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La leptospirose dans les grottes. Existe-t-il des risques pour les explorateurs ?
Le tourisme spéléologique devient de plus en plus populaire en Roumanie. Les
contributions des spéléologues sont remarquables, étant plus de 12000 formations karstiques.
Chaque grotte a ses particularités et son défi, nécessitant des techniques d’escalade ou de rampe
pour traverser certains obstacles. Pour cela, l’équipement de protection est obligatoire.
Dans cet article, nous allons faire la synthèse du risque potentiel d’infection avec les
germes du genre Leptospira auquel ceux qui explorent les grottes s’exposent et les modalités qui
permettent d’éviter ou de minimiser une éventuelle exposition.
La leptospirose est une zoonose produite par des bactéries du genre Leptospira, Gram
négatives, hélicoïdales, mobiles, tous différentes du point de vue antigénique. Selon OMS/FAO,
la leptospirose est une des plus répandues zoonoses et représente une importance majeure pour
l’Europe.
Pour pénétrer dans l’organisme, il faut qu’il existe des microlésions au niveau de la peau
ou des muqueuses, qui soit exposés à l’eau contaminée ou à l’urine des animaux (les chauves-
souris) porteurs, ceux-ci représentent les principales sources d’infection. Par leur nature, les
explorations karstiques exposent les spéléologues aux éléments mentionnés, le contact prolongé
avec les rocher produisant des microlésions cutanées qui servent de porte d’entrée aux
leptospires. Dans les eaux naturelles dans lesquelles la température est de 5-7°C, les leptospires
restent vivantes 9-10 jours. Les cours d’eau souterrains résultent du drainage de plusieurs
galeries et peuvent concentrer des bactéries et le pH de l’eau facilite la survie de ces dernières.
Le niveau de contamination d’environnement est essentiel pour la transmission indirecte.
L’ingestion de l’eau peut être une voie d’infection, surtout l’ingestion de l’eau stagnante
contaminée avec des leptospires viables en présence des microlésions la muqueuse des vois
digestives. En dehors de l’ingestion accidentelle pendant l’immersion dans l’eau, les leptospires
peuvent envahir les muqueuses et le tégument desquamé et trempé dans l’eau.
Les moyens de prévention doivent tenir compte de la connaissance du status des animaux
qui vif dans les grottes, de la pression infectieuse et de la fréquence des cas de maladie animale
et humaine. La transmission peu être limitée par l’équipement de protection. Il doit être
imperméable pour réaliser la barrière contre l’infection et l’humidite: bottes en caoutchouc,
salopette, gants imperméables, etc; le lavage en cas d’exposition à l’urine (les leptospires sont
très sensibles aux détergents usuels); le recouvrement des lésions avec des pansements
imperméables. Ces mesures génèrales de prophylaxie ne suffissent pas au cas de l’immersion
totale dans l’eau, étant nécessaire une antibiothérapie prophylactique Les explorations
spéléologiques dans lesquelles existe l’exposition à l’eau et à l’urine des chauves-souris peuvent
être considérées comme porteur des facteurs de risque pour les infections aux leptospires et
imposent des mesures de prophylaxie.
La transmission peut être limitée par l’équipement de protection correspondante.
Les spéléologues devraient être au courent sur le risque potentiel de leptospirose associé
avec le milieu dans lequel sont présents les animaux (les chauves-souris).