You are on page 1of 18
SUR L’HYDRAULIQUE DES PUITS par G. SCHNEEBELL Araite de la théorie des puitstraversant entiérement une nappe phréatique "Apres un bref rappel des théories de DUPUIT-FORCHEIMER tes résultats du thgorierigoureuse sont exposés: Tustifcation de la formule de DUPUIT pour le déb ‘Sémonstration de Vexistonce dune surface de suintomens. ‘Tanase de solutions exactes obtenues pour des cas particuliers permet d'éablir une Joi générale donnant la cote de Vintersection de fe surface bre et de fa parol du pults en fonction de ia cote du plan d'eau dans fe potts, de son rayon et de son debit, ‘Une place importante est faite la Uiscussign de la notion de rayon d'action. Dans le cat d'une alimentationlointaine dela nappe, il faut considerer un écoulement non-pe manent. L'ctude de cet écoulement permet obtenir des resultatsinteresants conceraaat Fe-rayon d'action. lest monte notamment que celui varie comme Ta racine carree du abit du puis, Le memoire se termine par T'examen de Vincidence d'une anisotropic éventulle du terrain tant sur le debit que str la position de la surface ibe. Notations ¢— (ans dimensions) Porosité effective du sol H-@ épaisseur moyenne de la nappe. i ‘cote de la surface libre mesurée& partir du fond imperméable horizontal W = hy—() cote de la ligne de DUPUIT. Wa— épaisseur de la nappe. Wy — 0 cote du plan d'eau dans le puts (LT) _porméabilté relative ou coemiient de DARCY. QUT) abbr du puis 7 distance & Maxe du puits. nO) yon d'action. nO rayon du puis Tm temps détablissement du régime quasi-permanent HLT) vitesse de filtration radia V = atiae (TI) vitesse de rabattement a= Kitie*T) 781 (cans dimensions. =O variation du niveau d'eau dans le puits. Bae — hel) abatement =(LT=l) indice de permanence temps de pompase. charge hydraulique. Introduction La théorie de écoulement vers un puits d'une nappe d’eau souterraine consttue Pun es chapitres les plus importants de Vhydrauligue souterraine. Tl est également un des plus lnciens puisque les travaux de J. DUPUIT ont été publiés en 1863, sept ans seulement Apres le fameux mémoire de DARCY. ‘A Taide d'un raisonnement sommaire, DUPUIT a obtenu, pour le débit d'un puits traversant entigrement une nappe phréaique & fond horizontal une formule identique & celle que donne la théarie « extete di potential. Il fut, par contre, moins heureux en ce 10 ‘qu concerne la forme dela surface libre de la nappe qui tlle qu'il la décit, ne coincide pas, ‘au voisinage du puis, avec les observations qui ont été fates dans la nature. Crest & cote insuffisanes de la théorie de DUPUIT que I'on doit sans doute Pintéee ‘ue les hydrauliciens ont continué a porter au probleme di puts, intérét qui a motivé de ‘nombreux travaus, parm lequels nous citerons coux de MM. VIBERT et JAEGER. ‘Récemment, des solutions numériques « exactes » basées sur Ia théorie du potentil font & dlaborées & Taide de Ia méthode de relaxation, notamment par BOULTON. Mais ‘85 solutions ne s'appliquent qu'aux cas particulierstraités. Leur laboration demande en fotze un travail de ealeul numérique trop ardu pour qu'on puisse envisager de généraliser Pemploi de cette méthode dans la pratique. Enin,w lst but not least» a théorie du poteatiel, ne résoud pas le « mystére » du rayon d'action, ainsi que Ia appelé M. CAMBEFORT. Sa détermination & priori reste un élément arbitrate, au mieux empirique, qui sintroduit dans les calcus les plus poussts. Dans le cadre de la présente étude, nous avons tenté, en nous limitant au cas d"un puits traversant entigrement une nappe a fond imperméable horizontal, une syathése théorique joignant aux éléments connus quelques éléments noweaux, notamment en ce qui concerne Ta notion de rayon «ction. Notre but étant avant tout de donner des formules et méthodes utlisabls dans la pratique, nous n'avons pas hésité a nous contenter paroisd'approximations aster grosses que nous avons daillurs chaque fois explicites. Les formles de Dupuit DUPUIT admet qu’a la distance r de axe du puits, la vitese radiale de 'éeoulement souterrain est donnée par la formule: u=Kahidr KK étant le coefficient de DARCY et dhjdr la pente de ia surface libre de la nappe. (voir fg. De 1 eri le debit taversant la surface eplindrique de rayon ret de hauteur f+ Q@=2n Krh