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weasrte SHERBROOKE Faculté de génie Génie électrique et génie mécanique ETUDE ANALYTIQUE D’UN DISTILLATEUR SOLAIRE Mémoire de maitrise en sciences appliquées Spécialité : génie mécanique Ha, Anh Tuan Sherbrooke (Québec) Canada, Mai 2004 Library and Archives Canada Published Heritage Branch 395 Wellington Street ‘Ottawa ON K1A ON4 Canada Canada NOTICE: The author has granted a non- exclusive license allowing Library and Archives Canada to reproduce, publish, archive, preserve, conserve, communicate to the public by telecommunication or on the Internet, loan, distribute and sell theses worldwide, for commercial or non- commercial purposes, in microform, paper, electronic and/or any other formats. The author retains copyright ownership and moral rights in this thesis. Neither the thesis nor substantial extracts from it may be printed or otherwise reproduced without the author's permission. Direction du Patrimoine de lédition Bibliotheque et Archives Canada 395, rue Wellington Ottewa ON K1A ONG Your fle Votre référence ISBN: 0-494-00264-6 Ourfle Notre référence ISBN: 0-494-00264-6 AVIS: L'auteur a accordé une licence non exclusive permettant a la Bibliothéque et Archives Canada de reproduire, publier, archiver, sauvegarder, conserver, transmettre au public par télécommunication ou par linternet, préter, distribuer et vendre des théses partout dans le monde, a des fins commerciales ou autres, sur support microforme, papier, électronique et/ou autres formats. Lauteur conserve la propriété du droit d'auteur et des droits moraux qui protage cette thése Ni la thése ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent étre imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation. 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Jamel Offi quia donné de cétoyer pendant I’exécution de ce travail. Je remercie également Véquipe du laboratoire de Thermaus pour leur collaboration. Je suis spécialement reconnaissant en vers mon amie T. H. Nguyen pour son affection et son support. Enfin, je ne saurais oublier mes parents et _mon frére pour leurs encouragement combien efficaces et précieux, auxquels je dédie ce mémoire. Résumé Une revue rapide des différentes techniques de dessalement des eaux salées ainsi que le marché potentiel mondial a été présenté. L’étude d’un type de distillateur d’eau de mer utilisant l’énergie solaire a été effectuée. Une méthode analytique de calcul a &é Gtablie afin de déterminer le dimensionnement du distillateur et l'étude de optimisation de ses paramétres de fonctionnement pour obtenir le débit d’eau potable maximal. Des études comparatives de différentes configurations (contre-courant et co-courant) ont &é effectuées afin d’améliorer le rendement du procédé. Une étude économique du procédé a été effectuée en vue de déterminer le nombre de capteur solaire 4 eau dans notre systéme. Pour terminer, des calculs hors de design ont été effectués pour estimer le débit d'eau potable atteignable dans les conditions climatiques de Monastir (Tunisie) et de Darwin (Australie). TABLE DE MATIERES 1, INTRODUCTION 2, ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE.......... . . eo 2.1 Distillateurs a effet de serre 2.2 Distillateur avec évaporateur et condenseur séparés...... 2.3 Distillateur avec évaporateur-condenseur et capteur solaire séparés 3. SYSTEME PROPOSE. 18 Hypotheses générales 3.1. Capteurs a eau et 4 air. a. Modélisation mathématique . 20 b. Méthode de résolution... 3.2 Evaporateur.... a. Modelisation mathématique b. Méthode de résolution ... ¢. Coefficient d’échanges thermique et massique . 28 3.3 Condenseur.. 4, Modélisation mathématique 30 b. Méthode de résolution... 3.4 Résolutions des équations et validations : a.Cas sans changement de phase.. b.Cas avec changement de phase. ¢ Comparaison avec des résultats de Me Quistom 0: 4, OPTIMISATION, 4.1 Comparaison entre le syst#me co-courant et contre-courant.... 4.2 Analyse de la combinaison des capteurs & eau et & Vair ... a. Systeme fermé. b, Systéme ouvert 4.3 Influences du débit d’eau salée.... 4.4 Influences des capteurs solaires.... 4.5 Influences des coefficients de convection .......c.cceces0 .. Sl 4.6 Design final.. 5, CALCULS HORS DESIGN. 5.1 Conditions météorologiques. 5.2 Production annuelle .. 6. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONG....... 6.1 Conclusions... 6.2 Recommandations. ANNEXE 1... ANNEXE 2.........0..... BIBLIOGRAPHIE... LISTE DES TABLEAUX ‘Tableau 3.1 : Nombre de Nusselt pour différentes valeurs de flux et températures & la surface...29 ‘Tableau 3.2 : Conditions opératoires... 83 ‘Tableau 3.3 : Comparaison de deux méthodes. Tableau 3.4 : Paramétres pour un évaporateur et un condenseur.. ‘Tableau 4.1 : Paramétres initiaux. ‘Tableau 4.2 : Conditions extérieures. Tableau 4.3 : Comparaison entre les deux modes contre-courant et co-courant Al Tableau 4.4 : Débit d°eau douce en g/s dans un systéme fermé . ‘Tableau 4.5 : Débit d'eau douce en g/(m’s) dans systéme fermé... ‘Tableau 4.6 : Débit d’eau douce en g/s dans systéme ouvett..... Tableau 4.7 : Débit d’eau douce en g/(m’s) dans systéme ouvert ‘Tableau 5.1 : Distribution des températures pour une journée de juillet a Monastir. Tableau 5.2 : Distribution d’humidité spécifique et des température d’eau salée pour une année Monastir . ‘Tableau 5.3 : Distribution des températures pour une journée typique de juillet a Darwin. Tableau 5.4 : Distribution d’humidité spécifique pour une année & Darwin. Tableau 5.5 : Production annuetle d’eau potable & Monastir avec systtme optimisé Tableau 5.6 : Production annuelle d'eau potable & Monastir avec le systéme initial Tableau 5.7 : Production annuelle d’eau potable & Darwin avec le systéme optimisé .. ‘Tableau E.1 : Rayonnement solaire, température de l’eau sallée et humidité spécifique mensuelles & Darwin. ‘Tableau E.2 : Température ambiante mensuelles & Darwin Tableau E.3 : Rayonnement solaire, température de l’eau sallée et humidité spécifique mensuelles a Monastir. Tableau E.4 : Température ambiante mensuelles & Monastir. Figure 1 Figure 2.1: Figure 2.2 Figure 2.3 : Figure 2.4 : Figure 2.5 : Figure 2.6 Figure 2.7 Figure 28 : Figure 2.9 : Figure 2.10: Figure 2.1 Figure 2.12: Figure 2.13: Figure 2.14: Figure 3.1 Figure 3.2 : Figure 3.3 Figure 3.4 = Figure 3.5 : Figure 3.6 = Figure 3.7 = Figure 3.8 Figure 3.9 changement : Variation d'efficacité en fonction du rayonnement solaire... LISTE DES FIGURES Procédé de distillation MSF. Distillateur simple a effet de serre. Effet de la profondeur de I’eau en théoric.... Effet de la profondeur de l'eau en expérimentale Effet de langle de la vitre en théorie. Se vu a Effet de angle de la vitre en expérimental Effet de température de Veau dentrée. Effet dabsorption Effet du rayonnement solaire. Effet de la vitesse du vent sur la productivité du distillateur solaire. Distillateur solaite..... ‘Schématique de distillateur solaire.. Réponse du distillateur solaire & éner Distillateur avec évaporateur-condenseur et capteur solaire Sépar8S. ence 16 Systéme proposé, ‘Schéma thermoélectrique relatif au capteur solaie & air. Variation du rendement du capteut 1), en fonction du débit d°air.... Bilan énergétique dans le capteur... Schéma simplifié de I’évaporateur. ‘Modélisation de I’évaporateur d’épaisseur dx ‘Type d’échanges thermique et massique..... Configuration du condenseur, . Distribution de la température de Lair et de eau pour le cas d’un échangeur s de phase Figure 3.10a : Variations des températures et dans I’évaporateur et le condenseUut 34 (Selon LAPLANTE)... Figure 3.10b : Variations des humidités spécifiques dans I’évaporateur et le condenseur (Selon LAPLANTE)... Figure 3.11; Variations des températures et des humidités 38 ifiques dans I’évaporateur et le 35 Figure 3.12: Schéma d’un déshumidificateur en contre-courant. 