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Entraînement 43
Solutions 49
TD 7 Le risque et la rentabilité 97
L’essentiel 97
Voir aussi 103
QCM 104
Réflexion 105
Entraînement 106
Solutions 110
COURS
Voir aussi 184
QCM 185
Réflexion 186
Entraînement 186
Solutions 189
TD Annales 253
Index 279
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Contrôle de gestion &
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By Mohammed IMIHI
1 Les lectures financières
du compte
de résultat
COURS
Le compte de résultat recense les flux qui sont à l’origine du
résultat c’est-à-dire de la variation de la richesse des actionnaires
sur une période donnée. Les flux y sont regroupés en éléments
d’exploitation, financiers et exceptionnels mais cette distinction ne
permet pas de comprendre la formation du résultat. Le PCG pro-
pose, à partir des données de la comptabilité générale, un tableau
des soldes intermédiaires de gestion qui facilite l’analyse de cette
formation. Certains analystes préconisent des retraitements des
produits et des charges afin de faire prévaloir une logique écono-
mique sur la logique juridico-comptable et faciliter les comparaisons
dans le temps entre les entreprises d’un même secteur.
Les soldes intermédiaires de gestion sont des résultats partiels qui correspon-
dent aux principales étapes de la formation du résultat.
Soldes Interprétation
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Soldes Interprétation
COURS
La centrale des bilans de la Banque de France préconise de soustraire le mon-
tant des charges de sous-traitance de la production de l’exercice, considérant
qu’un recours accru à la sous-traitance de fabrication n’entraîne pas de crois-
sance au niveau de l’entreprise mais au niveau de son sous-traitant.
–
DA = Valeur Durée
-----------------------------------------------------------------------------
d’origine Prix résiduel
Loyer de crédit-bail (L) du contrat
DA = L – DA
DA : Dotations aux amortissements FF : Frais financiers
La participation des salariés n’est plus retraitée par la centrale des bilans. Mais,
en IFRS, la participation, l’intéressement et les stocks options sont inclus dans
les frais de personnel.
Les impôts et taxes ne sont plus retraités par le Centrale des Bilans de la
Banque de France. Ils ne sont plus considérés comme la rémunération des ser-
vices rendus par l’État mais comme des revenus versés à l’État. Certains impôts
peuvent être analysés comme un élément du coût de facteur travail et être rat-
tachés aux charges de personnel (ex. : taxe sur les salaires).
La centrale des bilans détermine deux types de soldes : les soldes d’exploitation
liés aux seules opérations cycliques et les soldes globaux qui prennent en
compte l’ensemble des opérations.
Marge commerciale • La MBE représente
+ Marge sur production propre (= Production de l’exercice) l’excédent dégagé par
– Sous-traitance de fabrication l’ensemble des ventes
– Coût des matières premières sur l’ensemble des
achats consommés de
= Marge brute d’exploitation (MBE) marchandises, matières
et approvisionnements.
Marge brute d’exploitation • La VA CDB
Soldes d’exploitation
RBE
+/– Quotes-parts de résultat sur opérations faites en
commun
+/– Charges et produits financiers (sauf intérêts et
escomptes)
+/– Charges et produits exceptionnels (sauf +/– values
de cession)
+Transferts de charges
= Revenu brut global (RBG)
RBG
Soldes globaux
COURS
+ Subventions d’investissement virées au résultat
+ Transfert de charges
= Revenu net global (RNG)
RNG
– Intérêts sur endettement
– Intérêts des emprunts fictifs (crédit-bail)
– Participations des salariés
– Impôt sur les bénéfices
= Résultat de l’exercice
Résultat de l’exercice
+/– Values de cessions
= Résultat net comptable
Revenus répartis
– Charges de personnel (y compris personnel extérieur)
– Impôts, taxes et versements assimilés
= Résultat brut global
– IS
– Charges d’intérêts
– Participation
= CAF CDB
6 TD Finance d’entreprise
TD 4 sur la performance
TD 1 Les lectures financières du compte de résultat 7
a) de la performance de l’entreprise Å Å
b) de la taille de l’entreprise Å Å
c) du poids économique de l’entreprise Å Å
2 La politique d’amortissement n’a aucun effet sur :
■
EXERCICES
3 La capacité d’autofinancement est la différence entre :
■
a) un flux de fonds Å Å
b) un flux de trésorerie réel Å Å
c) un flux de ressource interne de l’entreprise Å Å
5 L’EBE augmente si, toutes choses égales par ailleurs :
■
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médiaires ?
TD 1 Les lectures financières du compte de résultat 9
EXERCICES
Locations & charges locatives 535 438
Pers extérieur à l’entreprise 8 671 462
Loyers de crédit-bail. 781 736
Autres charges externes 4 475 126
Impôts, taxes et versements assimilés 608 387
Salaires et traitements 12 543 878
Charges sociales 4 527 699
Dotations aux amortissements 1 180 995
Dotations aux provisions/actif circulant 153 245
Résultat d’exploitation – 63 644
17** La société VEGA précise dans les annexes à ses comptes les éléments
■
suivants :
– Les loyers de crédit-bail concernent un contrat conclu début N pour un
matériel industriel d’une valeur de 3 000 000 €. La durée du contrat est de
4 ans. À l’échéance du contrat, la valeur du matériel sera de 1 400 000 €.
– Les charges financières sont constituées à hauteur de 382 112 € de charges
d’intérêts et à hauteur de 100 000 € d’escomptes de règlement.
Présenter le tableau des soldes intermédiaires de gestion de la CDB et le
montant des revenus répartis.
10 TD Finance d’entreprise
Parmi les charges externes, figure une somme de 200 000 € représentant
la rémunération du personnel intérimaire. Par ailleurs, la société a perçu une
subvention d’exploitation de 50 000 € destinée à couvrir l’insuffisance de ses
prix de vente.
Calculer la VA retraitée.
19* La CAF de la société AXIS s’établit à 56 000 €.
■
Les loyers annuels de crédit-bail (inclus dans les autres charges externes)
sont d’un montant de 120 000 € peuvent être décomposés en :
–dotation aux amortissements théorique : 40 000 € ;
–frais financiers : 80 000 €.
Calculer la CAF de la CDB.
20 Le compte de résultat de la Société de Cosmétiques Biologiques
■
SOLUTIONS
fonds propres et si le montant de l’autofinancement est suffisant pour garantir
une flexibilité financière.
14. Le mode d’évaluation des stocks influence tous les soldes intermédiaires
de gestion, de la marge commerciale au résultat net. Si le prix unitaire du stock
augmente, la marge commerciale évaluée en PEPS > Marge commerciale (CMP).
Si le prix unitaire baisse, la marge commerciale (CMP) > Marge commerciale
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(PEPS).
15. L’EBE et le REX se rejoignent dans le fait que tous deux ne tiennent
compte que de produits et de charges d’exploitation. Ces deux soldes ne sont
pas affectés par la politique de financement de l’entreprise. Ce qui caractérise
l’EBE c’est qu’il n’intègre que les produits et les charges ayant une incidence
sur la trésorerie, c’est-à-dire seulement les produits encaissables et les charges
décaissables. L’EBE peut être vu comme le résultat d’exploitation encaissable.
Le REX est obtenu par la différence entre le total des produits et le total des
charges d’exploitation. Il est donc dépendant de la politique d’amortissement
de l’entreprise puisqu’il retient les dotations aux amortissements.
12 TD Finance d’entreprise
SOLUTIONS
Dotations aux amortissements 1 180 995
Dotations aux provisions/actif circulant 153 245
Dotation CB 400 000
RNE 218 092
Impôts et taxes – 76
Reprise de provisions 21
TD 1 Les lectures financières du compte de résultat 15
Autres charges – 66
Résultat exceptionnel 13
c) La capacité d’autofinancement.
• Calculée à partir de l’EBE.
EBE 147
Autres charges – 66
SOLUTIONS
Participation des salariés aux résultats – 22
RN 1 266
1 539
2 Les lectures
financières
du bilan
COURS
Le bilan comptable répond à des préoccupations juridiques et
fiscales très éloignées de celles de l’analyste financier qui cherche
d’abord à traduire la réalité économique. Celui-ci est donc contraint
de retraiter les données comptables fournies par le bilan. Selon les
objectifs assignés à l’analyse, il privilégiera la notion de patrimoine
et le bilan liquidité, l’identification des grands cycles fonctionnels et
le bilan fonctionnel ou le bilan économique reposant sur l’arbitrage
rentabilité/risque.
Dans la conception patrimoniale, le bilan dresse l’état des avoirs et des enga-
gements de l’entreprise à une date donnée. Construit dans une optique de
liquidation, il permet de juger de la solvabilité de celle-ci, c’est-à-dire de sa
capacité à faire face à ses engagements en liquidant ses actifs. Sa solvabilité
dépend de la valeur réelle de ses avoirs et ses dettes. Le bilan patrimonial
permet aussi de vérifier que l’entreprise dispose de suffisamment de liquidités
ou d’actifs immédiatement réalisables pour payer ses dettes qui viennent à
échéance.
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La solvabilité est mesurée par l’actif net et la liquidité par le fonds de rou-
lement patrimonial.
Actif net = Actifs réels – Passifs réels
Ou Capitaux propres – Passifs fictifs
FRP = Actif à court terme – Passif à court terme
Ou Capitaux permanents (Capitaux propres + DLMT) – Actif immobilisé net
18 TD Finance d’entreprise
Dettes à LMT
Actifs à CT Dettes à CT
Tous les postes de l’actif dépourvus de valeur vénale doivent être éliminés du
bilan patrimonial. En contrepartie, les capitaux propres sont réduits du même
montant. Représentent des non-valeurs :
– Les charges étalées (frais d’établissement, frais de recherche et développement,
charges à répartir sur plusieurs exercices, les primes de remboursement).
– L’écart de conversion-actif représente une perte latente. En vertu de la règle
de prudence, on élimine l’écart à l’actif et la provision pour perte de change
correspondante au passif.
– Les charges constatées d’avance sont de véritables créances mais peuvent
devenir des non-valeurs. Le principe de prudence conduit à les considérer
comme des non-valeurs.
– La valeur fonds commercial est fondée sur la rentabilité de l’entreprise
laquelle disparaît si l’activité cesse.
Les dettes fiscales latentes : Le montant de ces postes Ces postes devront être
subventions net d’impôt est ajouté aux réintégrés au résultat fiscal
d’investissement, provisions capitaux propres et l’impôt et supporteront l’impôt sur
réglementées. latent, aux dettes. les bénéfices.
TD 2 Les lectures financières du bilan 19
Les provisions pour risques Doivent être ajoutées Ce sont des dettes
et charges. aux DLMT ou à court terme probables.
en fonction de la date
vraisemblable de réalisation
du risque ou de la charge.
COURS
On rétablit la valeur d’origine optique de prudence,
de la créance doit être éliminé.
ou de la dette.
Trésorerie nette (A – B – C)
Reclassements Justifications
Postes d’actif
Capital souscrit non appelé À éliminer de l’actif Seul le montant libéré est
et retrancher des capitaux pris en compte. Il faut inclure
propres les primes d’émission
Reclassements Justifications
COURS
Emplois circulants
hors exploitation
Postes du passif
La trésorerie nette s’obtient par la différence entre les actifs de trésorerie et les
passifs de trésorerie. Selon l’approche de l’analyste, elle peut être calculée de
différentes manières.
TD 2 Les lectures financières du bilan 23
COURS
nette qui prend en compte les valeurs liquides après déduction des CBC :
TN = Disponibilités – CBC.
La trésorerie CDB ne considère que les éléments actifs, les CBC étant intégrés
dans l’endettement net :
TN = Disponibilités + VMP
Un banquier se donnera la priorité avant de calculer le niveau de liquidité de
l’entreprise. Ainsi, il ne retiendra que ce qui reste après déduction des dettes
arrivant à l’échéance dans l’année :
Définition du « banquier » : TN = Disponibilités– CBC – Dettes financières<1 an
Dans sa définition la plus courante, la trésorerie nette prend en compte les
valeurs liquides et les VMP supposées pouvoir être revendues avec aisance sur
les marchés financiers :
TN = Disponibilités + VMP – CBC
7 Le FR patrimonial est :
■
a) un indicateur de liquidité Å Å
b) un indicateur de solvabilité Å Å
c) permanent Å Å
8 L’actif économique est égal à :
■
EXERCICES
Å Å
financement mis en place
c) révéler la structure financière de l’entreprise Å Å
d) montrer l’affectation des ressources durables aux emplois
Å Å
stables
12* Une entreprise rencontre des difficultés de trésorerie alors qu’elle réalise
■
économique ?
16 Quels sont les facteurs agissant sur le niveau du besoin en fonds de roule-
■
ment (BFR) ?
17 Pourquoi la trésorerie est-elle potentielle ?
■
20* Quelle est l’influence des opérations suivantes sur le fonds de roulement
■
net global (FRNG), sur le besoin en fonds de roulement (BFR), sur la tréso-
rerie, sur l’actif économique, sur les capitaux propres et l’endettement net ?
a) Augmentation de capital par incorporation de réserves
b) Acquisition d’une immobilisation financée par crédit-bail
c) Achats de marchandises à crédit
d) Ventes de marchandises au comptant
e) Augmentation de capital par apport en nature d’un matériel
f) Augmentation de capital par conversion de dettes
– dettes bancaires
– dettes d’exploitation
21* Une entreprise utilise un équipement d’une valeur de 150 000 € financé
■
EXERCICES
– Durée du contrat : 4 ans
– Début du contrat : 01/01/N – 2
– Loyer annuel : 30 000
– Durée de vie économique de l’équipement : 8 ans
– Valeur de l’équipement en fin de contrat : 50 000 €
Présenter le bilan fonctionnel correspondant.
22* Vous trouverez ci-après le bilan de la société Michelin pour l’année N.
■
Par ailleurs, on vous précise que 202 467 milliers d’euros de dividendes seront
distribués aux actionnaires au titre de l’année N. Présenter le bilan patrimonial
de cette société.
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28 TD Finance d’entreprise
Amortis-
sements
Actif Brut et provisions Net Passif Net
pour
dépréciation
Actif circulant 186 606 186 606 Dettes (2) 954 555
Total de l’actif 5 542 139 61 897 5 480 242 Total du passif 5 480 242
– En millions d’euros :
Amortissements
Actif Brut et provisions Net Passif Net
pour
dépréciation
EXERCICES
Provisions
pour risques
et charges 19
Total de l’actif 886 018 11 913 874 105 Total du passif 874 105
SOLUTIONS
a) Il s’agit d’un écart de conversion actif (Perte de change latente) (aug-
mentation de dette).
b) Au moment de l’achat le compte fournisseurs d’immobilisations a été
crédité de 111 111 €.
À l’inventaire, ce compte est ajusté pour tenir compte de l’écart de
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a) SI SI SI SI SI SI
b) SI SI SI A SI A
c) SI D A D SI SI
d) SI SI SI A A SI
e) SI SI SI A A SI
f) 1) SI SI SI SI A D
f) 2) A A SI D A SI
A : augmentation D : diminution SI : Sans influence
Dettes 25 000
SOLUTIONS
Actif immobilisé brut 745 148 Capitaux propres 189 758
Crédit-bail 232 Amortissements pour 12 052
dépréciation 19
Provisions pour risques 534 296
Dettes financières
Trésorerie –
128 718
COURS
Le bilan permet d’évaluer un déséquilibre financier à un
moment donné mais ne fournit pas les éléments permettant d’en
expliquer l’évolution. C’est cette dynamique qu’introduit le tableau
de flux en retraçant les besoins financiers nés au cours d’une
période donnée et les moyens mis en œuvre pour les couvrir. Les
modèles de tableaux de flux sont nombreux mais ils peuvent être
regroupés en deux grandes catégories selon qu’ils mettent en évi-
dence la trésorerie potentielle (tableaux de flux de fonds) ou la tré-
sorerie effective d’une période (tableaux de flux de trésorerie).
compte des éléments sans incidence sur la trésorerie, comme les variations de
stocks et les délais de paiement des créances et des dettes d’exploitation.
Emplois Ressources
Variation « Exploitation »
Variation des actifs d’exploitation :
Stocks et en cours
Avances et acomptes sur commandes
Créances clients et comptes rattachés
Variation des dettes d’exploitation :
Avances et acomptes reçus sur commandes
Dettes fournisseurs, comptes rattachés
COURS
et autres dettes d’exploitation
Total A + B
BFR ou dégagement net de l’exercice
Variations de « trésorerie »
COURS
FLUX DE TRÉSORERIE LIÉ À L ’ACTIVITÉ (OPTION 1)
Résultat net
• Élimination des éléments sans incidence sur la trésorerie
ou non liés à l’exploitation
+ Amortissements et provisions (dotations nettes des reprises)
– Plus values de cession nettes d’impôt
– Quote-part de subventions d’investissement virée au résultat
– Augmentation des frais d’établissement
– Transferts de charges au compte de charges à répartir
= Marge brute d’autofinancement
• Incidence de la variation des décalages de trésorerie
sur les opérations d’exploitation
– Variation du BFR lié à l’activité
VARIATION DE TRÉSORERIE (A + B + C)
Trésorerie à la clôture (A + B + C + D)
Résultat d’exploitation
• Élimination des charges et des produits sans incidence
sur la trésorerie
+ Amortissements et provisions
= Résultat brut d’exploitation
– Variation du BFRE
= Flux net de trésorerie d’exploitation
Autres encaissements ou décaissements liés à l’activité
± Produits et frais financiers
± Produits et charges exceptionnels
– Autres (IS, participation, augmentation des frais d’établissement
ACTIVITÉ
Investissement
FINANCEMENT
COURS
= Variation des emprunts (d)
Variation des crédits bancaires courants
+ Variation des créances cédées non échues
= Variation de trésorerie passif (e)
a) un tableau de flux Å Å
b) un tableau d’emplois-ressources Å Å
c) un tableau de variation d’encaisse Å Å
2 L’Excédent de Trésorerie d’Exploitation est égal à :
■
a) la capacité d’autofinancement Å Å
b) le flux de trésorerie disponible Å Å
c) le flux de trésorerie interne Å Å
d) la variation du FRNG Å Å
4 Une augmentation du poste client représente :
■
a) un dégagement Å Å
b) un besoin Å Å
c) un flux de trésorerie négatif Å Å
d) un flux de trésorerie positif Å Å
5 Le tableau de flux de trésorerie permet :
■
a) objectif Å Å
b) sensible aux variations d’activité Å Å
c) stable Å Å
7 La variation des stocks a une incidence sur la trésorerie.
■
Å Å
8 Dans le tableau de flux de la CDB, sont inclus dans le
■
flux d’investissement :
a) les subventions d’investissement Å Å
b) le crédit-bail Å Å
c) la production immobilisée Å Å
d) les produits des investissements financiers Å Å
EXERCICES
9* Quels sont les avantages de la méthode directe préconisée par les analystes
■
financiers de la CDB ?
