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FASCICULE DE COURS
Par
Khadija BEN KILANI
2013-2014
B.P. 37 le Belvédère 1002 Tunis Tunisie تـونـس1002 البلفـدار37 ص بTél. : 216 71 874 700 الھاتف Fax : 216 71 872 729 : الفاكس
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Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 2
Préface
Ce cours s’adresse aux élèves ingénieurs de Génie Électrique en 2ème année de leur cycle
ingénieur. Il s’agit d’aborder les notions fondamentales nécessaires à la compréhension du
fonctionnement des réseaux électriques de puissance. On traite des aspects techniques
fondamentaux des grands réseaux de transport de l'énergie électrique à grande puissance en
courant alternatif.
Étant un module d’enseignement de base, ce cours franchit par une présentation
synthétique et comparative de différents types de centrales électriques à énergie renouvelable
ou non. On passe par la suite à l’architecture des réseaux de transport et de distribution: la
structure des postes sources, la topologie spatiale des réseaux de transport et de distribution.
Des techniques spéciales d’analyse des réseaux sont par la suite abordées : l’unité
normalisée per-unit, circuits équivalents tout impédance. Le troisième chapitre traitera des
caractéristiques et modélisation des lignes et éléments de transport de l’énergie électrique,
monophasés et triphasés équilibrés, en régime permanent. Les équations de performances et des
modèles généralisés en π pour les lignes et les transformateurs sont développées. Les
expressions de la tension et du courant développées fonction des paramètres distribués de
l’ouvrage de transport.
En dernière partie, on abordera la théorie générale de calcul de l'écoulement d'énergie
partant du théorème de conservation de l’énergie complexe et la méthode des injections nodales.
Les équations d’écoulement d’énergie sont développées pour une structure radiale ou bouclée du
réseau.
Les développements présentés au cours des chapitres sont mis en œuvre par des exemples
d’application, et une série d’exercices avec des éléments de réponse en annexe de ce document.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 3
Bibliographie ………………………………………..……...…………………………………..….…………….. 67
ANNEXE : Series d’exerices et éléments de réponse …………..………………………………...…………….. 68
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 4
Chapitre 1
1.0 Introduction
Un réseau électrique est un ensemble d'infrastructures énergétiques permettant
d'acheminer l'énergie électrique produite à partir des centres de production jusqu’à chez les
consommateurs, tout en assurant à tout moment l’équilibre énergétique : production-
consommation. L’énergie électrique mesurée généralement en kW peut être produite à travers un
système de conversion d’autres formes d’énergie (chimique : charbon, fuel ; hydraulique : chutes
d’eau, photo voltaïque : le soleil, …) vers une forme d’énergie intermédiaire (calorifique,
cinétique, mécanique, ...). Au niveau de la consommation, l’énergie électrique est convertie elle-
même à une forme finale d’énergie: éclairage, échauffement, son). A l’échelle industrielle, pour
la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique, plusieurs choix techniques se
présentent, on cite
- Le moyen de production de l’énergie (types de centrales….);
- Le transport via des lignes aériennes ou des câbles souterrains;
- L’utilisation du courant continu ou alternatif, en monophasé ou polyphasé ;
- Choix des niveaux des tensions : nombre et hiérarchisation ;
- Choix de la nature du câble ;
- Choix des équipements et ajustement de leurs paramètres.
Les critères principaux pour ces choix émanent de plusieurs contraintes d’ordre
technique, économique, auxquels s’ajoutent des contraintes environnementales et contractuelles.
On ce qui concerne les contraintes techniques de fonctionnement, il faut :
- Maintenir dans le temps la disponibilité de l’énergie : (centrales fiables) ;
- Assurer la continuité du service : équipement fiable ;
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 5
L’exploitation industrielle de l’énergie électrique date depuis 1870 par l’utilisation des
lampes à arc pour l’éclairage. Depuis, on cherchait comment produire l’énergie électrique en
quantité et la distribuer. Des réseaux de distribution de puissance ne dépassant les 100 kW en
Amérique et en Europe. C’est en 1882 que commence l'histoire des réseaux de distribution
d'énergie électrique avec la mise en place à New-York, par Edison, d'une centrale de production
d'énergie électrique à courant continu d'environ 33 kW. En Europe, la première station de
distribution d'énergie électrique en Angleterre fut construite à Londres à peu près en même
temps et qu'elle fonctionnait aussi en courant continu sous une tension de 100 volts et une
capacité de 60 kW. A cette époque, on utilisait la machine à vapeur pour toutes les sources
d'énergie i.e. les chemins de fer, les usines avec distribution de l'énergie par un arbre auquel on
ajoutait des poulies pour soutirer de la puissance au moyen d'une courroie de cuir très large.
Ce mode de production de l’énergie électrique (à courant continu) ne permet pas de
transmettre cette énergie très loin car on ne peut la générer et l'utiliser qu'à des tensions basses
pour des raisons de sécurité et d'isolation. Il fallait donc construire des stations de production
près des centres de consommation et chacun y allait de ses propres projets de mini-réseaux.
L'invention du transformateur et sa construction utilisable pour la distribution d'énergie
démontrèrent en 1884-1886 que le futur passait par le courant alternatif. Mieux encore, le brevet
anglais numéro 6481 émis à Nicola Tesla en 1888 amorça la distribution et l'usage de l'énergie
électrique en systèmes polyphasés. Depuis et avec le développement des systèmes polyphasés
par Nicola Tesla, les systèmes à courant alternatifs sont devenus encore plus intéressants. A la
fin de l’année 1888, Nicola Tesla a accompli la grande partie des théories des systèmes à courant
alternatif : moteur et générateurs à courant alternatif, transformateurs et lignes d’interconnexion.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 6
En 1890 une première ligne de transmission c.a. (22 km ) à 3300 volts était mise en service en
Orégon.(U.S.A.). La controverse entre Edison et Westinghouse (qui avait acquis les droits sur les
transformateurs et proposait le courant alternatif) fit la controverse de l'époque et se régla par la
suprématie du courant alternatif.
En 1890, le choix entre les systèmes à courant continu favorisés par Edison, et les systèmes à
courant alternatif, attribué à Tesla et Westinghouse s’est posé. Par la fin du siècle le choix a été
mis sur les systèmes AC puisque :
- Les tensions sont plus faciles à varier dans les systèmes à courant alternatif, grâce à
l’utilisation des transformateurs. Ceci donne la flexibilité de l’utilisation des différents
niveaux de tension pour le transport et la distribution de l’énergie électrique.
- Les générateurs ac sont plus simples que les générateurs à courant continu.
- Les moteurs AC sont plus simples et moins chers que les moteurs à courant continu.
Cette hiérarchie des niveaux de tensions utilisés varient considérablement d'un pays à l’autre
fonction des paramètres liés à l’histoire électrotechnique du pays, ses ressources énergétiques, sa
surfaces er finalement des critères technico-économiques.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 7
Tableau 1.1. Les différents niveaux de tension selon la norme UTE C 18-510
50 kV < U < 100
U < 50 V 50 V < U < 500V 500 V < U < 1 kV 1 kV < U < 50 kV U > 100 kV
kV V
Normes avant TBT BT MT HT THT
1989
Normes après TBT BTA BTB HTA HTB
1989
centrales électronucléaires, grâce à la chaleur dégagée par la fission d'atomes d'uranium. Les
réserves de combustibles sont limitées et s’épuisent. Les énergies non renouvelables sont
polluantes : les centrales qui utilisent ces sources d’énergies produisent des gaz à effet de serre,
en particulier d’énormes quantités de dioxyde de carbone CO2.
1.3.2 Les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables proviennent de ressources que la nature renouvelle sans
cesse. Elles sont inépuisables à notre échelle par opposition aux énergies non renouvelables
dont les réserves s’épuisent. Les énergies renouvelables sont non polluantes. Elles proviennent
de deux grandes sources naturelles: le Soleil (à l'origine du cycle de l'eau, des marées, du vent
et de la croissance des végétaux) et la Terre (qui dégage de la chaleur). Surnommées "énergies
propres" ou "énergies vertes", leur exploitation engendre très peu de déchets et d'émissions
polluantes mais leur pouvoir énergétique est beaucoup plus faible que celui des énergies non
renouvelables. Ce qui suit une présentation des différents processus de production d’énergie
électrique à partir des énergies renouvelables ou non.
Sous cette forme, la turbine à gaz constitue un moteur à combustion interne à flux continu. On
notera que le terme de turbine à gaz provient de l'état du fluide thermodynamique, qui reste
toujours gazeux, et non du combustible utilisé, qui peut être aussi bien gazeux que liquide (les
turbines à gaz utilisent généralement du gaz naturel ou des distillats légers.
trouvent fortement réduites (jusqu’à 50% d’émissions polluantes en moins pour la même
quantité d’électricité fournie).
Le Tableau 1.2 compare plusieurs de ces centrales, avec leurs rendements, inconvénients et
avantages.
(*) "Les énergies renouvelables", Marek Walisiewicz, Edition Pearson Sciences, 2007.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 14
de tous les équipements de contrôle une action prépondérante. La Figure 1.8 montre quelques
symboles normalisés utilisés dans la représentation unifilaire.
