Professional Documents
Culture Documents
archéologique ? suite
Par Johan T
La « tablette de Joas »
Oded Golan
Il est alors indispensable, pour comprendre l’intérêt d’une telle escroquerie, de comprendre
avant tout la situation du marché des antiquités en Israël. La valeur d’un objet
archéologique biblique possédant des traces d’écriture est cent fois supérieure à celle d’un
même objet qui est quant à lui vierge de toute inscription [7] En gros, il suffit de graver, bien
comme il faut, quelques mots en hébreux sur un vase datant d’avant notre ère pour que
son prix passe de 1 000 à 100 000 dollars.
Directement après ces révélations, des interrogations se portent inévitablement vers la
Grenade d’Ivoire dévoilée au grand public en 1987. Des interrogations qui s’avèreront
fondées, puisque c’est encore Yuval Goren [8] qui démontrera par l’étude de la patine et
d’autres observations [9] la falsification du seul et unique vestige officiellement reconnu par
l’Israël Museum comme étant lié au Temple de Salomon [10]. L’enquête policière
démontrera même qu’il y a toutes les chances de croire que Golan et ses acolytes sont
derrière cette arnaque [11].
À l’heure actuelle, la Grenade n’est plus visible par le public et la Tablette n’est jamais
exposée. Les défenseurs de l’authenticité des différents objets ont perdu beaucoup
d’estime aux yeux de la communauté archéologique mondiale. Oded Golan n’a jamais payé
pour ses actes [12]. Et, plus grave encore, chaque antiquité dite biblique et qui possède
des traces d’écriture en Israël est maintenant déclarée suspecte, qu’elle se trouve sur l’étal
d’un antiquaire ou sur le présentoir d’un musée.