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I Présentation générale des états financiers IFRS (IAS 1) 1
Dans sa version initiale, IAS 1, première norme de l’IASC, prédécesseur de l’IASB, a été publiée en 1974 et portait
sur la « publicité des méthodes comptables ». Elle a fait l’objet d’une révision majeure en 1997 concernant
désormais « la présentation des états financiers ».
Dès cette version de 1997, IAS 1 a introduit une innovation importante en conditionnant la qualification d’états
financiers conformes aux normes comptables internationales à leur conformité à toutes les dispositions de chaque
norme et interprétation.
Sa révision de décembre 2003 a interdit l’utilisation de la notion d’élément extraordinaire.
Sa version, en date de novembre 2007, a été adoptée par l’Union européenne par le règlement (CE) n° 1274/2008
de la Commission du 17 décembre 2008 (JOUE du 18 décembre 2008), qui la rend applicable au plus tard à la
date d’ouverture du premier exercice commençant après le 31 décembre 2008.
Les dispositions sur la présentation de l’information financière dans les états financiers sont principalement
développées dans la norme IAS 1 mais une norme spécifique a été adoptée pour ce qui concerne l’état (ou tableau)
des flux de trésorerie : IAS 7, document qui fait partie des états financiers. D’autres normes portent sur
l’information sectorielle : IFRS 8 « Les secteurs opérationnels » et sur l’information financière intermédiaire : IAS
34.
B. DÉFINITIONS
La norme donne, entre autres, la définition des termes suivants :
Les états financiers (à usage général) : ce sont les états destinés à répondre aux besoins des
utilisateurs qui ne sont pas en mesure d’exiger que l’entité prépare des rapports financiers adaptés à
leurs besoins particuliers d’informations.
Significatif : sont significatives les omissions ou inexactitudes si elles peuvent, individuellement ou
collectivement, influencer les décisions économiques que prennent des utilisateurs sur la base
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L’IAS 34 définit les états financiers intermédiaires comme des états financiers contenant ou bien un jeu complet d’états
financiers ou bien un jeu d’états financiers résumés concernant une période intermédiaire.
Normes comptables internationales 2
des états financiers. Selon la norme, deux facteurs sont à prendre en considération :
l’un se rapporte aux caractéristiques de l’omission ou de l’inexactitude : sa taille, sa nature,
compte tenu des circonstances.
l’autre se rapporte aux caractéristiques des utilisateurs, qui, comme il est rappelé et selon le
Cadre comptable conceptuel, « sont supposés avoir une connaissance raisonnable des affaires
et des activités économiques et de la comptabilité et une volonté d’étudier l’information d’une
façon raisonnablement diligente ».
Les propriétaires : ils sont les porteurs d’instruments classés comme capitaux propres.
C’est pourquoi les états financiers de l’entité fournissent des informations sur ses actifs, ses passifs, ses capitaux
propres, ses produits et charges, les apports des propriétaires agissant en cette qualité et ses flux de trésorerie. Ces
informations, accompagnées des autres informations fournies dans les notes, aident les utilisateurs des états
financiers à prévoir les flux de trésorerie futurs de l’entité, en particulier leurs échéances et leur degré de certitude.
La norme décline les différents états que comprend un jeu complet d’états financiers :
un état de la situation financière à la fin de la période ;
un état du résultat net et autres éléments du résultat global ou résultat global de la période 2 ;
un état des variations des capitaux propres de la période ;
un état des flux de trésorerie de la période ;
des notes, contenant un résumé des principales méthodes comptables et d’autres informations
explicatives ;
un état de la situation financière au début de la première période de comparaison en cas de changement
de méthode appliquée de façon rétroactive ou de retraitement rétroactif ou de reclassement d’éléments
des états financiers.
Cette déclinaison justifie l’utilisation du terme « état » pour chacun des documents particuliers, sauf les notes
(annexe). Mais l’entité a la possibilité d’utiliser d’autres titres pour ces états, à savoir les titres plus usuels : bilan,
compte de résultat global, tableau des flux de trésorerie.
La présentation adoptée du jeu complet des états financiers doit donner à chacun la même importance, sans
hiérarchisation entre eux.
En outre, IAS 1 reconnaît que de nombreuses entités présentent en dehors des états financiers :
un rapport de gestion décrivant et expliquant les principales caractéristiques de la performance
financière et de la situation financière de l’entité ainsi que les principales incertitudes auxquelles elle est
confrontée. Ce rapport peut comporter une analyse :
• des principaux facteurs et influences déterminant la performance financière, y
2
L’IAS 1 a modifié l’intitulé de « l’état de résultat global » qui devient « état du résultat net et des autres éléments du résultat
global », mais l’entité peut conserver l’appellation de « résultat global »
3 Chapitre 3 : États financiers IFRS
Le champ d’application s’étend aussi bien aux comptes individuels qu’aux comptes consolidés, mais pas aux états
financiers intermédiaires.
L’identification du référentiel utilisé pour l’établissement des états financiers est importante pour l’utilisateur des
états financiers. Il s’agit également d’un enjeu fondamental pour l’organisme qui est à l’origine de ce référentiel. En
effet, les états financiers traduisent la qualité des normes qu’il a élaborées mais aussi, et en sens contraire, illustrent
et servent son pouvoir normalisateur, c’est-à-dire sa capacité à imposer ses normes.
Il est donc important pour le normalisateur de défendre « sa marque de fabrique » et de veiller aux conditions de
son utilisation.
