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ADDITIONS AUX PARAGRAPHES DE LA TROISIEME EDITION a SCIENCE DE LA LOCIQUE LENCYCLOPEDIE DES SCIENCES PHILOSOPHIQUES Add, $19 (CE. supra, p. 283) IG 8, 67) 1 La premitre question est celteci : quel est Yobsjet de notre science ? ‘La réponse la plus simple et 1a plus aisée & comprendre & cette question fest celleci, & savoir que la vérité est cet objet. « Vérité », cest la un ‘mot élevé, et la Chose est plus dlevée encore. Si Fesprit et I'éme sentante? de Thomme sont encore sains, son cur doit alors aussit6t battre plus fort. Mais alors aussi sur le champ se présente le « mais », A savoir si ‘nous aussi avons le pouvoir de connalire ta vérité. Tl semble y avoir lune inadéquation entre nous, hommes bornés, et la vérité qui est en et our soi, et on voit naltre le probleme du pont entre le fini et Vinfini. Diew est la vérité comment allonsnous le connaltre? Les vertus de Vhumilité et de In modestie semblent tre en contradiction avec un tel projet. Mais on pose alors aussi la question de savoir si la vérité peut tre connue, pour trouver une justification du fait que Yon continue de vivre dans la vulgarité de sea buts finis. Une telle hummilité ne vaut pas alors grand chose. Un langage tel que celuici : « Comment auraitie, [pauvre ver de terre, le pouvoir de connaltre le vrai? » appartient au passé; {A sa place sont venues la présomption et Fimagination vaniteuse, et 'on west imagin€ Que immédiatement dans le vrai*. On a fit croire & la jeunesse que déja telle quelle est, elle posstde le vrai (dans ta religion ‘ot dans ta vie éthiquc). En parciculler, on a dit aussi & cet égard, que Jes adultes en leur ensemble étaient plongés, durcis comme du bois et ‘ossifés, dans la nomvérité, Cest & la jeunesse que V'aurore serait apparue, tandis que Je monde plus 4g se trouverait dans le marals et bourbler du jour. Les sciences particulitres ont alors été caractérisées comme quelque chose qu'il faut assurément acquérir, mais en tant que simple ‘moyen pour des fins vitales extérieures. Ici, ce n'est donc pas la modestie ui détourne de ta connaissance et de i'dtude de Ia vérité, mais la convic. ion que ton posséde déja Ia vérité en et pour soi. Les plus dgés placent ‘bien assurément leur espoir dans la jeunesse, car elle doit poursuivre Finstauration du monde et de la science. Cependant cet espoir mest placé dans Ia jeunesse que pour autant est, mais entreprend Tamer travail de Vesprit Ty a encore une autre figure de la discrétion & égard de ta vérité, as. 4 19,4 {.edun Gemut s — Ct ees, sete 56, 9, 2 tee critgue ie ts deur couranis randernen oppouts ene cur et sale plow: palque vial : le courant Gu erelsme, qui abhale fe sowatosnce relate de ‘ent, pulse oureat save eda, go Fimmediatet et eroyance, — t,x Prafacen de (de sconces philosophignes. i 408 2. 1 Smee a 14 Loci9UE Crest Yair distingué en présence de ta vérité!, que nous voyons chez Pilate, en face du Christ. Pilate demandait : « Questce que In vérité? », dans état d'esprit de celui qui en a fini avec tout, pour qui plus rien n'a de signification, dans I'état d'esprit o Salomon disait : « Tout est vain », Tei, H ne reste plus que la vanité subjective, Ensuite, A la connaissance de la vérité oppose encore Ja timidité ccraintive. Liesprit paresseux s'avise facilement de dire qu'on n’a pas & eroire quit faille prendre au sériewx Tacte de philosopher. On donne aussi bien audience également a la Logique, mais celleci nous laisserait ‘comme nous sommes. On croit que si la pensée va audeld du cercle ‘habituel des représentations, elle va vers de mauvaises demeures; que Yon se confie & une mer sur laquelle on est battu de cbté et d’autre par Jes vagues de ta pensée, et qu’ ta fin on aborde en fait A nouvesu au ‘bane de sable de cette temporalité que Yon a quittée pour tien et deux foia rien, Ce qui advient avec une telle fagon de voir, on le voit dans le ‘monde. On peut acquérir toutes sortes de savoirfaire et de connals sances, devenir un fonctionnaire versé dans la routine, et se former de quelque autre fugon en vue de ses buts particuliers. Mais c'est autre chose, que de former son esprit aussi en we de ce qui est plus élevé, et de faire des efforts pour Tatteindre. On peut espérer qu’ notre époque lun désir visant quelque chose de meilleur a éelos