dhidr La permanence de I'ésoulement implique que Q (7) = Constante. On peut donc intégrer Féquation préeédente qui s'érit 4 O° dr = Qik r en tnant compte doce ave pour ~ Fp (ay0n da pits) ~ hy (aster den danse uit) On oben. FW, = Q/meK . In (rina) (On admet qu'evedela 60 r290n rn anpelé rayon d'action du puis, aucun rabattement sensible de In nappe nese produit En posant r= rt = hy (hatin ee napD®) fn trouve immttement Ia formule de DUPUTT Gonnant i debit pits paar inal) En inrodusant cette valour dans 'équntion présente on oblent Péqution de Ia sortie ibe de le nape en écoulement ou cdne de abatement id— he In (rir) @ In (raltp) rs La critique de la théorie de DUPUIT a &té faite par VIBERT et JAEGER, nous nvinssterons done pas spécslement. Notons simplement que, dans sa mise en équations, DUPUTT @ néztigé la composante verticale de Ia vitesse de Mtration. Ceci n'est admissible aque sila surface libre rabattue ne présente que de faible pentes. Un fit plus genant est que Tecéne de rabatiement se raccorde au plan d'eau dans le puis, ce qui est nettement démenti par Vexpérience Q=nk © Wm gt 4 Fig. 1 Fig 2 On observe en effet que, pour des rabattements un peu importants, il se produit un ‘décrochement entre la surface libre et le plan d’eau dans le puis. On constae alors existence (Pune surface & travers laquelle 'eau pénétre dans le puits en suintant sur la paroi de celui (fs. 2). Il sufft ailleurs de remarquer que, dans I'hypothése de DUPUIT, la section écoulement serait nolle lorsque le niveau d'eau dans ls puis est maintenu & zo au moyen ‘un puisard, pour mettre ausst6t en évidence V'inconsistance de cette hypothése. Dans la pratique, on adopte généralement la formule de DUPUIT donnant le debit, ‘mais on eonsidére que — sauf pour les tres fables rabattements — Ia surface libre se trouve susesus de la ligne de DUPUIT. ‘Nous allons voir que ees positions sont tout & fat justifies. ‘Théorie pls exacte des puits pénétrant eniérement une nappe phréatique @ fond horizontal Formate du debit Nous admetions que écoulement suit la de DARCY énéralisée que Von peut V-—Keade V état le vecteur« vitesse de filtration» lo coefiiont do DARCY. @ = plo ++ la charge hydrauiqne oun noterons en ote (7) la cot de I srface ibe Le debit du pit steal au Gebit travrsan un yinde axe vertical e rayon ret de mate == 27 fvaz. ot west la composante radiate deV an 4 2nf a3 ras. a2en f*sStee En appliquant la régle de dérivation sous le signe f ‘nous obtenons Da ° Sam > fm (sam Pde— 96 tant donné qu’d la surface libre régne la pression atmospheérique (nous fsisons abstraction de la capilarté) nous avons: oe=h [Léquation présédente peut se mettre sous la forme hk o=sksin(f"ee—f] ‘La quantité entre parenthéses ne dépend pas de z mais uniquement de r. Posons donc © Nous powvons alors écrire ’équation (3): a Q=20k Fy quation qui s"intégre immédiatement entre r = rp et r= rai Q Inuit) = 22K Ure) —1 G1 ® 13 La figure 3 donne le schéma pour la discussion des conditions aux limites de écoulement. ‘La condition amont est matérialisée par une tranchée circulaire de rayon rq rayon d'action) dans laquelle le niveau de Peau est maintenu ala cote fi et qui assure V'almentation dela nappe. Nous noterons gle niveau de 'ea dans le puis. Les conditions impostes aux limits, Ala charge @ seront AVaval. 9 = My sur la hauteur De B en C (Gurface de suintement) eau sort dans le puits& la pression a e sorte que Von a @ =z —aTamont ¢ =’ sur toute la hauteur ED, Bien que ces conditions ninterviennent pes directement dans ospherique raisonnement qui va suivre *, nous indiquerons pour mémoire que sur la surface libre @B on a ® enra 2 a premitre de ees conditions iquant que la pression est atmosphérique, la seconde que SP est une tigne de courant. Enfin, sur le fond imperméable AE la con ©. ion est Dgfn = 1 ne nous reste plus maintenant qu'a déterminer, & partir dos conditions aux limites, es valeurs 17) Ha) < J ede ey tp est la cote de la surface libre sur la périphérie dx puis oe Hy Prose Pipes feng re « IL dé tena compte implicitement de ces conditions lorsqu'on a établi expression iu desi gi pute mE 1% 1) (On a done fnalement: fp? Joy) =" toa I” En introduisant ces valours dans I'équation (8), nous obtenons la formule du débit o En