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Geeta S. Iyengar
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1. Quelles sont les asanas et pranayamas que l’on peut pratiquer en
toute sécurité pendant la menstruation ?
Dès le 1er jour des règles et jusqu’à la fin de la menstruation, qui peut durer entre
quatre et sept jours, il faudrait s’en tenir à la pratique des asanas qui aident une femme
à rester en bonne santé sans pour autant créer une obstruction du flux menstruel. Il
faut choisir les asanas qui ne lui font pas perdre toute son énergie et ne causent aucune
perturbation hormonale.
Les extensions avant debout (uttistha pascima pratana sthiti) telles que Uttanasana,
Adho Mukha Svanasana, Prasarita Padottanasana, Parsvottanasana, de préférence
avec un support sous la tête, aident pendant la menstruation. Afin d’assouplir
l’abdomen, il faut rendre le dos concave avant d’entrer dans la posture finale.
Cependant, les personnes qui souffrent de douleurs, basse pression, basse énergie ou
hypoglycémie soudaine doivent éviter ces postures.
Les asanas étendues sur le dos (supta sthiti) telles que Supta Virasana, Supta
Baddhakonasana, Supta Svastikasana, Matsyasana, Supta Pagangushtasana II,
pratiquées avec le support de ceintures, traversins et couvertures, détendent les
muscles et les nerfs qui sont sous stress, tension et irritation constants. Ces asanas
aident à relâcher et calmer l’organe qui est constamment vibrant, de sorte qu’un
minimum d’énergie vitale est consumé.
Les personnes qui souffrent d’essoufflement, lourdeur des seins, rétention d’eau, forts
saignements, crampes abdominales, irritation mentale et impulsivité trouvent que ces
asanas réduisent, voire éliminent ces problèmes de façon très efficace.
Les extensions avant simples (pashima pratana sthitti) telles que Adho Mukha
Svastikasana, Janu Sirsana, Traing Mukhaikapada dans Pascimottanasana, Ardha
Baddha Padma dans Pasimottanasana, Marychiasana I, Parsva Upavisthakonasana,
Adho Mukha Upavisthakonasana pratiquées de manière reposante limitent les
saignements excessifs, calment l’abdomen et font reposer les neurones agités. Ces
asanas aident celles qui souffrent de maux de tête, maux de dos, forts saignements,
crampes abdominales et fatigue.
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Les asanas assises (upavishta sthitti) telles que Svastikasana, Virasana, Padmasana,
Baddhakonasana, Upavishtakonasana, Gomukhasana, Mulabandhasana, etc.
réduisent la tension et le stress. C’est aussi une période pendant laquelle on peut
prendre soin de ses genoux, tendons, aines, chevilles, orteils afin de les lubrifier,
étendre et assouplir, de sorte que les articulations sont relâchées et les gonflements et
douleurs éradiqués. Quand les jambes sont détendues par ces asanas, le cerveau se
calme également.
Celles qui ne peuvent pratiquer Virasana ou Padmasana peuvent utiliser leur énergie
(non agressive) pour travailler leurs genoux, pour autant qu’elles aient suffisamment
de temps et ne sont pas pressées de terminer le programme de la pratique quotidienne.
Pour assurer un bon repos organique et nerveux, il faut pratiquer Viparita Dandasana
et Setubandha Sarvangasana (purva pratnan shtitti) qui aident à redonner de
l’énergie et stimuler le cerveau, la poitrine, les poumons et le cœur et qui
maintiennent l’équilibre hormonal dans le système glandulaire.
Parmi toutes ces asanas, simplement pour rester en bonne santé pendant la
menstruation, il faudrait pratiquer systématiquement les extensions arrière et avant
ansi que Viparita Dandasana et Setubandha Sarvangasana ainsi que les pranayamas
en Savsana dans une pratique brève, bien que normalement ce cycle prenne une heure
et demie à deux heures.
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Il faudrait aussi éviter les Pranayamas dans les asanas assises. Dans le cas où elles
étaient pratiquées, elles ne doivent pas excéder quinze minutes. Eviter Antara et
Bahaya Kumbhaas, Uddiyana et Mula Bandhas, Bhastrika, Kapalabhati et
Mahamudra.
3. Quelles sont les asanas possibles pour des patientes qui suivent un
programme curatif et personnalisé d’asanas ?
La réponse est vaste, cependant je vais donner ici quelques indications. Les personnes
ayant des problèmes de dos peuvent pratiquer les postures debout mais pendant moins
longtemps que d’habitude pour éviter la fatigue. Elles doivent être attentives à avoir
un support adéquat pour leur dos, poitrine, jambes, etc. pour travailler sur les parties
du corps particulièrement affectées.
