea difasion avant 000 d'aprés les carastnesexlernes ides manssrits antéreurs dette date et les catalogues contemporatns, ‘Recherches augustiniennes 19 (1884), 185-209. TELA. Lowe, Cofice latin) antgulores, Supplement, Index by A.B, Mynons (Oxford, 1971) o LA cIre De Disw " son Historia adversus paganas (vers 411) il voulait prouver non seulement que les temps actuels n'étaient pas plus mauvais que les temps antéricurs mais quils étaient bien meilleur. Pour Orose, qui suivait en cela Eusébe de Césarée, lapologiste de Constantin, et non Augustin, le Christianisme était lié «d'une fagon inextricable & Empire Romain. Les barbares ne présentaient pas de probléme sérieux; ils entreraient dans la «Romania » et la serviraient, Tout étct pour le mieux dans le ‘meilleur des mondes®. Le schéma d'Orose déforme la pensée Augustin, qui parait avoir répudié an disciple jugé peu in- telligent #, Mais c'était trop tard. L'Historia d'Orose était beaucoup plus facite & comprendre que la Cité de Dieu ; elle était aussi beaucoup plus optimiste. Et son auteur préten- dit étre un disciple d’Augustin. Pour les théoriciens de lem pire carolingien et pour ceux des empires subséquents, 1a fusion opérée par Orose entre IEglise et Etat était convain- cante;; ses simplifications étaient considérées comme une in- terprétation fidéle de la pensée augustinienne. On trouve la méme incapacité de eomprendre importance de le Cité de Dieu dans Ie biographie Augustin, due & Vevé- ‘que Possidius de Calama, qui était pourtant son ami, Un autre évéque nordafricain, Quodvultteus de Carthage, mort cen exil & Naples en 453, cite quelques passages des livres ‘VIII, XVIII et XX : il sintéresse aux « curiosités », & 1a men- tion d’Hermés Trismégiste et des diexx d’Egypte (VIII, 26), 4 la référence a Gog et Magog (XX, 11), @ la discussion de la Sibylle (XVIII, 23), mais les grandes idées de la Cité de Dieu ne Vattirent pas. est probable que c'est & travers Quodvultdeus ou d'autres cexilés del'Afrique du Nord, qui fuyaient la persécution des Van- ales, que Pouvrage est arrivé dans J'Ttalie du Sud. Au vit sitele, il se trouvait A Revenne, capitale ostrogothe, et plus tard dans le monastére de Vivarium, oii l'ex-ministre des rois ostrogoths, Cassiodore, en recommandait vivement la lecture . Pour Toptimisme dy moment histongue, volr P. Courcmute, Histoire Uttraire des grandes invasions germaniquee, 2 64. (Paris, 41063), 107-11. 1 DED XVI, 58-58 (wolr Mannow, p. 84 sx). H Possidius (Vita: PL 32, 38-86) sintéesse Deeucoup plus aux Aépitres et sermons Augustin qu’ sts opera matora Fry 3.8. aucoanrn ® ses moines ®. C'est probablement en passant par Ravenne ‘que des manuscrits sont parvenus & Vérone et au Sud de la Gaulle (un de ces manuserits du vi" siécle se trouve depuis Tongtemps & Lyon). ‘Mais l est possible aussi que la Cité de Dieu ait pénétré en Gaul plus tt, au temps dAugustin Iuieméme. Un des augus- tiniens les plus dévoués était Prosper d’Aquitaine il cite abondamment Ia Gilé de Diew dans son Liber sententiarum. Prosper était actif Marseille vers 430. Ils est possible quril ait regu Ia un exemplaire de l'ouvrage, & moins qu'il ne ait trouvé a Rome. Le Liber senlentiarum emploie surtout les livres XI. XV et XIX de la Cité de Diew; il y a quatre eita- tions du livre I, une du livre IV, et une du livre XXT. Les cextraits de Prosper témoignent de son intérét pour la doctrine de Ia Grice; il vout défendre Augustin contre les « se lagiens » de la Gaule. Sa compilation a exereé une influence cconsidérable sur le droit canonique, spécialement sur les ca- rons du Coneile d’Orange de 529 + Tl n'est guére surprenant que les + semi-pélagiens » eux- memes naient pas beaucoup utilisé la Cité de Diew. On pen- serait la trouver citée dans 1¢ De gubernatione Dei de Salvien de Marseille (440 environ). Mais, a part ses liens avee les ‘esemizpélagiens », Salvien a une perspective qui differe de celle d'Augustin. Il ne voit pas Ies choses du point de vue eschatologique mais de point de vue historique (quoique son ‘histoire » soit sonvent trés naive). I met Paccent sur le chatiment de Ia société romaine. A la différence d’Augustin, qui hésitait souvent & reconnattre dans telle ou telle catastro- phe un chitiment divin, Salvien oélebre les désastres de la Ro- ® Cassiodorss, Insitutions, f, 2,105 1,8, 4; 1,16, 4 (64. exons, P17, 8, 50. 1 Voir M. Cavpovns, Le premier représentant de Vaugastinisme ‘médiéval, Prosper @ Aquitaine, cans Recherches de thiologieancienne et ‘médcvale 1 (1920), 809-87 ; Paul Lusay, Le re théplogique de César Arles (Paris, 1908). — Les apltala sanett Augustint, in urbe ‘Romam transmisea cient le sre XX1 de la Cité de Dieu. Raitant ‘pour le premitre fois le texte exmplet (COSL 85 A, 1978), Fr. Glovie ‘propose comme auteur Prosper; d'autres érudits ont prétéré le vit tele ® 1a crre pe pew 13 manité comme des preuves de Ia puissance du Dieu des chré- tens. ‘Un peu avant Salvien on a le Commonitorium rédigé en 434 par un autre ¢ semi-pélagien », Vineert de Lérins. La publi- cation en 1940 d'un florilége anti-nestorien que Vincent a tiré ddes ouvrages q’Augustin, rend moins surprenant sa dette Vevéque d’Hippone dans le Commoni‘orium meme, oit il cite (Gans le dite) le livre XVI de la Cité de Dieu *. ‘Au commencement du vie siécle, une compilation des aeu- ‘res d’ Augustin fut rédigée, qui devait exercer peut-étre plus influence encore que celle de Prosper et certainement que celle de Vincent de Lérins. Peu aprés 500, Eugippe, abbé dun ‘monastére prés de Naples, composa un Mlorléye augustinien oit la Cité de Diew joue un role important. Des recherches ré- centes ont démontré qu’Eugippe est le responsable dune nou- velle recension du De Genesi ad litterem. Il est possible qu'il soit lauteur des titres des chapitres de la Cité de Dieu. Dans tion Eugippe s‘intéresse surtout aux trois derniers livres, qui sont eschatalogiques. Tl cite aussi les livres XI, XII, XIV, XV, et XVI, et une fois Ie livre IX, au total presque soixante passages, dont plus des deux tiers provien- nent des livres XX & XXII. L’epologétique anti. cen général, les idées mattresses d’Augustin V'intéressaient as. sez peu. Les extraits choisis par Eugippe témoignent du dé sir qu'avait l'abbé de fournir & ses moines des lectures pour leurs méditations spirituelles sur la corruption du corps, Vinefficacité du diable, la eréation, les anges, quelques typolo- ies hibliques, ot en particulier le jugement dernier, Voir G. Lacanmscve, dans son introduction Salvien de Marseille, (Geuores, 1 (Sources ebrtiennes 220, Paris, 1975), 25-28 ; J. Manor, Bl conceplo de la Tradilén en San Vieenie de Lerins (Anslecta Gre- gorlana §, Rome, 1933), p. 68; Idem, Exerpta Vincenti Lirinensis (Estudios Onionses, ser. 1, 1, Madrid, 1040); W. J. Movnratn, The Sgecerpla Vincenli Lirinensls” Part 11 a Revised Qaition, dans Sacris Erudiri 18 (4967/68), 385-405. Voir M. M. Gonntax, “The Manuscript Tradition of Bugippius’ " Bacerpia ex opertbus saneti Augistint', dans Revue bénédictine 92 (41982),7-32; idem, Eupippius and the origins of the manuseript tradt- tion of Saint Augustine's “De genest ad literan’, bid. 93 (1983), 7-20, et son article dé cit (8). u JN, munLCARTHE ao) Cest aussi dans 'Italie de la premidre moitié du vit siécle que les deux éditeurs des Altercationes contra erroneas et se ductiles paganorum philosophorum versutias, situent auteur de cette tres curieuse compilation anonyme”. Ce florilege est tout-a-fait différent de celui d’Eugippe. Quoique le com- pilateur anonyme ait utilisé doutres ouvrages de saint Au- gustin et (une fois) un ouvrage de Quodvultdeus, il s'est basé pHlneipalement sur le De cititate Dei. Liutilisation des livres Ta X a été intense et continue. La plupart des chapitres ont @t6 cités. Neuf chapitres du livre XI, dix du livre XIV et six du livre XV ont été utilisés. Le livre XIX a été beaucoup, employé. ILy a une seule citation du livre XVIII (41) et une du livre XXII (2) *. Cette compilation constitue une excep- tion dans le Haut Moyen Age. On ne trouve aucune citation de livres XII, XIM, XVI, XVI, XX ou XXI. Les livres qui intéressaient la plupart des leteurs ne figurent pas ou ne figu- rent guére dans ee reeueil. Toute I'attention de l'auteur s'est portée sur la polémique anti-pafenne d'Augustin, A moins qu’ ne s'agisse d'un exercice purement intellectuel sans relation vee la réslité contemporaine, il faut dater Vouvrage d'une épo- que assez proche d’Augustia Inj-méme, peut-étre plutat au v* quiau vi" sitcle. Ce recuell mériterait une étude detaillée, est une altercatio, un dialogue entre Augustin et les représen- ‘tants typiques de la pensée pafenne. Certains sont des per- sonnages fictifs, tels que Romanus, Mathematicus, Stoicus. ‘Diautres sont des Grees ou des Romains authentiques : Sci- pion, Salluste, Varron, Cieéron, Platon, Porphyre, Plotin. Quoique tous cos noms (et la plupart des passages que auteur WA. B. Ansract (éd), Anonyml Allereationes ehristlanae philoso- ‘phiae contra crroneas ef seduetiles paganoram philosophoram vers tiae (Madrid, 1942); et Diethard Asenopr (64), Anongml Contra phi losophos (CCSL 88 A, 1075, 7. vi). Volz D. Ascholf, Studien za ‘zoel anonymen Kompitationen der Spatantte, dans Sacris Erudirt 27 (1984), $7427; 28 (1985), 95-154, Yune étude sur le double eouell qu'on trouve dans le manusert d’Oxford (voir infra) et qu'il ‘tribue au méme auteur. Le seil manuscelt ulisé par Anspech était ‘Valence (en Espagne), Bibl de le Cathédrale 178 (hodie 253), qu'l date du xin stele, mals E. Oxxos ¥ Caxapa, Cédlees de ta Catedral de Valencia (Valencia, 1943), 184, du xv. Aschoff utilise aust le ma- ‘nuserit Rawlinson 368 de la Sib) Bodlélenne d’Oxfora (xv" site), Les references d’Anspach ent été completées par Aschotf. an La cine DE pisu 18 leur attribue) soient tirés de la Cité de Dieu, il faut souligner Vhabileté avee laquelle 'auteur a su remodeler les textes d'Au- gustin, leur donner une forme dramatique, souvent changeant ordre de Voriginal pour les besoins de la discussion, ajoutant. des phrases ici ou 18. Du point de vue de Vutilisation de la Cité de Dieu, le reste du vit sitele présente un terrain asexz démuni ®. En Gaule, Césaire d’Arles, qui faisait grand usage des sermons d’Augus- tin et qui, selon ses biographes, portait & leur auteur une véné- ration sans bornes®, était pas, semble-til, un lecteur assiduu de la Cité de Dieu. ‘A la fin du sigcle, Grégoire de Tours cite Orose mais, si je ne me trompe, il n’atilise pas leuvre d’Au- gustin, Pour les auteurs de l'Afrique du Nord il faut etre prudent. Pulgence de Ruspe cite le ehapitre 26 du livre XV, ‘ais il Temprunte peut-ttre au recuell d’Eugippe. Cependant, {il faut consulter d'autres auteurs, pour lesquels manquent toujours des éditions modernes, par exemple Primase d’Adru- mite et Vigile de Thapse. En Italle, a la méme époque, Grégoire le Grand n’utilise guére la Cité de Dieu. Certes, quand ii s'agit d'une couvre aussi ‘vaste que celle de Grégoire, pour laquelle nous manquons en- core d'une édition critique complete, In prudenee s"impose. ‘Néanmoins, je ne vois pas beaucoup de preuves de Putilisa- tion directe de la Cité de Diew ni dans ls Moralia in Job niméme dans les Dialogues. Grégoire traite souvent des mémes sujets qu'Augustin, mais il le fait indépencamment de lui. Dans un passage de ses Moralia (XIX, 15, 22) Grégoire aréinterprété la pense Augustin, Dans Ia Cité de Dien (XIX, 15), en effet, ccelui-ci éerit :« Primi iusti pastores pecorum magis quam reges hominum constituti sunt e. Le passage est rappelé par Gré- goire :« Antiqui patres nostri— non tam reges hominum quam ppastores pecorum fuiste memorantur»®, Mais tandis qu’Au- jgustin envisage institution de l'eselavage, résultat de la chute ™ Les Exempla sanctoram patrum, parfois attribués & Denys te Petit tent les livres X et XT Voir n. 14 supra. Vita Cacsarit ab eine familiarbus sripta, 48, €€. G. Mon, S. Cassar Arctatenss opera, TI (Maredsous, 1942), 313. Voir COSL 48, 682.6 et CCSL 143A, 1082.17.21. Pourles Dialogt voir A. de Vogis, dans SC 251 (1978), 116 sv., 147-52 6 Jos, eunncanen 2) a'Adam, Grégoire compare les rois primitifs aux « sancti viri» de son temps, lesquels, «cum praesunt, non in se potestatem cordinis, sed aequalitatem conditionis altendunt, nec pracesse gaudent hominibus, sed processe ». Augustin s'intéresse & des institutions, Grégoire a des pasteurs, a des individus. Tl y a a tun net changement de perspective ®, Grégoire exprime sa vénération pour Augustin comme pré- Gicateur, mais méme dans ses sermons, il ne Timite pas *. ‘Dans a préface a son commentaire au Livre I de Samuel (Livre I des Rois), Grégoire cite le livre XVII, 4 de la Cité de Dieu. ‘Mais une comparaison des deux textes démontre que Grégoire n'a pas bien compris ce qu'Augustin voulait dire™, Les deux auteurs poursuivaient, en eft, des buts différents. Ici, com- ‘me dans toute son ceuvre, Grégoire veut étudier le sens moral de Ia Bible. Son intérét pour 'Ancien Testament on tant quhistoire du Peuple de Dieu est trés limité, Pour lui, c'est un réservoir inépuisable d'exemples moraux. II n'a pas com- pris le role que les prophétes jouaient pour Augustin dans his ‘olre de la Cité de Dieu et i a préféré insister sur les legons que les moines de son époque pourraient en tirer pour mener une vie contemplative sous le contréle de leurs supérieurs. Dans l'antiquité les contacts entre les églises de l'Afrique du Nord et de ! Espagne étaient étroits, et il est bien probable que les ceuvres d’Augustin sont arrivées trés tot en Espagne. ‘Néanmoins, le premier témoignage de la lecture de la Cité de Dieu dans la Péninsule Ibérique date de 580 environ. IL slagit d'une citation du live IX par un auteur ascétique, Eutrope de Valenec. Un peu plus tard, I'évéque d'une autre 1% Je dols cette comparaison au professeur Robert Markus, qui citée dans + The Sazred and the Secular: from Augustine fo Gregory the Gregory the Great», dans Journa: of Theological Studies, N.S. 96 (1985), 84.90 (88 sy). = Dans Ia préface & ses Homeliae in Hiezechiclem Prophetam (GCSE 1142, 5) Gregoire pane der torants»d'loquence q’Augustin et €’Am- broite, Voir aust (eur les commentaires biliques) le Reyistrum, X,16 (CSL 1408, 845.50.82), % Tei, comme plus haut, jutlise Vrticle de Jonathan Buck, ' De toilet Det aud the Commentares of Grepory the Grea, Isidore, Bede, land Hrabanus Maurus an the Book of Samuel, A paraitre dans les “Augustinian Studies 15 (108), «aay LA mB DE DIEU "7 ville méditerranéenne, Licinien de Carthagéne, dans une lettre 4 Grégoire le Grand, cite Ie livre XIX, 19. Crest probablement dans la province de Carthagéne, que Léandre de Seville et son jeune frére Isidore acquéraient leur premiére connaissance de Youvrage. Vers la méme époque, Martin, un émigré de la Pannonie qui s'était réfugié au Nord-Ouest de In Péninsule Ibérique et qui devait devenir éveque de Braga dans le royau- ‘me suéve, paratt citer le livre XII, Crest 4 Seville que I'utlisation de la Gité de Dieu atteint son apogée au vu siéele, Léandre (mort en 600) nous a laissé tune régle pour des moniales, dans luquelle il utilise Ie livre XIV, 18. Isidore, successeur de Léandre comme évéque de Sé- ‘ille (mort Ini-méme en 638), présente pour nous une plus grande importance. Sa vénération poor Augustin est attestée dans les Versus qu'il a écrits pour sa bibliothéque ; il dit no- tamament : Quamvis multorum placeant preesentia libris, ‘Si Augustinus adest, sufficit ipse tibi. Une sagit pas d'une hyperbole. Les recherches de Jacques Fontaine, dont le livre fondamental sar Isidore a paru récem- ment dans une nouvelle édition, ont éémontré qu’ Augustin & tait pour Isidore la source chrétienne la plus importante. Si on veut comprendre utilisation d’Augustin par Isidore, il faut se souvenir de Vattitude de esii-ei a Mégard de la li térature en général. Pour lui, les auteurs paiens ne représe tient pas un danger. Dans ses Btynologies, Isidore emploie tune quantité de sources classiques, souvent citées a travers des compilations tardives. Quand il it les auteurs chrétiens, il parait les consulter surtout pour en extrare les citations pafennes quis contiennent. Son attitude est tout fat opposé a celle Augustin dans son De docrinachristiana. La subor- dination de la science paienne & des buts ehrétiens surtout & 1 Pour les origines de Léandre et d'Isdore de Sévill voir Jacques Foxranse, dans studios en Homenaje a Don Claudio Séncher Altornos (Buenos Altes, 1985). Pour Martin de Braga voir C. W. Bantow, Martini episcopi Bracarensis Cpera omnia’ (New Haven, 1950), p. 164 Isidore, Versus, 6d, Ch. H, Bazsox, Isidor-Stadion (Munich, 1819), p. 100. 