10*** Quelles sont les logiques financières qui sous-tendent les différents
■
financement du PCG ?
12** Quelles sont les principales différences entre le tableau de flux CDB et
■
le tableau OEC ?
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
BOURBON pour les années N-1 et N et mettez en évidence les faits ayant
marqué les flux de ces deux années et leur évolution.
44 TD Finance d’entreprise
N N-1
CAF 219 709 219 564
– Variation du BFR – 11 776 7 496
FTE 207 933 227 060
Acquisition de sociétés – 20 318 – 7 626
Cessions de sociétés 222 375
Autres variations de périmètre – 64 081
Acquisition d’immobilisations incorporelles etcorporelles – 466 257 – 358 538
Cessions d’immobilisations incorporelles etcorporelles 169 971 3 524
Acquisition d’immobilisations financières – 66 – 3 724
Cessions d’immobilisations financières 9 465 276
Variation des prêts consentis – 29 160 33 791
FTI – 336 365 – 174 003
Augmentation de capital 5 461 2 620
Remboursement de capital – 445 – 3 469
Cession / acquisitions nette d’actions propres – 269 321
Émission d’emprunts 397 585 475 824
Remboursement d’emprunts – 292 047 – 44 3268
Dividendes payes actionnaires – 26 615 – 14 931
FTF 83 670 17 097
Incidences des variations de change – 13 332 5 381
Variation de trésorerie – 58 094 75 535
Trésorerie initiale 83 603 8 068
Trésorerie finale 25 509 83 603
EXERCICES
l’exploitation.
g) Il n’y a pas eu de remboursement d’emprunt en N.
Présenter le tableau de financement de l’exercice (N) (modèle PCG).
15** La société NAIROVA fabrique et vend des composants pour l’industrie
■
de haute technologie. Elle doit faire face à la concurrence des pays asiatiques
pour de nombreux produits. Elle vous fournit ses comptes et vous demande
d’établir le tableau de flux de trésorerie selon le modèle de l’OEC.
BILANS AU 31 DÉCEMBRE (en K€)
EXERCICES
Charges de personnel 7 629
Dotations aux amortis- 2 712
sements et provisions
d’exploitation
Charges financières 693
Charges exceptionnelles 6
Participation des salariés aux 0
résultats
Impôts sur les bénéfices 0
Résultat net 861
Immobilisations incorporelles 0 0 0
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
(1) 567 en N – 1
48 TD Finance d’entreprise
Capital 9 000
Report à nouveau – 4 440
Résultat de l’exercice 861
Informations complémentaires :
En N – 1, les stocks de la société s’élevaient à 5577 k€, les créances
d’exploitation à 3 039 k€, les dettes fournisseurs à 7 083 k€ et les dettes fis-
cales et sociales à 1 449 k€.
À la fin de l’exercice N – 1, le compte Emprunt affichait un montant de
8 601 k€. En N, la société ILETAO a remboursé 2 820 k€.
Les intérêts courus sur les emprunts sont de 48 en N et étaient de 72
en N – 1.
En N – 1, les immobilisations corporelles en valeur nette s’élevaient à
15 510 k€ et le cumul des amortissements pratiqués par la société à 7 890 k€.
Cette même année, la société a cédé un matériel d’une valeur de 5 100 k €
amorti à hauteur de 1 500 k€.
Établir le tableau de financement de l’OEC.
TD 3 Les tableaux de flux 49
SOLUTIONS
en rythme de croisière et sur une longue période doit sécréter un flux net résul-
tant des actifs industriels positif. Le degré de dépendance de l’entreprise et sa
vulnérabilité dépendent à la fois du signe du flux de portefeuille d’actif, de la
position de l’entreprise dans son cycle de vie et de sa rentabilité.
• Le tableau OEC : Logique croissance/risque d’insolvabilité. Le flux de tréso-
rerie généré par l’activité représente la trésorerie disponible pour financer la
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Stocks 460
Créances clients 1 934
Charges constatées d’avances 6
Fournisseurs 498
Produits constatés d’avance 20
SOLUTIONS
Total
Variation nette d’exploitation
Disponibilités 264
Variation de trésorerie – 264
Emploi net
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Variations « exploitation »
OPÉRATIONS D’EXPLOITATION
CAF 525,6 – 219,6
– Variation du BFR (hors dettes sur immobilisations) – 26,4 – 494,4
= Flux de trésorerie provenant de l’exploitation (A)
OPÉRATIONS D’INVESTISSEMENT
Cessions d’immobilisations incorporelles et corporelles 247,2 181,2
+ Cessions d’immobilisations financières 0 0
– Acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles 1 106,4 2 565,6
– Acquisitions d’immobilisations financières 12,0 52,8
TD 3 Les tableaux de flux 53
16.
a) Résultat d’exploitation = Produits d’exploitation – Charges d’exploi-
tation = 65 001 – 63 489 = 1 512
b) Variation du BFR = BFR N – BFR N1
BFR N = 4 338 + 2 712 – 5 514 – 1 305 = 231
BFR N – 1 = 5 577 + 3 039 – 7 083 – 1 449 = 84
BFR = 147
c) Autres dettes liées à l’activité = variation des intérêts courus
= 72 48 = 24
SOLUTIONS
d) Acquisitions d’immobilisations
Il faut reconstituer la valeur brute des immobilisations en N1.
Amortissement en N1 = Cumul des amortissements pratiqués
jusqu’en N1 – amortissements des immobilisations cédées
Amortissements en N1 = 7 890 – 1 500 = 6 390
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
– Remboursements
Emprunts = (Emprunts – Concours bancaires courants – intérêts courus)
Emprunts en N1 = (8 601 – 81 – 72) = 8 448
Emprunts en N = (6 966 – 36 – 48) = 6 882
6 882 = 8 448 + Augmentation des emprunts – 2 820
D’où augmentation des emprunts = 1 254
f) Trésorerie
Trésorerie = Disponibilités – Concours bancaires courants
En N = 1 608 – 36 = 1 572
En N1 = 567 – 81 = 486
de trésorerie = 1 572 – 486 = 1 086
COURS
L’analyse en valeur absolue des soldes de gestion donne une
première idée des performances économique et financière de
l’entreprise mais elle ne permet pas d’apprécier l’efficience et l’effi-
cacité dont celle-ci fait preuve dans l’utilisation de ses ressources
et la gestion de ses activités. Pour y parvenir, il convient de rappro-
cher les résultats, du chiffre d’affaires (ratios de profitabilité) et des
moyens mis en œuvre (ratios de rentabilité). Les mesures comp-
tables de rentabilité peuvent être complétées par des indicateurs
de performances boursières qui révèlent la création de valeur pour
les actionnaires.
EBE
Taux de marge brute d’exploitation = ---------- (Constitue une première
CA
mesure de la capacité bénéficiaire de l’entreprise indépendamment de sa poli-
tique financière ou fiscale et de ses choix en matière d’amortissement).
56 TD Finance d’entreprise
Ou Résultat Net (Ce ratio tient compte de l’incidence des opérations excep-
-----------------------------
CA
tionnelles).
COURS
– de la structure financière.
L’analyse du point mort repose sur la distinction entre les coûts fixes et les coûts
variables. Les coûts fixes correspondent à un niveau donné de capacité de pro-
duction tandis que les charges variables évoluent avec le niveau de l’activité.
Le seuil de rentabilité ou point mort représente le chiffre d’affaires pour
lequel l’entreprise ne dégage ni bénéfice, ni perte.
Seuil de rentabilité (SR) = Coût fixes (CF)
----------------------------------------------------------------------------
taux de marge sur coûts variables
Marge sur coûts variables
où le taux de marge sur coûts ----------------------------------------------------------
variables =
CA
R
Levier d’exploitation (le) = R - ou encore levier d’exploitation = CA -
--------
---------- -------------------
CA CA – SR
-----------
CA
Si on pose :
RAE ,
Re = -----------
AE
= taux d’imposition des bénéfices,
i = taux d’intérêt (1 – ) = Coût des dettes financières nettes d’impôt
R AE – i D R CP + D – iD
R f = ----------------------------------------------
e
= ----------------------------------------
e
CP CP
D
R = R + R – i ------
f e e
CP
Lorsque (Re i), la rentabilité financière Rf s’améliore d’autant plus que
le taux d’endettement augmente. Il y a un effet de levier positif.
Lorsque (Re = i), il n’y a pas d’effet de levier. La rentabilité financière est
égale à la rentabilité économique après impôt quel que soit le taux d’endette-
ment.
Lorsque (Re i), la rentabilité financière diminue à mesure que le taux
d’endettement augmente. L’effet de levier est négatif.
pt – p t – 1 + D t
r = --------------------------------
Pt – 1
où pt – 1et pt : les cours au début et en fin d’année
Et Dt : le dividende perçu en t.
COURS
Actif économique (valeur comptable)
L’entreprise crée de la valeur si le ratio > 1.
que :
a) l’entreprise est proche de son point mort Å Å
b) les coûts fixes sont élevés Å Å
c) la marge sur coûts variable est élevée. Å Å
2 L’effet de levier est positif quand :
■
à:
a) surestimer la rentabilité des entreprises en forte crois-
sance Å Å
b) sous-estimer la rentabilité des entreprises en forte
croissance Å Å
c) surestimer la rentabilité des entreprises anciennes Å Å
d) sous-estimer la rentabilité des entreprises anciennes Å Å
TD 4 L’étude des performances 61
EXERCICES
8 La MVA est une mesure :
■
14** Les sociétés Kaolin et Fusaïole sont dans le même secteur d’activité.
■
Les comptes de résultat simplifiés de ces deux sociétés vous sont communiqués.
a) Calculer le point mort (ou seuil de rentabilité) pour ces deux sociétés.
b) Quelle est l’entreprise la plus sensible à une variation du chiffre d’affaires ?
c) Confirmer votre réponse en calculant le levier financier.
d) Vérifier les conséquences d’une baisse de 10 % du CA sur le résultat des
deux sociétés.
15* Vous trouverez ci-dessous le tableau des soldes intermédiaires de gestion
■
Valeur Ajoutée
EXERCICES
Produits exceptionnels 72 355 57 705
Charges exceptionnelles 1 018 1 469
Participation des salariés 32 360 0
Impôts sur les bénéfices 56 147 0
tent entre plusieurs modes de financement. Ils savent que leur choix condi-
tionnera leur structure financière et aura des incidences sur la rentabilité des
capitaux propres.
Plusieurs choix sont possibles :
1 : Financement intégral par capitaux propres.
2 : Financement : 2/3 par capitaux propres et 1/3 par un emprunt au taux
de 9 % remboursable in fine au bout de 4 ans.
Ils vous fournissent les informations suivantes :
– Le chiffre d’affaires est de 1 500 000 €.
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Actif Passif
Actif immobilisé net 164 604 Capitaux propres 210 686
Trésorerie 1 421 751 Dettes financières 63 437
BFR 1 312 232
Total 1 586 355 Total 1 586 355
SOLUTIONS
13. Cette société est très rentable. Le taux de rentabilité de ses capitaux
propres est supérieur à celui exigé des actionnaires.
14. Le seuil de rentabilité = Frais fixes/taux de marge sur coût variable
a) Taux de marge sur coût variable : MCV/CA
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
b) C’est la société Fusaïole car elle est la plus proche de son point mort.
C’est également elle qui a les charges fixes les plus élevées.
c)
CA 8 500 8 500
CA-SR 3 271 1 219
Levier d’exploitation 2,59 6,97
Hypothèse 2 :
Actif économique = 825 000 €
Capitaux investis = 550 000 € (CP) + 275 000 € (dettes)
R Net = (120 000 – (275 000 9 %)) 2/3 = 63 500 €
Rf = 63 500/550 000 € = 11,5 %
La rentabilité s’améliore du fait de l’endettement. Il y a un effet de levier
positif. L’entreprise a intérêt à s’endetter car le taux d’intérêt de la dette est
inférieur à sa rentabilité économique.
Mise en évidence de l’effet de levier :
Rf = Re 2/3 + (Re – id) (2/3) D/CP
Rf = 9,7 % + (14,5 % – 9 %) (2/3) 275 000/550 000 = 11,5 %
b) L’effet de levier sera amplifié.
c) En s’endettant, l’entreprise diminuera sa rentabilité financière (effet
massue).
17. Coût moyen pondéré du capital (CMP) = (0,10 3 000 000/4 500,00)
+ (0,06 (1 – 1/3) . 1 500 000 / 4 500 000) = 8 %.
EVA = 600 000 (1 – 1/3) – 4 500 000 0,08 = 40 000 €
Autre expression de l’EVA.
Ou Re = 400 000 / 4 500 000 = 8,88 %
EVA = (8,88 % – 8 %) 4 500 000 = 40 000 €
L’EVA est positif, la société crée de la valeur pour l’actionnaire.
18.
SOLUTIONS
a) 1. Calcul du taux d’imposition théorique
Taux d’imposition théorique = Impôt sur les bénéfices/Résultat avant impôt
Résultat avant impôt= Résultat Net + Impôt sur les bénéfices
Résultat avant impôt = 66 319 + 53 401 = 119 720
Taux théorique () = 53 401/119 720 = 44,60 %
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2. Rentabilité économique
Résultat de l’actif économique :
REX = 122 393 (1 – ) = 67 807
Actif économique (AE) = 1 586 355
Rentabilité économique (Re) = 67 807/1 586 355 = 4,27 %
b) Les inducteurs de rentabilité
La marge économique après impôt = (REX (1 – )/CA)
= 67 807/10 244 035 = 0,66 %
68 TD Finance d’entreprise
COURS
La performance d’une entreprise ne peut s’apprécier qu’en
fonction du risque qu’elle supporte. De même, le risque accepté par
les investisseurs est fonction de la rentabilité attendue.
Le risque résulte du caractère aléatoire d’une variable c’est-
à-dire de l’incertitude sur les flux et les valeurs futurs. La mesure
classique du risque est l’écart-type qui exprime la dispersion de la
variable autour de la moyenne. Plus l’écart-type est grand, plus
grande est la dispersion, plus élevé est le risque. Mais d’autres
méthodes telles que l’étude de ratios ou de flux financiers peuvent
être utilisées.
Le risque de faillite peut être étudié de façon statique à partir des bilans et de
façon dynamique à partir des tableaux de flux.
Cette analyse est fondée sur la lecture du bilan. Les outils de diagnostic diffè-
rent selon l’approche du bilan considérée.
Dans la conception patrimoniale, l’analyse du risque de faillite met en
correspondance les structures de l’actif et du passif. Elle est fondée sur le fonds
de roulement patrimonial, l’actif net, les ratios de liquidité et le ratio d’auto-
nomie financière.
L’entreprise doit maintenir un matelas de sécurité afin de tenir compte des
risques inhérents à son activité.
FR patrimonial > 0
Si le FR > 0 l’entreprise est présumée pouvoir faire face à ses engagements,
elle est supposée disposer d’une certaine aisance financière.
La valeur réelle des actifs doit être supérieure au total de l’endettement de
sorte que le ratio :
Actif net
-------------------- 20 %
Passif
Les ratios de liquidité sont aussi utilisés pour mesurer le risque d’illiqui-
dité. Ils comparent la durée des actifs à celle des passifs. Trois ratios sont géné-
ralement calculés :
Le ratio de liquidité générale
Actif circulant (à moins d’un an)
--------------------------------------------------------------------------
Passif exigible à court terme
Le ratio de liquidité réduite
Actif circulant à moins d’un an
-----------------------------------------------------------------------
Passif exigible à court terme
Le ratio de liquidité immédiate
Disponible et VMP
----------------------------------------------------------------
Passif exigible à court terme
Le risque de faillite est supposé d’autant plus élevé que l’endettement est
important. Il est appréhendé à partir des ratios d’autonomie financière et de
capacité d’endettement.
TD 5 L’analyse des risques 71
COURS
------------------------------------------------ 0,5
Capitaux permanents
Dans la conception fonctionnelle, une entreprise est jugée vulnérable
dès lors que le FRNG ne couvre pas le BFRE et que la trésorerie est structu-
rellement négative. L’analyse de la rotation des composantes du BFRE doit
permettre de comprendre, en partie, les raisons de ce déséquilibre. Celle-ci
doit être complétée par l’étude de ratios de structure.
Les ratios de rotation
a) supérieur à 10 % Å Å
EXERCICES
b) supérieur à 20 % Å Å
c) inférieur à 10 % Å Å
a) la trésorerie nette Å Å
b) le flux de trésorerie d’activité Å Å
c) le flux de trésorerie interne Å Å
5 Un ratio capitaux propres/endettement net < 1 est
■
vraie(s) ?
a) le risque financier provient des variations de l’écart
entre la rentabilité des capitaux propres et celle des actifs Å Å
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économiques
b) le risque financier est proportionnel au risque d’exploi-
tation et au taux d’endettement Å Å
c) il existe toujours un risque financier Å Å
7 Le ratio de liquidité réduite est le suivant :
■
vraie(s) ?
a) une entreprise fait faillite parce qu’elle est trop
endettée Å Å
b) l’endettement accroît le risque de faillite Å Å
c) l’endettement détériore la rentabilité économique Å Å
11* Quels sont les principaux biais dont souffre le ratio de rotation des
■
créances clients ?
sur coût variable s’élève à 2 700 000 € et les charges fixes à 1 200 000 €.
a) Calculer le seuil de rentabilité.
b) Calculer le levier d’exploitation.
c) Le chiffre d’affaires suit une loi normale d’espérance 5 100 000 € et d’écart-
type 2 000 000 €. Calculer l’écart-type du résultat d’exploitation.
d) Calculer la probabilité de ruine.