comparant cette formule & cele de DUPUIT @), nous voyons qu'elle sidentine 4 cette demiére. En effet, DUPUIT a pris pour les hauteurs he ety de la surface Lire les ‘cotes des plans d'eau que nous avons noté Wg eth. La théore « exacte» basée sur la Io; de titration ~Kaade 4°00 i sale eieurs que ‘Ap = 0 (p est um potenti harmonique) conduit done au mime rst que le risonnement sommaire de DUPUIT. La demonstration tres élganie que now venons den donner ci-dsss est doo at Rose TOHARNYI, qui Ta présetée 4 VAcademie des Sciences de MOSCOU en 193) M. VIBERT est fe premier en France & avoir ate attention sur fe ta sovigique Signslons qui exte une aut mihoge pour démontrer Verte & de DUPUTT. Cette methods ext de, croyons-nous, 4 M. PERES. Elle consist & appliucr 4 Vécoulment a formule de GREEN pour le fonctions harmonigues Sf atv 4 1 et F sont harmoniques, Mintégrate est prise sur toute la surface limitant le domaine de VPécoulement et m est la normale intrieure & cette surface. En posant ¢D = @ et = lar, {et en tenant compte des conditions aux limites indiquées ci-dessus, on retrouve le résultat cherché. o Existence d'une surface de suintements, Les démonstrations précédontes, si ellos établissent sans contestation possible exactitude 4e la formule de DUPUIT, ne démontrent cependant pas pour autant lexistence, sur ta paroi du puits, d'une 2bne de suintements. Ceci a daillurs incité M. VIBERT & formu ‘ertaines rtioonces visi-vis du raisonnement de TCHARNYI. IL est cependant aisé d'apporter cette démonstration en reprenant le raisonnement a equation (3). Dans cette équation, nous effectuerons par parties Mintérale fgurant au ee [reen lf Baw Lou] 45 (32 )pay tate ae mayeme dee sompos eve dein i par ‘Nous pourons done poser: vo~ Fp-()] Q _ aw aR ain) ot Gerire Péquation (3) (Or, DUPUTT syst trouvé ne éauation dire identigue pour Ie surface libre Q _ ded, aK” dino) Les bits © tant identgues dans les deux cs ans qu clase dela dmonseation président, nows poavons ie Wat + 01 ‘Nous avons vu par alloera qua imites WP 21 ht 4e sorte que fin 1s avons, quel que soit r HO bo Entre la cote h de la surface libre rele et la cote de la courbe de DUPUIT nous avons done ta relation al —am On pout démontrer mathématiquement que, dans tout le domaine de Iécoulement consider Ceci revient dire qu'en aucun point il ne saurat exster un écoulement ascendant. Cee cst tellement intuit que la démonstration nous paral superflue dans le cadre de et exposé Le gradient moyen défi plus haut est done néeessairement postif de sorte que nous powvons frie: a 2 a @ mor La surface libre e trouve done au-dessus de la ligne de DUPUIT et cela d’autant plus que les gradients vertieaux sont plus importants, Ceci est notamment Ie cas & le suiface du puits, Elle ne pourra étre confondue avec la courbe de DUPUIT que dans les 28nes ot > © " (ee Di eae es pens. 16 Liexistence d'une surface de suintements est ainsi démontrée. Nows avons vu qu'elle st lige aux composantes verticales de ’écoulement Determination approximative de ta surface libre an vosinage du puits ‘La surface libre d'un écoulement vers un puis traversantentiérement la nappe aquifére 18 G4 déterminge par différents auteurs pour un certain nombre de ces particulier, Les ‘méthodes utilisées étaient 19) La méthode de relaxation (BOULTON, HALL). Cest une méthode numérique d'ntégration de 'équation Avg ~ 0 qu régit écoulement. 2) Le modele réduit (BOULTON, BABITT & CALDWELL, HALL et d'autres) 59) L’analogie Glectrique (BABITT & CALDWELL, ZEE, PETERSON & BOCK), Du point de vue théorique, la méthode de relaxation donne certainement les résultats Jes plus stirs. Elle permet en effet de pousser aussi loin que 'on désire la précision des résultats fobtenus, moyennant — naturellement — un travail @'autant plus important de calcul numérique. Les modeles réduits donnent les résultats les moins précis: la capillary perturbe notablement la surface libre. Par ailleurs, il est extrémement difficile Je realiser un tem= plissage du modéie présentant les qualtés voulues dhomosénéit. Seuls les résultats dessus {nts soigneux effectuds avec des précautionsspéciales peuvent éte retenus, ‘Quant aux méthodes danalogie lectrique, elles comportent en général un ajustoment Dar approximations successives