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FLECHES A LONG TERME DES DALLES EN BETON AL ETAT FISSURE André TELLENBACH,, dr. sc. tech, Renaud FAVRE. professeur EPFL Publication IBAP no 108 Juin 1988, Tied & part de INGENIEURS ET ARCHITECTES SUISSES , no 12/1905 Fiéches a long terme des dalles en béton a Vétat fissuré par André Tellenbach et Renaud Favre, Lausanne La verification des déformations & long terme des structures en béton, en particu- lier des dalles, revét une importance grandissante. Cela est souligné dans le projet je norme SIA 162 par l'exigence d’un contrdle des fleches nécessitant de la part de ,énieur un travail supplémentaire qu'il ne pourra mener a bien que s'il dispose de méthodes appropriées simples. Le présent article a pour but en les présentant détoffer la nouvelle norme, de montrer son application aux dalles et de mettre en 6vidence la grande influence de la fissuration, du fluage et du retrait. Résumé En concevant une structure en béton armé, une estimation ou un calcul de la Meche dlong termes'avérede plusen plus, indispensable. Le choix approprié de epaisseur d'une dalle de batiment est souvent dicté par un crite de déforma- tion sous charge permanente. Cet article ‘pour but de montrer comment ramener Tevealoul de la féche d'une dalle & celui une poutre tout en considérant effet de la fissuration, du Auage et du retrait 1. Introduction Les normes et réglements en vigueur ne fournissent que peu d'information sur la maniére deffectuer la vérification de Pétat-limite de déformation. Cela est par- ligrement ressenti dans le cas des dal- lesen béton compte tenu dela fissuration at des effets différés. La nécessité de mieux maitriser les pro- blémes liés aptitude au service des dalles se justfie parle fait que bien des dommages rencontrés dans es structures en béton sont dus aux déformations cexcessives des dalles I]!. Ces dommages ‘Les chiffres entre crochets renvoient & la bibliographie en fin d'article. ‘Norations Vr: courbure m: moment par us dalle D: figidité fexionnelle de dalle wi déplacement transversal selon Paxe de largeur de ¥: Coefficient de contraction latérale (Poisson) a: fléche tenant compte de la fissura- tion et des effets diferés fa: fiéche de base calculée élastique- mmenten ne considérant quele béton ‘a1: Mléche en stade I compte tenu des armatures et des effets diferés fz: fléche en stade Tl, sans participa: tion du béton tendu, compte tenu des armatures et des effets differés 2 coefficient caractérisant la partici- pation du beton tendu entre les fis- @: taux d'armature tendue @': taux @armature comprimée Ya: angle moyen entre la direction des moments principaux et celle de Parmature S'accompagnent généralement de fissu- ration de cloisons non porteuses, de dégits aux portes, fenétres et facades, de décollement denduits et de erépis, de difficulté dans le fonctionnement de ‘machines sensibles, d’entrave a I’écoule- ‘ment de liquides, ete. I faut toutefois avoir Pesprit que le pro- bléme de estimation des fléches & long terme des dalles en béton armé ou pré- contraint se révéle extrémement com- plexe par suite des nombreux facteurs impliqués. Dans les cas courants du batiment on peut cependant se limiter au calcul d'une Ache sous effet des charges permanen- tes en négligeant influence des charges mobiles. Zusammenfassung Dem Nachveis der Verformungen, ins: besondere von Massivplatien, wird in Zukunft vermehrte Bedeutung 2ukom- ‘men, Der Entwusf der neuen SIA Norm 162 fordert zum Beispel die Begrenzung, dor Durchbiegungen unter Berleksichti- {gung der zeitlichen Entwicklung. ‘Die Want einer minimalen Plattenstirke {st meistens abhingig von den zulissigen Verformungen unter stindiger Last. Um diese Verformungen jedoch zuverissig, abschitzen 2u Konnen, sollte der Inge- hieur Ger gecignete