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ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE STRASBOURG

PROJET LONG

QUARTIER DES RIVES DE LA DEULE

BRUNO ALHO

PROF: GASTON VALENTE


27/03/2018
Quartier des rives de la deule

1. Bref historique

“L’urbanisation tardive des Bois Blancs – elle démarre réellement au XIXe siècle –
s’explique à la fois par la présence de sols marécageux et par la réglementation non
aedificandi imposée au voisinage des fortifications : les premières constructions sont
en bois (...). Cependant, le drainage du terrain et la progression de l’industrialisation
vont rapidement intensifier les constructions, réparties selon de nouveaux modes
d’implantation. Les usines se développent sur de vastes surfaces, principalement sur
les berges de la Deûle, tandis que la population du quartier augmente progressivement
au rythme de leur installation (…). À partir de la première guerre mondiale,
l’urbanisation se densifie encore. Après une deuxième vague industrielle dans les
années 1920-1930, la création du port de Lille et l’achèvement du canal de la Deûle
en 1955 renforcent l’enclavement du quartier qui devient une île. Dans les dernières
décennies du XXe siècle, le quartier connaît une double évolution. Un premier secteur,
« le Vieux Bois Blancs », se constitue du côté ouest de l’Avenue de Dunkerque et
affirme son caractère « villageois ». On y trouve les friches industrielles qui
accueilleront Euratechnologie, des logements sociaux (la Résidence Aviateurs), la
mairie du quartier ainsi qu’une résidence pour personnes âgées (la Goélette). Un
second secteur, « le Beau Quartier des Bois Blancs » (à l’est de l’avenue de
Dunkerque, tout au long de l’avenue Marx-Dormoy et à proximité de l’avenue de
l’Hippodrome à Lambersart, une des artères les plus chic de la métropole), connaît un
développement dynamique du marché immobilier et accueille une population
beaucoup plus aisée. Le déclin industriel a largement renforcé cette division. Depuis
1983, le quartier des Bois Blancs est relié au centre ville de Lille par la ligne 2 du métro
(arrêt « Petite Chapelle », rebaptisé « Bois Blancs »). En 1988, la ville de Lille passe
commande d’une étude foncière sur le site des « Rives de la Haute Deûle ». L’objectif
est alors uniquement économique sans qu’aucune retombée urbaine ne soit encore
envisagée. L’étude révèle 40 hectares de terrains libres, bien situés pour le
développement économique, avec un potentiel supérieur sur Lomme que sur Lille.
Puis, entre 1990 et 2000, de nombreuses études se succèdent avec des périmètres
et des acteurs variables.”
2. Le projet

“Sur une superficie de plus de 100 hectares, le territoire des Rives de la Haute
Deûle bénéficie d’une situation exceptionnelle au bord du Canal de la Deûle, à
proximité du centre-ville de Lille et des grands axes de transport.
Une double ambition a guidé la politique ambitieuse de reconquête de ce secteur:
- La mise en œuvre d’une vaste opération de renouvellement urbain ayant pour
objectif de créer un quartier de vie attractif et durable, au service des habitants.
- Le développement d’un pôle d’excellence économique de la Métropole
Européenne de Lille, dédié au numérique : Euratechnologies, écosys tème reconnu,
et site majeur d’investissement d’avenir.

Les Rives de la Haute Deûle constitue un territoire spécifique, marqué à la fois par
son histoire industrielle et par son intégration dans les quartiers résidentiels existants
des Bois Blancs et du Marais de Lomme. Le projet a ainsi été élaboré autour de la
volonté de mettre en avant les atouts préexistants du site:

- La reconnaissance et la valorisation du patrimoine industriel.


- La valorisation et la mise en scène de la présence de l’eau.
- Le respect de la structure préexistante par le prolongement des voies existentes.
Le projet urbain intègre et concrétise l’ensemble des préoccupations liées à la
création d’un quartier durable.

Densité et qualité des espaces publics: La densité, globalement supérieure à la


densité moyenne des quartiers environnants, est associée à la production d’espaces
publics d’envergure métropolitaine, représentant près de la moitié de la surface de la
ZAC. Elle se conjugue à une grande qualité des logements et de leurs espaces
collectifs par la constitution de jardins, conviviaux et agréables à vivre.

Mobilités : Le site privilégie une limitation de l’usage de la voiture, à travers


notamment la construction de parkings silos. Les transports en communs et les modes
de déplacements doux sont valorisés grâce au maillage des circulations piétonnes et
cyclables, au métro, aux vélos libres services, et au point relais d’autopartage. Les
cheminements ont été adaptés à tous, en particulier aux personnes à mobilité réduite.
L’exigence de qualité architecturale est liée à des choix de matériaux nobles,
faisant référence à l’identité du quartier comme en témoigne l’usage de la brique.
L’opération vise également à concevoir des bâtiments en réduisant l’ensemble des
consommations de leurs occupants, en imposant une performance énergétique
élevée, en rendant réversible le choix des sources d’énergie et en privilégiant
l’utilisation d’énergies renouvelables.

3. Les acteurs de ce projet :

Collectivité locale: Lille Métropole Communauté Urbaine


Aménageur: SAEM SORELI
Architecte – Urbaniste: Jean Pierre Pranlas Descours
Atelier paysager: Bruel Delmar
4. Bibliographie:

Dossier de concentration préalable 2016. Disponible sur


<http://www.lillemetropole.fr/files/live/sites/lmcu/files/docs/DIALOGUE-
CITOYEN/2016_lille_RHD/Dossier_concertation.pdf>.Accès au: 26 mars 2018.

Euratechnologie et les Rives de la Haute Deûle : genèse d’un projet urbain(Extrait


du thème 2 : le renouvellement urbain des quartiers complexes). Disponible sur:
<http://www.popsu.archi.fr/sites/default/files/nodes/document/813/files/lille-them-
renouv-urbain-euratechn-et-rives-de-la-haute-deule.pdf> .Accès au: 26 mars 2018.

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