8 3. Xo MLLOARTHE ay, TFintelligencs de la Bible) qu'on trouve dans Augustin, est ab- sente chez Isidore. Pour Ini, Augustin, Virgile ow ‘Cicéron talent presque sur Ye méme olan, également vénérables, égale- tment des antgui. Dans les Etymologies, Isidore emploie trente textes de la Cilé de Dieu, mais ce n'est que dans deux de ces ‘rente cas qu'il note la nature chrétienne desa source ‘Les Etymologies et le De natura rerum d'Isdore citent seize des 22 lives de Ia Gilé de Dieu. Tis ne citent pas les quatre premiers livres ni les livres XIII et XX La Cite de Diew ‘est utilisée pour les definitions de la philosophie, de ses divi- sions, des vertus cardinales, des noms de philosophes, les noms des dieux paens, pour Parithmologie, la géographie, ete Assez souvent, Isidore change le sens q'Augustin et ne se préoceupe absclument pas da contexte original. Par exemple, Trune des analogies dont Augustin s'éait servi pour exposer le dlogme de la Trinté, & savor natura, doctrina, usus (XI, 25), eat employée par Isidore pour énumérer les éléments de V'élo- quence. argument que les martyrs chrétiens étaient plus ad- rmirables que les héros paleas (&, 21) est oubli. Isidore en extrait setlement une étymologie, eelle du mot héros. Le passage dans lequel Augustin traite de la connaissance ili- mitée de Dieu (XI, 18) est utilisé par Isidore pour suggérer Ja possibilité des numeri infiniti. On pourrait dire qu'Tsidore « sbeularise » la Cité de Dieu, qu'il tire d'une théologie de Phis- toire les fiches dont il a besoin pour éerire son encyclopédie de Vantiquite 1 faut ajouter que, dans d'autres ouvrages, Isidore utilise aifteremmont ct de manire plus abondanto, la Cité de Dieu. Cela se verte dans son exégtsebiblique et dans ses Sententae. Dansles Quaestiones in Vetus Testamentum, Isidore cite, parm autres auteurs, Augustin et la Cité de Dieu. En général, le Dut ponrsuivi par Isidore est plus restreint que eelui d’Au- gustin. Son modele serait plutot Origine, et c'est principale- rent Pinterprétation typolegique des propheties qui 'intéres- se*". Les figures de I'Aneien Testament ne sont plus des chalnons essentiels dans l'histoire de le Cité de Dieu, ils de~ viennent de simples types préfigurant le Nouveau Testament, (Gest surtout dans les Sententiae qu'Isidore présente ce qu'on © La comparaison est fate par J. Black dans Varticle eité (n. 24. ay) 1A Ins DE pise 19 pourra appeler sa philosophic politique sur les devoirs du prince. La, il ne travestit pas la pensée d’Augustin, méme s'il Ja simplifie quelque peu Dans Espagne du vr" sige, toute une série d'auteurs con- tinue a étudier la Cité de Diew. A Saragosse, Braulion, disei- ple immédiat d'Isidore, extrait du livre VI 'éloge de Varron par Cicéron, et applique & son maitre. L'adaptation du texte a’Augustin est si discréte qu'elle a éehappé A presque tout le ‘monde. Le suecesseur de Braulion, Taio, cite le livre XVI. A Toléde, capitale du royaume wisigothique, l'éveque Julien cite les livres I, XII, XV & XVIII et XX A XXII. Les derniers livres constituent une des sources principales de son Prognosticum futuri saeculi, traité «schatologique destiné & lune trés grande popularité dans tout le Moyen Age *. ‘Au vit siécle, la Cité de Dieu était connue en Inlande et en Angleterre. Son utilisation dans le De mirabilibus sacrae seripturae du pscudo-Augustin et dans le De XII abusivis saeculi du pseudo-Cyprien a été récemment mise en Evidence par les éditeurs de ces deux ceuvres, écrites en Inlande, selon toute vraisemblance, aux environs de 650%. Ogilvy nous assure que la Cité de Dieu était, de % Voir Mare Rivonuusr, La royaull éans la littérature laine de Sidoine Apollinatre & Isidore de Séoille, Bibl. des Ecoles tranceices ‘a'Athines et de Rome 243 (Rome, 1981), 555-597 © Voir C. H. Lyx, Saint Braulio, Bishop of Saragossa (631-662) (Washington, .D.C., 1988), p. 248, et maintenant J. FoxtarNs, Ist (torus Varo Christionus®, dans Biotum, Homenaje a M. C. Diae y ‘Dias (Madrid, 1983), 80-160 et dans la Sete. di Studio 26 (1984), 43 (Gur Eigm. 9, 2) of Isidore emplote DCD xu, 2,1. 3 JN. Hnuueanm, St. Julian of Toleo in the Middle Ages, dans Journal of the Warburg anid Courtauld Institutes 21 (1988), 7-26, 5 Je suis redevable & Dom Gerard MacGinty, O.S.B., @'avolr pa ‘onsalter son edition du De nirabilthus (A paraltre prochanement dans les Seriptores latint Hiberniae): je remercie aussi Mf. Aldan Breen avoir attire mon attention sur Patlisatien du DCD dans le De XIT fabusiois sagcull. Ct. Appendiee, XVI, 7 et XVIL, 20. La. Col leet canorum Hidernensis, du commencement du vit siécle, con- tent $4 citations a’Augustin, selon Ch. Monten, Les sourees patrst- (ques du droit de UBglise du VIII¢ au XIII* sitele (Strasbourg, 1957, p. 30 115, selon mon colllgue R. E. Reynolds, dans une étude ‘toujours indite, “Tl ext trts iffcle aidntitier vas citations. L’une ells (H. Wassunscxuenex, Die Iricke Kanonensammilung [Lelpei, » 8. MILLAR a9) toutes les ceuvres d'Augustin, © une des plus populaires parmi les anglais», La mention la plus ancienne qu‘on peut trouver figure dans le De virginitaie d’Aldhelm, cuvre qui date de 690 environ. Aldhelm cite le livre I (peut-étre & travers Prosper) et les livres XXI et XXII. Mais c'est Béde qui fait le plus grand usage ce la Cllé de Dieu. Illa cite dans Deaucoup de ses ceavres, depuis 'Epitre ad Pleguinum (de 748). Ses commentaires sur les épitres de saint Paul, con- tiennent 82 passages de la Cité de Dien ®. La, il utilise sur- ‘tout les livres XIV et suivants. Dans d'autres ouvrages, il cite les livres X et XI. Denx des citations de Virgile dans VHistoire ecclésiastique proviennent en réalité de la Cité de Dieu, 1, 2% Plutot que d’zccurnuler les références il est in- téressant de souligner 'intelligence ave laquelle Béde utilise ‘eet ouvrage. Prenons deux exemples. Le premier va nous ppermettre une comparaison avec deux auteurs dont nous avons deja parle. Les commentains de Grégoire le Grand et "Is: dore de Séville sur I’Ancien Testament utilisent (le cas d'Isi- dore est certain ) Ie ivre XVII de la Cité de Diew, oi Augustin commente le Livre I de Samael. Béde a écrit un commentaire surle méme livre. Comme Isdore, Béde sintéresse a 'interpré= tation typologique du livre. Mais ses intéréts sont moins li- mités que ceux Isidore. Comme Augustin, il veut mettre Vaccent sur Vinterprétation littérale. Tl a compris d'une fa- ‘gon plus exacte qu'lsidore (ou que Raban Maur au 1% siéele) attitude d’Augustin a Megard de Ia prophétie et de histoire 1885], XX. 2a, p. 60) se lt » Augustinus in Ubris de orbe>, citation ‘que je ai pas pa Identiter mals qui se réfere probablement au DCD. Un commentsite anonyme irlasdais du vi sitcle sur le Bible cite + Angustinus in leo de urbe, B. Biscxorr, Wendepunkte in der Geschichte der lneinisehan Exopise fm Prahynttelaler», dans ses Mit- telateriche Studien, I (Stuttgart, 1966), 232. M2 J.D.A. Oerery, Books known to the English (Cambridge, Mass, 3967) p. 82, "= Ley éditions de Bide dans le CCSL ne contiennent pas toujours es indices fontium et il faut ranler les indices qu'on y trouve avec préceution. "P, HusrenBtamm. From Bede fo Alewin, dans Famutus Christi essays in commemoration of te thirteath centenary of the birth of lie Venerable Bede, 64, G. Boxxcn (London, 1976), 244 sv an LA cme pe pia Pn du peuple de Diew dans I'Ancien Testament en général. Par 14 méme il a aussi mieux compris la théorie des deux cités *. autre exemple dont je veux parker est celui du commen- taire de Béde sur Apocalypse. Ici, Béde utilise le commen- taire perdu de Tyconius et d'autres suteurs postérieurs, mais emploie Ia Cité de Diew pour faire des sommaires compacts et indépendants de ses sources. Liessentiel du theme des deux cilés est fidélement présenté, Les interpolations qu’on trouve chez Bede (par exemple une référence au baptéme, qui ‘manque chez. Augustin) sont sans doute dues au fait que Bede sait qu'il écrit pour un peuple nouvellement converti et qui fa besoin d’éclaireissements, Crest pcur la méme raison qu'il « modifie les frontires entre civitas Dei et civitas ferrena pour les situer entre ecclesia et mundus» (pas entre Eglise et pou- ‘voir temporel) Deux autres commentaires du vit siéele sur Apocalypse utilisent losuvre d’Augustin, Ambroise Autpert, né en Pro- vence mais travaillant en Halie, a Saint-Vineent de Vulturne, ne mentionne pas la Cité de Dien parmi ses sources dans la préface de son Jn Apocalypsin (écrit vers 758-767) mais il cite ‘au moins les livres XX et XXII. Dans 'Espagne du Nord, Béatus de Lighana, dans son commentaire (776-786), utilise la Cité, XVII, 52, et probablement aussi XX, 19°*. Quoique ‘oes exemples de l'utilisation de la Cité de Diew soient moins significatifs que le commentaire de Béde, ils illustrent la po- Voir Vanticle deja ité de J. Beck (0.24. 4% Frtiise une contribution inédite connée par Madame Faith Walls au Séminaire dont J'ai parlé ci-tessus. Lrarticle récent de J.P. Ketsx, Bede and the Irish Bzegeltal Tradition on the Apoca~ igpes, dans Reoue bénédietine 92 (1982), 318-400, ne parle pas de Vutl- sation du DCD. “Ambrosias Autpertus, Bzpesltto in Apocalypsin, IX (COM 27, ‘716, ob wtiise DOD XX, 16.21.25, et X (Ibid, 847-840), od i cite XXII, 29, ete Le référence A Augustin dans Béatus, In Apoealypsin, VI, pourrait tre une interpolation, mais Sanders eroyait quelle fasalt Dart du texte origine, Voir S. Atvanss Caxros, Fuentes lterarias le Bealo de Liébana, dans Actas del Simposio para el estudio de los ‘hdices de" Comentario al Apocalipsis" de Beal de Libane, 1 (Madrid, 3078), 117-162, 2 JN, RILLGARTHE as) pularté de 'euvre parmi les auteurs qui tratent de V'eschato- logie. Le 1%" sidcle et Ia soi-disunt « Renaissance + carolingienne (je rois que le terme » Réforme » serait plus exact) constituent un autre theme. Je ne peux quindiquer quelques points 'ap- pul. Aleuin, disciple d'un disciple de Béde, est interessant, autant par les réminiscences qu'il nous donne de 'enseigne- ment anglo-saxon que par Tiafluence qu'il a exereée sur Char- Jemagne, Raban Maur et beucoup d'autres. On dit souvent aque c'est Aleuin qui est responsable de I'idée de Yempire caro- lingien et quil a tiré de la Cité de Dieu les notions de + felix Imperator et de «rector morum > qu'on trouve dans ses ceuvres. lest bien diffiilo, il me semble, etre certsin de tout exla. Quand Alcuin, dans I'épitre 178, cite, & partir de la Cité de Dieu, 1, 6, I Bnéide de Virgie, je erois qu'il a mal compris Augustin ®. Les catalogues des principales bibliothéques carolingiennes, (St. Gall, Reichenau, St. Riquier, ete.) mentionnent la Cité de Dieu. Les quelque 35 manuscits du 1x* sigele qui nous restent attestent la présence de Vouvrage dans toutes les régions de empire carolingien. Malhesreusement il est assez excep- ‘ionnel de trouver des exempaires ave des notes marginales contemporaines #, Néanmoins de tels manuserits existent (par exemple Lyon 606 et 607 et Je manuserit mozarabe 29 de Académie Royale de Histoire & Madri, copié en 97 sur un rmodele du rx* stele). On devzat pouvoir en trouver d'autres, % Dans ses Interrgatloner ef rexponsiones in Gencsim, 115, 149, 278 (PL 100, 528, 583, 857) Aleun elte DCD XV, 27, XVI, 4 et XIX, 45, Les Libri Carolint, quil faat attribuer & Théodalte 4'Orléans plutot qu’t Alcan, contiennent quelques citations du DCD (surtout Gu livre XVITT; voir MGH, lerun secto, 1, H, 64. H. Bastoxs, pp. 7, 92, 188) mals le DCD n'est pas une des principales sources de ‘ouvrage. W Yoir Varticle d’Alain Srocusr (cté n. 8), “ surle manusert de Madrid oir M. C. Diazy Diaz, Agustin entre los mosarabes: un testimonio, dans Augustinus 25 (1980), 157-180 Dans une annexe a son article, Stoclet examine les apostles des ‘manuserits Cambral 350, Cologne 75, et Munich 6267, i) 1a cme pe view a 1 faut citer aussi les Collectanea de Florus de Lyon, qui té& ‘moignent d'une connaissance approfoadie dela Cité de Dieu ®. ‘Au ix® site, 'ouvrage a exereé une influence dans ce qu’on pourrait appeler la philosophie politique, dans exégese blique, et dans la controverse sur la Prédestination. Disons quelques mots sur le premier et le trisitme de ees sujts. Crest au 1x* siéele qu’on voit chapitres 19 et 24 de live V, qui parlent des devoirs du prince. La erise de Yempire carolingien sous Louis le Débonnaire @ amené tantét les défensours de empe-eur, comme Jonas d'Or Tans, tantot ses adversaires (comme le Pape Grégoire IV) & citer ees ebapitres*, Plus tard, Hinomar de Reims cite les i- vres 1, IV, V et XIX, et Sedulius Seottus emploie les livres IV et XIX lus interessant encore est l'emploi de la Cité de Diew que font tant les adverssires de la « double Prédestination » que les partisans de cette doctrine. On « pu inventorier 49 cita- tions faites par le parti qui soutient la double Prédestination, contre trente chez ceux qui sopposent & cette these (25 des 30 sont dues & un seul éerivain, Jean Scot Erigene). Meme les ‘auteurs qui soutiennent la double Prédestination préférent — ef cest normal — s‘appuyer sur les euvres anti-péagiennes| Augustin, © Dans son commentaire sur les épltzes de saint Paul (PL 119, ‘270-420) Floraselte 16 des 29 livres da DCD (lee exceptions sont les livres I, 1, V, VI, VI et XD). Dans ses éerts sur la controverse sur la predestination i ute, entre autres, livre V (PL 110, 140-148) iE Voir HH. Anvony