de la surface libre et des conditions qui y sont imposses, [La précision des résultats dépendra done du soin apporté& cet ajustement ainsi que Pallours de Mhomogénéité du conducteur utilise. BOULTON a remarqué que, dans tous ls cas, la ligne de DUPUIT coincide d'une fagon satsfasante avec Ia surface libre & partir d'une distance au puits r = 3/2 h. Lorsque le rabattement n’est qu'une fraction de la hauteur totale de la nappe, cette distance semble ‘encore diminuse [Nous avons vu de notre edt, sur le plan théorique, que la dilférence entre la surface libre et la tigne de DUPUIT provensit des gradients verticaux.,Or, Mimportance de cet aradients & une distance r du puits dépend de la pente de la surface libre ov, pour assez rand, dela pente de la ligne de DUPUIT. Il nous paralt done losique de romplacer le critére ppurement empirique de BOULTON (7 3/28) par un ertére ayant une certaine base théorique, et nous définizons un rayon ry, & partir duguel la ligne de DUPUIT représente bien la surface libre, comme la distance au puits & laquelle la ponte aW/v de la ligne de DUPUIT a une valeur sufisamment faible. En prenant rote que) ‘on obtient une bonne concordance avec tous les cas traits, La distance ro est facile & déterminer dans chaque cas particulier. Pour achover lo track 4o la surface libre au voisinage du puits, i sufi pratiquement de connate en oute la cote ny de cette surface sur la paroi du puits Nous avons cherché une loi générale donnant cette cote en fonction des diférents paramétres conditionnant écoulement au voisinage du puits. Certains résultats de Boulton ‘nous ont permis Warriver a la conclusion que ly devaitdépendre essentellement du débit Q, dda rayon du puits ry et de la cote WM’, du plan d'eau dans le puits. Ea fait, on doit avoir la relation fait fot at ~* (ax o La place nous manque ici pour expose le raisonnement mi-théorque mi-empirique qui permet de Peat "Nous avons examing les résultats obtons dans des cas particliers par diférentsautcurs au moyen des tois méthodes mentionnéesc-dessv, ‘Seu es résultats les plus SOrs ont et retenus. Cost nous a conduit a issner un grand 7 nombre d’essais sur modiles ainsi que certains cas tratés par la méthode de relaxation ou par Panalogie électrique et pour esquels les résultats numériques ont pas &é publis sous tune forme suffisamment explicit. Ces données, roportées sur le graphique de la fig. 4, justfient bien la forme générale Ge ta relation (7). On remarquera en eft que les points correspondant aux résultats de BOULTON, que nous considérons comme les plus pris se sroupent presque parfuitement sur une droite. Prof St | 2 seiten | oval af oe + aot Saawot "9 4 aN TI hs J | | | of 1 Ns_ % 04 8 S10 20 a eee a ay an FIG-4 oar Variation du niveau d'eau dans le puts et de la cote de la surface Ubre en fontion du debit Lorsqu’on pompe a débit croissant, on constate que le niveau d'eau dans le puts, qui au debut s'abaise réguligrement au fur et & mesure que croit le débit, et sujet & une forte instablité lorsque Vom approche du débit maximum dont le puts est susceptible ‘Ace suet, des notions assez confuses ont été introduites dans la théorie par JAEGER, quia eru voir une analogie entre les écoulements soutereains & surface libre et les éoulements fen canaux découverts. Nous ne nous appesantirons pas sur ces conceptions et nous conten= ferons de montrer combien il est aisé d'expliquer par Ia seule formule de DUPUIT (dont ‘ous sivons maintenant qu'elle ext rigoureus) cette instabilité du niveau d'eau dans Ie puits. ‘La formule de DUPUIT pour le debit peut se mettre sous Ia forme: OR Le débit maximum du puis correspond évidemment & hy =0 (hg testant constant). On & done: 6 18 CCaleulons ta dsrivée a) AQ ~~ FQ nes My Pour Q—> Qn fy —> Oot la décive prévédente tend vers Pinfini comme Ip. Hen #6 sulte done qu'aa volsinage du débit maximum le niveau du plan d'eau subira des Flations considérables pour de tts fables variations du debit. Ceci traduit bien Tinstailité constatée, Le rayon @action Wun pults Si tous les puits étaient forés au centre d'une tranchée cireulaireassurant leur alimen- tation, ainsi que cela est le cas sur les modeles réduits, nous pourrions arréter ici note :mémoire. I sufraiten effet de prendre pourra la