6 - Protection logiciel

Le logiciel fait partie des œuvres protégées au titre du droit d’auteur depuis la loi du
3/07/1985

I - Critère d'originalité
Conception UE :
Condition reprise par la directive de 1991 relative à la protection des programmes
d’ordinateur : originalité = création intellectuelle propre à son auteur
Conception Fr :
> conception plus objective : apport intellectuel de l’auteur, choix arbitraire de l’auteur

II - Les éléments protégeable

L112-2 du CPI

A - Les programmes eux-mêmes

Art. L. 112-2 protège les logiciels comme œuvres de l'esprit
Directive de 1991 : les logiciels sont des "programmes d'ordinateur"
Les logiciels contiennent des programmes et des sous-programmes
> a pour objet de réaliser des opérations précises = fonctionnalités du logiciel
-> l'aspect utilitaire n’est pas l’objet du droit d’auteur

1 - Logiciels protégeables
- les logiciels d’exploitation : assurent le fonctionnement de base du système informatique
- les logiciels d'application : remplissent des fonctions spécifiques
Classement des logiciels selon leur accessibilité :
- ceux qui sont dans le domaine public
- les gratuits qui ne sont pas dans le domaine public
- les résidents : localisés sur une carte informatique ou une mémoire morte
- les logiciels fournis avec un service - ex. les FAI permettent la connexion grâce à un
logiciel freeware
- les logiciels peuvent mis à disposition pour un temps limité, à titre d’essai (shareware)
- les logiciels libres ou open source (licences d’exploitation très libérales)
Le matériel de conception préparatoire :
- Art. L. 112-2 assure la protection du « matériel de conception préparatoire »
- Pour la directive : "ensemble des travaux de conception aboutissant au développement
d’un programme, à condition qu’ils soient de nature à permettre la réalisation d’un
programme d’ordinateur ultérieur"

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=> s’ils sont originaux, les schémas de traitement ou un ordinogramme sont protégeables
-> "choix, disposition et combinaison" CJUE

2 - Les éléments non protégeables

- les fonctionnalités du logiciel (pour la CJUE et la jp fr)
- les algorithmes
Critique du statut d'auteur de logiciel :
- réelle entorse au principe de titularité : les droits patrimoniaux des auteurs de logiciels,
créés dans l’exercice de leurs fonctions, sont dévolus à leurs employeurs
- l’adaptateur d’une œuvre doit en respecter l’esprit, le caractère et la substance, mais
l’auteur du logiciel ne peut s’opposer à sa modification sauf atteinte à l’honneur et à la
réputation ou stipulation contractuelle favorable à l’auteur
- pas de droit de retrait
- aménagements des droits patrimoniaux des auteurs de logiciel :
- licéité des copies de sauvegarde dès lors que la source de la copie est licite
- exception dite de décompilation : l’utilisateur peut accéder au code source pour lui
permettre l’interopérabilité entre plusieurs logiciels
-> ne bénéficient qu’à la personne ayant le droit d’utiliser le logiciel dans le cadre
d’une cession ou d’une licence

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