Professional Documents
Culture Documents
On considère une poutre en sapin posée sur 2 appuis distants de L = 8 m. Sa section rectangulaire a pour base b
= 0,12 m et pour hauteur h = 0,40 m. La masse volumique du sapin est ρ sapin = 450 kg.m-3.
La contrainte limite en traction par flexion du sapin est d’environ 60 MPa. La contrainte limite en compression
du sapin est d’environ 35 MPa. Le module d’Young (ou d’élasticité) du sapin est E = 11.109 Pa (soit 11 GPa).
h G
y
dS
σx
b
q
x
L
Dans la théorie des poutres, on définit le moment fléchissant M z (x) par M z (x) = ∫∫ σ
S
x .dS. y
Dans le domaine élastique linéaire d’un matériau (sans plastification et déformation irréversible), la contrainte
normale σ x (qui s’exprime en Pa) varie proportionnellement à y : σ x = a.y avec a une constante
σx < 0
(compression)
h G
y
dS σx > 0
σx (traction)
b
x
M z ( x) M z ( x)
On a ainsi M z (x) = ∫∫ a. y. y.dS = a ∫∫ y².dS donc a = et σx = .y
S S ∫∫
S
y ².dS ∫∫
S
y ².dS
∫∫ y².dS = I
S
z est le moment d’inertie de la section S de la poutre
h
G z
I z ne dépend que de la géométrie de S, et non du matériau.
y
x
1
b
1. Calcul du moment d’inertie I z pour une section rectangulaire
0,5 h 0,5 h
On a donc I z = ∫ y ².b.dy = b. ∫ y ².dy .
−0,5 h −0,5 h
h
G z
0,5 h 3
bh
Démontrez que I z = b. ∫ y ².dy = ..… = 12
−0,5 h
.
dy
y x
La poutre est soumise à son propre poids p (exprimé en N/m), ainsi qu’à un chargement réparti q (en N/m).
Chacun des 2 appuis exerce donc sur la poutre une force verticale de valeur 0,5.(p + q).L (en N).
Le moment fléchissant M z (x) est le moment résultant (en G de la section) du torseur des forces extérieures
appliquées sur la partie gauche de la poutre
0,5.(p + q).L
q
G
u du
x
x x
∫
On a donc M z (x) = 0,5.(p + q).L.x - ( x − u ).( p + q ).du = 0,5.(p + q).L.x - (p + q). ( x − u ).du
0
∫
0
Attention : dans ce calcul, x est considérée comme constante et u est la variable d’intégration.
b. Calculez I z :
2
e) A l’aide du logiciel GéoGebra :
- Créer des curseurs pour ρ poutre (entre 100 et 1000), q (entre 0 et 5000 N/m), L (entre 0 et 12 m), b (entre 0 et
0,5 m), h (entre 0 et 1 m).
- Si on augmente la surcharge q, sur quelle face (en fibre supérieure ou inférieure) la rupture se produira-t-elle
en 1er, et pour quelle surcharge q ?
4) Déformation de la poutre
a) Préambule : Expression du rayon de courbure R d’une courbe en fonction de x et f(x)
R
y = f(x)
dθ ≈ dθ
ds
ds θ(x) dy
dx
x
O x
dx
On a ds² = dx² + dy² et dy = f’(x).dx donc ds² = dx² + (f’(x))².dx² = dx².[1 + (f’(x))²]
et ds = dx. 1 + ( f ' ( x))²
dy
Par ailleurs, pour x très petit, on a : tan θ(x) = = f’(x)
dx
d’où, en dérivant une fois les 2 membres de l’équation : (1+ tan²θ(x)).θ’(x) = f ’’(x)
dθ
(1+ tan²θ(x)). = f ’’(x)
dx
1
Comme ds = R.dθ (avec dθ en radians) : dθ = .dx. 1 + ( f ' ( x))²
R
1
On obtient alors : (1+ tan²θ(x)). . 1 + ( f ' ( x))² = f ’’(x)
R
(1 + ( f ' ( x ))²) 1 + ( f ' ( x ))²
soit (1+ (f’(x))²). 1 + ( f ' ( x ))² = R .f ’’(x) et R=
f ' ' ( x)
En théorie des poutres, les déformations élastiques sont toujours très faibles : f’(x) << 1.