Exemple 1.1
La Figure 1.9 montre la signification du schéma unifilaire de la Figure 1.9 (a)
(a)
(b)
Figure 1.9. Représentation simplifiée d’un système triphasé. (a) Schéma unifilaire;
(b) Circuit monophasé équivalent.
Exemple 1.2
Obtenir le circuit monophasé équivalent correspondant au schéma unifilaire de la Figure 1.10
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 17
Figure 1.10 (b) : Circuit équivalent « tout impédance » du réseau de l’Exemple 1.2
Définition : Un départ est la portion du réseau dont l’extrémité amont est un poste source
HT/MT et l’extrémité aval un organe de coupure normalement ouvert (si c’est un départ bouclé à
un autre) et le dernier poste de distribution publique MT/BT le cas échéant.
Les postes source HT/MT sont parfois alimentés en antenne mais, le plus souvent, ils sont
alimentés avec un jeu de barres recevant plusieurs arrivées (ou lignes) HT. Un ou plusieurs
transformateurs HT/MT sont raccordés sur ces jeux de barres HT simples ou multiples. A l’aval
de ces transformateurs, des départs MT partent d’un ou plusieurs jeux de barres MT. Les trois
structures de bases des postes sont présentées dans le Tableau 1.3.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 18
- Coût minimal
- Une faible disponibilité en cas de
Simple antenne
L’architecture des réseaux de distribution ainsi que le placement des appareils de coupure
dépend de plusieurs paramètres comme :
- Le type de zone (rurale ou urbaine),
- La qualité de service désirée (temps moyen de coupure) ;
- L’investissement à engager.
En premier lieu, la répartition géographique des charges s’impose: un milieu rural se
caractérise par une densité de charge faible répartie sur une grande zone. On a donc de grandes
longueurs de conducteurs, souvent aériens. Les problèmes qui peuvent y intervenir sont
principalement liés aux chutes de tension admissibles en bout de ligne. Un milieu urbain est
caractérisé par une densité de charge élevée avec des longueurs de conducteurs faibles. Par suite,
les puissances appelées sont importantes et les problèmes qui peuvent intervenir sont
principalement liés aux courants admissibles dans les conducteurs. Par ailleurs, la qualité de
service est encore plus importante en milieu urbain notamment à cause de certaines
infrastructures qui ne doivent pas être déconnectées comme par exemple les hôpitaux. Le réseau
est donc très souvent enterré à cause de ces contraintes d’encombrement et de qualité. La
principale différence entre les réseaux aériens et souterrains provient du fait que si le défaut est
moins fréquent en souterrain, il est en revanche plus long à réparer.
Exemple 1.3
Le schéma unifilaire-type d’une distribution en boucle ouverte est une boucle sur laquelle
sont connectés les points de consommation (Fig. 1.15) qui peuvent être des postes de
distribution MT/BT, et/ou des postes de livraison pour un abonné en MT. Chaque point (entre 15
et 25 points par boucle) est raccordé sur la boucle par deux interrupteurs MT. Tous ces
interrupteurs sont fermés, excepté l’un d’eux qui constitue le point d’ouverture de la boucle et
définit le chemin d’alimentation pour chaque point de consommation. Ce point d'ouverture peut
être déplacé dans la boucle, en particulier lors des manœuvres de reconfiguration de réseau
faisant suite à un défaut.
Figure 1.15 les deux schémas de base d’un réseau de distribution MT, radial (ou en antenne)
et en boucle ouverte (ou coupure d’artère). [Ref: Cahier Technique Merlin Gerin n° 155 / p.11, Ed.1991]
Exemple 1.4
Sur la Figure 1.16, nous illustrons un réseau de distribution alimenté par trois postes
sources. Les différents schémas d’alimentation (coupure d’artère, double dérivation, etc.) des
postes MT/TB, coexistent sur ce même réseau. Pour les réseaux en coupure d’artère, un
interrupteur est normalement ouvert (NO sur la Figure 1.16) dans l’exploitation normale. De
même, les départs en antenne sont parfois secourus par d’autres départs (du même poste ou un
autre) par un interrupteur NO. Ce sont des interrupteur de secours (les départs A5, C1 et B1).
Pour le schéma en double dérivation, un seul interrupteur est normalement fermé (NF) dans
l’exploitation normale (les départs A2 et A3 sur la Figure 1.16).
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M.JEM. MNI
JEN.
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Figure 1.18 Exemple de réseau maillé (réseau Tunisien de transport HT 225 kV)
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Chapitre 2
Le système de représentation
« Per-Unit »
2.1 Introduction
Dans l’analyse des réseaux électriques plusieurs difficultés se présentent, essentiellement
liées à la lourdeur des calculs qu’on est mené à effectuer. En plus de la grande dimension du
système, les composants des réseaux de distribution ou de transport ont des valeurs nominales
très différentes et on est dans l’obligation de manipuler plusieurs échelons de tension résultant
des postes des transformations. Ceci implique également différents échelons pour toutes les
variables électriques: courants, impédances, puissances, etc. Ceci rend l’utilisation de ces
grandeurs comme indicateurs de l’état du réseau peu significative. On donne un exemple :
Exemple : Des tests de surcharge ont été effectués dans deux zones d’un réseau électrique et ont
donné les résultats suivants :
Zone 1 : Un surcharge de 50 MW a engendré un chute de tension maximale de 10 kV;
Zone 2 : Un surcharge de 50 MW a engendré une chute de tension maximale de 5 kV.
Laquelle des deux zones admet une meilleure réponse?
Avec les données telles qu’elles sont, on ne peut pas tirer des conclusions quant aux
performances des deux zones. Pour répondre il faudrait connaitre leurs puissances et tensions
nominales. Il est donc convenable d’utiliser les variables non pas en leurs unités réelles, mais
exprimées en unités relatives. Ceci aidera à mieux comprendre les ordres de grandeurs et éviter
les erreurs éventuelles de calcul.
Le système « Per-unit » en est un exemple. C’est un système de représentation qui nous
permet d'avoir constamment des ordres de grandeurs relatifs des variables indépendamment des
niveaux de tension et de puissance. L'utilisation de ce système simplifie certaines formules et
schémas équivalents du réseau. En particulier, un bon choix initial permet de s’affranchir de la
présence des transformateurs idéaux et la formulation se ramène à l’étude de circuits
monophasés.
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2.2 Formulation
Le système per-unit repose sur un choix judicieux des valeurs de référence, appelées
valeurs de base, pour toutes les grandeurs électriques : les tensions (VB), les puissances (SB), les
courants (IB), et les impédances (ZB). Les lois fondamentales des circuits électriques étant
valides entre les variables de base, nous avons:
VB2
S B = VB I B = =Z B I B2 ; VB =Z B I B (2.1)
ZB
Ces relations entre les grandeurs de base (2.2 et 2.3) nous indiquent que seules deux parmi les
quatre variables citées sont indépendantes. Nous disposons donc de deux degrés de liberté pour
le choix des grandeurs de base. Généralement, on choisit ‘ S B ’ pour ses propriétés de
‘conservativité’ et ‘V’ pour son accessibilité (plus directe que courant et impédance par la
normalisation des niveaux de tension pour le transport). On choisit souvent les valeurs nominales
du réseau pour la tension. Par exemple, si on choisit une puissance de base ‘SB’ et une tension de
base ‘VB’, nous définissons implicitement le courant de base ainsi que l’impédance de base:
SB
I B= (2.2a)
VB
VB VB2
ZB = = (2.2b)
IB SB
Définition: Pour toute variable électrique complexe X (tension, courant, impédance, puissance)
on choisit une grandeur de base notée X base (réelle). La valeur correspondante dans le système
X en unité réelle X
X = X en ' per unit' = =X = (2.3)
pu valeur de base de X pu X
base
Notons dans cette définition que la grandeur de base est réelle, d’où seul le module de X
changerait et non pas son argument.
V (Ω ) S (VA) I ( A) Z (Ω )
V pu = ; S pu = ; I pu = ; Z pu = (2.4)
VB ( Ω ) S B (VA ) I B ( A) ZB (Ω )
Il en résulte que les lois fondamentales des circuits électriques sont valides en per-unit. Par exemple, la
loi d’Ohm :
V = Z .I
Vb = Z b .I b (2.5)
V Z I
= . ⇒ V pu = Z pu .I pu
Vb Zb I b
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Pour que les lois fondamentales des circuits électriques soient conservées dans le système
per-unit, deux règles de choix des valeurs de base doivent être respectées :
Pbase = Qbase = Sbase et Zbase = Rbase = Xbase
2.3.1 Cas d’un seul transformateur:
En présence de transformateurs, des tensions nominales différentes coexistent. Dans ce
cas, on aurait à chaque fois que la tension change une nouvelle base. Le choix des valeurs de
base doit obéir à certaines règles :
(i) La valeur de Sbase est la même dans tout le réseau ;
(ii) Le rapport entre les tensions de bases des deux cotés d’un transformateur est choisi le
même que le rapport entre les tensions nominales correspondantes:
VB 2 V2 n
= =m (2.6)
VB1 V1n
et puisque la puissance de base est invariable, nous avons :
I B 2 I2n 1
= = (2.7)
I B1 I1n m
Exemple 2.1 Un transformateur monophasée de 480/120V, 20 kVA, 50 Hz. Son impédance
ramenée au secondaire est Z 2 = 0.0525∠78.13 Ω . En utilisant les grandeurs nominales du
transformateur comme valeurs de base, déterminer l’impédance ramenée au secondaire en per-
unit , puis ramenée au primaire en per-unit .