Farstenopiegel und Herscherelhts in der Rae rolingerzeit (Bonn, 1968), 216 sv, ete, Jonas @'Orléans, De culta ima dinum, emplole les livres VIIT, XT et XXIL Les mémes passages et autres, tines des livres IV, VL, X, XV, XIX et XXL, sont ees par le Conelle de Parls de 825 (MGH, Cincilia, 1, pars IT; ef. PE 106, $22). Dans son De institutione repia (6d. Reviron, p. 138) Jonas ‘emploie Te livre V. “Sur Hinemar vole J. Devisse, Hinnar, archeodque de Reims, ‘845-882, 8 vols. (Gentve, 1975-78), If, 710sv., ITT, 1859, 488. Laplv: ‘part de ces citations proviennent d'un texte communiqué & Hinemar par Charlee Chauve, Voir aus Sedulus Sottus, De reforibusehrst fans, VILL, IX, XVII, éd,S. Hzaaeaxe (tunich, 1906), pp. 48,47, 77 ‘Folie une contribution faite A mon séminaire par Catherine G. ‘Monahan. Comme le fat remarquer Ml Monahan, reste sans doute autres citations qui n'ont pas été repérées, m JN. MILLARTHE oo) Pour terminer, je voudrais citer deux exemples de Iutiisa- sation croissante de la Cité de Dieu au reste. Usilustrent, je cris, le double aspoct qu'sn a pu distinguer dans Vhistoire de Ia fortune du livre au Haut Moyen Age: dune part, ext ouvrage véhiculsit une quintité non neéglgeable da pate ‘moine culture! de I'Antiguite et, d'autre pat, il transmettait In pensée e’Augostin lsimméme, Le premier aspect — la transmission du savoir antique, dont on a déja vu Timportance pour Isidore de Séville — est iustré par Loup de Ferriére, ami des classiques sil en fut au mt stele, Loup a cité au moins une fois, les Questions as- cutanes de Gicéron & partir dela Cité de Dieu, V, 13, mais dans son trate sur In prédestination, i ite d'autres passages du De civitate Dei ®. ‘Je ne peux pas entrer dans Ia question, assez compliquée, de Vinfluence de la Cité de Dieu sur Jean Scot Erigene. Ml faut envisager cette question dans le contexte général de 'in- fluence qu'exerea sur Jean Seot le platonisme augustinien. ‘Je erois que la Cité de Diet joué un role important *. Si le livee V, 8, dans logue! Augustin défend la lberté de la volonte Jnumaine contre Cicéron, a eu, comme dit Robert Russell, une influence decisive sur Ia phlosophie a’Brigene dans le Peri- hyseon ®, ce serait la contribution In plas importante ap- portée pat Ia Cité de Diew & la philosophie pure, pendant les ting premiers stcles qui suivirent sn paation, En tout ca, si je devas citer les trois lect>urs de cet ouvrage qui, su cours Voir R. J. Ganmspy, Lupus of Ferrtres and the Classics (Darien, Conn, 1967), p58. ‘Loup eite XT, 24 ot XXIL 24 (PL. 119,648 sv). © Selon des notes du R, P, Goulven Madee A. A. surle Periphyseon twos autres ouvrages, Jean Scot cite les livres VII, VIII, XI, 2, XIV, XX et XXIL._ Dans son Homélie sur le Prologue de Jean, 19 (ea. B Jeaunenv, Sources Chitlennes 151) i semble citer IX, 13 (. 204). Dans le De divina praeestinatione il parat employer eussi es res V et X (volr dition de Madee, CCCM 80). © R Russe, Some Augustinian Influences in Briugena’s ‘De Aivisione naturae’, dans The Mlad of Eriagena, 62. John J. O'MARA ot Ludwig Brszan (Dublin, 1979), p.32 ("idee avalt deja été exprimé per Henry Bett). ey 1a corre pe Die % de cette période, se montrérent les plus assidus et Tes plus in- ‘elligents, mon palmarés serait probablement le suivant : Bede, Erigene et Isidore. Pontifical Institute of Mediaeval Studies 59 Queen's Park Crescent East, Toronto, Canada MSS 2C4 Exemples de utilisation d'Augustia, De eivitate Dei, dans quelques auteurs du Haut Moyen Age * 12 Beda, Historia ecclesiastica, 11. 18, 1V.26 (. Colgraveet Mynors 188, 429), 8 Aleuinus, ep. 178 (MGH, epist. 4,29, 8,11, 18, 22 Prosper, Senlentiae, 40.52 (CSL. 688, 269 sv). u Julionus Toletanus, Prognosti- cum, 1, 12 (CSL 115, 28 sv.) 13 Jonas “Aureianensis, De cultu imaginun, 1 (PL 108, 328). 18 Aldhelias, De virginitate, 58 (UGH, AA, XV, 819; extrait de Prosper) ; Eulogius Cordu- bensis, Documentum martyriale, 6 (6d. Gil, Corpus seriptorum mu- zarabicorim, I, 464). a Florus Lugdunensis, In epistu las B. Pauli (PL 119, 417). 21, 26 Hincmans, De regis persona, 9, 11 (PL 135, 841 sv.) TL, 13, 28 Gotesealeus monachus, éd. Lam- Dot, pp. 156, 442. * Les Altereationes (voir note 17) utilsnt les Lvres LA X1, XIV, XV, XVIIL, XIX et XXIL_ Pour d'autres references volr es notes 25, 28, 87,98, 43, 47 et 48. Pour Isidore, Elymotogiae, utise Péai- ‘on de Lindsay. LAR @ Prudentius Trecensis, De prac- Aestinatione contra J. Scotum, 15 (PL 118, 1201). Prosper, Senientiae, 58 (CCSL 68A, 270), Hinemarus, De regis persona, 6-7 (PL 125, 840). Sedulius Seottus, De rectoribus christianis, 8 (€4. Hellmann, p. 4) Joannes Scotus, In Mareianum, 29.8 (ed. Lutz, p. 39). Hinemarus, De regis persona, 12 (PL 125, 843). Florus Lugdunensis, In epista- tas B. Pauli (PL 119, 282). Concitium Parisiense A. 826 (MGH, leges, Concitia aeot ka- rolini, 1, 497). Isidorus, De natura rerum, 19, 2 (a. Fontaine, p. 247). Florus Lugdunensis, Liber ad- versus J. Scotam, 6 (PL 119, 140-44) Prodentius Trecensis, De prae- destinatione contra J. Scotum, 10 (PL 115, 1140-45). Lupus Ferrarienss, epist. 1 (ed Levillain, I, 4) Jonas Aurelianensis, De institu- tione regia (6d. Reviron, p. 188). Gregorius IV (MGH, epist. 5, 229); Hinemarus, De regis per- ‘ona, 5 (PL 125, $39). Isidorus, Etgmologiae, 6, 7,33 Braulio, Renotatio librorum Isi- dori (PL 81, 17A). Isidorus, Elymotogiae, 8, 11, 69 Isidorus, De natura rerum, 4, 3 (¢4. Fontaine, p. 187) “ ey ‘VI, 14 6, 23 sv. 11, 22 2 23 sv., 26 sv. 1% 5 15, 20 1516 1s crré oe pree a7 Gotescaleus,éd. Lambot, p. 675 Prudentiss ‘Trecensis, De_prae- destinatione, 17 (PLA15, 1288, oannes Scotus, In Marcianuim, 8, 1 (a, Lute, p. 8), sidorus, Biymologiae, 8, 1, 453 Joannes Scotus, 6, 20 (éd. Lutz, P.9), Concitium Parisiense A. 825 (UGH, lges, Concitia, 1, 490) ; Jonas’ Aurelianensis, De culla imaginum, 1 (PL 106, 322). Isidorus, Btym. 2 24,33 4, 5 Isidorus, De natura rerum, 6, 3 (éd. Fontaine, p. 195). oannes Scotus, Periphyseon, ed. Sheldon-Williams, TH, 184 Florus Lagdunensis, Tn epista- las B. Pauli (PL 119, 281-86). Prudentins Trecensis, De prac- destinatione, 17 (PL 115, 1312, 1200). Isidorus, Etym. 8, 6, 13. Concilium Parisiense A. $25 (MGH, Concitia, T, 490, 493, 495). Gotescaleu, 64. Lambot,p. 178. Quorivatideus, Liber promisiox zum, TH, 38 (CSE ‘60, 188); Jones Airelisnensis, De eulta imaginumn, TH (PL 108, 382). Eutropius Valentinensis, De ise Uictione monachorum (&a. Diaz, Anecdota Wisigothica, I, 22 3v.). Hinemarus, De regis persona, 18 (PL 125,845). Florus Lugdunensis, In epistatas B. Pauli (PL 119, 331, 400). Eugippins, Ezcerpta, 7 (CSEL 9, 76-79). 3. NLA ey 1, 19,3, 26 1, 3 sv, 8, 19, 26 6 6,28 a a XI, 49, 28 5, 10, 16 sv,, 28, 8,10, 18 10 10, 24, 29 16,31 18, 21, 28 XI, 1, 8, 18 Jonas Aurelianensis, De cultu imaginam, 1 (PL 106, 319, 822. Concilium Parisiense A. 825 (MGH, teges, Concitia aeot ka rolin, 1,501, 494, 497,495), Samson’ Cordubensis, Apologe tieus, Th 8, 3 (4. Gil, Corpus seripiorum Muzarabicorum, 575). Concitium Carisiacense A. 888 (MGH, leges, Concilia, 1,775). Floras Lugdunensis, Zn epistu- las B. Pauli (PL 119, 311, 318). Isidorus, Etym. 8, 11, 98. Exempla sanctorum patram, 22 (CCSL 85, 91) Eugippius, "Excerpta, 28-31 (CSEL 9, 147-197). Samson, Apologeticus, Tl, 14, 9,23, 21 (6. Gil, I, 594, 583 sv, 683, 625). Isidorus, Etym. 1, 87, 85 11, 1, 8; 1, 96, 21. Vincentius Lirinensis Commont- lorium 13,5 (CCSL 64, 164). Exempla sanetorum patrum, 23- 25 (CCSL 85, 91-98). Tsidorss, Liber_numerorum, 7, 315 8, 35 (PL 83, 185 sv.) Prosper, Senlentiae, 140-142 (CSL 68, 288 sv Prosper, Chroniea (MGH, AA, 1X, 437). Gotesealeus, éd. Lambot, pp. 802 sv. Tsidorus, Elym. 8,4, 15 Beda, De temporum ratione, 8 (CCSL 123 B, 300) Prosper, Sententiae, 143-145 (CSL 688, 200 sv.. xl, xv, 19 13,46 5,23 Pry 3 3.7, 9, 13 11,15 17, 20 25 Xxv,1 1a crre De piso ey Prudentius Treeensis, De prae- destinatione, 16 (PL 113, 1282). Engippits, Excerpta, 36, 35 (CSEL &, 167-178) Isidorus, De natura rerum, 7, 1 (6d. Fortaine, p. 199); Florus Lugdunensis, In epistulas B. Pauti (PL 118, 312) Isidorus, Elym. 3, 9; Liber nu merorum, 1, 2 (PL 83, 179). Julianus Toletanus, Prognesti- cam, I, 2, 6-9 (CCSL 115, 18-24). Florus Lugdunensus, In epista tas B. Pauli (PL 119, 350 sv.) Paulus Albarus Cordubensis, epist. 5, 7 (6. Gil, Corpus, 1, 192), Florus Lugdunensis, ibid. (PL 119, 322, Eugippius, Excerpta, 4, 241 (CSEL §, 52-60, 712 sx.) Sedulius Seottus, In Donati ar tem minerem (CCCM 40C, 48). Prudentius Trecensis, De prae- destinatione, 10 (PL 115, 1139, 1221). Teidorus, Btym, 8, 6, 175 14 Leander Hispalensis, De insti tatione virginum, 80 (éd. J. Ver laaquez, Madrid, 1979, p. 170). Prosper, Sententiae, 154 (CCSL 68, 298). Gotescaleus, 6d. Lambot, p. 319. Prosper, 155 (CCSL 684, 208) Gotescalus, éd. Lambot, p. 64 Prudentus Trecensis, De prae- destinatione, 15 (PL 115, 1219) ; Odo Chuniacensis, Collatones, 1, 4 (PL 133, 523). 30 JN. RILLARTE 25) 2 Florus Lugdunensis, In epistu- las B. Pauli (PL 119, 368). 7 Eugippius, Excerpta, 61 (CSEL 9, 255-260) : Beda, In Genesim, I, iv, 7 (CCSL 118A, 76). 10, 12,13, Beda, Ep. ad Pleguinum, 7, 10, 11 (CCSL 128 C, 620-622). 10-14, 23, Julianus Toletanus, De comproba- tone sextae aetatis, Ill, 9 (CCSL 115, 202-05). 11, 13,17, 19,28 Beda, De lemporum ratione, 66 (CCSL 123 B, 465-67). “4 Isidorus, De natura rerum, 4, 5 (Ga. Fontaine, p. 188). 16 Jonas, De institutione laicali, Ui, 8 (PL 106, 183). 175418 Isidorus, Quaestiones in vetus testamentum, In Genesim, 6, 21 8¥., 26 (PL 83, 227 sv.) 2 ‘Murethach, In Donati artem maiorem (CCCM 40, 27). 4.28 Engippius, Brcerpta, 49 (CSEL 9, 215-218). % Prosper, Sententiae, 157 (CCSL 68 A, 293). 26 Fulgentius Ruspensis, Ad Moni- mum, Tl, x1v, 35 (CCSL 91, 50 sv). XVL, 2,3, 4, 16 Isidorus, Quaestiones in vetus testamentum, Pref. 4; In Gene- sim, 8, 45; 11 sv. (PL 83, 208, 235, 239). 2 Vineentius Lirinensis, Commo- nitorium, 28, 18 (CSL 64, 180). 7 Ps-Augustinus [Hibernicus], De mirabilibus S. Seripturae, I, 7 (ed. G. MacGinty ; PL 35, 2158. 8 Concilium Parisiense A. 825 (UGH, leges, Concitia, I, 487). @ xv 10 7 a 8 37 1a ore pe prev at Beda, De temporum ratione, 34 (CCSL 123 B, 390). Julianus Toletanus, De com robatiore sexiae aetatis, 111, 9 (CCSL 115, 206); Beda iia, 68, p. 47). Isidorus, De natura rerum, 48, 2 (€d. Fontaine, p. 325); Etym. 14, 1,28. Tohannes Spelensis, epist {inter ‘Albari Cordubensis epistulas 3, 5], €€. Gil, Corpus, 1, 158. Florus Lugdunensis, Jn epistu- las B. Pauli (PL 119, 288). Evagrius, Allereatio legis 1 (CCSL 64, 257-258). Isidorus, De ecclesiaticts off iis, 1, 21, 3 (PL 83, 815). Julianus, ibid, 1, 18 (CCSL, 115, 164) Livre beaucoup utilisé par Ish dorus, Quaestiones in vetus tes- tamentun, In Regum I (PL 83, 391 sv.), Beda, In Samuelem propkelam (CSL 119), et Ra- anus Maurus, In libros IV Re- ‘gum (PL 108), Prosper, Sententiae, 54 (CCSL 68 A, 270); Cassiodoras, Insti= tutiones, 1,2, 10 (éd. Mynors, p. 17); Gregorius Magnus, Jn I Regu, Prol. 1 (CCSL 144, 49) ; Florus, In epistalas B, Pauli (PL 119, 307. Julianus Toletanus, ibid, 1, 17 (CSL 115, 163) PsCyprianus [Hibernicus), De XID abusivis saecuti, ed. . Hellmann, p. 52, 6 sv, 2 XVII, 3,9, 13 Py 23.25 37 424d 52 XIX1 4 9 " 113 18-16, 19, 25, 27 18 19 . anneanrit es) Isidorus, Etym. 1, 8, 53 14, 4, 105 3, 71, 83 Quodwultdeus, Contra Judaeas, 16 (CSL 60, 248); Rabanus Maurus, De rerum natura, 15, 3 (PL 111, 426) ; Atto Vereellensis, In episl. ad Romanos (PL 134, 180 D). Gotescaleus, éd. Lambot, p. 163. Libri Carolini, €@. Bastgen, p. 77 Florus, In epistnlas B. Pauli (PL 119, 308). Isidorus, Eig. 18, 25, 2. Taio Caesaraugustanus, Epistu- ta.ad Quirieum (PL 80, 728) Eugippius, Excerpta, 347-349 (CSEL 9, 1018-21, 1023 sv ‘Julianus Toletanns, De compro- batione, TTT, 9 (CCSL 115, 202) Beatus Liebanensis, In pocalip~ sin, Il, 2, 8384 (éd. Sanders, pp. 186 sv.) Jonas Aurclianensis, De cult imaginam, 1 (PL 106, 319, Isidorus, Eiyen. 2, 24,6 Florus, In epistalas’ B. Pauli (PL 119, 382). Taio Caesaraugustanus, Epist. «ad Quiricum (PL 80, 720) Sedilius Seottus, De recoribus Christianis, 9, 17 (éd. Helimann, pp. 47, 77). Prosper, Sententiae, 160-168 (CCSL68 A, 294-97, Gregorius, Moralia, XX1, 19, 22 (CSL 143 A, 1082). Licinianus episeopus Carthagi- nis Novae, Epist. 1, 3 (ed. Ma- doz, pp. 87 sv). ea) 1A corre De pie 33 26.27 XX, 1, 5, 14-16, 18, 22, 24, 30 2-8, 5-12, 19-20, 29 28 XXI, 24, 10, 13, 16, 26 2-XXIT, 30 3,5 4 4,8 2410 16, 19-21 Isidorus, Eiym. 9, 4, 5. Concitium Parisiense A. $25 (MGH, teges, Concilia aevi ka- rolint, T, 496). Hinemarus, Ad episcopos et pro- ceres (PL 125, 984). Julianus Toletanus, Prognost cum, TH, &51 (CCSL 115, 83- 118). Eugippins, Excerpta, 138-149 (CSEL 8, 450-55, 459-83) Beda, Explanatio Apocalypsis, 20 (PL £3, 191-4). Quodvuttdeus, Dimidium tem- poris in signis Antichrist, v.5-8 (CCSL €0, 193). Beda, De temporum ratione, 68 (CCSL 1238, 538). Beatus Liebanensis, In Apoca- lipsin, VIL7, 1-32 (6d. Sanders, . 507); Gotescaleus, éd. Lam- bot, p. 428. Florus Lugdunensis, Jn epistu- las B. Pauli (PL 119, 810). Julianus Toletanus, Prognosti- cum, 1, 20 sv, IT, 40-42 (CSL 115, 57 ev., 112 ev). Eugippius, | Excerpla, 150-174 (CSEL 3, 484-557). Prosper, Sententiae, 170 sv. (CCSL 68A, 297). Aldhelmas,” De virginitate, 9 (MGH, 4A, xv, 237). Isidorus, Etym. 16, 4, 2; 13,4, 2. Prudentius ‘Trecensis, De prac destinatione, 17 (PL 115, 1332). Capitula S. Augustini in urbem Romam transmissa, X1-X11 (CCSL 354, 259 sv). XXII, 2 8 8,10 10 1“ 15-17, 19, 20, 30 2 24,20 30 3. N MILLGARTHE @ Gregorius Magnus, Dial. 1V, 46, 8 (éd. Vogié, TIT, 164); Florus, In epistulas B. Pauli (PL 119, 310); Gotescaleus, 64. Lambot, p. 64; Prudentius, 16 (EL 118, 1249). Gotescalcus, éd. Lambot, p. 57. Jonas Aurelianensis, De cultu imaginum, UI (PL 106, 346, 377 sw). Concitium Parisiense A. 825 (MGH, teges, Concilia aevi karo- lini, 1, 505, 495). Jonas, I (PL 106, 322). Vineentius Lirinensis Commoni- lorium 23, 4-7 (CCSL 64, 178). Tulianus Toletanus, Prognosti cum, 111, 20, 22, 24, 30 sv., 33 sv., 56-62 (CCSL 115, 94-12). Gregorius Magnus, In Evange ia, 2, 87 (PL 76, 1275B) ; Ald hhelmus, De metris, 140 (MGH AA, XV, 198). ‘Lupus Ferrariensis, De tit quaes- tionibus (PL 119, 648); Gotes- caleus, éd. Lambot, pp. 178 sv. 5 Prudentius Trecensis, De prae- destinatione, 17 (PL 115, 1830). Florus Lugdunensis, In epistulas B. Pauli (PL 119, 302, 325). Joannes Seotus, Periphyseon, I, 6d. Sheldon-Williams, 1, 48. Isidorus, Etym. 5, 38, 5. Studien zu zwei anonymen Kompilationen der Spitantike ZEIT, ORT UND VERFASSERSCHAFT DER KOMPILATIONEN (Fortsetzung)* Diethard Ascuoer (tam 1. Der zeitliche Rahmen CP und CJ sind anonym iiberliefert literarische Gattung, der CP und CJ angehéren, ver- Gunkelt ihre Herkunft weiter : beide sind Kompilationen, die aus naturgemiss dlteren Texten zusammengesetzt sind. Der Verfasser tritt zudem weitgehend hinter seine Schriften zuriick, lehnt sich auch dort, wo ihm Eigenes festgestelit wer- den kann, stark an Vorbilder an und bedient sich dabei vieler stervotyper Formeln. 