36 37 42 43 44 ‘igure 4.4 : Humidité spécifique dans I’évaporateur (1 eau, ml/m1"=0,8 - fermé) ...scoen 44 condenseur (Notre modeéle) .. Figure 3.13: Comparaison des résultats avec le modéle de Me Quiston... Figure 4.1 : Débit d’eau douce dans un systéme fermé. Figure 4.2 : Débit d’eau douce en g/(m’s) dans systéme fermé..... Figure 4.3 : Paramétres de systéme fermé (1 cau, m1/m1. ‘igure 4.5 : Température de l’air dans I’évaporateur (1 eau , ml/m1"=0,8 - fermé). Figure 4.6 : Charte psychrométrique du systéme fermé (1 eau, ml/m1"=0,8)...... Figure 4.7 : Débit d’eau douce dans systéme ouvert. Figure 4.8 : Débit d’eau douce en g/(m’s) dans systéme ouvert... 47 Figure 4.9 : Parametres de systéme ouvert (1 eau, ml/m1"=0,8) 48 Figure 4.10: Humidité d’air dans I’évaporateur (1 eau, ml/m1"=0,8, ouvert)... 48 Figure 4.11: Température de lair dans I’évaporateur (1 eau, ml/m1'=0,8, ouvert) Figure 4.12: Charte psychrométrique du sysi#me ouvert (I eau, mI/ml"=0,8) ...cnnrne49 Figure 4.13: Influence du débit d’eau salée Figure 4.14: Comparaison entre les surfaces de capteurs solaires adimensionnés.. Figure 4.15: Influence du coefficient de convection adimensionné de I’évaporateut 1.52 Figure 4.16: Influence du facteur de convection adimensionné du condenseut.. 52 Figure 4.17: Influence du rapport des débits pour le design final, 53 Figure 5.1. : Rayonnement solaire pour une journée typique de juillet & Monastir. 58 Figure 5.2: Rayonnement solaire pour une journée typique de juillet & Darwin... ‘igure 5.3 : Production annuelle d’eau potable a Monastir avec systéme optimisé... igure 5.4 : Production annuelle d’eau potable & Monastir avec systéme initial 60 Figure 5.5 : Production annuelle d’eau potable a Darwin avec le systéme optimisé Chapitre 1 INTRODUCTION L’eau est une substance indispensable & la survie de tous les étres vivants : hommes, animaux et plantes, tous ont besoin de leur ration quotidienne d'eau, Ses usages se sont @ailleurs intensifiés et les volumes d’cau utilisés par I’homme ont décuplé depuis le début du XXe sidcle. Un article de FRANCOEUR (2001) montre que la population mondiale est passée de 1,7 milliards d'individus en 1900 & plus de 6 milliards en Tan 2000. Alors que la population triplait, la consommation en eau de 'humanité était multiplige par plus de six, soit une augmentation deux fois plus importante ! La population mondiale devrait passer de 6 milliards d'individus en 'an 2000, 8 milliards en lan 2025. La quantité moyenne d'eau douce disponible par habitant et par an devrait done chuter de 6600 & 4800 métres cubes, une réduction de presque un tiers. Si parallélement la tendance actuelle & augmentation des prélévements en eau se poursuit, entre la moitié et les deux tiers de "humanité devraient étre cen situation dite de stress hydrique en 2025, seuil d'alerte retenu par !Organisation des nations unies (ONU) et correspondant & moins de 1700 metres cubes d'eau douce disponible par habitant ot par an, Le risque d’une pénurie d’eau douce existe done bel et bien. En 1995, Population Action International (PAI) s’est fondé sur les concepts de Falkenmark pour quantifier les contraintes et les pénuries d’eau dans des pays du monde entier. PAI a mis ces estimations & jour en 1997, en prenant pour base les projections de population pour 2025 et 2050. Les résultats sont étonnants : en 1995, 31 pays ot vivent prés un demi milliard d’habitants se sont trouvés réguligrement en présence de contraintes ou de pénuries d'eau. En 2025, 48 pays, avec une population d’environ 3 milliards d*habitants, devraient étre confrontés & des pénuries d’eau. Les 20 pays du Proche-Orient et de I’Afrique du Nord sont les plus mal lotis. En fait, le Proche-Orient "* n’a plus d’eau " depuis 1972 en ce sens que la région a retiré de ses cours d’eau et de ses aquiféres un volume d’eau supérieur a la recharge naturelle. A Pheure actuelle, par exemple, la Jordanie et le Yémen retirent chaque année de leur sous-sol 30 % d'eau de plus qu’il n’en regoit ; 1a consommation annuelle d'eau par Israél dépasse de 15 % son volume renouvelable. L’Afrique a elle aussi de graves problémes d’eau. Déja, plus de 200 millions ¢’Africains vivent dans des pays a déficit hydrique et & contraintes d'eau. Dici 2025, ce ‘nombre pourra atteindre 700 millions, dont la moitié vivront dans des pays qui ont & faire face 8 de graves contraintes pendant la plus grande partie de "année. Les trois quarts de la surface de notre planéte sont recouverts d’eau mais d'eau salée malheureusement, II n’empéche, ces réservois inépuisables que sont les océans font réver : et s'il était possible de transformer cette eau salée en eau douce ? Cela résoudrait en effet toutes les difficultés de pénurie d'eau que connaissent beaucoup de pays, car nombre d’entre eux ont un aceés aux océans, quand ils ne disposent pas dun littoral maritime conséquent. En fait, dessaler l'eau de mer de maniére a la rendre consommable, c’est possible. ‘Nous allons done présenter les trois techniques les plus utilisées: + Tout d’abord, le principe le plus ancien, la distillation. Le principe d'un distillateur est le suivant: + Apport d'énergie thermique ou mécanique + Transfert de Nénergie sous forme thermique & eau salée « Evaporation partielle Transfert de ta vapeur vers le condenseur + Condensation de ta vapeur et extraction de la chaleur de eau condensée + Evacuation ou recyclage de cette chaleur Les méthodes de distillations sont la distillation & Multiples Stage Flash (MSF), ta distillation & Multiple Effet (MED), et le processus de distillation de compression de vapeur (vo). Liinconvénient de ce procédé est sa grande consommation d'énergie: 1000 kWh/m* deau douce produite. Il est donc nécessaire de recycler les pertes énergie. Les usines de dessalement peuvent aussi étre couplées & des systémes oit sont évacuées de grandes quantités de chaleur: raffinerie, centre d’incinération dotdures urbaines, exploitation des puits de pétrole et énergie géothermique. existe un distillateur solaire simple (8 effet de serre), d'un emploi commode dans les régions arides ensoleillées, pour la production de faibles quantités d'eau. Vapeur chaude 3 Condenseur condensat istille Eau distillée Eau de mer Figure 1 : Procédé de distillation MSF + Le second principe est celui de Vosmose inverse. Résumons d'abord le principe de l'osmose: il consiste en un déplacement, d'un liquide par exemple, d'un compartiment concentré vers un compartiment moins concentré travers tune membrane, Ceci parce que la nature se préfére en équilibre ! En revanche, le principe dosmose inverse est le suivant: de Veau salée est placée dans un compartment, séparé d'un second par une membrane, Cette eau est & une pression supérieure a la pression osmotique (=25 atm) .II s'en suit un déplacement d'eau dessalée & travers la membrane, le sel décantant dans le premier compartiment. La membrane en acétate de cellulose dans les années 60, était