und einfach anwendbare Rechenmethoden vertu Das Ziel dieses Beitrags ist es, eine rmégliche Methode im Rahmen der feuen Norm vorzustellen und ihre ein- fache Anwendung fur Platten aufzu~ zeigen. Besonderer Wert wird auf den Starken Einfluss der Rissbildung, des Kriechens und des Schwindens geiest. La part de fléche du ces derniéres, en général trés faible. Bien que histoire de la mise en charge soit en réalité trés ‘compliquée et en général inconnue de Pingénieur au moment du projet, il suffi dadmettre que toutes les charges perma nentes agissent simultanément & partir d'un age du béton moyen, par exemple 28 jours. Une incertitude majeure provient de la grande différence de comportement entre le stade homogéne non fissuré (stade I) et le stade fissuré (stade 11). Sila dalle travaille & P’état fissuré, les 18 ches long terme sont deux a trois fois, (my + dm,)-dx. (myc diya od: (y+) (hey +m y)-dy (ve di)-dy (me+dm, say Fig, = Elément infinésimal et bande d'une dalle plus grandes que celles d'une dalle non fissurée, entre autres & cause du retrait Le manuel CEB «Fissuration et Défor- mations» paru récemment (2] traite des problémes de fissuration etd’effets diffé- rés concernant essentiellement les struc- tures linéaires. Le cas particulier des ‘déformations long terme des dalles bidirectionnelles a été étudié aussi théoriquement qu’expérimentalement dans [3], Le but de cet article est précisé- ment Wen tirer la quintessence et de ‘montrer a ’ingénieur de la pratique com- ment procéder pour calculer ou estimer aisément une fléche. a 2. Courbure et fleche @une dalle élastique ‘Nous allons montrer comment calculer simplement dans une dalle la courbure et fa fléche qui en découle & partir des moments fléchissants m, et m, le long @une bande sans quiintervienne le ‘moment torsionnel ma (fig. 1). Rappelons, en guise de préambule, ce qu’est la courbure dans une poutre @w__M Una St=- 8 en va toutautrement dans une dalle car Cette fagon de procéder permet de calcu- ler simplement la fléche élastique d'une dalle dont les moments sont connus. 3. Méthode des bandes croisées pour le calcul de la fléche 3.1 Courbure moyenne bbure en se basant sur le principe des tra- vat ee wux virtuels, Etant donné la validité snérale de ce principe, son application ‘aux dalles ne pose que peu de problémes. 1 de suffit en effet de découper une bande dalle de largeur unitaire le long de laquelle on détermine la courbure 1/7, Les travaux virtuels s‘effectuent aisé- ‘ment si l'on considere les courbures pr eédentes comme élant celles d'une poutre isostatique sollicitée par une charge virtuelle P = 1. ‘Nous utilisons pour la léche le symbole ‘aadopté par le CEB en lieu et place de w retenu dans [7] qui représente normale- ‘ment le déplacement transversal variable selon Paxe zou une ouverture de fissure. La flache vaut done (fig. 2): Le calcul dela féche & long terme d'une dalle en béton armé a Pat fissuré peut s’effectuer avantageusement en rame- nant ce probléme 4 celui d'une poutre et en utilisant le modéle de la figure 3. Lacourbure moyenne peut dones'écrire: 7 1) toe Urq @ ob Ur et Wry sont respectivement les courbures en stade Tet en stade Il. Préci sons que le stade II, ne considére que la zone comprimée du béton et armature tendue, La contribution du béton tendu entre les fissures est caractérisée par le coefficient ¢,. Les courbures extrémes I/n et Wy se composent chacune d'une courbure ins- tantanée et d'une courbure différée due Tea=| Ure: Mod, @2) au fluage et au retrait ily a interaction entre la courbure dans ® Se tin sens et celle dans le sens perpendi- : ulaie. La courbure rélle peut sobtenit ELEMENT REEL MODELE 4 partir de Pexpression du moment f1é- chissant ey ts dw, oe m m 1, Siwy Se 0 Srey 5) 5 ¢ | 5 Eh - avec B= = es, ‘ce qui permet d’écrire Bi. (ey BH L