Les valeurs de SB, VB1 et VB2 sont les grandeurs nominales du transformateur :
SB = 20 kVA, VB1=V1n= 480 V, VB2=V2n= 120 V
Les impédances de base de la zone 1 et de la zone 2 sont respectivement :
2 2
VB21 (120 ) VB22 ( 480 )
Z B1 = = = 0.72 Ω ; Z B2 = = = 11.52 Ω .
S B 20 ,000 S B 20 ,000
Z1 0.84∠78.13
Z1,pu = = = 0.0729∠78.13 p.u = Z 2 ,pu
Z B1 11.52
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et I1,pu = I 2 ,pu . Calculons les tensions nominales et les courants nominaux primaire et secondaire
R1 + jX 1 R2 + jX 2
+ + + +
V1 Gf − jBm E1 N1 N2 E V2
2
_ _ _ _
Transformateur
idéal
Figure 2.1. Circuits équivalents d’un transformateur monophasé à deux enroulements
R1,pu + jX 1,pu R2 ,pu + jX 2 ,pu
+ + +
_ _ _ _
(a) (b)
Circuit équivalent en per-unit du Circuit équivalent en per-unit du transformateur réel
transformateur idéal
Z p ,pu = Z s ,pu
+ +
V1,pu V2 ,pu
(c)
(VB1 ,S B1 ) , et Z pu − B 2 dans une autre base (VB 2 ,S B 2 ) . Si les grandeurs en per-unit diffèrent, la
valeur un Ω reste invariable:
Z ( Ω ) = Z pu − B1 ⋅ Z B1 = Z pu − B 2 ⋅ Z B 2
2
Z B1 V S
d’où : Z pu − B 2 = Z pu − B1 ⋅ = Z pu − B1 ⋅ B1 ⋅ B 2
ZB2 VB 2 S B1
(2.9)
Pour les puissances ( P,Q,S ) pu − B1 et la tension V pu −B1 exprimées dans la base (VB1 ,S B1 ) , elles
admettent des valeurs dans la base (VB 2 ,S B 2 ) , calculées à partir des expressions (2.10) et (2.11):
S B1
( P,Q,S ) pu − B 2 = ( P,Q,S ) pu − B1 ⋅ (2.10)
SB 2
VB1
V pu − B 2 = V pu − B1 ⋅ (2.11)
VB 2
Exemple 2.2
Un réseau à trois niveaux de tension est représenté par le schéma unifilaire de la Figure
2.3. Les spécifications des transformateurs sont données sur la figure. Les réactances des
transformateurs sont données en pour-cent, les impédances de la ligne et de la charge sont
données en ohm. La tension aux terminaux du générateur est Es = 220∠0 V , et la charge est
XL = 2 Ω
30 kVA 20 kVA
240 /480 V 460 /115 V
XT1 = 10 XT2 = 10 %
Réponse :
On désire obtenir un circuit «tout impédance » du réseau, tout en identifiant les trois zones du
réseau. Tout d’abord, partant de la base de la zone 1 ( S B1 ,VB1 ) = ( 30 kVA,240 V ) , on détermine
les bases des deux autres zones. La puissance de base est la même dans tout le réseau :
S B1 = S B 2 = S B 3 = 30 kVA . D’après l’équation (2.11), les tensions de base sont liées par les
rapports de transformation des transformateurs :
480 115
VB 2 = ⋅ 240 = 480 V ; VB 3 = ⋅ 480 = 120 V .
240 460
Les impédances de base des zones 1 et 2 sont calculées à partir de (2.2) :
VB22 4802
ZB2 = = = 7.68 Ω
S B 30 ,000
VB23 1202
Z B3 = = = 0.48 Ω
S B 30 ,000
et le courant de base de la zone 3 est :
S B 30 ,000
I B3 = = = 250 A
VB 3 120
Les impédances du circuit équivalent en per-unit sont maintenant calculées : Pour la ligne,
puisqu’elle appartient à la zone 2, sont impédance en per-unit est calculées utilisant ZB2 :
XL 2
X L ,pu = = = 0.2604 pu
Z B 2 7.68
De même, puisque la charge appartient à la zone 3, sont impédance en per-unit est calculée
utilisant ZB3:
Z ch 0.9 + j 0.2
Z ch ,pu = = = 1.875 + j 0.4167 pu
Z B3 0.48
Impédances des transformateurs : On note que la valeur de l'impédance du transformateur en %
est ordinairement la valeur en per-unit multipliée par 100 de la capacité nominale du
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 32
transformateur. Pour XT1, un changement de base n’est pas nécessaire, puisque la base choisie est
la même que celle du transformateur T1. D’où XT1,pu = 0.1 pu.
Par contre, pour la réactance XT2 du transformateur T2, un changement de base est nécessaire de
la base (20 MVA, 460 V) à la base (30 MVA, 480 V) :
2
460 30,000
X T 2 ,pu = ( 0.1) × × = 0.1378 p.u
480 20 ,000
Alternativement, si on utilise la base de la zone 3 , on a :
2
115 30 ,000
X T 2 ,pu = ( 0.1) × × = 0.1378 p.u
120 20 ,000
Tension de la source : La tension composée de la source en p.u est : |Es| = 220/240 = 0.9167 p.u.
Pour le calcul du circuit, il convient de choisir la tension Es d’avoir l’origine des phases :
Es ,pu = 0.9167∠0 pu . Le circuit équivalent du réseau en per-unit est montré dans la Figure 2.4.
Pour chacune des zones, les grandeurs de base, les impédances en per-unit sont indiquées. Le
courant en p.u. est :
Es , pu 0.9167∠0
I s ,pu = I L ,pu = I ch , pu = =
j ( X T 1,pu + X L ,pu + X T 2 , pu ) + Z ch ,pu j ( 0.10 + 0.2604 + 0.1378 ) + (1.875 + j 0.4167 )
0.9167∠0 0.9167∠0
= = = 0.4395∠ − 26.01
1.875 + j 0.9149 2.086∠26.01
On note la facilité des calculs du réseau converti en per-unit, puisque les enroulements du
transformateur idéal ont été omis par le choix judicieux des grandeurs de base.
j XT1,pu j XT2,pu
Es ,pu = Z ch ,pu =
0.9167∠0 pu
1.875 + j 0.4167 pu
Exemple 2.3
Un poste de transformation HT/MT liant deux bus 132 kV et 10 kV comporte deux
transformateurs en parallèle T1 et T2 de caractéristiques:
T1: 132/10kV, 100 MVA, XT1 = 10%
T2 : 132/10kV, 10 MVA, XT2 = 10%
On désire déterminer le partage de la charge entre les deux transformateurs.
a) Déterminer XT1 et XT2 des deux transformateurs dans une base commune;
b) Déterminer un circuit équivalent “tout impédance”. Indiquer les bases choisies;
c) Le poste véhicule une puissance de valeur 99 MVA. Comment cette puissance est-elle
répartie entre les deux transformateurs?
Réponse :
a)
132 /10 kV
100 MVA
XT1 = 10 %
XT1
XT2
132 /10 kV
10 MVA
XT2 = 10 %
La base choisie est donc pour les 3 phases ( S B3φ ,VBll ) ou pour une seule phase ( S B1φ ,VBln ) . Dans les
deux cas, les grandeurs de base sont liées par les relations usuelles :
VBl l = 3 ⋅ VBln (2.12)
S B1φ S B3φ
IB = = (2.15)
VBln 3VBl l
V ln (V ln ) (V l l )
2 2
V ll 3V ln V ln
V pull = = = ln = V puln (2.17)
VBl l 3VBln VB
3φ S 3φ 3 ⋅ S 1φ S 1φ 1φ
S pu = = = = S pu (2.18)
S B3φ 3 ⋅ S B1φ S B1φ
(a) Lors de la résolution d’un problème à partir d’un schéma unifilaire équivalent, on ne
différencie pas s’il s’agit de la tension entre phases ou entre phases et neutre car les valeurs
correspondantes sont identiques.
(b) Comme indiqué par l’équation (2.18), la puissance en per-unit calculée à partir d’un
schéma unifilaire monophasé (relatif à une seule phase) est égale à celle des trois phases.
Le facteur 3 intervenant dans la puissance disparaît ( S 3φ = 3 ⋅ S 1φ ,S pu
3φ
= S 1puφ ) .