sensible & 'hydrolyse. De nos jours, elle est constituée de polyamides aromatiques et rendue composite. Ainsi, la fonction de résistance mécanique A la forte pression est assurée par un type de matériau, et colle de semi- perméabilité par un autre, (Elle est perméable Teau mais pas au sel.) Cette membrane initialement plane est désormais une fibre spiralée creuse dont les pores ont un diamétre compris entre 0,1 et 20 nm, Cette utilisation dosmose inverse s'avére étre un concurrent de la distillation pour le traitement de l'eau de mer alors que pour le dessalement des eaux saumitres, elle concurrence Télectrodialyse, procédé dont le principe est décrit ci-aprés + La troisiéme technique de dessalement que nous décrivons est celle de Vélectrodialyse a membrane sélective. Elle consiste en Futilisation de la mobilité des ions d'un sel dissous soumis & un champ Glectrique: les anions gagnent T'anode, les cations la cathode. Le transfert des charges Glectrique est effectué par les ions, qui les transmettent aux électrodes. Le dessalement est assuré par une alternance de membranes cationiques (perméables aux cations) et de membranes anioniques (perméables aux anions). Elles séparent des compartiments oit la teneur ionique s'appauvrit, de compartiments recueillant les sels extrait. Léélectrodialyse est un procédé bien adapté au dessalement partiel des eaux saumatres de salure initiale moyenne. La plus grande installation d'électrodialyse traite 10 000 m? par jour. Les industries d'électrodialyse se concentrent en Russie, aux Etats-Unis et au Moyen Orient. En résumé, le dessalement des eaux saumatres ou des eaux de mer par distillation ordinaire fest une opération trés cofiteuse car elle est grande consommatrice d°énergie. Pour des pays pauvres en matiéres énergétique et en eau portable, le dessalement solaire des eaux salées devient un enjeu a la fois économique et social. Plusicurs types de distllateurs solaires ont été éalisés, les plus répandus sont ceux du type & effet de serre. Mais ils présentent le gros inconvénient d’une production trés faible d’eau potable (de Vordre de 2.5 4 3 litres par m" par jour). Par conséquent, mon travail a comme principal objectif d’étudier et d’analysor certains paramétres qui interviennent dans son fonctionnement en vue de les optimiser pour maximiser la production d'eau distillée. Chapitre 2 ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE 2.1 Distillateurs a effet de serre DOBSON (1995) a démontré que ta plupart des distillateurs solaires sont de type de bassin, Le distillateur solaire a été utilisé dés 1872 dans les mines de nitrates du nord du Chili, T1permettait de fournir de eau potable aux animaux de trait & partir de eau salée de la mer. Son fonctionnement repose une fois de plus sur Teffet de serre : le rayonnement solaire chauffe Ia membrane noire au fond du bassin. Celle-ci émet des infta-rouges qui chausffent eau salée. L’eau s'évapore et se condense sur la vitre (gouttes d'eau). Le sel reste done sur la membrane noire. Les gouttes d'eau pures ruissellent ensuite jusque dans les goulottes. On récupére ainsi Veau filtrée dans ces goulottes. vitrage ne ‘i / cu condense a A ‘ iquie) weet og a ( racuateur eau condensée My Ah} sear a MeO ulotes) iii," Figure 2.1: Distillateur simple & effet de seme Un module, comme celui représenté ci-dessus, de 2 metres de large sur 50 métres de long produit 330 litres d'eau pure par jour dans un climat désertique. Aujourd’hui, on utilise toujours des systémes de distillation comme celui-ci pour résoudre les difficultés d'approvisionnement en eau douce dans les Caraibes, dans certains pays désertiques du Moyen-Orient et dans le pourtour méditerrangen. Certains Dom-Tom et communes francaises Tutilisent aussi pour faire face aux besoins supplémentaires saisonniers ‘en eau douce. Ce type de distillateur est objet de nombreuses études en vue d’optimiser son rendement et de baisser le coft du métre cube d’eau distillée, Effet de la profondeur de Veau La fagon la plus simple pour augmenter Te rendement est de garder la profondeur d'eau Je plus basse possible. Une recherche théorique est effectuée avec Vaide dordinateur basée sur le modéle de MALIK (1982) dans les conditions atmosphériques de septembre 1998. Les résultats mumériques sont représentés dans la Figure (2.2). Ce schéma montre que Ia diminution de la productivité du distillateur solaire est en raison de augmentation de la profondeur d'eau. La recherche expérimentale a été effectuée dans les conditions atmosphériques de septembre 1998 en employant quatre distllateurs solaires. Chaque unité est utilisée pour fonctionner la profondeur indiquée d’eau. Les résultats expérimentaux sont montrés dans la Figure 2.3. Ce schéma indique qu’a la profondeur d'eau augmente de 2 a7 centimétres, le rendement diminue de 14%, On observe quiun distillateur avec la profondeur d'eau de 2 centimétres commencera & produire plus tot que ceux d'une plus grande profondeur et A un taux plus élevé par les périodes du jour. D'autre part, le distillateur solaire avec la profondeur d'eau de Tem est en retard toute ta journée avec la différence dans la produetivité accumulée 1 I/m? & l'aprés-midi, mais en raison d'atteinte de sa grande capacité thermique, il continue & produire aprés le coucher du soleil et pendant la nuit. © 0 mM ‘Tiena (hem) ‘Theme (her) Figure 2.3 : Effet de la profondeur de l'eau en expérimentale Effet de Vangle de la vitre La pente de la vitre doit étre suffisante pour s‘assurer que l'eau condensée ruisselle au bac de récupération sans refléter trop d'énergie solaire et sans former de grandes gouttelettes. On constate que le modéle mathématique de GHORABA (1987) a la distinction de considération le paramétre de I'angle de la vitre. Ainsi, le modéle de GHORABA est utilisé pour prévoir l'angle de la vitre de distillateur solaire qui donnera la productivité optimum dans les conditions atmosphériques de golfe de Suez. Dans les conditions atmosphériques locales de la ville de Suez en janvier 1988, I'effet de la variation de langle de la vitre sur le produit de distillateur solaire est montré dans la Figure 2.4, Cette figure illustre que la productivité augmente mesure que l'angle de la vitre augmente. } t | | aa DH W 3 HH HH 0 55 6S ‘Glass angle: Figure 2.4: Effet de l'angle de la vitre en théorie sw iS Dans les conditions atmosphériques de juillet 1998, leffet des variations de Tangle de la vitre sur la productivité est également illustré dans la figure 2.4. Ce schéma illustre que la productivité augmente & mesure que la pente de la vitre diminue, parce que, en été, Ia surface de plan horizontal regoit plus de rayonnement que les surfaces inclinées. Des points précédents, on peut conclure que langle de la vitre doit étre aussi petit que possible dans Ta saison d'été, tandis que pendant I'hiver, la situation inverse devrait étre maintenu. Leffet de l'angle de la vitre sur la productivité a été aussi étudié expérimentalement durant I'hiver (janvier 1998) et les conditions atmosphériques pendant I'été (Mai 1998). Quatre 6 angles de la vitre de 15°, 20°, 25° et 30° ont été considérés dans les mémes conditions de fonctionnement pendant les deux saisons. La figure 2.5 illustre que pendant la saison d'été, le rendement augmente avec une diminution de Tangle d'inclinaison de la vitre tandis que pour les mois d’hiver, la productivité augmente & mesure que