Si elles doivent pratiquer des mouvements de corde pour leurs épaules, nuque ou dos,
elles doivent le faire avec un support. Les torsions latérales (parivritta sthitti) telles
que Bharadvajasana ou Marichyasana I peuvent être pratiquées puisqu’elles ne
compressent pas l’abdomen. Les autres torsions risquent de créer une pression
indésirable sur les ovaires, l’utérus et le vagin. C’est pourquoi il faudrait éviter ces
asanas. Les autres asanas listées pour la menstruation peuvent être pratiquées pour
autant qu’elles ne soient pas contre-indiquées pour les problèmes particuliers de ces
personnes.
Selon l’ayurveda, ce qui doit être expulsé doit être expulsé et non retenu à l’intérieur
du corps. Vous ne pouvez retenir l’urine, les selles, le flegme, les mucosités etc. car ce
sont des substances faites pour être éliminées. Elles sont appelées mala, c’est-à-dire
déchets, qui doivent être excrétés. Le fait de les retenir à l’intérieur conduit à toutes
sortes de maux.
Pendant les règles, il faut diminuer les efforts physiques, y compris la marche, la
danse ou les travaux ménagers lourds. Le corps a besoin de repos et de relaxation, et il
faut les lui donner.
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Les postures inversées ont leurs propres caractéristiques. Cette série d’asanas
interrompent le flux menstruel alors que pratiquées pendant la grossesse elles
maintiennent le foetus sainement et en sécurité. Elles sont une aubaine pour les
femmes ayant eu de nombreuses fausses couches. Pour les femmes dont la
menstruation dure plus de 15 jours, il est possible de reprendre les inversions après
douze jours même si le flux se poursuit. Les inversions arrêteront les saignements.
Bien entendu, il faut diagnostiquer la cause de ces flux prolongés et soigner la
maladie avec des asanas appropriées pendant le reste du cycle. Cependant, c’est un
fait que le flux peut être interrompu. Pour les femmes qui soufrent de saignements au
moment de l’ovulation, les inversions sont utilisées comme remède.
Lorsque l’on connaît les effets des inversions dans ce contexte, il ne fait aucun doute
qu’il faille les omettre pendant les règles. Les personnes qui continueraient à les
pratiquer par obstination ou rigidité risquent de devoir en payer le prix à terme si pas
immédiatement.
Dès que le flux cesse, reprenez la pratique des inversions, mais ne passez pas
soudainement aux postures debout, étirements arrière, postures d’équilibre, etc.
Rappelez-vous que vous venez d’accoucher d’un enfant non né, puisque la
menstruation est aussi appelée « funérailles de l’enfant non né ».
Certaines femmes n’ont pas un flux régulier depuis le début, mais seulement de
petites pertes pendant un ou deux jours. Là aussi, il serait erroné de faire des
inversions, puisque ce flux irrégulier serait prolongé avant le début du flux régulier. Si
le flux a commencé, il sera interrompu par les inversions pratiquées.
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Vers la fin du flux, ce n’est peut-être pas très grave de monter dans la posture et
redescendre si c’est dans le cadre d’un évaluation, comme indiqué plus haut. Mais si
c’est pratiqué régulièrement à chaque menstruation, cela deviendra dangereux,
comme je l’ai déjà dit.
B) Ces candidates devraient être évaluées avant ou après les dates officielles.
C) Les professeurs avec lesquels elles ont travaillé devraient fournir au jury
d’examen une lettre indiquant si la personne est capable de pratiquer ces postures
ou non et pour combien de temps, afin que les examinateurs puissent se faire une
idée du niveau. Si une personne est incapable de pratiquer une I, le jury devrait en
être informé à l’avance.
E) Si une candidate pense qu’elle arrive à la fin des règles et qu’elle peut simplement
monter dans la posture et redescendre rapidement, elle peut le faire à ses propres
risques. Cependant, ceci dépend du niveau de l’évaluation. Si la candidate doit
rester dans la posture et pratiquer des variations, alors la méthode ci-dessus ne
permet certainement pas de démontrer la capacité et la maîtrise de la candidate.
F) Cela dit, durant les jours de pratique les cours ou les conventions, elles ne
devraient pratiquer les inversions en aucun cas.
G) Lorsque les candidates se présentes à des évaluations pour des niveaux supérieurs,
les examinateurs ont besoin d’évaluer les asanas qui ne peuvent être pratiquées
durant les règles. Dans ce cas, ces personnes doivent être évaluées séparément
comme indiqué sous b) et d).
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La meilleure solution pour le jury est de connaître par avance le nombre de candidates
concernées afin de proposer une nouvelle date pour l’évaluation des asanas qu’on ne
peut pratiquer durant la menstruation pendant le mois qui précède ou qui suit
l’évaluation planifiée.
Si, à cause des distances, ceci est impossible, alors le professeur et des témoins (au
moins 1 à 3) doivent évaluer la personnes séparément et envoyer leur rapport avec des
photos aux examinateurs pour qu’ils puissent juger.
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