1. Der Terminus ante quem Einen Hinweis auf den Terminus ente quem von CP und CJ ermoglichen Schliisse, die aus dem Vergleich der tberlie- ferten Handschriften gewonnen werden kénnen. Hiernach ‘Der erste Tell der Studien findst sich in Sacrie Erudiré 27, 4984, , 97-127. Die Anmerkungen sin von Begin an durch” ‘nummerert. Bel Ruckverwelsen Werden le Seltenzahlen sowohl ‘nach Souris Erudirt 27, 7-127 als auch durehlaufend (1)-(91) 2itert. Zum Problem der Anonymitit vl. Nennung des Avlorennamens {im Mittelater, in: Cuntivs : Literatur S, 508-505 (Exkurs XVI), 36 1. aScHORE cy schrieben die friihesten mit Sicherheit erschliessbaren Ko- pisten um 1150/1250 *. Demgemass ist eine Zeit um 1250 ‘als spitestméglicher Abfassungstermin festzubalten, 2, Die in CP und CJ verwerdeten Vorlagen Der frihest denkbare Terminus post quem ergibt sich aus den in CP und CJ verwendeten Sehriften Zuniichst die authentischen Schriften Augustins 1, 250, Retractationes AU re Frede S 183 2, 262. Epistulae (102; 137 138 5 140 5 166 5298 ; 240 ; 241) AU ep Frede 8. 122-124 3, 286. De Genest ad Hiteram libri XLT (45 7: 8) ‘AU gai FredeS. 128, 278, De Consensu Zoangelistaram Ubri TV (1; 3) AU Ey Frode 8, 124 5. 278, Tractatus in Evangelium Joannis (7 125 173 185 20.23 5 30 ; 38: 58; 78) AU Jo Frede 8. 127 6. 283. Enarrationes ia Psalmos (63; 107) ‘AU Ps Frede $. 182 7. 284, Sermones (2; 117; 140; 192; 277) AU 5 Frede S. 136-145 8, 287. Sermones post Maurinos reperti AU s Gue (9) Frede S. 152, 9. AU s Mai (67) Frede S. 154 10. 289, De diversis quacstonibus EXXXHI (11) AU q Frede S. 132 11, 295, Enchiridion at Laurentium de fide spe et cartate uz) AU ench Fredo S. 122 12, S13, Decivitate Dei ‘AU ci Frede S 120 18, 815, Adversus Judams AU Jud Frede S. 128 26 -Vgl. CP Finleltang S. xxx 18 Hler ist die Relhentolge der Clavi elngehalten. Daneben werden ie Ablcireangen nach den Sigd bel FRape aufgefurt (05) axon conmmA putLasopHos — cowTRA Jupanos 37 14, 821, Contra Faustum Manicharum ‘AU Fau Frede 8. 125 15, 329, De Trinilate AU tri Frede S, 156 16, 699, Collatio cum Mazimino Arianoram episcopo AU Max co Frede S. 12% Far die Festellung des terminus post quem spielen die echten angustinischen Werke keine Rolle, da viele naturgemiss meist jjngere psendoaugustinische Schrifter vor allem in CJ nach- gowiesen werden konnen, Es sind dies : 1. 185, Ambrosiaster: Quaestions Veleris et Novi Testa- rmenti (9; 44; 495 50) AMst q rede S. 76, 2. 285, Sermo dubius 384 AU s S84 Frode 8. 149 3, 868, App. Sermo 121% PS-AU s 121 Frede 8. 102 4. App. Sermo 128 PS-AU s 128 Frede S, 162 5. App. Sermo 235 PS-AU s 235 Frede S. 165, 6 App. Sermo 236 PS-AU s 236 Frode S. 156, 7. App. Sermo 245 PS-AU s 245 Frede S. 166 8 “App. Serma 248 PSAU s 248 Frode S, 160, 9. 872. Sermo Mat 76% PS-AU s Mai 76 Frede S. 183, 10. Sermo Mai 165 PS-AU s Mai 166 Frede S. 185 0 Tn der Clavis werden die unter Nr. 368 verzelchneten Sehiften as Sermones spurt, die unter Nr. 372 als ermones pseudoaupustiatant fetinrt, Da de aitierte Literatar die Sehtften als App. Sermones und Sermones Mai auifdhrt, folgt diese Asbeit, um Einhellliehkeit 20 ‘wahren, diesem weitverbreiteton Sprachgebrauch, ‘a Vg. Anm. 249, W 2, 13. M4, 16. 403, a0. 966. . ASCHOFF Quodvultdeus : De symbolo sermones QU sy Frede 8, 524 Quodvultdens : Contra Judaeas, paganos ef Arrianas QU Jud Frede 8. 528 Quodvultdeus: Advereus quinque haereses QU hae Frede 8. 523 . Pelagius : Expesiliones XIII epistolarum 8, Pauli: Protogus ad Romanos PEL Rm Frede S. 47 ‘Vigilus Thapsensis: Contra Felicianwm Arianum de unitate Trnitatis PS-VIG Fel Frede S. 574 Eusebius Gallicanus : Homitia 1 EUS-G b-l Fride S. S14, Bis auf den Prologus ad Rumanos des Pelagius gehoren alle aufgefubrten Schriften zum Corpus Augustinianum *, 3. Die Datierung der nicht von Augustin stammenden Sehrif- ten Far den hier verfolgten Zweck, Datierungshinweise fiir CP und CJ zu gewinnen, lassen sich die nichtaugustinischen Sehriften, dio beniitzt wurden, in vier Gruppen cinteilen : 1. Werke, deren Autoren kekennt und zeitlich bestimmbar sind Ned: Nr 6: Nr 8: AMS ¢ Der sogenannte Ambrosiaster wird auf die Zeit zwischen 366 und $84 in Italien datiert und loka- Tiere, PS-AU s 286 1296, 2.8 — das in CJ Kompilierte stammt aus 236, 2—wird mit dem Libellus fidei des Polagins (t nach 418) ideatifizirt ©, PS-AU s 246 Der Anfang des Sermons ist AU Jo 78, der Rest dem Werk des Pelagius Uber die Trinitat (PEL 28 Moglcherweise hlelt der Kompllator auch den Prologus fr in Werk des Kircheavaters, Se Paepe §. 75, #8 FREDE S. 477. (07) axonvau conmmA PHILOSOPHOS — coNTRA JUDABOS 39 tsi) entnommen, entstanden vor 410, A. Souter sohreibt PEL tri einem Afrikaner des 5/6, Jahr~ ‘hunderts 2u 54, Nr. 1413: QU ay; QU Jud; QU hae Net Ne 185 Quodvultdeus von Karthago beendete sein Leben ‘um 458 in Kampanien 8. PEL Rim (vgl oben Nr. 6 und 8) PS-VIG Fel ‘Vigius von Thapsus starb nach 484", ‘Trotz gewisser Unsicherheiten vor allem bel PS-AU s 246 (Nr. 8) scheinen alle hier zusammengefassten Schriften vor dem Ende des 5, Jahrhunderts entstanden zu sein. 2. Anonyme Sermone, flr die eine anerkannte Datierung bisher noch nicht vorliegt : Nn 2 Ne 5 AU s 384 ‘ier vermerkt Frede nur: enieht von Augustinus + 7 PS-AU s 235 jeer mit einer Umarbetung der Fides Damesi aleichgesetzte Sermon erfahrt bei Frode ebenfalls keine postive zeltliche Zuordnung 3, Schriften, die jungeren Sammlungen angehdren oder mit ihnen zusammenhangen : Ned: PS-AU s 128 Dieser aus Augustin und Rafin von Aquileia (410/411) sohopfende Sermon verindert und verkirat die Ho- rilion 1, 2a snd 1, 49 des um 750 schreibenden Sammlers Alanus von Farfa PS-AU 8 245 Die wobl aus Nordafrika stammende Schrift findet sich ebenfalls bei Alanus von Farfa 2, 83°. 479, a2, 513, 384 168 und 204. 162. 108, ri . ASCHOTP 8) Nr. 9: PSAUs Mai 76 Der wohl mit PS-AU s 245 (Nr. 7) zusammenhingende Sermon wird einam afvikanischen Kompilator zuge- sehrieben * Ne, 10: PS-AU s Mai 165, Der Sermon gilt als eine Ubereetoung aus der ver- ‘kirzten Paschahomilie des Melito von Sardes. Er findet sich auch in dem Homilar des Alanus 1, 8°, Ne, 16: EUS-Gh1 Die Predigten des sogenannten Eusebius Gallcanus sind wohl erst in 7. Jahshundert zusammengestllt ‘worden ™, 4. Bin datierter jingerer Sermon Nr 8: PSAUs 121 FFrede setzt die Schrift ins 7. Jahrhundert und Hist sie in Talien entetanden sein *, Wahrend die Sermone AU s 384 (Nr. 2) und PS-AU s 235, (Nr. 5) fr die Datierung von CP und CJ mangels niherer Angaben nicht verwertet werden kinnen, sind auch die bei PS-AU 5 128 (Nr. 4), PS-AU s 245 (Nr. 7) und PS-AU s Mai 166 (Nr. 10) angegebenen Zuordnungen auf den in 8, Jahr- hhundert lebenden Sammler Alanus von Farfe (f 769/770) fiir die zeitliche Fixierung der bier niher betrachteten Kompil tionen wenig ertragreich. Alanus verwertet nach der Analyse von R. Grégoire * altere Sammlungen, dle besonders. mit Caesarius von Arles in Zusummenhang gebracht werden *, tuber moglicherweise auch anderes und alteres Material ent= halten, ‘Abnliches ist auch von EUS-G h 1 (Nr. 16) 2u sagen. Fr. Glorie, der Herausgeber der heute massgeblichen Edition des sogenannten Eusebius Gallieanus, setzt die diesem zuge- schriebenen Schriften mit Fragezeichen ins 7. Jahrhundert, 28 Frepe S183, Se Puan S, SU und 186, 8 Fue S. 186 om Fame S. 162, MR, Gnicome : Les Homélitres da Moyen Age, in: Rerun cc. clesiasticarum documenta, Series maior, Fontes VI, Rom 1986, 8.18 0 idem (99) aNowvatt conta PatosoPHos — cons sunazos 4 lisst sie aber insgesamt aus Semmlungen des ehen schon er- ‘wahnten Caesarius von Arles hervorgegangen sein, Euse- bius hat Caesarius von Arles zum Teil wortlich exzerpiert Ob der als Person bisher aberhaupt nicht fassbare Eusebius Gallicanus * nicht auch andere Quellen bendtzt hat, kann nicht ausgesehlossen werden ™, Wie dem auch sei — die Annahme, dass EUS-G h 1 ebenso wie PS-AU s 128, 246 und Mai 166 der Zeit des 542 gestorbenen Caesarius von Arles zugerechnet werden kann, hhat nach dem heutigen Stand der Forschung wohl am meisten fir sich. ‘Mag hier schon einiges unsicher gebileben sein, muss wegen seiner Datierung ins 7. Jahrhundert der pseudoaugustinische Sermon 121 (Nr. 3) unter besonderen Angenschein genommen ‘werden, daneben aber auch PS-AU s Mai 76 (Nr. 9) und der mit ihm in Zusammenhang gebrachte Sermon PS-AU s 245 (Nr. 7), 4. PS-AU 8 121 und CI Von PS-AU 5 121 gehen nur die Abschnitte 121, 1; 45 mit CJ parallel. Diese Teile gehOren nach Henri Barré einem 4" CC 101, ed. F. Glorie, 1970, Prologomena 5. VITEX. Me Vgl. Prune: CAB #'1258 §, 221-225 die vielen Hinweise aut EUS-G h. Eusebius exzorpierte wortich 2B. Uber lange Strecken aus CAE vgl. GAE s 152, 1, in CC 104 p, 622 EUS-G h 52, 7-85, in: C101 p. 609 ‘0 Wie ‘unsieher selbst F. Geonse —vgl. Anm. 267 — ler ist, ‘zeigt seine Argumentation S. XIII: « Si vero collestio Gallicana an terior fulsset Caesaro, et ile eam novisse, absque dubio eam sub rnomine « Euseblls suo more indieasset in suls sermonibus. Sed hoe ‘non fecit «Aus dieser Beweisfahrung wird deutlich, dass inhaltliche Kriterion fOr Eusebius noch night Dekanet sind, Den « modus die ‘endl + schllesst Glorie S. XIT ebenso aus. G. Morin, der beste Kenner es Cacsarius, hielt in stiner Edition des grossen Bischofs von Arles ‘degen Abhangigkelt von Buse fst, vel. CC 104 p. 82, 0 Glorle (vie Anm. 267) drUckt dle Zuordnung za Caesars jeden- falls nur sehr vorsichtig aus: + Colletioalicuo modo a Cassar exorta ‘ideturs pw anes. SAPSAUs 121: PL 88, 1907.69 245: PL. 38, 2196-08 PS-AU s Mai 76: PLS 2, 119436. 2 . ASCHOFF 100) ing 6,)7. Jabrhundert zu datierenden Sermon + Quis tantarum rerum » an‘, Freilich weicht CJ haufig vor Text dieses Sermons ab. ‘Mogen viele der Unterschiede den gew0hnlichen Abweichun- ‘2 HL Bann: Le sermon peeudo-augustinlen Ave 121,1n : REAug 9, 1963, $114 vel. 197 Test clair, que le sermon Quis tantarum rerum». ne peut &tre portérieur au vite sidele. Bien pls, sa présence ‘dans Phomélialre pourrait méme autoriser& remonter jusqu'au vit « "2 Elngeiverglich GJ ~ App. Sermo 121, 1; 3-4: Quis tantaram cr 0 19) 1 4 & n Bea a: 12eaa 15: 16: 0: ma: 30: at 420 (8) 27: 52 22g Bsa: 2004 Oa 3 te 4 2 1654 gitar /ergo App. Sermo 121, 4 PL 89 p. 1988, 39 pparturent / parientis p. 1988, 60 ‘iolatur virginitas / Virginitas vlolatur_p. 1988, 62 Fons enim erat gratiae, ut / Fas enlm erat, up. 1988, 62 ‘nascentem / nascente p. 1988, 63 ‘violareur / violarentur p. 1985, 64 Nascltur ergo puer ex virgine, quem regem {gentium propheta testatu. / Nasetur ergo, regem gentidm alius propheta testatur, ct ‘aSltur ex virgine 121, 1 p. 1987, 48-60 ‘ergo J cma 124, 4p. 1088, 54 ‘concept /conelpit p. 1988, 85 ‘virgo / Maria p. 1988, 68 lactam /Tacta p. 1988, 68 favdet flum / se gaudet p. 1988, 69 ere in) / vente ses ep 1885, a et / dengue tp. 1988, 75 ‘manifest manifest p. 1988, 1 teas /eaelo p. 1980, 4 vide enio vides ergo, charisime p. 1980, 4 tal, immo nostrt prophetse / pophetae p. 3989, 6 (Guid praeclara stlla / quld pracclavius stel ae nuntio? p. 1989, 7 confestio confesione p. 1989, 8 ‘mis simi . 1989, 8 natus eese concredi / natus p. 1989, 10 wide, quae st /-videamas ‘ergo, quae est 1080; 13 eq ‘ingo posit vlego 121, 5 p. 1980, 18 corte /utique p. 1980, 20 hse igtursponsa Christ est / haee est igitur sponta Christi p. 1989, 26 sq. (101) axowvae conta eutosorHos — conma supazos — 43 gen des Kompilators von Vorlagetexten zuzuschreiben sein, 0 fallt doch auf, dass sich einige gleichzeitig in Sermo Cail tau 1, 10: « Diei huius adventum y finden, von dem nach Barré + Quis tantaram > abhdngt *. Da auch « Quis tan- tarum» mit « Diei huius» gegen CJ Gemeinsamkeiten auf- ‘weist*, kann eine je voneinander unabhangige Verbindung ‘von « Quis tantarum» und CJ m ¢ Diei huius» festgestellt ‘werden. Weil weiter s Quis tantarum »und CJ aber auch viel miteinander gegen « Dief huius » gemeinsam haben *%, konnen 2 Band: App, 121.118 vel. 8.187 ‘ Upereinstimmungen CJ und « Diet hulas» gegen Quis tantarume: CFO 119 (4) 3sq: nulls parturenti est gemitus / nus fst _gomitus parturientis « Diet aius + PLS-2 p. 921, 45 5q j nallus parientis fst gemitus » Quis tantarum+ PL 30 2085, 60 sq (15: ergo Adem «Des buius» p. 927, 97 / om. Quis tantaram » p. 1988, 54 (16: concept idem « Dielhuluse p. 027, 3754 Jeoneipit « Quis tantarum + p. 1088, 58 () 20: iaetam'/ idem « Disk ulus p. 928, 6 eta « Quis tantarum » p. 1088, 68 © C7 0 119 (4) 6: Violatur. Vingintas vrginitas volatur ‘Dieh hulus+ PLS 2p. 927, 47 /idem \ Quis tantarem > PL'30_p, 1088, 62 11: Vbolaretur / vslarentar « Diei Ralus p. 927, 40 / idem Quis tantarum » p. 1988, 64 22: gaudet tium se gandet « Die huis» . 928, 9 idem « Quis tantarum» p. 1088, 68 30: s(uperveniet) in te /venlet super te «Diet nus *p $28, 17 / idem Quis tan ‘arum + p. 1988, 74 CJ 0 119 (8) tq: Pracelara.. le vinginites et gloriosa te- eunditas iden * Quis tantaram» PL 30 p. 1988, 50 Gloriosa virgnitas et pracclara foecanditas » Dei hulus + PLS 2p.o27, 4¢ 7: Fons enim erat gratize, ut Domino ../ Fas enim erat, ut Domino ». « Quis ‘arum» p. 1888, 62 / Necesse erat, ut Deo « Dist hus + p. 927, 47 sq Md: propheta testatur/idem «Quis tentarumy “ , ascHOFF 02) sie diesen Sermon nicht als Vorlage beniitzt haben. Keine der ‘drei verglichenen Schriften hangt also von einer der beiden anderen ab, Jede hat mit jeder anderen Gemeinsames, das die je dritte nicht hat. ‘Barré fir « Diei huius » auf 2wei Schriften des Ambrosius zoritek, « Ta natali Domini und ¢ De fide »*™. ‘Nun ist nachweisbar, dass « Quis tantarum» in einigen Fallen gegen + Dici huius» mit dessen Vorlage « In natali Domini» ubereinstimmt * Einer dieser Stellen schliesst sich auch CJ unibersehbar gegen « Diei huius » an *™. « Quis tantarum » und CJ haben aso von « Diei huius » unabhangige Verbindungen zu Ambrosius, so nahe diesem « Diei huius » p._1987, 49 /Prophetae testath sunt biei buius p. 927, 32 35: Vrtutem Domlal idem + Quis tantarums . 1088, 54/ virtutum Domlaum + Diet buss p. 027,87 18eq: uterus mullo humano pollutus amplexu / {dem « Quis tantaram p. 1988, 58 jute ru nullo libatus emplexa « Diet huius » .027, $9 120 (@) 28: natum / idem + Quis tantarum » p. 1989, 1 genttum « Diet hoius » p. $28, 28 80 sq: Multis enim ante muntiabatur indicis/ idem + Quis tantarums p. 1989, 3 / om. 1 Diet uae © Banné, App. 12 8. 187 ‘ minaculum mateis dominkt corporis « Quis tantarum » PL 89 p. 1988, K7 | miraenlom Mate Doin « Del Ruius » PLS 2 ». 027. 42 7 Imiracolum matris dominiese «In natali» (Iohannls Cassiant contra ‘Nestorium Ub. VIE25) SEL. 17 p. 888, 2 ‘vingo cum partrit « Quis tantarum » p. 1988, 58 / idem ¢ In natal 'p.889, 25 /vingo partunit « Dist ulus» p. 927, 42.9 Darientis » Quis tantarum »p. 1088, 60 / Idem. Tr natallep. 884, 3 sq [Pparturientis « Diet hatus »p. 927, 46 ‘Pas enim erat ut ¢ Quis tantaram »p. 1988, 62 as erat, ute Tn mata ip. 884, 5 | Nesesse erat, ut « Die hulus » p. 927, 47 sq Barve: App. 121. 