langle d'inclination augmente, ‘Accumulative productivity (Nterim’) o & 1 1% 2 mB Tims (hes) irae (hr) s 0 8 20 2 30 Figure 2.5 : Effet de langle de la vitre en expérimental, Effet de Vépaisseur de la vitre L’étude de ’épaisseur de la vitre n’est pas non plus & négliger. Selon le lieu et le vent sur la vitre, il existe une épaisseur pour permettre de maximiser la distillation. En effet, une plus grande épaisseur fournira une meilleure isolation, mais nuira & la transmissivité GHOEYEM et ILERT (1997) avec aide d’un logiciel de leur conception, ont trouvé que sous le climat de la ville d’Ankara en Turquie, I’épaisseur optimale de la vitre est de 3 mm, Cette épaisseur permet d’obtenir 3.3 /m’j pour 29 MJ/m’j. Effet dela température de l'eau d'entrée Afin d'analyser l'influence de la température de l'eau dadmission avec la production horaire d'eau douce, une expérience est établie par CHAIBI (2002). Dans cette expérience, écoulement spécifique de l'eau est 100 kg/m*.h et le volume spécifique de stockage est 30 kg/m’, L'expérience commence par une période oii I'écoulement de l'eau est chauffé seulement par V'rradiation, Ici, le systéme est actionné comme circuit fermé pendant 3h, c'est-A-dire que Técoulement de sortie du module sans interruption est alimenté dans le basin de stockage. Pendant ceite phase, Ie température moyenne de Teau est environ 25°C et la production moyenne de l'eau est au niveau de 0.05 kg/m” h. Apres cette phase, la température d'entrée s*élve jusqu'a 35°C & laide du réchauffeur électrique. Aprés deux heures supplémentaires, le réchauffeur électrique est utilisé pour augmenter la température dlentrée jusqu’a 55°C. Linfluence claire de ce paramétre est montrée dans la figure 2.6, et la production finale de eau est trois fois plus haute que la production initiale. Dans ce cas, la production simulée de eau est plus haute que la production mesurée. sy gM | non Bose4| revere | B09! Ox = on! (a 02 aw a as os 005 | oe a 6 =» @ w @ % ‘Temperature (C) Figure 2.6 : Effet de température de l'eau d'entrée Effet d'absorptior CHAIBI (2002) a examiné le pouvoir d'absorption de trois solutions matérietles. Des films solaires ont é16 attachés a la seule vitre ou a la double feuille acrylique. Pour les solutions de seule vitre, deux types de film d'absorption étaient inclus, un type avec Tabsorption totale autour 40 % (S.VitreHfilm1) et un type autour 56 % (S.Vitre+film2). Pour le matériel acrylique (D.Acrylic-+film) toute lbsorption est autour 33 %, La figure 2.7 montre les températures simulées absorption comparées & ceux mesurées de S.Vitre*film1, D.Acrylictfilm et S.Vitre+film2. Le débit de l'eau est 10 kg/m*h dans ces cas, et la figure 2.7 illustre la similitude entre la simulation et la mesure pour tout de conditions de la température. La figure prouve que la déviation moyenne de la température est 1.5 °C pour les trois types absorption. Elle prouve aussi que la déviation la plus élevée est environ 2.4 °C pour le S.Vitretfilm2, qui a le coefficient d'absorption le plus élevé. Cette production de Veau simulée est autour 0.6 kg/m? pour 3h d'opération tandis que la production mesurée est autour 0.5 kg/m? pour §,Vitre+filml. Cette production est 12 % plus élevée comparé & D.Acrylic+film et 15 % inférieur 4 S.Vitre+film2. 10 0.00 0.50 1.00 150 200 250 © 3.00 3.90 Time(h) Figure 2.7: Effet d'absorption Effet du rayonnement solaire ‘effet de rayonnement solaire sur la productivité a été étudié par NAFEY (2000). On constate que le rayonnement solaire est le parameétre qui est la plus grande affectation sur la productivité du distillateur. En général, la productivité du distillateur solaire augmente & mesure que le rayonnement solaire augmente, La figure 2.8 illustre la variation de Pintensité du rayonnement solaire et de productivité tout le long de Tannée 1998. Cette figure montre que V'intensité du rayonnement solaire a aflecté Ia productivité du distillateur. En outre, ce schéma prouve que la productivité moyenne du distillateur solaire est 4.2 Vm? par jour. Predaesivity iterfm’ day) Helter ae. jit sig Jen Feb Mar Ape May Jun Jul Aug Sep Get Nov Dee ‘Yesr mouths Figure 2.8: Effet du rayonnement solaire. Effet de ta vitesse du vent Basé sur le modéle mathématique de MALIK (1982), Veffet de la vitesse du vent sur la productivité du distillateur solaire est montré dans la figure 2.9. On voit qu’avec Taugmentation de la vitesse du vent, la productivité diminue. Les calculs numériques ont prouvé que la vitesse du vent change de | & 9 mvs, la productivité diminue de 13 %. , ste) Dally predaciviey Figure 2.9: Effet de la vitesse du vent sur la productivité du distillateur solaire Effet de la température ambiante Leffet des variations de la température ambiante sur la productivité du distllateur solaire est examiné théoriquement en utilisant le modéle de MALIK et dans les conditions atmosphériques en Mai 1998. Les résultats numériques ont prouvé qu'une Iégtre augmentation de 3 % de la productivité du distillateur solaire est obtenue en augmentant la température ambiante de 5°C. 2.2 Dist ‘Les études au-dessus indiquent quelques points faibles du distillateur solaire : lateur avec évaporateur et condenseur séparés ~ Une certaine quantité d'eau condensée sur la vitre est tombée au réservoir d'eau salée. - Le taux d'évaporation de l'eau du bassin dépend de la différence de la température entre la surface de Veau et la vitre, Pendant que l'air humidifié chaud s’éléve, il entre en contact avec la surface intérieure relativement fraiche de la vitre au-dessus de la surface de Veau oi il va se condenser, La chaleur latente de la vapeur condensée sur la surface intérieure de la vitre augmente la température de la vitre, elle réduit la différence de la température entre Veau et la vitre, diminue la productivité du distillateur et lefficacité du distillateur. Dans la partie présente, les chercheurs ont séparés l’étape d’évaporation de T’étape de condensation. 2 ABU-QUDAIS et OTHMAN (1996) ont construit un prototype fonctionnant de fagon imilaire aux distillateurs & effet de serre. Un ventilateur de basse puissance est utilisé pour €puiser la vapeur d'eau du distillateur & un condenseur exteme, Le résultat est moins de chauffage de la vitre et ce fait maintien une grande différence des températures entre la vitre et Teau dans le bassin. Le distillateur solaire utilisé dans les expériences est montré dans la figure 2.10. Crest le type de seule vitre, Cette vitre est fermée étroitement pour rédui Ia fuite de la vapeur. Un bac de récupération le long du bord inférieur du verre est utilisé pour rassembler le distillat s'il y a de la condensation sur la vitre. La vapeur d'eau était pompée dehors du dos du distillateur en utilisant un ventilatcur de basse puissance a vitesse variable. au minimum Le courant électrique requis pour actionner le ventilateur est fourni d'un panneau solaire photovoltaique, ainsi le systéme entier fonctionne par énergie solaire pour des applications dans les régions rurales éloignées. La figure 2.11 monte ta variation defficacité en fonction du rayonnement solaire A différentes valeurs de ¢(¢= 0 représente Ia situation de base sans condenseur externe, par rapport a laquelle effet de celui-ci est mesuré). Llutilisation d'un condenseur externe a résulté a une augmentation de 42% de lefficacité du distillateur pour 1= 400 W/m’, Tera Figure 2.11 : Variation