Exemple 2.4
Une source triphasée équilibrée connectée en étoile de tension composée Eab = 480∠0o V
alimente un récepteur triphasé équilibré monté en triangle d’impédance par
phase Z ∆ = 30∠40 Ω . L’impédance de la ligne entre la source et le récepteur a comme
(VBl l )
2
( 480 ) 2
ZB = = = 23.04 Ω
S B3φ 10 ,000
L’impédance de la ligne et de la charge converties en per-unit sont respectivement:
Z L 1∠85
Z L ,pu = = = 0.0434∠85 pu
Z B 23.04
ZY ,pu 10∠40
ZY ,pu = = = 0.4340∠40 pu
ZB 23.04
La tension de base phase-neutre est :
VBl l 480
VBln = = = 277 V
3 3
La tension simple en per-unit est donc :
Ean 270∠ − 30
Ean ,pu = = = 1.0∠ − 30 pu
VBln 277
Le circuit équivalent en per-unit est montré sur la Figure 2.5. Le courant de la phase « a » en per-
unit est:
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 36
Z L ,pu = 0.0434∠85
1.0∠ − 30
Chapitre 3
Les différents constituants d’un réseau d’énergie électrique (lignes, câbles, transformateurs,
machines tournantes) peuvent être représentés par des schémas équivalents faisant intervenir
deux circuits élémentaires purement passifs : le dipôle et le quadripôle. Ces circuits ne
contiennent que des impédances et éventuellement des sources de tension. Ce chapitre traite des
caractéristiques et modélisation des lignes et éléments de transport de l’énergie électrique,
monophasés et triphasés équilibrés, en régime permanent. On développera les équations de
performances et des modèles généralisés en π pour les lignes et les transformateurs. Les
expressions de la tension et du courant en tout point d’une ligne sont développées tout en tenant
compte des impédances série et admittances shunt distribuées.
IS Z = R+ jX
IR Récepteur
Source
Vs Y=G+jB VR
l
Figure 3.0 Paramètres distribués d’une banche de ligne de longueur l
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 38
( )
yo = g o +jb o Ω −1 / km : admittance shunt par unité de longueur par phase.
Les tensions et les courants montrés sont des grandeurs sinusoïdales, notées par leur module et
angle de phase, et de pulsation ω. Considérant une section de ligne de longueur ∆x, à une
distance x du coté récepteur de la ligne. Les tensions indiquées sur la figure sont :
V(x + ∆x) représente la tension à la distance x+ ∆x, et I(x + ∆x) représente le courant de
ligne à la position x+ ∆x.
x+∆x x
l
Figure 3.1 Tensions et courants dans une section de ligne à paramètres distribués.
En appliquant les deux lois de Kirchhoff, la loi des nœuds et la loi de mailles, on obtient :
V(x + ∆x) = V(x) + (z ∆x) . I(x) (3.1)
I(x + ∆x) = I(x) + (y ∆x) . V(x + ∆x) (3.2)
ou encore,
V(x + ∆x) - V(x)
= z I(x) (3.3)
∆x
I(x + ∆x) - I(x)
= y V(x + ∆x) (3.4)
∆x
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 39
En prenant la limite de (3.3) et (3.4) quand ∆x approche zéro, on obtient la dérivée de la tension
V(x) et du courant I(x) par rapport à x :
dV(x)
= z I(x) (3.5)
dx
dI(x)
= y V(x) (3.6)
dx
Les équations (3.5) et (3.6) sont deux équations différentielles linéaires, homogènes de 1er ordre.
On peut éliminer la variable I(x) en prenant la dérivée par rapport à x :
d2V(x) dI(x)
=z = zy V(x)
dx2 dx
d2V(x)
- zy V(x) = 0 (3.7)
dx2
L’équation (3.7) appartient à la famille des équations différentielles homogènes, de 2ème ordre, en
une seule inconnue V(x). La solution générale de cette équation est :
V(x) = A1eγx + A2e-γx (3.8)
Et la solution pour I(x) peut être déduite :
1 dV(x)
I(x) =
z dx
1
I(x) = . (A1eγx - A2e-γx) (3.9)
Zc
Où les constantes γ et Zc sont des grandeurs complexes, respectivement la constante de
propagation, et l’impédance caractéristique du circuit :
γ = zy = α + j β (3.10)
Zc = z/y (3.11)
La partie réelle de la constante de propagation α est appelée constante d’atténuation, la partie
imaginaire β est appelée constante de phase.
En assumant que la tension et le courant sont connus à l’extrémité réceptrice (x=0), VR = V(0) et
IR = I(0), on peut résoudre pour les constantes d’intégration A1 et A2 à partir des équations (3.8)
et (3.9 ):
A1 = (VR + ZcIR ) /2 A2 = (VR - ZcIR ) / 2 (3.12)
En remplaçant A1 et A2 et arrangeant, on obtient :
1 γx 1
V(x) = (e + e-γx) VR + Zc (eγx - e-γx) IR (3.13)
2 2
1 γx - x 1
I(x) = (e - e ) VR + (eγx + e-γx) IR (3.14)
Zc 2
En fonction des fonctions hyperboliques, (3.13) et (3.14) deviennent :
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 40
Les paramètres A(x),B(x), C(x) et D(x) sont appelés paramètres de transfert. Ils forment ainsi la
matrice de transfert T qui permet de passer de (VR,IR) à la tension et le courant à une distance
arbitraire x, comme schématisé sut la Figure 3.2 Ils sont exactes pour toute longueur de ligne et
satisfassent det T = AD-BC = 1. Ceci signifie que le système en inconnues Vx et Ix admet
toujours une solution ;
Ix IR R
A(x) B(x)
Vx T = C(x) D(x) VR
S Is IR
R
Ze
Vs VR
Ye/2 Ye/2
• Modèle nominal en π
γl γl
Si γl<< 1, sinhγl ≈ γl et tanh 2 ≈ 2 . Les expressions de Ze et Ye dans (3.21) et (3.22) peuvent être
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 42
Ye Y
Les éléments Ze ≈ Zc et ≈ du schéma équivalent sont les valeurs approchées de l’impédance
2 2
série totale et de l’admittance shunt totale du schéma équivalent en π . Ce modèle appelé modèle
nominal en π , approche le modèle équivalent en π pour les lignes de longueur moyenne
satisfaisant γl<< 1.
• Classification des longueurs des lignes
(a) Lignes courtes (l ≤ 80 km) : la capacité shunt est négligeable, et elles peuvent être
représentées par leurs impédances série.
(b) Lignes moyennes (80 km ≤ l ≤ 200 km) : elles peuvent être représentées par un modèle
nominal équivalent en π ;
(c) Lignes longues (l ≥ 200 km) : pour ces lignes l’effet de la nature distribuée des
paramètres est important. On les représente par un modèle équivalent en π . En
alternative, elles peuvent être représentées par une cascade de sections de lignes courtes,
chaque section modélisée par son modèle nominal équivalent en π .
Exemple 3.1
Une ligne triphasée de 400 kV de longueur 300 km, a comme paramètres distribués :
z = 0.0165 + j 0.3306 = 0.3310∠87.14 Ω / km et y = j 4.674 x 10-6 s / km .
a. Calculer les paramètres A, B, C, et D.
b. Comparer le modèle équivalent et le modèle nominal en π.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 43
Réponse
0.3310∠87.14o
Zc = -6
= 7.082x 10 4 ∠ − 2.86o = 266.1∠ − 1.43o Ω
4.674 x 10 ∠90 o
A = D = cosh (γ l ) = 0.9313∠0.209o pu
0.3645∠88.63o
C= = 1.37 ×10−3 ∠90.06o Ω −1
266.1∠ − 1.43o
Les valeurs exactes de l’impédance série et de l’admittance shunt sont déterminées à partir du
circuit équivalent en π :
Z e = B = 97.0∠87.2o Ω ;
Ye 1 γ l 1 cosh (γ l ) − 1
= × tanh = ×
2 Zc 2 Zc sinh (γ l )
1 0.9313∠0.209o − 1
= × = 3.7 ×10−7 + j 7.095 × 10−4 Ω −1
266.1∠ − 1.43o Ω 0.3645∠88.63o
exacte.
Y j 4.674 x 10-6
= × 300 = 7.011×10−4 ∠90o Ω −1 qui est environ 1% plus petite que la valeur
2 2
exacte.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 44
On remarque alors que les longueurs de lignes typiques sont généralement une fraction de la
longueur d’onde.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 45
IR
Ix R
+
cos(βx), jZcsin(βx)
T= Zc= L/C .
Vx jsin(βx)/Zc , cos(βx) VR
_
V(x) VRo
A vide
Charge caractéristique Po
VR = Vs
Charge nominale
Court-circuit VRn
VR = 0
X=l X=0
Source Récepteur
Figure 3.5 Caractéristique de la tension pour une ligne avec R=G=0, tension de
source constante. La longueur de ligne est le ¼ de longueur d’onde.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 47
Exemple 3.2
Une ligne triphasée de 345 kV, de longueur 200 km a deux fils par conducteur ayant les
paramètres suivants :
z = 0.032 + j 0.35 Ω / Km
y = j 4.2 x 10-6 s / Km
En pleine charge, la puissance absorbée par le récepteur est à 0.95 % de la tension nominale et
consomme 700 MW avec un facteur de puissance de 0.99 avancé. En utilisant l’approximation
« ligne de longueur moyenne », déterminer :
a. Les paramètres ABCD du modèle nominal en π de la ligne ;
b. La tension Vs de la source, le courant I s et la puissance Ps débités par la source ;
c. Le coefficient de variation de la tension ;
d. Le rendement de la ligne en pleine charge.