valeur da rayon de cette tranchee cireulaire ‘et appliquer a la determination du débit et de la surface libre les Tormules que nous avons indiquées ci-dessus. Le probléme serait entierement din Malheurcusement, le cas idéal évoque ci-dessus ne se présente jamais et Yon est & priori un peu perplexelorsqu'l s'est d’assigner une valeur nunirique & rg, le «rayon d'action > Prenons comme exemple le cas d'un puts situé au centre dune nappe infiniment étendue ‘ou pouvant étre considérde comme telle par rapport aux dimensions de Youvrage. Ua ompage dans ce puits va eréer un one de rabatiement qui ne senda certainement pas infin. En effet, si telat le cas,” serait infin et le debit du puis, donné par la formule de DUPUTT, serait nol. D’un autre bt, ine parat pas absurde teire que le rabattemene {=O pours ~ 2%. lly adone la une contradiction & Inguel athorie des pits, envisage dans ta perspective d'un écoulement permanent, ne saurat échepper En vérté, cette contradiction provient prévisément de Thypothése de la permanence 4e Pécoulemant qui n'est pas compatible avec les données du probleme. Reprenons exemple ‘une nappe tres étendue, mais supposons-la tres grande et non pas infni. Admettons en ‘utre que nurses bords cette nappe est limite, non pas par de Tea libro, mas par des surfaces impermeable. Nous avons done une ewetts eanche remplie dallvions goraéss ‘eau. Si nous pompons dans un puis stué en son centre, nous allons erése un ene de rabatiement qui, théoriquement, ne se stabiliser jamais, puisque nous n'avons pas prév alimentation dela nappe. En reali, ils étondra assez rapidement jusqu's une cetaine distance du puits, puis son aceroissement sera de pls en pls lent et, & partir d'un certain ‘moment, le cOne sera pratguement stationnaire. On s alors acing, nom pas wn regime permanent en toute rigueur, mais un régime « quas-permanent ‘Lexemple précédent montre que, pour comprendre la notion de rayon d'action, i faut étudier Pécoulement non-permanent vers un puits pack au centre d'une nappe tres arande par rapport a ses dimensions. Dans tn but de simplification, nous Ia supposerons aillours inte, rude du mouvement non permanent dane nappe lors d'un pompage & debit constant Nous avons établi par ailleurs * les équations générales qui réissent les écoulements de filtration non-permanents & surface libre. Elles ne se prétent pas, dans le eas aénéral, 4 une étude analgtique. Cependant, dans le cas des nappes peu profandes (cest-i-die des nappes dont les dimensions horizontales sont grandes par rapport a leur épaisseur) ct dont la surface libre ne présente que de fables pentes, on peut réduir les équations générales & * G. SCHNEEBELI, P. HUARD de la MARRE: Nouvelles méthodes de calcul igus des oulements de fration nom permanente surface We. La Houle Blanche, 49 ‘Véquation de la chaleur, que novs écrirons en coordonnées polaires e ot _ 3 1 at Kiya ry i £ = Wa —h est le rabattement, Ti Pépeisseur moyenne de la nappe, K le covticient de DARCY, @ Ia porosité elfective du terrain, (Volume d'eau mobile contenue dans apparent du so). "Nous remarqueron sont celles de DUPUIT ‘Nous appellerons nité de volume aque les hypothéses faites quant au caractére de écoulement "Il n'y-a done plus lieu, dans ce qui suit, de distingucr h et v= 2 a vitesse de rabattoment w En dérivant par rapport & £'équation (10) nous obtenons WoW Wat 10 we ye tr yw ae Kn Une solution simple de cate dqvation et v-co" ‘A un instant ¢ donné, V décroit exponentillement lorsgu'on s'éloigne du pults. Cect paraitraisonnable. Par ailleurs, lorsque ¢ > ap V— 0. L'éeovlement tend bien vers un égime « quasi-permanent » ‘Calculons le débit du puits. Le volume d'eau dont est diminuée e temps est évidemment wt farce ‘Comme le liquide est supposé incompressible ce volume doit entre dans le puits. Nous avons done rnappe dans unite a= fistevinae PELE fe mearar eee On tneca/t ue 4neca Le debit est done indépendant de L'équation précédente nous donne lav constante C: Q Q freq 4RKH En introduisant eete valeur dans (11) nous pouvons évire ert La fonction V(r, ainsi defini correspond a la vitesse de rabattement d'une nappe {dans laquelle on pompe un débit constant Q. «2 4 Biles sont mém un peu plus estrietivespuisque novs supposonsconstante'épsiscur