dans Ja Jeunesse et ‘que celleci ne veut pas se contenter simplement de ia paille de la connaissance extérieure*. [99] 2 Que ta pensée soit Vobjet de ta Logique, Indessus 'on est univer ‘sellement d'accord. Mais de In pensde Yon peut avoir une tres petite ‘comme aussi une trés haute opinion. Ainsi Yon dit d'un cOté : « Ceci ‘est seulement une pensée », et Ion se figure par 14 que Ia pensée est seulement subjective, arbitraire et contingente, roais nest pas ta Chose meme. Te vral et Teffectif. Mais, d'un autre c6té, on peut avole aussi ‘une haute opinion de la pensée et ta saisir de telle manitre qu’elle seule, pensoxon, atteint ce quil y a de plus levé, la nature de Dieu, et quiaver Jes sens on ne peut rien connattre de Dieu. On dit que Dieu est esprit et veut étre adoré en esprit et en vérité, Or, nous accordons que ce qui ‘est semti et sensible n’est pas le spirituel, mais que Vétre le plus intime de celuict est In pensée et que seul Tesprit peut connaltre Vesprit. esprit peut, it est vrai, se comporter (par exemple dans Ia religion) aussi comme’ sentant, mais une chose est le sentiment en tant que tel, Im maniére dire du sentiment, et une autre chose est te conten de avorrTons 469 ce dernier. Le sentiment comme tel est d'une facon générale Ia forme de Tere sensible que nous avons en commun avec kes animaux. Cette forme peut bien ensuite semparer du contenu concret, mais ce content Yappartient pas & cette forme; la forme du sentiment est la forme Ia ‘plus basse pour le contenu spitituel!, Ce contenu, Dieu lukméme, n'est fen sa vérité que dans Te pensée et en tant que pensée. En co sens la pensée mest danc pas simplement seulement une pensée, mais elle est bien plutdt le mode le plus élevé et, considéré en toute rigueur, unique mode selon lequel Iétre éternel et qui est en et pour soi peut étre saisi. ‘Comme de la pensée, on peut aussi avoir de la science de Ja pensée ‘une haute ou une petite opinion, Penser, eroiton, chacun le peut sans la Logique, comme i peut digérer sans étude de ta physiologic. Meme sé Ton a étudié la Logique, on penserait pourtant aprés comme avant, peut-dtre plus méthediquement, toutefols sans grand changement. Si la Logique m'avait pas d'autre tiche que de familiariser avec Vactivité de In pensée simplement formelle, elle pe produirait en vérité rien que Y'on sett aussi bien fait déja encore autrement. La Logique antérieure, en fait, m'avait guére que cette position. Du reste, Ia connaissance de la pensée comme activité simplement subjective fait elle aussi déj® honneur DThomme et a de Tintérét pour lui; en sachant ce quill est et ce quiil fait, Thomme se différencie de Vanimal, Mais, d'un autre cOté, Ia Logique cecupe aussi en tant que science de Ia pensée un point de vue élevé, dans a mesure ob Ia pensée seule peut expérimenter ce qui est le plus Gevé, te vrai, Si done In science de la Logique considére In pensée en son activité et en aa production (et la pensde n'est pas une activité sans contenu, car elle produit telle et telle pensée"), le contenu en est d'une {agon générale le monde supra-sensible, et s‘occuper dielle, c'est s¢journer dans ce monde. La mathématique a affaire aux abstractions du nombre ft de Yespace; mais cellesei sont encore quelque chose de sensible, blen que ce soit ce qui est abstraitement sensible et privé d'#trela. La pensée rend aussi congé de cet ultime sensible et elle est libre auprés d'elle- mime, elle reaonce bce qui relive de la sensibilité exteme et interne, lle dearte tous les Intéreis et penchants particuliers. Dans 1a mesure de la Logique, nous avons & nous faire d'elle une idée Toa n'a coutume de le faire ordinairement. g i z a my 3 Le besoin de saisir Ia Logique dans un sens plus profand que celui etre la science de Ia pensée simplement formelle ext occasionné par Vintérée de ta religion, de VBtat, du droit et de la vie éthique. On n'a ‘outrefois rien vu de mal a penser, on a alldgrement tiré des penstes de sa téte, On pensait sur Dieu, la nature et IBtat, et Yon avalt la convie- aa 9,2 ijt aes, Patce de le ¥ don de Enytntte der sices ponohiue, * {Le wat secung eit ctulel + « denn ot product Cedanhen vad den adanken 5 ya, b evra ove, une omlsion de eden, ct faut Bre’ dean ex product dtm ‘Gelanben und en edenten =

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