Ce souci d’identification des états financiers IFRS, précédemment IAS, a été introduit par la première version de
l’IAS 1 consacrée à la « Présentation des états financiers » et adoptée en 1997. Cette identification s’appuie sur
l’objectif de l’image fidèle, dont l’obtention est réalisée par l’application des normes IFRS selon des modalités
explicitées par les hypothèses de base et les caractéristiques qualitatives reprises du Cadre conceptuel par la norme
IAS 1.
A. IMAGE FIDÈLE
Les états financiers doivent présenter une image fidèle de la situation financière, de la performance financière et
des flux de trésorerie d’une entité. La présentation d’une image fidèle nécessite une représentation fidèle des effets
des transactions, autres événements et conditions selon les définitions et les critères de comptabilisation des actifs,
des passifs, des produits et des charges. L’application des IFRS, accompagnée de la présentation d’informations
supplémentaires lorsque nécessaire, est présumée conduire à des états financiers qui donnent une image fidèle.
IAS 1 utilise des expressions à caractère plus économique et général, écartant des termes d’acception plus juridique
(patrimoine). Elle part d’une présomption d’obtention de l’image fidèle grâce à l’application du référentiel
comptable.
Normes comptables internationales 4
– en présentant les informations comparatives au titre de la période précédente pour tous les montants
figurant dans les états financiers de la période IFRS ;
– dans le respect de la permanence de la présentation et du classement des postes dans les états financiers
d’une période à l’autre.
Le bilan est établi selon une présentation courant/non courant. Mais une entité peut néanmoins choisir la
présentation selon le critère de liquidité, si cette dernière apporte des informations fiables et plus pertinentes.
Quelle que soit la méthode de présentation adoptée, pour chaque ligne d’éléments d’actif et de passif comprenant
des montants qu’elle s’attend à recouvrer ou à régler, l’entité doit indiquer la partie qu’elle s’attend à recouvrer ou à
régler au-delà de 12 mois. Les informations sur les dates d’échéance des actifs et des passifs sont utiles pour
évaluer la liquidité et la solvabilité d’une entité.
les éléments du cycle d’exploitation tels que les fournisseurs et certaines dettes liées au personnel et
d’autres coûts opérationnels, même s’ils doivent être réglés plus de 12 mois après la date de clôture de
l’exercice ;
la partie à court terme des passifs financiers non courants ;
les découverts bancaires, les dividendes à payer, les impôts sur le résultat et autres créditeurs non
commerciaux ;
les passifs financiers détenus à des fins de transactions.
L’entité classe ses passifs financiers en passifs courants lorsqu’ils doivent être réglés dans les 12 mois qui suivent
la date de clôture de l’exercice, même si :
Tous les autres passifs doivent être classés en tant que passifs non courants, notamment les passifs financiers qui
assurent un financement à long terme et les passifs d’impôt différé.
Exemple :
1. Créances clients
2. Partie à moins d’un an d’une dette à long terme portant intérêt.
3. Impôts sur les résultats à payer.
4. Immeuble de placement3.
5. Dividendes à payer.
6. Stocks de matières premières utilisés dans le cycle de production.
3
Bien immobilier (terrain ou bâtiment) détenu pour en retirer des loyers et/ou pour valoriser le capital, plutôt que pour l’utiliser
dans la production ou le vendre.
7 Chapitre 3 : États financiers IFRS
a) immobilisations corporelles ;
b) immeubles de placement ;
c) immobilisations incorporelles ;
d) actifs financiers (à l’exclusion des montants indiqués selon (e), (h) et (i)) ;
e) participations comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence ;
f) actifs biologiques (pour les entités du secteur agricole);
g) stocks ;
h) clients et autres débiteurs ;
i) trésorerie et équivalents de trésorerie ;
j) fournisseurs et autres créditeurs ;
k) provisions ;
l) passifs financiers (à l’exclusion des montants indiqués selon (j) et (k)) ;
m) passifs et actifs d’impôt exigible (tels que définis dans IAS 12 Impôts sur le résultat) ;
n) passifs et actifs d’impôt différé (tels que définis dans IAS 12 Impôts sur le résultat) ;
o) participations ne donnant pas le contrôle (intérêts minoritaires) présentées au sein des capitaux
propres;
p) capital émis et réserves attribuables aux porteurs de capitaux propres de la société mère.
Le bilan doit aussi, séparément des actifs et passifs relatifs aux opérations maintenues, inclure les lignes suivantes
avec les montants correspondants :
le total des actifs (ou groupes d’actifs) classés en actifs destinés à être cédés (IFRS 5);
passifs inclus dans des groupes destinés à être cédés qui sont classés comme détenus en vue de la vente
(IFRS 5).
IAS 1 ne précise pas que l’actif du bilan doit comporter une colonne valeur brute, une colonne dépréciation (et
amortissements) et une colonne valeur nette, contrairement à la présentation préconisée par le PCGE.
Lorsque l’entité présente séparément les actifs courants et non courants et les passifs courants et non courants dans
son bilan, elle ne doit pas classer les actifs et passifs d’impôts différés comme actifs et passifs courants.
L’entité doit indiquer, soit au bilan, soit dans les notes, des subdivisions complémentaires aux postes présentés,
classées d’une manière adaptée à l’activité de l’entité.
La norme donne des exemples de subdivision : ventilation des immobilisations corporelles par catégories,
ventilation des créances en créances clients, créances à recevoir des parties liées..., ventilation des stocks en
matières premières, produits finis…, etc.
Normes comptables internationales 8
La norme donne la liste des informations qui doivent être fournies soit au bilan, soit dans l’état des variations des
capitaux propres, soit dans les notes. Ainsi, pour chaque catégorie de capital, l’entité doit préciser :