Sciences Mumaines __HORS-SERIE SPECIAL Nowrbresdacemore 2008 esi A quoi servent les notes? notes ? PIERRE MERLE Professaur de solologe& IUFM de Bretagne, ‘Larotommentpublé UEleve hurl. Lécoe, tu espace de non-drit 7, Pf, 205, et Socio- logie de Cévaluation scalar, Pu, cll, «Que sais je?», 1998, A quoi servent les Les notes constituent-elles une mesure fiable des compé- tences et de la valeur des éléves ? Hélas, non! confirment les recherches sur la question. De multiples biais viennent s‘in- troduire dans Vévaluation des copies. C’est pourquoi, selon Pierre Merle, remplacer le baccalauréat par un contrdle continu présente certains dangers. JAI ETE SAQUE!»», «Le prof s'est trompé», «avec Me X, jaurais eu une meilleure nate»... Lorsque Con pose la question de Fexactitude et de la justice de la notation & neuf cents collégiens, on fest surpris des réponses. En francais, seulement un éléve sur six pense qu'il auraitla méme note si sa copie était cor- rigée par un autre professeur, Presque 50% pensent que leur note serait diffé- rente [les autres ne savent pas Les mathématiques inspirent davantage confiance: un tiers des collégiens pense abtenir ta méme note, un autre tiers une rote différente, le dernier tiers ne sait pas. Beaucoup d’éléves sont donc peu convaincus de la fabllité des notes, sur- tout dans les disciplines lttraires, p ‘bablement en raison de [absence d'un baréme explicite ou dune interprétation simple de celui-ciA quoi servent les notes? ScencesHumines _WORS-SERIE SPECIAL Noverbre-decerre 7006 ines Certains éléves vont plus loin que se poser la question de la fabité de leurs notes: ils expérimentent. Bruno, par exemple, lave de seconde, 3 toujours eu 9/20 en francats depuis le début de Can- née. Cotte fois, est décid,iLtente Fex- périence. Sa seur, en licence de lotres, va faire son devoir Sa note? Encore une fois 9/20! Bruno avait des doutes, il a maintenant une conviction: iLest « pty La constante macabre de l’école francaise \sutftque es résultats soient bons, un ters de meyens et un encore francais et philosaphle, lon des objects clairement dé Particullérementélevés pour tiers demauvai.Atelpoint que oils bonnes notes pafornent fis Cavance. Ave a polémique se déclenche, certains enselgnants s inquié- & 140u15.Etelleatteint son pa- cequine vient pas demanquer tentsils doivent mettre trop de roxysme, dans les classes pré- Récemment soutenu parle mi- ‘fannonce des résultats du cru bonnes notes ot se réjouissent paratoreso,malgré leben ni- iste de Education nationa- 2006 du baccalauréat, dont le d'unecopiequiferabaisserleur veau général des dlaves, la le, audtionné au Sénat appuys taux de recus a battu des re- moyenne! pratiquedes notes négativesest par les syndicate enseignants cords (61.9%. Oneriealors ila courante! En revanche, elle et de nombreux mouvements basse des exigences, aux di- Sicestloin étre le cas dans rapparaitpas ou peu dans les pédagogiques, A. Antibiprapo- plémes bradés, accessibles beaucoup d'autres pays|anglo- classes des lycées profession- se done de dépoussiérer les tout le monde et 8 'importe saxons et nordiques notam- nels.niunefoisquelonaintégré pratiques de notation et de ii. Non mais quandmémem! ment od fon met plus Caccent unegrande écle,niencoredans mettre en cauvre une évalua- sur encouragement que sur lesrésultatsdubaccalauréat ol) tion par contrat de confiance | Toutcommetonavitefait'ae- la dévalorisation), en France, lesujets sont minuticusement (EPCC]: éléve, informé du ‘user un prof dont les mayen- on évalue la réussite des uns préparés destnés 8 validercer- contenu de fexercie sur lequet es sont trop élevées de axis- par les échecs des autres: il tainesaptiudes, sanstendrede i planchera, pouralt ainsi s'y ‘me ou dincompétence...C'est_ faut des gagnants et des per- _pléges, préparer, améliorer ses résul- tune tradition ancrée dans le dants, et lorsque Con intorro- tats et restaurer a conflance. sjsttme scolar franais quan ge les «évaluateurs», c'est Comment remédier a cette Lexpérimentation est en cours dré Antb,professeur de ma- comme si cette pratique éait tradition franco-francaise? dans certaines classes (om thématiques etchercheur en lofruit'une sélection naturel- Diabord, en éradiquant cette MARTINE FOURNIER sciences de éducation, dinon- le et ierémédiable, ide qu'un contrate dit en r2- deja depuis de nombreuses jouter surta econ, comporter sores fnndes sous le dour nomde La constante macabre, e-_ des questions pleges eu ‘constants macabre dans marque pouriant A nt ne e@ulresréservies aux «be tes cons, es notes, pour observe pas partout Ello est laisesn.. El ce nest pas are dire eédles, doen sure parcubrement isle, com balsser ie niveau que de de tne courbede Gauss parts: me par hasord, dans les ma~_mander simpement aux clé= ‘r= sonlimpicablementes ves tires quljouert purer. wee@recapableseestiuer “rset th" GFune classe en un tiers de ton: mathimatiues, et plus. cequileura és enseigné, se- parce