13** La société Gamex vous fournit les informations suivantes :
■
EXERCICES
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
76 TD Finance d’entreprise
SOLUTIONS
13. Société Gamex
a) Rentabilité économique et rentabilité financière
Actif économique = 6 000 000 €
Capitaux propres = 2 500 000 €
Dettes : 3 500 000 €
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b) Effet de levier
Rf = 4 % + (4 % – 3,33 %) (3 500 000 / 2 500 000) = 4,9 %
c) Effet d’une baisse de 2 %
Rf = Re (1 + (D / CP)) (1 – )=2% (1 + 1,4) 2/3 = 3,2 %
d) La partie imputable à l’endettement
E (REX) = 350 000
(REX) = 80 000
E (Re) = E (RE) / 6 000 000 = 5,8 %
(Re) = (REX) / 6 000 000 = 1,3 %
Risque total (Rf) = (Re) (1 + D / CP) = 13,92 %
Risque financier = (Rf) – (Re) = 13,92 % – 5,8 % = 8,12 %
COURS
Un euro aujourd’hui vaut plus qu’un euro dans un an. C’est là
l’essence des calculs financiers d’actualisation et de capitalisation.
En effet, un euro reçu aujourd’hui peut être placé pour donner au
bout d’un an le montant initial augmenté des intérêts, autrement
dit, un montant supérieur. Le taux d’intérêt est la clé de ce calcul. Il
se décompose en deux parties : une première composante, le taux
sans risque, rémunère le renoncement à une consommation immé-
diate, et une seconde composante, la prime de risque, rémunère le
risque inhérent à l’investissement. Le taux d’intérêt permet de cal-
culer des valeurs équivalentes entre elles à des dates différentes. Il
s’agit des valeurs futures et actuelles.
Les calculs financiers sont souvent illustrés par un axe du temps. Une période
est délimitée par deux dates. Ainsi, la période t, va de la date t – 1 à la date t.
Période 1 Période t
La valeur future et la valeur actuelle à une date donnée sont calculées juste
après le versement du flux de cette date. Ce flux est ainsi inclus dans la valeur
future, mais pas dans la valeur actuelle.
80 TD Finance d’entreprise
Valeur future et valeur actuelle sont deux facettes d’une même réalité écono-
mique.
La valeur future est la valeur à une date ultérieure d’un flux actuel. Pour un
flux aujourd’hui de V0, la valeur future après T périodes au taux d’intérêt
périodique r est :
VT = V0 1 + r
T
La valeur actuelle est la valeur d’aujourd’hui d’un flux futur. Pour un flux
VT qui interviendra après T périodes, la valeur actuelle au taux d’intérêt pério-
dique r s’écrit :
VT
V0 = ------------------ = VT 1 + r –T
1 + r
T
1 - = 1 + r–T est appelé le coefficient d’actualisation.
-----------------
1 + r
T
Par exemple, la valeur actuelle de 1 210 euros à recevoir dans deux ans si
le taux d’intérêt annuel est de 10 % est de : V0 = 1 210 - = 1 000
---------------------------
2
1 + 10 %
euros.
Valeur actuelle et valeur future se déduisent l’une de l’autre. Elles sont
liées par une équation qui fait également intervenir le taux d’intérêt et le
nombre de périodes. Connaissant trois des paramètres de cette équation, le
quatrième peut en être facilement déduit. Il faut en outre veiller à ce que le
taux d’intérêt et la période unitaire soient exprimés en unités de temps
TD 6 Principes d’actualisation et de capitalisation 81
comparables ; à une période annuelle sera associé un taux annuel, à une période
mensuelle sera associé un taux mensuel…
COURS
deux ans au taux annuel de 10 % est de 1 200 euros :
V2 = 1 000 + 1 000 10 % + 1 000 10 % = 1 200 euros
La différence de 10 euros avec la valeur future en intérêts composés de
1 210 euros provient des intérêts composés obtenus en période 2 sur les inté-
rêts de la première période 100 10 % = 10 . De façon générale, la valeur
future dans T années calculée avec la méthode des intérêts simples est :
VT = V0 + T V0 r
Une suite de flux est une série de flux se produisant à des intervalles réguliers.
La valeur future d’une suite de flux est égale à la somme des valeurs futures de
ces flux :
0 1 2 … T–1 T
F1 F2 … FT – 1
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
FT
FT – 1 1 + r
F2 1 + rT – 2
F1 1 + rT – 1
T–1 T–2 1
VT = F1 1 + r + F2 1 + r + … + FT – 1 1 + r + FT =
T
Ft 1 + r
T –t
t=1
82 TD Finance d’entreprise
Vt = a ---------------------------
r
La valeur actuelle d’une suite de flux est égale à la somme des valeurs actuelles
de ces flux :
0 1 2 … T
F1 F2 … FT
F11 + r–1
–2
F21 + r
…
–T
FT1 + r
F1 F2 2 T T T Ft t
V0 1 + r 1 + r 1 + r
F
1 + r+ ------------------ + … ------------------ =
= ---------------- -----------------
t=1
Dans le cas d’une suite de flux constants égaux à une somme a, et si le
premier flux intervient dans un an, la valeur actuelle, après application de la
formule de la suite géométrique, est :
–T
1 – 1 + r
V0 = a ------------------------------
r
Si en plus l’horizon est infini, il s’agit alors d’une perpétuité de flux
constants égaux à a dont la valeur future est infinie et dont la valeur actuelle
est :
V0 = -a-
r
Une perpétuité dont les flux progressent à un taux de croissance
constant g à partir d’un flux initial en date 1 égal à F1, a une valeur actuelle
de :
F1
V0 = ----------
r–g
TD 6 Principes d’actualisation et de capitalisation 83
COURS
Le taux d’intérêt nominal1 est souvent un taux annuel. Il arrive cependant que
la période de calcul et de composition des intérêts soit différente de l’année
(elle lui est en général inférieure). Il est alors nécessaire de calculer un taux qui
soit cohérent avec cette périodicité. Le taux obtenu est un taux proportionnel.
Pour une composition des intérêts de m fois dans l’année, le taux proportionnel
im est déduit du taux nominal annuel i en divisant ce dernier par m :
im = i m .
Avec cette périodicité des intérêts, la valeur future après T années est
donc :
VT = V0 1 + i m m T = V0 1 + imm T
Ainsi, pour une composition mensuelle des intérêts, le taux mensuel pro-
portionnel à un taux annuel de 6 % est i12 = 6 %/12 = 0,5 % . La valeur
future après deux ans du placement
24
d’une somme initiale de 100 euros est
V2 = 100 1 + 0,5 % = 112,72 euros.
Étant donné la périodicité de composition des intérêts, le taux effectif
annuel de ce placement est différent du taux nominal. Il s’agit en fait du taux
annuel équivalent qui conduit à la même valeur future.
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Deux taux sont dits équivalents lorsqu’ils conduisent à une même valeur
future après une même durée d’investissement. Le taux annuel ie équivalent à
un taux proportionnelm mensuel im se déduit de la relation suivante :
1 + ie = 1 + im
1
Le taux nominal est également appelé taux facial, taux du coupon ou encore taux apparent.
84 TD Finance d’entreprise
constant est obtenu en divisant le montant total emprunté par la durée de vie
E.
totale de l’emprunt ---
T
Pour notre exemple, le remboursement annuel du capital s’élève à
1 000
------------- = 250 euros.
4
COURS
1 1 000 50 250 300
in fine
Le remboursement in fine implique un amortissement unique et total du
capital à l’échéance. Les intérêts sont payés périodiquement sur la totalité du
capital restant dû.
1 1 000 50 0 50
2 1 000 50 0 50
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3 1 000 50 0 50
1 1 000 0 0 0
2 1 000 0 0 0
3 1 000 0 0 0
La valeur nominale (VN) d’une obligation est la valeur qui sert de base au calcul
des intérêts au taux nominal i. Des primes peuvent être associées à un emprunt
obligataire ; une prime d’émission qui vient se déduire de la valeur nominale
pour former le prix d’émission (PE) et une prime de remboursement qui vient
s’ajouter à la valeur nominale pour former le prix de remboursement (PR).
PE = VN – prime d’émission
PR = VN + prime de remboursement
Le taux actuariel à l’émission se calcule comme un taux interne de ren-
tabilité. C’est le taux r vérifiant l’équation suivante qui égalise la somme des
encaissements à la somme des décaissements réalisés par le prêteur (hors
fiscalité) :
VN i
-----------------t + ------------------T
PE = T VR
t=1 1 + r 1 + r
Le taux actuariel est le taux de rentabilité pour le prêteur. L’émetteur, lui
supporte un coût après déduction de l’économie d’impôt réalisée sur le paie-
ment des intérêts.
Coût actuariel = taux actuariel (1 – Taux d’impôt sur les bénéfices)
EXERCICES
c) la diviser par (1 + le taux d’actualisation) Å Å
d) la multiplier par (1 + le taux d’actualisation) Å Å
3 La méthode des taux simples est plutôt utilisée pour
■
d’actualisation Å Å
d) la valeur du flux perpétuel Å Å
5 La valeur future d’un flux actuel est d’autant plus
■
élevée que :
a) le taux d’intérêt est élevé Å Å
b) le coefficient de capitalisation est faible Å Å
c) le nombre de périodes de capitalisation est élevé Å Å
88 TD Finance d’entreprise
élevée que :
a) le taux d’intérêt est élevé Å Å
b) le coefficient d’actualisation est élevé Å Å
c) le nombre de périodes d’actualisation est élevé Å Å
7 La capitalisation est l’inverse de l’actualisation
■
Å Å
8 Lorsque les intérêts sont payés en fin de période
■
10* Dans quel cas le taux d’actualisation peut être égal au taux sans risque ?
■
11** Dans quel cas le taux d’actualisation est égal au taux sans risque ?
■
12* Dans quel cas le taux d’actualisation doit être différent du taux sans
■
risque ?
13*** Qu’est ce que le coefficient d’actualisation ? Quelle interprétation
■
comptés ?
TD 6 Principes d’actualisation et de capitalisation 89
15* Vous disposez d’une somme de 6 000 euros que vous pouvez investir au
■
EXERCICES
■
afin de récupérer 2 500 euros dans 4 ans. Quel est le taux d’intérêt implicite ?
18* Vous souhaitez acheter au comptant une voiture qui coûte
■
vendeur vous propose un crédit sur deux ans au taux d’intérêt annuel de 12 %
composé mensuellement. Les versements s’effectueront par mensualité
constante.
a) Quelle est la valeur de vos versements mensuels ?
b) Quel est le taux effectif annuel de votre crédit ?
90 TD Finance d’entreprise
22** À compter du mois prochain, vous envisagez de placer 100 euros par
■
contracté un emprunt de 1 000 000 euros voici exactement deux ans à un taux
de 10 %. Le remboursement est défini comme une suite de 10 annuités
constantes.
a) Quel est le montant de l’annuité constante initiale ?
b) Présentez les trois premières lignes du tableau d’amortissement de
l’emprunt.
c) Les deux premières années, l’entreprise n’a pas pu honorer ses engagements
et n’a fait que deux versements de 150 000 euros chacun. Elle a réussi à
renégocier les conditions de sa dette auprès de la banque. Celle-ci consent à
lui accorder désormais (immédiatement après le second versement de
150 000 euros) un taux de 9 % et à échelonner les paiements sur les
12 années à venir. Quel est le montant de la nouvelle annuité constante ?
Pour vous aider. Calculez le montant restant dû après les deux premiers
versements effectués par l’entreprise.
25 Présenter le plan d’amortissement d’un emprunt de 25 000 euros à 5 %
■
SOLUTIONS
certitude.
13. Le coefficient d’actualisation est le rapport 1 / (1 + r). Il est l’inverse du
coefficient de capitalisation. Il s’interprète comme le prix aujourd’hui (en t = 0)
d’une obligation zéro-coupon ayant une valeur nominale égale à 1 euro.
14. Les intérêts précomptés et les intérêts post-comptés accompagnent géné-
ralement la méthode des intérêts simples sur des opérations financières infé-
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rieures à un an. Les intérêts précomptés sont payés terme à échoir c’est-à-dire
d’avance. Ils sont versés par l’emprunteur à la date à laquelle il reçoit les fonds
empruntés. Ils sont de fait déduits du montant emprunté. Les intérêts post-
comptés sont payés à terme échu. Ils sont versés par l’emprunteur avec le
remboursement à la date d’échéance de son emprunt.
15. a) Avec la méthode des intérêts composés, la valeur future de 6 000 euros
10
dans 10 ans au taux de 5 % est 6 000 1 + 5 % = 9 773,37 euros .
b) Avec la méthode des intérêts simples, la valeur future de 6 000 euros
dans 10 ans au taux de 5 % est 6 000 + 6 000 5 % 10 = 9 000 euros .
92 TD Finance d’entreprise
Il en découle :
ln1 500 1 200
T = ----------------------------------------- = 2,90 ans
ln1 + 8 %
3 2
19. a) V3 = 3 000 1 + 5 % + 2 000 1 + 5 % + 2 000
1 + 5 % + 2 000 = 9 777,88 euros
b) V4 = V3 1 + 5 % = 10 266,77 euros
20. À première vue, le taux nominal du second compte est plus avantageux.
Cependant, la comparaison des taux nominaux n’est pas opportune. Afin de
comparer ces deux opportunités d’investissement, il convient de calculer le
taux actuariel annuel associé à chacune d’elles.
Le taux actuariel annuel associé au premier compte est le taux annuel équi-
valent à une composition quotidienne des intérêts à un taux facial annuel de
5,35 %
----------------
5,35 %, soit à un taux proportionnel journalier de
365 . C’est le taux ie1 tel que :
Le taux actuariel annuel associé au second compte est le taux annuel équi-
valent à une composition semestrielle des intérêts à un taux facial annuel de
5,40 %
----------------
5,40 %, soit à un taux proportionnel semestriel de . C’est le taux ie2 tel
2
que :
1 + ie2 = 5,40 % 2
----------------
1 + 2
D’où ie2 = 5,40 % 365 – 1 = 5,47 %
----------------
1 + 2
Il en ressort de ces taux actuariels que le premier compte est préférable au
second.
21. a) La valeur de la mensualité constante est obtenue en appliquant à la
formule de l’annuité constante un taux mensuel proportionnel de 12 %
------------ = 1 % .
12
Le nombre total de mensualités est T = 24 .
La mensualité constante est donc égale à :
1 500 1 % - = 70,61 euros.
a = -------------------------------------
–24
1 – 1 + 1 %
b) Le taux effectif annuel ie est le taux annuel équivalent à un taux annuel
de 12 % composé mensuellement.
1 + ie = 12 % 12
------------
1 + 12
SOLUTIONS
D’où ie = 12 % 12 –1 = 12,68 %
------------
1 + 12
6% =
22. Le taux mensuel proportionnel est de --------- 0,5 %
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
12
Le nombre de mois est de 20 12 = 240
La valeur dans 20 ans du placement est obtenue en utilisant la formule de
la valeur future d’une suite d’annuités constantes. Elle est de :
240
1 + 0,5 % – 1
V20 = 100 ------------------------------------------- = 46 204,09 euros .
0 5
23. Pour trouver le montant du versement mensuel constant, il faut utiliser
la formule de calcul de la valeur future d’une suite d’annuités constantes. Cette
formule fait intervenir le taux apparent (nominal) qu’il convient ici de calculer.
TD 6 Principes d’actualisation et de capitalisation 95
SOLUTIONS
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7
COURS
La rentabilité réalisée dans le passé peut être calculée à partir
d’un historique de données comme étant la somme d’un taux de
plus-value et d’un taux de rendement. Dans un univers certain, le
mode de calcul de la rentabilité future est identique à celui de la
rentabilité réalisée. En revanche, dans un univers risqué, seule une
rentabilité espérée peut être calculée. Quoi qu’il en soit, un inves-
tissement ne peut être entrepris que lorsqu’il promet une rentabilité
supérieure à celle exigée compte tenu de son risque. L’écart-type de
la rentabilité est la mesure statistique du risque, lequel se décompose
en un risque spécifique et un risque systématique. Le premier est
propre à chaque titre et le second est commun à l’ensemble du
marché, chaque titre réagissant avec sa propre sensibilité, son bêta.
La rentabilité est le rapport entre un revenu et les capitaux investis qui en sont
à l’origine. Elle mesure l’accroissement relatif de richesse entre deux dates. En
valeurs comptables, il est possible de calculer, comme présenté dans le TD 4, la
rentabilité économique et la rentabilité financière. En valeur de marché, la ren-
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L’incertitude sur les flux et valeurs futurs est communément appelée risque. Les
divers risques auxquels une entreprise peut être exposée peuvent être classés en
TD 7 Le risque et la rentabilité 99
COURS
par la dispersion moyenne de la rentabilité autour de son espérance mathéma-
tique, autrement dit par l’écart type de la rentabilité.
L’écart type de la rentabilité (r) se définit comme la racine carrée de la
variance.
r = Variancer
n
2 2
Variancer = r =
pi ri – Er i
i=1
où pi est la probabilité de réaliser la rentabilité ri dans l’état de nature i.
Cette expression de la variance peut être développée pour donner :
2
n
n 2 2 2
Variancer = pi ri –
pi ri = Er i – Er i
i=1
i=1
t
=1
T
1
T
avec r = --- rt la rentabilité historique moyenne calculée comme une
t=1
moyenne arithmétique des rentabilités observées dans le passé.
100 TD Finance d’entreprise
Un portefeuille est défini par les proportions investies dans chaque titre
entrant dans sa composition. Pour calculer la rentabilité d’un portefeuille
de titres ou d’investissements, il suffit de connaître la rentabilité de chaque
composante et sa pondération dans le portefeuille. Ainsi, un portefeuille
composé à parts égales investies dans deux titres, le premier ayant une renta-
bilité de 6 %, le second une rentabilité de 10 %, offre une rentabilité de 8 %
(50 % 6 % + 50 % 10 %).
Le risque d’un portefeuille n’est pas la somme des risques des titres qui
entrent dans sa composition. Il dépend de l’interaction entre ces titres, de leur
corrélation.
Pour un portefeuille de deux titres, l’écart type qui mesure le risque est la
racine carrée de la variance :
2 2 2 2
VarianceP = x11 + x22 + 2x1x21,2
n
avec 1,2 = cov(1,2) =
pi ri1 – Er1 ri2 – Er1
i=1
n
Dans le cas général, la rentabilité d’un portefeuille P de n titres est égale à la
moyenne des rentabilités des titres qui le composent pondérées par leurs poids
respectifs :
n
rP =
xi r i
i=1
où ri est la rentabilité du titre i et xi est la part investie dans le titre i.
Le risque du portefeuille de n titres est mesuré par la racine carrée de sa
COURS
variance :
n n n
2 2
VarianceP =
xi i + 2 xi x ji,j
i=1 i=1 j =1
ji
Les facteurs de risque qui affectent la valeur d’une entreprise ont été classés en
deux catégories ; le risque économique et le risque financier. Il existe une
seconde classification possible du risque en fonction du type d’information à
l’origine de la variation des prix des titres.