Réponse :
a. L’impédance totale série et l’admittance shunt de la ligne sont :
Z = z ⋅ l = (0.032 + j 0.35) ⋅ 200 = 6.4+j70 = 70.29∠84.78o Ω
Y = y ⋅ l = ( j 4.2 x 10-6 ) ⋅ 200 = 8.4 × 10-4 ∠90o s
Les paramètres ABCD sont :
YZ ( 8.4 × 10-4 ∠90o ) ⋅ (70.29∠84.78o )
A=D=1 + = 1+
2 2
=1+0.02952∠174.78 = 0.9706 + j 0.00265 = 0.9706∠0.159o pu
o
B=Z=70.29∠84.78o Ω
YZ
C=Y 1 + = ( 8.4 × 10-4 ∠90o ) ⋅ ( 1 + 0.01476 ∠174.78o )
2
= ( 8.4 × 10 ∠90o ) ⋅ ( 0.9853 + j 0.00134 )
-4
700 × 106
IR = ∠ cos−1 (0.99) = 1.246∠8.11o kA
3 (327.8 × 103 ) × 0.95
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 48
VSo 345.8
VSo = AVRo + 0 ⇒ VRo = = = 356.3 kV
A 0.9706
356.3 − 327.8
CVT = ×100 % = 8.7 %
327.8
On remarque que la tension du récepteur à vide VR = 356.3 kV est supérieure à celle de la
o
On exprime par la suite le courant IR en fonction des puissances active et réactive PR et QR, et
replaçons dans l’expression de (3.31), nous avons :
PR − jQR
IR =
VR *
P − jQ
Vs = cosβ l ⋅VR + jZc sinβ l ⋅ R ∗ R (3.32)
VR
Les parties réelles et imaginaires des équations (3.31) et (3.32) étant égales, et puisque
VR = VR ∠0o nous avons :
Q
Vs cosδ = cos β l ⋅VR + Zc sinβ l ⋅ R
VR
P
Vs sinδ = Zc sinβ l ⋅ R
VR
VsVR
On en déduit: PR = ⋅ sinδ (3.33)
Zc sinβ l
Cette dernière expression de la puissance définit une relation importante pour la puissance
transportée à travers une ligne. Elle est applicable pour un récepteur synchrone ou asynchrone, la
seule approximation étant R=G≈ 0.
Pour une ligne courte, le terme sinθ peut être approchée par θ. D’où
Zcsinθ = Zcθ = L/C ω LC = ω Ll
= XL = l’inductance inductive série
Nous obtenons l’expression de la puissance en fonction de l’impédance inductive série :
VsVR sinδ
PR = XL (3.34)
Les tensions au départ et à l’arrivée étant égales en module, cette puissance transportée dépend
seulement de l’angle de puissance δ. Quand PR = Po, δ = θ. Cette caractéristique est montrée sur
la Figure 3.6. D’après la Figure 3.6, on remarque qu’il y a une puissance maximale qui peut être
transportée. Quand l’angle de charge augmente ( les machines synchrones du coté de la source
avancent en phase par rapport au système synchrone du récepteur) la puissance transportée
augmente conformément à l’équation (3.34). Ceci est accompagnée par une réduction de la
tension au point milieu et une augmentation du courant au point milieu, de telle façon qu’il y a
une augmentation de puissance. Jusqu'à ce point, l’augmentation de Im domine la réduction de
Vm. Quand l’angle de puissance atteint 90o, cette puissance atteint une valeur maximale. Au delà
de ce point, la réduction de Vm domine l’augmentation du courant Im, et par conséquent leur
produit diminue avec une augmentation de l’angle δ.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 50
δ
90o
Figure 3.6 (a) Puissance active délivrée par la source en fonction de l’angle de charge δ.
Vm/V
1.0
1.0 PR/Po
2.5
1.5
1.0
p.u de P
0.5
1 2 3
Longueur de ligne
Figure 3.8. Capacité de transport de ligne (chargeabilité) exprimée en p.u de la
charge caractéristique Po
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 52
δ
90o
Exemple 3.3
Soit une ligne de transport de 300 km et d’impédance caractéristique 266.1 Ω . Les tensions au
départ et à l’arrivée de la ligne sont Vs = VR = 765 kV, et la longueur d’onde est λ = 5000 km .
Déterminer la puissance maximale transmissible Pmax.
Solution:
La charge caractéristique est donnée par :
V2
Po = nom =
(765 ×10 )
3 2
= 2199 MW
Zc 266.1
Tout d’abord, il faut exprimer la puissance délivrée au récepteur en fonction de Po :
VsVR sinθ12
PR =
Zcsinβl
En normalisant les tensions Vs et VR par rapport à la tension nominale (en per-unit ),
Vs V2nom sinθ12
PR = V Zc sin(2∏l/λ) (W)
nom
sin θ12
PR =V spu VRpu Po
sin(2∏ l/λ)
Avec les pertes joules négligées, l = 300 km et λ = 5000 km, la puissance maximale (théorique)
transmissible est:
(1)(1)(2199)
Pmax = = 5974 MW
2π × 300
sin
5000
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 53
Chapitre 4
Les calculs sur le réseau électrique sont indispensables dans la phase planification,
conduite temps réel ou encore l’analyse post-défauts. En statique, il s’agit de vérifier si les flux
de puissance circulant dans les différentes branches du réseau et si les niveaux de tension sur les
différents nœuds gardent des valeurs acceptables, et ceci pour tous les scénarios de
fonctionnement. L’objectif étant de permettre le dimensionnement des équipements de
distribution (câbles, transformateurs,…) et éventuellement des systèmes de compensation de
l’énergie réactive. Ce chapitre aborde la théorie générale de calcul de l'écoulement d'énergie
partant du théorème de conservation de l’énergie réactive et la méthode des injections nodales.
phase avec la tensionV , et une composante notée I r perpendiculaire à V et en retard. Ces deux
composantes sont appelées le courant actif et réactifs donnés par :
Courant total : I = Ia + Ir (4.1)
La puissance instantanée est la somme de deux composantes : l’une relative au courant actif,
l’autre au courant réactif. La composante relative au courant actif se présente elle-même sous
forme d’une somme d’un terme constant et d’un terme oscillatoire de pulsation 2ω, changeant
donc de signe) quatre fois par période. Toutefois, la somme de ces deux termes ne change jamais
de signe ( 1 + cos ( 2ωt + θV ) ≥ 0 ) et correspond donc à une puissance allant toujours dans le
même sens.
I1
A B
S1 V1
Ia
θV
ϕ I
θI
Ir
La composante relative au courant réactif ne comporte qu’un terme oscillatoire de pulsation 2ω,
sa valeur moyenne est nulle. On résume les différentes puissances :
Puissance moyenne (active) : P = V I a = V I cos φ (W ) (4.6)
correspond à moyenne nulle, ne correspondant à aucun travail utile. La puissance active est la
seule composante utile.
4.2 Théorème de conservation de la puissance complexe
Le théorème de conservation de l’énergie complexe permet d’établir un bilan énergétique
de toute partie d’un réseau. Le bilan de puissance est une notion naturelle en ce qui concerne la
puissance instantanée: il traduit le principe de conservation de l’énergie, dont la puissance est la
dérivée temporelle. Il est presque aussi naturel de constater qu’il s’applique `a la puissance
active, qui représente la valeur moyenne de la puissance instantanée. Mais le fait le plus
remarquable est qu’il s’applique également à la puissance réactive, pour laquelle on va donc
pouvoir parler de productions, de consommations et de pertes, au même titre que pour la
puissance active.
Énoncé du théorème: Dans un réseau alimenté par des sources sinusoïdales indépendante et
fonctionnant toutes à la même fréquence, la somme des puissances complexes entrant au réseau
est égale à la somme des puissances complexes reçues par les branches de cette partie du circuit.
S1 + S 2 + S3 = ∑ i b Sbi
N
(4.8)
I3 V3 S3
I1 I2
A B V2
V1
S1 S2
où le membre de droite représente la somme des puissances complexes Sbi reçues par toutes les
branches du réseau B. En décomposant en parties réelles et imaginaires, on obtient les bilans
des puissances active et réactive:
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 56
Exemple 4.1
Considérons un dipôle auquel est injectée une puissance complexe (Figure 4.4).
a. Le dipôle est une capacité (Figure 4.4 a). Déterminer la puissance de sortie S2 en fonction
de S1 , C et V .
b. Le dipôle est en une inductance (Figure 4.4 b). Supposant que les modules des tensions des
nœuds sont égales. Montrer que S 2 = − S1∗
Réponse :
a. D’après le théorème de conservation de l’énergie complexe, on peut écrit :
S1 − S 2 = S3
2
S3 = VI ∗ = VY ∗V ∗ = − jωC V
2 P1=P2
S 2 = S1 − S3 = S1 + jωC V ⇒ 2
Q2 =Q1+ωC V
On note que Q2 > Q1 ce qui est conforme avec le considération de la capacité comme une
source d’énergie réactive.
2
b. S1 + S 2 = S3 = VI ∗ = ( jωL ) II ∗ = jωL I
P1+P2 = 0
⇒ 2
Q2 +Q1 = ωL I
S = V I ∗ = V I ∗ V =V
⇒ 1 1 1∗ 1 ∗
1 2
→ S1 = S 2
S 2 = V2 I 2 = −V2 I
Les puissances actives étant égale en valeur absolue, nous avons :
P12 + Q12 = P22 + Q22 ⇒ Q12 = Q22
Q2 +Q1 = ωL I 2
1 2
→ Q2 =Q1 = ωL I
Q2 = ±Q1 2
P2 = − P
→ S 2 = − S1∗
Q2 =Q1
Cette relation entre S1 et S 2 n’est valable que quand les modules des tensions nodales
sont égales et la ligne est purement inductive. On remarque que l’équipotentielle des deux bus
implique un partage égal de délivrance de puissance réactive destinée à l’inductance.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 57
V
I + −
L
S3 S1 V
V S1 V1 S1
C 2
S1 I
V2 = V1 − ( R + jX ) ⋅ I (4.9)
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 58
peut retrouver sur la figure les composantes de la chute de tension entre V1 et V2 . Notons que le
perpendiculaire à V1 , respectivement en I = I a + jI r .