148 slebt keine unmittelbare Verbindung von ‘Quis tantarum + zu « In nstall « "CJ 0-110 (4) 7: Fons enin erat gratiae, ut. / fos enim erat, ut ‘Quis tantaram » p. 1985, 62 fas erat, ut's In natall» p. 384,95 / ‘Neceose est, ut« Died buius + p 927, 47 sq. «Fons ist paléographiseh Teleit aus fas» entatanden denkbar, eine Verbindung zu ¢necesse « aber besteht nicht, (103) axonvaet comma ProsoFHOS — coNTRA sUDAEOS 45 auch siehen mag" Sehliesslich haben auch « Diet ius», «Quis tantarum » und GJ Gemeinsames gegen Ambresius «das wegen der festgesteliten Unabbangigheit der drei Sehrit- ten voneinander nur durch eine gemeinsame Quelle erklart werden kann, deren Verlasser wohl relativ frei auf Ambrosius zuriickgegriffen hat. 4 Diet hulus» wird in das 6. Jahrhundert datiert ®. « Quis tantarum» und CJ dusften als derselben + Generation » an- gehérig in dieselbe Zeit fallen. Da die gemeinsame Vorlage feststellbar nur von Ambrosius abhérgt, konnte sie durehaus im 5. Jahrhundert entstanden sein und die drei hier bespro- chenen von ihr abbingigen Schriften auch, diese vielleicht aber noch eher in der ersten Halfte dss 6. Jahrhunderts Die erdrlerten Beziehungen und Datierungen lassen sich hiernach in folgendes Sehema fassen 1° Bolaplele, bel denen ¢ In natal mit « Die huiue» gegen CF und «Quis tantarum + zusammengeht G70 119 4) 17 procelara la viginites et glorisa fecund- tas idem’ + Quir tantaram sp. 1988, 50 / Glosova vinginttas et prasclara fecunditas + In inatali»p. 384, 2 idem Diet hoios +p. 027,44 (Tea: domino x viegine secundum carnem meritum [domino ex virgine secundum carnem nas fente mesitum «Quis tantarums p. 1988, (6204 / deo. nasceate meritum «In natal 2. 284, 5 idem « Dei Maine» p. 927, 58 (#11 eq: Yeniebat ) Ider «Quis tantarame p. 1988, 65 [[venerat «In natal» p. 384, 7 idem « Diei Inuius p. 928, 4 Gy 0 119 (4) 2 sq: virus mundi | dem + Quis tantarum » . 1985, 60 / idem + Diol hulus p. 927, 45 Y dorninae mund« In natal» p. $84, 2d ‘In natalisfeblen tsa die bel den anderen del Soheften weitge- hhend parallelen Abschaltte CJ O 119 (4) 1232; vl. + Diel huius> PLS 2 p. 927, 99-90; 928, 59; 15-19 and « Quls tantarum + PL 39, 1087, 4854 ; 1988, 54-56 ; 68-7. ‘7'G. Mon setzt « Diei huius» in + fnitia ef censura sermonum singuloram, qui post Marinos eit sunt +m: Miscellanea Agostiniana 1S. 732 unter diejenigen Sermono, die er nicht fOr jtnger als das 6. JJabrhundert halt, vgl.S. 721 Anm, 13 Vil. BARRE: App. 121 5.135 ‘Anm. 87 "Das Schema stellt nur cinen Kleines Aussehnit der mit App. Sermo 121 sustmmenhiingenden Schriften dar, vgl. Banaé : App. 121 passim, besonders 8. 197. 8 D. ASCHOFF (104) ss nope 5. ma smsio weaves Wy peas muss 94 “Dulhaee ste a fom 5. PS-AU s 245 und CI Wie PS-AU s 121 ist PS-AU s 245 : « Legis» eine Kom- pilation. Sie geht auf zwei Vorlagen zurdck, die Epistola ‘ad Arcadium des Antoninus Honoratus und den Sermo Cail- lau 1, 7:¢ Sanctus hie, cum declinat » . Mit beiden geht CJ in einigen Bezugen gegen « Legimus » zusammen *, Da um- gekebrt aber auch + Legimus + gegen CJ Gemeinsamkeiten mit der «Bpistolay und «Sanctus hic» aufweist und Die Unterochede sind zam Tell durch das Hinzutreten von CJ be- ingt, 2umn Tel aber auch durch andere Folgerungen, vel. Anm. 278, 8 Banné Le sermon «zhrtolirs etil de Saint Ildefonee?, in RB 67, 1957, S. 27. ‘Antonin( Honorati epistola consolatoria ad Areadium Pl. 50, 967-70 ‘Sermo Caillaw 1,7, 19-25: e Sanctus hic qul declinat » PLS'2, 020- 922 “App. Sermo 245; « Legimus sarctum Moysen + PL $9, 2196-06 SS C0 122 (i) Bi eq: eoneepit et peperit / idem « Sanctus hie» PLS 2 p. 291, 18 sq conceperit et pe- pereit « Legimus PL $9 p. 2197, 40'3q (2) 24: Gxwinsecus' nee’ cum J idem « Sanctus hic» p. 022, ¢ jextrinecus. aque, fra: tres, nec cum « Legimus sp. 2107, 88 5q @) 17 sq: audire Judacus, ut idem ¢ Sanctis hie + . 922,17 4q/ audire Judaeus aut Ma rlehaeus, ut + Legimus sp. 2197, 68 172 (1) M1: resmnat jidem +Bpistolay Ph 50_p, . 810, 31 | personat « Legimus sp. 2107, 7 41: acai / idem + Eplstola sp. $70, 36 / susrepit « Legimus » 2197, 12. 2 GF 0 171) BL: in sole /Bece igitur in Sole « Epistota . 510, 1 / Hece iterum allud. In sole Legis p.2196, 85 (105) avonvart conTmA pumtosorHos — conTRA suDaEOS 47 gleichzeitig CJ und » Legimus » gegen die + Epistola» und «Sanctus hic» in manchem Ubereinstimmen *", kann von hier aus auf einen gemeinsamen Vorfehren von CJ und « Le- ‘gimus » geschlossen werden, der woil die « Epistola» und « Sanctus hic » als Vorlagen seiner Kompilation benitzt, aber nicht alles wortgetren iibernommen hat Fur die Datierung von CJ ist hier die Parallelitat zum Sermon « Legimus » wichtig, der in die Zeit des Caesarius von Arles gesetzt wird, Die erste Halfte des 8. Jahrhun- derts diisfte von hier aus auch fir CT der wahrscheinlichste Datierungsansatz sein, 6. PS-AU s Mai 76 und CI 2x ahnlichen Ergebnissen fubrt die Untersuchung des Ver- haltnisses von CJ zu Sermo Mai 76: «Clementissimus », ebenfalls einer Kompilation. Sie hérgt von dem augustini- 472. (1) eq: pates ab ea e:/ ab oo patris aut «Epis- tole p. 870,14 idem « Legimuss p. 2196, 47 492 (1) 1: Deus Dominas « Sanctus hie + PLS 2p. 920, 88 / dom « Legimus » p, 9197, 22 (2: autor J afferis Sanctus hie «p. 920, 5¢ / Idem + Lagimus« p. 2107, 23 6: sunt autem / sunt « Sanctus hie p. 020, 57 idem «Legis» p. 2197, 25 ‘minis, abi maxime figura « Sanetus hile» . 921, 4 /commisoore, ubi maxime fie fora Legimes + p. 2197, 30 0.0. BF GJ 0 121 (4) 85-87: de historia veteris testament necessa- ium exemplum contra j Idem + Legimas + 1p. 2107, 19 eq om, « Sanctus hie» 172 (4) 18: Bece quomode Jesus Christus / Bece quo- modo lus Jesus Chestus.« Legimus » . 2106, 55 / Zece solus Christos « Epis- tla» p- 570, 23 CJ 0.172 (1) 40: deoutit/excatit ¢ Legimns p. 2197, 11 / fexeipit + Eplstla + p. 870, 85 sg 5 (113) 8 §, Stemma unten 8. we Bane: Exhortatar 8 . D. ASCHOFF (108) sehen Sermon 225 und dem Sermon ¢ De partu Sanctae Ma- rige # eines unbekannten Avtors ab ®, ‘Wahrend der Sermon 225 in CJ nicht benutzt wird, ergibt in Einzelvergleich mit «De partu » und « Clementissimus », dass CJ in den nur wenige Zeilen umfassenden parallelen Abschnitten ® immer mit + Clementissimus » gegen » De par- ‘tuo zusammengeht *, von evel Fallen, einem « et » und # 0 ¢ abgesehen, die CJ dem Text hinzufugt **. Dies zeigt, dass 9» Rannit: Bshortater 8. 27 Sermo Mat 76 Clementisios pater PLS 2, 1184-1186 ‘Sermo 225: « Commendst nobis divine » PL 98, 1095-1008 ‘De parla Sanctae Mariae RB 67, 1957, 8. 308 (= PLS 2, 1186-88). ‘Bhim ganzen handelt es sick nur un zwolt Zellen : RB 67, 1057, 8.81, 25-20 5. 82, 39-35; 38-00 ef. CJ 0 119 (9) 27-98 ; 19(4)32-37. ‘BFGF 0 119 (@) 28: quam vides / idem « Clementissimus © PLS 2 p. 1186, 14 / om. + De partu + 25 ft RB 67, 1957, p. 31 90: transbit idem’ + Clementisimus +p. 18625 / une De prt 25.1 St: ingresus / dem « Clementiseimas 4180, 10 /egresus s De pasta e 0 p. 31 St eq et semper ent clausa / idem « Clementis- ‘izusyp. 1186, 17 /Ideo ext clansa semper «De partuy 27 p. 31 4: Iuerit/ Idem « Clementssimas » p. 1186, 19/ fuort ets De partu 28 p. 3t (4) 34 sq anailla peperit dominum, ereatura pepe: ‘itereatorem j idem + Clementissimus p 1186, 27-20 ereatura peperit ereatorem, snalia peperit-damindim + De partn 33 Sa. 32 36 sq: ilk est / idem » Clementissimus » p. 1146, 20 tla De partu +35 p92 37 eq: humenitatis, quia Verbum / idem + Cle- Imeatissimus > p. 1188, 80 / humanitats, (quia dominus nosterihesus eristus duas abut nativitates, amas quidem mirabi- Jes: unam de patris acqualtate, alteram de matrs infirmitate, nats de patre sine ‘tempore, de matre sine semine, quia Ver bum s De partis 35-38 p. 32 0 119 (@) 29: vir/ vir eGlomentissimus + p. 1185, 15 / ot vire De partu + (St) 25, (®) 92: 0 magnum J magaum « Clementssimus » {186,26 / idem « De partue 38 p. 32. (107) aNowvier comma PuosoPHios — conmma supanos 49 kum ein unmittelbarer Zusammenhang awischen CJ und «De partus besteht. « Clementissimus » liegt als Quelle fir CJ nahe, ohne dass dies freilich wegen der sonstigen vielen Verainderungen der Vorlagen in CP und CJ auf die beiden winzigen Zusatze gegriindet werden kénnte, Daneben darf auch die MOglichkeit eines beiden gemeinsamen Vorfahren nicht ausser Acht gelassen werden. Da « Clementissimus » ebenfalls der Zeit des Caesarius von ‘Arles zugeschriebon wird ®, kiime man bei Parallelitst von CJ und ¢ Clementissimus » mit der Datierung von CJ wieder in die Zeit vor 350, wenn CJ dagegen von « Clementissimus » abhinge, wire die zweite Halfte des 6, Jahrhunderts als Ent- stehungszett wahrscheinlicher. 7. PS-ILD 6 13 6 Exhortatur » und CJ Die Beziehung von CJ zu den Sermones « Clementissimus » ‘und « Legimus » wird kompliziert dadurch, dass beide neben- einander auch in Sermo 18: ¢ Exhortatur » des Tidefons von. Toledo benutzt werden *. Hierbet handelt es sich freilich nicht um eine echte Schrift des grosser. spanischen Mariologen des 7. Jahrhunderts, sondern nach Barré um eine aus Italien vor Mitte des 7. Jahrhunderts stammende Kompilation ®, ‘Wegen der Parallelitat der Benutzung muss das Verhiltnis von « Exhortatur ¢ za CJ naher ins Auge gefasst werden. Im Gegensatz zu CJ weist « Exhortatur » gegen « Clementis- simus » mit dessen Vorlage ¢ De partu Sanctae Mariae » einige Gemeinsamkeiten auf, umgekehrt aber auch « Clementis- 1* Banné : Bzhortatur 8. 28, 2° Banné : Exhorlatar S27, [Exhortatur nos Dominus : Sermo 13 PL 06, 280-288, panne: Ezhortatur S. 28 sq; JF, Rivnna? Revista espaota Ae teologia 6, 1940, 373-588. ‘8 eDe partu title nach RE 67,1957, 90-33 Z. 2: teri nom posse non potulssefieri y Clementisimus PLS 2 1185, 38 non posse fer « Exhortatur » PL 6 p. 282,55 9'sq:Anima tua impla, anima quae ista talia conSingt, ubl est? ‘Namquid tantum’in oculls, in capte | Anima tua impia inti ‘eli et tenebrosa, quae ista sibl conlngit, eredens spiritibas ferroris; ubl est anima tua? responce mini, ub est anima tua? Nunguld tantum in capite, in manibus « Clementssimus + ‘ 50 1, ASCHOFF (108) simus » mit «De partu» gegen « Exhortatur »™, « Clemen- tissimus » und ¢Exhortatur» haben also eine voneinander tunabhiingige Verbindung 71 ¢ De partu »#. Da schliesslich gegen «De partu» Ubereinstimmungen zwischen » Exhorta- ur» und « Clementissimus » bestehen ®, ergibt sich die Not- ‘wendigkelt eines ihnen beiden gemeinsamen Vorfahren, des- sen Verhaltnis zu « De partu » nicht nuher bestimmt werden kann %, Auch CJ kann mit diesem Vorfahren in eine un- mittelbare Verbindung gebracht werden : zu dessen Bestand muss gehen, Was « Clementissimus » und « Exhortatur » ge- gen «De partu» gemeinsam haben, Trotz des geringen Ver- i. 1185, 5054 / Anima tua fmpia, anima Infldelis et tenebrosa, ‘quae istasibi confinglt,attendeas spiritibus errors, ubi est? Nunguld tantum ia eapite? ‘Nunguld in oculls « Exhortatur » p. 282, 63-06 (Kursiv Geschrlebenes abweichend von « De ‘actu «und « Ethortatur) 46: quia / quod « Clementisimus + p. 1185, 88 / quia « Exhortar ture p. 282, 70 18: procedimus / progredimar « Clementssimus » 1186, 4 / proce ‘Gnas « Exthortatur sp. 282, 73 ton tanturm / ee taatum « Clementissimus +p. 1186, 4. / ‘enon soluin » Exhortasa »p. 282, 73 sq 20: conclast/clanst « lementssimus® p. 1186, 7 /conclusit Ex hhortatur sp. 282, 75 6g ‘26: translet/ transit. « Cementissimas + p. 1186, 15 / transiet « Exhortatur p. 283, € fegressas est ngrestus est « Clementissimes + p. 1186, 18 / fegredietur « Eshortatur® p. 288, 7 ‘a0: generat et ving eet. Iactat ct viz est / om. ¢ Clementissimas» ‘generat et virgo est Inctat et virgo est « Exhortatur® p. 285, 14 sa 8: iia / sila est Clemensissimus p. 1186, 29 fia « Exhorta- ‘ur p. 283, 2. 1 Geqentherstllang bel Bunn: Exhorfatar S. 2699 ‘om Anders Banné : Exhor(atar S. 26 ‘osfenbar hat Barre den in seinem Antsatz 25 sq durehgefatirten Text- ‘verleich nicht aut alle Parallistllen ausgedehnt, die bel insgesamt {cht eindeutigen Gemeinsamleiten von « De partu» und « Exhorta- fr» gegen «Clementissimae» (s, oben. Anm, 297) dle gezogenen Schissfolgerungen unméglich gemacht bitten. ‘mo Vergleiche Banné : B2hsrlatur 5. 25 9q a0 Der gemeinsame Vorfakr kann alter, JQnger oder gleichzeitig tit «De parts sein, Es ist wlederum nicht auszuschliessen, dass Deide eine gemeinsame Quelle haben. (109) axoxvaet conmRa PxLosoPHios — contRA supAROs 5 gleichsmaterials zwischen CJ und «De partus geht CJ in funf Fallen mit « Clementissimus » und ¢ Exhortatur » gegen ‘De partu » zusammen *, Bevor der von hier aus naheliegence Bezug von CJ zu der gemeinsamen Quelle festgestellt werden darf, ist noch zu priifen, ob CJ direkt von ¢ Clementissimus » oder « Exhorta- tur» abhdngen kenn. Dies kann verneint werden, da CJ Gemeinsamkeiten mit « Clementissinus » gegen « Exhorta- ‘tur » hat ® und mit « Exhortatur » gegen Clementissimus », %, s@ CF 0.119 (8) 20: Sanctus Ezeesel .. testatur Sie dieit zechielpropbeta Clementissimus » PLS 2 p. 1186, 10sq/ Sie enlm. ait Ezechiet propheta + Eahortatur® PL 96 p. 288, 2/ Sie dit propheta + De partu + 23 p. 31 (28: porta hace, quam vides / idem + Clemen- ssimus» p. 1186, 14 / idem ¢ Exhorts tur» p, 285, 5 / porta have + De partu 25p.31 ‘yg oben Anm. 292. (@) 81 sq: semper ext clausa j idem « Glementis= mus» p. 186, 17 /idem + Exhorta tur p. 283, 709 ideo ert clause semper «De partu + 27'p. 31, (82; meritum / idem "+ Clementissinus > p, 1186, 25 /dem + Exhortatur» p. 283, 19 | meritum, trates « De partu 23 p. 32 (4) 87-120 (4) 2: humantatis. (Qua) verbum ea ro... | idem «Clementissimus » p. 1186. 420 / idem « Exhortatur p. 285, 32 ) bas ‘manitatis, qua dominus “noster thesus fristus dss dabult-nativitates, ambas (Guldem mirables unam de pats aequa ltate, alteran de matris.infiemitate, natut de patre sine tempore, de matre sine semine, quia verbum ...« De partu® 85-88 p. $2, vf. oben Anm. 292 = CF 0 119 (8) 30: translbit/ idem « Clementissimus +p. 1186, 15 [ traneet ¢ Exhortatur » p. 256 Si: Ingreasus est / idem « Clementisimus » po 1186, 16 /gredictur + Exhortatur + P. 288, 7 S34 sq: Virgo ‘permamseit | idem + Clementiss- rus» p. 1180, 19 sq /om. +Exhortstury 52 1. AscHtor® (110) ‘und schliesslich sowohl « Exhortatur » wie « Clementissimus » an manchen Stellen gegen CJ miteinander Ubereinstimmen **, Keine der drei Schriften kann also unmittelbar auf eine der beiden anderen zuriickgefiihrt werden. Da, wie gezeigt, alle drei miteinander gegen « De partu »zusammengehen, erscheint bei der gleichzeitigen joweiligon Unabhingigkeit die Annahme einer gemeinsamen Quelle unabweisbar. In Verbindung mit dem weiter oben Erorterten ®™ ergibt sich aus dem allem folgendes Schema : um soo ‘eens Verte —+ De parte Sanetse sa5j650 PSAs Ma 76 Cy pSiLDs 13 (G42 Tod + Chmentisimus» ‘ Exhoetatar save von Artes) Ein wieder alhnliches Ergebnis bringt eine Gegenitherstel- Jung von App. Sermo 245: sLegimus mit CJ und + Exhorta- ‘tur Sowohl ¢ Exhortatur als auch CJ stimmen gegeneinander oft mit ¢ Legimus » iberein®”, daneben aber atich ¢ Exhorta- (4) 86 sq: fa ext j idem « Clementlssimus +p. 1186, wot % GJ 0 149 (8) 88: ostanditur | idam + Exhortatur > p. 283, 9 TVortendit ¢ Clementissimus» p. 1188, 18 GTO 110 @) 27: inquit/ om. + Clementissimas » (vel. 1186, 13) Jom. + Exhortatur» (ct. p. 283, 4) (4) 32: 0 magnum / magnum « Clementssimas + . 