diefficacité Figure 2.10: Distillateur solaire cen fonction du rayonnement sotaire Un systéme de conception similaire a été réalisé par EI-BALDI et INAN (1999). Un diagramme schématique de distillateur solaire a établi et construit a I'université de Hacettepe, Ankara, Turquie, est montré dans la figure 2.12. Le distillateur solaire proposé se compose d'un évaporateur de 1 m” et fait en feuille de fer 0.35 mm d’épaisseur. Il est couvert par deux vitres 3 mm d’épaisseur et séparé de 30 millimétres. Le mélange d’air-vapeur est transféré de 13 Vévaporateur au condenseur par une fente horizontale. La couverture du condenseur était inclinge pour laisser tomber facilement des gouttelettes condensées & la base du condenseur par effet de Ia gravité. Un réflecteur vertical a été ajouté pour augmenter le rayonnement solaire sur I’évaporateur et pour faite une ombre sur le condenseur, La base d'évaporateur et ses cOtés verticaux ont été isolés avec la mousse de polyuréthane (V’épaisseur de 50 et 30 cm respectivement). L’évaporateur est entouré dans une boite en bois d'épaisseur de 1 em. La figure 2.13 montre la réponse du distllateur solaire & rayonnement solaire, la température de Yeau dans Ie bassin slave, atteignant un maximum de 80° C A midi. La productivité du distillateur solaire était de 4 kg/m? jour et environ de 6 kg/m? /jour quand la couverture du condenseur est refroidie. Fig 1A chm agras f thesia 8 Figure 2.12; Schématique de distillateur solaire. 4 (nN) wonepey aps Figure 2.13: Réponse du distillateur solaire & énergie solaire Un des avantages du systtme proposé est de réduire au minimum Ja formation des gouttelettes de eau sur Ia surface intérieure de la vitre. La capacité de chaleur de Pévaporateur réduit au minimum en raison de petit volume d'évaporateur ; par conséquent les réactions de systtme au rayonnement solaire dans un temps plus court, Les deux vitres ddiminuent les pertes de chaleur par convection a 'ambiant pour résulter la température de eau élevée dans le bassin. Le condenseur a été séparé de lévaporateur, ainsi la différence de la température serait plus élevée et le taux dévaporation serait augmenté. Liefficacité du systéme a été augmentée de 48% A plus de 70 %, quand la couverture du condenseur a été reftoidie par Neau coulante, 2.3 Distillateur avec évaporateur-condenseur et capteur solaire séparés TCHINDA et NJOMO (2000) ont produit une nouvelle méthode pour améliorer des performances thermiques d'un distllateur solaire. Le distillateur a d’une plaque plate de réchauffeur couplé & un évaporateur - condenseur. Dans cette méthode, la surface d'absorption faisant face sans interruption au rayonnement solaire pour Vabsorption optimum. Le istillateur proposé est schématiquement présenté sur la figure 2.14. Il se compose de type plat capteur solaire relié & Tentrée de la chambre d’évaporation et condensation. Cette chambre est divisée par un échangeur de chaleur reftoidi extérieurement. La vapeur produite dans la chambre de distillation se condense sur les deux visages de 'échangeur de chaleur. Les auteurs trouvent un débit de distillat de 1.08 Vm’h pour un rayonnement de 750 Wim’. Figure 2.14: Distillateur avec évaporateur-condenseur et capteur solaire séparés, BACHA (1999) a réalisé un systime de dessalement solaire représenté sur la figure 2.15. Ce systéme est constitué d’un capteur solaire & eau, un évaporateur et un condenseur. Le principe de son fonctionnement est simple. On pompe de l'eau saumitre vers le capteur, ensuite l'eau sera chauffée et vient se pulvériser dans la partie haute de ’évaporateur, air est introduit soit par convection naturelle, soit par convection forcée par un ventilateur du bas vers le haut de l’évaporateur. Ce systime est de type contre courant. Enfin l’air humide arrive au niveau du condenseur et la vapeur se condense au contact des parois froides de ce dernier. Ce distillateur donne un debit d’eau potable d’environ 3.6 Vim*.h. capteur solaire évaporateur condenseur eau @ distillée Figure 2.15: Distillateur solaire 16 La revue des divers travaux sur le dessalement a permis de présenter le principe de fonctionnement des systtmes existants et les différents types d’évaporateurs et de condenseurs utilisés. Les paramiétres qui influent le plus sur le débit du distillat sont : © L’état hygrométrique et thermique du milieu. © Les coefficients d’échange de masse et de chaleur. © Le niveau d’isolation des capteurs, de I’évaporateur et du condenseur. * Larécupération de I’énergie de condensation. 7 Chapitre 3 SYSTEME PROPOSE Notre étude porte sur la modélisation d’un distillateur solaire. Nous avons choisi de concevoir un systéme modulaire comprenant quatre composantes principales : les capteurs & air et & eau, l’évaporateur et Je condenseur (voir figure 3.1). On présente dans ce chapitre une étude sur trois organes trés importants du systtme: les capteurs et Mévaporateur et le condenseur. Il est clair que pour obtenir un débit du distllat élevé, il est nécessaire que air soit saturé & la sortie de l’évaporateur. Chambre dévaporation. @ \ Soleil wee 222, . @ | Condenseur @ sone, whe Air Capte @ @ Eau de la mer ‘Air Eau douce Figure 3.1: Systéme proposé. 9 On fait chauffer de air & V'aide d’un captour solaire. Paralldlement, on fait chauffer de T’eau de mer grdce aussi 4 un capteur solaire. Dans une chambre d’évaporation, on les met en contact jusqu’a temps d’obtenir un air humide qui droit étre, autant que possible, saturé. Ensuite, la vapeur d’eau contenue dans !’air sera condensée par l’arrivée d’eau de mer dans un condenseur. On récupére l'eau condensée, La saumure non-évaporée est finalement retournée a la mer. ‘air 4 la sortie du condenseur est retourné & l’entrée du capteur solaire a air, on a le systéme fermé. Par contre, on a le systéme ouvert. Hypothéses générales Un certain nombre d’hypothéses a servi a cemner le probléme : © On considére que l'écoulement du fluide et le comportement thermique du systéme sont en régime permanent. © Les propriétés thermodynamiques du fluide (chaleur spécifique Cp, conductivité thermique k, viscosité dynamique j) sont indépendantes de la température. © L’écoulement est considéré comme incompressible. © L’écoulement est également considéré comme newtonien. ‘¢ L’airet la vapeur peuvent étre considérés comme des gaz parfaits. 