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PRINCIPES CLÉS
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• Les immobilisations sont des éléments destinés à servir de façon durable à
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l’activité de l’entreprise. Elles ne se détruisent pas par le premier usage : elles
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concourent à la production de biens ou de services pendant plusieurs exercices et,
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à ce titre, figurent à l’actif du bilan. La notion de service recouvre aussi la location
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à des tiers.
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• Les immobilisations sont évaluées lors de leur entrée dans l’entité, mais aussi à
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l’inventaire. L’évaluation à l’inventaire enclenche le processus de l’amortisse-
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ment et de la dépréciation (se reporter à l’ouvrage DCG 9 Introduction à la comp- éLib
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tabilité paru dans la même collection). Nous abordons ici les situations particu-
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lières liées à l’entrée des immobilisations dans l’actif ainsi que le cas particulier
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l’entité
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Méthodes d’évaluation
Mode d’entrée Méthodes d’évaluation
Coût d’acquisition, obtenu par addition des éléments suivants :
• le prix d’achat, y compris les droits de douane et taxes non récu-
pérables, après déduction des remises, rabais commerciaux et
escomptes de règlements ;
Acquisition • tous les coûts directement attribuables engagés pour mettre l’actif en
place et en état de fonctionner.
Les droits de mutation, les honoraires, les commissions et frais
d’actes liés à l’acquisition peuvent, sur option, être rattachés au coût
d’acquisition ou comptabilisés en charges.
•••
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L’évaluation des immobilisations : valeur d’entrée 5
•••
Mode d’entrée Méthodes d’évaluation
• Immobilisation corporelle : le coût de production, composé du coût
d’acquisition des matières consommées et des charges directes et
indirectes qui peuvent être raisonnablement rattachées à la produc-
tion du bien ou du service ; les charges directes sont celles qui sont
Production par l’entreprise
affectables au coût sans calcul intermédiaire
pour elle-même • Immobilisation incorporelle : le coût de développement, composé
de toutes les dépenses nécessaires à la création, la production
et la préparation de l’immobilisation afin qu’elle soit en mesure de
fonctionner.
Immobilisation reçue à titre Valeur vénale, égale au montant qui pourrait être obtenu de sa vente,
gratuit ou par voie d’échange diminué des coûts de sortie liés à cette vente
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Remarque
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L’option concernant les droits de mutation, les honoraires, les commissions et frais
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d’actes liés à l’acquisition est globale. Elle concerne l’ensemble des immobilisations
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corporelles et incorporelles.
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2 L’inclusion éventuelle des coûts d’emprunt
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Ce point est commun à l’évaluation des stocks et à celle des immobilisations.
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Les coûts d’emprunt supportés pour acquérir ou produire un actif éligible peuvent être
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inclus dans son coût. L’actif éligible est celui qui exige une longue période de prépa-
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ration ou de construction avant de pouvoir être utilisé ou vendu. L’option est globale éLib
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5 L’évaluation des immobilisations : valeur d’entrée
’inclusion des coûts d’emprunt dans les coûts d’acquisition ou de production doit
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faire l’objet d’une information détaillée dans l’annexe : montant, traitement comp-
table, taux de capitalisation éventuellement utilisé.
L’option est également reconnue fiscalement.
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lations de production. Cette dernière correspond au niveau de la production moyenne
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que l’on s’attend à réaliser sur un certain nombre d’exercices dans des circonstances
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normales, en tenant compte de la perte de capacité résultant de l’entretien planifié. Le
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calcul de la sous-activité fait appel aux techniques d’imputation rationnelle utilisées
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en comptabilité de gestion.
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Coefficient d’imputation rationnelle (CIR) = (Activité réelle/Activité normale) × 100
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Charges fixes à incorporer au coût de production = Charges fixes supportées × CIR
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La prise en compte de la sous-activité ne résulte pas d’une option, elle est obligatoire,
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en comptabilité comme en fiscalité.
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L’évaluation des immobilisations : valeur d’entrée 5
6 Acquisitions ou productions conjointes
Lorsque plusieurs biens sont acquis ou produits conjointement pour un coût global, le
coût d’entrée de chaque bien est ventilé à proportion de la valeur attribuée à chacun.
Ainsi, si l’on acquiert pour un prix global un ensemble immobilier, on doit distinguer,
lors de la comptabilisation, la valeur du terrain et celle de la construction.
Si l’on ne peut évaluer directement chaque élément, le coût d’un ou plusieurs des actifs
est évalué par référence à un prix de marché ou forfaitairement. Le coût des autres
actifs s’établit alors par différence.
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redevances probables qui seront à verser pendant la durée d’utilisation. Le compte
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404 – « Fournisseurs d’immobilisations » est crédité pour ce montant. Il est ensuite
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mis à jour lors du paiement de chaque redevance. À la fin de la durée d’utilisation, la
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différence éventuelle est portée en résultat exceptionnel.