Deux catégories de facteurs sont susceptibles d’affecter le prix d’un titre et d’en
expliquer le risque total :
– des facteurs communs à l’ensemble du marché tels que les variations des
taux d’intérêts, des taux de change, de l’inflation, de la fiscalité… Tous les
titres y sont sensibles, mais à des degrés différents. Ces facteurs sont à l’origine
du risque de marché encore appelé risque systématique ou risque non
diversifiable ;
– des facteurs propres à chaque titre et l’affectent spécifiquement tels que la qua-
lité de la direction, une avarie affectant le système de production, l’arrivée d’un
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concurrent plus performant, une modification des prix des inputs… Ces fac-
teurs sont à l’origine du risque spécifique encore appelé risque diversifiable.
On doit à Markowitz (1959) et Sharpe (1963) la modélisation de cette
répartition des risques à travers le modèle de marché à un facteur suivant :
ri,t = i + irm,t + i,t
où ri,t, la rentabilité du titre i à l’instant t, est exprimée en fonction de rm,t la
rentabilité du marché au même instant. Le titre i réagit aux facteurs affectant
l’ensemble du marché avec sa propre sensibilité i . Le terme i,t traduit
l’influence d’événements spécifiques au titre i.
102 TD Finance d’entreprise
i i i
Le titre réagit Les fluctuations du titre Les fluctuations du titre
en sens inverse amortissent celles amplifient celles
du marché. du marché du marché
C’est une valeur refuge. dans son ensemble dans son ensemble
Le bêta du marché est par définition égal à 1. Le bêta des actions est rare-
ment négatif ou supérieur à 2,5. Le niveau du coefficient bêta s’explique par
différents paramètres. La sensibilité du secteur à la conjoncture économique,
l’importance des coûts fixes y compris les frais financiers, la part de finance-
ment par dette, le taux de croissance du résultat sont des facteurs ayant un
impact positif sur le bêta des actions d’une entreprise. En revanche, meilleure
est la qualité de gestion d’une entreprise et plus lisibles sont les informations
qu’elle publie, plus faible est son bêta.
Le bêta d’un portefeuille de n titres ayant chacun un poids xi est égal à
la moyenne pondérée des des titres en portefeuille :
n
1
P = ---xi i
n
i=1
Risque spécifique
Risque total
COURS
Risque systématique
La variance des rentabilités du marché étant la même pour tous les titres,
pour mesurer le risque systématique d’un titre, il suffit alors de connaître son
bêta. Le bêta donne à lui seul une mesure du risque systématique.
a) réalisée Å Å
b) espérée Å Å
c) exigée Å Å
2 En avenir certain, il convient de calculer une
■
rentabilité :
a) réalisée Å Å
b) espérée Å Å
c) exigée Å Å
3 Une action ne distribuant pas de dividende a été
■
risque systématique. Å Å
6 Le bêta d’un titre est la pente de la droite de régression
■
EXERCICES
Å Å
et le risque financier ?
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14** Quel risque est mesuré par l’écart type de la rentabilité quotidienne ?
■
susceptible d’avoir dans une période les valeurs suivantes avec les probabilités
relatives à trois états de nature différents :
3. Récession 20 % 95 000
corrélés :
Eri 12 % 17 %
i 8% 10 %
A,B 0,375
P : x A, x B 40 % 60 %
18** Après une enquête, vous établissez les données suivantes quant à
■
l’évolution des marchés de votre entreprise pour les six mois à venir :
Récession 20 % –5%
Croissance modérée 50 % 3%
Croissance forte 30 % 16 %
EXERCICES
A 12 % A 15 % 8% –4%
B 13 % B 8% 17 % 11 %
C 15% C – 4% 11 % 21%
Espérance de rentabilité 12 % 11 % 10 %
Risque total 26 % 33 % 24 %
0 1 2 3 4 5 6
2,78 % 3,47 % – 2,99 % 1,15 % 0,76 % 3,02 %
Son cours est passé de 25,20 euros à la date 0 à 27,30 euros à la date 6.
a) Calculer le taux de rentabilité r6 réalisée sur la totalité de la fenêtre d’obser-
vation.
b) Avec une moyenne arithmétique (méthode des taux linéaires), calculer le
taux de rentabilité périodique moyen ra entre la date 0 et la date 6.
c) Quel est le taux de rentabilité total ra6 d’un placement pendant 6 périodes
au taux ra calculé en (b).
d) Avec une moyenne géométrique (méthode des taux composés), calculer le
taux de rentabilité périodique moyen rg entre la date 0 et la date 6.
e) Quel est le taux de rentabilité total d’un placement pendant 6 périodes au
taux rg calculé en (d).
f) Comparer les taux r6, ra6 et rg6. Quelle conclusion en tirer ?
22*** Une obligation a été émise avec un taux nominal de 2,92 %. Elle sera
■
remboursée au pair cinq ans plus tard. Son taux actuariel à l’émission était de
4,10 %. Un an avant sa date d’échéance, elle cote 97,65 %.
a) Quel est le taux de rentabilité espérée pour l’investisseur qui souscrit à
l’émission de cette obligation et qui la détient jusqu’à l’échéance ?
b) Calculer le taux de plus-value de cette obligation.
c) Calculer le taux de rendement.
d) En déduire le taux de rentabilité attendu.
Pour vous aider. Il faut savoir qu’une obligation est cotée en pourcentage
du nominal. Afin de calculer la plus-value, vous pouvez par exemple supposer
une valeur nominale de 100 euros.
23*** La société Excess souhaite placer en bourse ses excédents de tréso-
■
EXERCICES
c) Calculer le bêta des actions Apati et Barot. Commenter.
d) Est-il possible de construire un portefeuille combinant A et B ayant un bêta
de 1.
e) Même question pour un bêta de 0.
24 Selon l’état de la nature, trois niveaux de revenus sont attendus sur un
■
6
2
D’où
rt – r
t=1
= 0,29 %
SOLUTIONS
Bêta 1,04 0,88 1
Risque total = i 26 % 33 % 24 %
c) Bargui a le risque total le plus élevé. Elle est donc la plus risquée. Une
part importante de son risque est attribuée au risque spécifique et n’est donc pas
rémunérée. Son bêta et par conséquent son risque systématique est le plus faible.
114 TD Finance d’entreprise
rm r r
T – 1 t
-----------
t
=1
SOLUTIONS
rm rm r r r r
Décembre
Janvier 0,1125 % 0,2222 % 0,0385 %
Février 0,1133 % 1,5037 % 0,0237 %
Mars 0,0501 % 0,0100 % 0,0327 %
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r r rm rm r r rm rm
Décembre
Janvier 0,1581 % – 0,0658 %
Février 0,4128 % – 0,0518 %
Mars – 0,0224 % – 0,0405 %
Avril 0,0001 % – 0,0009 %
Mai 0,1906 % – 0,0970 %
Juin 0,0600 % 0,0232 %
Juillet – 0,0468 % – 0,0197 %
Août 0,0060 % 0,0092 %
Septembre – 0,0139 % 0,0074 %
Octobre 0,0019 % – 0,0054 %
Novembre 0,6080 % – 0,2458 %
Décembre 0,1512 % – 0,1995 %
Moyenne Moyenne
0,13 % – 0,06 %
TD 7 Le risque et la rentabilité 117
SOLUTIONS
e) Avec le même procédé, on obtient :
x = 31,32 %
1 – x = 68,68 %
24. a) La rentabilité économique n’est pas affectée par la structure de finan-
cement. Elle est d’abord calculée pour chaque état de la nature en divisant le
RAE correspondant par la valeur de l’AE.
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p p e p e
e
Récession 120 1/3 0,12 4,00 % 0,48 %
Stagnation 150 1/3 0,15 5,00 % 0,75 %
Croissance 200 1/3 0,2 6,67 % 1,33 %
E(e) 15,67 % 2,56 %
Variance de e 0,11 %
Ecart-type de e 3,30 %
118 TD Finance d’entreprise
SOLUTIONS
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8
COURS
Le MEDAF ou CAPM en anglais est un modèle d’équilibre qui
permet d’estimer la rentabilité exigée d’un titre individuel compte
tenu de son risque systématique. Il s’agit de la somme du taux
sans risque et de la prime de risque de marché pondérée par le bêta
du titre. Le MEDAF a été développé dans les années 1950 par les
travaux de Markowitz, Tobin, Lintner et Sharpe. Depuis, il est
devenu incontournable aussi bien dans des questions qui relèvent
des marchés financiers que dans des problématiques liées à la
finance d’entreprise.
Risque
Risque
spécifique
Risque systématique
Nombre de titres
en portefeuille
Espérance
30 % de rentabilité
E(r)
25 %
COURS
20 %
15 %
10 %
5%
(r)
0%
0% 5% 10 % 15 % 20 % 25 % 30 % 35 % 40 %
La présence de l’actif sans risque permet de définir une nouvelle frontière effi-
ciente linéaire.
COURS
Emprunt
au taux sans
Er
risque et
investissement
dans A
Placement
au taux sans A
risque et
investissement
dans A 100 % en
actif risqué
A
Taux sans
risque
r 100 % en
F actif sans
risque
r
Graphique 8.4 – Investissement dans un actif risqué et dans l’actif sans risque
Er
Satisfaction
croissante
M
L
Taux
sans
risque
rF
Le MEDAF est un modèle d’équilibre qui étend la dernière relation aux titres
individuels comportant à la fois un risque spécifique diversifiable et un risque
systématique non diversifiable.
Pour un titre individuel, par définition non diversifié, seul le risque systéma-
tique est rémunéré par le prix du risque. La rentabilité espérée d’un titre indi-
COURS
viduel est donc composée du taux sans risque et d’une prime de risque qui
rémunère le seul risque de marché :
= + Er – r
-----------------------------
Er i rF iM M F
M
Er
A
Titre sous
évalué,
l’acheter
M Titre
surévalué,
le vendre
E rm – rF
Taux sans
risque rF
Graphique 8.6 – La droite de marché
TD 7 : Le risque et la rentabilité
TD 10 : Les décisions d’investissement
TD 8 Le MEDAF et le taux de rentabilité exigé 129
Å Å
rentabilité et le taux sans risque.
3 Sur la frontière efficiente de Markowitz, il est possible
■
EXERCICES
■
Å Å
est une demi-droite.
5 Parfaitement diversifié, un portefeuille a un bêta nul.
■ Å Å
6 L’action A a une volatilité de 34 % et un bêta de 0,8.
■
15*** Sur une année, la rentabilité réalisée par les actions a été plus faible
■
que celle observée sur les obligations. Cela remet-il en question le MEDAF ?
16*** Hormis la prime qui rémunère pour la volatilité, existe-t-il d’autres
■
Espérance de rentabilité 10 % 8% 12 % 12 %
Risque 25 % 25 % 30 % 32 %
de risque du marché de 5 %.
a) Quelle est l’espérance de rentabilité du marché ?
b) Quel est le taux de rentabilité à exiger de Borma ? quelle est sa prime de
risque ?
19* L’action Jara est correctement évaluée par le marché qui lui attribut une
■
suivantes :
EXERCICES
Dix portefeuilles sont construits en investissant une proportion a dans A
et (1 – a) dans B comme suit :
a a
P1 –1 2
P2 0 1
P3 0,3 0,7
P4 0,5 0,5
P5 0,6 0,4
P6 0,8 0,2
P7 1 0
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P8 2 –1
de 8 %.
a) Quelle est la rentabilité exigée sur l’action Bona ayant un de 1,6 ?
b) Quelle décision prendriez-vous si vous estimez son prix dans un an à
56 euros et que son prix aujourd’hui est de 52 euros ?
23*** La société San cotée en bourse a vu le cours de son action et celui d’un
■
EXERCICES
F1 0,8 14 %
F2 1 15 %
F3 1,5 23 %
F4 1,80 29 %
F5 2,00 32 %
1. Vrai. Le risque systématique est assumé dès lors qu’une opération est
réalisée sur le marché. La diversification n’y fait rien. Pour l’éliminer, il faut
sortir du marché. 2. Vrai. 3. c) Vrai. La frontière efficiente de Markowitz
est le lieu des portefeuilles dominants. Pour un niveau de risque donné, seuls
les portefeuilles promettant la meilleure rentabilité y sont représentés. Pour
un niveau de rentabilité attendue donné, seuls les portefeuilles les moins
risqués y sont représentés. 4. Vrai. L’actif sans risque transforme la frontière
efficiente en une demi-droite le reliant au portefeuille de marché. 5. Faux.
Un portefeuille parfaitement diversifié est un portefeuille duquel le risque
spécifique a été éliminé. Il présente seulement un risque systématique. Il s’agit
alors du portefeuille de marché dont le bêta est égal à 1. Un portefeuille ayant
un bêta nul est totalement non corrélé au marché. 6. a) c) Vrai. Le risque total
ou volatilité est mesuré par l’écart type. Le titre le plus risqué est celui qui a
la volatilité la plus élevée. Il s’agit de A. Le bêta mesure le risque systématique.
Il est plus élevé pour B. Si A est plus risqué que B et que son risque systéma-
tique est inférieur à celui de B, alors c’est son risque spécifique qui est à
l’origine de sa volatilité excessive. 7. Faux. Le portefeuille de marché
comprend tous les titres émis sur le marché y compris les actions et les obliga-
tions. 8. Vrai. Le MEDAF est un modèle d’équilibre qui permet de calculer
la rentabilité attendue pour un niveau de risque systématique donné. Il permet
ainsi de réaliser des prévisions de rentabilité connaissant le bêta des titres.
9. b) Vrai. L’action étant située au-dessus de la DDM prévisionnelle, sa
rentabilité espérée est supérieure à celle d’équilibre donné par le MEDAF. Son
prix actuel ne reflète donc pas correctement l’ensemble des flux futurs qu’elle
promet. Il les sous-estime. L’action est alors sous-évaluée par le marché et il
convient de l’acheter. 10. Faux. La prime de risque est variable dans le temps
et dans l’espace.
11. Au sein d’une entreprise, la rentabilité économique rémunère les pour-
voyeurs de fonds pour le risque économique inhérent à l’activité. La rentabilité
financière, elle, rémunère les actionnaires pour à la fois le risque économique
et le risque financier lié à la structure financière. La rentabilité financière
devrait donc être plus élevée.
12. La rentabilité financière peut s’écrire comme étant la somme de trois
composantes :
– le taux sans risque ;
– une prime de risque économique qui rémunère pour le risque économique ;
TD 8 Le MEDAF et le taux de rentabilité exigé 135
– et une prime de risque financier qui rémunère pour le risque financier lié à
l’endettement.
13. Grâce à la diversification, il est possible d’annuler le risque spécifique.
Toutefois, il subsistera toujours le risque de marché ou risque systématique.
14. La frontière efficiente est le lieu des portefeuilles dominants, c’est-à-dire
ceux qui pour un niveau de risque donné, offrent la meilleure espérance de
rentabilité. En considérant l’ensemble des portefeuilles risqués possibles, la
frontière efficiente est une hyperbole dans un plan risque espérance de renta-
bilité. En présence de l’actif sans risque, la frontière efficiente se transforme en
une droite joignant l’actif sans risque et le portefeuille de marché.
15. Non. Le MEDAF est un modèle d’équilibre. Il permet d’estimer la renta-
bilité exigée pour un niveau de risque donné. Les actions étant plus risquées
que les obligations, le MEDAF leur attribuerait une espérance de rentabilité
supérieure. Cela peut être vérifié pour des rentabilités réalisées sur longues
périodes. En revanche, sur de courtes périodes d’observation, il arrive que la
hiérarchie de la rentabilité réalisée soit localement inversée.
16. Oui. Une version plus élaborée du modèle de marché permet de prendre
en compte d’autres facteurs qui affectent la rentabilité d’un titre. À titre
d’exemple, il a été démontré l’existence d’une prime de liquidité qui compense
le risque d’illiquidité, c’est-à-dire le risque de ne pas trouver de contrepartie
sur le marché ou de pouvoir le faire mais en subissant une moins-value impor-
tante.
17. Le portefeuille P domine le portefeuille Q, puisque pour le même risque,
il offre une rentabilité supérieure. Le portefeuille R domine le portefeuille S
puisque pour la même rentabilité, il présente un risque plus faible.
SOLUTIONS
Le choix est donc restreint à P et R. L’attitude vis-à-vis du risque du tré-
sorier va déterminer son choix final. S’il est hostile au risque il préférera le
portefeuille P. S’il aime le risque, il ira vers R, qui offre une meilleure renta-
bilité en contrepartie d’un risque plus élevé.
18. a) La prime de risque du marché de 5 % représente l’excédent de renta-
bilité du marché par rapport au taux sans risque. L’espérance de rentabilité du
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
a a r
P1 –1 2 24,00 %
P2 0 1 18,00 %
P3 0,3 0,7 16,20 %
P4 0,5 0,5 15,00 %
P5 0,6 0,4 14,40 %
P6 0,8 0,2 13,20 %
P7 1 0 12,00 %
P8 2 –1 6,00 %
a a
SOLUTIONS
P5 0,6 0,4 0,20 % 9,10 % 12,87 % 15,76 % 18,20 %
P6 0,8 0,2 7,40 % 10,49 % 12,85 % 14,84 % 16,60 %
P7 1 0 15,00 % 15,00 % 15,00 % 15,00 % 15,00 %
P8 2 –1 53,00 % 46,03 % 37,80 % 27,18 % 7,00 %
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30 % Espérance de
rentabilité
25 %
20 %
15 %
10 %
5%
0%
0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 %
Risque
rho = – 1 rho = – 0,5 rho = 0 rho = 0,5 rho= + 1
23. a) San a réalisé un bénéfice net de 4 800 000 euros qui sera distribué au
cours de l’année à hauteur de 5 %. Le montant total des dividendes est donc :
Dividende total = 4 800 000 5 % = 240 000 euros
Le dividende par action est alors égal à :
240 000
Div1 = ------------------- = 2 euros
120 000
b) Le taux de croissance des dividendes futurs est celui de son bénéfice net.