XI a = RP12 / V1
XI r = XQ12 / V1
Ia
V1
V2 XI a = XP12 / V1
Ir jXI
RI r
I
RI
Figure 4.6 Diagramme de phaseur relatif au réseau de la Figure 4.5
− V2 e− jθ2 V1 − V1 V2 e ( 1
− jθ1 2 j θ −θ2 )
∗ V1 −V2 ∗ jθ1 V1 e
S12 = P12 + jQ12 = V1I =V1( ) = V1 e =
Z R − jX R − jX
(4.17)
V1 2 − V1 V2 cos (θ1 −θ2 ) − j V1 V2 sin(θ1 −θ2 ) ( R + jX )
= 2 2
R +X
R R X
cos (θ1 −θ2 ) − 2 sin(θ1 −θ2 )
2
P12 = V1 22
− V1 V2 2 2 2 (4.18)
R +X R + X R +X
X X R
cos (θ1 − θ2 ) + 2 sin (θ1 − θ2 )
2
Q12 = V1 2 2
− V1 V2 2 2 2 (4.19)
R +X R + X R +X
Par simple permutation des indices 1 et 2, on obtient l’expression des puissances entrant dans la
ligne du coté du nœud 2:
R R X
cos (θ2 − θ1 ) − 2 sin (θ2 −θ1 )
2
P21 = V2 2 2
− V1 V2 2 2 2 (4.20)
R +X R + X R +X
X X R
cos (θ2 − θ1 ) + 2 sin (θ2 −θ1 )
2
Q21 = V2 2 2
− V1 V2 2 2 2 (4.21)
R +X R + X R +X
Sans perte de généralité, on suppose que la ligne est purement inductive, c’est à dire qu’on
néglige la résistance de la ligne : R = 0. On obtient l’expression de la puissance active délivrée
en fonction de l’impédance inductive série :
V1 V2
P12 = sin (θ1 − θ 2 ) (4.22)
X
Q12 = (4.23)
X
V1 V2
P21 = sin (θ 2 − θ1 ) (4.24)
X
Q21 = (4.25)
X
Arbitrairement, on suppose que le nœud 1 délivre la puissance vers le nœud 2, et donc la
puissance délivrée par set ( S12 ), et la puissance reçue par le nœud 2 correspond au terme ( − S 21 ).
Les pertes en puissance complexe dans la ligne sont données par :
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 60
S Pertes = S 12 − ( − S 21 ) = S 12 + S 21 (4.26)
Ia − XQ12 / V1 V1
θ 2 − θ1
− jXP12 / V1
Ir jXI
B O
I
V2
A
On remarque que les puissances délivrées ou reçues et par conséquence les pertes dépendent des
valeurs de V1 et V2 , de l’impédance de la ligne ZL et de l’angle de déphasage θ12 = θ1 − θ2 . En
régime de fonctionnement normal, et pour une ligne de transport donnée, les tensions V1 et V2
sont confinées dans des marges imposées, et θ12 = θ1 − θ2 peut varier considérablement
Les tensions au départ et à l’arrivée étant égales en module, cette puissance transportée
dépend seulement de l’angle de puissance θ12 . Cette caractéristique est illustrée sur la Figure 4.8.
On remarque qu’il y a une puissance maximale qui peut être transportée. Quand l’angle de
charge augmente (les machines synchrones du coté de la source avancent en phase par rapport au
système synchrone du récepteur) la puissance transportée augmente. Ceci est accompagné par
une augmentation du courant, de telle façon qu’il y a une augmentation de puissance. Jusqu'à ce
point, l’augmentation du courant I domine la réduction de V . Quand l’angle de puissance
atteint 90o, cette puissance atteint une valeur maximale. Au delà de ce point, la réduction de V
domine l’augmentation du courant I, et par conséquent leur produit diminue avec une
augmentation de l’angle θ12
Ce phénomène peur être considéré en fonction de l’ensemble des machines synchrones
de la source, et du récepteur (voir figure 4.9). L’angle δ = δG - δM correspond à la position
relative des angles rotoriques des deux machines. Au delà du point maximum, une augmentation
du couple de la machine de la source résulte en une augmentation de θ, mais la puissance
transportée diminue. Ceci entraîne une accélération de la machine de la source et une
décélération de la machine équivalente du récepteur, ce qui provoque une augmentation de δ. Ce
mécanisme peut donc finir par une perte totale du synchronisme entre les machines. La puissance
maximale Pmax représente donc la limite de stabilité statique du réseau pour une ligne purement
inductive.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 61
Puissance active P
δ
90o
Figure 4.8 Puissance active délivrée par la source en fonction de l’angle de charge
PR
G M
Exemple 4.2
Soit une ligne triphasée équilibrée d’impédance série Z L = 1∠85 pu. L’angle de charge de la
ligne est fixé à θ12 = 10 . Déterminer la puissance injectée dans la ligne par le générateur S12 , et
Réponse :
(i) V1 = V2 = 1.0 pu :
2
V1 V1 V2
S12 = e j∠Z − e j∠Z e jθ12 = 1∠85 − 1∠95 = 0.1743 pu
ZL Z
On remarque que quand les bus sont à tensions égales, Q12 = 0, ce qui veut dire que l’énergie
réactive ne transite pas vers le bus 2. Au contraire, du réactif est du bus 2 pour la réactance de
ligne. Avec les tensions inégales, un flux apparait du bus de plus haute tension verle bus de
tension plus basse . Le sens des flux des puissance est illustré dans la Figure 4.9.
P21 = 0.1717
P12 = 0.1743 Q21 = 0.0303
Réseau k Réseau p
Réseau n
Chaque expression du schéma unifilaire utilise une notation à deux indices suivant la règle:
Les variables d'écoulement:
Les puissances complexes Sij et les courants I ij . Le premier indice indique l'origine, le deuxième
Les variables d'états: les tensions Vij expriment la différence de potentiels du "premier indice"
∑
n
k=1
Sik = 0 (4.28)
donnerait les équations nécessaires pour déterminer le profil de tension et les autres inconnues si
un choix judicieux des données se fait dès le départ.
Supposons maintenant que "k" et "p" sont deux installations électriques dont on connait la
valeur de leurs consommations, avec "m" le réseau d’alimentation. Les définitions des variables
peuvent demeurer les mêmes, mais un peu de réflexion s'impose. La distribution de l'énergie au
moyen d'un système radial (le cas ici) se résout très bien au moyen de la comptabilité de
puissance par approximations successives, généralement effectuées par un calculateur
numérique.
Ainsi, connaissant les charges (Pk,Qk) et (Pp,Qp), (Fig. 4.12) et sachant que le réseau doit
alimenter ces charges, on peut travailler avec le bus "m" dans un but d'analyse et utiliser Vm
comme critère d'arrêt des itérations. On peut poser la tension Vk comme référence et calculer la
tension Vm requise. Ceci se fait par un choix initial d’une tension approchée de V p , calculer
Réseau m
Le problème est devenu beaucoup plus difficile et les mathématiques requises pour résoudre les
équations non linéaires font appel aux méthodes numériques les plus performantes qui sont déjà
programmées dans les logiciels d'application industrielle. Comme la tension des bus et l'angle
entre les nœuds successifs sont les variables qui ont le plus d'intérêt dans la conduite du réseau, il
faudrait les considérer comme les inconnues principales dans la formulation du problème.
La substitution des équations de courant dans les trois équations de Kirchhoff donne un
système de trois équations en nombres complexes.
-I1k - I13 - I12 = 0
-I 2p - I 23 + I12 = 0
(4.29)
-I 3m + I13 + I 23 = 0
Supposons que les impédances de ligne sont connues, il reste encore trois tensions et trois
puissances complexes seulement trois équations (12 inconnues). Les équations peuvent être
doublées en les divisant en réelles et imaginaires. ( Six équations, douze inconnues.)
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 66
Supposons que la puissance S3m et la tension V3n sont définies avec V3n comme référence (angle
0°); la charge peut être spécifiée correspondant à un scénario de fonctionnement donné :
→ Quatre inconnues sont spécifiées.
Supposons aussi que la puissance S1k est spécifiée; on peut déterminer à priori le point de
fonctionnement d'un générateur.
→ Deux autres inconnues spécifiées.
Il reste donc six inconnues et six équations et la solution est possible.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 67
Bibliographie
- GLOVER, J.D., SARMA, M.S. OVERBYE, T.J., Power Systems Analysis and Design, 5
Ed., Cengage Learning, 2012. ISBN 13:978-1-111-42577-7.