1
Le rayon de courbure R peut donc s’exprimer par : R = .
f ' ' ( x)
3
b) Relation entre le moment fléchissant M z (x) et le rayon de courbure de la poutre
Avec l’hypothèse où les sections droites de la poutre restent planes :
dx ε .dx
x
tan dϕ = et tan dϕ =
R y
h
avec εx l’allongement relatif (sans unité) dans la G
dϕ direction x
R y
dS
dϕ σx
y axe de la poutre x
ε.dx
dx
D’après la loi de Hookes, qui relie l’allongement à la contrainte, dans le domaine de déformations élastiques
linéaires :
σ x = E. εx avec E le module d’Young du matériau constituant la poutre.
dx ε .dx E σx
on obtient : = x donc = .
R y R y
M z ( x) σ M z ( x)
On a σx = .y soit x
= (voir le bas de la 1ère page).
Iz y Iz
M z ( x) E
On a donc = à partir des deux égalités encadrées ci-dessus
Iz R
M z ( x) M z ( x)
soit = E. v’’(x) ou v’’(x) = .
Iz E .I z
c) On a montré que Mz(x) = 0,5.(p + q).(L.x - x²) pour un chargement uniforme de la poutre.
p+q
En déduire que l’expression de la déformée est v(x) = - (x4 - 2 Lx3 + L3x).
24.E.I z
d) A l’aide du logiciel GéoGebra (sur la même page que précédemment), et avec les mêmes curseurs qu’au 3),
- Représenter graphiquement la déformée v(x) de la poutre.
- Pour la poutre décrite en début d’énoncé, quelle serait la « flèche » (ou déplacement vertical) à mi-longueur
juste avant la rupture ?
q
G
u du
x
x
On a donc Mz(x) = 0,5.(p + q).L.x - ∫ ( x − u ).( p + q).du
0
x
Mz(x) = 0,5.(p + q).L.x - (p + q). ( x − u ).du = 0,5.(p + q).L.x - (p + q). [xu − u ² / 2]0
∫
x
0
= 0,5.(p + q).L.x - (p + q).(x² - x²/2) = 0,5.(p + q).L.x - (p + q). x²/2 = 0,5.(p + q).(- x² + L.x)
M z ( x) 0,5.( p + q )
4. v’’(x) = et Mz(x) = 0,5.(p + q).(L.x - x²) soit v’’(x) = .(L.x - x²)
E .I z E .I z
0,5.( p + q ) 0,5.( p + q )
On en déduit v’(x) = .(0,5 L.x² - 1/3.x3) + λ et v(x) = .(1/6. L.x3 - 1/12.x4) + λ.x + µ
E .I z E .I z
On a de plus les 2 conditions aux limites : v(0) = 0 et v(L) = 0 donc :
0,5.( p + q )
v(0) = .(1/6. L.03 - 1/12.04) + λ.0 + µ = µ soit µ = 0
E .I z
0,5.( p + q ) 0,5.( p + q )
v(L) = .(1/6. L4 - 1/12.L4) + λ.L + 0 soit .(1/6. L4 - 1/12.L4) + λ.L = 0
E .I z E .I z
0,5.( p + q ) 0,5.( p + q )
λ.L = - .(1/12.L4) λ=- .1/12.L3
E .I z E .I z
0,5.( p + q ) 0,5.( p + q ) 0,5.( p + q )
v(x) = .(1/6. L.x3 - 1/12.x4) - .1/12.L3.x = .[1/6. L.x3 - 1/12.x4 -1/12.L3.x]
E .I z E .I z E .I z
( p + q) p+q
= .[2L.x3 - x4 - L3.x] = - (x4 - 2 Lx3 + L3x)
24 E.I z 24.E.I z
b) Pour la poutre décrite en début d’énoncé, quelle serait la « flèche » (ou déplacement vertical) à mi-longueur
juste avant la rupture ? v(4) ≈ -0,12 m soit 12 cm.