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8 Immobilisation détruite
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En cas de sinistre l’immobilisation concernée doit être sortie de l’actif. Si le sinistre
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est couvert par une assurance, la valeur nette comptable du bien est portée au débit
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d’un compte de charge exceptionnelle et l’indemnité d’assurance au crédit du compte
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775 – « Produits des cessions d’éléments d’actif ». Si le bien n’est pas assuré, il fait éLib
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Une entreprise édifie une construction sur un terrain dont elle est seulement locataire
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en vertu d’un bail. Pendant la durée du bail le locataire du terrain est propriétaire de la
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
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5 L’évaluation des immobilisations : valeur d’entrée
Application
La Société Nouvelle de Bâtiment, SNB, est spécialisée dans la construction de bâtiments,
l’adduction d’eau, le terrassement et l’assainissement. Son exercice comptable coïncide avec
l’année civile.
En N et N+1 les services de la société ont procédé à l’édification du nouveau siège social de
l’entreprise. Le coût des travaux engagés est le suivant (montants hors taxes et en euros, cor-
rectement enregistrés dans les comptes de charges) :
Éléments N N+1
Matières premières consommées 48 700 17 100
Autres charges variables de production 39 800 25 600
Charges fixes de production 21 400 12 500
Quote-part de charges d’administration 2 300 1 400
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Afin de financer les travaux la SNB a emprunté à sa banque 100 000 €, le 1er mars N, à un taux
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de 6 % (emprunt remboursable in fine le 31 décembre N+3).
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Le chantier a débuté le 15 mars N et s’est terminé à la date de mise en service, le 1er juin N+1.
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S’agissant d’un actif éligible, la SNB opte pour l’incorporation des charges financières dans le
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coût de production de l’immobilisation. Compte tenu d’une conjoncture difficile, les dirigeants de
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la SNB estiment le taux d’activité réel à 70 % de l’activité normale pour les exercices N et N+1.
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1. Déterminer la valeur de la construction au 31 décembre N et au 1er juin N+1. Justifier
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les calculs.
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2. Enregistrer les écritures nécessaires aux mêmes dates dans la comptabilité de la SNB.
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Corrigé
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Calculs
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Valeur au 31 décembre N :
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L’évaluation des immobilisations : valeur d’entrée 5
Justifications
Il s’agit d’une immobilisation corporelle produite par l’entreprise pour elle-même. La valeur d’en-
trée correspond au coût de production. L’opération s’échelonne sur deux exercices ; à la clôture
de l’exercice N, il convient de déterminer la valeur de la construction en cours et de la comptabi-
liser. Au 1er juin N+1, la valeur totale de la construction est déterminée pour constater son entrée
dans l’actif. Elle sera ensuite amortie selon les règles habituelles.
Le coût de production se compose du coût d’acquisition des matières consommées et des charges
directes ou indirectes qui peuvent être rattachées à la production du bien.
Les charges d’administration ne sont pas retenues pour le calcul du coût de production.
Les charges fixes de production sont déterminées en tenant compte de la sous-activité. Il s’agit
d’une obligation légale. Ainsi, la valeur de la construction en cours à la clôture de l’exercice N se
trouve minorée du mali de sous-activité (21 400 € × 30 % = 6 420 €). Le compte 722 – « Produc-
tion immobilisée – Immobilisations corporelles » est donc sous-évalué pour ce montant ; ce mali
diminue le résultat de l’exercice N, il ne majore pas la valeur de la construction susceptible ensuite
d’amortissement. La sous-activité étant inhérente à l’exercice N, elle doit être supportée en totalité
par ledit exercice (principe de prudence et principe d’indépendance des exercices). Il en est de
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même pour le mali de sous-activité relatif à l’exercice N+1 (12 500 € × 30 % = 3 750 €).
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Les coûts d’emprunt concernent un « actif éligible ». Ils peuvent donc, sur option, être inclus dans
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le coût de l’immobilisation. Ici, l’emprunt est dédié à l’immobilisation concernée. Le calcul des
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intérêts doit correspondre à la période de construction :
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− pour l’exercice N : du début des travaux (15 mars N) jusqu’à la date de clôture de l’exercice,
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c’est-à-dire 9,5 mois ;
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−pour l’exercice N+1 : de l’ouverture de l’exercice jusqu’à la mise en service de la construction,
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c’est-à-dire 5 mois.
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Cette inclusion des coûts d’emprunt dans la valeur de la construction revient à majorer d’autant
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les résultats de chaque exercice. Ces coûts sont ensuite étalés dans le temps sur la durée d’utili-
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sation de la construction par le biais de l’amortissement.
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critures nécessaires aux mêmes dates dans la comptabilité de la SNB
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