vn Bea -(S5 45H) b vn=-(%+¥-us) influence de la courbure transversal Mey (S+wn) Ur provient de expression de m, ‘analogue & celle dem, (=v) ye La courbure réelle selon xséerit finale- ‘ment pour une dalle: een Urn — gp vim) oul DR ou influence non négligeable du coef ficient de Poisson (v = 1/6). La fléche peut s'obtenir par intégration de la cour- * Fig 3 = Modile pour le caleu! de la courbure We Ve Vi Lilt a = 0 pour mem, P ig. 4. — Relations moment courbure (a ga he) et moment leche (8 droite). Bord librement appuyé a) Dalle carrée fener Bord librement appuyé Colones. ») Planchers~ Fig, 5. — Trajectoires des moments principaux. Ure Un + Ur + Ur, (A) La relation moment-courbure représen- tée graphiquement A la fig.re 4a découle du modéle présente a la figure 3 (voir (4) et (5). Beni a (a2 patie ees pear barres & haute adhérence et pour une charge de longue durée. 3.2 Fléche La fléche a est donnée par lexpression ‘générale (2) en introduisant pour 1/r, la courbure moyenne I/y. Tea=lir, Ml -dx Nousallons déduire une participation du béton tendu ¢, valable pour la fléche. A cet effet, le terme ¢ qui caractérise cette participation, est sorti de Pintégrale. Il Sfensuit une relation bilinéaire entre ‘moment et fléche selon [2] (fig. 4b) oi ¢, représente une participation moyenne, {, par contre Ia participation en chaque section, (= 6) Ur Mae + +1 0,-Uy M- dx 20-0) Jun Mae + +o Wny Mdx U- Gata (5) Les fléches extrémes at a,découlent de la fléche de base a, qui représente la fléche élastique (sans fissuration ni effets différés) de la dalle composée de béton sans armatures. Valeure de 7m pour une armature paraléle aux bords Rappelons que a, =\ Ur Md 2 i =) 2 som vem) Mae mmnrem) La participation moyenne du_béton tendu pour les fléches peut étre décrite parla relation © ‘Comme des raisonnements théoriqueset observation d'essais l'ont montré il parait prudent de diminuer ta contribu- tion du béton tendu au cas od ladirection des armatures différe notablement de celle des moments principaux. SiT’angle moyen entre ces directions est désigné ‘ar 7_» ous proposons d’en tenir compte de la maniére suivante: 05-1 - 2) (a) = Pe [| STADE I Tex Too 3 « oon os os oe 1 vie ope Te te om oe eee STADE 1 Fig, 7 — Coeflclents pour le caleul de la fleche due au retrat. ymest & prendre en radian et peut au plus valoir 1/4; 1 ~ 72 vaut alors 0,38 ce qui signifie que la contribution du béton tendu ne vaut que le 38% de celle d'une poutre, d'une dalle unidirectionnelle ou une dalle ob Yq = 0. Notons que dans bien des cas pratiques, en particulier des planchers-dalles ou dalles-champignons, Yq est suffisam- ‘ment petit pour que i ~ 3 puisse étre admis égal 41. Mais pour une dalle carrée librement appuyée sur son pourtour et armée parallélement aux bords libres, Ym = 1/4 (Og. 5). 3.3 Découpage de la dalle ‘en bandes assimilées @ des poutres Si ingénieur veut calculer la léche pro- able d'une dalle en tenant mieux ‘compte de son comportement complexe, il pourra utiliser la méthode suivante qui nécessite évidemment plus de calculs que celle que nous avons développée pour [7]et que nous rappelons ci-dessous au § 6. On découpe dans la dalle des bandes de largeur unitaire disposées autant que tituent un réseau partir duquel la défor- mée de la dalle peut étre estimée. Si Iar- mature est fortement orthotrope, il est avantageux de considérer un second réseau de bandes croisées. A la figure 6le premier réseau est constitué de bandes colonnes passant par les points B et C ainsi que de la bande médiane passant par A. Lafléche probable de a dalle s‘obtient en cffectuant 1a moyenne des fléches des deux réseaux, alors que la fléche d'un réseau se compose des fléches de ses bandes. Le calcul de la fléche probable nécessite, dans chaque bande, la connaissance de la fléche élastique relative a, et du moment Aléchissant & mi-portée m? dus aux char- ‘ges permanentes. 