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Collège Universitaire Français

1re année
Khromova Anna

La fiche d’arrêt

1. 5 fev. 2009, № 08-10.679

La juridiction : 2ème Chambre Civile

Les faits : La société Chauray contrôle a mis en œuvre une procédure de saisie immobilière à
l’encontre de la SCI des Sauges. L’arrêt d’appel a prononcé la suspension des poursuites. La
société Chauray contrôle fait grief à cet arrêt de déclarer cette demande irrecevable.

Les moyens : 1. L’autorité de la chose jugée ne peut pas être opposée lorsque la demande est
fondée sur une cause différente ou lorsque des évènements sont venus modifier la situation.
2. La constatation de l’incompatibilité d’une loi avec la Convention des droits de l’homme
constitue un évènement qui modifie la situation.
3. Par un arrêt du 7 avril 2006 la Cour de cassation a jugé que les dispositions relatives au
désendettement des rapatriés, résultant des loi différentes qui organisent une suspension
automatique des poursuites, portent atteinte aux droits des créanciers.

Les motifs : Par jugement du tribunal, il a constaté que la SCI des Sauges bénéficiait de la
suspension des poursuites de plein droit. Ce jugement avait l’autorité de la chose jugée
relativement à la contestation. La cour d’appel a déduit que la société Chauray contrôle n’était
pas recevable à prétendre rouvrir les débats devant le même juge sur, la même contestation, entre
les mêmes parties et sur les mêmes droits.

La décision : le pourvoi rejeté.

2. 16 déc. 2008 № 07-43.875

La juridiction : Chambre Sociale

Les faits : 1. Un accord relatif à l’organisation sociale de l’UES AFG a été signée par des
organisations syndicales.
2. La fédération CGT-FO (des employés et cadres) a saisi le tribunal pour l’annulation des
articles de cet accord selon lequel les entités formant l’UES AFG constituent l’entreprise AFG,
qui délimite le cadre naturel des relations collectives et individuelles de travail. AFG est
l’employeur unique, en tant que c’est sur elle que pèse à leur profit les obligations légales
attachées à l’exécution de leur contrat de travail.
3. Il est fait grief à l’arrêt confirmatif.

Les moyens : 1. La personnalité morale appartient en principe à tout groupement pourvu


d’une possibilité d’expression collective pour la défense d’intérêt licite. La personnalité morale
de l’UES AFG résulte de l’accord. L’UES AFG est dépourvue de la personnalité morale par la
cour d’appel.
2. La reconnaissance d’une UES implique qu’il exerce les prérogatives d’employeur de sort
que le lien de subordination entre l’UES et les salariés. La cour d’appel ne confirme pas ces
prérogatives.
3. Les salariés ne sauront pas se voir substituer sauf à violer les dispositions fondamentales
du droit des contrat.
4. S’abstenant de répondre aux conclusions des parties, la cour d’appel a violé le code de
procédure civile.

Les motifs : 1. La reconnaissance d’une UES a pour objet d’assurer la protection des droits
des salariés en permettant une représentation de leurs intérêts communs.
2. Une UES n’a pas la personnalité morale.
3. Un contrat du travail ne peut être imposé à un salarié sans son accord un changement
d’employeur.

La décision : le pourvoi rejeté.

3. 13 nov. 2008, № 07-18.364

La juridiction : 2ème Chambre Civile

Les faits : La caisse primaire d’assurance maladie de Paris a pris en charge au titre de la
législation professionnelle l'accident dont a été victime la salariée de la société Guy Challancin,
et lui a reconnu un taux d'incapacité permanente partielle de 10 %. L'employeur a saisi
d'annulation de cette décision. Le tribunal du contentieux de l'incapacité de Paris a par jugement
ordonné une instruction afin que soient versées aux débats toutes pièces administratives et
médicales détenues par les organismes décideurs ou les médecins-conseils de la CNAM TS
nécessaires à la solution d'un litige essentiellement médical. Le président du tribunal a enjoint
sous astreinte au service médical de la CNAM TS à l'intention du médecin. Le médecin-conseil a
poursuivi la rétractation de cette ordonnance aux motifs que son service n'était qu'un service
déconcentré de la CNAM TS et que le secret médical lui interdisait de déférer à cette injonction.

Les motifs : Il renonce volontairement, dans son propre intérêt, à la protection instituée en sa
faveur par l'article 4 du code de déontologie médicale. Dans ces conditions, le secret médical ne
peut être valablement opposé aux juridictions alors même que l'assuré sollicite qu'il soit débattu
contradictoirement de sa situation de santé. Ni l'accord de la victime ni son absence d'opposition
à la levée du secret médical ne peuvent résulter de la simple sollicitation de prestations.

La décision : casse et annule la décision de la Cour nationale de l'incapacité et de la


tarification de l'assurance des accidents du travail, remet la cause et les parties dans l'état où elles
se trouvaient avant ladite décision et les renvoie devant la Cour nationale de l'incapacité et de la
tarification de l'assurance des accidents du travail, autrement composée.

4. 12 nov. 2008 № 07-19.324

La juridiction : Chambre Commerciale

Les faits : Se prévalant d'une contrefaçon de sa carte bancaire, M . et M me X..., cotitulaires


d'un compte courant ouvert dans la banque, ont assigné celle-ci en remboursement de la somme
correspondant au montant des paiements et retraits contestés.

Les motifs : Pour rejeter les demandes de M . et M me X..., l'arrêt, après avoir constaté qu'ils
justifiaient de l'utilisation frauduleuse de leur carte, retient qu'ils n'ont formé une opposition que
le 19 décembre 2001 pour l'utilisation frauduleuse de leur carte dès le mois de mai 2001. Ce
comportement extrêmement négligent caractérise une faute dont les conséquences doivent rester
à leur charge

La décision : casse et annuler l'arrêt de la cour d'appel de B asse-Terre, remet la cause et les
parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et les renvoie devant la cour d'appel de
Basse-Terre, autrement composée.

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