1185, 26 / Idem « Exhortatur + p. 283, 19 « Clementissimus +8 PLS 2p. 185, 27-67 findet eine Parallle in ‘» PL. 39 p. 2197, 29 | idem ¢ Ex- hortatur» PL 96 p. 231, 69 sq (111) aNonvat conma mamosornos — corm supanos 53. ‘tury und CJ gegen ¢ Legimus +", Jede der drei Schriften hat mit jeder der beiden anderen etwas gegen die je dritte gemeinsam. Keine kann direkt von ciner der heiden anderen abhingen, da jede mit der je dritten gegen die gemeinsame Vorlage in einigen Fallen zusammengeht und diese dann un- erklirt Dlieben, Andrerseits treffen sich die drei Schriften gleichzeitig in ‘vielem miteinander sowohl gegen « Sanctus hic» wie gegen die «Epistola»%, von denen, wie erwahnt, Henri Barré « Le- 12: commiscere / idem «Legimuss p- 2197, 30 commiseeri« Exhortatar » p. 281, 71 @) 19; Siergo,utassers,divinum virgnispartom Intellegere non potes /profecto Judacus ree eoneeptum poterit virgae explicare ree viginis partum + Legimus + p. 2197, 441 sq / idem « Exhortatur + p. 282, 62 ¢q (1) 25: contra jura nsturae / contea naturse fara ‘ Legimus. p. 2197, 37 / contra naturam fx issu Del s Exhortaturs p. 282, 15q (4) 16-18: ipse sangulnem erucis suse’ pacficvit omnia... idem + Legimus + p. 2198, 12 sq / om. ¢ Exzortatur+ 171 (4) 26g: Et tamen nec anima sine ratione nee ra- to sine anima / idem « Legimus»p. 2196, 31 Jom. + Exiortaturs wo. GF © 122 (1) SEsq: eonceplt et peperit j idem « Exbortetur» 282, 5 /cqncapazit et pepererit + Le. ‘2107, 40 aa deta « Exhortatur p. 282, 80 /agebamus « Legimus > p. 2197, 68 172.) $1: resonatf iden: e Bxhortatur» p. 281, 49 / personat « Legimus p. 2197, 7 41: Accopit / dem « Exhortatur’s p. 281, 54 [Psusoepit« Legis » p. 2197, 12. Cy 0122 @) 28: et talis/ idem « Legimus + p. 2197, 57 / dem « Exhortatur» p. 282, 20 jet Sane- tus hle» PLS 2 p. 922, 8 uals | idem « Leghmus + p. 2107, 58 / Idem. « Exhertatur +p. 282, 21 ) qut ‘Sanctus hie» p. 922, 9 (8) 20: Virga la, unce alebammus/ idem ¢ Exhor- tata » p. 282, 20 /vingo ils, unde age- Damus + Leginus® p. 2197, 68 / Vere @ 20 5 D. ASCHOF (a1) gimus »herleitet ®, Die Ubereinstimmungen von + Legimus », «Exhortatur und CJ lassea sich bei den sonst voneinander ‘unabhangigen Schriften nu> bei Annahme einer allen drei gemeinsamen Quelle erkliren. Da die drei Sehriften in ver schiedenem Umfang zu «Sanctus hie» und der + Epistula » pparallele Abschnitte in sich vereinen, durfte der gemeinsame ‘Vorlahr aus «Sanctus hic » und der « Epistola » kompiliert sein, denn dass diese beiden Schriften umgekehrt von dem ‘Vorfahren von + Legimus », » Exhortatur » und CJ stammen, ist nicht anzunehmen ™. Der gemeinsame Vorfahr ist also zeitlich nach ¢ Sanctus hic » und der « Epistola + anzusetzen. ‘Den erérterten Beziehungon drfte im Zusammenhang mit den weiter oben gewonnenen Ergebnissen zum Verhiltnis ‘von CJ und Legimus »® felgendes Stemma gerecht werden : fila Aaron vrga « Sanctus ew p. 922, 0 ‘22: nobis Chrstum verum sacerdotem / idem. Legimas » p. 2187, 68 / verum nobis Ccunstum secerdotem + Exhortatur» p, 1282, 31 / Verum sacerdotem « Sanctas ble) p. 022, 0 28: David ceeinit dicens | idem « Fxhorts- ‘tur + p. 282, $2 / David eecinit + Leg ‘mus p. 2167, 70 / dictum est « Sanctus Ile p. 922, 2 25: seeundum ordinem Melehisedee / idem «Bxhortatur » p. 282, 89 sq / idem » Le- ‘Gimus sp. 2107, 71 j'om. « Sanctus hie + (et 022, 22) 26: namgue / Idem Exhortatur«p. 282, 34 / idem « Legimus» p. 2197, 72 / om. + Sane ‘tus le » (ef. p. 922, 28) 96: conpore idem + Exhortatar » p. 262, 44 / deme Legis» p. 2108, 2 / unlone 4 Smetus ble» p. 922, 25 ‘Audi, (Inqult Israel, Bominas deus tans, deus unus est /idein « Exhortatur sp. 280,70 eq ldem« Legimus »p. 2196, 11 Devs unus est Eplstola» PL. 80 p. 560, 465. 5 Vgh oben S. 46 (104) sqq. nd Anm, 284. ‘81 Nach FRADE 5. 383 hangt von der Eplstola des Honoratus An- toninus PS-AU 245, 12 ab, 11 @ 7, (113) axonvaet conta PimtosorHos — conrmA supazos 85 oe eee ere Schlussfolgerungen Die drei aufgezeichneten Stemmata weisen auffillige Pa- rallelen auf, Moglicherweise gehdren die jewells erschliessha- rene gemeinsamen Vorfahren » zu einer grosseren Kompilation oder Sammlung aus augustinischen urd pseudoaugustinischen Schriften, die als Vorlage von « Diei huius adventum », « Quis ‘tantarum rerum s, ¢ Legimus », « Clementissimus », Exhorta- tur» und CJ diente. Die Sammlung konnte auch die pseudo augustinischen Sermone 128, 138, 246 und Mai 166 beinhaltet haben. Fr eine grossere Sammlung als Vorlage von CY spricht, ‘dass hier die zu den anderen Schriften parallelen Abschnitte in mebreren Blicken unmittelbar nebeneinander erschei- nen %, dass CJ und « Exhortatur » dis sonst nie verbundenen 8 So GJ 0 119 (8) 27-98 parallel « Clementissimas » PS-AU, # Mal 76,4 wre ++ Quis tantarum + PS-AU s1mi,1; 4 (0 82-120 (1) 2+ « Clementisimus + PS-AU 5 Mai 76, 4 320 (1) 240 (2) 24 + andere Vorlagen mariolo- flsch-chistologischen In 56 D. ASCHORE ay Sermone + Clementissimus » und Legimus » unabhangig von- einander zusammenstellen und dass schliessich alle erwihn- ten Schriften, auch die pseudoaugustinisehen Sermone 128, 188, 246 und Mai 166, thematisch miteinander verbunden sind. Uberall geht es um ehristologisch-mariologische Fragen. Der ganze Problemkreis war hier nur im Rehmen des Ter minus post quem zu betrachten. Thm kann an dieser Stelle nicht weiter nachgegangen werden. Mogen auch eindeutige Datierungen heute noch unméglich sein, gentgt es in diesem Zusammenhang festzustllen, dass CP’ und CJ frihestens zwischen 500 und 550 entstendien sein kénnen. 9. Der Datierungsspielraun: Nach den bisherigen Feststellungen mtissen die beiden Kompilationen zwischen 5(0/550 und 1150/1250 entstanden sein, In diesem weiten Rahmen bewegen sich auch die beiden halts (PS-AU s 128; PS- ‘AU ¢ Mai 138) (8) 24-120 (4) 19 © Quis tantarum» PS-AU 5121, 45 1992 + propriam des Kompila- © 237 + Tegimas» PS-AU 5245, 3 (8) 38-121 (4) 35 + andere Vorlagen shali- chen Inballs (PS.AU s 235: AU Max eo) 124 (4) $5422 (1) $4 +e Legimus» PS-AU s 245, 3 122 (2) 89-122 @ 8 proprium des Kompilator @ 382 > Legimus PS-AU 8 245, a 52-422 ($18 _proprium des Kompilators (8) 16-122 (4) 18 + Legimuss PS-AU 8 245, 3 ‘Weiter stehen unmaltelbar hintereinander: GY 0 164 (4) 26-165 (8 8: PS-AU s 255; 288 ; Mal 86 ; Mal 166; 471 @) 7-172 (19: PEAU s 245; AU g 11; PS-AU s 128 482 (1) 88-483 4) 31: PSAU s 384; 246, vl. auch dle oben S. 47 (11) sq gemachten Beobachtungen zur Einordnung Kleinerer Einheiten in CP. (115) ANowvaut comma PaosoPHos — coNTRA JUDAEOS 57 bisherigen Datierungsansitze : Anspach gab als Entstehungs zeit fr GP — CJ war ihm, wie erwahnt, noch unbekannt — das zweite Viertel des 6. Jahrhunderts an, Blumenkranz fir beiden Kompilationen das 12. Jahrhundert TL, Das Verhiltnis des Kompilators mu Isidor von Sevilla CJ und die « Quaestiones in Levitisum + Einen Ansatzponkt 21 ndherer Datierung scheiat ein Ki pitel aus den Quaestones in. Vetus Testamentum seu Mys- ficorum expositones sacramentorum wnd hier die Quaestiones in Leviticum des Tsidor von Sevilla (Is Lx) 2u bieten, das 20 einem lingeren Absehnitt von CJ parallel uft. Isidor und der Kompilator exzerpieren dabei verschiedene Kapitel aus Augustins Condra Faustum in genea gleicher Reihenfolge : or fely Phas AU Fou SEL25,1 294) 18382 17,23, 386, 1019 199 S07, 612 sm @4 7 san, 12317 129) 545, 11,3 386,102 693280, 1520 iez0 = mm 2021 11.4936, 2528 smn, 1748 , was bei einer ‘wirklichen Gegnerschaft in dieser Form wohl kaum geschehen ‘Wenn der Kompilator dagegen in einem von arianischen Germanen heherschten Land lebte, im ostgotischen Italien, im vandalischen Nordafrika oder im westgotischen Spanien vor 589, kénnte er polemischen Antiarianismus unterdriickt haben, wie etwa auch Cassiodor arianische Gefidhle schonte ™. Da die Christologie sowohl in CP als euch in GJ eine Rolle spielt , Kénnten die antiarianischen und antisabellianischen Formulierungen auch orthodoxe Abgrenzungen gegen ent- sprechende christologisch abweichende Tendenzen bei Glau- Densgenossen sein, an die sich die Kompilationen, wie noch zu zeigen sein wird, zum Tell unmittelba> wenden *. ‘Anders steht es bei den allgemein antiharetischen Aussagen in CP! Auch Haretiker werden in Dreierformeln erwahnt, so CJ 0.174 (4), 7-9 : Expergiscere! Stringatur Judaeus, cre- dat Christians, convincatur Haereticus !s ™, Bemerkenswert erscheint, dass der Kompilator die Hare- tiker nie wie die Manichdet und mazchmal die Arianer ein- fach durch Juden ersetzt. Meist behalt er die Aussage der Vorlage bei ™, Zum Teil erginzt er die Juden als Gegner. So wird aus dem « Sileat ... haereticorum loquacitas! » aus Quodvultdeus : Adversus quinque haereses IV (41) 164 sq. in CJ 0 118 (4) 18-15 :«Sileat ... haereticorum et Judaeorum oquacitas! » ‘Einige Male jedoch gibt der Kompllator von sich aus seiner ‘Text eine neue antihiretische Spitze, so wenn er aus dem Aus App. Sermo 246, 8, in: PL 9, 200, AU: + Eunomit et Ari malitiam » wird CJ 0 188 (8) 39: « Juiaeorum malitiam ». ‘Se Easy: Thooderich S, 271 1 In CJ allgemein, i CP vor allem in der 8. Dispatation in der Ans- ‘lnandersctrung zwischen Augustin und Porphyrius 3, 1288-1696. ‘0 Vg unten S. 81 (239) 0 8 Aus AU Io 18, 8,20 oq, ln : CC-96, 1954, S. 185. — Eine Dreier- formel gegen Sabellianer, Hiretiker und Juden findet sich CJ 0 118, 948. "4 So CF O 124 (4) 22 ; 166 () 11 5 22; 167 (1) 265 167 @) 49. 6 Man verglelche ram Unterschied Ann. 379 80 . AscHonF 138) ¢ore Manichaeorum » der Vorlage in CJ 0 167 (1) 20 + ore Haereticorum » macht * oler wenig spiter in seine Kompi- lation die Anrede « 0 hacretice » einfuhrt ‘Am aufschlussreichsten ist viellicht die Umwandlung von «+ cadit ipse Manicaeus » aus Contra Faustum 16, 25 p. 470, 16 sq. in » cadunt haeretici et Pseudojudaei'» GJ 0 15 (1) 2sq. Dies durfte im Zusammenhang mit den anderen Er- wihnungen von Héretikern kau. anders aufzufassen sein als dass sich der Kompilator auch gegen hiretische judaisierende Tendenzen seiner Zeit wenden zu miissen glaubte. ‘Aus der Gegnerschaft mm nicht niher gekennzeichneten «Pseudojudael + lisst sich freilich kein Datierungskriterium gewinnen. Der Vorvurf des Judaismus war zu haufig «Schon der geringste Verstoss gegen starre Rechtglaubigkeit, selbst wenn er Juden und Judentum Uberhaupt nicht nahe kommt, warde als judaisierende Tendenz angesehen » *. Auf dogmatischem Gebiet gab es wenig haretische Bewegungen, die dieser gowollt pejorativen Bezeichnung entgingen *. 3. Schlussfolyerungen aus dem Verfassereigenem ‘Trotz des Bestrebens des Kompilators, hinter Augustin zu- riickzutreten und sich fur eigene Zusitze stereotyper Wen- ‘dungen zu bedienen, vermag des Bigengestaltete an einigen Stellen Aufschluss ber Zeit und Ziele des Kompilators za geben. So findet sich CJ O 189 (2) 8-16 folgender Abschnitt «Sunt eatin plara, quae ibi obiciaulur, quibus nulla sophisti- eae artis argutia, nullis philosophicis dissertionibus, nullis Soeraticis aut Platonicis disputationibus aut etiam Aristote- licis circumplectentibus syllogismis, quibus tuum nimis callet ingenium, ut credo, resist potest « 0 Aus AU Fau 14,7 p. 408,18. In einer antijudischen Streltschift ‘warde man eher« ore Judaeorum » ervarten. BC 0 167 (1) 28 vel 167 () 38+ itis aus AU Pau 14,7, p. 409, 12 wird « hoertie SS Btncenienant Julfs S58 Buowmnnasz Juifs S. 64 — Man vergleiche das ganze Ka- pitel «Les judaisants» bet BLaeeNkrane : Jus S. 80-641 (139) axoxvatt conta PiosorHios — conTRA sUDAROS SI ‘Aus dieser Bemerkung, mit der Sophisten, Sokrates, Plato und Aristoteles zwar knapp, aber Wecentliches hervorhebend und zeitlich in der richtigen Rethenfolge charakterisiert wer- den, kénnte vielleicht auch ein Datie-ungshinwels gewonnen ‘werden, Da Aristoteles zwischen dem 6. und 12. Jahrhundert nur wenig bekannt war ®, spricht die Srwahnung der earisto- telischen Syllogismen », obne freilich allzu beweiskraftig zu sein, fir eine im méglichen Entstehungsrahmen der Kompila- tionen ganz frihe oder ganz spite Abfassungszeit von CP und cl. ‘Aussagekraftiger erscheint GJ 139 (4) 11-18. Hier be- agrlindet der jtidische Gegner Augustins die Tatsache, dass sich die Juden Christus versagen, unter anderem mit dem Hinweis :« Maior etiam pars multitudinis gentium per totum orbem manentium non solum Christo vestro dedignatur ob- secundare, verum etiam vobis Christians illi perniciose ser- ‘vientibus perpetua bella non timent iaferre ». ‘Wie immer man « maior pars multituidnis gentium » inter protiert —ein grosser, wenn nicht aberwiegender Teil der dekannten Volkerschaften muss damals aus Nichtehristen be- standen haben, die die Christen in stindige Kriege verwickel- ten. ‘Auffallig ist, dass der christliche Partner auf diese Behaup- ‘tung des Juden nicht eingeht, was fur ihre Richtigkelt spricht. Jedenfalls kontert der Christ nicht wie sonst hiiufig ®™ im cchristlich-jidischem Religionsgesprich mit der Tatsache der allumfassenden Kirche, ‘Mchrfach spricht der Kompilator von Absichten, dio or mit CP und CJ verfolgt. Verschiedentlict betont er, er wolle mit seinen Schriften Anssenstehende fur den ehristlichen Glauben gewinnen und schon Glaubende sticken und unterriehten. So lisst er CP 5, 1908 sq. Varro der Hoffnung Ausdruck geben : eHoc enim non solum tuse sectae hominibus, verum etiam et nostris philosophis spero valde profuturum + ™, 2 Parana, G. + Artikel: Aristotelismas, i: RGG 1S. 604 54 so Vergleche das Kapitel: «Le fait ce Vglise», in: Buvso- wane: Juife 8. X77 se So Ahalich CP 2, 877 sq. — Die Doppdmotvation hat eine lange “Tradition, vgl. MomioL1ANo : Historlogeapiy S. 87. 