moyenne H de la nappe. ® pas er “ 20 Le rabatiement £ 7, 9, obtenu au bout d'un temps 1, a la distance r de axe du puits Sfobtient facilement & partir de Vexpresson (12), axa! toon fi ven Pour caleulr Pintégrae nous posons: ‘ a a 2 a ce qui doane 1 = $8 ear = au dae © OU donne = (ee Vinee et aloe — fae [OS aw est we nite logrithigu don I vale on abun Letiabtemcnte sont dnt flames Sons a forme = Ginn Our KH ue) Pour les fables valeurs de moll De sore que pou es grandes valeurs de Fl abatement est donné approximate Les valeurs numériques correspondant a I'équation (14) sont données par la courbe de la fig. &. La droite en trait mixte correspond & Tapproximation logarithmique de ‘Péquation (14). On voit que celle-ci donne de bons résultats dés que a>? nak ment par: x) es a8 Nous pouvons metire uation (14) sous la forme: wo= 2 (alee) KA 7 Cette expression décrira d’autant mieux la surface libre & instant ¢ que r sera plus petit Cestedire que l'on se rapprochera davantage du puis. as) Yor GEGAHNKE ot EMDE, Tables of functions with formules and cures. Dover New '** Cette solution n'est autre que celle qu’s donnée THEIS pour les écoulements en tmliew compresibie. Nous avons. cependant jugé utile de la developper dune fagon plus Girecte et esperons-nous, plus comprehensible a s¢r.t) GATKH « 1 as; 2} si as 7 z T - / | ott «4 | . 2 « 68D 2 40 60 comet Fi. 5 Qo 4eKH ~ KH Si ty st lo rayon du puits, et Zp () le rabattament au droit du puis & Vintant ¢ onside * nous pouvons éeie _ Sato) Q=2rKH rr) * 11 faut remarquer que, le débit Gant maintenu constant, le rabattement dans pults doit augmenter avec fe temps. Dans fe eas eontaire, ol le rabattement dans fe puts fait constant, fe debit décroltralt dans te temps. La solution ‘analytique du. probl ‘S écoulement variable sorat alors diférente de celle que novs examinons {2 2 ‘La notion de rayon d'action Ces résultats sont & rapprocher de coux que l'on oblient dans lecas d'un régime per manent, Avoc les mémes hypothéses que celles qui nous ont conduits & Méquation (9), on trouve dans ce eas ap ‘itr est Te fameux « rayon d'action « qu'on est obligé d'introduire dans la théorie de écoulement permanent vers un puits. Quant au céne de dépression permanent il & pour equation w= goa a (2) as) En comparant les formules (17) et (16) et Jes équations (18) et (15), on voit qu'un ‘oulement permanent fetif donne le méme débit et présente approximativerent le méme céne de rabattement, que écoulement non-permanent a debit constant & condition de donner chaque instant au rayon d'action la va 9) En autres termes, partir d'un arta temps aps le début du pomp, 'zoulement variable peut ue considéré au voisinage du poi comme une sucesso éeoulements permanens Sct a rayon dation eroisant avec le temps suivant a formule (19) Ta vitesse d'eargisement du « cOne de rabattement » dry /RHTe HON YF ‘teroit dans 1 temps et, bien que ce dernier ne se stabiliera jamais rigoueusement, on tend & peu A pou vers un regime quasiopermanent La variaion du rabatiement dans le puts: Temps d'éablssement du « régime quast-permanent » ‘A un instant donné, la vitesse de rabattement maximum se rencontre au droit du puis. File est donnée par: al, Vind =a (On pourra admettre qu’un « régime quasi-permanent » est atteint lorsque cette vitesse ‘st inféricure a une valeur V, donnée. Si on se donne cette valeur, 'équation précédente permet de determiner le temps T d’tablisement du « régime quasi-permanent » tel que VeVi >t Pratiquement, cependant, la valeur V, qu'on est amené & se fixer dépendra surtout de Ja durée du pompage. En eet, on admettra volontiers que le régime est permanent si, pendant le temps + de pompage & débit constant, la variation du rabattement Cy au puits ne dépasse pas sensiblement une quantité ex tres petite. Le rabattoment au droit du puits est doné par: oe b= aH ee 23. Eto temps d'Sablissement du « régime quasi-permanent » est din pa moan [TE Woe KH MA T soa 4nk Her avec = AER ee 2) @ Ke ce) ur commise par rapport a formule (20) ne dépassera pas 5% si 4nkMer 4, Sa <0 Le rayon d’ection au bout du temps T sera donné approximativement par la formule raze, a Le quotient ec/+ figurant dans (21) et (22) peut étre considéré comme un « indice do permanence ». Nous Te noterons 