4, Prise en compte du retrait dans une dalle fissurée Le retrait peut influencer la courbure, done la fléche, dune fagon non nézli- geable, principaux. Ces bandes rectilignes cons- = d@d e he 3 oF eee net 0 o oe eit ° 11 fe, fo) Seeioalfanaip emo loo sta oo Tao Fig 8 — Ftche a, due au rerait pour une dalle fssurée approximativement valable pour des plan- ‘hers sur appuls lingatres ou sur colonn 6 Des valeurs numériques pourles stades 1 ct Il, sont données dans (2). Il y-a trois raisons pour lesquelles le retrait joue un role plus important dans une dalle que dans une poutr = Gant donné sa faible épaisseur la courbure due au retrait uniforme est relativement importante dans une dalle fissurée; = Papparition d'un retrait différentiet ou non uniforme par suite dela ségré- gation des gros granulats et de la res- suée, peut augmenter sensiblement la courbure due au retrait uniforme. Ce retrait différentiel étant générale~ ment négligé, on 2 avantage & sur- cstimer quelque peu le retrait uni forme; — le retrait uniforme mesuré est trés souvent plus important dans les dal- les que celui indiqué par les normes. La fléche due au retrait peut s‘obtenir selon 2} de maniére approchée en admet- tant la courbure constante mais de signe ‘opposé dans le champ et sur appui int médiaire a =| Wry Ms de rg | Mode = Urg 812 1/2 pour une bande de dalle fen porte A faux -— = V/8 pour une bande de dalle librement appuyée = 1/12 pour une bande de dalle encastrée d'un cOté et libre ment appuyée de autre —— = 1/16 pour une bande de dalle ‘encastrée aux deux extré- mités. v4] v2 {v4 La courbure I/r, peut étre estimée en se basant sur le modéte de calcul, défini pré- cédemment et mise sous la forme ra = aKa (1) La flache due au retrait uniforme s’écrit done! a= Ma Kata 6-42 (12) ‘od — nest un coefficient caractérisant effet d'une armature de com- pression ¢'; = K,estle coefficient de correction, slobal pour le retrait quand le =0; — eq est le retrait uniforme. I est dés lors possible de calculer Ia part de fléche provenant du retrait uniforme i aide des coefficients de la figure 7. Pour faciliter ce travail, nous avons déve- Toppé Ie diagramme de la figure 8 en admettant un élancement f/! = 1/30, un rapport mm = 0,5 (¢, = 0,75) ainsi que /@=0,2. Une étude paramétrique nous a en effet permis de constater que pour des valeurs de o'/¢ voisines de 0,2 le pro- duit 7,» K. est pratiquement indépen- dant de ag (a = EVE, = 7). Le diagramme de la figure 8 fournit des résultats suffisamment précis pourlaplu- part des cas rencontrés dans la pratique. Iressort de ce diagramme que pour des valeurs de retrait souvent constatées sur un béton normal aprés une année (ee, 400 10) la fléche due au retrait ne peut pas étre négligée dans une dalle fissurée! 5. Etude expérimentale 5.1 Dispositif des essais Les essais de dalles effectués i I'IBAP de PEPFL ont eu pour but premier de mieux ccerner le comportement des dalles bid rectionnelles sous charge permanente de service. La série dessais décrite ici se ‘compose de trois dalles carrées en béton armé nommées D1, D2 et D3 ayant 3m de cété et 0,11 m d'épaisseur, D1 et D2 sont librement appuyées sur leur pour- tour tandis que D3 repose sur ses angles (fig. 9). Ils font suite aux essais dont les résultats ont été publiés dans (6). Comme la portée est de 2,7 m, V’élance- ‘ment h//vaut 1/25. Larmature inférieure, formée de deux lits orthogonaux, est constituée de barres it haute adhérence de diamétre 10 mm espacées de 150 mm, soit un taux d'armature moyen @ de 0,58%. Une armature semblable est dis- posée i la face supéricure des angles des alles D1 et D2 Le méme béton correspondant ala classe €20 selon le CEB ou B30/20 selon la SIA a été coulé pours trois dalles