2 . ASCHOFF (140) Schirfer und exklusiv sagt Augustin GP 5, 1420-22: « Non novellarum fabularum avidis inquisitoribus, sed divinorum praceeptorum executoribus hace nostra debetur responsio +. Nicht niher gekennzeichneten Unwissenden gilt der Hin~ weis GP 5, 1004-06 : « His ac huiusmodi ratiocinationibus propter ignaros tamen breviter commemorabo », alnlich CJ 0 115 (8) 10-14, nachdem Augustin auseinandergesetzt hat, dass das Geheimnis der Einheit und Zweiheit Gottes in Chris- ‘tus von seinem Gegner verstandesmassig nicht begriffen wer- den kénne: « Bt tamen prepter eos, quorum fides instrai de- siderat, quid super hac re sentiendum firmiterque tenendum sit, breviter exponam ». ‘Manchmal betont der Kompilator auch nur den Nutzen seiner Schriften, etwa CP &, 1580 mit der Wendung : +. ob legentium utilitatem scripte traditis Die Erkdarungen des Kompilators uber die Absichten, die ‘er mit seinem Werken verbinde, diirfen freilich nicht tberbe- wertet werden. Alnliches fand er in manchen von ihm be- niitzten Schriften schon vorgebildet ™. Trotzdem zeigen die ‘vielen Wiederholungen deu'lich, dass ihm die hier ausgespro- chenen Ziele am Herzen lagen, die christliche Unterweisung -wenigstens ebenso wie die Gaubensmission unter den Gegnern. M8 Abmlich CP 5, 115 eq: ¢. ad utilitatem tom praesen- im quam faturorum in com unt edicito 4, 2480.q; 1. suamque sententiam eongruo tffectal mancipartcuplentes » 5, 14ideq.: 4 quatenus disputatio nos- fongruo poss mancipari efecto « GJ 0 182 (8) 941: «Attamen propteralios, qui Nace fortasss leetur sunt «+ ON So wird App. Sermo 245, 5, in: PL 39, 2197, 05-68: + Audiat Christlanas, quod non vult audire Judaets aut Manichaeus, ut ble proficiat in fide redemptus, le aut Hle deficiat induratus » Ubernom- ‘men in GJ 0 122 (3) 16-19 und AU et I, 16, 79 «Neo tantum ble e- ‘ramus aliens responsionem rediere, quantum lpsis nostri consolatio~ hem » In CP 1, 645-647, AU et, 22, 29 oq. mult preeteritaram re- ‘rum ignarl» ist eingegangen In GP 1, 2092 sq.: «proptor praetorta- um rerum ignares (141) axowyar coma pntLosopnios — conmma supAros 83 Dafur sprechen auch die vor allem in GJ sehr haufigen Zi- tate aus dem Neuen Testament ™, die in einer echten Aus- cinandersetzung mit dem Judentum wenig sinnvoll erscheinen und sicher fir eine christliche Leserschaft bestimmt waren. In die gleiche Richtung weist die einseitige Vergabe des Argumentationsraumes in den Kompilationen. Wenn Au- gustin in CP dreieinhalb so viel spricht wie seine fanfzehn heidnischen Gegner zusammen, entsteht der Eindruck, alt- rémische Ethik und Religion, Stoa und Neuplatonismus diet ten nur als dialektischer Vorwurf, ihre Vertreter als Audito- rium, um christlich-augustinische Wabrheiten sieghaft dar- zustellen und erschdpfend auszubreiten **, ‘Trotz aller pastaralen Ausrichtung aber bleibt der Gund~ ‘charakter der Kompilationen polemisch. Der Verfasser von CP und CJ hatte sich schwerlich ohre die dort direkt ange- sprochenen Gegner der unendlichen Mithe der Dialogisierung uunterzogen und den Umweg tiber Sireitschriften gegen Ju- dentum und antike Philosophie gewihlt, wenn er eigentlich cine pariinetische christliche Glaubenslehre schreiben wollte. Der Gesamtausrichtung der Kompiletionen muss daher be- sonderes Augenmerk geschenkt werden. 4, Die dreifache Blickrichtung der Verfassers Nach Uberschriften und Inhalt richten sich CP und CJ gegen drei Gruppen von Gegnern : 1. philosophische Vertreter altrémischen Heidentums ku: GP Disputationen 1-3 2. neuplatonische Philosophen in: CP Disputationen 85 3. Juden in: CJ Disputationen 1-2 Nimmt man diese Gegnerschaften w0rllic, sah sich der Kompilator einem geistig unbequemen Judentum und einem Heidentum spezifiseh shmischer und xeuplatonischer Pragung agegeniber. 0 Etwa CJ 0 172-176 mit 84 Bibeluttaten, davon 72 aus dem Neuen ‘Testament. 8 gl oben S. 68 (27). at . asctory 2) Judentum ® und Neuplatonismus sind als Datierungskri- ‘terien unergiebig. Auseinandersetangen von Christen mit Juden horten in der ganzen fir die Kompilationen méglichen Zeit nie aut. «Platonismus ist iberall», sehreibt E. Gilson. In der fur die Kompilationen moglichen Abfassungszeit sollen als Platoniker hier nur Boethius im 6., Seotus Eriugena im 9, und die Viktoriner im 12. Jahrhundert hervorgehoben wer den ™, “Anders das Heidentum ! Es lsst sich noch fast im gesamten Mittelmeergebiet bis ins 6, Jahrhundert nachweisen, im la- ‘teinischen Westen ebenso vie im griechisch-semitischen Os- ‘en, aber nur in unbedeutenden, fr das Christentum un- gefdhrlichen Resten darilber hinaus *, ‘Wie die erwahnte Wencung gegen die Pseudojudaei in GJ asigt, ist die Frage legitim, oh mit CP und CJ wirklich hieidnische Philosophen und Juden bekampft oder ob hier nicht christliche Gruppen getroffen werden sollten, die nach Vorstellung des Kompilators mit antiker Philosophie ver- schiedener Prigung und jidischen Gleubensvorstellungen sympathisierten. " Scuneoxsxens : TesleS. 33 spricht von dem «nie nachlassen- en, ebenso unverdrossenen wie erfolgosem Bier der christlicken Ad- Versus-Judacos-Literatur ber viele Jahrhunderte inves ‘98 Guisox, E-: Philosophie du Moyen Age, 2. Auflage 1044, S. 288 sitiert nach Gunries Literatur 8. 18. 39 Zu Boethlus val unten S, U4 (172) saa Zu Seotus Eriugena val. Srexs, H.: Sieben Bucher zur Geschichte des Platonismas. Galtingen 1875 (Unveringester Nachérscke Frankfort 1965) Ba. 3 8. 7580. ‘Weitere Platoaiker des 9, Jahrhunderts: Alluin, Rebanus Maurus, Paschasius Ratbertus val. Sema: Platonlamus Bd. 88. 75. Zu den Viktorinern vl. Stix: Platonismus Bd. 3 S. 86. Ebenso stehen Anselm von Canterbury und Abaclard « durchaus in den Wor: faussetzungen der platonisenen Ideenlehze » Stexx: Platontsmus Bd. 35.86. 4 Gurrerex, J.: Der Ausyang des griechischsdmischen Helden ‘tums. Darmstadt 1963 (Unverinderter Nachdruck von Band 6 der Roligionswiss. Bibliothek, Hlidelberg 1020), Sextvures, V.: Ge- schichte des Unteryangs des griecischrdmischen Heldentums, Band 2 ‘ie Ausginge, Jena 1892, vgl- unten S. 96 (154) sq. 99 (157) sq. 105 (483) sq (148) axowwnt cowrna puntosopHos — conrma spares ‘Wie mit « Juden ¢ nicht unbedingt Angehorige des Volkes der Juden gemeint sein missen #, so mit ¢ Heiden » nicht in jedem Fall Anhinger des alten Gatterglaubens. Kulturheiden- ‘tum lebte selbst in den dunkelsten Zaiten der Ubergangszeit ‘von Antike zum Mittelater fort. So konnte sich Papst Gregor der Grosse heftig tiber die Grammatikerklirung des Bischofs Desiderius von Vienne erregen, « quia in uno se ore cum Jovis Joudibus Christi laudes non eapiunt. Et quam grave nefan- umque sit episcopo eanere, quod ne laico religioso conve- niat, ipse considera !» , Es gab auch weiterhin literarische Nachkliinge an antikes Heidentum, um von paganer Subkuttur besonders in lind- lichen Bereichen nicht zu reden. Agobard von Lyon und sein Zeitgenosse Haimon von Auxerre kampften im 9, Jahrhundert gegen heidnisch-aberglaubische Oberrste *. ‘Auch spaiter wurden immer wieder Heiden zusammen mit Haretikern und Juden als Feinde des christlichen Glaubens genannt, so in der Formel « juden, beiden unde Ketzer » der mittelhochdeutschen Literatur,” Zam Teil kénnen auch Philosophen die Stelle der Heiden einrehmen *, Im staufischen Ludus de Antichristo tritt eine Gentilitas auf, verbunden mit dem Kénig von Babylon“. Etwa zur aleichen Zeit schrieb Bernardus Silvestris von Tours sein von ‘heidnischem Humanismus » erfilites Werk De universitate ‘mundi, wie E. R. Curtius urtllt, « ela Glied in der goldenen Kotte, welehe die heidnische Spatantike mit der Renaissance 4: anon : History TIES. 87 4: Gascon epistola 11, $4 MGH EE 2S. 98, 14-16 (anno 601). 4 BLUMENKRANZ ! Auteurs S. 153 und 203. 401 Srene, 5.1 Die Ungldubigen in der mitelhochdeutschen Literatur on 1080-1950, Dissertation 1993 (Nachdrvek Darmstadt 1983) “Ws Hasox Yox AUXERRE: In Apoe 3,10 PL 117, 1068, $6 equla saneta praedicatio non Judaeorum fabuiss, non philosophoram nae- Inlas, non haereticorum Versutlas in suis degmatibus recepit + Baex vox Wonzsuno: In Ps. 118, 85 PL 142, 448, 40q eIniqut sunt haeretiel vel Jadael vel gentile philiophi + vel Beoscawiman Juife XVI ‘ Lasosen, K.: Ludus de Antlehristo n+ Die deutsche Literatur des Mittelater Vertasserlexikon. Husa, von Laxcoscx. Ba. 5, Berlin 1955, Sp. 692-34 86 D. AScHOFF 4s) des 12. Jahrhunderts verbindet »#*, In demselben 12. Jahr- hhundert zeigt das Streitgedicht zwischen Ganymed und Helus ‘grosse Vertrautheit mit der antiken Gétterwelt. Abgeschen ‘vom Schluss herrscht « villiges Heidentum +». Wieder gleichzeitig nennt Konrad von Hirsau unter den Schulauto- ren der Zeit an 10. Stelle enen Theodulus, der im 10. Jahr hhundert in einer als Streitgesprich konzipierten Ekloge Hei dentum und Christentum konfrontiert , Vergegenwirtigt man sica, dass im 9. und 11/12. Jahr hhundert -neben heidnischen Unterstrdmungen Neuplatonis- ‘mus und Augustinismus in Blite standen ®, die Auseinan- dersetzung mit den Juden gerade in spitkarolingischer Zeit ‘und im Jahrhundert nach dem ersten Kreuzzug in entscheiden- de Phasen trat © und auch andere fiir das Entstehen von CP und CJ ndtigen Voraussetzungen vorhanden waren * Kénnte man sich vorstellen, dass sich orthodoxe Krifte di mals zum Kampf gegen teidnisch-philosophisches und ja- disches Gedankengut aufgerafen fithlen mochten. So scheint von hier aus die Entstehung der beiden Kompila- tionen auch in nachantiker Zeit denkbar. © Contos: Literatur S. 1215 allgemeiner S, 118-123, ‘o> panrrs, M.! Getehiehte 18. 47 5 “o> Cenrtus Literatur S59 S. 286 gibt Curtius der Vermutung Ausdruck, dle Ekloge seh von ‘inem Schulman fdr padagogiche Zeke verfat, wm Hetdnliches ‘Yom ehristlichen Standpunkt aus zu korrgieren. ‘o0 Platoniker wle Anselm von Canterbury, Abaclard und dle Vik~ toriner, oben Anm. 398, waren hduflg geichzeltg gelstige Schuler Augustine, val. Manou : Augustinus 8. 136-185, was angesichts des fugustiniechen Platonismas nict verwundert. ‘O0 Fur das neunte Jahrhundert mag der Hinwels auf Miinner we ‘Agobard und Amulo von Lyon genigen, vel. Buoenxnane = Auteurs S. 152-168 ; 195-200, ‘Bwinchen 1. Kreuzzug und dem 4. Laterankonzil 1215 flelen prak- ‘sch alle ie Getehiebte der Juden in Europa bis zur Emanzipation bestimmenden Entscheidungen wie Kammerknechtschaft, Ghettoise- rung, Pogrome, Kleidervorschriften, Beginn der Ostwanderung, ‘©! Anonyme’ Schuften, Kompiationen, Streltsehriften, Dialoge lund Augustinismus sind nechzumelzen, vg. oben S. 67 (126)-74 (182). (145) axosrvan cowraa viLosoeuos — coma supaxos 87 V. Zusammentassende Zeithestimmung der Kompila- tionen Tnnerhalb des méglichen Datierungispielraums konnen be- stimmte Zeiten ausgeschlossen werden. So sprieht der in CP feststellbare rhythmische Akzent gegen cine Entstehungszeit zwischen 700 und 1100. Soweit dies auf Grund des wenigen zur Verfiigung stehenden Materials be- hhauptet werden kann, entspricht der Akzent im Verfasser- eigenen von CP dem Mass spitantiker Haufigkeit ©, wihrend er seit dem 8. Jahrhundert verwilderte und erst gegen Ende des 11. Jahrhunderts von der papstlichen Kurie aus erneuert wurde # bnlich lass die erwahnte Anspiclung auf Aristoteles, ‘wenn sie dberhaupt zur Datierung herangezogen werden kann, ceher an die Zeit vor dem 7. und nach dem 12, Jahrhundert denken als an die Jahrhunderte dazwischen Fr diese Alternative kann man vieleieht auch das aus AU Fau 12, 24 p. 352, 17-19 stammende, an Gn 9, 27 angelehnte Zitat in CJ O 152 (@) 46 heranzichen : «Ecce quomodo di- latatur Japhet et habitat in domibus Sem ». Da die Juden in der Exegese gewohnlich mit Sem, die Christen mit Japhet gleichgesetzt wurden %, dirften, wean der Kompilator das Zitat bewusst dhernahmm, wofir einiges spricht *", zu einer Zeit Christen in Palistina gewohnt, wohl sogar das Land be- 2 Vgl oben S. 97 (61) ‘4 conties: Literatur S. 161 ‘88 Vgh. oben S. 81 (130), ot Belplele “Anonym! Opus imperjetum in Matthacam 87 PG $8, 887, $2 sq «Sem enim pater fait Jadaeorum, Japhet autem pater gentium...» "AU Fau 12, 24 p. 351, 2652, 2: . bs Ipsis lam gentibus dicitar eur Israel. et unde hoe factum est nisi ex benedietione Japhet? in populo enim gentium totum orbem terrarun occupavit ecclesia» Buanean Leopowensts Insructiones 1 (OSBL 31) p. 72,6 sq: De Japhet... gentinm naseitur multitado, de Sem Hebreei». Hiwnonvat Quaetlones in Ura Geneseos 13, 28 (CC 72 8. 11): «De Sein Hebrael, de Japheth populus gentium nascitur¢ vg. Fiscmen Genesis S, 183 24 Gn 9, 27 ‘W7 Vgl. oben S. 76.134) 5. cy b. ascuorr (148) sessen haben. Ist diese Deutung richtig, wirden die Jahr underte zwisehen der Eroberung des Helligen Landes durch ie Araber (Fall Jerusalems 638) und dem ersten Kreuzzug (Fall Jerusalems 1099) als Abfassungszeit fr CP und CJ aus- fallen. Entsprechend den extrem weit auseinanderliegenden Da- tiorungsansitzen von Anspach und Blumenkranz ® dirften far die Kompilationen innerhalb des fir sie moglichen Rah- ‘mens also vor allem das 6/7. oder 12,/13, Jahrhundert als Abfassungszeiten in Frage Kommen. Bel naherer Betrachtung lasst sich kein einziges Argument aussehliesslich fir den Datierungsansatz im Hochmittelalter geltend machen, Vieles dagegen spricht, wie erwahnt, fiir die Spatantike, so die Art, wie Augustin und sein jitdisches Gegeniber in CJ miteinander argumentieren und der Kompilator das Zitat Gn 4, 8 verwendet, weiter, dass die Kompilationsliteratur ihren Hohepunkt im 6./7. Jahrhundert erreichte und die Ex- zerptsammlungen aus Augustin tiberwiegend ebenso dieser frihen Zeit entstammen wis die niichsten formalen und stili- stischen Verwandten von CP und CJ. Dazu wiederholtsich die in ihnen verwendete Arbeitsweise fast bis zur Identitat bei Isi- dor und seinen Sehillern, was in zwei direkten Parallelen seinen stirksten Ausdruck findet, Schliesslich hangen die isido~ rischen Quaestiones in Leviticum und CJ offenbar zum Teil von derselben Vorlage ab ®. ‘Als mitentscheidend fir die Frhdatierung dirfte der un- ‘ubersehhar starke Bezug auf dle altromische, philosophiseh berformte Religion und der Kampf gegen ihre Gotterwelt in der ersten Halfte von CP 2u bewerten sein. Wie Augustin hatte der Kompilator ein offenbares Interesse daran, die Nich: tigkeit altglaubiger Vorwiirle gegen das Christentum sowie die Unhaltbarkeit der theologia fabulosa und civilis in ihren griss- ‘08 Vg. oben 5. 98 (2) und oben S. 58 (118) sq. 449 Argumentationsweise (wenig Raum fir den Gegner vgl. oben 8. 