BA BER NAN, Ua preine del brangerr
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1 plus ale més cleo as nos voons ee dans
on au (Roaplalope)
De tous les erefles» qui peuvent se produire ene deux
culeures,la traduction est ceranemene Tun des pls importants,
et celui qui ale plus fappé Goethe, non seulement parce qu’
cn a faic Iuicméme Vexpérience, mais parce qu'il sagic d'un
reflec plus cfateur que celui de la critique. Quand on apporta
4 Goethe une traduction en latin d'Herman et Derothé, i i
le commentaire suivant
Je emis ps elu dps des anes ce pte ct cot ou,
maincoat le canemple comme ds i ol comin Not
levavons par expcce et depuis peu par Tenge, te opecte
Fevers une fore magique Tee oye mon semen et a pote
4M fis Megas er cng dans ue langue beaucoup pls fender,
Fr me ris compte que le lin ond ve ence ane
‘len allen, dime de fon anne
‘Dans la waduction latin, ajout-il, son potme
alent pls noble, comme lien eg concer forme, tum
Sen ere
Dans le méme sens, Ja eadvcion du Fat par Nera i
pare avoir woéginge» le cere allemand, A. propor de la
tzaducion anglaise du Wallenstein de Sciley,i dle :
Voici uve nur rear, peut pie wwe ene, pte
Jumais exis gu I tadicteae oe tale ps sclemen pou
ion, mas mst pu alles Se agus doe ia eu are. Cat
Teas preeer fus sven ponte cuit, qu'une ation abate In
sree dune rend cet ene ele
[agon peene eu las jon de cate eye ene lescaenen
alimene Coa Gncme van tout le Allemand, bree op
‘ie ilar er ofl a sare I tse pat
‘over snes iene, de cenaine mane anderen Ces
our! Het salar ae lu ee prope ew appen Cme
ore ei pr ue ome acon
(Cer remarquesalauraient qu'une porcée purement psycho-
logique si elles ne reavoyaient qu’ Pémervellement éprowvé
par Gosthe & rerouver dans une langue érangire ses cuvres|
fu celles de son ami Schiller; elles ne coneernerient pas Ia
rméamorphose qu'opére la traduction quand elle déploe une
ceuvre dans une autre langue. Mais il n'en es pas sins.
Pour produire cect impression d'émervellement, it faut que
traduction aie ofétivoment placé Voeuvre dane un mirc
delleméme qui la «régintren & Ia « vivides, Ces a ce
tite que léere-tzaduit est fondamental pour une cuvre (et
‘en second liew pour som auteut). Car il la place dans un
futre cemps, un temps plus originire, un temps od elle
prait ncuve’ comme A ton début. En ce Sens, elle redevient
hhautement lsible pour ceux qui ta connaisent deja (aureus
con leeceurs) dans s langue matemelle, Cette esence de la
traduction pour les autres reste comes mystsieuse, mais elle
indique dé que le sens de la eraduction ne consiste pas &
rmédiatier des ocuvres éirangires pour tes sels lecteurs qui
‘gnorent Ia langue de cellex-c. Non: la traduction est une
expérience qui conceme aussi bien les traduis que les e-
uisanes; comme produit achevé, lle est idéalement destinge
a ce Tue par cous. Lefer en rewur de Ia traduction sur
oeuvre caduite est sans dowte un phénoméne fondamental,
ct Cest le mérte de Goethe que de Vavoir pessu, comme
quelque chose qui nous renvoie 2 Ia fois aux mystées de la
vie des langues, des ceuvres et de la traduction comune tlle,
‘Ces my—stézes sont ici signals par ees notions & la fois spatales
er temporlles que sont le relet en miroir, Ia régénération
cle reour & orgine. Sans cette «participation » de Péranger
qu'est la traduction, Voruvre « stennuirait en elle-méme »,
Sépuiseraic dans les effets quielle produit en tant qu'osvre
dans son espace de jeu lingustique. En ce sens, elle a bess
dére traduite, de resugie, toute juvénile, dans le mivoit
Tune langue Sangre, pour pouvoir oir aux lecteur de
sa langue matemelle son visage de merville, cesti-dice son
visage d'euvre our court. Cece mécamorphose, et méme
cesre_métempsycose, renvoit a Ta ceneur symbolique de la
‘maduction comme elle, et Goethe Fa sane doute ss, puisqu’l
lui a consacré un polme — assurément sins prétention —
incicalé Ein Ghichis, un symbole
Jing pick eaen Weixnsraus
“Trg it geneva mach Has
Da hae Yo der warmen Hind
Die Kronen sch ale sur En gwd
Ich see sein foes Gas
‘Und wh ela Wander ar mis
Die Kap ben sh emp
Die Blisewengel im grtnen Fla,
‘Und alstanen so geod
‘Als tide se och auf Mucergrund,
So wae ma ale ih wonderin
Mein Lied in fender Sp eb
Le pote a cusilli des flears des champs et les a rapportées
shez lui. Privées de leur sol macernel, elles commencent & se
faner. II les mee alors dans de Feau fiche, et voici qu‘elles
spanouissent de nouveau: Ain on fail lage Fentenis,
smervilleas, mon chant dans le langue étrangire. Celi qui cuile
Ios leurs, c'est lewaducteur. Atrché & son sol, le pode risque
de se fétrit, Mais le uaducteur le met dans la coupe fiche
de sa propee langue, et il eurie de nouveau, comme s'il és
encore sur Je sal materel Ty & Ii une merveile cat ni le
ppoéme, niles flurs ne sont plus sur leur terreus natal. Bien
que l€panouissement des feus symbolise ce qui se passe pour
le poéme dans la traduction, ces le potme en cealité qui ext
tun symbole. Ou encore: cst la teaduction qui ext un symbole,
Un symbole de quoi? Assurément, de la merville qui se
produit cous les jours dans les multiples uanslations qui conti-
ten le tissu méme du monde — de la présence, dans nos vies,
des visges innombsables de Ia métamorphose et dela métem=
poycose
Soe eer teers
out obi au san Ges psn Sas rt wee. Aon pat
ee sae