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La mission du Christ Rédempteur, confiée à l’Eglise, est encore bien loin de son achèvement. Au
terme du deuxième millénaire après sa venue, un regard d’ensemble porté sur l’humanité montre
que cette mission en est encore à ses débuts et que nous devons nous engager de toutes nos
forces à son service. C’est l’Esprit qui pousse à annoncer les grandes œuvres de Dieu:
«Annoncer l’Evangile, en effet, n’est pas pour moi un titre de gloire; c’est une nécessité qui
m’incombe. Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile!» (1 Co 9, 16). »
Le mot « mission », récent dans le vocabulaire de l’Église au (XVI°), désignait des charges
confiées et un envoi, du latin mitto, « être envoyé ». Jusque là, dans le christianisme, le mot
mission définissait surtout la réalisation, par Jésus et l’Esprit Saint, du projet du Père : révéler sa
tendresse à toute l’humanité. Puis, au XIX° siècle, on l’utilisa presque exclusivement pour des «
territoires de mission » que l’on distinguait des Églises d’antique fondation.
« Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils,
et du Saint-Esprit » (Mt 28, 19) Depuis les origines de l’Église, depuis l’événement fondateur de
la Pentecôte, l’enjeu de l’annonce de l’Évangile du Christ, de la mission, c’est bien que « chacun
entende proclamer dans sa propre langue les merveilles de Dieu ».
Rappelé par Vatican II, les évêques sont les premiers responsables de la mission et tous les
évêques sont solidaires de la mission universelle de l’Église, au-delà des limites de leur diocèse.
C’est ensemble que nous sommes conduits à vivre la mission, ici ou là-bas, co-responsables
ministres ordonnés (évêque, prêtre, diacre), laïcs, religieux ou religieuses, chacun à sa place,
déployant la diversité des ministères et des charismes, pour aller à la rencontre de Celui qui nous
précède dans les assemblées d’aujourd’hui et afin que le monde croie.