- BERGEN, A.R., VITTAL, V., Power Systems Analysis, 2nd Ed., Upper Saddle River, N.J.,
- Prentice Hall, 2000. ISBN 0-13-691990-1
ANNEXE
Series d’exerices
&
Eléments de réponse
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 69
Exercice A1
Soit un réseau électrique comportant trois générateurs fonctionnant à 50 Hz et représenté par le
schéma unifilaire de la Figure A1. Les paramètres des générateurs et des transformateurs sont
donnés sur la Tableau ci-dessous. Les réactances des lignes sont indiquées sur la figure. En
choisissant les grandeurs nominales du générateur G3 comme grandeurs de base, déterminer le
circuit équivalent « tout impédance » en per-unit .
Générateur G1 200 MVA, 20 kV, Xd = 15%
Générateur G2 300 MVA, 18 kV, Xd = 20%
Générateur G3 300 MVA, 20 kV, Xd = 20%
Transformateur T 1 300 MVA, 220Y/22 kV, Xd = 10%
Transformateur T 2 Trois transfo monophasé, chacun: 100 MVA, 130Y/25 kV, X = 10%
Transformateur T 3 300 MVA, 220/22 kV, X = 10%
Solution
Avec le choix de la base indiquée, la puissance de base pout tout le système est : SB= 300 MVA.
Le coté HT du transformateur T3 est connecté en Y, d’où sa tension composée nominale est Vll =
. Le coté BE du transformateur est connecté en ∆ , sa tension composée nominale est
3 ⋅ 200 = 251 kV .
Les tensions de base :
La tension de base pour G1 est 20 kV. La tension de base entre T3 et bus 1 est 20 x10 = 200 kV.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 70
Générateur G1
Générateur G2
Générateur G3
Transformateur T 1
Transformateur T 2
Transformateur T 3
pu pu
Ceci donne le circuit “équivalent “tout impédance » suivant :
Exercice A2
Un réseau à trois niveaux de tensions est représenté par son schéma unifilaire de la Figure A2.
Les spécifications des transformateurs sont données sur la figure. Les réactances des
transformateurs sont données en pour-cent, les impédances de la ligne et de la charge sont
données en ohm. La tension aux terminaux du générateur est Es = 13.2 kV, et la charge est Zch =
300 Ω. Déterminer le courant débité par le générateur, le courant de la charge, la tension de la
charge, et la puissance absorbée par la charge en per-unit et en valeurs réelles.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 71
ZL=10+j100 Ω
Charge
Es
Réponse :
On désire obtenir un circuit ‘tout impédance du réseau, tout en identifiant les trois différentes
parties. Tout d’abord, on choisit comme puissance de base pour tout le réseau SB = 10 MVA.
Pour les tensions de base, choisir une tension de base, par exemple Vll2B= 138 kV. Les autres
tensions de base sont liées par le rapport de transformation des transformateurs : Vll1B = 13.8 kV,
et Vll3B = 69 kV.
ViB2
Impédances de base : Z iB = , i = 1, 2, 3
SB
Pour XT2, un changement de base n’est pas nécessaire, puisque la base choisie est la même que
celle du transformateur T2. D’où XT2 = 0.08 p.u.
Tension de la source : La tension composée de la source en p.u est : Es| = 13.2 / 13.8 = 0.96 p.u.
Pour le calcul du circuit, il convient de choisir la tension Es d’avoir l’origine des phase : Es =
0.96∠0
0.96∠0. Le courant en p.u. est : Ipu =
Z tot
Exercice A3
Dans le réseau de la Figure A2, la tension au niveau de la charge est 63 kV (valeur efficace) et la
charge triphasée est de 5.0 MW avec un facteur de puissance de 0.9 retardé. Déterminer le
courant de la charge, la tension de la source, et la tension de la source en per-unit et en valeurs
réelles.
Réponse
63
Avec les mêmes valeurs de base que l’exercice précédent, nous avons V3p.u. = = 0.913 p.u.
69
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 72
On peut choisir comme origine des angles de phase V3p.u = 0.913∠0 p.u. La puissance de la
5
charge en p.u est : Pchp.u. = 10 = 0.5 p.u.
D’un autre coté cette puissance peut être exprimée par: Pchp.u = | V3p.u | |I3pu| x 0.9
On peut donc déterminer Ip.u = 0.608. Puisque le facteur de puissance est cosφ = 0.9 retardé, le
courant est en retard de phase de 25.84o par rapport à la tension, d’où Ip.u = 0.608∠-25.84o.
La tension de la source en p.u est :
Esp.u. = V3p.u + Ztot Ip.u
= 0.913 + 0.709∠26.04o x 0.608∠-25.84o
= 1.34∠0.18o
La puissance débitée par le générateur :
SGp.u. = Esp.u x I*p.u. = 1.34∠0.18o x 0.608∠25.84o
= 0.8147∠26.02o p.u.
Les valeurs réelles du courant de la charge, la tension et la puissance du générateur sont :
Courant de charge : |I3| = 0.608 x 83.67 = 50.87 A
Tension de la source : |Esll | = 1.34 x 13.8 kV = 18.49 kV
Puissance du générateur : SG3φ = 0.8147∠26.02 x 10 MVA = 98.147∠26.02 MVA
Exercice A4
Un générateur triphasé alimente un moteur à travers deux transformateurs et une ligne de
transport (Figure A4). Le générateur est représenté par son équivalent de Thévenin : 13.8 kV en
série avec Xs = 0.10 p.u. . Le moteur est représenté par son équivalent de Thévenin : 13.8 kV en
série avec Xs = 0.08 p.u. Déterminer un circuit équivalent ’tout impédance’ du réseau en p.u .
Choisir les valeurs nominales du générateur comme valeurs de base dans la zone du générateur.
Les valeurs nominales des puissances (triphasées) et tensions (composées) des différentes
composantes sont :
Générateur : 30 MVA, 13.8 kV, Xs = 0.10 p.u
Moteur : 20 MVA, 13.8 kV, Xs = 0.08 p.u
T1 : 20 MVA, 13.2 / 132 kV, XT1 = 0.10 p.u
T2 : 15 MVA, 138 / 13.8 kV, XT2= 0.12 p.u
Zligne : 20 + j100 Ω
T1 T2
Ligne
M
∆ Y Y ∆ Moteur
Figure A4
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 73
Exercice A5
Soit à transporter une puissance P = 9000 MW d’une centrale hydro-électrique vers un centre de
distribution situé à 500 k m avec une marge de stabilité de 43 % ( (Pmax –P)/Pmax)x 100). La
tension au départ de la ligne est Vs = 1.0 pu et la tension à l’arrivée est 0.95 pu., la longueur
d’onde est λ = 5000 km Déterminer le nombres de lignes triphasées de 50 Hz nécessaires pour
transporter cette puissance avec une ligne hors-service pour les 3 cas suivants : (a) lignes de 345
kV, Zc=297 Ω, (b) lignes de 500 kV avec Zc = 277 Ω, et (c) 765 kV avec Zc = 266 Ω.
Réponse :
a. Pour la ligne de 345 kV, l’impédance caractéristique est : Po = V2nom / Zc = (345)2 / 297
= 401 MW
Avec les pertes ohmiques négligées, l = 500 km et δ 35 ;
(1.0)(0.95)(401)sin(35 )
P= = (401) x (0.927) = 372 MW / ligne
sin(2πx500 / 5000)
Pour transiter 9000 MW avec une ligne hors service, le nombre de lignes de 345 kV est :
9000 MW
Nlignes-345kV = 372 MW/ligne + 1 = 24.2 + 1 ≈ 26 lignes
Exercice A6
Soit une ligne de transport de 300 km et d’impédance caractéristique 266.1 Ω. Les tensions au
départ et à l’arrivée de la ligne sont Vs = VR = 765 kV, et la longueur d’onde est λ = 5000 km.
Déterminer la puissance maximale transmissible Pmax.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 74
Solution
La charge caractéristique est donnée par :
Po = V2nom / Zc = (765)2 / 266.1 = 2199 MW
Tout d’abord, il faut exprimer la puissance délivrée au récepteur en fonction de Po :
VsVR sinθ12
PR =
Zcsinβl
En normalisant les tension Vs et VR par rapport à la tension nominale (en per-unit ),
Vs V2nom sinθ12
PR = V (w)
nom Z c sin(2∏l/λ)
sin θ12
PR =V spu VRpu Po
sin(2∏ l/λ)
Avec les pertes joules négligées, l = 300 km et λ = 5000 km, la puissance maximale (théorique)
transmissible:
(1.0)(1.0)(2199)
Pmax = = (2.716) (2199) = 5974 W
sin(2Π x 300/5000)
Exercice A7
Soit une ligne radiale terminée par son impédance caractéristique Zc. Déterminer :
a. L’impédance d’entrée V1/I1
b. Le gain en tension |V2| / |V1|
c. Le gain en courant |I2| / |I1|
d. Le gain en puissance complexe –S21 / S12
e. Le rendement de la ligne –P21 / P12
Réponse :
La tension et le courant V1 et I1 au départ de la ligne sont liés à la tension et le courant à l’arrivée
V2 et I2 par la relation :
V1 = AV2 + BI2 (1)
I1 = CV2 + DI2 (2)
1
Avec A = D = coshγl ; B = Zc sinhγl ; C= sinhγl
Zc
1. Puisque la ligne est terminée par son impédance caractéristique Zc, V2 = Zc I2, les
équations (1) et (2) deviennent :
V2
V1 = coshγl V2 + Zc sinhγl ( Z ) = V2 eγl = V2 eαl ejβl
c
1
I1 = sinhγl (ZcI2)+ coshγl I2 = I2 eγl = I2 eαl ejβl
Zc
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 75
|V2|
V1 = V2 eαl ejbl ⇒ |V = e-αl
1|
|I2|
3. A partir de l’équation (2) on peut déterminer le gain :
|I1|
|I2|
I1 = I2 eαl ejbl ⇒ |I | = e-αl
1
-S21
4. En notant la puissance reçue par la charge –S21, le gain en puissance est le rapport S :
12
-P21
5. Puisque α est réelle, le rendement est : η = P = e-2αl
12
Exercice A8
Reprendre l’exercice précédent pour une ligne purement inductive, r = g ≈ 0
Dans ce cas nous avons Zc = (L/C)1/2
Et par conséquent α =0, d’où les rapports sont égaux à l’unité (e-2αl = e-2αl = 1)
|V2| |I2| - S21 -P21 -P21
|V1| = |I1| = S12 = P12 = P12 = η = 1
Exercice A9
Une ligne triphasée de 400 kV alimente une charge de 100 MW, de facteur de puissance 95 %
retardé et située à 400 km. Les paramètres distribués de la ligne sont l’impédance série z = 0.02
+ j 0.25 Ω /km et l’admittance shunt y = j7.8 x 10-8 Ω -1/km.