19 ¢ La pression a lintérieur de I’évaporateur et du condenseur peut étre prise ‘comme constante et égale & ia pression de ’air humide atmosphérique. A la lumiére de la description physique et des hypothéses précédentes, il est maintenant possible d’énoncer Ia formulation mathématique du probléme 3.4. Captours a eau et a alr Les capteurs comprennent essentiellement les composantes suivantes: une plaque absorbante teintée en noir pour absorber le maximum du rayonnement solaire, une vitre pour sa transmission et la laine de verre répartie sur les faces latérales et au-dessous de la plaque absorbante pour minimiser les pertes thermiques globales Les différents paramétres agissant sur le fonctionnement des capteurs sont © Lintensité du rayonnement solaire C’est un facteur essentiel qui influe sur le rendement des capteurs © Vitesse du vent : L’effet convectif sur la face exteme de la vitre joue un role important sur le fonctionnement des capteurs, © Humidité de Vair L’humidité de air et la pluviométie doivent éte prises en considération dans T’évaluation du rendement des capteurs. L’humidité est mesurée a Vaide de deux thermométres secs et mouillés. a. Modélisation mathématique : Les capteurs sont chauffés par le rayonnement solaire. Les pertes thermiques sont causées par la différence de température entre Vabsorbeur et le milieu ambiant. Elles se divisent en trois catégories : pertes vers I’avant, pertes vers arrire et pertes latérales. Pour évaluer toutes ces pertes, on adopte les hypothéses suivantes > larésistance de la vitre & la conduction est négligeable; > la conduction dans Pabsorbeur est négligeable; > la température d’entrée du fluide est égale a la température ambiante A avant du capteur, entre la couverture transparente et l’ambiance, on enregistre des pertes par convection et par rayonnement, qui peuvent étre déterminées en utilisant des coefficients d”échange. © Coefficient d’échange par convection entre le vitrage et l'air ambiant causé par le vent : ug = 4+ BV" (DUFFIE et BECKMAN, 1980) 20 © — Coeffictent d’échange par rayonnement entre le vitrage et le ciel: OT uP MOR, +72 Yo) (DUFFIE et BECKMAN, 1980) @, ‘Tv: température de la vitre Tomo? smpérature ambiante La température du ciel est obtenue par : Toa 0,05227,,,,"* © Coefficient d’échange par convection entre le vitrage et 'absorbeur : 1780 1-1780(sin(1,8)'*)) Nu =1+1,44Max| 0,1-— 1/80 __ Max 0, ele | eal GrPr.cosp)* L (DUFFIE et BECKMAN, 1980) Gr: Nombre de Grashof B: est angle d’inclinaison du capteur b : distance entre la vitre et Pabsorbeur © Coefficient d’échange par rayonnement entre le vitrage et 'absorbeur : “yr) (DUFFIE et BECKMAN, 1980) T, : température de l'absorbeur émissivité de la plage ag, émissivité de Ta vite. La figure 3.2 donne une présentation thermoélectrique des capteurs. Le coefficient global de pertes thermiques vers 'avant des capteurs est donné par la relation: 21 Tat Tow Tre Teaw Taw Ty Figure 3.2: Schéma thermoglectrique relatif au capteur solaire a air 1 ” i i Tig Ting Hogy + Bray Cette procédure de calculs, étant tres complexe, DUFFIE et BECKMAN (1980) donnent une relation empirique élaborée par Klein, permettant le calcul de Uy pour des températures comprises entre 0 et 200, avec une précision de 0,3 [W/m*C]. (c, +0,00591..4,.) Ts | y avec : N: nombre de vitre C=520(-0,00051.,87) pour 0° < 8 <70° f= (140,089, -0,1166h,,2, \1+0,07866N) ‘© Coefficients des pertes thermiques vers arridre des eapteurs : expression évaluant ce coefficient est obtenue avec : K.,: coefficient de conductivité thermique de V’isolant ig: épaisseur de Pisolant Ce coefficient est faible comparativement au coefficient des pertes vers I’avant, étant donné que le capteur est bien isolé a l'arriére. © Coefficients de pertes thermiques latérales : La valeur de ce coefficient est inférieure a celle du coefficient de pertes arritres étant donné que la surface latérale du capteur est faible, il est exprimé par : Ku Aug ME, A. ‘Au:: surface latérale du capteur ‘Ac: Surface du capteur Le coefficient global de pertes thermiques vers ’extérieur est la somme des trois coefficients précédemment détermings : Uy =U HU gy HU © Rendement du capteur : La puissance utile du capteur correspond 4 Ia différence entre le rayonnement absorbé ct les pertes thermiques, elle s’exprime comme suit : 0, = AIG, Fe (ra)— FUT, -1)] Le rendement du capteur est donné par la formule suivante ™ 1st avec T, = 2 Le facteur de déplacement de chaleur dans le capteur Fx est donné par la formule suivante (DUFFIE et BECKMAN, 1980): Qu: puissant utile (W) Gr: radiation globale (W/m’) ‘Tp: température de la sortie du capteur (°C) ‘T, : température a I’entrée du capteur (°C) Ac: surface du capteur (m°) 2B : transmissivité de la vitre o: : absorptivité de ta plaque absorbante ‘Ur: coefficient de pertes thermiques globales (W/m"K) tn, : dbbit d’air (kg/s) 1, :tendement du capteur La figure 3.3 présente la variation du rendement du capteur 1, en fonction du débit d'air ti, et de la température ambiante Ty. On observe que le rendement décroit lorsque Ty augmente, ‘Figure 3.3: Variation du rendement du capteur 7, en fonction du débit d’air 4 b. Méthode de résolution (077) [Ba AX UyBeoAx(Ti-Tamby ' dH, ———» —_— Plaque absorbante PIITIIIILILLLILLLAS LAA ns Ax Figure 3.4: Bilan énergétique dans le capteur La figure 3.6 montre un schéma d’un élément de l’épaisseur Ax du capteur. Avec i =air (dans le capteur ain), iteau (dans le capteur & cau). Bilan énergétique dans le capteur : mh,H, + B.,dc{ra), (. + Fuss) 4+U yo BAMT, Tans) La solution de cette équation est obtenue analytiquement pour l’air et pour l'eau respectivement : 19-2 1, +, 0) Gat 1, ye OO) state Tala) = SD a + gl) DH 7,0 Toa Toa 3.2 Evaporateur Le figure 3.5 représente la configuration et le schéma simplifié de ’évaporateur & contre-courant étudié. Hypothéses simplificatrices : > Les parois latérales ainsi que la partie inférieure sont supposées etre bien isolées thermiquement. > Le régime est stationnaire. > L’écoulement est supposé comme monodimensionnel. > La chaleur latente d’évaporation de l’eau est supposée constante. 25 Air = entrée —> Eau - entrée Figure 3.5: Schéma simplifié de ’évaporateur. La chambre d’évaporation sera constituée d’un bassin dune faible épaisseur d'eau dans equel on aura mis des travers de tissus spongieux qui absorberont I’eau par capillarité afin de permettre une plus grande surface de contact entre Vair et eau, La figure 3.6 montre un schéma d’un élément d’épaisseur dx w whdw Wi air m, T, TytdT, Tt —- Sa Interface air-eau r Eau en cocourant Tat, i i ti ri Arn q —_— Eau en contre-courant x xtdx Figure 3.6 : Modélisation de ’évaporateur d’épaisseur dx a. Modélisation mathématique : L’application du bilan d’énergie et de masse sur un élément de I’évaporateur €”épaisseur 10000 ) Nu, = 0,027 Re? Pr"; n=0,4 si le fluide se réchauffe et n=0,3 s'il se refroidit. © Pour le cas laminaire (Re < 2300) (On se référe au tableau suivant (INCROPERA ET DE WITT, 1981) pour déterminer le nombre de Nusselt. HIG) | q",uniforme | 1, uniforme 10 3.61 2,98 143 3.73 3,08 20 4.12 3,39 ~30=« a9 3,96 40 5.33 444 | 80 6.49 56 | = 8.23 7,54 ‘Tableau 3.1: Nombre de Nusselt pour différentes valeurs de flux et températures 4 la surface 29 Pour déterminer le coefficient de transfert massique ha et étant donné que l’on travaille avec de faibles températures et concentrations, on peut utiliser Panalogie avec le transfert thermique . us Che u, oa Crm: chaleur spécifique du mélange (J/kg.K) U, — : coefficient d’échange thermique (W/m? C) Le :nombre de Lewis n— : entier naturel en général n= 1/3 Um + coefficient de transfert massique (kg/m’s) 3.3 Condenseur La figure suivante représente la configuration du condenseur étudié. L’eau de mer qui circule dans les tuyaux entre a I’état 5 et sort & l'état 6. L’air en provenance de I’évaporateur entre 4 l'état 3. S'il n'est pas saturé, il se refroidit & pression constante jusqu’a Pétat 3” (position X). Dans ce cas la condensation a lieu de 3° a 4. Par contre, si air en provenance de I’évaporateur est saturé, il y a condensation sur toute la longueur. Figure 3.8: Configuration du condenseur. a. Modélisation mathématique : Bilan de masse entre 3 et 3” 30 Migs = May = Tity My@s = Tilyy@y =? Wy = Dy Bilan d’énergie entre x =X et x =L Hy ish gH + righ mi, (Cp, + op, MT, -Ty sCi(Ts — Ty) = CAC, rin Ts -T5) G18) Bilan de masse et d’énergie entre x=0 et x=X. is sit O,tting => “=a, -0, Ty it, H y+ tng, = tt, + igh + Ply tn, (Hy ~H,) = tisC, (Ty ~T,) + tt, (@y ~ OM = U grote SAT y G.19) On considére qu’a I’état 4 l’air est saturé et que Ts = Tio b. Méthode de résolution On connait Ts, 3, Ts, on va chercher Ts, 4, Ts > Si Pétat 3 n’est pas saturé @, et Ty correspond a ta température de saturation pour cette humidité absolue, ‘* On trouve NTU pour la partie sans condensation. (INCROPERA et DE WITT, p 522) Avec S, : la surface de contact entre 3 et 3° Coan = CC, an * Oncalcule € selon la relation suivante (INCROPERA et DE WITT, p 524) : 1-exp{- NTU[L- (Com Com I © Oncalcule Ts: et Ts de (3.18) (il faut que Ts:> Ts et X 008 q F 00s oe Hi HH AN oot ca 0 o 05 1 45 2 2 3 35 4 mim, Figure 4.16; Influence du facteur de convection adimensionné du condenseur D’aprés des figures, les coefficients sont déterminés comme suit : 52. 