et subi la ‘méme cure pendant une semaine. Les dalles ont été mises en charge a "ge 1, = 21 jours. La surcharge appliquée & ce moment-la peut-ttre considérée comme uniformément répartie bien qurelle soit transmise @ la dalle par un systéme de répartition en 16 points, Elle s'élevait compte tenu du poids propre & 40% de la charge de ruine théorique. La fabrication des dalles ainsi que le déroulement complet des essais ont eu ficu dans le laboratoire climatisé de PIBAP (T'= 19 +1°C et HR = 65 +10%). Les paramatres variables sont les con tions d'appui et lorientation de Parma ture. Les dalles D1 et D2, appuyées linéaire- ‘ment sur leur pourtour, ont leurs angles anerés et ne différent 'une de Pautre que par la direction de leurs armatures, celle de D1 étant paralléle aux bords alors que celle de D2 est paraliéie aux diagonales. Les dalles D3 et D1 possédent Ia méme armature paralléle aux bords et ne diffé- rent une de autre que par la grandeur de leur surcharge et par leurs conditions d'appui. La dalle DI est soumise une charge trois fois supérieure celle de D3, afin de conserver le méme niveau de sol- licitation (g = 0,4 = 4). Des mesures ont été effectuées durant prés de deuxans pour suivre le comporte- ‘ment de ces trois dalles sous charge per- ‘manente constante. Différentes étapes duu montage de l’essai de la dalle D2 sont représentées a la figure 10. Le béton réalisé en laboratoire était com- posé dagrégats roulés de diameétres max. 15mm, Le rapport eau/ciment (w/c) était de 0,67 et Ia consistance du béton frais, pouvait étre qualifiée de plastique. Les dalles avaient subi dés la fin du béton- nage une cure de sept jours sous nattes isolantes, ce qui a provoqué un échauffe- ment du béton jusqu’a ~ 35°C et empéché eau de s'évaporer. 5.2 Résultats expérimentaux Les caractéristiques mécaniques et rhéo- ogiques du béton, mesurées sur éprou- vettes prismatiques (120 x 120 x360 mm) ct cylindriques (¢/h = 150/300 mm), ont comme valeurs moyennes pour le béton des trois dalles: Son =303 MPA Sg (12) = 2,] MPa Exy (1) = 30,8 GPa yy (Lan, t) = 2,3 4 (Lan, 1) = 410 “10+ Les fléches ont été mesurées au centre de ‘chaque dalle dés le moment dela mise en charge (1, = 21 jours) jusqu’a celui du déchargement (1—r,s2ans). Les léches essai représentées graphiquement a la figure 11 ont été obtenues en déduisant de la fleche mesurée brute, les tasse- ‘ments dappuis et en y ajoutant la fléche [— we ‘Armature inferieure identique apt Charge = 26.6 kN/m? Surname} i= 260 HH D1 Appuis linéaires 266 kN/m? D2 LAppuis ponctuels, 89 kN/m? D3 Fig, 9. — Dalles d'essai DI, D2 et D3, épalsseur II cm. Pig 10 instantanée due au poids propre. Cette derniére n’ayant pu étre mesurée a été calculée élastiquement. Les léches probables de chaque dalle ont G16 calculées avec les. caractéristiques effectives du béton de chaque dalle parla méthode des bandes eroisées déerite au chapitre 3. La comparaison entre valeurs théoriques et expérimentales est mon- trée graphiquement A la figure Il Deux constatations s‘imposent immedia- tement. 1) Iafléche «essai a s—1, = Tan vaut 8 10 fois la fléche de base élastique (hyn; “(8 #10) >a.) 2) les fléches probables calculées con- cordent de fagon trés satisfaisante avec les fléches dessai mesurées. Il est a noter que dans les caleuls de la fléche de DI, 1 ~ y3 = 1 = (x/4) = 0,38 alors que 1 ~ y3 = T dans ceux de D2 et DB. Pour plus de détails sur la partie expéri- mentale, se référer a [3 Gtapes du montage de Vessal de dalle D méme si lle sécarte de celle qui découle un calcul élastique. Afin de rendre cette approche plus aisée, une méthode simplifiée a été développée dans [2] et reprise dans le projet de norme SIA 162 i Particle 3.3.54 {7] (voir fig, 12). Pour obtenir le coefficient de cor- rection global 7, on a avantage a intro- duire un