1. Déterminer la tension et le courant au départ de la ligne
2. Déterminer Le rendement de la ligne
3. La charge est supprimée et la tension au départ est maintenue constante (en module).
Déterminer le courant au départ et la tension à l’arrivée de la ligne.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 76
Exercice A10
Une ligne triphasée de 230 kV et de longueur 150 km a pour paramètres distribués l’impédance
série z et l’admittance shunt y: z = 0.08 + j 0.48 Ω/km, et y = j3.33 x 10-6 Ω-1/km. En pleine
charge, la puissance consommée par le récepteur est de 100 MW avec un facteur de puissance
0.99 retardé et à une tension de 220 kV. Déterminer
1. les paramètres ABCD de la ligne.
2. Le courant et la tension au départ de la ligne.
3. Le coefficient de variation de la tension.
Exercice A11
A cause des contraintes de stabilité, il a été décidé de limiter la puissance transportée par une
ligne à 3250 MW, soit une marge de stabilité de 35%. Pour améliorer cette marge de stabilité
(Figure A11), on propose une compensation série de 40% (de l’inductance série) en installant
deux capacités identiques, installées aux deux cotés de la ligne.
a. Déterminer l’angle de charge δ = θS−θR et la puissance maximale de la ligne avant la
compensation.
b. Déterminer la matrice de transfert de l’impédance série de la Figure A11(b).
c. Montrer comment cette compensation peut améliorer la marge de stabilité. Déterminer
l’impédance de chacune des capacités et la marge de stabilité après la compensation.
Exercice A12
Pour maintenir une ‘bonne‘ marge de stabilité, il a été décidé de maintenir l’angle de charge
δ = θ1−θ2 pour une certaine ligne au dessous de 30o. Soit à transporter une puissance de 2000
MW d’une centrale électrique vers un centre de distribution situé à 300 km. La tension au départ
est 1.0 p.u et la tension d’arrivée est 0.95 p.u. La tension nominale est 400 kV et Zc = 285 Ω, et
de longueur d’onde λ = 5000 km.
1. Quelle est la marge de stabilité en %?
2. Quelle est la puissance Pmax correspondant à la limite de stabilité statique.
3. Déterminer le nombre de lignes triphasées nécessaires pour le transport de cette puissance
avec une ligne hors service.
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 77
Exercice A13
On désire étudier la puissance transmissible entre les deux nœuds 1 et 2 du réseau représenté par
la Figure A13, en fonction de l’angle de déphasage θ12 .
(a) Pour quelle valeur de θ12 la puissance S12 est purement active ?
(b) Pour quelle valeur de θ12 un maximum de puissance active -P21max est reçue par le nœud
2 ?. Quelle est cette puissance ?.
(c) Calculer les pertes de puissance active quand θ12 = 85o .
(d) Pour quelle valeur de θ12 de la puissance maximale transmissible -P21max = 1 ?
V1 ∠θ1 V2∠θ2
(b) Nous allons montrer qu’une puissance maximale est transmise quand l’angle θ12 est égal
à l’angle de phase de l’impédance de la ligne.
2
V2 V2 V1 −θ12
− P21 = Re( − S 21 ) = Re( − e j∠Z + e j∠Z e j )
Z Z
− P21 = −10 cos( 85° ) + 10 cos( 85° − θ12 )
( − P21 ) est max quand cos( 85° − θ12 ) = 1
85° − θ12 = 0
θ12 = 85°
Exercice A14
Dans la Figure A14, étant donné V1 = 1∠0o , SG2 = 0.25 + jQG2 pu, et |V2| = 1.0 , déterminer S1,
Q2 et l’angle de phase ∠V2.
Figure A14
S12 ZL = j0.5 S21 SD2 = 1.0 + j0.5
Réponse
Comme règle générale, nous essayons de déterminer les tensions complexes (module et phase)
de tous les nœuds. Puisque V1 = 1∠0o , et V2 = 1∠θ2, il reste à déterminer θ2, l’argument de V2 ,
en utilisant les équations des puissances. Dans notre cas, les résistances des lignes sont négligées,
et le bilan énergétique au niveau du nœud 2 implique :
V1 V2
P12 = − P21 = sin θ12 = 0.75 pu
XL
2 sin θ12 = 0.75 ⇒ sin θ12 = 0.375
θ12 = 22.02 o ⇒ θ 21 = θ 2 = −22.02 o
La production du générateur 2 :
QG2 = 0.5+Q21
2
V2 V1 V2
Q21 = − cos θ 21 = 2 − 2 cos θ12 = 0.146 pu
XL XL
Exercice A15
Dans le réseau électrique représenté par la Figure A15, toutes les grandeurs sont données dans le
système de représentation per-unit . Une capacité est installée au niveau du nœud 2, la valeur de
sa susceptance Bc = 0.83 p.u. On désire déterminer le module de la tension V au niveau du nœud
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 79
V = V∠θ p.u
E = 1∠0o p.u 1
jX = j0.1
2
BC = 0.83 pu
Figure A15
Réponse :
1. Sachant que les pertes en lignes sont négligées, les équations de bilan des puissances:
EV V 2 EV
P2 = PG 2 − PD 2 = − PD 2 = − sin θ Q2 = − cos θ
X X X
où -θ = θ12 = 0 - θ2 est le déphasage entre les tensions E et V . En éliminant θ dans les
équations ci-dessus, il vient :
EV sin θ = − XPD 2
EV cos θ = V 2 − Q2 X
X2P2D2 + (V2 – XQ2)2 = V2
E2
V= − Q2 X ± D
X
D=E − X 2 PD22 − XE 2Q2 .
4
4
Exercice A16
Dans le circuit ci-dessous, déterminer la tension V2 et la puissance complexe SG1 produite par le
générateur.
jQG2 = j1.0
SG1 j0.5 V2
Figure A16
V1 = 1∠0o
SD2 = 0.5 + j1.0
SD1
Réponse :
4 2
On montre que la tension en module satisfait l’équation quadratique: 4 V2 - V2 +(0.5)2 =0
Réseaux Électriques de Puissance, K. BEN KILANI 80
Deux solutions existent: ( V2 = 0.965926∠ − 15.0 ≅ 0.97∠ − 15 et V2 = 0.26∠ − 75 , et on choisit
la solution qui aurait un sens physique, celle proche de 1 p.u. ⇒ V2 = 0.97 ∠ − 15
Exercice A17
Dans le réseau représenté par la Figure A17 toutes les valeurs sont données dans le système de
représentation adimensionnel p.u. L’impédance de la ligne est ZL = 0.01 + j0.1 , SD1 = 0.5 + j0.5,
SD2 = 0.5 + j0.5, et V1 = 1∠0o .
(a) Déterminer la valeur de QG2 nécessaire pour maintenir la tension IV2I =1.0 .
(b) Pour cette valeur de QG2, déterminer SG1 et l’angle de phase ∠V2 .
SG2 = jQG2
V1 = 1∠0o
SG1 Figure A17
SD1 = 0.5 + j0.5
ZL = j0.01 +j 0.1 SD2 = 0.5 + j0.5
S12 S21
Exercice A18
Dans le réseau électrique représenté par la Figure A18, la tension nominale est 400 kV, et la
puissance nominale est 1000 MVA. On désire étudier le transit de puissance complexe entre les
deux nœuds consommateurs 4 et 5. Toutes les grandeurs sont données en p.u. Toutes les lignes
ont une admittance identique Y = -1 + j10 pu
PG2 = 0.8830 θ 2 − 5o
PG1 PG3 = 0.2076
θ − 10o
θ = 3 =
|V1| = 1∠0 o |V2| = 1 |V3| = 1
θ 4 − 10o
θ 5 − 15
o
SD3 = 0.2 + j0.1
V 1.0
V = 4=
j1.0 j0.8 V 5 1.0
V4 V5
Figure A18