D’après le modèle de Gordon-Shapiro, le prix aujourd’hui d’une action peut se
déduire de ses dividendes futurs :
Div1
P0 = ----------
r–g
Le taux de rentabilité anticipé d’après le modèle de Gordon-Shapiro est
déduit de la dernière équation :
Div1 + P0 g = ---------------------------------- = 7,16 %
------------------------------- 2 + 172 6 %
r =
P0 172
c) La rentabilité observée, les variances et les covariances corrigées pour les
données d’échantillon sont calculées dans le tableau suivant.
r rm r r rm rm r r rm rm rm rm
Décembre
Janvier 0,81 % 0,00 % – 1,99 % – 2,24 % 0,04 % 0,05 %
– 9,60 % 0,31 % – 12,40 % – 1,93 %
SOLUTIONS
Février 0,24 % 0,04 %
Mars 1,77 % 1,88 % – 1,03 % – 0,36 % 0,00 % 0,00 %
Avril 2,61 % 2,05 % – 0,19 % – 0,19 % 0,00 % 0,00 %
Mai 8,47 % 5,33 % 5,68 % 3,08 % 0,17 % 0,10 %
Juin 6,25 % 4,01 % 3,45 % 1,76 % 0,06 % 0,03 %
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r rm r r rm rm r r rm rm rm rm
Juillet 4,41 % 0,00 % 1,61 % – 2,24 % – 0,04 % 0,05 %
Août 0,70 % 1,93 % – 2,09 % – 0,32 % 0,01 % 0,00 %
Septembre 6,29 % 1,89 % 3,50 % – 0,35 % – 0,01 % 0,00 %
Octobre 1,97 % 1,86 % – 0,82 % – 0,39 % 0,00 % 0,00 %
Novembre 11,61 % 9,11 % 8,82 % 6,86 % 0,60 % 0,47 %
Décembre – 1,73 % – 1,43 % – 4,53 % – 3,67 % 0,17 % 0,14 %
Moyenne Moyenne Covariance Variance
2,80 % 2,24 % 0,11 % 0,08 %
140 TD Finance d’entreprise
F1 0,8 14 % 4,60 %
F2 1 15 % 5,00 %
F3 1,5 23 % 6,00 %
F4 1,80 29 % 6,60 %
F5 2,00 32 % 7,00 %
Er = 80 % 5 % + 20 % 3 % = 4,60 %
SOLUTIONS
r = 80 % 15 % = 12 %
r = 200 % 15 % = 30 %
142 TD Finance d’entreprise
9%
8%
7%
rte euille de
% ar c é
5%
4%
3%
Taux sans
ris ue
2%
1%
0%
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
9
COURS
Existe-t-il une structure de financement optimale ? Quel est
l’impact de la structure financière sur la valeur de la firme, et sur son
coût du capital ? L’approche traditionnelle est remise en question car
elle ignore le fait que la dette augmente le risque pour les action-
naires et par conséquent la rentabilité qu’ils exigent. En l’absence
d’impôt, l’endettement n’a pas d’impact sur la valeur de l’entreprise,
ni sur son coût du capital. Toutefois, en présence de fiscalité, la dette
engendre une économie d’impôt qui vient renchérir la valeur de l’entre-
prise et réduire son coût du capital. Poussé à sa limite, l’endettement
augmente le risque de faillite et génère également des coûts supplé-
mentaires qui réduisent de son attrait. En outre, d’autres facteurs
peuvent rentrer en ligne de compte dans la décision d’endettement.
Le coût du capital est calculé comme la moyenne pondérée des coûts des
différentes ressources :
CP D
CMPC = kactif = kCP ----------------- + k D -----------------
CP + D CP + D
Les capitaux propres et la dette doivent être exprimés en valeurs de
marché. kCP est le coût des capitaux propres, la rentabilité exigée par les action-
1
WACC pour Weighted Average Cost of Capital.
144 TD Finance d’entreprise
naires. Le coût de la dette kD est un coût après impôt calculé à partir du coût
nominal rD et du taux d’imposition T comme suit :
kD = rD 1 – T
Le coût du capital représente le taux d’actualisation dans une optique d’éva-
luation de l’entreprise ainsi que dans le cadre de l’évaluation d’un projet d’inves-
tissement présentant le même niveau de risque que les actifs déjà existants.
C PC = A
D
D CP
Graphique 9.1
TD 9 Le coût du capital et la structure financière de l’entreprise 145
COURS
En présence d’impôt, Modigliani et Miller en 1962 mettent en évidence
l’accroissement de valeur de l’entreprise qui s’endette. Le paiement des charges
financières sur la dette permet de réduire l’assiette fiscale et de réaliser ainsi
une économie d’impôt qui vient augmenter la valeur pour les actionnaires.
Grâce à la dette, chaque année, l’entreprise économise T rD D sur ses
impôts. En supposant une rente perpétuelle d’économies d’impôt, la valeur
TDr
actuelle est ------------------------D- = T D . D’où :
rD
L U
V = V +TD
Valeur de l’entreprise Valeur de l’entreprise Valeur actuelle
= +
endettée non endettée de l’économie d’impôt
Le CMPC est alors une fonction décroissante du levier d’endettement.
VL
Valeur
VA de l’économie
d’impôt
V
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
D CP
Valeur de marché
de l’entreprise VA des coûts
de faillite et de
d sfonctionnement
VA de l’économie
d’impôt
D CP
Ratio optimal
d’endettement
Graphique 9.3 – Valeur de l’entreprise avec prise en compte des coûts de faillite
TD 9 Le coût du capital et la structure financière de l’entreprise 147
Cette théorie repose sur le fait que les dirigeants agissent dans l’intérêt des
actionnaires actuels de l’entreprise. La modification de la structure financière
COURS
de l’entreprise permettrait de véhiculer un signal au marché et de résoudre des
problèmes d’asymétrie d’information entre dirigeants et pourvoyeurs de fonds.
Ainsi, si malgré le risque pour les actionnaires les dirigeants décident d’une
émission de dette, ils signalent leur confiance dans le rapport rentabilité/
risque des projets qu’ils entreprennent. De même, s’ils décident d’une aug-
mentation de capital, le signal perçu sera négatif.
Cette théorie établit une hiérarchie des sources de financement selon le coût
qu’elles engendrent. Les entreprises privilégieront en premier lieu l’autofinan-
cement, en second lieu la dette classique, en troisième lieu elles émettront des
titres de dettes du moins risqué vers le plus risqué et enfin elles émettront des
actions.
1
Théorie du pecking order.
148 TD Finance d’entreprise
EXERCICES
b) la valeur de la dette Å Å
c) la valeur des capitaux propres Å Å
4 Dans un univers avec impôt sur les sociétés, une baisse
■
a) du risque économique Å Å
b) du risque financier Å Å
c) du bêta des actions Å Å
d) du levier financier Å Å
150 TD Finance d’entreprise
10* Peut-on dire que la fiscalité des entreprises fait de la dette un véhicule
■
de création de valeur ?
11** Dans une entreprise endettée, a qui profite l’économie d’impôt induite
■
par l’endettement ?
12*** Avec la prise en compte des coûts de faillite, une structure de finan-
■
Dettes 400
EXERCICES
16** Les actionnaires de Nahal exigent une rentabilité de 14,80 %. Le coût
■
U
D
= 1 + -------
L
CP
où L désigne l’entreprise endettée et U l’entreprise non endettée.
c) Calculer son nouveau coût moyen pondéré du capital.
17*** Dans un univers sans impôt, une entreprise non endettée décide de
■
contracter une dette à un coût de 5 % égal au taux sans risque et de réduire ses
capitaux propres d’un montant équivalent. Sa nouvelle structure financière est
composée de 20 % de dettes et de 80 % de capitaux propres. Ses actions ont
maintenant, après la modification de la structure financière, un bêta de 0,90.
152 TD Finance d’entreprise
suivant :
EXERCICES
d) Le taux de rentabilité exigé des actifs, le coût de la dette, le coût des capi-
taux propres ainsi que le coût du capital.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
154 TD Finance d’entreprise
1. Faux, dans un univers sans impôt, la structure financière n’a pas d’impact
sur la valeur de l’entreprise. 2. b) Vrai. Dans un univers sans impôt, le coût
du capital est indépendant de la structure financière. En revanche, les action-
naires exigent une rentabilité supérieure lorsque le niveau de la dette
augmente. 3. b) c) Vrai. Dans un univers sans impôt, la valeur de l’entreprise
est indépendante de la structure financière. Mais une modification de la struc-
ture financière affecte naturellement les valeurs respectives des capitaux
propres et de la dette. 4. a) b) c) d) Vrai. Dans un univers avec impôt sur les
sociétés, une baisse du niveau d’endettement entraîne une baisse de la valeur
de l’économie d’impôt réalisée sur le paiement des intérêts de la dette ce qui
induit une baisse de la valeur pour les actionnaires. Au final, c’est la valeur de
l’entreprise dans son ensemble qui est diminuée. 5. c) Vrai. Dans un univers
avec impôt sur les sociétés, une hausse du niveau d’endettement pourrait
augmenter le risque de défaut de l’entreprise et amener les banquiers à
augmenter leurs taux d’intérêts. En même temps, elle augmente le risque
financier supporté par les actionnaires qui deviennent alors plus exigeants en
terme de rentabilité. Toutefois, l’économie d’impôt réalisée sur le paiement des
nouveaux frais financiers compense largement la hausse des précédents coûts.
Au final, le coût moyen pondéré du capital diminue. 6. Vrai. L’augmentation
du niveau d’endettement s’accompagne d’une hausse du risque de faillite et par
conséquent de la probabilité de devoir payer les coûts directs et indirects de
faillite. Lors du calcul de la valeur de l’entreprise, la valeur actuelle de ces coûts
de faillite vient en déduction de l’économie d’impôt rattachée à l’endettement.
7. a) b) c) d) Vrai. Les actionnaires supportent les deux risques, économique
et financier. Il est normal que la rentabilité qu’ils exigent en dépende. Le bêta
est également une mesure du risque systématique des capitaux propres. Le
levier financier reflète la structure financière de l’entreprise. Or le niveau
d’endettement détermine le niveau du risque financier. 8. a) b) c) Vrai.
L’évolution du cours en bourse fait varier la valeur de marché des capitaux
propres. La valeur de marché de la dette dépend de l’évolution sur le marché
du taux d’intérêt pour des dettes équivalentes. C’est notamment vrai lorsque
la dette est à taux fixe. Du taux d’imposition des bénéfices dépend la valeur de
l’économie d’impôt réalisée sur le paiement des frais financiers de la dette et
par conséquent la valeur des capitaux propres auxquels est rattachée la dite
économie d’impôt. La modification de la valeur de marché des capitaux propres
ou de la dette fait varier leurs pondérations dans la structure financière. Elle
fait donc varier le levier financier.
TD 9 Le coût du capital et la structure financière de l’entreprise 155
9. Le risque financier est un risque qui pèse sur les actionnaires d’une entre-
prise endettée. Il est véhiculé par l’endettement financier. Plus le niveau de la
dette augmente, plus le risque financier est important. Il s’explique par le fait
que le revenu des actionnaires est résiduel, calculé après rémunération des
créanciers. Or le revenu économique partagé entre créanciers et actionnaires
est aléatoire, sujet au risque économique. En même temps, la rémunération des
créanciers est fixe et certaine. Le risque se concentre et s’amplifie alors au
niveau du résidu qui revient aux actionnaires. Ces derniers supportent à la fois
le risque économique et le risque financier.
10. Les charges financières versées sur la dette réduisent l’assiette fiscale de
l’entreprise. Elles génèrent ainsi une économie d’impôt qui vient augmenter la
valeur de l’entreprise. La valeur d’une entreprise endettée est par conséquent
supérieure à celle d’une entreprise équivalente non endettée. La différence
provient de l’avantage fiscal de la dette qui devient ainsi un véhicule de créa-
tion de valeur.
11. L’économie d’impôt générée par l’endettement vient augmenter la valeur
de l’entreprise dans son ensemble, de son actif économique. Ce surplus de valeur
revient au final aux actionnaires qui voient la valeur des capitaux propres
augmenter et devenir supérieure à la seule valeur de leurs apports.
12. Plus la dette augmente, plus l’économie d’impôt qu’elle génère est
importante. Dans le même temps, le risque que l’entreprise se retrouve en
difficultés financières, incapables de faire face à ses engagements augmente. La
réalisation de ce risque occasionne des coûts de faillite et de dysfonctionne-
ments. Actualisés, ces derniers viennent ponctionner une part de l’avantage
fiscal procuré par la dette. Il existe alors un niveau d’endettement optimum
pour lequel la valeur actualisée des coûts de faillite et de dysfonctionnement
SOLUTIONS
égalise la valeur de l’économie d’impôt.
13. Un bilan en finance est un bilan en valeurs de marché. La valeur de
marché de la dette à taux fixe dépend du taux d’intérêt des dettes équivalentes,
le taux du marché du moment. S’il s’agit d’une dette à taux variable, sa valeur
n’est pas affectée par l’évolution des taux. Toutefois son taux d’intérêt est par
définition égal au taux du marché du moment. Par conséquent, calculer le
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Le bêta de l’entreprise non endettée, qui est aussi le bêta des actifs peut
s’écrire ainsi :
actif L 1,1
= ----------------------------- = ------------------------------------------- = 0,77
1 + D CP 1 + 30 % 70 %
De la première relation appliquée à la nouvelle structure, on déduit le bêta
des capitaux propres après la modification de la structure financière :
L U D 20 %
2 = 1------- =
0,77 1 + 80 % = 0,9625
------------
+ CP
c) Pour calculerle nouveau CMPC, il faut d’abord calculer la nouvelle
rentabilité exigée par les actionnaires. Pour cela on peut utiliser le MEDAF :
kCP = rF + NahalErm – rF = rF + Nahal PRM
PRM est la prime de risque du marché :
kCP = 4 % + 0,9625 8 % = 11,70 %
Le nouveau CMPC est alors égal à :
CMPCNahal = 0,1170 0,8 + 0,04 0,2 = 10,56 %
17. a) Le bêta des actifs est égal au bêta des actions lorsque l’entreprise était
non endettée. Il peut alors être déduit de la relation qui existe entre le bêta des
actions d’une entreprise endettée et celui des actions d’une entreprise non
endettée.
U D
L = 1 + D = actif 1 -------
------- + CP
Il en ressort : CP
SOLUTIONS
actif L 0,90
= ----------------------------- = ------------------------------------------- = 0,72
1 + D CP 1 + 20 % 80 %
b) Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires peut être calculé par
application du MEDAF.
kCP = rF + iErm – rF = rF + i PRM
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
---------4 = 66,67
6%
Remarque : il est également possible de calculer directement la valeur
actuelle de l’économie d’impôt sans passer par sa valeur annuelle. Elle est égale
à la valeur de la dette perpétuelle multipliée par le taux d’imposition des
bénéfices : T D = 33,33 % 200 = 66,67
c) En présence de dette, la valeur de l’entreprise augmente d’un montant
égal à l’économie d’impôt. Ce surplus de valeur revient aux actionnaires et
TD 9 Le coût du capital et la structure financière de l’entreprise 159
Capitaux propres
Actif 1 000 – 200 + 66,67
1 000 + 66,67 =
= 866,67
1 066,67 Dettes
200
SOLUTIONS
composé de capitaux propres à hauteur de 75 % et de dettes à hauteur de 25 %.
Les valeurs des capitaux propres et dettes sont par conséquent les suivantes :
L L
V CP = 75 % V = 75 % 15 000 = 11 250
L L
V D = 25 % V = 25 % 15 000 = 3 750
c) Le coût du capital est le CMPC. Dans un univers sans impôt, il est indé-
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Coût du capital 12 % 12 %
Rentabilité exigée des actifs 12 % 12 %
Coût de la dette – 6%
Coût des capitaux propres 14 % 12 %
SOLUTIONS
VU
VL = ------------------------------------
1 – T 25 %
D’où :
9 000
VL = --------------------------------------------- = 10 000
1 – 40 % 25 %
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COURS
Les décisions d’investissement et de financement sont les
deux grandes décisions à long terme auxquelles sont confrontés
les responsables financiers. Mais la décision d’investissement est
la seule créatrice de valeur ; elle est généralement prise en se fixant
comme objectif de maximiser la richesse des actionnaires. En
finance, l’investissement est défini comme l’engagement d’une
somme dans le présent en vue d’obtenir des flux financiers que l’on
espère positifs dans le futur. Il se traduit par une suite d’encaisse-
ments et de décaissements.
Le capital investi est mesuré par toutes les dépenses directes ou indirectes
engagées initialement dans le projet. Il est constitué :
– des dépenses engagées pour l’acquisition des immobilisations (Prix
d’achat HT, frais accessoires d’achat, TVA non récupérable) ;
– des dépenses occasionnées par la mise en place de l’investissement ;
– des coûts d’opportunité ;
– du BFRE induit par le projet d’investissement.
Le montant des dépenses est diminué, le cas échéant, du produit net des
cessions nécessitées par le projet.
COURS
valeur actuelle nette, le taux interne de rentabilité, l’indice de profitabilité et
le délai de récupération. De tous ces outils, la VAN est le seul qui permette de
mesurer la valeur créée par un projet.
La valeur actuelle nette (VAN) est égale à la différence entre les flux de tréso-
rerie à la date t0 et le capital investi. Elle mesure la création de valeur du projet,
après paiement de l’investissement initial et rémunération des apporteurs de
capitaux.
n
–p
VAN =
FT p1 + r
p=1
–I
Où :
FTp : le flux de trésorerie de la période p
I : le capital investi
n : la durée de vie du projet
r : le taux d’actualisation
Un projet peut être adopté si sa VAN est positive.
Un projet est d’autant plus intéressant que sa VAN est élevée.
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FT p1 + TIR
–p
–I
p=1
Un projet est accepté si son taux TIR est supérieur ou égal au taux de ren-
tabilité minimum exigé par l’entreprise.
Un projet est d’autant plus intéressant que son TIR est élevé.
166 TD Finance d’entreprise
FT p1 + r
–p
VAN
IP = -p---=---1-------------------------------- = 1 ------------
+
I I
Un projet est accepté si son IP est égal ou supérieur à 1.
Un projet est d’autant plus intéressant que son IP est élevé.
Pour pallier ce problème, des critères globaux peuvent être calculés. Ceux-
ci permettent de prendre en compte l’existence d’opportunités de réinvestisse-
ment des flux intermédiaires dégagés par le projet.
n
n – p
FT p1 + x
p=1
-–I
VANG = ---------------------------------------------
n
1 + r
Où : x = le taux de réinvestissement des flux
r : le taux d’actualisation
COURS
Le TIRG est le taux d’actualisation qui annule la VANG.
n
n – p
FT p1 + x
p=1
-–I = 0
VANG = --------------------------------------------
-
n
1 + TIRG
n
n – p
FT p1 + x
On obtient TIRG = ---------------------------------------------- – 1.
p=1
Quand les projets ont des durées de vie différentes, deux situations doivent
être envisagées :
– Si les projets ne peuvent pas être renouvelés, le critère de la VAN peut
être appliqué.