62 (28) aq Zitat val oben S. 65 (124); Hohepunkt der Kom- pilationsiteratur ‘val. oben S68 (126); Exzorptsammlungen aus Angustin. vil. oben S. 78 (18:); formal’ Verwandtes. gl. oben S. 1246126 (88-00); Isidonparalls vgl. oben S. 87 (115-69 (123. (147) avowvae cama euuLosorHes — conrna suparos 89 ten Vertretern darzutun. Wie das bevorzugte Auftreten des Romanus unter den Gegnern Augusiins deutlich macht *, lebt der ganze erste Teil von CP ats einem gegentiber De civilale Dei unverminderten direkten Rombezug. Es bleibt letztlich unerfindlich, warum der Kompilator, ‘wenn er wirklich im Mittelalter lebte, diese unmittelbare Be- viehung auf das antike Rom beibebielt und den direkten An- griff auf die Gegner von damals ganz unterliess. Ein indirek- ‘ter Kampf ist nicht beweisbar und kaum wahrscheinlich *, Im Mittolalter hatte CP keinen Sitz im Leben. Jim ganzen kann darum eine Entstshungszeit von CP und CJ in der Spitantike mit hinreichender Sicherheit angenom- men werden. Bevor eine riumliche Bingrenzung versucht wird, soll ein Blick auf die Person des Kompilators weitere Moglichkeiten ciner naheren Bestimmung eréffnen. VI. Der Kompilator und seine Leser Die erstellte formate und inhaltlicke Analyse von CP und GJ lisst Riickschlusse auf ihren Verfasser und die Schicht zu, an die er sich wandte ™, Zuniichst kann eine ausserordentlich enge Beziehung des Kompilators zu Augustin festgestellt werden. Wie oben ge- zeigt, entlehnte er 97 % des Inhalts seiner Kompilationen ‘echten oder vermeintlichen Werken des Kirehenvaters ©. Er rnahm diese selbst fur belanglos erscheinende Ubergangswen- dungen hiufig in Ansprach , Die Zshl der bentitzten Werke und die Art seines Kompilierens setst eine grosse Kenntnis der Schriften Augustins und dessen, was er dafir hilt, voraus, ‘Val oben S. 64 (28), 1 Methodisen able urtelt Buuateximans : Auteurs S. 91 uber ‘le Zieleetzung von Tsiors De de etholea contra Jadawos +: + Nous he voyoas aucune raison de mettre en doute Te but indiqué dans le titre méme le combat antiu» ‘ts Zam Grundaitalichen solcher Schlse vel. Foxranct:: Btude s. 129-126, 1S, oben 8.45 (9). Far CJ git im weeentichen dasselbe 14 §, oben S. 90 (54) % D. AScHOFF (uss) Die besondere Stellung Axgustins in den Werken des Kom- pilators erweist sich auch daran, dass der Kirchenvater stell vertretend fiir die Christen in beiden Dialogen spricht. Der ‘Verfasser von CP und CJ glaubte offenbar, der Name des Kirchenvaters wirde seinen Eindruck auf seine Leser nicht verfehlen, An Stelle Augustins hatte er den gegnerischen + pagani philosophi » und dem « Judseus » leicht einen « Chris- ‘tianus » oder eChristianus philosophuss entgegenstellen konnen, Dass er es nicht tat, zeigt, dass Augustin zur Abfassungszeit der Kompilationen bei dem erwarteten Leserkreis als Haupt- ‘vertreter christlicher Philosophie und christlichen Glaubens ge- Golten haben dirfte. ‘Trotz aller Bindung an Augustin folgte ihm der Kompilator kkeineswegs so wirtlich wie etwa Eugipp. Besonders zog er viele verschiedene Werke des Corpus August in freier wechselnder Reihenfolge heran. Er exzerpierte nur selten grossere Einheiten, sondern kompilierte nach Sinn- zusammenhingen mit oft weiten Springen innerhalb der be- nutzten Werke und zwischen ihnen, Die Vorlagen gestaltete er seinen Vorstellungen entsprechend in hiufig diffiiler Weise um, lockerte ihren Inhalt avf durch Dialogisierung und Kon- ‘trastierung und fllgte seblieslich auch igenes hinzu *, Die Arbeitsweise des Kempilators entspricht hohen for- ‘malen MaSstiben : sie zeugt von grofem Konnen und einer ausgefeilten Dialogtechnik, gepaart mit feinem Sinn flr SU- listik und einem sicheren Gefihl far dialogfordernde Mittel Offenbar hielt es der Kompilator fir notig, seine Werke durch Dialog und Kontrast anzielinder zu stwchen, Beides ‘dente wahrscheinlich ebenso dazu, den Lesern die inhaltlich etwas trockene Lektiire zu erleichtern wie einer Forderung der Zeit 20 gentigen. Der Verfasser verstand «s, mit beachtlicher Technik die verschiedensten Vorlagen seinen Zweeken dienstbar 2u machen und in ein neues Werk einzuschmelzen. Dabei verfiigte er ‘aber cine bewundernswerts Gabe, passende augustinische Abschnitte zu finden, wohl auf Grund eines gut geordneten Zettelkastens Val oben 57 (21) © Ss aben §. 53 (17) (149) aNowvast conrma rinzosorHos — conmma supazos 91 ‘Trotzdem kann der Aufbau weder in CP ®" noch in CJ systematisch genannt werden. Vor allem in CJ bringt er haufig Zusammengehorendes an verschiedenen Stellen Eine Klare Linie der Gesprichsfuhrung wird nirgends sicht- bar, Beide Kompilationen enden obne eigentliches Ergeb- ‘Vom Anlass her koanen sie wegen des ungeheueren Auf- ‘wands schwerlieh als Stilubungen angesprochen werden, an- sgesichts der Veriinderungen der Vorlagen aber auch nicht als ‘Versuche, wichtige Schriften in abgekiirater Form flr die Zukunft 2u bewahren, wie Eugipp seine Exerptensammlung motivierte ®, Die in CP und CJ investierte Muhe konnte sich ‘nur machen, wer mit diesen Sehriften seiner Zeit etwas sagen wollte. ‘Aufwand und Sorgfalt zeigen den strengen Massstab, den der Kompilator und seine geistige Umgebung anlegten. Sie spiegeln aber wohl aueh in gewisser We'se das Urteilsvermogen derjenigen, an die er sich wenden wollte. ‘Schon die Augustinkenntnis legt es nahe, im Kompilator cinen Geistlichen 2u sehen. Diese Vermutung kann sich auch auf die allgemeine Wahrscheinlichkeit griinden, dass ein Ver- fasser theologischer Kontroversliteratur im Zeitraum zwischen ‘Spatantike und Hochmittelalter geistlich gebildet sein duirfte. Die Annahme wird zur Gewissheit durch eine bereits in an- dderem Zusammenhang erwahnte Textinderung . Ganz am Ende von CP gestaltete der Kompilator eine bei Augustin ‘vorgefundene Paradiesesschilderung in einen Vorgriff auf das ‘ewige Leben um, dogmatisch korrekt, du sich Paradies und cewige Seligkelt entsprechen. Eine weitere theologische Ober- legung wird in der Auslassung des. coniugum » in CP deutlich, 4 §, oben S. 5557 (19-21). ‘28 Der verschiedene Opferbegrif wied belsielsweise an rel verle- denen Stelin erértert GJ 0 135 (4)-197 (8), 186 (8), 1921-2), die ‘Frage der Beschneldung C5 0 147 (4)-148 (8) und 184 (4)-185(0), ‘@'s. oben 5. 57 21). ‘or Euotrrst Excerpta 3,9 sq ¢. qula fells unum codicem quis potertt sbi parare quarm mults «” Ahnlickes setzt Anspach S. 8 1r fie Exzempte Isidore und Talos von Zaragoza aus Gregors Moralia ‘8! OP Einleitung S. XXIX ; val. oben S. 75 (90): Tempora 2 D. ASCHOFF (130) das sich in der Vorlage hei Augustin auf die Parediesesche zwischen Adam und Eva bezieht. « Coningum » dure in dem ‘owusst umgestalteten Schlassabschnitt von GP aus dem Wis- son heraus weggelasten worden sein, dass gemiiss Mt 22, 30 im Unterschied zur Paradiesesehe diese Form der Gemeinschaft nach der Auferstehung keine Fortsetaung findet * “Theologische Kenntnis spricht schliessich wohl auch da- raus, dass der Kompilator immer wieder bei Augustin vorge- fandene Bibelstllen rginate und zum Tell auch neve Zitate seinen Text einfbrte, CP 5, 515-521 ret er zum Beispiel finf, CP 5, 1235-29 vier Bibelatate im Verfassereigenen an- einander. ‘Als Theologe durfte der Kompilator orthodox gewesen sein. Augustin birgte fur Rechtglaubigkeit. Im Schutze des grossen Kirchenlebrers konnte er sich vor dem Verdacht falscher Lehre sicher fablen ©, Eigene dogmatische Uberlegungen werden nirgends sicht- bar. Als selbstindiger Denker diisfte der Kompilator daher ‘kau anzusprechen sein % Dabel febte es ihm nicht an philosophischer Bildung. Sie wird schon an der treffenden Kurzcharakteristik der Sophis- ten, Sokrates, Platos und Aristoteles und ihrer riehtigen Rei- Ihenfolge im oben ausgesctriehenen Abschnitt CJ O 189 (4) 8-16 deutlich, vor allem aber an der nie fehlenden Zuord- ‘92 Man vergeiche AU ei 14, 10, 1245 und GP 5, 1974-781 Zofall aanzunehmen verbietet die gezete Verinderung des ganzen Kontextes. ‘Auch sonst Konnte der Komplltor gestaltend in den Text ein- tgreifen, So wird, wie erwtnt, que AU ch2, 20, 19 sq: pessimam ae Magitisissimam + in GP 1, $7: bonam », vl. AScHOFP : Bemerkungen 8. $07 Anm. 28 ‘8° Carsiodor ‘nenat beispileweise Augustin in der Practatio 26 fecines Psalmenwerkes, In: CC 97, ed, Adraen 1057, p. 3: « Lotus CCatholius, totus orthedoxus », Abnlich Egipp in seinen Exzerpten, in: CSEL 9, 1 p.1, 18:2, 1: squem (6c. Angustinum) eum divina et ‘humana eruditione mlrabslem omnes orthodoxi toto terrarum orbe ‘Yenerentur, practipus tamen epostoliae sedis antisites» ‘Gi pe Seusac, S.L. :L'utllsation par S. Claire d'Artes deta gle de S. Augustin, in: Studia Arselmiana 62, Rom 1974, 8.828 sehreibt in theer Zusammenfassung Ube Casarins: «Sa fldelité et sa liberté (egenuber Augustin) sont sans génio und S. 3287 « au plan de Tes- Dit on constate une Dalsse de niveau s, “1 Val oben S. 80 (138) sg. (151) avonvau comma rumosoruos —coxmma supaxos 93 nung philosophischer Argumente an die verschiedenen heid- nischen Philosophen in CP **, Angesichts der vielen aus » De civitate Dei » dbernomme- nen Einzelziige aus der rémischen Geschichte durfte der Kompilator auch historiseh interessiort gewesen sein, Die philosophisch-historische Schulung und die Beher schung des thetorischen Handwerkszeuges spricht fr eine qualifizierte Ausbildung des Kompilaters. ‘Mit seinem Formgeftihl und seinem Wissen hat sich der ‘Verfasser von CP und CJ wohl an Menschen seiner geistigen Herkunft wenden wollen. Titel und Inhalt von CP zielen auf cine philosophisch-historisch gebildete Schicht, die dem Chtis- tentum kaum feindlich, aber mit Reserve und, wie der Kom- pilator wenn auch vielleicht toposhaft meinte, mit mangel- hafter Kenntais ®" gegenuberstand. Dass er Gebildete ansprechen wollte, zeigen auch die Na- ‘men der Disputanten in GP. Wer Seneca, Varro, Jamblichus ‘und andere als Sprecher auftreten less, musste voraussetzen, dass seine Leser wenigstens eine ungefihre Vorstellung mit diesen Namen verbanden und damit uber eine gewisse Hohe entsprechender Bildung verfigten. Wahrscheinlich nahm der Kompilator en, die von ihm An- gesprochenen stiinden in der Versuchung, sich mit der geisti- gen Haltung der mit Augustin Dispatierenden zu identifi Zieren. Darin, wie einige gebildete Zaitgenossen zu neupla- toniseh-stoischer Philosophie und rémischen Lebenswerten standen, in ihrem Stolz auf Roms Vergangenheit und Grosse, ‘aber auch in ihrer Einstellung 2a bestimmten naretischen Grappen, dazu im Judentum, muss der Verfasser von CP und CJ geistige Gefahren gesehen haben. Gegen dies alles glaubte er jedenfalls sich wenden zu mtissen, Leser und Verfasser der Kompilationen lassen sich am besten auf dem Hintergrund einer vielcicht unoriginellen und der Vergangenheit verpflichteten, aber in ihren formalen und inhaltlichen Moglichkeiten ungebrochenen kulturellen Tradi- tion verstehen. 8 vq oben S. 68 (30) 84 6 Vgl. oben 8. 82 (140) sa. ot . AscHorr 32) Der Verfasser von CP und GJ stand kaum allein, Schon der Umfang der Bibliothek, ber die er verflgen konnte, legt diese Annahme nahe, aber auch die ungeheuere, sicher jalire- lange Arbeit an den beiden Kompilationen, Dies und dio aus ihnen sprechende orthodoxe Kirchlich- eit deutet auf eine geistiiche Gemeinschaft, vielleicht cin Kloster. Es ist nicht ausgeschloscen, dass beim Sammeln und Ex- zerpieren mehrere Helfer betcligt waren. Moglicherweise wei- sen die festgestellten Unstimmigkeiten im Aufbau von CP ‘auf mehr als einen an der Kompilation selbst Betelligten hin. Vielleicht ldsten sich bei dem Riesenwerk mehrere Bearbelter ab. ‘Hier bleibt noch manches offen. ‘VIL. Der Entstehungsraam der Kompilationen ‘An Hand der gewonnenen Kriterien wird im folgenden ver- sucht, CP und CJ innerhalb der Spitantike raumlich naher einzugrenzen. ‘Wegen der Sprache der Kompilationen kann sich die weitere Untersuchung dabel auf das lateinisch schreibende Abend- Tand besehrinken. ‘Vier Raume lassen sich dabei als Kultureinheiten zusam- menfassen : Nordafrika, Gallien, hier besonders der Sitden, Spanien und Italien. 1. Nordafrika Obwotll das lateinisch sprechende Nordafrika mit der Ei oberung durch die Vandalen seine fihrende geistige Rolle verlor und, von Rom und Byzanz abgeschnitten, seinen kul- ‘turellen Bestand allmihlich eufzehrte, blieb es auch nach dem ‘Tode Augustins tber das Jahrhundert vandalischer Herr schaft (130-583) hinweg ein wichtiges geistiges Zentrum des Westens ©, 8 Vgl oben S. 55-57 (10-2 48 Moutct2axo, A. : Cassloaorus and Tallon eultare of his time, in Proceedings of the British Academy 1955 S. 210. Maxrrius : Literatur 15.5. (153) avon cowtma runuosorHes —cowrma suDaros 95, Das bezeugen die zahlreichen nordaftikanischen Kirchen- schriftsteller “, In «De vitis ilustribus » zahlt Isidor von Sevilla unter den zehn Mannern, die er aus dem 6. Jahrhundert auswaihlt, allein sieben Afrikaner auf®, Vor allem bluhte Schulwissen und Handbuehliteratur. So bezog Isidor fast sein ganzes Wissen uber das Trivium seiner Artes liberales aus afrikanischen Quellen *#, Nordafrikaner war etwa der Dderithmteste lateinische Grammatiker seiner Zeit, der unter Kaiser Anastasius in Konstantinopel wirkende Priseian Dass Augustin wie wobl nirgendwo const in seinem Heimat lande gekannt und verehrt wurde, braucht kaum betont zu werden. Als unbestrittener Meister prigte er die ganze Fol- gezeit 4. So nimmt nicht wunder, dass eine grosse Zahl pseudoaugustinischer Sermone in Afrika entstand *. Fulgentius von Ruspe, der vieleicht bedeutenste Kirchen- lehrer des Westens um die Wende des 5. zum 6. Jahrhundert, steht in seiner Gnadenlehre ganz auf augustinischer Grund- lage, Ex filbrte den bezeichnenden Beinamen « Augusti- thus abbreviatus »#?, Angustinlektire betrachtete er fast als 0 Lasmons, P. de: L'plise et les barbares i 279-285, ‘AuraeneSromen : Afrikanische Sehrifttellr in: Patrotogie § 111, 'S. 488-491; vel. §113 S. 498 3g. Clavis Nr. 798-877 : Seriptores Aticae. nach Fontaine Isdore S. 857 Aum. 5, 1 Powrarwe Isidore S. 853 44 858. 0 Hinuag, Ro: Art. Priscianas in: RE 22, 2 (1954) 8. 228-48 CGonmtos Literatur 440 ; Coumceraa : Lettres S, 3073 Momtattano Cassodarus S. 212 0q.; Manrnpacs, J. R.: Prosopography of the Later Roman Empire U1 (A.D. 395-527), Cambridge 1980, 5. 905. ‘a anne, H.+ Le cute maral en Afrique apres saint Augustin, in REAug 18, 1967, 8. 285 vgl. 288. 6 Leeuinca, J. Prédicalion et rhoriue au temps de saint Ai- pustln, in: RB 87, 1047, S. 117: « Plus ce trols eents sermons eer tainement africans sont actuellement connas ‘ut ActawenStoipen: Patrologle S. 480 sq.; 20 Fulgentius vgl Mannrspats: Prosopography 8. 487 54. © Mannou : Augustinus S. 133. stolne IV 8. 96 . AScHOFF ass) +: ¢Hune legat omnis, qui salutem aeternam ici desiderat » ‘Maglicherweise stammt auch der Augustinexzerptor Eu- sip aus Afrika *. Dass es Juden und Heiden auch nach der Riickeroberung durch Byzanz 583 in Nordafrika gegeben haben muss, zeigt Justinians 37. Novelle De Africana Ecclesia, in der es unter ‘anderem heisst : ¢ Neque enim Judaeos neque paganos neque Donatistas neque Arianos neque alios quoscumque haereticos vvel speluneas habere vel quaedam quasi ritu ecclesiastico fa- cere patimur, eum hominibis impiis sacra peragenda permit- tere satis absurdom est » ®°, “Hier liess sich Justinian, velleieht bedingt durch die Haltung der Juden im Vandalenkrieg zu der im rémischen Recht ein- zig dastehenden Massnahme des Synagogenentzugs hinreissen, ‘wahrend er sonst teilweise wohl in die inneren Angelegenheiten der Juden eingriff, aber sich doch im wesentlichen darauf be- schriinkte, die judenfeindliche Politik seiner Vorginger fort- zufthren und 2u vollenden *. ‘Das Heidentum hat in Nordafrika freilich kaum mehr eine edeutende Rolle gespielt. Schon ab 401 wird es nicht mehr auf Konzilien genannt, zwefellos, weil dies nicht mehr notig © Pouonern Rusvensis dé verllate preedstinationis (Fu prac Fraps 5. $38) Uber 2, 3, (18, 760, in: CO 81 A, ree. J, Fraipont, 1068, 8. 511 ‘| Clanls Nr. 676 S. 156 :«aatione Norieus vel Africans 4 Corpus Juris Civlis, Vol Hl, ree. R. Schoell et G. Kroll, Bex rolint 1004, Novella 87, 8S. 245, 18-20, vol zitiert bel Scunscees- sexo: Texte S. 412. ‘S! Seymentsoa, RM: Die Judenpolitit Kaiser Justinians 1, in Byzantinisehe Beltre, Berlin 1964, S. 75, val. Semmectnnseac: Tevle S. 412 vil. 414. Bann : History HITS. 79. den aplanischen Ostgoten halfen dle Juden jedenfalls, vg. unten S. 121 (178). ‘8! Brows, P.: Die Judengesstzpebung Justinians, in: Analecta Gre- seriana 9, 1035, §. 126; Juste, J: Ler Julfe dane U Empire Romain TL, 8. 243 9g; Jonsens, EJ Einige Bemerkurgen ter das Ver~ ‘altnie der ebriattiohen Kische sum Jadentam oom oleten bis auf das sleble Jabroundert, In: Mnemespne (8. Serie) 11, 1943, 5. 310 ; Br- te, L.:La poitigue religieusedeJustinien, a: Histoire TV S. 445 543 Banon's Age of Justinian, In: History IIT S. 4-15 zulett Scent smena : Teale S. 408-415 (Lilerater 8. 638 6).

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