4.6 Design final On va utiliser tous les paramétres optimisés dans notre syst#me. Done, la courbe finale de distribution d’eau potable adimensionnée en fonction du rapport des débits est obtenue ct tracée sur la figure suivante : 0.09 0.08 2 25 3 38 4 Figure 4.17; Influence du rapport des débits pour fe design final Notre systéme final est celui avec les paramétres optimisés suivants : 1,8 systéme : ouvert Cette configuration permet d’atteindre un débit d’eau potable adimensionné de = 0, —@, = 0,08 ‘Le débit d'eau potable est égale A 5.7 Vim*h. C’est le débit d’eau potable pour une heure de fonctionnement par metre carré de capteur avec en conditions climatiques dans la tableau 42. 33 Chapitre 5 CALCULS HORS DESIGN Jusqu’d ce stade de notre étude, on a optimisé notre systéme avec une condition typique. Dans ce chapitre, on va faire des calculs pour les conditions variables. On va prendre les conditions météorologiques de Monastir (Tunisie) et Darwin (Australie). 5.1 Conditions météorologiques On commence d’abord avec Monastir (Tunisie), situé & environ 35° de latitude Nord et 10° de longitude Est. On obtient des conditions météorologiques de Monastir a I’aide du site météorologique de la NASA. Le tableau suivant donne les conditions de rayonnement solaire au sol pour quatre heures données 4 GMT (Greenwich Méridien Time). Voici les don pour une journée typique du mois de juillet. Heure (GMT) | Heure Locale | Rayonnement (W/m) oh Th 190 on 10h 720 12h 13h 930 15h 16h 570 Par une interpolation & chaque heure, une approximation de la distribution de rayonnement suivante pour la journée est obtenue : rayonnement a juillet fl Figure 5.1: Rayonnement solaire pour une journée typique de juillet 4 Monastir ce =f | 7 8 8 10 11 12 13 14 15 Heure de la jounéerh) 55 A partir du site météorologique de la NASA, on trouve les autres paramétres, soit la température journalire, "humidité spécifique, la température d’eau salée. Les données sont présentées dans le tableau suivant : Heure(h) | 8 | 9 | 10/11) 12} 13] 14] 15] 16] 17) ‘Température | 26 | 28 | 30 | 31 | 32 | 33 | 33 | 32 | 31 | 30 Tableau 5.1: Distribution des températures pour une journée de juillet & Monastir jan. | féve | mars | ave, | mai | juin | Juin | aot | sept. | oct | nov. | dée. « | 0,0062 | 0,0066 | 0,007 | 0.0088 } 0,0100 | 0,0118 | 0,0129 | 0,0140 | 0,0128 | o,o108 | 0.0083 | 0,0067 TL 9| w> Bf sf} pe] 3, >») 3] wf po ‘Tableau 5.2: Distribution d’humidité spécifique et des température d’eau salée pour une année 4 Monastir De la méme fagon pour Darwin, située a -12.466° de latitude Sud et 130.833" de longitude Est. On a les données suivantes : 56 Rayonnement solaire Wim? 00 700 00 500 400 200 100 sf 1 2 8 6 6% 18 ure de la journée (h) Figure 5.2: Rayonnement solaire pour une journée typique de juillet @ Darwin Heure (h) 9 | 0) ma} 2} 3} 4 | 15 | 16 Température | 22 | 23 | 24 | 26 | 27| 28 | 29 | 29 ‘Tableau 5.3: Distribution des températures pour une journée typique de juillet & Darwin Jan, | Féve. | mars | Avr. | mai | juin | jut | aoat | sept. | oct. @ | 0.0188 0.0189] 0,0187 | 0,0179 | 0,0166 | 0.0141 | 0,0136 | 0,0141 | 0.0157] 0,0173 | 0,0182| 0,0188 w{ 2] 2 | 2] 27 | 27] 2 | 2% | 27 | 28] 2) 2] 2 Tableau 5.4: istribution d’humidité spécifique pour une année & Darwin 37 Les données des rayonnements solaires et des températures pour tous les mois durant une année sont dans l'annexe 2. 5.2 Production annuelle Afin de déterminer le débit d'eau potable pour une joumée typique de chaque mois, on va utiliser le modéle de distillation avec les paramétres optimisés pour comparer avec le modéle initial. Les températures de eau salée et de I'humidité spécifique sont constantes ‘pour toutes les heures de la journée. Pour calculer la production mensuelle, on doit multiplier les résultats de la journée par le nombre de jours dans le mois, Le tableau et la figure suivants indiquent la production ’eau potable adimensionnée, soit «s- 4, pour une journée typique de chaque mois. La production spécifique joumalidre est obtenue en multipliant 1a ligne précédente par le débit d’air. La production spécifique mensuelle est obtenue en multipliant la ligne précédente par le nombre de jour dans un mois. eer aes [ave | al [aati aoa, "Bet! Thaw. 10,0031 |0,0070 | 0,0062 [0,069 10,0083 [6,6083 [0.0088 |0,0077 [0.0125 [0.0118 |0,0094 [00095 (0,0070 |0,0087 |0,0%57 |0,0240 [0.0254 |0,0164 [0.0205 [0.0206 |0,0741 [0.0285 |0,0072 (0,0028 10,0170 |0,0208 | 0,0265 |0,0287 0,0403 |0,0432 [0.0431 | 0,0433 |0,0262 [0.0319 |0,0230 0,0073 (0.0788 | 0,0228 | 0,0385 [0,0370 |0,0440 |0,0500 0,081 [0.0548 |0,0420 [0.0381 |0,0247 o018s (0.0197 [0,0282 |0,0386 [0,0324 |0,0459 |0,0528 10,0592 | 0,0567 |0,0460 [0.0327 [0.0244 0.0180 [0.0177 |0,0212 |0,0275 |0,0326 [0,0480 |0,0530 [0,000 |0,0507 |0,0467 | 0,0300 [0,017 0,088 7// [0.0087 [0.0156 [0.0215 [0.0316 |0,0446 [0.0510 [0.0282 [0.0251 |0,0448 [0.0270 |0,0050 0,0026 0,0036 [0,074 [0,0289 |0,0470 [0.0454 [0,0134 [0.0121 |0,0290 [0,087 (0.0138 [0,075 [0,0036 0.0883 |0,1163 0.1614 |0,2185 |0,2960 0.2045 i 7a] 15) 45] 197 | 266 25 238 590 | 799. 2 Tableau 5.5: Production annuelle d’eau potable a Monastir avec systéme optimisé 58 dan Foy Mars AVAL Mei sun sul Figure 5.3: Production annuelle d’eau potable a Monastir avec systéme optimisé du tableau 4.1. Les ‘Les mémes calouls ont été effectués avec le systéme résultats correspondants sont donnés au tableau 5.6 et la figure 5.9 0,0008 10,0050 00085 o002t 0028 0.0034 00080; 0,0045 0.0088 10,0087 10,0036 10,0080) 10,0083 |0,0087 | 0,086 0.0067 0.0084 (0.0087 0.027 00126 0,004 10,0082 | 0/0043 0080 10,0056 [0,076 | 0,008 0.0104 0.043% 0.0122 0.0157 o0156 0,088 10,0089 | 0,0088 6.0045. (0,0063 | 0,0085 0,0703 o073t 0,0748) (0.0146 0176 00173 O0110 (0,0108 | 0.0066 0,008 10,0086 | 0,089 0.0704 074s 0.0760 0.0760 0.0182 [0.0177 O01 0.0105 0,0064 0,004 0,0060 | 0,0083 00087 0.0745. 