– Si les projets peuvent être renouvelés, il existe deux méthodes pour les
sélectionner
Pour rendre comparables deux projets ayant des durées de vie différentes et
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
obtenir des durées de vie identiques, il faut supposer que les projets sont
renouvelés plusieurs fois, jusqu’à ce que le total des durées des réinvestisse-
ments soit commun aux deux projets.
Où AE : l’annuité équivalente
r : le taux d’actualisation
n : la durée initiale de vie du projet
Quand deux projets sont de tailles différentes, il faut considérer les flux de tré-
sorerie différentiels entre ces projets pour leur appliquer le critère du TIR.
n
2 2p
VAN =
FT p1 + r
p=1
Le ftEDAF
Le MEDAF permet d’évaluer le prix du risque sur le marché et établit une
relation, entre la rentabilité d’un actif et son risque systématique, apprécié par
son coefficient de sensibilité, le bêta, mesuré par rapport au portefeuille de
marché.
Eri = r f + iErM – r f
La relation du MEDAF permet de calculer le taux de rentabilité requis par
les actionnaires et le coût des capitaux propres de l’entreprise.
TD 10 Les décisions d’investissement 169
COURS
Quand une entreprise se finance de façon mixte, le coût du capital (CMPC)
s’obtient en pondérant le coût des capitaux propres et le coût de la dette après
impôt par les proportions respectives de capitaux propres et de dettes dans la
structure financière.
= -----------------
CP + kd 1 – -----------------
D
CMPC k cp
CP + D CP + D
et
D
cp = 1 + 1 – -------
a
CP
Le CMPC de l’entreprise peut être utilisé comme taux d’actualisation du
projet si celui-ci présente le même risque économique que l’entreprise et si son
financement ne modifie pas la structure financière.
L’arbre de décision est utilisé quand un projet implique des décisions séquen-
tielles. C’est un graphe qui représente les décisions et les évènements. Une
décision est un choix effectué librement par un décideur tandis que l’évène-
ment lui est imposé de l’extérieur.
Aux différents sommets de l’arbre, on distingue les nœuds de décisions
qui représentent un choix entre plusieurs décisions et les nœuds d’évènements
qui constituent une alternative entre plusieurs évènements. À chaque évène-
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
1 La VAN mesure :
■
EXERCICES
3 L’IP est utilisé comme critère de choix quand :
■
flux :
a) au taux d’actualisation du projet Å Å
b) à un taux correspondant aux opportunités d’investisse-
Å Å
ment
c) à un taux supérieur au taux d’actualisation du projet Å Å
9 Le CMPC est un taux d’actualisation pertinent quand :
■
EXERCICES
Le chiffre d’affaires attendu et les charges prévisionnelles sont fournis :
Chiffre d’affaires 5 000 000 10 000 000 12 000 000 15 000 000 20 000 000
Charges variables 3 500 000 6 000 000 7 000 000 9 000 000 12 000 000
tous deux un investissement de 500 000 €. Les flux de trésorerie et les proba-
bilités liées sont fournis pour trois états de la conjoncture. La durée de vie des
projets est égale à 3 ans. Les flux de trésorerie sont supposés indépendants. Le
taux d’actualisation est de 8 %.
Projet 1
Projet 2
SOLUTIONS
14. Une entreprise, soucieuse d’utiliser efficacement les ressources dont elle
dispose, ne devrait réaliser que des investissements dont la rentabilité anti-
cipée est au moins égale au coût de ces ressources. Le coût moyen pondéré du
capital est le taux de rentabilité minimum que doivent dégager les investisse-
ments pour satisfaire à la fois l’exigence de rentabilité des actionnaires et des
créanciers. Il ne peut être utilisé que pour les projets présentant un risque
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
comparable à celui de l’entreprise. Pour les projets plus risqués, il faut retenir
un taux d’actualisation qui inclut une prime de risque.
15. Société OCEANBEACH
Capital investi (en K€) = 800 (machines) + 1 200 (atelier) + 600 (terrain :
coût d’opportunité) + 150 (BFR) = 2 750
REX = EBE-DAP
DAP = (800 / 5) + (1 200 / 20) = 220
Impôt = REX 1/3
VR = 900 (VNC de l’atelier) + 600 (valeur du terrain) + 150 (récupération du BFR).
176 TD Finance d’entreprise
Projet 2
VAN = – 300 000 + 140 000 (1,08)– 1 + 200 000 (1,08)– 2
VAN = – 300 000 + 129 626 + 171 460 = 1 086.
a) Plus petit commun multiple
Les deux projets ont une VAN positive et la VAN du projet A est supé-
rieure à celle de B. Mais il est impossible de choisir entre ces deux projets qui
ont des durées de vie différentes.
Le plus petit commun multiple : 6
Le projet 1 peut être renouvelé théoriquement 2 fois et le projet 2, 3 fois.
VAN (P1) = 72 642 + 72 642 (1,08) – 3 = 72 642 + 91 512 = 164 154
VAN (P2) = 1 086 + 1 086 (1,08) –2 + 1 086 (1,08)–4 = 1 086 + 1 266 + 1 477
= 3 829.
La politique de renouvellement à l’identique ne modifie pas le choix. Le
projet 1 reste le plus intéressant.
c) L’annuité équivalente
1 086 = AE (1 – (1,08)– 2) / 0,08 AE = 608,8
72 642 = AE (1 – (1,08)– 3) / 0,08 AE = 28 183
} Le projet 1 est le plus
intéressant.
17. Espérance mathématique des 2 projets
Projet 1
E (R1) = 0,2 100 + 0,3 200 + 0,5 250 = 205
E (R2) = 0,2 200 + 0,3 250 + 0,5 260 = 245
E (R3) = 0,2 250 + 0,3 250 + 0,5 300 = 275
SOLUTIONS
E (VAN P1) = 250 (1,08)– 1 + 245 (1,08)– 2 + 275 (1,08)– 3 = 659
Projet 2
E (R1) = 0,2 80 + 0,3 180 + 0,5 260 = 200
E (R2) = 0,2 160 + 0,3 220 + 0,5 260 = 228
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
pi Ri – ER
2 2
Projet 1
V (R1) = 45 250 – (205)2 = 3 225
V (R2) = 60 550 – (245) 2 = 525
178 TD Finance d’entreprise
COURS
Pour mettre en œuvre les projets d’investissement, les respon-
sables financiers peuvent recourir à différentes sources de finance-
ment. Celles-ci peuvent être internes ou externes. Les premières sont
dégagées par l’activité de l’entreprise ou proviennent des cessions
d’immobilisations. Les secondes sont fournies par les prêteurs ou
les actionnaires.
Elles proviennent soit des prêteurs soit des actionnaires. Les augmentations de
capital seront traitées à part. Les autres ressources sont les suivantes.
Elles peuvent être assimilées à des fonds propres si elles sont définitivement
acquises.
Les quasi-fonds propres sont des titres financiers qui se situent entre les capi-
taux propres et les dettes. Ils peuvent être à base d’option ou non.
Les emprunts sont des ressources apportées à l’entreprise par des prêteurs. En
contrepartie, l’entreprise s’engage à les rembourser et à payer des intérêts indé-
pendants de l’évolution de l’activité. Toutefois, pour certains emprunts dits
participatifs, les intérêts sont indexés sur le niveau du résultat.
Les emprunts obligations sont émis par les sociétés de capitaux, les entités du
secteur public ou l’État. D’un montant généralement élevé, ils sont divisés en
fractions égales appelées obligations et proposés au public par l’intermédiaire
du système bancaire. Ils peuvent être remboursés par annuités constantes, par
amortissements constants ou in fine.
COURS
Elle se traduit par la remise d’actions nouvelles contre l’acquisition d’actifs.
Elle peut être observée dans des opérations d’absorption partielle ou complète
de société, sans avoir à mobiliser de la trésorerie. Elle nécessite toutefois une
juste évaluation à la fois des actifs apportés et des titres remis en contrepartie
afin de calculer au plus juste le nombre de titres à émettre.
Elle peut porter sur des dettes d’exploitation ou sur des dettes financières aux-
quelles l’entreprise peine à faire face. Il peut également d’une disposition
contractuelle prévue dans certaines dettes financières comme dans les obliga-
tions convertibles ou les obligations remboursables en actions.
Seules les réserves libres peuvent être incorporées au capital. Dans ce cas, l’opé-
ration consistera en un simple jeu d’écritures comptable, sans incidence
aucune sur la trésorerie. L’augmentation de capital peut alors se matérialiser
soit par une augmentation de la valeur nominale de l’action, soit par une aug-
mentation du nombre d’actions par une émission d’actions nouvelles remises
gratuitement aux actionnaires en place au prorata de leur participation. Dans
ce dernier cas, l’opération aura comme effet mécanique de baisser la valeur de
marché (le cours) de l’action. Un droit d’attribution est dans ce cas distribué
aux actionnaires qu’ils pourront ensuite échanger sur un marché secondaire.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Une augmentation de capital qui fait appel à des actionnaires nouveaux n’est
pas neutre pour les actionnaires en place. Elle aura un effet de dilution triple.
182 TD Finance d’entreprise
Le DPS est un droit attribuable aux actionnaires en place lors d’une augmen-
tation de capital en numéraire. Chaque action ancienne donne le droit à un
DPS qui sera évalué et négocié sur un marché secondaire.
Le DPS remplit une double fonction. D’abord, il permet de donner la
priorité de souscription aux actionnaires en place, ce qui permet à ceux qui les
utilisent d’atténuer, voire d’annuler la dilution de leur contrôle. Ensuite, le
DPS permet de compenser les actionnaires anciens pour la dilution du prix, et
ce même s’ils ne l’utilisent pas mais préfèrent le revendre sur le marché secon-
daire. Il rétablit ainsi l’égalité entre les actionnaires en protégeant les anciens
contre la dilution de leur richesse.
Les investisseurs souhaitant souscrire à l’augmentation de capital devront
donc acheter les DPS aux anciens actionnaires.
Si le capital initial est divisé en N actions, N DPS seront distribués aux
actionnaires en place. Dans une émission de n nouvelles actions, pour souscrire
à une nouvelle action, chaque participant à l’augmentation de capital devra
apporter, en plus du prix de souscription N / n DPS.
Avant augmentation N C NC
Émission n E nE
NC + nE
La valeur mathématique de l’action après émission est donc : C = --------------------
N+n
Pour permettre une compensation parfaite, la valeur mathématique du DPS
est la différence entre la valeur de l’action avant l’émission et sa valeur après :
n
C – C = ------ ------- C – E
N+n
COURS
Les capitaux propres ne sont pas gratuits. Ils ont un coût d’opportunité qui
représente le manque à gagner subi par les apporteurs de capitaux du fait de leur
renonciation aux autres possibilités de placement. Ce coût peut être évalué à
partir de modèles actuariels ou du modèle d’évaluation des actifs financiers.
Voir aussi le chapitre sur le coût du capital.
Le coût d’un emprunt à taux fixe ne comportant pas d’autres charges que les
intérêts, correspond au taux d’intérêt après impôt.
Coût de l’emprunt = i (1 – )
Le coût des emprunts plus complexes, est égal au taux de revient calculé
en prenant en compte les économies d’impôt réalisées sur les intérêts, et sur les
amortissements des primes de remboursement et des frais d’émission. C’est le
taux qui assure l’équivalence entre le montant prêté et les annuités de rem-
boursement diminuées des économies d’impôts réalisées. Voir le chapitre sur
les principes d’actualisation et de capitalisation.
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a) l’entreprise s’endette Å Å
b) le taux d’imposition augmente Å Å
c) la part du résultat distribué diminue Å Å
3 Les entreprises qui procèdent à une augmentation de
■
EXERCICES
c) moyennement rentables Å Å
4 L’augmentation de capital en numéraire a les consé-
■
quences suivantes :
a) accroissement de la trésorerie de l’entreprise Å Å
b) augmentation du résultat de l’entreprise Å Å
c) modification systématique de la structure de l’actionnariat Å Å
5 La technique de l’augmentation de capital avec droits
■
en numéraire ?
9* Pourquoi les entreprises procèdent-elles à une émission obligataire ?
■
obligataires ?
11 Quelle est la fonction du droit préférentiel de souscription (DPS).
■
créance en capital ?
13*** Dans l’augmentation de capital par incorporation de réserves, quel
■
150 000 € amorti en linéaire sur 5 ans. Elle hésite entre deux modes de
financement :
– Un financement par un emprunt bancaire de 100 000 € au taux de 6 %
sur 5 ans. L’emprunt est remboursable par amortissements constants.
– Un financement par crédit-bail aux conditions suivantes :
– 4 loyers annuels de 45 000 € versés en fin d’année ;
– une option d’achat à la fin du contrat pour une valeur de 10 000 €.
À la fin du contrat, l’entreprise deviendrait propriétaire du bien qui serait
amorti sur une année.
Quel financement l’entreprise Vertime doit-elle choisir ?
TD 11 Les décisions de financement 187
tation de capital afin de lever des fonds nécessaires au financement des inves-
tissements envisagés. Le cours en bourse moyen des actions Raise est de 56 euros.
L’augmentation de capital est décidée avec une parité d’une action nou-
velle pour cinq anciennes et doit être réalisée à un prix d’émission de 50 euros.
a) Quel sera le cours de l’action après l’augmentation de capital ?
b) Quelle est la valeur théorique du droit préférentiel de souscription ?
c) Que peut faire un investisseur étranger à la société qui souhaite acquérir
100 actions de la société Raise ?
17 La société EDIT d’un capital social de 500 000 euros désire augmenter
■
EXERCICES
c) Quelle est la nouvelle valeur nominale de l’action dans le cas où l’augmen-
tation de capital se fait par une modification de la valeur nominale ?
d) Quel impact a cette opération sur la capitalisation boursière et sur le cours
de l’action en bourse ?
18** Supposons que la société EDIT vue à l’exercice précédent décide d’une
■
d’actions de valeur nominale de 100 euros voit son action s’échanger en bourse
au prix de 480 euros. Son résultat net devrait atteindre 24 millions d’euros à
la fin de l’année. En accord avec son banquier d’investissement, elle décide
d’augmenter son capital par l’incorporation d’une dette financière de 90 millions
188 TD Finance d’entreprise
d’euros. Elle émet pour l’occasion 200 000 actions nouvelles. Chaque titre
dispose d’un droit de vote et d’un seul.
Avant cette opération, Monsieur Pasdupe détient 12 000 actions. Il n’a
évidemment pas la possibilité de participer à l’augmentation de capital qui est
réservée au banquier d’investissement.
a) Quel est le prix de souscription des actions nouvelles ?
b) Quelle est la part de Monsieur Pasdupe avant l’augmentation de capital ?
c) Calculer la dilution du contrôle subie par Monsieur Pasdupe ?
d) Quelle est la dilution du bénéfice par action (BpA) ?
e) Monsieur Pasdupe subira-t-il une dilution du prix ? Si oui, de quel
montant ?
TD 11 Les décisions de financement 189
SOLUTIONS
9. Les entreprises ont recours à une émission obligataire pour obtenir des
fonds à un prix inférieur au coût normal du marché. L’émission d’un emprunt
obligations leur permet de programmer une augmentation future de capital.
10. Les sociétés de capitaux qui émettent des emprunts obligations doivent
avoir deux années d’existence, publié deux bilans approuvés par les action-
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son ancien client. Il peut également y voir une occasion à ne pas manquer pour
absorber son client et s’assurer ainsi une distribution permanente pour sa
propre production.
Pour le créancier financier, la conversion constitue du moins un moindre
mal comparée à un défaut de paiement, à un abandon de créances ou encore à
une liquidation de la société qui lui attribuerait une part certainement infé-
rieure à sa créance de départ. Il peut également y voir un intérêt lui permettant
de participer au redressement de l’entreprise et de récolter une rémunération
en tant qu’actionnaire.
13. L’augmentation de capital par incorporation de réserves peut se traduire
par une augmentation de la valeur nominale de l’action, ou par une augmen-
tation du nombre d’actions par émission d’actions gratuites. La première moda-
lité n’a qu’un impact limité car elle n’affecte pas la valeur de marché de l’action,
mais seulement la valeur comptable. A l’opposé, l’émission de nouvelles actions
aura pour conséquence de réduire la valeur de marché de l’action par effet méca-
nique. L’action devient par conséquent accessible à un nombre plus important
d’investisseurs, ce qui en améliore la liquidité et rend l’évaluation par le marché
plus facile. En outre, cette deuxième modalité se traduit par une action concrète
de distribution d’actions gratuite aux actionnaires qui percevront d’autant
mieux le signal envoyé par cette opération. En effet, l’incorporation de réserves
permet de bloquer dans le capital la somme incorporée. Elle ne pourra donc
plus être distribuée sous forme de dividende ni dilapidée par les dirigeants, mais
seulement investie en actif économique.
14. En milliers d’euros
Emprunt 14 900
Remboursement – 15 200
Intérêts – 894 – 894 – 894 – 894 – 894
Économie d’IS/Intérêt 298 298 298 298 298
Économie/Amortissement* 20 20 20 20 20
Flux de trésorerie – 576 – 576 – 576 – 576 – 15 776
Emprunt 100
Remboursement d’emprunt – 20 – 20 – 20 – 20 – 20
Charges d’intérêts –6 – 4,8 – 3,6 – 2,4 – 1,2
Économie d’IS sur intérêts 2 1,6 1,2 0,8 0,4
100 – 24 – 23,2 – 22,4 – 21,6 – 20,8
1,06 1,124 1,191 1,262 1,338
Flux actualisés 100 – 22,64 – 20,65 – 18,81 – 17,11 – 15,54
SOLUTIONS
doit être choisi.
16. a) Le cours de l’action après l’augmentation de capital est dilué du fait
d’un prix d’émission fixé en deçà du cours en bourse. Le prix C’ est le prix
obtenu par application de la formule suivante :
NC + nE
C = ----------------------
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N+n
où N est le nombre d’actions anciennes pour n actions nouvelles et où E
représente le prix d’émission.