taux d'armature moyen. Celui ci correspond au taux moyen desarmatu- res tendues disposées dans le champ et sur appuis. Il peut tre facilement estimé A partir du poids de armature tendue du champ consider. Siladirection de armature différe sensi- blement de celle des moments princi- aux, on peut en tenir compte en multi- pliant le rapport m/m par (I ~ y) avant entrer dans le diagramme. En simpli- fiant encore davantage, au risque de 6. Méthode simplifiée du calcul des fliches La méthode des bandes croisées décrite précSdemment nécessite la connaissance dde la déformation et des moments M- chissants Glastiques en un certain nombre de points de la dalle. Elle donne des résultats relativement précis en tenant compte de nombreux paramétres telle Ia vraie disposition de Varmature 8 Fig, I — Fleches mesurdes ot calculées des dalles série D. Fig. 22. Coefficient de correction global. surestimer la fléche, on peut admettre mim =0. Quand mm, < mla fléche probable due ila fissuration et au fluage peut s'écrire = (4) 1-0-2004, 03) on veut mieux cerner la fléche pro- bable de la dalle, il faut ajouter a cette fléche celle due au retrait. Cette derniére peut, en cas de fissuration, étre impor- tante, cest-idire du méme ordre de grandeur que celle due au fluage. La fléche due au retrait uniforme peut Sobtenir simplement i partir du dia- gramme de la figure 8. 7. Conclusion ‘Comme a fléche i ong terme d'une dalle fissurée peut atteindre dix fois la valeur dela fléche de base a, il importe de four- nir i Pingénicur les moyens adéquats pour Festimer. Laméthode des bandes croisées considé- rant la direction des moments principaux pour le choix des bandes du réseau ainsi {que Porientation moyenne (y,) desarma- tures par rapport aux directions de ces ‘moments principaux, permet de calculer la féche probable de toute dalle en béton armé de fagon cohérente et précise. Cette ‘méthode tient compte de la fissuration et des effets différés (fluage et retrait) ainsi que dune redistribution éventuelte. Dans les cas courants du batiment le pro- cédé peut étre simplifié comme indiqué dans le projet de norme SIA 162, tout en gardant esprit que leretrait peut, le cas échéant, jouer un role non négligeable ‘qu’on estime a aide du diagramme de la figure 8. Remerciements Les auteurs tiennent @ exprimer leur recon- naissance d la Société suisse des fabricants Bibliographie [1] Marousex M, Screen J.: Unters: ‘Chungen zur Struktur des Sicherhels- problems bei Bauwerken. institut fUr Baustatik und Konstruktion, ETH Ziti, Bericht Nr. 59,1976 [2] CEB: Manuel Fissuration et Déforma- tions. Bulletin: information n° 158, bclobre 1983 [B) Teuurmanci A.: Déformation a long terme des dalles en Beton & Létat fi sure, These de doctorat n° 544, EPF Teausanne, 1985, [8] Fake R., Korea M., PuraniazJ.C. Deformation. of Concrete Structures, Theoretical Basis forthe Calculation. IADSE Periodica, S-16, 198 15] FAVRER: Verformumgsberechnung von Tragwerken aus Stant- und Spannbe- fon. Schweizer Ingenieur und Archi= tek Heft 43, 1981 Version frangaise Evolution des déformations et cateul pratique des feches. Documentation SIA 31, 1981, [@ Isccot JR, Pavne R léces des “Structures en béton armé — verification expérimentaled une méthode de calcul ‘Annales de IITBTR, série Beton 1° 208, 1982. SIA, Société des ingénicurs et archi- tectes suisses: Narme SIA 162 pour le Beton, béton ame et précontraint Zurich, projetsoumisen consultation, 198, m de iment, chaus et gypse, qui, par son sot tien financier, a coniribué & {a réalisation de l'étude expérimentale. Adresse des auteurs ‘André Tellenbach Dres sc techn Renaud Favre Professeur EPFL Institut de statique et structures bbeton arme et précontraint — IBAP EDEL GCB — Eeubtens ToIS Lausanne nin en ne ut

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