0.076% 0.0162 0.0168 [0.0764 0.0728, 10,0082 [0.0053 0,0045 16,0040] 0,0070 | 0,068 0.0187 0.0183 0.0150 0737 (0.0738 0,020) 10,0074 0.0044 0.0040 (0.0035 | 0,036 (0.0707 0.0736 0.0726 0.0085 0.0083 0.0094 0,0050 0.0086" 0,0064 ‘Tableau 5.6: Production annuelle d’eau potable 4 Monastir avec le systéme initial 59 Vn? Mois 400 350 CEE ea 300 20TH SE 200 il 150 100 tH 50 0 Jan Fev Mars Avr Mai dun Julet Agut Sept Oct Nov Dec Figure 5.4: Production annuelle d’eau potable a Monastir avec systime initial 10,0087 |0,0073 | 0,0087 |0,0078 | 0,0076 | 0,0054 | 0,0050 | 0,0075 |0,0739 | 0,0267 | 0.0237 o0Tee 10,0196 |0,0770 | 0.0244 [0/0193 0.0774 | 0.0726 |0,0725 | 0,078 | 0,0301 | 0,0480 | 0.0451 0.0385 10,0330 | 0,0344 | 0.0424 |0,0416 |0,0380 | 0,0238 |0,0245 |0,0440 | 0,0517 | 0,056 | 0,052 00476 (00420 | 0,0439 | 0,0482 | 0,0508 | 0,0489 | 0,0382 | 0,049 | 0,0536 |0,0558 | 0,0564 | 0.0551 0.08%2 0,0454 | 0,0469 | 0,0571 | 0/0575 | 0,0496 | 0,0406 | 0,0440 | 0.0545 | 0,0562 |0,0556 |0,0562 005%4 0,048 |0,0467 | 0,0503 | 0,0497 | 0,0465 | 60349 | 0,0397 | 0,0528 | 0,0549 | 0,0542 |0,0536 0.048% 10,0400 |0,0410 | 0,0461 | 0, 0307 | 0,0342 | 0,0231 | 0.0269 | 0.0464 | 0,0508 | 0,0503 [0.0403 [00447 [8.0280 | 0 0270 | 0.0334 | 0.0780 | 0.0787 | 0.0130] 0,0144 | 0.0037 | 0,068] 0,0409 | 0.0375 0.0366 (0,0140 00783 oo7e7 10,0086 | 6,0054 (0.0067 [02823 | 0 8066 | 0.37741 0,2575| 6.1976] 0.2087 | 0,3024 | 0,360 | 0.9810 | 0.3716 | 0.3617 | 24; 254] 278| 280) 232) 172] tes) 272) 323] 343] 334) 32.5] 72) 714 ‘7a5}685| 517) S64] 816) 970] 1029] 1003) ‘Tableau 5.7: Production annuelle d’eau potable & Darwin avec le systéme optimisé Le systéme optimisé donne la production annuelle, soit 6546 litres par métre carré de capteur, avec un débit d’air de 0,059 kg/s. Comme une surface de 3 m* a été choisie pour le capteur A eau, il est possible de produire 19638 litres par an. Le systéme initial est moins performant et permet d’obtenir 2381 /im“an ou 7143 litres par an. On constate que l’avantage 4du systéme optimisé. Les tableaux suivants donnent les résultats & Darwin. st sR 1000 Jan Fav Mars Avr Mai Jun Jul Aout Sept Oct Nov Dec. Figure 5.5: Production annuelle d'eau potable Darwin avec le systéme optimisé ‘Avec le systéme optimisé 4 Darwin, il est possible de produire 28859 litres d’eau potable par an. Il est évident que Ie systime optimisé permet une augmentation trois fois de ta production annuelle. 61 Chapitre 6 CONCLUSION et RECOMMANDATIONS 6.1 Conclusions Notre modéle se compose principalement de deux capteurs solaires & eau, d’un Evaporateur et d’un condenseur. D’aprés notre étude, il nest pas nécessaire d’avoir des capteurs solaires & air. Les paramétres adimensionnés qui ont été optimisés sont les suivants : A, sont ond _ 16, U, WA, Ax 0.075, 2 75 1,8 systtme : ouvert Tit, Cy TiC mh (On peut les représenter physiquement sous la forme suivante : =0 A,=3m, A, Om? U,, =32 W/m K 1.04 kgs rn, =0.074 kg/s. Avec les paramétres optimisés, le chapitre précédent a montré qu’il est possible obtenir un débit d'eau potable plus élevé selon les conditions extérieures. Dans les conditions météorologiques de Darwin, notre systéme de distillation peut produire 34,3 mj itre par métre carré de capteur solaire par jour). Cette quantité dépasse les résultats de tous Jes autres chercheurs. 6.2 Recommandations Notre modéle numérique de systéme distillation avec un évaporateur, un condenseur et un capteur solaires & eau est présenté. Une analyse des paramétres est effectuée sur la simulation numérique afin d’optimiser la performance de notre systéme. Les résultats obtenus sont trés satisfaisants. Afin d’augmenter plus encore le debit d’eau potable, on peut considérer les problémes suivants : > Optimiser les capteurs solaires pour obtenir Je plus grand rayonnement solaire possible. > Ajouter un ventilateur & débit variable, pour optimiser le rapport de débit d’eau et débit d’air lorsque le condition météorologique varie, Isoler d'avantage les composantes du systéme. ANNEXE 1 Calcul des coefficients d’échange thermique dans ’évaporateur et le condenseur. EVAPORATEUR : Voici un schéma d'un modéle d’évaporateur. On diminuera la distance entre les tissus afin d’augmenter le coefficient de convection. Ar => entrée Convection dans Vair Déterminer de Reynolds : Re Diamétre Hydraulique : Pair nite pep ap Avec: tv = 0.00001846 (N'*s/m?) 16 (kg/m?) = 0.059 (kg/s) k= 0.026307 Jm.X) 64 H =0.09 (m) W=1(m) Dp, = Aone 4HW 4*0.09"1 Pants HW) 42H 2* (+009) +2*0.09* 50 D, = 0.0322 (m) avec n: nombre de tissus vy =——e___ - 0.099 __9.48 (m/s) Parranie Apap inp -16*0.09*1 a =969<< 2300 vu 0,00001846 Le Reynolds étant tres faible, 1'écoulement est toujours en laminaire. On obtenue ‘Nu=8 4 partir du tableau 3.1. Nupk _ 8*0.026: Di 0.0322 h 6.50V fm?) Done, le coefficient d’échange thermique de l’air est : U..-6.5 (Whn’K). De la méme fagon, on peut trouver coefficient d’échange thermique de I’eau, avec les paramétres : (p= 998 (kg/m) mi, = 0.074 (kg/s) k= 0.6407 Im) On a : Usev=250 (Wimn?K). 65 CONDENSEUR Convection dans I: (ROHSENOW et COLL, 1998) donnent des ordres de grandeur pour le coefficient de convection de I’air dans un échangeur de chaleur : 30-60 W/mK. Dans le but de rester conservatif, la valeur la plus petite sera utilisée = Usconé=30 Wim?K. Convection dans Peau Posons un diamétre du tuyau d’alimentation de 1.25 cm et un débit d'eau sallée de 0,074 kg/s, Ona yo Peo Apop avec: 4 =ADE AMOS? 195 ant 4 4 0074 o.6omss 997*1. 230-4 avec =769e-6 Ns/m? (305K) Re = AEP. _ 997° 0.6070.0125 _ 9793 => Turbulent # 76910 avee Pro5.2 (305K) Ona Nity = 0.023* Re“ Pr" avec n=0.4 (le fluide se réchauffe) Nur, = 0.023*9720*" *5.2* = 69 avec k=620e-3 W/K. Ona _ Nitpk _ 69*620*107 D, 0.0125 3422W Im? K) ANNEXE 2 Conditions extérieures mensuelles eA a YORE] [RAT TS 338| 273/331] 319] 298] 270) 254/321] 418| 486| 461] 392 fi 474| 454| 516] 530 sii] 480| 476) 549| 631| 682| 666] 578 579] 585| ost] 689] 670] 699] 649] 728 700] e24| B12] 715 i 649) 667| 736) 778| 758} 728) 747| 826| 878| 900| 890| 790 82] 701771] 767] _766| 737] 78] 838| 686] 905] 804] —792| a 76) 690) 755] 753] 730] 706/721] —ave| eso ee1| 246) 730 i 629] 694] 91] 668] 40] 625] 655] 728/760] 763| rao] 55 539] 595] 76] —st2| 480) 475| soa] —570| 600 90] 50a] 57 404/395 Att 220) 216 224! ze_[ ze |e | a | or [oe | oe [ar | oe [me 8 | 20 2.0188 / 0.019 [0.018 [0.0173 | 0.01661 0.014 [0.0136] o.0147 [0.0157] 0.017 [0.018 |ao1eT Tableau E.1: Rayonnement solaire, température de l'eau sallée et humidité spécifique ‘mensuelles & Darwin, Ww. [Reve [Mars Ave. [Mai [dun [oui Taoat [Sept | [few [pee Oy 27] zi 27| 26] 5] 23] 22} 23] 4] 26] 28) 8 1oh 26[28[28| 27| 26] 24] 23| 2a 26| 28/20/29 ih 28] 28} 28] 28] 27] 25] 24} 25| 2728] 20] 29 2a|" 28] 29| 28| 27| 26| 26] 27|28| 30/30] 29 ‘23| 29 29|28|28|27|27|28[29| 30| 30] 30. 23| 29|20[29|28| 28/28/2030 31| 31] 30. 15h, 29|29|20[ 29] 29] 28] 29/30] a1] at] 31] 30 eh ‘28| 28] 28] 20] 2} 20 201 a0] a1] 32] at] 30 a 29| 28 30 i 28] 28 29 ‘Tableau E.2: Température ambiante mensuelles & Darwin 07 iv FRSA aera faa [eat | ain ASAE] | Sepe ||| Get | Nov!) | Bee! ah 200/377] 329| 320 257| 289| 352 3e7|559| 512/386 | 306 270] 340/430 438| 511] 53|_720| 670! 471] 430] _310| 260 ‘| -361| 440/20] 560640 690| 46] 792] S60] 609/286) 330 ‘2h 408| 493] 567|650|733| 792| 921| 869] 639 542| 419/363 410] 500] 570] 702|7e5|"e51|"_e30|"_e90| 604] 530|410| 360. lab | 368] 460| s30|710[ 790|“aoo| asa | eas] 710| ~ 472| 359/320 243 2e1|373| 447| 668] 743|813| 737] _726| _673| _369| 266 TT ‘240| 320] 570| 638/702| 570] 520|567| 220. 7h '520| 384/200 18h Température| fi_| 10 | 12 [is [18 | 23 | a7 | 27 | 24 | oo | is | 11 ‘w [0.0062 ]0,0066 | 0.0074 [0.0085 [0.0100 0.0178 [0.0120] 0.014 [0.0128 0.0108 | 0.0083 [0.0067 ‘Tableau E.3: Rayonnement solaire, température de l'eau sallée et humidité spécifique mensuelles Monastir. i 24. 20 26 22 27 23 28 23 29 24 30 24 30 24 30 25 29 ‘Tableau E.4: Température ambiante mensuelles a Monastir. 68 BIBLIOGRAPHIE ABU-QUDAIS, M3 ABU-HULEH, B. 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