3. Remarquons qu'il a la dimension dune vtese. En fit, "est a vitesse de rabattement moyenne pendant le temps. Pratiquement, on pourra l'exp @ 1 {55% correspondra aun état de quasi-permanence {el qu'au bout de 10 heures de pompage continu le rabattement prés du puits n'a augmenté aque de I em. En introduisant ce paramétre dans les équations (21) et (22) nous obtenons les formules pratiques suivanes: mer en m/beure. Une valeur 2, = ‘Temps d'étabissement du régime quasi-permanent. Q 6 Ten bres 2 225g 5 «107 ey Rayon dstion: raen mires cx 042, | © ce ke Dans ees formules on exprime Q en m¥)heure KH en mijsce en myheure €@ est un nombre sans dimensions. Le rayon action des puts se rouvant au voisinage dune zone d’alimentation de la nappe. (Ecoulements véritablement permanents) Dans ee qui préctde, nous avons examiné le puitssitué & grande distance de Ia 20ne alimentation de la nappe et nous avons vu que lécoulement ne saurait ue véritablement Permanent. Ceci n'est plus locas Torsque lo puitsenvisagé est situé A proximité d'une masse eau alimentanteffectivement la nappe * (ivire, canal, et... ‘On se trouve alors en présence d'Scoulements vraiment permanents entre deux limites connues (a paroi du puits et la limite de la masse d'eau). Le probléme de la détermination da rayon d'action est alors tts simple, * 11 fadra dans tous les cas sassurer si Valimentation est effective. I arrive souvent, en effet, qu'une masse d'eau soit pratiquement sans communication avec la nappe qu'elle recoupe. 2% En effet, ainsi que l'a montré M. BRILLANT en reprenant le raisonnement de 1 TCHARNY, la fonction I = (—) defini comme fat cst harmonique par rapport aux coordonnées x, y du plan horizontal. Le débit traversant lune surface vericale de base unité et de normale yest: ee 2 On est done ramené a des écoulements plans auxquels on peut appliquer les méthodes ‘connues de transformation conform, le principe des images, etc. Parmi toutes les solutions de problémesplans, nous signalerons, & titre d’exemple, calle qui concerne le eas, assez fréquent, d'un puuts au voisinage d'un cours d'eau reciligne falimentant la nape Sidest i distance du puits& ce cours d'eau, ef a cote du plan d'eau libre, on trouve pour le débit la formule: > mak ( 5) Le puits a alors un « rayon d'action équivalent » rea2d Remarquons que si la distance d est importante il sera indigué de vérifier au moyen 4e Ia formule (19) si le temps nécessire pour atteindre le rayon d'action rq = 2d n'est pas ‘de beaucoup supérieur au temps de pompage envisagt, car si ceci était le cas, on obtiendrait de meilleurs résultats en déterminant le rayon d'action au moyen de la formule (24). Influence d'une anisotropie du terrain ‘On sait que l'on peut transformer un écoulement en milieu homosine et anisotrope de perméabilité Ky et Ky en un écoulement fictif& travers un milewisotrope de perméabilté cs Xo ian neon via dane ape, Si Q ete debit de Poulet sel en miles anutrope ot Qe dit de oulement isotope fet on a [RER _ Ke ang = [ER Be Le débit de Pécoulement fc ss donne par la formule de DUPUIT: ¢ tla relation préetdente nous donne: 25 Le débit est done donné par a formule de DUPUIT dans laquelle figure la perméablte horizomale. West indépendant de la perméabilitéverticale, de sorte que — ainsi que I’ tts justement remarqué M. BRILLANT — une éventuclle hétécogensité du terrain qui n‘alfec- terait que la petméabilité verticale n’enlve rien & la validité de la formule de DUPUTT. ‘On peut montrer de méme que la surface libre d'un écoulement en milieu anisotrope est représentéecorrectement pat la formule de DUPUIT (dans laquelle intervient la permésbilité Ky) & partis de la distance rp de axe du puits tlle ue ai VK ar 10 Cette distance est plus grande que dans Je cas d'un terrain isotrope, car on a toujours Ky > Ky. [La cote dela surface libre sur la paroi du puitss‘obtiendra encore a partir du graphique de fa fig. 4, mais il faudra y remplacer Ole, (On voit facilement que la surface libre sera d'autant moins déprimée que Ky/Ky sera plus fable Conclusions La formule de DUPUIT permet une prévsion aussi bonne que possible du debit un puits pusqu’elle nexige en fin de compte que ls conditions suivantes: 18) L'éeoulement doit se faire suivant la lot de DARCY. 