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LF19
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Il faut savoir que même si les OPCI sont totalement exonérés de l’IS,
ils ne peuvent pas constater des amortissements des biens
immeubles.
Mesures relatives à IR
1- Revenus fonciers:
Cap sur le social ! C’est pour l’essentiel, la substance de la note de cadrage que le chef du
gouvernement marocain, Saâdeddine El Othmani, a envoyé aux différents ministères
dans le cadre de la préparation du projet de Loi de finances 2019. Dans la traditionnelle
note, publiée cette année le 15 Août, le Chef du gouvernement a donné la priorité aux
politiques sociales dans les domaines de l’enseignement, de la santé et de l’emploi, ainsi
qu’aux programmes de protection sociale, à l’accélération du dialogue social et à
l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.
Selon les directives de Saâdeddine El Othmani, le projet de loi devrait certes tenir compte
de maintenir la dynamique d’équilibrage macro-économiques engagée depuis quelques
années, mais doit s’efforcer de renforcer les politiques sociales à travers une série de
mesures destinées à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, notamment la classe
moyenne, et surtout le vécu quotidien des couches défavorisées et précaires.
La note de cadrage détaille ainsi plusieurs chantiers à mettre en œuvre afin de réduire les
inégalités sociales et d’atténuer les disparités territoriales. Au rang des mesures phares et
prioritaires, une réforme profonde du système de santé, la pérennisation des ressources
du Fonds de cohésion sociale ainsi que l’élaboration d’une politique intégrée en faveur
des jeunes.
Orientations royales
L’orientation sociale donnée par le Chef du gouvernement à la prochaine loi de finances
était attendue. Elle s’inscrit en effet dans la droite ligne des orientations données par le
roi à l’occasion de son dernier discours du trône, le 30 juillet dernier, et dans
lequel Mohammed VI a fait un plaidoyer sans concession de la situation sociale du pays.
Le souverain a ainsi appelé le gouvernement à une restructuration approfondie et
globale des politiques sociales, la révision du modèle de développement en accordant
plus de cohérence aux stratégies sectorielles qui ont permis à l’économie marocaine de
connaitre une dynamique positive ces dernières années, ainsi que des mesures d’urgence
en faveur des populations vulnérables.
« Au cours de deux décennies, les réalisations accomplies par le Maroc et les acquis
engrangés en faveur des Marocains, constituent un véritable motif de satisfaction et
de fierté. Pourtant, J’ai le sentiment que quelque chose continue à nous faire défaut
en matière sociale. (…). L’ampleur du déficit social et les modalités de réalisation de
la justice sociale et territoriale sont parmi les principales raisons qui nous ont incité
à appeler, dans le Discours d’ouverture du Parlement, au renouvellement du modèle
de développement national. En effet, il est insensé que plus de cent programmes de
soutien et de protection sociale, de différents formats et se voyant affecter des
dizaines de milliards de dirhams, soient éparpillés entre plusieurs départements
ministériels et de multiples intervenants publics », avait relevé Mohammed VI.
Il faut dire que le contexte social marocain a été particulièrement agité ces derniers mois
avec une série de manifestations sociales dans le Rif mais aussi dans d’autres régions du
pays où les citoyens se plaignent des faibles impacts des politiques publiques.
Pour Mohammed VI, dont ce n’est pas la première adresse qui fait du social, la
thématique majeure, « ces programmes empiètent les uns sur les autres, pèchent par
manque de cohérence et ne parviennent pas à cibler les catégories effectivement
éligibles ». De ce fait, il a appelé à l’adoption de programmes qui répondent efficacement
aux besoins des citoyens et impactent réellement leur quotidien, saluant au passage, la
nouvelle initiative du « Registre Social Unique »(RSU), lequel est « susceptible d’induire un
accroissement progressif du rendement des programmes sociaux, à court et à moyen
terme ».
Mohammed VI devait par la suite, inviter le gouvernement et tous les acteurs concernés à
entreprendre une restructuration globale et profonde des programmes et des politiques
nationales d’appui et de protection sociale et à soumettre des propositions portant sur
leurs modalités d’évaluation. « En attendant que cette réforme porte pleinement ses fruits,
Nous incitons à adopter un ensemble de mesures sociales intermédiaires, en cohérence
avec l’esprit de la Restructuration que nous appelons de nos vœux » avait instruit le roi,
engageant le gouvernement à amorcer, dans les plus brefs délais, « l’élaboration de telles
mesures et à me tenir périodiquement informé de leur état d’avancement ».
Des orientations sociales que le Chef du gouvernement relaie donc à son tour à
l’ensemble de l’exécutif et qui devront constituer le fil conducteur de la prochaine loi de
finances.
Il s’agit, en plus des mesures qui visent les secteurs sociaux prioritaires (santé, éducation
et emploi), de certains programmes phares comme le Régime d’assistance médicale
(RAMED) ou le programme Tayssir qui vise à lutter contre les déperditions scolaires
surtout en milieu rural, ainsi que l’Initiative nationale pour le développement humain
(INDH).
Malgré les résultats satisfaisants obtenus, ces programmes ont relevé plusieurs
dysfonctionnements au cours de leurs mises en œuvre, et il appartient désormais au
gouvernement de prendre toutes les mesures pour non seulement les corriger mais en
renforcer l’impact.