Application numérique :
5 56 + 1 50
C = ------------------------------------- = 55
5+1
192 TD Finance d’entreprise
D’où le tableau suivant résumant les prix de l’action avant et après l’aug-
mentation de capital :
Avant augmentation 5 56
Émission 1 50
Après augmentation 6 55
SOLUTIONS
25 actions au prix de 240 Euros = 6 000 Euros
S’il souscrit à l’augmentation de capital, il n’aura aucun versement à faire.
Il doit simplement présenter ses 25 DA pour recevoir une 26ème action. Le
cours de l’action après l’augmentation baisse à 230,77 Euros. Sa richesse
devient :
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Après augmentation 1,2 million 570 / 1,2 = 475 Euros 570 millions d’euros
COURS
Le principe de l’évaluation développé dans ce TD repose sur
l’actualisation des flux de trésorerie disponibles. La valeur d’un actif
en finance est en effet la somme des flux de trésorerie disponibles
qu’il génère et de la valeur de revente, tous actualisés au taux de ren-
tabilité exigé. Cette même définition de la valeur s’applique à tous les
actifs financiers à condition d’utiliser le bon taux d’actualisation. Ainsi,
les flux de l’actif économique seront actualisés au coût du capital, ceux
des capitaux propres le seront au taux de rentabilité exigé par les
actionnaires et les annuités de la dette le seront au coût de la dette.
La valeur d’un actif en finance est la somme des flux de trésorerie disponibles qu’il
génère et de la valeur de revente, tous actualisés au taux de rentabilité exigé.
FTDt VRT
V0 = ------------------t + -------------------T
t=1 1 + k 1 + k
où FTDt désigne le flux de trésorerie disponible de la date t et k, le taux de ren-
tabilité exigé sur l’actif économique compte tenu de son risque. La disponibilité
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des flux se réfère aux pourvoyeurs de fonds qui seront rémunérés par ces FTD.
Il s’agit ici de calculer une valeur actuelle. À l’équilibre, sur un marché
efficient, la valeur de marché se confond avec cette valeur actuelle. La diffé-
rence entre la valeur de marché et la valeur comptable est la création de valeur.
Il y a création de valeur lorsque le taux de rentabilité exigé k est inférieur au
taux de rentabilité de l’actif à évaluer.
La valeur d’une entreprise est la valeur de son actif économique. Étant donné
le principe d’additivité de la valeur, c’est aussi la somme de la valeur de ses
196 TD Finance d’entreprise
Les flux de trésorerie disponibles pour les actionnaires sont calculés selon le
même principe que ceux de l’actif économique (vois plus bas) à quelques dif-
férences près. Ils doivent être calculés après versement aux créanciers des inté-
rêts sur la dette et après la prise en compte des nouveaux flux d’endettement.
Une seconde approche consiste à considérer les flux de trésorerie dispo-
nibles pour les actionnaires comme étant composés des dividendes qui seront
distribués par l’entreprise plus une valeur de revente à la fin d’un horizon
d’investissement.
T
Divt - VR T
CP0 = ----------------------t + -------------------------
1 + k CP
T
t=1 1 + kCP
La valeur de revente est elle-même la somme des dividendes au-delà de la
date T actualisés à cette date. Par itérations successives, la valeur des capitaux
propres à la date 0 peut s’écrire :
= Div t -
CP0 ----------------------t
t=1 1 + kCP
Plusieurs variantes du modèle d’évaluation des capitaux propres par actua-
lisation des dividendes existent. Ces modèles diffèrent par les hypothèses faites
sur la dynamique d’évolution des dividendes. Le plus connu et le plus simple
est celui développé par Gordon-Shapiro.
Dans ce modèle, les dividendes futurs sont supposés croître à un taux de
croissance constant g (avec g < kCP).
Div1
= ----------------------
CP0
kCP – g
TD 12 L’évaluation par les FTD 197
Le taux de rentabilité exigé des capitaux propres est donné par le MEDAF pré-
senté dans le TD 8.
kCP = rF + CPErM – rF
où CP désigne le bêta des capitaux propres, E(rM), la rentabilité attendue du
marché et rF, le taux sans risque.
COURS
La valeur de marché de la dette peut être directement observable lorsqu’il
s’agit par exemple d’un endettement obligataire coté. Elle peut aussi être cal-
culée par actualisation des flux futurs versés aux créanciers de l’entreprise.
La valeur actuelle V0 d’un emprunt est la somme des flux futurs de l’emprunt
actualisés au coût d’opportunité de la dette. Les coupons Ct = VN i et le rem-
boursement du capital constituent les annuités, les flux d’un emprunt. Le taux
d’actualisation est un taux du marché pour des dettes présentant le même
niveau de risque. Il s’agit du taux r de rentabilité exigé par les créanciers.
T aT
D0 = -----------------
1 + r
t
t=1
Si le taux nominal est variable, il est alors indexé sur l’évolution des taux
du marché. Les coupons Ct sont dans ce cas variables mais la valeur actuelle de
l’emprunt, elle, est constante. Le risque de taux d’intérêt porte alors sur le
revenu et non sur le capital.
Lorsque le taux nominal est fixe, la valeur des coupons est constante mais
la valeur actuelle de l’emprunt varie en sens inverse des taux sur le marché. Elle
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t 0 t+1
Coupon couru
ied du coupon
1
Business Plan.
TD 12 L’évaluation par les FTD 199
L’estimation de la valeur terminale est une tache difficile parce que par défini-
tion elle dépend de flux situés au-delà de l’horizon explicite de prévision.
Une première approche consiste à l’estimer à partir de la valeur comptable
de l’actif économique à la fin de l’horizon de prévision. Elle lui sera supérieure,
égale ou inférieure suivant les hypothèses faites sur la continuité et la rentabi-
lité de l’activité.
Une deuxième approche consiste à évaluer la valeur terminale par l’actua-
COURS
lisation des FTD au-delà de la date terminale en faisant des hypothèses quant
à la dynamique d’évolution de ces flux. Un flux normatif à la fin de l’horizon
est alors calculé. Lorsque les flux sont supposés constants à l’infini, la valeur
terminale est :
VR = Flux – normatif
T
-------------------------------------
kactif
Lorsque les flux sont supposés évoluer avec un taux de croissance constant
g, l’expression de la valeur terminale devient :
VR = Flux – normatif
-------------------------------------
T
kactif – g
a) de revenu Å Å
b) de capital Å Å
TD 12 L’évaluation par les FTD 201
Å Å
gnent la même chose.
9 Les flux de trésorerie disponibles pour les actionnaires
■
EXERCICES
■
11* Quel est l’impact d’une hausse du taux d’intérêt du marché sur la valeur
■
d’une obligation ?
12** Pourquoi un même actif peut-il avoir plusieurs valeurs au même
■
moment ?
13** Lors du calcul de la valeur de l’actif économique, à quel niveau est
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
prise en compte l’économie d’impôt réalisée sur le paiement des intérêts aux
créanciers de l’entreprise ?
14*** Quel arbitrage est possible si la valeur d’une obligation sur 10 ans à
■
taux fixe de 5 % et de valeur nominale de 100 euros est de 100 euros alors que
le taux sur le marché pour des obligations similaires est de 4 %.
15*** Quelles critiques peuvent être formulées à l’égard de la méthode
■
10 euros. Le cours actuel an bourse est de 11 euros. Dans un an, le résultat net
attendu est de 135 000 euros. Le taux prévu de distribution de dividende est
de 5 %. Il est prévu une croissance des dividendes futurs au taux de 2 %. Les
actionnaires exigent une rentabilité au taux de 8 %.
a) Quelle est la valeur de Darone pour ses actionnaires d’après le modèle de
Gordon-Shapiro ?
b) Quelle est la valeur de l’action Darone ?
c) L’action Darone présente-elle une bonne opportunité d’investissement en
bourse ? Pourquoi ?
17* Un ensemble d’habitations de 25 appartements sur une surface totale
■
de 2 500 mètres carrés habitables est loué pour 15 euros par mois le mètre
carré. Ce loyer est net des frais et des impôts. L’ensemble est bâti sur un terrain
qui vaut aujourd’hui 3 200 000 euros. Le loyer du mètre carré, ainsi que le
prix du mètre carré de terrain est appelé à croître à un taux constant de 3 %
sur les trente prochaines années. À la fin de cet horizon, l’immeuble sera
détruit pour un coût de démolition estimé à 500 000 euros. Le taux de renta-
bilité exigé des investissements présentant le même niveau de risque est de
10 %.
a) Calculer le loyer total de la première année.
b) Calculer la valeur résiduelle du terrain suite à la démolition.
c) Calculer la valeur aujourd’hui de cet ensemble d’habitation.
18* Une obligation de valeur nominale 1 000 euros verse un taux d’intérêt
■
EXERCICES
euros. Sur les trois prochaines années, avec les dotations aux amortissements,
il est supposé évoluer comme suit :
Capitaux propres
150 000
Actif économique
215 000
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Dettes financières
65 000
EBE 36 15 % 15 % 14 % 12 %
suivant :
k k
La valeur bilancielle des dettes financières est supposée égale à leur valeur
de marché.
Les flux de trésorerie disponibles et le BFR de P-val évolueront sur la base
des hypothèses suivantes pour les trois prochaines années :
EXERCICES
Compte tenu du risque économique, les financeurs de P-Val exigent une
rentabilité de 12 %.
a) Calculer les flux de trésorerie disponibles de l’actif économique pour les
trois années à venir.
Pour vous aider. L’excèdent brut d’exploitation n’est pas communiqué.
Afin de calculer les flux de trésorerie disponibles, il faut réécrire leur expres-
sion de telle sorte à ne plus y faire apparaître l’EBE.
b) Calculer la valeur en N + 3 de la rente perpétuelle.
c) Calculer la valeur de P-Val à la fin de l’année N.
d) En déduire la valeur de ses capitaux propres à la même date.
e) L’entreprise P-Val crée-t-elle de la valeur ? Si oui, qui en profite ?
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206 TD Finance d’entreprise
SOLUTIONS
Il est possible de chiffrer le résultat. La valeur de marché de cette obli-
gation est égale à la somme des flux futurs actualisés, flux composés des
coupons et de la valeur de remboursement dans dix ans. Le taux d’actualisation
est le taux du marché observé sur des obligations présentant le même niveau
de risque.
100 5 % 100 5 % 100 5 % 100 5 % 100
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SOLUTIONS
1,1 30
1,1
Il en ressort : V0 = 6 116 843,66 euros
18. a) Le prix d’émission est égal à la valeur nominale moins la prime d’émission.
PE = 1 000 – 5 = 995 euros
Le prix de remboursement est égal à la valeur nominale plus la prime de
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remboursement.
PR = 1 000 + 10 = 1 010 euros
b) Le taux actuariel à l’émission est le taux d’actualisation r qui égalise le
prix d’émission, flux de sortie pour l’investisseur, aux flux futurs d’intérêts et
de remboursement, flux d’entrée.
1 000 6 % 1 000 6 % 1 000 6 % 1 000 6 %
995 = ----------------------------- + ----------------------------- + ----------------------------- + -----------------------------
1 + r 1 + r
2
1 + r
3
1 + r
4
000 6 %
+ 1----------------------------- 1 010
+ ------------------
1 + r 1 + r
5 5
210 TD Finance d’entreprise
000 6 % 1 010
+ 1----------------------------- + -----------------
1,05 1,05
5 5
des taux. La valeur de la dette à la date 2,5 peut être déduite de la cote de l’obli-
gation multipliée par le nombre d’obligations émises. Elle est égale à :
D2,5 = 106,3 % 1 000 2 500 = 2 657 500 euros
d) Le prix qui sera payé par l’acheteur d’une obligation O-Blig à la date
2,5 comprend aussi le coupon couru.
P2,5 = 106,3 % + 2,6 % 1 000 = 1 089 euros
Les intérêts courus et non échus doivent être reversés par l’acheteur de
l’obligation à son vendeur car ce dernier l’a détenu pendant une fraction de la
période ouvrant droit aux intérêts. Or, c’est à l’acheteur, s’il ne revend pas son
obligation avant la prochaine date de versement de coupon, que seront versés
les intérêts de l’ensemble de la période.
e) Si le marché est en équilibre, une variation des taux d’intérêt se réper-
cute sur le prix de l’obligation de telle sorte qu’elle continue à offrir aux inves-
tisseurs une rentabilité toujours égale au taux du marché du moment pour le
même niveau de risque.
Par conséquent, le taux actuariel de l’obligation à tout moment doit être
égal au taux du marché.
Le taux actuariel est le taux d’actualisation tel que le prix payé par l’ache-
teur de l’obligation égalise les flux futurs attendus actualisés à ce taux.
À la date 2,5, le prix de l’obligation est de 1 089 euros. Les flux futurs sont
composés des coupons et du remboursement final au pair. L’obligation a été
émise pour une échéance de 10 ans. Deux ans et demi plus tard, il reste 8 coupons
dont le premier interviendra dans 6 mois et le dernier dans sept ans et demi.
On cherche le taux r tel que :
1 000 5,2 % 1 000 5,2 % 1 000 5,2 %
SOLUTIONS
1 000
1 089 = --------------------------------- + --------------------------------- + + --------------------------------- + ---------------------
1 + r 1 + r 1 + r 1 + r
0,5 1,5 7,5 7,5
=
1 + r
7,5
r
Par tâtonnement, on en déduit r = 4,20 %
20. a) Chaque année, le BFR représente 35 % de l’EBE. La variation du BFR
est calculée dans le tableau suivant :
c) Les flux de trésorerie disponibles pour les actionnaires doivent être calculés
après la rémunération des autres parties prenantes dans l’entreprise. Ils doivent
notamment être calculés après versement aux créanciers des intérêts sur la dette
et après la prise en compte des nouveaux flux de dette. Il va de soi que pour
être disponibles, ces flux doivent également prendre en compte les réinvestis-
sements et la variation de BFR. Les calculs sont réunis dans le tableau suivant :
– Investissements 0 0 0
+ Variation de l’endettement 0 0 0
SOLUTIONS
REX 31 35,95 41,83 48,15 54,36
IS 10,33 11,98 13,94 16,05 18,12
EBE-IS 25,67 29,42 33,67 38,22 42,67
– Variation du BFR 0 0 0 0 0
– Investissement 3,6 4,14 4,76 5,43 6,08
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SOLUTIONS
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
13
COURS
Le choix de la méthode d’évaluation dépend de l’activité de
l’entreprise, de son cycle de croissance et de l’objectif poursuivi par
l’évaluateur. La méthode d’actualisation des flux de trésorerie dis-
ponibles met l’accent sur les perspectives futures de l’entreprise et
est donc plus adaptée à l’évaluation des entreprises en croissance
et dont les flux dépendent d’actifs immatériels. La méthode patri-
moniale est plus tournée vers le passé durant lequel l’entreprise a
pu accumuler des avoirs et des engagements. Elle est bien adaptée
pour l’évaluation des entreprises dont l’activité repose sur un porte-
feuille d’actifs corporels et à celles arrivées à maturité. L’utilisation
des multiples permet de situer l’entreprise par rapport à un échan-
tillon de comparables.
Il s’agit d’une approche comparative qui prévoit que l’entreprise vaut fois sa
capacité bénéficiaire. Elle consiste à calculer des multiples moyens à partir
d’un échantillon d’entreprises comparables dont la valeur de marché des capi-
taux propres est connue soit parce qu’elles sont cotées soit parce qu’elles ont
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
AEcomparable
Multiple = -----------------------------------------
Inducteurcomparable
Un multiple moyen est ensuite calculé sur l’ensemble de l’échantillon
choisi. La valeur de l’actif économique (ou des capitaux propres) de l’entreprise
à évaluer est ensuite déduite comme suit :
AEEntreprise = Multiplemoyen InducteurEntreprise
La médiane peut aussi être utilisée à la place de la moyenne. Mais il semble
préférable de positionner l’entreprise à évaluer par rapport aux résultats d’une
régression linéaire mettant en relation le multiple et un indicateur de performance.
L’inducteur ne doit pas être influencé par la structure financière. Il s’agit le plus
souvent d’un résultat comptable calculé avant charges financières et après impôt.
AE
Multiple du résultat d’exploitation ------------
REX
AE
Inducteur comptable Multiple de l’excédent brut d’exploitation -----------
EBE
AE
Multiple du chiffre d’affaires --------
CA
Nombre d’abonnées, AE
Inducteurs sectoriels (IS) nombre de connexions à un site
--------
IS
Ils sont calculés à partir de soldes après frais financiers. Étant donné l’impact que
peut avoir la structure financière sur la valeur des capitaux propres, ces multi-
plicateurs calculés sur l’échantillon peuvent générer des distorsions.
Capitalisation
Multiple des capitaux propres comptables --------------------------------
CPcomptables
Capitalisation
Multiple de la capacité d’autofinancement --------------------------------
CAF
Capitalisation = PER
Multiple du résultat net ---------------------------------
RN
COURS
d’engagements. Chacun est évalué séparément. Les valeurs comptables sont
corrigées afin de calculer un actif net réévalué.
ANR = Valeur des actifs – Valeurs des dettes
L’actif net est calculé après élimination des actifs fictifs. Les provisions
pour risque et charges sont déduites de la valeur des actifs au même titre que
les dettes.
Le principe de la correction de l’actif net est de substituer, en tant que de
besoin, les valeurs réelles aux valeurs comptables. Les valeurs réelles sont en
général des valeurs vénales soit directement observables, soit déterminées par
expertise, par comparaisons ou encore par calculs.
Hormis l’actif net réévalué, il existe plusieurs autres méthodes de valorisa-
tion des actifs suivant l’optique de l’évaluateur. L’actif net liquidatif est la valeur
des actifs sur le marché des biens d’occasion. La valeur de liquidation est cal-
culée après déduction des impôts sur les plus-values et des autres frais de liqui-
dation. La valeur à la casse est la valeur de liquidation si les actifs sont bradés.
goodwill
Pour pallier le caractère statique de l’approche patrimoniale, l’actif net réé-
valué peut être majoré par la valeur découlant des éléments immatériels non
évalués par ailleurs et qui procurent à l’entreprise un certain avantage concur-
rentiel. Il peut s’agir par exemple de sa notoriété, de son savoir-faire de ses
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
Une option est un actif financier qui donne à son détenteur le droit et non
l’obligation d’acheter (option d’achat ou call) ou de vendre (option de vente
220 TD Finance d’entreprise
ou put) une certaine quantité d’un actif (actif sous-jacent), à un prix fixé
d’avance (le prix d’exercice) à (option européenne) ou jusqu’à (option améri-
caine) une date fixée d’avance (date d’échéance).