2) Le terrain doit étre homogéne au point de vue de la perméabilite horizontale seulement La seule difficulté que peut soulever cette formule est celle du choix du rayon d'action Dans certains cas, lorsque des masses d'eau sont au voisinage du puits, dont on sait avec certitude qu'elles alimentent la nappe, la détermination de oe rayon sera relativement aise, mais bien plus souvent la nappe ne sera alimentée qu'd de ers grandes distances du puits, ‘On ne pourra alors parler en toute rigueur d'un régime permanent d'écoulement et il faudra tenit compte de la variable temps. Partant dune solution approchée de lécoulement variable & débit constant, nous sommes arivés ila conception d'un « régime quasi-permanent» qui es, srietement parlant, ‘on time variable mais que 'on peut concevoir comme la succession dans le t permanents. Nous avons proposé deux formules pratiques (23) et 24) dont une permet fe determiner le temps T nécessare l'éablissement dur autre le rayon d'action correspondant, Malheureusement, dans cette dernidre formule, Ia porosité effective e du terrain, qui ext extrémement variable (,1 & 15 %) et souvent trés mal connve, intervient d'une fagon trts sensible. It restera done diffe d'évaluera prior, Te rayon d'action. Par conte, la formule (24) montre que le rayon d'action erolt — toutes choses étant égales par ailleurs — comme la racine cartée du débit du puts. Ce résultat, qui fest tts interessant en luicméme, permet par ailleurs de prévoir le rayon d'action d'un puits {de grand diamétre ou d'une foulle& partir de relevés pigzometriqueseffectuts lors du pom= page dans vn forage dessai, Enfin, en ce qui concerne la surface libre de la nappe rabattue, nous avons donné des ‘Aléments permettant son ttacé approximati aussi bien dans le cas d'un terrain anisotrope ‘que d'un terrain isotrope. Il convient de remarquer ici que si, dans une certaine mesure, Te débit n'est que failement affecté par une hétéogénéitt locale i n’en est pas ainsi de la forme dela surface libre. Ainsi, par exemple, si le terrain au voisinage du puis est plus per- tméable que les alluvions environnantes, le débit n'est modifié que faiblement si la zine perméable ne s'Gtend pas trop loin. En effet, tout se passe alors comme si le puits avait un 26 diamétre ftif plus grand que son diamétre résl. Or, le débit vatie seulement comme le Togarithme du diamétre du puits. Par contre, la surface libre subira une chute trés sensible 4a imite de la 2bne plus porméable et sera beaucoup plus basse au voisinage di puits que Ia surface libre théorique. BIBLIOGRAPHIE J. DUPUIT — Enudes shdriques et pratiques sur le mouvement des eau dant les canaue découverss etd travers les terrains prmdahles: Banos Paris 2: 6b) 1863). R. EHRENBERGER —~ Versuco ber die Eribigket von Brunna und die Bestimmung er Duress es Sande eli des Oscretchchen Ing. and Arckton oe veins | M. PORCHET — Hydrodynamique des puis, Annales du Genie Rural, Fase. 60 — 1931. S'KOZENY — Theorie und Bereshnung der Brannen: Wasserkraf und Wasserwrschaf®, Oj0, 3 ave et 16 mat 1988 M. MUSA <"Fey of Homogenous Fide trongh Porous Media MeGraw-Hil, 937 A. VIDERT ~'Le mouvement de eau dans le sol. Le Génie Civ, 2 juillet, 12 et 19 nov. 938, 11 mags 1955, 1 et 15 juin 1943, 1 mat 1989, [oF sept. 1980 Ch JAEGER." Hdraulique technique’ Ba. francaise Dunod, 1938+ HVE BABBIT Tet DH CALDWELL ~The Free surface around, and interference between, ‘Eavily wells. University of Minos Bulletin, Vol 48, No 30-7 Janvier 1998 1. CAMBEFORT — Les puts ftrants et fa formate de DUPUTE: travaux, jut 1948, N-SHOULTON — the Flow Pater ‘ear vit well naif water — bearing ‘Mostum. Journal ofthe iuttution of Cif Ene decembre 1931- H. CAMBEFORT "Contribution & etude du cabaiement So nappes auiftes. Trav, septembre et octobre 1932. A. VIBERT™~ Sur une demonstration ds formules de DUPUIT. Le Génie Civ, 1 janvier 1984 HP. HALL — A investigation of steady flow toward a gravity well. La Holle Blanche, Nol 1955, (CHONG-HUNG ZEE, D. F. PETERSON & R. 0, BOCK — Flow into a well by electrical ‘and membrane analogy. Proc. a.'S.C.E, Vol. 8, sept 817, oct 1955, P. YEHUDA ™ Model text of groundwater ow ito faba ote snr TASF PE ao gov ela pm int pr aban iA dnc eset ae lar Well Chl Engineering,

You might also like