Les options réelles, elles, ne sont pas matérialisées par un actif financier. Il
s’agit de valoriser le droit et non l’obligation de prendre des décisions futures,
tel que la décision de lancer une nouvelle activité ou de la différer, de déve-
lopper une activité existante, de la réduire ou encore de l’abandonner… Toutes
ces décisions peuvent être analysées comme étant des options et valorisées en
tant que telles après adaptation des modèles classiques d’évaluation des
options financières tels que le modèle binomial ou le modèle de black & scholes.
La possibilité offerte de vendre un actif est assimilée à une option de vente et
celle d’acheter un actif à une option d’achat.
Les options réelles permettent de valoriser la flexibilité, la possibilité
offerte à l’acquéreur d’une entreprise de prendre de nouvelles décisions, sa
capacité d’adaptation à de nouvelles situations. La flexibilité offerte à travers
ces options est créatrice de valeur et vient ainsi majorer la valeur de l’entreprise
par ailleurs estimée. Cette approche consiste à additionner à la valeur de
l’entreprise, la valeur des options réelles qui s’y attachent.
Valeur = Valeur estimée + Valeur des options réelles
Cette approche amène à accepter des projets ayant une VAN négative car
celle-ci est compensée par exemple par la valeur de l’option de différer.
La principale difficulté de cette approche vient du fait que le sous-jacent
est un actif réel, dont la valeur n’est pas observable sur un marché financier.
Les paramètres nécessaires à l’évaluation de ces options sont donc difficiles à
estimer.
calculer un multiple :
a) de l’actif économique Å Å
b) des capitaux propres Å Å
2 Le résultat net peut servir d’inducteur pour calculer un
■
multiple :
a) de l’actif économique Å Å
b) des capitaux propres Å Å
3 Le PER d’une entreprise est plus faible que la moyenne
■
EXERCICES
des PER de son secteur. On en conclut qu’elle est :
a) sous-évaluée par le marché Å Å
b) surévaluée par le marché Å Å
4 Le ratio PBR connu aussi sous le nom de Tobin’s Q est
■
égal :
a) au rapport ente la valeur comptable et la valeur de
Å Å
marché
b) au rapport ente la valeur de marché et la valeur comp-
Å Å
table
5 Lorsque le coût du capital se confond avec la rentabi-
■
Å Å
fictif qu’il faut déduire lors de l’évaluation de l’actif net.
7 L’écart de conversion-Actif est un actif fictif qui doit
■
Å Å
toujours être déduit lors du calcul de l’actif comptable net.
8 Le fonds de commerce n’est pas pris en compte lors de
■
l’évaluation par :
a) la méthode patrimoniale Å Å
b) la méthode du goodwill Å Å
222 TD Finance d’entreprise
sante de :
a) du prix de l’actif sous-jacent Å Å
b) du prix d’exercice Å Å
10 La valeur d’une option de vente est une fonction
■
croissante de :
a) du prix de l’actif sous-jacent Å Å
b) du prix d’exercice Å Å
échantillon d’entreprises ayant été récemment cédées plutôt que celui d’entre-
prises seulement cotées ?
13*** Quelles critiques peut-on formuler à l’égard de la méthode patrimo-
■
niale ?
14** Pourquoi la méthode patrimoniale est la plus pertinente pour l’évalua-
■
scolaire et sur le lieu de travail. Les dirigeants étudient les possibilités d’intro-
duction en bourse afin de faciliter l’accès au financement. Pour ce faire, ils ont
besoin d’évaluer l’entreprise, ce qui s’avère être une tâche difficile car l’essentiel
de la valeur provient d’actifs immatériels tels que le savoir faire des cuisiniers,
la qualité des fournisseurs… Ils décident alors de recourir à la méthode des
comparables.
Un échantillon de quatre entreprises cotées a été sélectionné pour lequel
deux multiples de l’actif économique ont été calculés en utilisant le résultat
d’exploitation et en utilisant le chiffre d’affaires.
TD 13 Les autres méthodes d’évaluation 223
AE-
----------- 12,5 12,8 15,6 14,4
REX
AE
-------- 0,25 0,3 0,28 0,27
CA
L’une des méthodes choisie repose sur la comparaison avec des entreprises
équivalentes cotées. Le ratio choisi est celui du rapport entre la valeur de marché
et la valeur comptable.
EXERCICES
La valeur comptable des capitaux propres de Agimmo est de 435 090 euros.
Son capital est constitué de 21 660 actions. Le tableau suivant réunit les prix
en bourse, le nombre d’actions et les valeurs comptables des capitaux propres
des entreprises formant l’échantillon sélectionné de comparables cotés.
EXERCICES
Certains postes de l’actif immobilisé de E-Pat ont fait l’objet d’expertises
ayant permis de déterminer leurs valeurs réelles.
Flux d’investissement 31 32 33 34
TD 13 Les autres méthodes d’évaluation 227
EXERCICES
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228 TD Finance d’entreprise
13. La méthode patrimoniale est tournée vers le passé. Elle ne prend pas ou
peu compte des opportunités futures. Elle est fondée sur la valeur bilancielle de
l’entreprise et n’intègre pas ses flux futurs attendus. Quand il est ajouté à la
valeur de l’actif net réévalué, le goodwill atténue les inconvénients de cette
méthode. Toutefois, mal utilisé, il peut être à l’origine d’écarts d’évaluation
importants.
14. L’absence de croissance aboutit souvent à une valeur actuelle des flux de
trésorerie disponibles inférieure à la valeur liquidative des actifs. Dans ces
conditions, l’arrêt de l’exploitation peut être la meilleure solution pour les
entrepreneurs. L’évaluation la plus pertinente de leur entreprise est alors
donnée par la valeur de l’actif net corrigé, estimé par la méthode patrimoniale.
15. a) Les valeurs moyennes des multiples de l’actif économique sont :
Ratio moyen AE- 12,5 + 12,8 + 15,6 + 14,4
----------- = ------------------------------------------------------------- = 13,825
REX 4
AE = 0,25 + 0,3 + 0,28 + 0,27
Ratio moyen -------- ---------------------------------------------------------- = 0,275
CA 4
AE-
----------- 13,825 REX = 2 470 2 470 13,825 = 34 148
REX
SOLUTIONS
AE
-------- 0,275 CA = 128 440 128 440 0,275 = 35 321
CA
La valeur de l’actif économique est ainsi située dans une fourchette allant
de 34 148 k-euros à 35 321 k-euros.
16. a) La condition sine qua non est que les entreprises constitutives de
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b) Les plus-values latentes sont égales aux différences positives entre les
valeurs réelles et les valeurs comptables des actifs. Elles sont calculées ci-après :
Terrains 53 426
Constructions 77 184
Installations, matériel et outillage industriels 11 155
Participation Elan 620
Valeurs mobilières de placement 51 527
Plus-values latentes sur éléments d’actif 193 912
La seule moins-value concerne la participation dans Mitan.
Participation Mitan – 530
ftoins-values latentes sur éléments d’actifs – 530
c) Si les moins-values sont correctement provisionnées, elles ne doivent
pas être déduites lors du calcul de l’actif net réévalué. Elles le seraient alors
doublement.
d) L’impôt différé ou dette fiscale latente concerne ici la subvention
d’investissement.
Impôts différés – Passif
sur subvention d’investissement (33 1/3 % 100 000) 33 333
e) L’économie d’impôt latente provient des amortissements futurs des actifs.
Impôts différés – Actif
des frais d’établissement (11 434 33 1/3 %) 3 811
des charges à répartir (5 475 33 1/3 %) 1 825
SOLUTIONS
Total économie d’impôt 5 636
f) L’actif net comptable corrigé est calculé à partir de l’actif net comptable
après addition des plus-values et économies d’impôt latentes et soustraction
des impôts différés et du fonds commercial.
Actif net comptable corrigé
Actif net comptable 351 947
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Taux 6% 6% 6% 6% 6% 8%
d’actualisation
SOLUTIONS
d) La société Ketra crée de la valeur et a un goodwill de 41,28 millions
d’euros. Les valeurs de marché en N de son actif économique et de ses capitaux
propres s’élèvent donc à :
AE comptable 450
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COURS
Une option est un droit et non une obligation d’acheter ou de
vendre un actif sous-jacent à un prix fixé d’avance, à ou jusqu’à une
échéance déterminée. Selon la stratégie adoptée, elle offre à son
détenteur la possibilité de tirer profit d’une évolution favorable du
marché tout en étant protégé contre une évolution défavorable. Sa
valeur, appelée la prime, évolue en fonction d’un certain nombre de
déterminants. Les options constituent des instruments financiers à
part entière échangeables sur les marchés financiers. Elles se
retrouvent également dans d’autres actifs financiers à caractère
optionnel. C’est le cas des bons de souscription d’action et des obli-
gations convertibles en actions.
Une option est un contrat qui confère à son détenteur le droit mais non l’obli-
gation d’acheter (option d’achat) ou de vendre (option de vente) un actif déter-
miné (l’actif sous-jacent) à un prix déterminé (prix d’exercice) à ou jusqu’à une
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Le fait qu’un contrat d’option soit un droit et non une obligation a pour
conséquence que l’acheteur de l’option peut décider de ne pas exercer son
droit. En fait, il n’exercera l’option que si cela lui est profitable, c’est-à-dire
seulement si le prix d’exercice de l’option qu’il détient est plus avantageux que
le prix de l’actif sur le marché. Ainsi, la valeur de l’option qui dépend de ses
flux futurs ne peut être négative. Elle est forcément positive ou nulle.
Quant au vendeur de l’option qui concède un droit à l’acheteur, il se
retrouve dans un état de subordination et doit attendre la décision prise par
l’acheteur. Si par exemple l’acheteur de l’option d’achat décide d’exercer son
option, le vendeur de cette option est dans l’obligation de lui vendre l’actif
sous-jacent au prix d’exercice. Dans le cas d’une option de vente, l’exercice de
l’option par son acheteur oblige le vendeur à lui acheter l’actif sous-jacent au
prix d’exercice. Le vendeur de l’option n’a donc pas le choix et se retrouve dans
l’obligation de vendre ou d’acheter un actif à un prix moins avantageux que le
prix du marché.
La contrepartie du droit concédé par le vendeur de l’option à l’acheteur est
la prime de l’option. La prime est le prix de l’option. C’est une somme d’argent
que l’acheteur d’une option verse au vendeur d’une option et elle lui est défi-
nitivement acquise. Le vendeur de l’option a comme stratégie de percevoir
cette prime en espérant que l’option ne sera jamais exercée par son acheteur.
Les options se distinguent par leur sens (call ou put), mais aussi par la
condition d’exercice du droit :
• Exercice seulement à la date d’échéance, l’option est alors dite euro-
péenne.
• Exercice à toute date jusqu’à maturité, l’option est alors dite améri-
caine.
Dans les deux cas, l’option ne peut être exercée qu’une seule fois. Arrivée
à l’échéance, l’option perd toute valeur et disparaît, même si elle n’a pas été
exercée.
Des options sont émises sur divers supports financiers (actions, titres
financiers à revenus fixes, devises, contrats à terme, indices boursiers…) ou
non financiers (marchandises, matières premières…).
Les éléments qui caractérisent une option sont finalement :
• La nature de l’option : option d’achat ou option de vente, option amé-
ricaine ou option européenne
• L’actif sous-jacent : Actions, Indices boursiers, Devises, Pétrole, Or,
Huile...
• Le prix d’exercice (Strike Price) : le prix contractuel auquel l’acheteur
d’une option d’achat (de vente) peut acquérir (vendre) l’actif sous-
jacent durant la période de vie de l’option.
TD 14 Options et titres optionnels 237
La fonction première des options est la couverture contre les risques (de prix,
de change, de taux…) en minimisant les pertes en cas d’évolution défavorable
du marché. Elles peuvent également être utilisées dans un but de spéculation
COURS
ayant pour objectif de tirer profit d’une évolution anticipée du marché. L’achat
d’option s’inscrit plutôt dans la première fonction, alors que la vente d’option
est essentiellement une stratégie spéculative. En fonction de la nature de
l’option, il existe quatre stratégies élémentaires à base d’option regroupées
dans le tableau suivant selon le niveau atteint par le prix sur marché.
Pour l’application numérique, prenons l’exemple d’une option d’achat et
d’une option de vente européennes portant sur une action cotée en bourse et
ayant une échéance de trois mois. Le prix d’exercice est K = 100. Pour cette
option, l’acheteur paye une prime C = 4. Le prix de marché S observé sur
l’action à l’échéance peut prendre trois valeurs possibles : 90, 100 ou 110.
est élevé.
Perte inférieure à la
prime si le point mort
n’est pas atteint.
Profit = prime = C Profit = prime = C Perte = K – S + C
=4 =4 = (K + C) – S
Soit un profit maximal Soit un profit maximal = (100 + 4) – 110 = – 6
égal à la prime. égal à la prime. Plus le prix de marché
du sous-jacent
augmente, plus la perte
est élevée.
Profit inférieur à la prime
si le point mort n’est pas
atteint.
238 TD Finance d’entreprise
Profit illimité
Profit = prime
Perte illimitée
Achat d’un call Vente d’un call
Prix
Point Perte = prime d’exercice
mort Perte illimitée
COURS
ensemble de facteurs.
sinon.
Pour une option de vente, la valeur intrinsèque = 0 si S > K, et K – S
sinon.
La valeur spéculative ou valeur temps : elle est déterminée par l’incer-
titude de terminer à l’échéance avec une option dans la monnaie. La valeur
temps décroît jusqu’à s’annuler à l’échéance. Elle est maximale lorsque le cours
du sous-jacent est égal au prix d’exercice. C’est en effet là que l’incertitude est
maximale, le cours pouvant aussi bien basculer du mauvais que du bon côté
pour permettre l’exercice de l’option. Plus le cours s’éloigne du prix d’exercice
vers la hausse ou vers la baisse, plus la valeur temps décroît.
240 TD Finance d’entreprise
Prime
Valeur intrinsèque
Valeur
temps
Prime
Valeur intrinsèque
Valeur
temps
Prix d’exercice Cours du sous-jacent
Les options existent en tant qu’actif financier à part entière. Elles se retrouvent
également dans d’autres actifs financiers optionnels. C’est le cas des bons de
souscription d’action.
Un BSA est une option émise par une société et qui donne le droit de souscrire
à une émission ultérieure d’actions, à un prix d’émission déterminé, jusqu’à
une date déterminée. Chaque BSA peut donner le droit de souscrire à une cer-
taine quantité d’actions définie par la parité.
TD 14 Options et titres optionnels 241
COURS
intérêt à l’exercer car acheter l’action directement sur le marché reviendrait
moins cher. Mais si le cours de l’action est à 130, exercer le BSA revient à
acheter l’action à 100 alors qu’elle en vaut plus sur le marché. Pour obtenir la
perte ou le profit exact, il faut bien sûr retrancher la prime payée pour acquérir
le bon. Pour une prime de 20, la perte en cas de non exercice est limitée à cette
prime alors que le profit est de 130 – 100 – 20 = 10.
L’exercice du BSA entraine de facto une émission d’actions nouvelles, donc
une augmentation de capital.
Il peut être émis seul ou attaché à un autre titre qui peut être une action
(ABSA) ou une obligation (OBSA). Il est ensuite détaché et coté séparément.
Il peut également être attribué gratuitement aux actionnaires en place.
Une obligation convertible en action peut être vue comme la somme d’une
obligation ordinaire et d’une option de conversion en action.
Il s’agit d’une obligation assortie d’une option de souscription à des actions par
conversion jusqu’à une échéance déterminée. L’option de conversion ne peut
dans ce cas être détachée de l’obligation. En cas de conversion, l’obligataire
renonce au prix de remboursement de son obligation et devient actionnaire.
L’entreprise doit dans ce cas procéder à une augmentation de capital par
conversion de dette.
Le nombre d’actions obtenues par conversion est défini par la parité de
conversion, généralement égale à un au moment de l’émission.
L’acheteur de l’OCA paye le prix d’émission de l’obligation, souvent élevé
voire supérieur au cours de l’action au même moment. Il ne paye pas de prime
sur l’option stricto sensu, celle-ci est reflétée par la différence entre le prix
d’émission de l’OCA et celui d’une obligation ordinaire. Il perçoit ensuite les
intérêts distribués à un taux généralement inférieur à celui servi sur une obli-
gation ordinaire. Il a néanmoins l’assurance de percevoir un revenu fixe
contrairement à un actionnaire. S’il conserve l’OCA jusqu’à l’échéance,
l’option perd toute valeur et il reçoit le prix de remboursement qui comporte
une prime de remboursement généreuse et vient compenser le déficit de rému-
nération sur l’OCA.
TD 14 Options et titres optionnels 243
COURS
Pour le porteur, l’OCA présente l’avantage de disposer de revenus d’intérêt
réguliers et de l’assurance de percevoir un prix de remboursement avantageux
en cas de non conversion. C’est également un actionnaire virtuel qui pourra
profiter d’une hausse du cours de l’action en bourse pour convertir son OCA.
En contrepartie, il paye un prix d’émission supérieur au cours de l’action et
perçoit un intérêt à un taux faible par rapport à une obligation ordinaire.
L’émetteur d’une OCA bénéficie d’une rentrée de fonds dès l’émission de
celle-ci sous la forme du prix d’émission de l’emprunt. Il réalise donc une aug-
mentation de capital différée et morcelée au rythme des conversions. La dilu-
tion du capital s’en trouve par conséquent limitée. De plus, les fonds collectés
sont plus élevés que s’il avait procédé directement à une augmentation de
capital, du fait que le prix des OCA est la plupart du temps supérieur au prix
de l’action. La contrepartie est qu’en cas de conversion, le cours de l’action aura
certainement augmenté et dépassé le prix de remboursement de l’OCA.
L’émetteur de l’OCA remet ainsi des actions valant plus cher.
En outre, les conditions de rémunération de l’OCA sont moins couteuses
qu’un emprunt ordinaire, le prix d’émission étant plus élevé et le taux servi
étant plus faible. De plus, en cas de conversion, l’émetteur n’aura pas à payer
la prime de remboursement prévue dans le contrat. Il aura donc profité des
fonds collectés à un coût avantageux.
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
marché du sous-jacent
a) L’option d’achat est dans la monnaie Å Å
b) L’option d’achat est en dehors de la monnaie Å Å
c) L’option de vente est dans la monnaie Å Å
d) L’option de vente est en dehors de la monnaie Å Å
2 Le point mort de l’achat d’option d’achat est égal à
■